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18 mai 2025
UN SENEGAL PROSPERE BATI DANS L’EQUITE ET LA DIGNITE HUMAINE
A travers le programme «Nite ak Naataange» (humanisme et prospérité), Aliou Mamadou Dia veut bâtir à l’horizon 2034, «un Sénégal prospère mais dans l’équité, la transparence, la droiture, l’unité et le respect de la dignité humaine».
A travers le programme «Nite ak Naataange» (humanisme et prospérité), Aliou Mamadou Dia veut bâtir à l’horizon 2034, «un Sénégal prospère mais dans l’équité, la transparence, la droiture, l’unité et le respect de la dignité humaine».
La formulation de cette vision est faite selon une approche inclusive à travers des concertations avec les différentes couches de la société sénégalaise et des analyses prospectives. La mise en œuvre de cette vision se fera à travers 4 piliers transformateurs que sont le développement du capital humain, l’économie compétitive, durable et inclusive, la gouvernance, paix et équilibre des institutions et l’inclusion et protection sociale.
Le candidat du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) compte mettre sur pied, entre autres, «une offre de services de soins de santé de qualité, un leadership féminin et une autonomisation des femmes».
Les daaras seront professionnalisés avec la création d’un Haut conseil des sages (Hcs), la promotion d’un enseignement supérieur et d’une recherche scientifique de qualité. Dans le secteur de la santé, tous les hôpitaux seront dotés de Services d’accueil des urgences (Sau) «aux normes» et les centres de santé vont avoir des unités d’accueil des urgences (Uau).
Conformément aux directives de l’Uemoa, plus connues sous l’appellation «Engagements d’Abuja», Aliou Mamadou Dia annonce qu’il y aura le renforcement du financement de la santé en consacrant 15% du budget national à ce secteur.
Dans le secteur de la culture, outre la création des espaces culturels numériques endogènes, il sera mis en place un agenda culturel national pour valoriser la diversité culturelle. Il compte créer un musée d’exposition permanente des œuvres des artistes nationaux et internationaux et une école nationale de cinématographie et art numérique.
TEUNGUETH TREBUCHE ET CEDE LE FAUTEUIL AU JARAAF
La course pour le titre a connu un tournant hier, dimanche 17 mars, au terme de la 17ème journée de Ligue 1.
La course pour le titre a connu un tournant hier, dimanche 17 mars, au terme de la 17ème journée de Ligue 1. Victorieux du derby qui l’a opposé à l’Us Gorée (2-0), le Jaraaf a repris les commandes du championnat. Les «Vert et Blanc» ont profité de la défaite à domicile de Teungueth FC, leader depuis trois journées, face Guédiawaye (3-4) pour virer à la tête du classement à 9 journées de la fin.
En remportant le derby qui l’a opposé hier, dimanche 17 mars sur sa nouvelle pelouse du stade municipale de Ngor, face à l’US Gorée (6e ; 24 points), le Jaraaf a donné un véritable coup de fouet à la course vers le titre à l’issue de la 17ème journée du championnat. Relégués depuis le début de la phase retour à la deuxième place, les «Vert et Blanc» ont profité de la défaite (première de la saison), concédée (3-4) ce samedi par le leader Teungueth FC (31 points+11) face à Guédiawaye FC, pour revenir à égalité de points (31 points+13).
Les Crabes de Guédiawaye se maintiennent à la troisième place du podium (28 points) à 3 longueurs de leur voisin, l’As Pikine. Battus samedi sur la plus petite des marques (0-1) par Dakar Sacré Cœur, les Pikinois se positionnent à 4e place (25 points).
Grâce à leur succès, les Académiciens gagnent par la même occasion deux places en remontant à la 5e place (24 points). Pour les autres affiches de la 17e journée, l’US Ouakam est allée s’imposer, ce samedi au stade Massène Sène, à l’équipe de Jamono Fatick (13e ; 14 points).
De son côté, le Casa Sports s’offrait les trois points lors du duel qui l’a opposé hier, dimanche 17 mars au stade régional de Kolda, à Diambars de Saly, lanterne rouge (14e ; 13 points). Avec ce court succès (1-0), les Ziguinchorois conservent la 10e place de classement (20 points).
En déplacement à Caroline Faye, la Linguère de Saint Louis (9e ; 20 points) partageait au même moment le point du match nul (0-0) avec le Stade de Mbour (12e ; 15 points). C’est le même score (0-0) qui a sanctionné au stade Lat Dior de Thiès, Génération foot (11e ; 16 points) à la Sonacos de Diourbel (7e ; 23 points).
RÉSULTATS 17E JOURNÉE
Teungueth FC-Guédiawaye FC ( 3-4) ;
Jamono Fatick-US Ouakam (0-1) ;
AS Pikine- Dakar Sacré-Cœur (0-1) ;
Jaraaf-US Gorée (2-0) ;
Génération Foot- Sonacos (0-0) ;
Casa SportsDiambars (1-0) ;
Stade de Mbour-Linguère ( 0-0)
LE CAMP ANTISYSTÈME RENFORCÉ
Libérés à quelques jours du scrutin, Sonko et Diomaye Faye sortent renforcés de leur long bras de fer avec le pouvoir selon les analystes. Portrait de deux opposants que trois ans de turbulences judiciaires ont finalement grandis
Les opposants antisystème Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye sortent renforcés de leur bras de fer de trois ans avec le président sénégalais Macky Sall, à l'issue de leur libération dans la nuit de jeudi à vendredi, selon les analystes et observateurs politiques interrogés par TV5MONDE et l'AFP.
"On est en train de vivre un tournant décisif", estime le politologue Maurice Dione, pour qui la libération des deux opposants, à seulement 10 jours du premier tour de l'élection présidentielle, ne peut que renforcer leur image et leur camp antisystème. "Les Sénégalais ont une culture démocratique forte et les institutions ont prouvé leur résilience", ajoute-t-il, pointant "une erreur politique grave" du chef de l'État dans sa volonté de "réduire l'opposition à la plus simple expression".
Alassane Beye, enseignant-chercheur en sciences politiques à l'université de Saint-Louis, relève quant à lui "l'ingéniosité" et la "capacité de résilience politique" de la galaxie Sonko, qui a su "diversifier les options" en présentant finalement Bassirou Diomaye Faye comme candidat après le rejet de la candidature de Sonko. "Au Sénégal, les hommes politiques qui ont subi beaucoup d'injustices se trouvent plébiscités", estime Maurice Dione, évoquant le fait que Sonko et Faye pourraient bénéficier d'"une rente victimaire" capable de changer l'issue du scrutin.
Depuis 2021, Ousmane Sonko a fait l'objet de plusieurs poursuites judiciaires qu'il a toujours dénoncées comme des complots du pouvoir. Ses procès ont donné lieu à des troubles ayant fait des dizaines de morts et conduit à des arrestations massives de ses partisans. Placé en détention en juillet 2023 pour "appel à l'insurrection" alors qu'il comptait parmi les favoris de la présidentielle, son numéro deux Bassirou Diomaye Faye a été à son tour détenu depuis avril 2023 pour "outrage à magistrat".
Les deux opposants ont finalement été libérés dans la nuit de jeudi à vendredi en vertu d'une loi d'amnistie controversée adoptée par l'Assemblée nationale sur proposition de Macky Sall. Pour Gilles Yabi, fondateur du groupe de réflexion Wathi, "ils sortent au milieu de la campagne électorale et ça les renforce", d'autant que Bassirou Diomaye Faye est libéré "sans condamnation". Ousmane Sonko, dont les procès ont valu condamnation, voit quant à lui "ses affaires relever d'un acharnement politique", selon l'analyse de Gilles Yabi.
Capable de mobiliser de larges foules, en particulier parmi la jeunesse citadine, Ousmane Sonko pourra désormais "peser sur la campagne", juge Gilles Yabi. Autre atout pour le camp antisystème, la fin de l'"inégalité de traitement" dont a fait l'objet Bassirou Diomaye Faye pourra lui permettre de retrouver le temps d'antenne qui lui avait été retiré à la télévision nationale. Bénéficiant de "l'effet Sonko", le candidat Faye est même cité parmi les favoris du scrutin.
Pour Seydi Gassama, directeur d'Amnistie internationale Sénégal, "ces libérations vont permettre une campagne plus apaisée" après les tensions des derniers mois liées aux poursuites judiciaires. Elimane Kane, membre du collectif Aar Sunu Election, déplore pour sa part "un très grand gâchis" et "les traumatismes" causés par "les dizaines de morts, le développement de la haine" dans ce bras de fer avec le pouvoir.
Par Alain Claude MONTEIRO
FAIRE DU SPORT, UN ENJEU ELECTORAL PRIMORDIAL
Le mouvement sportif sénégalais, c’est des centaines de milliers d’hommes et de femmes enthousiastes et vertueux, profondément ancrés dans les valeurs de solidarité et de fairplay, et fortement engagés dans le service public du sport
Le Sport joue un rôle prépondérant dans la société par sa dimension éducative, sa contribution à la santé et au bien-être des individus. Du statut de simple activité de maintien et d’entretien physique, le sport est devenu une activité économique qui génère beaucoup de revenus pour l’athlète, pour l’entraîneur, pour le club, pour le pays.
Le mouvement sportif sénégalais, c’est des centaines de milliers d’hommes et de femmes enthousiastes et vertueux, profondément ancrés dans les valeurs de solidarité et de fairplay, et fortement engagés dans le service public du sport.
Ces citoyens sénégalais de toutes les catégories sociales méritent à bien des égards que les candidats à la magistrature suprême leur accordent une attention particulière et prennent en compte leurs aspirations pour un développement du Sport au Sénégal.
Promouvoir l’animation sportive et favoriser le développement d’un sport pour tous.
Renforcer le sport associatif comme vecteur d’éducation et de cohésion sociale.
Améliorer la performance de nos sportifs de haut niveau.
Définir et appliquer une politique sportive ambitieuse qui intègre l’offre sportive dans l’aménagement du territoire et dans tous les programmes de développement à caractère social, éducatif, économique, et sanitaire.
A partir de 10 constats intangibles, les sportifs du Sénégal voudraient recommander aux candidats à la Présidence de la République la prise en compte de propositions et suggestions en vue d’y apporter des solutions.
1er Constat : La volonté politique dans l’approche globale de la pratique des activités sportives scolaires et extrascolaires est faiblement déclinée et le cadre juridique qui régule cette pratique ne répond plus aux exigences du sport moderne.
Fort de ce constat, le mouvement sportif sénégalais souhaiterait un engagement ferme du candidat sur les propositions suivantes :
Favoriser le développement de l’éducation physique et sportive dans le milieu scolaire et aménager des passerelles avec le mouvement sportif.
Définir un nouveau cadre réglementaire de la pratique sportive en adoptant un nouveau Code du Sport au Sénégal
2e Constat : La promotion de la pratique sportive multidisciplinaire sur toute l’étendue du territoire national se heurte à une insuffisance notoire d’infrastructures d’accueil et à un défaut de politique sportive locale, comme le démontre l’absence d’actions en faveur du développement du sport dans les plans régionaux et départementaux.
Fort de ce constat, le mouvement sportif sénégalais souhaiterait un engagement ferme du candidat sur les propositions suivantes :
Faire de la promotion des bienfaits de la pratique sportive sur la santé et le bien être des sénégalais une priorité de santé publique, et mettre en œuvre des programmes locaux de développement sportif à la base.
Aménager des infrastructures sportives multisports de qualité dans tous les départements et les communautés
3e Constat : Le rôle d’acteurs fondamentaux des Fédérations sportives, des associations et des clubs dans l’exercice d’une mission de service public du sport ne se manifeste pas à sa juste valeur au regard du sentiment d’abandon ressenti, et matérialisé par une carence de moyens de fonctionnement.
Fort de ce constat, le mouvement sportif sénégalais souhaiterait un engagement sur les propositions suivantes :
Affirmer la reconnaissance de l’utilité sociale des Fédérations sportives, des Associations, des clubs et garantir leur fonctionnement optimal par l’allocation de subventions annuelles conséquentes.
Favoriser l’émergence d’une pratique et d’un encadrement professionnel, à travers la formation, afin de développer dans les associations les pratiques sportives modernes d’animation et de haut niveau.
4e Constat : La politique du sport de haut niveau et sa gestion doivent être repensées, avec comme objectif central la performance.
Fort de ce constat le mouvement sportif sénégalais souhaiterait un engagement sur les propositions suivantes
Définir le statut du Sportif de Haut Niveau (athlète, entraineur, officiel), lui assurer toutes les conditions de performance et de réinsertion professionnelle.
Mettre en place un nouveau dispositif qui allierait la coordination, la cohérence l’accompagnement et l’expertise, piloté par le mouvement sportif avec la création d’une structure au sein du CNOSS en charge de coordonner, de suivre et d’évaluer les programmes élaborés par les fédérations sportives.
5e Constat : La répartition des compétences entre l’Etat et les collectivités territoriales dans le domaine du sport n’est pas clairement définie, ce qui ne facilite pas la structuration et le développement de la pratique sportive dans les collectivités locales.
Fort de ce constat, le mouvement sportif sénégalais souhaiterait un engagement sur les propositions suivantes :
Clarifier ces compétences et assurer la présence du mouvement sportif au sein des instances locales de concertation.
Traduire en actes matériels les compétences transférées dans le domaine du sport par des engagements financiers conséquents.
6e Constat : Il n’existe pas au Sénégal de « pôle d’excellence sportive » qui regroupe le siège du CNOSS, les sièges des fédérations, un centre de documentation, un musée, un centre médico-sportif avec laboratoires de recherche et de contrôle antidopage.
Fort de ce constat, le mouvement sportif sénégalais souhaiterait un engagement sur la proposition suivante :
Inscrire dans un programme d’investissements à court terme ce projet structurant et veiller à sa concrétisation.
7e Constat : L’accueil au Sénégal d’événements majeurs comme les Jeux Africains, les Jeux de la Francophonie, la CAN de Football, Championnat d’Afrique de divers n’est pas envisageable faute de logistique adéquatée. La présence de sénégalais à de hautes fonctions dans les instances sportives internationales se réduit progressivement.
Fort de ce constat, le mouvement sportif sénégalais souhaiterait un engagement sur les propositions suivantes :
Soutenir les projets d’équipements sportifs performants qui contribueraient à accueillir des événements sportifs internationaux majeurs ;
Favoriser la présence des dirigeants sénégalais dans les hautes instances à travers une diplomatie active.
8e Constat: Les actes prohibés tels que la violence, le dopage, la tricherie, la corruption, mettent en péril les valeurs du sport et portent atteinte à sa notoriété.
Fort de ce constat, le mouvement sportif sénégalais souhaiterait un engagement sur la proposition suivante :
Instaurer un délit d’atteinte à l’éthique du sport, permettant de sanctionner les actes illicites tels que dopage, tricherie, corruption, violence ou autres déviances mettant en péril les valeurs du sport.
9e Constat : Le mouvement sportif sénégalais aspire à davantage d’autonomie et de responsabilités pour assurer sa mission de service public et atteindre les objectifs de développement du sport.
Fort de ce constat le mouvement sportif sénégalais souhaiterait un engagement sur la proposition suivante :
Renforcer les prérogatives et les moyens d’actions du Mouvement Sportif National en instaurant un partenariat avantageux avec l’Etat, la Coopération Internationale, et le secteur privé.
10e Constat: La promotion de la pratique sportive généralisée et l’organisation de compétitions nécessitent des moyens financiers importants. Le contexte actuel entraîne une inquiétude sur les investissements et dépenses publiques liées au sport.
Fort de ce constat, le mouvement sportif sénégalais souhaiterait un engagement sur les propositions suivantes :
Redéfinir et consolider le financement du sport, en cohérence avec le nouveau partenariat évoqué au point précédent.
Relever à 2 % le pourcentage réservé au sport dans le budget national de l’Etat ; Favoriser et appuyer la création d’une Fondation pour le Financement du Sport
Le sport brise les barrières sociales, rétablit les déséquilibres et redonne de l’espoir là où il n’y avait que du désespoir. Et pour reprendre une maxime célèbre, « les peuples sans sport sont des peuples tristes ».
Alors faites du Sénégal, une nation heureuse !
AUDIO
THIABA CAMARA SY SE REBELLE ET EXTERNALISE LA LUTTE POUR LA VERITE ET LA JUSTICE AVANT LE PARDON
Invitée de l’émission Grand jury de la Radio futur média (Rfm privée) hier, dimanche 17 mars, l’expert indépendant en audit et finance, a ainsi annoncé une procédure au niveau international en faveur du rétablissement de la vérité, de la justice...
Selon la présidente de l’Association « Demain Sénégal », Thiaba Camara Sy, la loi d’amnistie à l’origine de la libération du leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, et son candidat, Bassirou Diomaye Faye est « une sorte d’insulte qu’on rajoute à l’injure...». Invitée de l’émission Grand jury de la Radio futur média (Rfm privée) hier, dimanche 17 mars, l’expert indépendant en audit et finance et fille de l’ancien président de la Cour Suprême, Ousmane Camara, a ainsi annoncé une procédure au niveau international en faveur du rétablissement de la vérité, de la justice avant le pardon.
La tension ne baisse toujours pas autours de la loi d’amnistie contre sur les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle, liés aux manifestations politiques qui ont secoué le pays entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024 tant au Sénégal qu’à l’étranger adoptée par l’Assemblée nationale le 6 mars dernier. Alors que la promulgation de cette loi a favorisé la libération du leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, et son candidat, Bassirou Diomaye Faye, le jeudi 14 mars dernier, certaines personnalités continuent à élever la voix pour exprimer leur refus à cautionner ce texte. Invitée de l’émission Grand jury chez nos confères de la Radio futur média (Rfm privée) hier, dimanche 17 mars, la présidente de l’Association « Demain Sénégal », Thiaba Camara Sy a qualifié « cette loi d’amnistie d’une sorte d’insulte qu’on rajoute à l’injure, une reconnaissance de culpabilité, mais également un déni de justice »
Sous ce rapport, elle a non seulement indiqué qu’elle ne va pas se conformer à l’oubli de ce qui s’est passé durant ces évènements tels que préconisé par cette loi promulguée le jeudi 14 mars dernier mais aussi s’est engagée à déployer toutes ses forces pour « que justice soit faite » pour « toutes les victimes » et les « personnes qui se sont retrouvées en prison et qui aujourd’hui vivent un « traumatisme ». A ce titre, invitant « la société civile à s’engager dans un processus de mémoire pour que les noms des victimes ne tombent pas dans l’oubli », l’expert indépendant en audit et finance et fille de l’ancien président de la Cour Suprême, Ousmane Camara, a annoncé l’ouverture d’une « procédure au niveau international en faveur du rétablissement de la vérité, de la justice avant le pardon ».
Par ailleurs, se prononçant sur les défis qui attendent le successeur de l’actuel chef de l’Etat Macky Sall, Thiaba Camara Sy a indiqué que ce dernier devrait engager de profondes réformes avec l’adoption d’une nouvelle Constitution basée sur les conclusions des Assises nationales et de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri) mais aussi une réforme profonde de l’Administration publique sénégalaise. Car, souligne-t-elle, « il est inconcevable que dans un pays sousdéveloppé, des personnes qui ont fait tout leur cursus dans l’administration puissent se retrouver avec un certain niveau de vie ».
UNE LEGERE HAUSSE DES PRIX CONSTATEE SUR LES PRODUITS LES PLUS PRISES
Le niveau d’approvisionnement des marchés de Dakar en denrées alimentaires et produits de consommation courante pour le Ramadan est satisfaisant, si l’on fie à des déclarations des commerçants et des vendeurs.
Le niveau d’approvisionnement des marchés de Dakar en denrées alimentaires et produits de consommation courante pour le Ramadan est satisfaisant, si l’on fie à des déclarations des commerçants et des vendeurs. On peut y trouver de l’oignon, la pomme de terre, le lait, le sucre, les dattes, entre autres denrées très prisées en ce mois de jeûne. Mais les prix sont jugés chers par les clients et certaines femmes de ménage.
Il est 7 heures passées de quelques minutes lorsque nous sommes arrivés au marché central de Keur Massar. Les commerces, étales et marchant tabliers reprennent services progressivement. En ce début du mois de Ramadan, les denrées les plus prisées sont disponibles sur le marché ; commerçants comme clients poussent un ouf de soulagement du côté.
La raison, c’est que cette année, le marché est bien approvisionné de produits/denrées alimentaires. C'est le constat fait au marché central de Keur Massar où les vendeurs apprécient. Il y a toutes sortes de denrées de première nécessité actuellement, que ce soit de l’oignon, la pomme de terre, le sucre, le café, le lait, la carotte, le chou pommé, entre autres. Seulement, l’accessibilité pose problème, à cause de la cherté de certains produits de première consommation durant le Ramadan. Interpellée sur cette situation, cette vendeuse répond par l’affirmative. «Sincèrement, si vous voulez vraiment la vérité, c’est que les légumes sont chers, rien n’a changé. Alors que les dépenses n’ont pas augmenté. Mais, le marché est bien approvisionné», dit Mme Ndiaye.
LE SAC D’OIGNON ET CELUI DE POMME DE TERRE CEDES A 8000 FCFA, LE KG A 500 FCFA
Quelques produits aussi ont connu une légère hausse, comme l’oignon, la pomme de terre. Un tour chez quelques détaillants a permis de constater la disponibilité de ces denrées de première nécessité dont les prix sont diversement appréciés. Du côté des détaillants, l’on apprécie positivement la situation du marché, précisant que l’approvisionnement en denrées alimentaires dépendait des saisons.
«Actuellement, l’oignon comme la pomme de terre connaît une légère hausse. L’oignon importé qui coûtait 800 FCFA le kg avant le Ramadan est devenu rare. En ce moment, il n’y a pas trop d’oignons ; en plus , c’est l’oignon local qu’on trouve sur le marché, le prix du kg est passé à 500 FCFA, depuis le début de Ramadan. Le marché est bien approvisionné en pommes de terre et oignons ; mais le problème c’est que parfois ça marche, des fois ça ne marche pas. Les choses ne marchent pas comme il faut, ça marche petit à petit. Parce que les temps sont durs», explique Mamadou Sow.
Selon M. Sow, «on peut dire que c’est en cette période de Ramadan que la pomme de terre marche bien parce que les clients en ont plus besoin. En plus, ce n’est pas cher : je vends le kg à 450 FCFA. Mais les clients ne veulent pas acheter à ce prix, trouvant que c’est cher ; ils veulent qu’on leur vende ça à 400 FCFA le kg. Parfois, les gens veulent acheter, mais ils n’ont pas d’argent. C’est ça le problème. C’est pourquoi, les clients marchandent tout le temps pour une réduction du prix. Le kg d’oignon et celui de la pomme de terre sont vendus au même prix», renchérit Mamadou Sow.
Chez Diouf, un grossiste, l’on pense que le marché est bien approvisionné. De l’avis de M. Diouf, c’est l’oignon local qui est le plus prisé en cette période de Ramadan et le sac est à 8000 FCFA. Pour la pomme de terre, le prix du sac est le même que celui de l’oignon, à 8000 FCFA. Mais l’ail est cédé à 11500F le carton/caisse comme le sac.
LE MARCHE BIEN APPROVISIONNE EN LEGUMES, MAIS CHERS
Dans ce marché de Keur Massar, on trouve toute sorte de légumes, avec différentes variétés, parfois étalées sur une table ou même à sol. C’est en effet, leur période d’abondance au Sénégal. Trouvé devant sa table garnie de différentes sortes de légumes comme des choux, patates, tomates, carottes entre autres, ce vendeur ne se plaint pas trop. «Cette année, on rend grâce à Dieu, comparé à l’année dernière. Les légumes sont accessibles, en plus ils ne pas chers et c’est tout frais».
Malgré l’approvisionnement correct du marché, cela n’impacte pas très positivement le panier de la ménagère. Des femmes interrogées déplorent une légère hausse sur les prix de certains produits en ce début du mois de jeûne. «Les vendeurs ont augmenté les prix, ils profitent de cette période de Ramadan. Ce qui est prévisible ; mais nous prions d’avoir les moyens/ressources pour pouvoir satisfaire nos besoins. Car les prix ne cessent de grimper», constate une femme au foyer. Une autre ajoutera : «on est trop fatigué, en tant que femme. Nous perdons tout notre argent une fois au marché, car les produits sont chers. Certes, le marché est bien approvisionné, mais les vendeurs profitent de cette occasion pour hausser les prix».
Par Félix NZALE
MAME BOYE DIAO ET LES FEMMES
En quoi les programmes de nos différents candidats diffèrent-ils fondamentalement ? A y voir de près, ils sont quasiment les mêmes : les mêmes engagements, les mêmes propositions. Avec ici quelques réaménagements sémantiques, là quelques reformulations...
En quoi les programmes de nos différents candidats diffèrent-ils fondamentalement ? A y voir de près, ils sont quasiment les mêmes : les mêmes engagements, les mêmes propositions. Avec ici quelques réaménagements sémantiques, là quelques reformulations des termes.
Il y a comme une sorte de consensus programmatique des candidats, à charge pour chacun de présenter son offre à sa manière. L’essentiel étant que le contenu et la substance soient identiques. Rien d’original ou de vraiment révolutionnaire. A la décharge des postulants à la magistrature suprême, on pourrait mettre en avant le fait que le Sénégal s’est empêtré depuis belle lurette dans les mêmes problèmes d’ordre institutionnel, éducationnel, sanitaire, économique…
Dans cette grande forêt noire des programmes, il y a quand même une proposition que nous estimons être pertinente concernant la place des femmes dans le tissu socioéconomique. En effet, là où presque tous les candidats nous disent qu’ils réserveraient un «traitement spécial» au genre féminin avec des «programmes spéciaux» à elles dédiés, Mame Boye Diao (de la coalition «Diao Président») nage à contre-courant.
M. Diao estime que mettre en place des «programmes spéciaux» pour les femmes relève d’une discrimination infériorisante. Ce qu’il s’engage à faire s’il est élu président de la République, c’est de créer les conditions idoines pour une libre compétition à armes égales. Les femmes étant aussi compétentes (voire plus) que les hommes, elles n’ont pas besoin d’être particularisées. Par conséquent, le premier chantier sera surtout de décomplexer tout le monde, de faire descendre ceux qui y sont de leur parapet et d’amener le collectif homme femme à s’inscrire dans une logique de saine et productive rivalité.
Réformer donc le cadre social et institutionnel pour le rendre plus juste. Y compris pour ceux vivant avec un handicap. Le président de la coalition «Diao2024» met cette catégorie sur le pied d’égalité avec tout le monde. A son avis, ce n’est pas parce qu’ils vivent avec un handicap qu’ils devraient être regardés d’un œil particulier. Ce sont des Sénégalais à part entière et qui, comme tel, sont absolument utiles à leur société et à son développement pourvu que les conditions leur permettant d’exprimer leur savoir, leur savoir-faire et leurs talents soient garanties. Au même titre que les «autres». Pour Mame Boye Diao, c’est une question de dignité.
Nous souscrivons entièrement à cette idée. Parce que les personnes vivant avec un handicap ont toujours tendance à être vues comme des fardeaux sociaux, bonnes pour ne recevoir que la pitance ; alors qu’elles sont tout aussi aptes à apporter leur pierre à l’ouvrage commun. Les frapper d’ostracisme les rend encore plus handicapées… moralement et psychologiquement. Or, «le Sénégal qui vient» doit être un Sénégal qui prend en compte les compétences et la dignité de tous ses fils et de toutes ses filles.
Félix NZALE
«PRIVILEGIER LE PARCOURS DU CANDIDAT AU DETRIMENT DES PROGRAMMES»
«Il faut se focaliser sur le profil et le parcours des mandats, au lieu de se focaliser sur les programmes. Bien vrai qu’au Sénégal nous avons de très bons projets, mais s’il n’y a pas des personnes capables de les exécuter». C’est la conviction du président du mouvement «And Nawle And Liggey», Serigne Mboup, candidat à la présidentielle du 24 mars prochain. Il s’exprimait avant-hier, samedi 16 mars, lors de la cérémonie officielle de présentation de son programme alternatif.
«Je vais juste vous faire part de la vision de mon programme. Parce que si on détaille tout le programme, cela veut dire qu’on ne prendrait en compte les points de vue de nos futurs collaborateurs. On ne peut pas vouloir avoir un gouvernement compétent en cherchant des techniciens qui vont appliquer à la lettre le programme du candidat qui a été rédigé sans leurs avis. Il faut juste décliner sa vision et laisser aux techniciens le soin de l’appliquer», soutient-il.
Dans sa vision, le candidat Serigne Mboup prône un système éducatif accompagné de valeurs et qualités de vie. Par exemple, il cite la nécessité d’enseigner les vertus comme le «jom», le «yar», entre autres aux enfants. Selon Serigne Mboup, cela permettrait à l’individu de mieux s’insérer dans la vie active et de mieux contribuer au développement du pays. Il prévoit aussi d’accélérer le développement économique du Sénégal, avec la création massive d’emplois sur toute l’étendue du territoire national.