SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
20 mai 2025
par Mamadou Thierno Talla
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL SAUVE LE SÉNÉGAL
Pour une fois en douze ans, le Judiciaire a arrêté l’Exécutif qui l’a accepté. Fortement malmenée, la démocratie sénégalaise peut retrouver les lettres de noblesse qu’elle n’aurait jamais dû perdre
Le sort en est jeté. Enfin, la date de la prochaine élection présidentielle est connue. Le premier tour fixé au 24 mars par le president Macky Sall a été acté par le Conseil constitutionnel, juge souverain des elections. Initialement prévu le 25 février puis renvoyé après un jeu de ping-pong entre le président de la République et le Conseil constitutionnel, ce scrutin se tiendra en plein carême et ramadan. Ce n’est pas le moindre de ses aspects inédits. Pour une fois en douze ans, le Judiciaire a arrêté l’Exécutif qui l’a accepté ; pour une fois aussi, la campagne électorale sera de facto raccourcie pour les 19 candidats retenus, un nombre record pour des joutes présidentielles et le president sortant ne se représente pas.
Le combat acharné mené par des franges importantes de l’opposition, de la societe civile, des syndicats d’enseignants a porté ses fruits. L’État de droit est ainsi sauvé et un grand soulagement habite désormais les coeurs. C’est dire que si les institutions jouent leur rôle à elles dévolu, tout peut se dérouler normalement. Fortement malmenée, la démocratie sénégalaise peut retrouver les lettres de noblesse qu’elle n’aurait jamais dû perdre. Avouons que les choses n’ont pas été faciles entre le samedi 3 fevrier et ce mercredi 6 mars 2024.
Depuis le jour du fameux discours du président Macky Sall reportant l’élection présidentielle, le processus électoral était perturbé. Le Conseil constitutionnel vient de remettre les choses à l’endroit et sauve ainsi le Sénégal d’une crise aux conséquences inimaginables. Désavoué, le président Macky Sall, jouait la montre et son dialogue national tenu à Diamniadio les 26 et 27 février n’avait fait qu’ajouter à la confusion. Les 7 Sages nous sortent ainsi du gouffre en décidant que l’élection devait se tenir avant le 2 avril et qu’au-delà de cette date la suppléance du president Macky Sall serait assurée par le président de l’Assemblée nationale.
Tout sages qu’ils sont, ils ont été intransigeants sur leurs prérogatives. L’accusation de corruption portée contre deux des leurs n’a fait que renforcer leur ardeur à sauver la face et à user de tout ce que la loi leur confère. C’est tout à leur honneur.
Il en va autrement de l’Assemblee naionale contre laquelle bien des Senegalais sont désenchantés. La loi d’amnistie des faits liés aux evenements politiques survenues entre debut mars 2021 et fin fevrier 2024 ne les honore pas forcement. Qui est responsable des dizaines de morts : des élements des forces de defense et de sécurité, des forces occultes, Pastef ? Les parents des victimes seront-ils indemnisés. Quid des societes et opérateurs économiques ayant subi des casses et des dommages enormes? Comment par exemple passer en pertes et profits l’incendie de ce car avec la mort atroce de deux adolescentes ?
Tant que la lumiere ne sera pas faite sur ces évènements macabres, il sera difficile de pardonner. On n’ose pas croire un seul instant que cette loi d’aministie, loi de magnanimité qu’elle ait initiée par Macky Sall pour proteger des proches avant de quitter le pouvoir.
Seul bemol, cette loi bien qu’adoptée pourrait être retoquée par une nouvelle majorité à l’Assemblée . Une autre paire de manche après la presidentielle dont tout porte a croire que l’issue se jouera entre la coalition de Bassirou Diomaye Faye et celle de Benno Bokk Yaakaar dirigee par Amadou Bâ.
RAMADAN 2024 : LA CONACOC VA SE RÉUNIR LUNDI 11 MARS POUR SCRUTER LE CIEL
Le ramadan pointe à l’horizon. La Commission Nationale de Concertation sur le Croissant lunaire (Conacoc) vient d’annoncer qu’elle se réunira le lundi 11 Mars 2024 pour scruter le ciel afin de définir la date du début du mois béni.
Les musulmans vont entamer le mois béni du ramadan dans les prochains jours. La commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (Conacoc) vient de faire un communiqué de presse à ce sujet.
Le ramadan pointe à l’horizon. La Commission Nationale de Concertation sur le Croissant lunaire (Conacoc) vient d’annoncer qu’elle se réunira le lundi 11 mars 2024 pour scruter le ciel afin de définir la date du début du mois béni.
Ladite commission explique dans son communiqué de presse qui nous est parvenue, le lundi correspondra au 29ème jour du mois de Shâabane marquant la fin du mois de Baraxlu et déterminant le 1er jour du Mois de Ramadan.
Ainsi, ladite Commission invite tous les musulmans à observer avec elle l'apparition du croissant lunaire et de lui communiquer le résultat par téléphone.
LA PROMESSE D’ANTA BABACAR NGOM AUX FEMMES
En ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes, Anta Babacar Ngom a marqué les esprits en présentant un programme politique audacieux pour améliorer la condition des femmes dans le pays.
En ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes, Anta Babacar Ngom a marqué les esprits en présentant un programme politique audacieux pour améliorer la condition des femmes dans le pays. En tant que seule candidate à la présidentielle, elle a mis en lumière une série de politiques et de mesures concrètes qu’elle envisage de mettre en œuvre pour promouvoir l’émancipation des femmes si elle est élue présidente.
La candidate de la «relève» a affirmé son engagement à créer une Agence nationale de promotion du leadership féminin, dotée de ressources substantielles pour soutenir les femmes entrepreneures et les femmes leaders. Elle compte également instaurer des programmes de formation professionnelle et des fonds d’investissement spécifiques pour les entreprises dirigées par des femmes, tout en s’engageant à créer des emplois dignes et bien rémunérés pour les femmes, dans tous les secteurs de l’économie.
Anta Babacar Ngom a également annoncé son intention d’organiser des assises nationales dédiées aux droits des femmes dès les premiers jours de son mandat présidentiel. Ces assises visent à proposer des réformes judiciaires et sociales essentielles à l’émancipation des femmes, en renforçant les mécanismes de protection et de soutien aux femmes victimes de violences, en garantissant l’accès à l’éducation et à la santé pour toutes, et en promouvant l’autonomisation économique et le leadership féminin.
A travers ces annonces, Anta Babacar démontre son engagement indéfectible envers les droits des femmes et offre une vision prometteuse pour un avenir où les femmes sénégalaises auront la possibilité de s’épanouir pleinement dans tous les aspects de leur vie.
SITEU V MODOU LO, LE COMBAT ROYAL DÉCROCHÉ PAR JAMBAARS PRODUCTIONS
La structure Jambaars Productions a finalement décroché le combat royal entre Modou Lô (Rock Énergie) et Siteu (Lansar). Ce duel entre le Tarkinda et le roi des arènes devrait avoir lieu en novembre prochain.
La structure Jambaars Productions a finalement décroché le combat royal entre Modou Lô (Rock Énergie) et Siteu (Lansar). Ce duel entre le Tarkinda et le roi des arènes devrait avoir lieu en novembre prochain.
Le roi des arènes connaît désormais son prochain adversaire. En effet après ses deux dernières sorties auréolées de succès face à Ama Baldé et Boy Niang 2, Modou va affronter Siteu de l’écurie Lansar dans un duel organisé par Jambaar Productions pour le mois de novembre 2024. Les contrats ont été signés ce jeudi par Mansour Ba sous la présence de Max Mbargane et Ass Cissé managers respectifs de Siteu et Modou Lô.
Ainsi le lutteur des parcelles assainies va matérialiser son souhait d’offrir une chance aux jeunes lutteurs de disputer la couronne royale au moment où son combat contre Tapha Tine était très plébiscité par les amateurs. De son côté, Siteu a une occasion quasi unique de faire tomber le roi des arènes et de monter qu’il a sa place dans le cercle des VIP. Battu par Lac de Guiers lors de son dernier combat il y a un peu plus de trois mois, le lutteur de Diamageune avait essuyé beaucoup de critiques de la part de bon nombre d’observateurs qui avaient émis un doute sur sa capacité à briller parmi les cadors.
Ainsi ce choc royal face à Modou Lô est l’occasion rêvée pour prouver à tous qu’il a l’étoffe d’un champion et qu’il est capable de tenir les rênes de l’arène Sénégalaise. Toutefois il est inutile de souligner le fait que le natif de Dionwar (12 victoires -5 défaites et 1 sans verdict) soit l’outsider de ce combat devant Kharagne Lô qui a déjà la faveur des pronostics.
LE DÉBUT DE CAMPAGNE ASSOMBRI PAR DES INCONNUES
Le démarrage du ramadan vient compliquer l'organisation des meetings, tandis que Bassirou Diiomaye Faye reste en prison. Sa libération sera-t-elle effective à temps ? Par ailleurs, la campagne ne durera que 12 jours au lieu des trois semaines prévues
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 08/03/2024
Alors que les 19 candidats à l'élection présidentielle du 24 mars prochain s'activent depuis jeudi 7 mars pour peaufiner leur campagne électorale, de nombreuses zones d'ombre demeurent à quelques heures seulement du top départ officiel, prévu ce samedi 9 mars à 23h59.
En cause notamment, le démarrage du jeûne du ramadan ce lundi 11 mars, qui complique l'organisation de grands meetings comme le veut la tradition électorale au Sénégal. "Les rassemblements vont donc plutôt avoir lieu en fin de journée, à partir de la rupture du jeûne", a expliqué un candidat à RFI. Autre fait sans précédent, la campagne ne durera que 12 jours au lieu des 21 jours prévus par la loi, après le report surprises du scrutin annoncé par le président Macky Sall.
Par ailleurs, l'incertitude demeure sur le sort d'un des prétendants à la magistrature suprême. Bassirou Diomaye Faye, candidat du Parti des Patriotes du Sénégal pour le Travail, l'Ethique et la Fraternité (PASTEF) désormais dissous, se trouve toujours en détention provisoire pour "outrage à magistrat". Or ce "candidat de substitution" d'Ousmane Sonko, figure de proue de l'opposition également détenue, pourrait bénéficier de la récente loi d'amnistie votée à l'Assemblée nationale.
Contacté par la radio française, un membre de la coalition de l'opposition Yewwi Askan Wi a indiqué ne pas savoir si M. Faye pourrait être libéré à temps pour enregistrer sa vidéo de campagne de 3 minutes comme les autres prétendants, devant être diffusée à partir de dimanche 10 mars sur la RTS, la chaîne publique sénégalaise qui a convié les 19 candidats vendredi 8 mars. Le flou demeure donc sur les conditions dans lesquelles cet opposant incarcéré pourra mener sa campagne.
Autant d'interrogations qui viennent alourdir le climat d'incertitude ayant précédé ce scrutin présidentiel, dans un pays secoué depuis plusieurs mois par une crise politique majeure.
RSF SOUMET SES 10 COMMANDEMENTS AUX CANDIDATS
Alors que le paysage médiatique sénégalais traverse une passe trouble depuis plusieurs années, l'ONG appelle les prétendants à la présidentielle à agir. Premier chantier: faire adopter la longue-attendue loi sur l'accès à l'information
Le Bureau Afrique subsaharienne de Reporters sans frontières (RSF) propose aux candidats en lice pour la prochaine élection présidentielle au Sénégal dix points dont la mise en œuvre dans leur offre programmatique devrait aider à lutter contre ”l’insécurité grandissante des journalistes, les stratégies de désinformation et de propagande”, en insistant sur la nécessité pour le futur président de la République de faire voter et promulguer la loi sur l’accès à l’information d’intérêt public.
”La presse sénégalaise vit ses années les plus sombres depuis 2021 avec des arrestations de journalistes, des suspensions de médias, des blocages d’accès au réseau Internet, etc.”, a d’emblée déploré un communiqué de RSF, reçu, vendredi, à l’APS.
Il invite le futur président de la République du Sénégal à ”procéder, sans délai, à des réformes majeures pour que le Sénégal redevienne un exemple et un promoteur de la liberté de la presse dans la région”.
RSF déclare qu”’en l’état actuel du droit”, il faut assurer ”qu’aucun journaliste ne soit privé de sa liberté pour l’exercice de son métier”.
Outre la nécessité de garantir l’indépendance du service public de l’information, Reporters sans frontières évoque aussi une ”meilleure gouvernance de la publicité dans l’espace médiatique”, à travers un organe de régulation ”doté de vrais pouvoirs de contrôle”.
Le futur président de la République est aussi invité à mettre en place une ”régulation des plateformes numériques conformes aux propositions du Partenariat pour l’information et la démocratie” dont le Sénégal est signataire.
RSF veut également un ”dispositif national de sécurité des journalistes et de formation des forces de sécurité à la protection des reporters qui couvrent les manifestations”.
L’ONG en charge de la défense des journalistes et la promotion de la liberté de la presse encourage toutefois les médias à s’engager pour ”la qualité” en se faisant certifier par Journalism trust initiative (JTI), quitte à ce que cette certification soit intégrée dans ”les critères d’attribution des aides publiques aux médias”.
BASSIROU DIOMAYE FAYE S'APPRÊTE À PRENDRE LA LUMIÈRE
Incarcéré depuis près d'un an, le Secrétaire général du Pastef espère pouvoir enfin s'extraire de l'ombre du populaire Sonko. Sa capacité à séduire l'électorat et à porter avec brio le projet politique tant décrié du pouvoir sera mise à l'épreuve
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 08/03/2024
Alors que la présidentielle approche à grands pas, prévue le 24 mars prochain, le candidat de l'opposition antisystème Bassirou Diomaye Faye attend sa libération imminente de prison pour sortir de l'ombre du populaire Ousmane Sonko.
Âgé de 43 ans, M. Faye est le secrétaire général et membre fondateur du parti Pastef, désormais dissous. Il est incarcéré depuis près d'un an pour "outrage à magistrat" suite à une publication sur Facebook. "Je confirme que Bassirou Diomaye Faye est un bénéficiaire de la loi d’amnistie" promulguée cette semaine et qui devrait concerner tous les délits ou crimes commis depuis 2021 à caractère politique, a indiqué son avocat, Maître Moussa Sarr, à l'AFP. Sa libération semble donc imminente.
Perçu comme l'un des favoris du scrutin, M. Faye pourrait alors pleinement s'impliquer dans la campagne présidentielle. Car pour l'heure, il évolue encore dans l'ombre du très populaire Ousmane Sonko, 49 ans, également détenu depuis fin juillet dernier pour des chefs d'inculpation que ses partisans jugent politiques. "Ousmane mooy Diomaye, Diomaye mooy Ousmane", scandent-ils, signifiant leur soutien indéfectible aux deux hommes.
Figure incontournable depuis sa troisième place à la présidentielle de 2019, M. Sonko est le leader naturel de Pastef. Charismatique, il a su séduire les jeunes par son discours souverainiste et anti-élites. En 2021-2023, son bras de fer avec le pouvoir a provoqué d'importantes manifestations, faisant des dizaines de morts. Bien que sa candidature ait été invalidée, M. Sonko a appelé à soutenir M. Faye, qualifié de "candidat de substitution".
Reste que certains observateurs, comme le politologue Maurice Soudieck Dione de l'Université de Saint-Louis, estiment qu'une fois libéré, M. Faye devra faire ses preuves et pourrait révéler des "insuffisances par rapport au profil du poste". Sidy Diop, directeur adjoint du quotidien gouvernemental Le Soleil, juge quant à lui que le candidat "n'a ni le charisme, ni l'éloquence" de son mentor. Seule une implication directe de M. Sonko dans la campagne pourrait, selon les analystes, faire réellement basculer le scrutin en faveur de l'opposition.
Quoi qu'il en soit, la libération imminente de Bassirou Diomaye Faye devrait lui permettre de sortir définitivement de l'ombre d'Ousmane Sonko pour mener sa propre campagne, alors que la course à la présidence sénégalaise s'annonce très ouverte.
GCO ATTEND UNE PRODUCTION RECORD DE 850 000 TONNES EN 2024
Après avoir atteint 650 000 tonnes de sables minéralisés notamment du zircon et du titane, la société grande Côte opération (Cgo), filiale sénégalaise d’Eramet, attend en 2024 une production record de 850 000 tonnes en 2024.
Après avoir atteint 650 000 tonnes de sables minéralisés notamment du zircon et du titane, la société grande Côte opération (Cgo), filiale sénégalaise d’Eramet, attend en 2024 une production record de 850 000 tonnes en 2024.
De 2004, début de ses prospections au Sénégal, à 2024, de l’eau a coulé sous les ponts, parlant de la société grande côte opération. Filiale d’Eramet qui exploite du sable minier sur la grande côte depuis 2014, après une période de transition en 2023, l’entreprise a prévu une production record, en 2024, de tonnes de sables minéralisés.
«En 2023, nous avons produit 650 000 tonnes de sables minéralisés. L’année 2024 devrait être une année de record à peu près de 850 000 tonnes de sables minéralisés», a déclaré le Directeur général de GCO, Guillaume Kurek. Il s’exprimait hier devant la presse, lors de la finale du tournoi de football des entreprises minières, organisé à l’initiative de la chambre des mines et opposant Gco et Sabodola gold opération.
En conséquence, le Gco, 4ème producteur mondial, entend continuer à investir. «Au total, c’est près de 140 milliards de Fcfa qui ont été investis sur une période de 5 ans. C’est un engagement fort de GCO pour croître la création de l’emploi. En 2023, plus d’une centaine d’emplois ont été créés en valeur de gisement pour renforcer notre place d’acteur mondial du titane et du zircon», a ajouté le patron de la Gco Sénégal.
Devant la presse, Guillaume Kurek a été également interpellé sur la restitution de terres au domaine national. Le Gco opère la restitution de terres sous le suivi de la Direction générale des Eaux et forêts après la valorisation de son gisement minier. En effet, la première phase de restitution a débuté en 2022. Sur cette étape, dit le patron de Gco, près de 90 hectares complétement végétalisés et réhabilités ont été restitués. «Le processus se poursuit. Au titre de 2023, ce sont 150 hectares qui vont être restitués. Ce sera à peu près 250 hectares restitués. Nous nous sommes engagés sur les 5 ans à restituer 1 000 hectares réhabilités», a-til ajouté.
LE CRI DE DETRESSE DU COLLECTIF DES VICTIMES DU PORT DE NDAYANE
Les membres du collectif des victimes du Port de Ndayane sont dans le désarroi le plus total. Ces derniers, au nombre de plus de 80 agents de l’aviation civile, se sentent lésés à cause des sommes qui leur sont proposées pour le rachat de leurs terrains.
En 2011, plus de 80 agents de l’aviation civile avaient acquis des terrains à Ndayane, dans la commune de Popenguine, pour être proches de l’aéroport de Diass. Mais seulement quelques années plus tard, le projet du Port de Ndayane est venu tout perturber. L’état a pris la décision de mettre la main sur leurs terrains. Cependant, à leur grande surprise, des sommes inférieures à celles qu’ils avaient dépensées pour acheter les terrains leur sont proposées. Regroupés autour d’un collectif, ils crient à l’injustice.
Les membres du collectif des victimes du Port de Ndayane sont dans le désarroi le plus total. Ces derniers, au nombre de plus de 80 agents de l’aviation civile, se sentent lésés à cause des sommes qui leur sont proposées pour le rachat de leurs terrains. «Plus de 80 agents de l’aviation civile sont aujourd’hui victimes d’une expropriation insoutenable. En effet, dans le cadre de leur projet d’habitat en prélude à l’ouverture de l’aéroport de Diass, ils avaient acquis une assiette de 04 ha dans le village de Ndayane dans la commune de Popenguine, depuis 2011, à travers l’association des agents de brigade de l’ASECNA. Et les démarches administratives avaient abouti à l’obtention des autorisations de lotir et de construire. Les attributions (83) avaient été faites individuellement au profit de certains de nos membres acquéreurs avec des ilots pour les commodités», informe un communiqué du collectif des victimes du Port de Ndayane.
Selon le document, «les membres qui étaient tous des agents opérationnels, dans le souci de se rapprocher de l’aéroport pour mieux assurer le service, dont beaucoup sont déjà à la retraite et la majorité proche de l’âge de cessation d’activité, vivent avec leurs familles dans le désarroi total et dans une précarité sociale indescriptible». «Avec tous ces sacrifices pour participer à l’effort d’accompagner un grand projet d’habitat social de l’Etat, un autre grand projet vient anéantir cette initiative très salutaire sans aucune forme de compréhension. Figurez-vous que des parcelles variant de 280 à 450m² acquises avec des montants variant entre 1 800 000 et 3 000 000 de francs CFA depuis 2011, sont en phase d’être expropriées pour une modique somme de 1 500 000 Fcfa, quelle que soit la superficie, après plus de 10 ans d’épargne», rapporte le texte.
Dans le communiqué, le collectif rappelle que «ces agents, pères et mères de familles, souffrent le martyre et ne comprennent guère cette façon de dépouiller d’honnêtes citoyens qui n’ont fait que prendre des initiatives, en prélude à l’ouverture de l’aéroport, qui nécessitaient la proximité pour non seulement assurer le transfert des activités de l’AILSS vers AIBD mais assurer la sécurité des vols et des passagers. Ils demandent aux autorités de prendre les dispositions idoines pour venir à bout de leur drame social et ce, à la hauteur des coûts investis».
LES «JIGUENN PASTEF» ONT RENDU HOMMAGE A LEURS SŒURS DETENUES ET VIOLENTEES
Les femmes du mouvement «Jiguenn Pastef», qui organisaient hier une cérémonie «Sargal les détenus politiques», ont fait focus sur leurs objectifs. La crise politique actuelle semble leur montrer la voie.
Les femmes du mouvement «Jiguenn Pastef», qui organisaient hier une cérémonie «Sargal les détenus politiques», ont fait focus sur leurs objectifs. La crise politique actuelle semble leur montrer la voie. Elles parlent de leviers sur lesquels s’appuyer en tant que femmes pour rebondir.
Un évènement exceptionnel découlant d’une situation de crise inattendue a réuni, hier, les femmes du mouvement «Jiguèn Pastef». Ces braves dames, plus que jamais debout sur leurs... talons, ont parlé et fait vibrer les cœurs. Comme dans le roman «Le rouge et le Noir» de Stendhal! Les mots qu’elles ont choisis étaient lourds de sens, leurs discours forts captivants et émouvants. Toutes vêtues de blanc avec des foulards ou écharpes rouges, elles sont venues en masse à cette cérémonie. Un habillement aux couleurs «rouge et blanc» qui symbolise à la fois, selon elles, la pureté de leur âme et le sang versé au cours des manifestations politiques. Elles ont essayé de faire sortir la douleur de leurs cœurs, refusant d’oublier l’atrocité avec la loi d’amnistie votée mercredi dernier à l’Assemblée nationale. La plupart de ces femmes ont été emprisonnées, violentées ou brutalisées. C’est le cas de la journaliste Thioro Makhou Mandela. Alors qu’elle portait une grossesse de sept mois, elle s’est retrouvée en prison. Face à ses sœurs, elle est revenue sur les conditions presque inhumaines de sa détention. Un séjour qui a été un obstacle à sa vie de femme de média. Cependant malgré sa peine et les rigueurs de la prison, elle a su tout surmonter pour rester debout avec des convictions chevillées au corps. Elle et toutes les autres femmes dudit mouvement pleurent surtout la disparition de leurs camarades. Il s’agit de Mariama Sagna, partie dans des conditions tragiques, la linguère Marième Mbaye, Mme Cissokho de Guédiawaye, Mounass bou Sonko parmi tant d’autres... Cette année, pour les braves amazones du parti Pastef, point de folklore. En lieu et place de la chanson son «Jiguenne gnééko yor» de l’artiste Fatou Guéwél Diouf, qui ouvrait chaque année la cérémonie, une minute de silence a été observée en hommage à leurs sœurs de parti disparues. Une innovation dictée par la situation actuelle du pays. L’ambiance était triste malgré la présence massive de femmes à la rencontre. Elles ont tenu des discours responsables, mâtures et radicaux. Les « Jigeenu Pastef » ont voulu, à travers cet évènement, commémorer «Talatay Nder». Nder, un village de Linguères de la riche province du Walo où les femmes, pour échapper aux envahisseurs maures qui les auraient réduites en esclaves, avaient préféré s’immoler par le feu, affirmant ainsi leur liberté et dignité. « Le symbole est ainsi tout trouvé», selon la présidente du mouvement «Jiguèn Pastef», la mairesse de la Patte d’Oie, Maïmouna Dièye. Elle aussi a failli perdre une jambe durant cette page sombre de notre histoire que constituent les événements de mars 2021 et juin 2023. Comme bon nombre de militants du parti de l’opposant Ousmane Sonko, cette élue aussi a fait la prison avec d’autres femmes d’une bravoure inégalée à l’image de l’environnementaliste Yacine Diagne qui raconte avoir piqué 15 crises d’asthme en deux semaines pendant son séjour en prison.
Ces «jiguènn Pastef» ont choisi de se faire entendre, la veille de la journée du 8 mars, en organisant une journée «Sargal les détenues politiques». «Le 08 mars, marquant la célébration au plan international des droits des femmes, est une date de référence pour promouvoir nos droits. Nous avons choisi cette date doublement symbolique pour mener une série d’activités découlant d’une grande stratégie de mobilisation des femmes du Sénégal de tous bords dans ce contexte que nous connaissons. Au nom du mouvement Jiguénn Pastef, les femmes de la coalition Diomaye président, nous avons voulu magnifier l’élan de dépassement et de solidarité qui nous a animées en tant que femmes malgré la diversité de nos appartenances politiques», a déclaré leur présidente Mme Maïmouna Dièye selon qui ces femmes savent se retrouver autour de l’essentiel. Elle a surtout rendu un hommage appuyé et très ému à l’ensemble des femmes de leur mouvement. De braves femmes qui ont toujours exigé la libération des détenus politiques à l’image de Mère Amy Dia qui a enfin été libérée et se trouve désormais sous contrôle judiciaire. Elle a aussi tenu à féliciter tous les Sénégalais ainsi que le Conseil Constitutionnel, ce dernier pour «sa posture historique de défense de la Constitution et des valeurs démocratiques». La mairesse de la Patte d’Oie, Maïmouna Dièye, a vanté les mérites de Mbène Faye, vice-coordonnatrice de «Jiguèenn Pastef», Mmes Fatou Blondin Diop et Aïda Mbodj, des députées Daba Wadiane et Marième Soda Ndiaye, Yolande Camara, Fatima Mbengue, Mme Aminata Touré dite Mimi, Mme le maire de Golf Sud Khadija Mahécor Diouf, entres autres «jiguèn Jambaar»...
Ces femmes ne veulent plus entendre parler de « femmes objets». Elles restent focus sur leurs objectifs. «Une fois la crise constatée, nous devons parler des leviers sur lesquels nous appuyer pour rebondir. Au-delà des constations et dénonciations, il y a des étapes essentielles dans le processus de réconciliation. Nous devons donc réfléchir sur les voies et moyens de manière durable pour un développement inclusif», a indiqué la présidente des « Jigeenu Pastef », Mme Maïmouna Dièye, devant les panélistes. Chacune d’entre ces femmes a abordé le sujet en proposant des pistes sur lesquelles elles pourront s’appuyer pour construire la résilience et repositionner la Femme dans notre pays.