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11 mai 2025
LES TERMES DE L’AUDIENCE ENTRE SERIGNE MBOUP ET OUSMANE SONKO
Le Premier ministre a reçu hier le président de l’Union nationale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal (Unccias). Serigne Mboup a soutenu avoir partagé la vision de patriotique prônée par le régime
Le président de la République avait donné le ton pour le rôle du secteur privé dans sa gouvernance. Et son Premier ministre a commencé à donner suite à cette feuille de route. Ousmane Sonko a reçu hier le Président de l’Union nationale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal (Unccias). Serigne Mboup a soutenu avoir partagé la vision de patriotique prônée par le régime.
Au nom de sa casquette de Président de l’Union nationale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal (Unccias), Serigne Mboup a été reçu hier par le Premier ministre Ousmane Sonko. Exposant les termes de cette audience, l’homme d’affaires a rappelé que le secteur privé est un acteur clé dans le développement économique et social du Sénégal.
«J’ai eu l’honneur d’être reçu par le Premier ministre Ousmane Sonko qui a magnifié nos relations de longue date, basées uniquement sur le patriotisme et l’ambition commune de participer au développement économique et social du Sénégal et à l’éducation à travers les daaras», a indiqué le maire de Kaolack dans un communiqué.
Les deux hommes ont discuté de «l’urgence et de la priorité» que le nouveau régime «accorde à la création d’emplois et au rôle important du secteur privé pour satisfaire cette demande sociale» qui mine le pays. Le candidat malheureux à la Présidentielle du 24 mars a fait référence à l’étude du secteur privé par l’Ansd montrant que «97% des près de 500 000 Pme recensées sont de caractère informel et donc relèvent des chambres consulaires, et que, selon cette même étude, les chambres de commerce sont les services les plus connus par les Pme et que 80% de ces derniers sont satisfaits des services reçus».
Il faut noter que c’est la première audience accordée par le nouveau Premier ministre depuis son installation à la Primature. Lors de son message à la Nation du 3 avril, le chef de l’Etat avait consacré une partie importante au secteur privé. «Je ferai une priorité élevée des politiques publiques, en concertation avec le secteur privé. Nous devons, à cet effet, revisiter les mécanismes existants, les améliorer et les rationaliser afin qu’ils répondent mieux aux besoins d’emploi et autres activités génératrices de revenus pour les jeunes», avait-il déclaré. Bassirou Diomaye avait ajouté : «Je compte m’appuyer sur un secteur privé fort parce que soutenu par l’Etat. Sur la base de nos besoins prioritaires, nous travaillerons ensemble pour endogénéiser notre économie.»
Ndiéyène Sirakh et les factures d’eau impayées
Les factures d’eau impayées par les populations de la commune de Ndiéyène Sirakh, notamment du village de Ndoff, et qui constituent une menace pour le fonctionnement du forage, ont été au cœur du comité local de développement sur la préparation du Magal de Ndouf, prévu le 11 mai prochain. Il s’agit d’un montant de 5 millions de Fcfa et c’est pourquoi d’ailleurs le village avait été déconnecté du forage, poussant les populations à recourir au puits, par le biais d’une pompe. Mais la décision a été prise lors de cette rencontre de reconnecter le village au réseau de distribution du forage et Serigne Fallou Fall, maire de Ndiéyène Sirakh, a craché ses quatre vérités. Selon lui,tout ménage qui consomme l’eau du forage doit forcément s’acquitter du paiement de sa facture. Audelà de ce problème d’eau, le sous-préfet de l’arrondissement de Thiénaba a annoncé d’importantes mesures liées à la sécurité, la santé, l’hygiène, la mobilité, pour une bonne organisation du Magal de Ndouf.
Birame Soulèye Diop prévient acteurs de lutte et sportifs
Devant les journalistes, tout juste après avoir effectué la prière de Korité, Birame Soulèye Diop a fait une déclaration qui semble même être celle du Président Bassirou Diomaye Faye à la Grande Mosquée de Dakar, ce mercredi. Parlant de la rupture dans la gestion des affaires de l’Etat, le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines a déclaré que les membres du gouvernement n’accepteront plus d’être les parrains de combats de lutte, de matchs de football, etc. Pourtant, une affiche qui circule sur les réseaux sociaux montre clairement que Birame Soulèye Diop, maire de Thiès Nord, est le parrain du tournoi «Keur Mame ElHadji» qui oppose l’équipe Takhikao à celle de Keur Mame Cheikh, le dimanche 14 avril prochain. Birame Soulèye Diop verse-t-il dans la démagogie? En attendant le 14 avril, le rappeur Nit doff, proche de Ousmane Sonko, a fait une sortie pour réagir : «Si vous ne voulez pas parrainer la lutte ou autres, trouvez donc des moyens de mettre les promoteurs dans des conditions d’organiser et bien s’en sortir sans avoir à se faire corrompre. Ils font partie du pays et leur secteur génère beaucoup d’intérêts et de passion», a-t-il dit.
Les autorités maliennes censurent les activités politiques
Le pouvoir est au bout du fusil. Les militaires maliennes au pouvoir ont décidé tout simplement de censurer les activités dans le pays. Dans un communiqué rendu public hier, la Haute Autorité de la Communication (HAC) invite tous les médias (radios, télés, journaux écrits et en ligne) à arrêter toute diffusion et publication des activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations. Ce communiqué fait suite au décret pris en conseil des ministres par le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, suspendant jusqu'à nouvel ordre «pour raisons d'ordre public» les activités des partis politiques et les activités à caractère politique des associations sur toute l'étendue du territoire national. Le gouvernement malien a justifié la suspension des partis en invoquant un « dialogue » national lancé le 31 décembre par le colonel Goïta. Le lancement de ce « dialogue » ainsi que le non-respect de l'échéance du 26 mars ont donné lieu à des « discussions stériles » et des « hypothèses qui n'ont pas lieu d'être », selon le colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement.
Cheikh Ahmed Tidiane SY Al Amine quitte la tête du CUDIS
Cheikh Ahmed Tidiane SY Al Amine n’est plus le président du Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal (CUDIS). Selon un communiqué de l’association, c’est ce dernier qui a fait une demande de mise en disponibilité et il sera remplacé par Abdoul Aziz Mbacké Majalis à qui le bureau exécutif a décidé de confier l’intérim jusqu’à l’Assemblée générale qui se tiendra prochainement. Le CUDIS tient ainsi à féliciter et à remercier chaleureusement le Président Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Amine, qui avait accepté cette lourde charge en 2016 à la demande générale des membres et qui a, depuis lors, assuré un leadership exemplaire et irréprochable à la tête de l’organisation. D’après le bureau exécutif du CUDIS, le charisme, la compétence et le don de soi de Cheikh Ahmed Tidiane SY Al Amine ont permis au Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal (CUDIS) de renforcer sa présence dans l’espace public et de jouer un rôle essentiel dans la pacification du pays, sa cohésion sociale et la sauvegarde des bases de son vivre-ensemble. Pour le CUDIS, prenant ses responsabilités devant les risques de basculement de notre pays (en mars 2021 et bien après), s’adossant solidement à son héritage familial de régulateur, Serigne Cheikh a mené de main de maître une médiation salutaire sous l’autorité des khalifes généraux et a ainsi contribué à pacifier l’espace public. Depuis lors, le CUDIS, selon le communiqué, sous sa direction, est devenu une organisation crédible, écoutée et attendue sur la scène nationale et internationale.
Le malfrat tue un tailleur et prend la fuite
Une bagarre entre le tailleur Dioufa Guèye Sow et le malfrat P. M. Cissé connu des services de sécurité a viré au drame. Selon nos sources, le drame s’est produit au quartier Baye Laye Wakhinane-Nimzaat, précisément devant un bar. Le présumé meurtrier a tenté d’agresser Dioufa Guèye Sow. Et face à la résistance de ce dernier, il s’en est alors suivi une vive altercation. C’est ainsi que P. M. Cissé a poignardé le tailleur, le blessant grièvement avant de prendre la fuite. Les limiers de Wakhinane-Nimzaat se sont déplacés sur les lieux pour faire le constat. Ils seront suivis par les sapeurs-pompiers qui vont évacuer la victime dans une structure sanitaire. Mais le tailleur a succombé à ses blessures. Nos sources renseignent que la police de Wakhinane-Nimzaat qui a ouvert une enquête est en train de traquer le présumé meurtrier. Cette agression mortelle a fait sortir les délégués de quartiers de la commune qui déplorent la prolifération des bars qui favorisent l’insécurité. « Ce sont les bars installés presque un peu partout dans la commune qui favorisent l’insécurité. Ce sont des lieux de rencontres des vendeurs de drogue et d’agresseurs qui sèment la terreur dans la zone », s’offusque Hamidou Diallo. Il invite les autorités étatiques à prendre des mesures pour mettre fin à la terreur des agresseurs dans la zone.
Des imams réclament du «Sukaru Koor» à Diomaye
Le nouveau chef de l’Etat a rompu la tradition de son prédécesseur Macky Sall. Des imams sevrés du fameux Sukaru Koor (Sucre pour le Ramadan) n’ont pas hésité à interpeller le Président Bassirou Diomaye Faye qui n’a pas respecté cette pratique. Selon ces religieux, l’ancien Président Macky Sall leur donnait à chaque ramadan 50 000 F. En fait, la rupture prônée par le Président Diomaye n’a pas épargné les religieux. La Ligue des Imams dénonce ces quémandeurs Restons avec ces imams pour dire que leur demande a mis en colère la Ligue des Imams et Prédicateurs du Sénégal. La ligue, à travers un communiqué, exprime sa profonde préoccupation face aux demandes émises par certains individus se réclamant de la fonction d’Imam, exigeant du Chef de l'État « le respect d'une tradition nébuleuse appelée Sukaru koor ». Selon son président, Imam Ahmed Dame Ndiaye, en tant qu'organisation dévouée à la promotion d’une pratique noble de l’Islam, à la gouvernance vertueuse et à la préservation de la dignité des Imams et chefs religieux, la Ligue ne peut en aucun cas tolérer de tels comportements. Dans un contexte où les aspirations de la population incluent une rupture nette avec les anciennes pratiques gabegiques de l'État et l'avènement d'une nouvelle République en phase avec nos valeurs et notre identité, regrette-t-il, la Ligue appelle les autorités à engager une réflexion approfondie sur le statut du religieux dans notre République et sur la formalisation des relations entre l'État et la religion. Ces mesures devront prendre en compte les besoins légitimes de la communauté musulmane sénégalaise, en toute dignité, souligne Imam Ahmed Dame Ndiaye. Toute demande allant à l'encontre de ces principes ne saurait être acceptée, fustige Imam Ndiaye. Par ailleurs, la Ligue des Imams et Prédicateurs du Sénégal se réjouit de voir la fête célébrée dans l'unité, et prie pour que cette pratique d'unité lors de nos fêtes religieuses devienne désormais la norme.
Passations de service des nouveaux ministres
Plusieurs nouveaux ministres ont pris la commande de leurs départements ministériels hier dans la plus grande sobriété. Lors de sa passation de service avec Moussa Baldé, Moustapha Mamba Guirassy, qui dirige l’Éducation nationale, a souligné, jeudi, la nécessité d’une transformation en profondeur du système éducatif, pour faire naître l’école du futur. Selon lui, la transformation du secteur de l’éducation permettra d’avoir des Sénégalais adossés à leurs valeurs, des patriotes avec en majorité un ancrage scientifique, socialement très engagés et très connectés aux enjeux du monde. Le successeur de Moussa Bocar Thiam a, quant à lui, plusieurs mesures pour son département ministériel, dont une réforme du secteur de l’audiovisuel et une plus grande vulgarisation du numérique. L’actuel ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, s’est engagé à faciliter davantage l’accès des Sénégalais aux services numériques, de poursuivre la dématérialisation des procédures administratives et d’interconnecter tous les ministères. Lors de la passation de témoin avec Abdou Karim Fofana, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, a promis de développer la politique industrielle et commerciale de l’État en faisant appel à la rigueur de ses collaborateurs, aux règles de transparence et au culte du travail. Il s’est également engagé à s’attaquer immédiatement à la cherté des denrées de consommation courante. Nouveau ministre des Forces armées, le général Birame Diop a pris officiellement fonction lors d’une cérémonie au cours de laquelle il a promis une bonne synergie entre les composantes de l’armée et des autres forces de défense et de sécurité, afin de garantir une bonne performance et une bonne efficience des forces armées.
Mame Mbaye Niang et l’affaire PRODAC
L’affaire des 29 milliards du PRODAC s’est invitée lors de la passation de service entre Mame Mbaye Niang et son successeur à la tête du ministère du Tourisme. Interrogé par les journalistes, Mame Mbaye Niang reconnaît l’existence d’un pré rapport mais persiste et signe qu’il n’a jamais été épinglé par un quelconque rapport. Poursuivant son explication, il a indiqué détenir en sa possession deux rapports sur cette affaire et qu’il ne peut pas entrer dans les détails.
Exploitation de l’or au Sénégal
Grâce au rachat des actifs du canadien Iamgold en avril 2023, Managem a, en effet, acquis la société AEGM Sénégal qui collabore depuis 2018 avec Oriole. Cette nouvelle filiale de Managem a dépensé environ 5,8 millions de dollars dans l’exploration sur le projet, ce qui lui donne droit à environ 59% d’intérêts dans le projet. AEGM a en outre la possibilité d’augmenter sa participation dans le projet à 70% en portant son investissement total à 8 millions de dollars. Avant de poursuivre l’exploration à Senala au cours des prochains mois, Oriole et la filiale de Managem doivent former une coentreprise reflétant leurs différents intérêts dans le projet. Un nouveau plan de travail avec un budget correspondant est également prévu, rapporte Ecofin. Pour rappel, le projet Senala est composé de plusieurs prospects prometteurs, dont l’un (Faré) a déjà donné lieu à une première estimation de ressources minérales, avec 155 000 onces d’or de ressources inférées. Pour Managem, la poursuite des travaux peut déboucher sur la découverte d’un gisement plus important, justifiant le développement d’une mine d’or. Avec la future mine d’or Boto également entrée dans son portefeuille avec le rachat de Iamgold, le groupe marocain peut devenir dans quelques années l’un des principaux producteurs d’or du Sénégal.
UNE BONNE AFFAIRE POUR LES TCHEQUES ET UN DESASTRE POUR LA COMPAGNIE AERIENNE NATIONALE !
La récente acquisition par Air Sénégal SA de cinq avions L-410 NG en République Tchèque pour les vols domestiques se révèle être un investissement pour le moins non rentable…
La récente acquisition par Air Sénégal SA de cinq avions L-410 NG en République Tchèque pour les vols domestiques se révèle être un investissement pour le moins non rentable…
En effet, les aéroports censés accueillir ces avions ne sont pas encore pleinement au point en matière de sécurité aéroportuaire. Et encore, la demande de vols est loin d'être constante, notamment dans des destinations telles que Saint-Louis où le nombre de passagers pour un aller-retour à 60 000 CFA est limité. De plus, une grande partie de ce montant, moyennement les 30.000 CFA, est absorbée par les taxes gouvernementales, ne laissant qu'une somme insuffisante pour couvrir les coûts opérationnels tels que le carburant, les salaires des pilotes et autres frais connexes. Ces avions L-410NG, conçus pour transporter moins de 20 passagers, semblent être des choix inappropriés pour répondre aux besoins commerciaux, en particulier au Sénégal où des avions de la gamme A319 offrent un confort supérieur. Du moins si tant est que le but visé est d’être en accord avec la politique de la compagnie nationale axée sur le bien-être des passagers.
De plus, la configuration étroite et les sièges inconfortables de ces L-410 NG ne correspondent pas aux standards de confort recherchés par les voyageurs. Il est également question du coût exorbitant de ces avions, évalué à 5 milliards sans négociation préalable. Avec l'achat de cinq appareils de ce type, les implications financières pourraient être énormes, offrant des gains substantiels à ceux impliqués dans ces transactions, sachant que, dans ce genre d’achats, les démarcheurs empêchent généralement 5% du prix de chaque aéronef.
Quant à l'infrastructure aéroportuaire, même si l'ancien aéroport international Léopold Sédar Senghor a été transformé en aéroport militaire, il continue de des servirles vols commerciaux et privés, bien que ses installations soient délabrées. La mise en place de chapiteaux pour couvrir les zones d'enregistrement des vols domestiques témoigne des difficultés à attirer des passagers dans ces vols peu fréquentés et non réguliers. De plus, les avions rencontrent des obstacles administratifs, notamment en ce qui concerne leur immatriculation. Acquis au nom du ministère des Transports aériens au lieu de celui de la compagnie Air Sénégal, ils se retrouvent dans une impasse réglementaire, étant donné qu'un avion doit être immatriculé au nom de la compagnie opératrice. Ces erreurs soulèvent des questions sur les compétences et les motivations des personnes responsables de ces transactions douteuses. Dans l'ensemble, l'investissement dans cette flotte aérienne semble être entaché d'erreurs stratégiques et de décisions discutables, mettant en péril la viabilité financière de Air Sénégal SA et soulevant des préoccupations quant à la gestion de ses opérations.
Le service de la communication de Air Sénégal Sa, en la personne de Eric Guèye, a été interpellé à travers plusieurs questions. Mais n’avons pas reçu de réponses de sa part jusqu’au moment où ces lignes étaient rédigées…
UN DROIT DE REPONSE QUI NOUS LAISSE TOUJOURS SUR NOTRE FAIM !
Réplique de la rédaction - Pour en revenir au droit de réponse qui nous a été adressé par sa cellule de communication, nous sommes au regret de constater que l’AIBD ne répond pas aux questions que nous avons posées
Au tout début, lorsque le ministère des Transports aériens et des Infrastructures aéroportuaires a lancé un appel d’offres pour l’achat des parts de l’AS dans 2AS, annoncé en séance plénière de l’Assemblée nationale lors de la session budgétaire tenue à la fin de 2022, la toute première proposition était que l’AIBD reprenne ces parts de 2AS en question. Suite à des problèmes internes au top management de cette société, l’appel d’offres a été lancé.
Pour rappel, le ministère avait demandé à KPMG Paris de mener un audit financier, organisationnel, légal et stratégique de 2AS, ainsi qu'une évaluation de sa valeur de vente, basée sur la "due diligence". Suite à cela, la vente de 51% des parts de 2AS à une partie turque a été négociée pour 12 milliards. Cette valorisation a suscité des questions car le rapport de KPMG évaluait 2AS à environ 6 milliards. Le ministère a justifié cette différence en annonçant un investissement de 10 milliards en équipements, présenté comme une subvention non remboursable à 2AS. Cependant, la nature et la valeur réelle de ces équipements, estimés à environ 15 milliards, restent floues.
Pour en revenir au droit de réponse qui nous a été adressé par sa cellule de communication, nous sommes au regret de constater que l’AIBD ne répond pas aux questions que nous avons posées. Ce qui nous pousse à reprendre les questions en exigeant des réponses concrètes à la place d’un discours de communication sur le bilan de nos anciens gouvernants dans le secteur aéroportuaire.
Pourquoi, à deux jours de l'élection présidentielle, la société AIBD SA a-t-elle pris cette décision soudaine et procédé à la signature de ce contrat ? Quels sont les termes spécifiques inclus dans ce contrat, et quelles sont les implications juridiques et financières pour les parties concernées, notamment l'AIBD et la société de handling 2AS ? L'AIBD a-t-elle versé le montant convenu pour l'acquisition de 2AS, et si oui, quelles sont les sources de financement utilisées ? Comment s'est déroulé le processus d'appel d'offres pour l'achat des équipements de handling, et quelles mesures ont été prises pour garantir l'équité et la conformité aux règles d'approvisionnement public ? À qui appartient la société qui a passé la commande des équipements pour 2AS au nom d'un GIE ? Y avait-il d'autres entreprises sénégalaises en lice lors de cet appel d'offres et, si oui, quelles sont les raisons pour lesquelles elles n'ont pas été sélectionnées ? Pourquoi Air Sénégal SA n'a-t-elle pas été retenue pour prendre en charge la gestion de 2AS, en vue d'assurer une uniformisation de la gestion aéroportuaire, conformément aux bonnes pratiques internationales ? En dehors de la littérature servie par la cellule de communication de l’AIBD, nous attendons toujours des réponses précises aux question non moins précises que nous avons posées ! Ce avant que les nouvelles autorités se chargent de les poser elles-mêmes…
Par La cellule de communication de AiBD SA
DROIT DE REPONSE DE L’AIBD SA : UN ACHARNEMENT SANS RAISON…
Suite à notre Article : « Aéronautique civile. Parfum de Scandale dans la vente, pour 12 milliards, de 2AS à Aibd SA »
La cellule de communication de AiBD SA |
Publication 12/04/2024
À la suite de récentes allégations diffamatoires véhiculées dans une certaine presse au sujet de la gestion de AIBD SA, il est important de rétablir les faits afin de clarifier et de rectifier le monceau d’informations erronées diffusées dans l’espace médiatique. Cet exercice est essentiel pour examiner les faits concrets dans une perspective équilibrée et transparente afin de ne pas se laisser distraire par ce tapage que souhaitent apparemment entretenir certains esprits.
LE TEMOIN quotidien a, dans son édition du lundi 8 avril 2024 sous le n° 2047, publié un article signé par Zeynab SANGARE et dont le titre est le suivant: « Aéronautique civile. Parfum de scandale dans le (sic) vente, pour 12 milliards, de 2AS à AIBD SA ! ».
Cet article, inutilement malveillant, n’est pas fidèle aux faits.
Au terme de l'arrêté n°19419 du Ministre des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires du Sénégal en date du 20 septembre 2017, la société AIBD Assistance Services SA (« 2AS ») s'est vu octroyer le droit exclusif, sous certaines conditions, d'exercer l'Activité d'assistance en escale sur l'aéroport international Blaise Diagne de Diass. LAS SA, société en charge de la gestion de l'aéroport international Blaise Diagne (dont le capital social est détenu par la société nationale AIBD SA et les sociétés turques LIMAK et SUMMA), détenait, depuis la constitution de 2AS, cinquante et un pour cent (51%) du capital social de ladite société.
L’opération dont il est question dans l’article consacre le rachat par AIBD SA de 51% des actions détenues par LAS SA dans la société 2AS. Il faut rappeler que ce type de transaction est prévu dans le pacte d’actionnaires (art 5.1 transfert libre) de 2AS qui stipule que l’un des actionnaires peut vendre ses actions à une de ses filiales ou à ses propres actionnaires sans le consentement préalable des autres actionnaires. AIBD SA, étant actionnaire de LAS SA, bénéficie directement de ce transfert libre. C’est ce qui fonde la légitimité de AIBD SA dans cet achat. A travers celui-ci, 2AS est devenue une société 100% sénégalaise détenue à 76% par AIBD SA et 24% par AIR SENEGAL SA.
Cette opération stratégique pour les activités de transport aérien au Sénégal vise à la nationalisation de l’entreprise 2AS et à l’amélioration de la satisfaction client à travers la mise en œuvre d’un ambitieux programme d’investissements en matériels de handling et de maintenance.
Le processus d’acquisition de ces actions de LAS SA par AIBD SA a été initié depuis plusieurs mois dans le cadre de la stratégie du hub aérien conformément aux instructions de la plus haute Autorité étatique et sous la supervision et le contrôle de la tutelle ministérielle.
Ces négociations ont abouti, le 21 mars 2024, à la signature de l’accord de cession de parts entre AIBD SA et LAS SA qui décline les modalités de paiement… »
La cellule de communication de AiBD SA
Par Mbagnick DIOP
IL Y AURA FORCEMENT DE LA RESISTANCE ET DU SABOTAGE !
Nécessaire assainissement de l’administration - La remise en ordre de tous les segments de l’administration publique se fera au prix du sacrifice des intérêts particuliers entretenus au préjudice de la communauté nationale.
Le communiqué du premier Conseil des ministres du gouvernement Ousmane Sonko nous annonce que l’ère est aux changements de paradigmes pour une meilleure administration publique et une complémentarité conséquente entre les secteurs public et privé. Sans doute que le gouvernement saura dresser des garde-fous avant d’entamer le nécessaire assainissement de l’administration. Un chantier tellement rocailleux qu’il pourrait user à lui seul éreinter ce gouvernement. A coup sûr, il y aura de la résistance et du sabotage car, dans de nombreuses directions et d’innombrables services centraux les privilèges sont jalousement gérés et les pratiques véreuses largement ramifiées.
En effet, le président de la République et son Premier ministre ont beau être aguerris dans l’adversité, c’est-à-dire dans l’opposition, il leur faudra déployer davantage d’efforts encore, de combativité et de détermination, d’endurance aussi pour réussir l’aggiornamento de l’administration. La sensibilité de certaines questions est de nature à faire réfléchir et prendre inéluctablement du recul pour mieux affronter les acteurs concernés. Comment faire admettre aux agents de l’administration fiscale et domaniale, de même qu’à leurs collègues des autres régies financières, que leurs super privilèges, intitulés fonds communs, induisent un déséquilibre de la masse salariale de la fonction publique ? On nous objectera que lesdits fonds ne sont qu’une motivation pour des agents qui sont en tête de pont dans la bataille pour la collecte des recettes budgétaires. Si nous leur concédons ce mérite, il n’en demeure pas moins nécessaire de repenser les critères d’attribution de ces fameux fonds communs pour mettre fin à la frustration de certaines catégories professionnelles notamment au sein de la Direction générale des impôts et domaines d’où proviennent justement le président de la République et son Premier ministre. La frustration qui découle de la non-perception de ces fonds communs a dangereusement démotivé nombre d’agents dans l’administration publique. Comment ramener à de justes proportions, c’est-à-dire réduire la masse salariale de la Fonction publique, qui reste et de très loin le premier poste de dépenses de l’Etat et qui obère l’essentiel des recettes de celui-ci ? Qui osera dire, sans peur, à certains agents domaniaux indélicats qu’ils en ont trop fait au point de provoquer ici et là à travers le territoire national des manifestations de protestation ? La spoliation foncière en milieu rural et l’usurpation des espaces urbains constituent une source d’enrichissement illicite qu’il faut sanctionner autant que les détournements de deniers publics et l’usage abusif des biens sociaux.
Par quel bout saisir le sabre à double tranchant du système judiciaire affecté par un manque de confiance des justiciables ? La réforme de ce système doit être envisagée à partir d’un certain nombre de termes de références qui transcendent les aspirations carriéristes et le clivage des institutions. Tout dépendra bien entendu de la volonté et de l’intégrité des acteurs de la justice.
Pour l’ensemble des problématiques ci-dessus mentionnées, le gouvernement doit apporter des solutions fiables et judicieusement élaborées avec le concours du secteur privé. Pourvu aussi que les opérateurs du privé comprennent parfaitement les enjeux et se départissent d’une certaine propension à exiger la préférence nationale sans avoir les capacités financières et techniques requises pour soumissionner aux marchés publics. Sans doute que le gouvernement saura créer un cadre approprié, favorable aux joint-ventures qui permettront ainsi aux opérateurs privés nationaux de gagner des parts de marché et contribuer à la résorption du chômage.
Le chantier n’est pas de tout repos et le gouvernement doit se convaincre que l’audace ne suffira pas pour venir à bout des organisations mafieuses conservatrices.
La remise en ordre de tous les segments de l’administration publique se fera au prix du sacrifice des intérêts particuliers entretenus au préjudice de la communauté nationale.
Par Mamadou Oumar NDIAYE
34 ANS, MON DIEU !
Mercredi dernier, votre quotidien préféré « Le Témoin » a soufflé ses 34 bougies.
Mercredi dernier, votre quotidien préféré « Le Témoin » a soufflé ses 34 bougies. Un tiers de siècle d’existence dans un environnement médiatique africain où les journaux surtout ne vivent généralement que le temps d’une rose et où les morts infantiles voire juvéniles frôlent les 90%, le simple fait d’exister pendant si longtemps ( machallah touchons du bois !) est déjà en soi un exploit. Hebdomadaire pendant plus de deux décennies puis quotidien, « Le Témoin » est devenu une institution dans le paysage médiatique sénégalais, ce dont nous avons tout lieu de nous féliciter.
Après « Le Soleil », « Sud quotidien » et « Walf quotidien », nous sommes le plus vieux journal de ce pays. Car, dans la floraison de titres qui paraissent chaque jour (de plus en plus en version numérique, hélas, le support papier ayant tendance à se raréfier), nous ne sommes sans doute pas les meilleurs mais nous ne portons pas le bonnet d’âne, pour ne pas dire que nous ne sommes pas la lanterne rouge, non plus !
Dans un environnement hyper-concurrentiel (plus de 54 quotidiens !), nous tenons notre rang et si nous avons sans doute plié quelques fois fort heureusement n’avons jamais rompu. Lorsque la première édition du « Témoin » paraissait sur le marché le 10 avril 1990, le nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Faye, avait 10 ans. Il en a 44 aujourd’hui. Nous avons vu passer les dix dernières années du magistère du président Abdou Diouf, les 12 ans du « règne » du président Abdoulaye Wade et les 12 ans au pouvoir du président Macky Sall qui vient de passer la main. Et nous prions Dieu qu’Il nous laisse encore là en 2034 au terme des dix ans à la présidence de la République de Bassirou Diomaye Faye. C’est du moins tout le bien que nous souhaitons à notre jeune président !
Comme toujours à pareil moment, nous ne pouvons manquer de rendre hommage aux six pères fondateurs du « Témoin » que sont le doyen Mbagnick Diop (voir son article dans ce journal), Mohamed Bachir Diop, Serigne Mour Diop, Ibou Fall, le regretté Mamadou Pascal Wane (qui repose dans sa bonne vieille ville de Saint-Louis) et Mamadou Oumar Ndiaye. Sans compter, bien sûr, notre imam Moussa Camara et l’espiègle Alassane Seck Guèye, l’enquêteur de choc Pape Ndiaye ainsi que tous les autres qui nous ont rejoints au cours de notre longue route. Un tiers de siècle d’existence, d’irrévérence, de gouaille, d’insolence, de navigation à contre-courant, de caresses à rebrousse-poil, d’impertinence, d’indépendance, de bonne humeur. Bref, de « Kaccoreries » !
Ce 34ème anniversaire est célébré à un moment où la presse écrite est à la croisée des chemins et où elle est malmenée par la presse digitale à traversle monde entier au point que desjournaux emblématiques dont certains avaient eu plus d’un siècle d’existence ont aujourd’hui disparu. Pour dire que l’avenir de la presse papier est plus que sombre. Toutefois, les derniers des Mohicans que nous sommes continuons encore à résister et à y croire soutenus par des nostalgiques qui s’échinent encore, contre vents et marées, envers et contre tout, à lire desjournaux en version papier. Mille fois merci à ces lecteurs courageux et aux annonceurs (qui se réduisent comme peau de chagrin) qui nous font encore confiance. Mais bon, nous n’allons pas enquiquiner nos chers lecteurs avec nos petites misères. En ce 34ème anniversaire célébré pile poil le jour même où — miracle ! — à une quasi unanimité le monde musulman a célébré la Korité, ce contrairement aux divisions d’antan, on pourrait dire comme les astrologues que les astres sont parfaitement alignés pour « Le Témoin » quotidien. Pourvu que ça dure. A nos lecteurs, donc, et à nos annonceurs, nous disons : mille fois merci !
PAPE GUEYE PROCHE D’UN RETOUR EN ESPAGNE
Selon le média Relevo, le milieu de terrain sénégalais, en fin de contrat avec l'Olympique de Marseille en juin, est en passe de trouver un accord total avec Villarreal, l’ancienne formation de son compatriote Nicolas Jackson.
Prêté au Sevilla FC la saison dernière, avec un titre de Ligue Europa, Pape Guèye est proche d’un retour vers l’Espagne. Selon le média Relevo, le milieu de terrain sénégalais, en fin de contrat avec l'Olympique de Marseille en juin, est en passe de trouver un accord total avec Villarreal, l’ancienne formation de son compatriote Nicolas Jackson.
Libre en juin prochain et annoncé depuis quelques jours à l'AS Monaco, Pape Guèye va prendre la direction de Villarreal, l’ex club de Nicolas Jackson. D'après les informations du média espagnol Relevo de mardi dernier, le dossier de l'international sénégalais serait très avancé. Les deux parties, en négociations depuis décembre, seraient proches d'un accord concernant le futur contrat du milieu de terrain des Lions. Lors du dernier mercato d'hiver, la formation espagnole voulait déjà recruter l'ancien joueur du FC Séville mais ce dernier avait finalement choisi d'attendre afin de quitter l'OM au terme de son bail le 30 juin prochain. L’intérêt du club Sous-Marin Jaune a été confirmé par Le quotidien La Provence. Son ancien entraineur à l’OM, Marcelino, qui officie dans le club valencien depuis son départ de la Marseille avait manifesté son intérêt pour le profil du milieu des Lions du Sénégal et aimerait le récupérer.
Le technicien espagnol avait utilisé le natif de Montreuil durant la préparation estivale avant que ce dernier ne purge sa suspension de quatre mois, point final de son litige avec Watford. Le champion d’Afrique avait été prêté au FC Séville à l’hiver 2023, où il avait su rebondir, signant notamment 16 apparitions pour 1 but inscrit. La Provence rappelle que le milieu sénégalais de 24 ans, peu utilisé par l’ex entraineur olympien Gattuso, a été relancé par Louis Gasset dès son arrivée sur le banc de l’OM. « J’ai parlé avec la direction. Si vous me donnez une mission, j’aimerais avoir tous les atouts. C’est un joueur que j’apprécie beaucoup. Ce qui s’est passé, ce n’est pas mon problème", relevait l’ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire.
A en croire le même quotidien régional, le départ du Sénégalais laissera en tout cas un goût amer à ses dirigeants. Pablo Longoria déclarait à son sujet en janvier, alors qu'il essayait de lui trouver une porte de sortie au mercato d'hiver pour récupérer une indemnité de transfert : "On a soutenu le joueur, on a couvert les frais d’avocat et payé une indemnité à Watford, on lui a permis de s’entraîner..." Malgré cela, la carrière du milieu défensif devrait plutôt se poursuivre du côté de l'Espagne, loin de l'OM.
Par Dr Mor SECK
L’ADAPTATION DE L’ADMINISTRATION
Le Secrétariat général du gouvernement est une institution administrative et non politique, peu connue du grand public, qui occupe une place importante dans l’organisation et les relations des institutions, particulièrement dans les pays francophones
Le Secrétariat général du gouvernement (SGG) est une structure stratégique extrêmement importante, un organisme interministériel, placé sous l’autorité du Premier ministre. Il est chargé de coordonner le travail du Gouvernement d’un point de vue administratif et n’a pas de prérogatives politiques. Il est donc chargé, dans un axe majeur, de coordonner l’action gouvernementale et d’accroître la place du travail interministériel.
Le Secrétariat général du Gouvernement est une institution administrative et non politique, peu connue du grand public, qui occupe une place importante dans l’organisation et les relations des institutions, particulièrement dans les pays francophones, et dont il est un rouage essentiel.
Le Secrétariat général du gouvernement est consulté pour chaque décision gouvernementale, il est donc chargé d’assurer le bon fonctionnement du Gouvernement, prépare l’ordre du jour du Conseil des Ministres, rédige, en principe, les comptes rendus des réunions interministérielles et du Conseil des ministres. Le SGG est une pièce maîtresse du dispositif d’élaboration de la prise de décision et remplit notamment une mission de conseil juridique auprès du Gouvernement.
Le SGG veille également à la publication des textes législatifs et réglementaires, et assure les relations entre le Gouvernement et le Parlement. A ce titre, il recueille l’ensemble des rapports transmis par les Administrations au Parlement lorsqu’ils sont prévus par la loi.
Pour tous les textes délibérés en Conseil des ministres (projets de lois, d’ordonnances et de certains décrets), le Secrétariat général du Gouvernement devait saisir le Conseil d’État avant et doit aujourd’hui, en lieu et place du Conseil d’Etat, saisir l’Assemblée générale consultative de la Cour suprême. Le SGG a donc la responsabilité de la transmission à la Cour suprême de tous les actes devant faire l’objet d’un avis. Une fois ces textes adoptés par le Parlement, le Secrétariat général du Gouvernement doit recueillir les signatures du Président de la République et du Premier Ministre. Aussi, cette saisine de la Cour suprême n’est pas, par ailleurs, une formalité substantielle dans le cadre de la procédure d’adoption des projets de textes législatifs et réglementaires. Lors de l’examen de la constitutionnalité d’une loi par le Conseil constitutionnel, le Secrétariat général du Gouvernement prépare les observations du Gouvernement sur le recours.
Il assure la publication des textes au Journal officiel et veille à ce que les décrets d’application prévus par la loi soient pris dans un délai raisonnable. Il n’intervient pas en général dans les médias et dispose en général au moins d’un Secrétaire général adjoint. Au Sénégal, il dispose aujourd’hui de deux Secrétaires généraux adjoints.
Pour son historique, il faut noter que le Secrétariat général du Gouvernement (SGG) a vu le jour dans l’Administration française à partir de 1934. Il avait l’appellation de Section administrative, puis de Secrétariat général des Services administratifs de la Présidence du Conseil, ensuite de Secrétariat général de la Présidence du Conseil, qui sont alors les ancêtres du Secrétariat général du Gouvernement.
C’est une institution qui doit être remarquable par sa grande stabilité. En effet, en France par exemple, lorsque André Ségalat a été nommé comme Secrétaire général du Gouvernement en 1946 en remplacement de Louis Joxe qui occupait cette fonction à la libération au sein du Gouvernement provisoire, il resta dans ses fonctions pendant 12 ans. Ce long passage de M. Ségalat à ce poste de Secrétaire général du Gouvernement a permis de montrer ainsi que l’organisme prend un caractère purement administratif et indépendant des changements de gouvernements. Son rôle restera identique pendant la Quatrième et la Cinquième République.
En effet, en France, seuls dix Secrétaires généraux du Gouvernement se sont succédés depuis 1947, donc depuis la IIIème République, comparé avec le nombre de Gouvernements sous la seule Vème République soit quarante-deux à l’été 2020. En effet, en France, entre 1946 et 2020, la durée moyenne dans les fonctions de Secrétaire général du Gouvernement est d’environ 10 dix ans.
Il faut noter qu’au Sénégal, sous le régime du Président Abdou DIOUF, nous avons connu, à une époque donnée, entre la fin des années 70 et le milieu des années 90, un Secrétaire général du Gouvernement, en la personne de feu Babacar Néné MBAYE, une personnalité nettement distante de la chose politique, qui est resté dans ses fonctions, indépendamment des changements de Gouvernements, pendant un peu moins de vingt ans. Nous avons pu constater, durant cette période, une véritable stabilité et une continuité dans le suivi du travail et de l’action gouvernementale dans notre pays.
Son appellation de « Ministre, Secrétaire général du Gouvernement” est une nouveauté au Sénégal qui ne date pas de très longtemps car n’existait pas jusqu’en 2000. Cette appellation répond en effet beaucoup plus à une récompense politicienne qu’à autre chose, rien n’empêchant de rester dans l’orthodoxie administrative tout en lui octroyant le rang et les avantages de Ministre comme récompense. D’ailleurs, en France, aucun SGG n’a jamais eu l’appellation de Ministre.
Même si nous pouvons le considérer comme une structure légère, il est souhaitable, pour lui permettre de remplir convenablement sa mission, de mettre à sa tête un Agent de l’État apolitique, haut potentiel, technocrate et expérimenté dans le fonctionnement et les rouages de l’Etat et de son Administration.
Le profil du titulaire dédié à cette fonction doit obéir à un minimum de critères objectifs. En effet, la personnalité à nommer à cette fonction doit indispensablement et nécessairement avoir une grande culture administrative, avec au moins 15 ans d’expérience professionnelle et de pratique avérée à des postes de responsabilité dans l’Etat et la haute administration. Il doit être reconnu comme étant un grand Commis et un grand Serviteur de l’État.
Chez beaucoup de nos concitoyens non familiers avec le milieu administratif et ses différentes structures, la confusion est souvent faite entre le Secrétariat général du Gouvernement (SGG) et le Secrétariat général de la Présidence de la République (SGPR). Aussi et en réalité, même beaucoup d’agents de l’Etat, tous niveaux confondus, auront du mal à faire la différence de leurs attributions et prérogatives.
LE SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DE LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE (SGPR)
Le SGPR peut être considéré comme un cabinet «supraministériel». Il est dirigé par un Secrétaire général comparable à un homme de l’ombre qui doit être au centre de tout, au courant de tout. Sur le plan purement administratif, nous pouvons dire qu’il est de loin moins stratégique que le SGG mais plus sensible.
La plupart des Secrétaires généraux sont issus de la haute fonction publique et dispose en général au moins d’un Secrétaire général adjoint. Au Sénégal, il dispose aujourd’hui de deux Secrétaires généraux adjoints.
Cette fonction, inventée sous la Troisième République en France était purement administrative jusqu’en 1958. C’est le général De Gaulle qui fait évoluer la fonction avec des hommes de confiance à partir de 1958. Il occupe donc généralement aujourd’hui, à la croisée de la politique et de la haute administration, l’un des postes les plus sensibles des arcanes du pouvoir.
Mi-technocrate, mi-conseiller politique, le “SGPR”, comme on l’appelle, est le plus proche collaborateur du “PR”, même si sa fonction n’est pas clairement délimitée. Il est surtout le grand ou l’un des grands inconnus de l’appareil étatique.
Lui qui ne quitte quasiment jamais le Palais – il est théoriquement le premier arrivé et le dernier parti – est assurément un homme de cour. Dès l’aube, il est théoriquement le seul à voir le président, avec lequel il entretient une relation de confiance toute particulière. Toujours au côté du président, il est le témoin privilégié du quinquennat, même dans ses moments les plus intimes.
Le Secrétaire général était en réalité un trait d’union entre le président de la République et le Gouvernement pour la mise en œuvre des choix du Président de la République. Il devait veiller à ce que la politique du chef de l’Etat soit appliquée. Mais, il faut reconnaitre aujourd’hui que son travail varie d’une présidence à l’autre. Il est présent au Conseil des Ministres.
Le SGPR joue simultanément les rôles de collaborateur privilégié, d’animateur de l’équipe des Ministres Conseillers, des Conseillers spéciaux, des Conseillers techniques, des Chargés de mission, Ambassadeurs itinérants et autres personnalités qui travaillent auprès de lui.
Il existe une règle d’or non écrite qui hante cette fonction : le Président, en principe, a, envers cette personnalité, une confiance indéfectible. On peut dire qu’il est à la fois le bras droit du chef de l’État et son bras armé, ses yeux et ses oreilles. Inconnu du grand public en général, c’est lui que l’on voit sur les marches du Palais, au moment des remaniements ministériels, puisqu’il égrène la liste des noms de tous les membres du Gouvernement. Peu de gens le remarquent, et pourtant il est toujours là. Dans les photos officielles, presque effacé. Dans les réunions confidentielles, en train de prendre des notes. Le Secrétaire général de la Présidence de la République est un homme de l’ombre, qui voit tout, entend tout, mais ne dit rien. Il n’intervient pas en général dans les médias
Dans la pratique, ses attributions sont généralement les suivantes :
- la direction et la coordination des membres du cabinet présidentiel ; la coordination des décisions présidentielles avec les actions du Gouvernement et de l’ensemble des Administrations publiques ;
- l’information du Président ; l’annonce de la composition du Gouvernement lors de sa nomination ;
- la rédaction, au terme de chaque réunion du Conseil des Ministres, avec le Secrétaire général du Gouvernement, d’un relevé de décisions et d’un compte-rendu intégral des délibérations qui ne sont pas rendus publics ;
- enfin, il peut prendre de lui-même certaines décisions dont il estime qu’elles vont dans le sens de la politique du Président mais qui ne méritent pas d’être portée à son attention.
Même si le SGPR est considéré comme un homme de confiance du Président, il est souhaitable de tenir compte d’un certain profil avec les mêmes critères de nomination et de désignation proposés pour celui du poste de SGG toujours dans un souci d’une meilleure efficacité dans l’accomplissement de sa mission et de sauvegarde de l‘image de l’Etat et de l’Administration.
Comme la fonction de SGG, son appellation de Ministre ou de Ministre d’Etat ne répond pas à l’orthodoxie administrative même si l’intention est aussi de lui octroyer le rang et les avantages de Ministre qu’il peut toujours avoir sans l’appellation.
A un moment donné, du temps de feu Ousmane Tanor Dieng, il a été tout simplement créé le poste de Ministre d’Etat, Ministre des Affaires et Services présidentiels à la place de celui de Secrétaire général de la Présidence de la République. La raison fondamentale reste sa proximité légendaire avec le Président Abdou Diouf et la confiance absolue que ce dernier lui vouait à l’époque.
Par Mamadou Seck
LE SYSTEME ELECTORAL SENEGALAIS, UN MODELE QUI MARCHE
Nous dire que nous avons un modèle comportant une plus-value par rapport à celui français en ce que la CENA vient contribuer à la supervision et au contrôle de la régularité des actes posés par l’administration électorale lors du processus
Le président de la République lors de son allocution à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance du Sénégal, a annoncé son intention de procéder à une série de réformes dont celle de notre système électoral. Tel que ce dernier se décline, nous pouvons affirmer qu’il est presque calqué sur le modèle français à la seule différence que la Commission électorale nationale autonome (CENA) ne figure pas dans l’agencement institutionnel français. Nous sommes même tentés de dire que nous avons un modèle comportant une plus-value par rapport à celui français en ce que la CENA vient contribuer à la supervision et au contrôle de la régularité des actes posés par l’administration électorale lors du processus. Le but ainsi visé est de prévenir les potentiels errements de l’administration électorale et d’apporter des correctifs le cas échéant à travers des injonctions, des rappels à l’ordre, etc. Ainsi, nous avons en définitive une administration qui gère et organise le processus et une instance (CENA) qui contrôle et supervise la régularité des actes posés par cette dite administration, avec des opportunités données aux compétiteurs politiques de prendre part à des étapes clefs du processus.
Il convient de rappeler que ce modèle électoral est le fruit d’un long processus entamé depuis le magistère du Président Diouf avec les contours qui se sont précisés au fur et à mesure fort des combats menés par l’opposition d’alors notamment les partis de gauche. Pour rappel, l’Observatoire national des élections a eu à jouer, jusqu’en 2000, le rôle de la CENA actuelle.
L’implication des directions du ministère de l’Intérieur (Direction de l’automatisation des fichiers - DAF, Direction générale de l’administration du territoire - DGAT), en collaboration avec la Direction générale des élections reste une approche pertinente. Le modèle sénégalais, nous a valu trois alternances en 2000, 2012 et 2024, la conquête de grandes villes lors des élections locales de 2009 par l’opposition d’alors (Benno Siggil Senegaal) et plus récemment en 2022, une forte entrée des acteurs politiques de l’opposition à l’Assemblée nationale lors des dernières élections législatives. Ce modèle nous vaut des acquis démocratiques réels et quelques instants de fierté. L’érection d’une Commission électorale nationale indépendante comporte quelques défis mais surtout une ingénierie institutionnelle qui devra tenir compte de l’existant. Les contributions de la DAF, de la DGAT ne sauraient être jetés aux orties.
Il convient de noter qu’historiquement, l’érection de commissions électorales (avec des appellations différentes selon les pays), organe de gestion des élections notamment en Afrique, venait répondre à un mal profond qui était celui de la politisation de l’administration électorale en Afrique à partir de la dernière vague de démocratisation consécutivement au discours historique de la Baule. Pour y pallier et instaurer un climat de confiance entre acteurs politiques, il fut décidé de mettre sur pied des instances à vocation ad hoc, temporaires, pour accompagner les phases de transition démocratique que les États africains étaient entrain d’amorcer avec des défis multiples. L’institutionnalisation actuelle de ces commissions électorales est d’ailleurs un baromètre éloquent renseignant sur les transitions sans fin de la plupart des processus politiques et sur les expériences cahoteuses des processus de démocratisation en Afrique notamment. Les commissions électorales, ont connu des fortunes diverses en Afrique et n’ont nullement réglé la question des processus électoraux en Afrique. Leur mission essentielle étant la gestion des processus électoraux retirée des administrations classiques. Quelques exemples :
Au Togo, la CENI est restée entre 2012 et 2013, empêtrée dans des conflits du fait que les forces politiques représentées ont transposé leurs contradictions politiques très fortes au sein de la CENI, rendant difficile son fonctionnement. La CENI n’avait aucun pouvoir de décision face aux atermoiements de l’exécutif et sa mauvaise volonté à organiser les élections législatives à date échue. Aucun acquis démocratique n’a été noté au Togo depuis plusieurs décennies de soi-disant ouverture au pluralisme démocratique.
En Côte d’Ivoire, la Commission électorale indépendante, n’a pas contribué à prévenir le conflit électoral en 2010. Elle en fut, au contraire, une partie prenante essentielle. Pour rappel, elle a été obligée de se réfugier à l’Hôtel du Golfe en 2010 pour proclamer les résultats de l’élection présidentielle souffrant ainsi d’un grave déficit de légitimité. Le troisième mandat du Président Ouattara est un indicateur éloquent relativement aux défis qui interpellent toujours le processus politique ivoirien, que l’on ne saurait exclusivement imputer à la CEI, mais elle en garde une part de responsabilité.
En République de Guinée, la CENI n’a point permis de régler les conflits électoraux et post électoraux depuis 2010, année de l’élection très controversée de Alpha Condé. Pour rappel, face aux grosses difficultés d’organisation d’une élection présidentielle crédible et libre à date échue, il a été fait appel au malien Siaka Toumani Sangaré (désigné par l’OIF) pour assurer la Présidence de la CENI d’octobre 2010 à aout 2011.
Tant pour la République de Guinée, le Togo que pour la Côte d’Ivoire, le choix des membres des CENI répond à la logique des forces politiques présentes au niveau de l’organe parlementaire ; ceci ne faisait que reproduire les travers des majorités mécaniques dans les décisions à prendre au sein de la commission, causant ainsi frustration, désaccord et déficit de confiance. Les exemples font foison, démontrant que dans beaucoup de pays où sont érigées des Commissions électorales nationales indépendantes pour la gestion des processus électoraux, la tenue d’élections répondant aux normes et standards internationaux reste une « bastille quasi imprenable ».
Le Sénégal, dans ce contexte, a su tirer son épingle du jeu. Il est vrai que le modèle a connu quelques péripéties lors des derniers processus électoraux (législatives et présidentielle), mais on ne saurait l’imputer à des contre-performances institutionnelles exclusivement. Par ailleurs, toutes ces difficultés se sont souvent produites en amont des scrutins, l’administration électorale restant dans les limites de ses prérogatives lors de la tenue des scrutins, lors de la publication des résultats et durant les phases post électorales. Ce n’est pas tant le modèle électoral que la qualité des hommes qui l’animent qui est problématique. Non au fétichisme institutionnel. Ce n’est pas en changeant les institutions que les comportements vont changer. Le vrai défi reste le choix des hommes tant à la tête de la Direction générale des élections, qu’au niveau de la CENA et un retrait de l’exécutif ou une limitation de ses prérogatives à certaines étapes du processus électoral. La rupture tant proposée et vendue aux Sénégalais pourrait s’exprimer pertinemment maintenant avec un choix d’hommes et de femmes indépendants, compétents, sérieux pour une mise en œuvre de processus plus intègres, plus transparents, plus libres. Une réforme du modèle électoral sénégalais nécessitera une clarification des attributions nouvelles, le rôle de la prochaine CENI (le cas échéant), les attributions de la DAF et de la DGAT, le rôle du ministère en charge des Affaires étrangères qui gère le processus à l’étranger, etc.
En définitive, le modèle électoral Sénégalais est un modèle acceptable. A la place de son remplacement par une CENI, des mesures importantes devront être prises pour renforcer l’intégrité et la transparence de nos processus électoraux. Pour ce faire, nous proposons :
De renforcer l’intégrité du processus notamment durant ses phases pré électorales : période de révision ordinaires et exceptionnelles, gestion du fichier, distribution des cartes d’électeur, découpage, etc.
De mieux repositionner la CENA afin qu’elle exerce la plénitude de sa mission
D’encadrer les périodes de revue exceptionnelle du fichier électoral pour prévenir la situation vécue cette année (décret cette année la circonscrivant dans un délai d’un mois)
De limiter le pouvoir de l’exécutif dans le choix des membres de la CENA
D’effectuer une réforme de la CENA dans le choix de ses membres ; privilégier le critère de la spécialisation sur les questions électorales et faire un appel à candidature
De mener une revue du Code électoral à l’occasion de laquelle, une réelle ouverture aux débats sera effectuée par une diversification des parties prenantes à cette revue avant de définitivement le sanctuariser. En effet, elle a trop évolué entre 1982, année des prémisses d’un Code électoral répondant aux normes et standards internationaux et aujourd’hui.
D’entamer une digitalisation du processus de parrainage ainsi que de l’identification des électeurs durant les scrutins.
D’extirper les travaux de la Commission de validation des parrainages du cadre du Conseil constitutionnel qui n’est pas, dans l’agencement institutionnel, un organe de gestion des élections
D’inscrire des modules de formation (initiale et continue) sur les questions électorales à l’École nationale d’administration à l’intention des futures autorités déconcentrées qui ont un rôle important à jouer dans le processus électoral ; ceci pour réduire les risques de contentieux pré électoraux foisonnants vécus lors des élections locales 2022