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7 juin 2025
AFFAIRE DE LA POUPONNIÈRE, LE BILAN PASSE À 8 BÉBÉS DÉCÉDÉS
Internés à la pouponnière "Sourire d'un bébé", deux des bébés retirés de la pounonnière "Keur Yeurmandé" avaient été évacués à l'hôpital régional de Thiès où ils sont finalement décédés.
En démantelant la pouponnière "Keur Yeurmandé" de Ndella Madior Diouf, la Brigade des mœurs de la Sûreté urbaine (Su) avait récupéré les bébés qui étaient encore dans la pouponnière avant de les confier à des structures qualifiées. Ces nourrissons étaient dans un état déplorable. Malheureusement, deux d'entre eux sont décédés hier.
Internés à la pouponnière "Sourire d'un bébé", deux des bébés retirés de la pounonnière "Keur Yeurmandé" avaient été évacués à l'hôpital régional de Thiès où ils sont finalement décédés selon Libération. Ce qui porte à 8 le nombre de décès issus de la pouponnière Keur Yeurmandé.
Dans cette affaire, Ndella Madior Diouf avait été inculpée puis placée sous mandat de dépôt en fin décembre 2023 pour traite de personnes, exercice illégal de la profession de médecine, privation d'aliment à des enfants, obtention ilicite de certificats aux fins d'inhumation, entre autres.
Ce, en même temps que son assistant Cheikh Tidiane Ndiaye, le gardien des lieux Djiby Sow et El Hadji Sène, amateur à Saphir Fm qui a admis avoir enterré clandestinement deux bébés décédés dans la pouponnière. Quant aux nounous, elles avaient été inculpées sous le régime du contrôle judiciaire.
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L'OPPOSITION S'ORGANISE POUR RÉSISTER AU HOLD-UP ÉLECTORAL DE MACKY SALL
Onze candidats sur les vingt retenus, appellent à la constitution d'un large front réunissant toutes les forces vives de la nation pour faire reculer le président. Ils maintiennent le 25 février comme date du scrutin et entendent poursuivre leur campagne
L'opposition sénégalaise a fait monter la pression sur le pouvoir à la suite du report de l'élection présidentielle au mois de décembre. Le 7 février à Dakar, onze candidats ou leurs représentants, sur les vingt retenus par le Conseil constitutionnel, ont appelé à la constitution d'un large front réunissant toutes les forces vives de la nation pour faire reculer le président Macky Sall.
"Il appartient à ce collectif de procéder [à] une convergence de toutes les forces vives de la nation", a déclaré Cheikh Tidiane Youm, représentant d'un candidat. "Le front des candidats va contacter toutes les forces vives pour la création d'une plateforme beaucoup plus grande pour libérer [le] pays des mains du président", a ajouté Déthié Fall, lui-même candidat.
Les intervenants ont invité les syndicats, chefs religieux et coutumiers à se joindre à leur mouvement. Ils ont maintenu le 25 février comme date du scrutin et entendent poursuivre leur campagne de 21 jours débutée le dimanche.
Le collectif craint de nouveaux troubles après ceux de mars 2021 et juin 2023. Il a également demandé aux organisations régionales et internationales de ne plus reconnaître Macky Sall au-delà du 2 avril, date de fin officielle de son mandat avant la prolongation votée par l'Assemblée nationale.
Pour la première fois, les Sénégalais, réputés pour leur stabilité démocratique en Afrique de l'Ouest, devront patienter presque 10 mois de plus que prévu pour élire leur cinquième président, si le report est maintenu. L'adoption de cette proposition de loi par une alliance entre députés du camp présidentiel et partisans de Karim Wade, disqualifié, a plongé le pays dans la fébrilité.
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LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE EST EN TRAIN DE LACHER MACKY SALL SELON AMADOU BA
Les Usa, la France, l’Allemagne et des organisations comme l’Union africaine et la Cedeao, n’ont pas caché leur inquiétude après le report de la Présidentielle au Sénégal.
Depuis l’annonce du report de la présidentielle sénégalaise, plusieurs chancelleries ont réagi. Les Usa, la France, l’Allemagne et des organisations comme l’Union africaine et la Cedeao, n’ont pas caché leur inquiétude. Pour le mandataire de Bassirou Diomaye Faye, Amadou Bâ, la communauté internationale est en train de lâcher Macky Sall.
LE PDS PLAIDE POUR LA DISSOLUTION DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Après la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire, le report de la présidentielle, les députés de Wallu engagent un nouveau front. Cette fois-ci, c’est pour la mise sur pied d’une Cour constitutionnelle.
Après la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire, le report de la présidentielle, les députés de Wallu engagent un nouveau front. Cette fois-ci, c’est pour la mise sur pied d’une Cour constitutionnelle. En effet, Selon Mamadou Lamine Thiam, président du groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement, cette Cour peut régler beaucoup de problèmes qui ont été soulevés lors de la dernière plénière.
«Il sera essentiel d’organiser l’élection présidentielle avec un juge impartial au-dessus de tout soupçon pour veiller à la régularité et à la transparence de l’élection. Nous proposons de mettre en place une Cour Constitutionnelle renforcée et véritablement indépendante chargée de superviser les questions électorales », déclare-t-il.
Ainsi, comme le PDS cherche la mort du Conseil Constitutionnel dont des membres sont accusés de corruption.
LES USA DÉNONCENT LE VOTE ILLÉGITIME DU PARLEMENT SÉNÉGALAIS
Le Département d'Etat américain remet clairement en cause la légalité du processus qui a abouti au report de l'élection présidentielle
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 07/02/2024
Selon une déclaration du Département d'État américain, les États-Unis considèrent que le vote de l'Assemblée nationale sénégalaise reportant la présidentielle et prolongeant le mandat du président Macky Sall "n'est pas légitime".
"Les États-Unis sont profondément préoccupés par les mesures prises pour repousser l'élection présidentielle du 25 février au Sénégal, et qui vont à l'encontre de la forte tradition démocratique" du pays, a affirmé le Département d'État dans un communiqué. Ils sont "particulièrement alarmés" par les conditions dans lesquelles les députés ont entériné le report décrété par le président Sall et par l'évacuation de force des parlementaires opposés au vote.
"Étant donné ces circonstances, "le vote ne peut être considéré comme légitime", ajoute le communiqué. La diplomatie américaine "demande instamment au gouvernement du Sénégal d'organiser l'élection présidentielle conformément à la Constitution et aux lois électorales".
C'est là la réaction la plus tranchée à ce jour d'un allié du Sénégal, qui fait suite à l'indignation suscitée au sein de la population sénégalaise et à l'inquiétude exprimée par d'autres partenaires comme la CEDEAO.
par Madieye Mbodj
QUAND L’EXCEPTION DÉMOCRATIQUE SÉNÉGALAISE DÉCHIRE LA CONSTITUTION PAR PEUR DU SUFFRAGE UNIVERSEL
Préparons-nous sérieusement à faire face à l’assaut désespéré du pouvoir finissant. Définissons ensemble dès maintenant le contenu novateur et mobilisateur du vote du 25 février 2024, ainsi que du pouvoir de transition à mettre en place dès le 3 avril
1. Coup d’Etat constitutionnel et prolongation illégale du mandat présidentiel
Le 5 février 2024, c’est par la force brutale de gendarmes du GIGN, au cœur de l’hémicycle de l’auguste Assemblée nationale du Sénégal, qu’a été imposé le vote d’une loi anticonstitutionnelle, contre le respect de la loi et du règlement exigé par les députés de l‘opposition. Et c’est maintenant seulement, après avoir décrété ‘’légalement’’ les conditions de non expression du suffrage universel, que Macky Sall et les siens se mettent à chanter les vertus d’une élection libre, démocratique, transparente et inclusive ! De qui se moque-t-on ?
Dans la version française de son message du samedi 3 février 2024, le président Macky Sall a évité soigneusement de prononcer le mot report de l’élection présidentielle. Il ne s’est pas non plus aventuré à invoquer les dispositions de l’Article 52 de la Constitution, brandies un moment par ses inconditionnels pressés de le voir s’octroyer des « pouvoirs exceptionnels ». Il est vrai que ce cas de figure n’est pas d’actualité dans notre pays, étant prévu seulement lorsque, de façon cumulative, « les institutions de la République, l’indépendance de la nation, l’intégrité du territoire national ou l’exécution des engagements internationaux sont menacées d’une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ou des institutions est interrompu … Il ne peut, en vertu de ces pouvoirs exceptionnels, procéder à une révision constitutionnelle. »
Le président Sall a donc dû recourir, ce samedi 3 février 2024, à quelque 10 heures de l’ouverture officielle de la campagne électorale, à la signature du décret 2024-106 (soigneusement dissimulé) annulant le décret 2023-2283 portant convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024. Par ce tour de passe-passe, notre prestidigitateur national décrétait, sans en avoir l’air, non pas un simple ‘’report’’ sine die mais pire, une annulation de l’élection présidentielle en même temps qu’une prolongation anticonstitutionnelle du mandat présidentiel ! Un authentique coup d’État, digne de « l’exception démocratique sénégalaise » dans ses œuvres de haute voltige ! Voilà comment, avec la complicité de Karim-PDS, Macky Sall-APR veut faire dévier sa crise interne, une défiance intérieure à l‘endroit de son propre candidat, en une crise institutionnelle artificielle ébranlant la République !
L’Article 103 de la Constitution est pourtant fort clair : « La forme républicaine de l’Etat, le mode d’élection, la durée et le nombre de mandats consécutifs du Président de la République ne peuvent faire l’objet de révision. » Belle distribution concertée des rôles entre acteurs agissant de parfaite connivence comme larrons en foire ! Côté jardin présidentiel, décret de report - annulation de l’élection ; côté cour de l’Assemblée nationale, députés commis à la mise en place d’une « commission d ’enquête parlementaire » et au dépôt d’une « proposition de loi constitutionnelle 04-2024 portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution de la République du Sénégal », Article en vertu duquel, faut-il le rappeler, « le scrutin pour l’élection du Président de la République a lieu quarante-cinq jours francs au plus et trente jours francs au moins avant la date de l’expiration du mandat du président de la République en fonction » ; le tout pour brouiller les cartes et faire voter par la ‘’ nouvelle majorité élargie APR-BBY/PDS’’ un bien-mal-nommé report, d’abord de de 06, puis de 10 mois, de la présidentielle, jusqu’au 15 décembre 2024 ! Ainsi de suite, ainsi de suite, jusqu’à l’équivalent d’un 3ème mandat de fait qui ne dit pas son nom !
N'est-il pas, par ailleurs, incongru et suspect de voir la majorité APR-BBY souscrire, tête baissée, à de prétendues initiatives parlementaires, traitées en mode fast track, qui accusent pourtant son propre candidat Amadou Ba, choisi par le président Macky Sall himself, d’être l’auteur de pratiques de corruption à l’endroit de deux juges membres du Conseil constitutionnel, qui seraient à l’origine de la disqualification du candidat Karim Wade de la course à la magistrature suprême du pays ? Et pourquoi ne pas, pendant qu’on y est, faire convoquer Karim Wade à la DIC et le poursuivre pour les mêmes chefs d’inculpation que ceux formulés contre la candidate Rose Wardini ?
2. Poursuivre la résistance populaire légitime : initiatives et mots d’ordre
- Non au coup d’État portant annulation de l’élection présidentielle du 25 février 2024 ! Saisine du Conseil constitutionnel ou de la Cour suprême pour l’annulation du décret 2024-106 signant l’annulation du décret 2023-2283 convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 !
- Pour un Front Populaire des Forces Vives incluant partis politiques, organisations de la société civile, syndicats de travailleurs, personnalités démocratiques, organisations patronales, etc., contre le coup d’état constitutionnel annulant l’élection présidentielle du 25 février 2024 !
- Non au faux dialogue des fossoyeurs de la démocratie, de la République et de l’État de droit ! Libération sans délai de tous les détenus politiques ! Pour des enquêtes indépendantes sur les meurtres et assassinats commis depuis 2021 et châtiment exemplaire de leurs auteurs et commanditaires ! Rétablissement immédiat du signal TV du Groupe Walf, et restitution de sa licence ! Rétablissement immédiat et durable de l’internet mobile !
- Asseoir le bien-fondé d’une accusation à l’encontre du président de la République pour haute trahison, en vertu des dispositions :
a) de l’Article 37 de la Constitution portant Serment du Président de la République ainsi qu’il suit :
« Devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de Président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois … »,
b) de l’Article 42 de la Constitution selon lequel « le Président de la République est le gardien de la Constitution »,
- Mettre en place un gouvernement d’union nationale de transition à compter du 03 avril 2024, date d’expiration du mandat présidentiel en cours,
-Poursuivre les manifestations, renforcer graduellement la mobilisation et la résistance populaire légitime, organiser la désobéissance civile et la grève générale, jusqu’à la victoire, vers la refondation de la société et de l’Etat, la souveraineté nationale et populaire effective dans une Afrique de progrès, unie, libre et prospère.
3. De nos perspectives, pour conclure :
Malgré toutes les violences, injustices et ignominies, avoir réussi à pousser le pouvoir Macky Sall-APR-BBY dans ses derniers retranchements, jusqu’à l’amener à perpétrer, à la face du monde et avec la complicité flagrante de Karim Wade-PDS, un honteux coup d’État contre la démocratie et les institutions du Sénégal, constitue assurément une victoire d’étape du camp patriotique, une victoire de la résistance populaire légitime contre la dictature, le gangstérisme d’état, l’injustice et l’arbitraire. S’il y a dans ce pays un citoyen bien placé pour se plaindre des décisions iniques du Conseil constitutionnel, de l‘acharnement, de l’arbitraire, de la diabolisation à outrance et des procès en sorcellerie, de la violence et de l’injustice sous toutes les coutures, c’est bien le président Ousmane Sonko, son candidat Bassirou Diomaye Diakhar Faye, ses proches et alliés. Sur la foi de l’ensemble des faits vécus depuis plus de sept ans, l’on peut affirmer avec force que le président Sonko a eu très tôt raison sur toute la ligne face au régime Sall, et si aujourd’hui le Sénégal devait dériver davantage vers la violence et l’instabilité, ou plonger dans une grave crise économique, financière et sociale sans précédent, la responsabilité devrait en être imputée entièrement au président Macky Sall et à son attelage élargi APR-BBY/PDS.
Monsieur Aly Ngouille Ndiaye, ancien ministre de l’Intérieur, a préféré déposer sa propre candidature contre le candidat choisi par Macky Sall pour ensuite attaquer son décret du 3 février ! Monsieur Abdou Latif Coulibaly vient de démissionner de son poste de ministre Secrétaire Général du gouvernement, pour exprimer son opposition au report-annulation de la présidentielle et au désir insensé de Macky Sall de vouloir « arrêter l’histoire » (sic !). Dans le même sillage, madame Eva Marie Coll Seck, ancienne ministre de la Santé, a démissionné de la présidence du Comité national de l'initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE).
Si dans les rangs ou les allées du pouvoir Faye-Sall, l’on compte toujours des messieurs et dames à qui il reste encore une once de dignité et de patriotisme, qu’ils ou elles prennent alors leur courage à deux mains pour se démarquer, quitter le navire et se mettre à la disposition du peuple, pendant qu’il est encore temps !
L’Afrique bouge, à l’image des changements en cours au Mali, au Niger, au Burkina Faso et ailleurs. Le Sénégal, face à son destin, se trouve à la croisée des chemins. De pays comme la France de Macron et ses réseaux françafricains, des clubs de chefs d’Etat agissant sous couvert d’organisations communautaires telles la CEDEAO et l’UA, de la prétendue communauté internationale, si prompts les uns et les autres à s’ériger en contempteurs des coups d’États et en défenseurs de la démocratie, il est attendu d’eux, non de simples allusions diplomatiques, mais plutôt par cohérence, une voix ferme ou une condamnation claire des dérives dictatoriales du Macky.
Rien n’est moins sûr, mais le peuple sénégalais saura compter d’abord sur ses propres forces, et en premier lieu sur l’engagement de sa jeunesse, l’engagement des femmes, des travailleurs, des personnes âgées ou en situation de handicap, bref de l’ensemble des patriotes du Sénégal et d’Afrique, pour libérer notre pays et notre continent. Sur cette voie, rejetons nos illusions, préparons-nous sérieusement et méthodiquement à faire face à l’assaut désespéré du pouvoir finissant, définissons ensemble dès maintenant le contenu novateur et mobilisateur du vote du 25 février 2024, ainsi que du pouvoir de transition à mettre en place dès le 3 avril prochain pour prendre en charge les urgences démocratiques et sociales qui interpellent notre peuple et l’ensemble de ses forces vives.
Seuls les autocrates, les tyrans et les dictateurs ont la peur en sueur du suffrage universel direct, égal, transparent et secret, garantissant l’expression libre de la volonté populaire. Sont de ceux-là visiblement le pouvoir MACKY-APR-BBY et ses nouveaux alliés Karim-PDS.
Madieye Mbodj est membre de la Coalition Diomaye président.
L’INTERNET DES DONNÉES MOBILES RÉTABLI À DAKAR
L’accès internet par les données mobiles est rétabli mercredi matin dans la capitale du Sénégal, Dakar, après deux jours de suspension décrétée par les autorités sur fond de grave crise politique.
L’accès internet par les données mobiles est rétabli mercredi matin dans la capitale du Sénégal, Dakar, après deux jours de suspension décrétée par les autorités sur fond de grave crise politique. L’accès aux données mobiles était bloqué depuis lundi. Le ministère des Télécommunications avait justifié cette mesure par la diffusion sur les réseaux sociaux de «messages haineux et subversifs […] dans un contexte de menace de trouble à l’ordre public». Le Parlement a voté lundi une loi reportant la présidentielle du 25 février au 15 décembre et prolongeant le mandat du président sortant Macky Sall.
CAN 2023 : LA CÔTE D’IVOIRE EN QUÊTE D’UNE CINQUIÈME FINALE CE MERCREDI
La Côte d’Ivoire va jouer sa 11e demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, ce mercredi à 20 h 00 TU, contre la République démocratique du Congo (RDC), pour se qualifier en finale de la compétition pour la cinquième fois.
La Côte d’Ivoire va jouer sa 11e demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, ce mercredi à 20 h 00 TU, contre la République démocratique du Congo (RDC), pour se qualifier en finale de la compétition pour la cinquième fois.
Les Éléphants de Côte d’Ivoire, vainqueurs des éditions de la CAN en 1992 et 2015, participent à la compétition africaine depuis 1965.
La Côte d’Ivoire, pays hôte de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football, prend part à la CAN pour la 25e fois.
Vice-champions en 2006 et 2012, les Ivoiriens ont remporté quatre fois la troisième place de la CAN, en 1965, 1968, 1986 et 1994. En 1970 comme en 2008, ils ont perdu le match de la troisième place.
La Côte d’Ivoire organise la CAN pour la deuxième fois. La première édition à se dérouler sur son sol a été remportée par le Cameroun, en 1984.
Logés dans la poule A avec la Guinée Équatoriale, la Guinée-Bissau et le Nigeria, les Éléphants se sont qualifiés de justesse en huitièmes de finale en obtenant la troisième place dudit groupe. Ils ont gagné le match d’ouverture de la 34e édition, contre les Bissau-Guinéens (2-0).
Les Ivoiriens ont ensuite été battus par les Nigérians (0-1) et les Équato-Guinéens (0-4).
Qualifiée miraculeusement pour les huitièmes de finale, la Côte d’Ivoire a éliminé par 5 tirs au but à 4 le champion en titre, le Sénégal, à la surprise générale.
Les Lions du Sénégal étaient sortis premiers de leur poule avec un carton plein (9 points) en gagnant les trois matchs de la phase de groupes.
La Côte d’Ivoire a réédité l’exploit, contre le Mali (2-1), lors des quarts de finale.
Les Éléphants font dormais partie des favoris de la compétition. Ils pourront miser sur leur bon mental et, sans doute, la bonne étoile illuminant leur parcours.
Les Ivoiriens vont rencontrer des Congolais venus jouer leur 20e Coupe d’Afrique, avec six demi-finales : les éditions 1968, 1972, 1974, 1998, 2015 et 2023.
La RDC a remporté le trophée continental en 1968 et en 1974.
Logés dans la poule F avec le Maroc, la Zambie et la Tanzanie, les Léopards de la RDC se sont qualifiés en huitièmes de finale après trois matchs nuls. Ils occupaient la deuxième place de leur groupe, derrière le Maroc.
Les Congolais ont éliminé l’Égypte en huitièmes de finale par 8 tirs au but à 7. Ils sont allés ensuite battre la Guinée en quarts de finale (3-1).
La RDC n’avait plus atteint les demi-finales de la CAN depuis 2015. Cette année-là, elle était sur la dernière marche du podium (3e).
Guidés par un capitaine décisif et en pleine forme, Chancel Mbemba, les leaders Cédric Bakambu et Yoane Wissa aussi, les Léopards ont les atouts pour se qualifier en finale de la 34e édition de la CAN.
NEUF FEUX DE BROUSSE DÉNOMBRÉS EN UN MOIS A TIVAOUANE
Neuf feux de brousse ont endommagé 42,5 hectares dans le département de Tivaouane (ouest) depuis le début de l’année, a appris l’APS du capitaine Younouss Diédhiou, chef du service départemental des eaux et forêts.
Tivaouane, 7 fév (APS) – Neuf feux de brousse ont endommagé 42,5 hectares dans le département de Tivaouane (ouest) depuis le début de l’année, a appris l’APS du capitaine Younouss Diédhiou, chef du service départemental des eaux et forêts.
“L’année 2024 a mal commencé, avec neuf feux de brousse déjà, qui ont endommagé une superficie de 42,5 hectares”, a-t-il déclaré.
Les incendies de forêt inquiètent le service départemental des eaux et forêts de Tivaouane, d’autant plus que leur nombre et la superficie dévastée dépassent en un mois seulement leur ampleur pour toute l’année 2023, selon Younouss Diédhiou.
En 2023, cinq feux de brousse ayant détruit 33,5 hectares ont été recensés dans ce département, a-t-il rappelé.
Les incendies n’ont entraîné aucune perte en vie humaine, selon le chef du service départemental des eaux et forêts.
Il s’est réjoui du concours des sapeurs-pompiers de Tivaouane à la prévention et au contrôle des feux de brousse.
Par Mohamed GUEYE
LES RISQUES ECONOMIQUES DE LA TENSION
Depuis samedi 3 février, plus personne ne travaille au Sénégal, ou à tout le moins, à Dakar. Certaines boutiques n’ont pas remonté les rideaux qui ont été baissés le week-end dernier.
La décision du président de la République et de ses députés de reporter l’élection présidentielle, et donc de prolonger son mandat, n’a pas fini de faire des remous. Si les institutions internationales et les partenaires étrangers sont, dans leur grande majorité, plus ou moins complaisants et compréhensifs quant à cette évolution du pouvoir au Sénégal, les acteurs politiques sénégalais et les membres de la Société civile ne cachent pas leur opposition et leur volonté d’empêcher le chef de l’Etat d’exercer paisiblement la tranche de temps supplémentaire qu’il veut s’octroyer.
La majorité des partis de l’opposition, à l’exception du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui soutient la candidature de Karim Wade, sont vent debout pour tenter de contraindre le Président à revenir sur les décisions qu’il a prises depuis le samedi 3 février dernier. Ils ont pu enrôler des syndicats des travailleurs dans leur combat. Sous le couvert de défense des droits des travailleurs, des confédérations ont appelé à des mouvements de grève, en demandant pour certains, que le pouvoir en place revienne sur ses décisions.
Le pouvoir en place de son côté ne manque pas d’alliés et de soutiens, aussi bien dans l’arène politique qu’auprès de l’opinion. Cela a fait que, malgré un sentiment rampant d’inquiétude concernant l’avenir, le pays semble suspendu dans l’attente de voir dans quel sens les choses vont évoluer. Et personne ne travaille plus. Pourtant, nous sommes dans un pays où tout est urgence.
Depuis samedi 3 février, plus personne ne travaille au Sénégal, ou à tout le moins, à Dakar. Certaines boutiques n’ont pas remonté les rideaux qui ont été baissés le week-end dernier. Si les voyagistes n’ont pas encore enregistré d’annulation de réservations en ce moment, ils sont néanmoins très attentifs à l’évolution des choses, conscients qu’ils sont de la volatilité de leur secteur, qui dépend plus de l’impression et des sentiments des gens. Les mêmes impressions suspendent la volonté de poursuivre des investissements dans d’autres domaines.
Les plus visibles sont dans le domaine des transports en commun. Après la sortie du chef de l’Etat, la société de transports publics Dakar dem dikk a pris la décision de suspendre certains itinéraires, le Brt a une fois de plus été saccagé à certaines de ses stations. Bien de petites entreprises privées, installées sur la Vdn, n’ont pas pu travailler convenablement, du fait des manifestations qui chauffaient sur cette grande artère de la ville. Tout cela se déroule sur fond de report sur report du début de l’exploitation de certains sites des hydrocarbures du Sénégal, comme le gaz de Grand Tortue Ahmeyin (Gta) ou du pétrole offshore de Sangomar. Prévues au départ pour le début du mois de janvier, les entrées en vigueur de ces projets ont toutes été repoussées vers la fin de l’année, pour multiples raisons politiques et/ou techniques. Il est à parier qu’un sentiment d’instabilité politique du pays ne va pas pousser à accélérer les choses, tout au contraire. Or, un autre retard dans l’exploitation de notre pétrole et de notre gaz ne va pas améliorer les conditions sociales et économiques dans le pays. De plus en plus, l’économie sénégalaise est en train de sortir de l’agriculture et du secteur industriel, pour s’appuyer sur les matières extractives. L’or est déjà la première matière d’exportation du Sénégal, bien loin de l’arachide ou des produits horticoles. Même si ces secteurs ne sont pas ceux qui produisent le plus de main-d’œuvre, ils rapportent le plus de devises dont l’Etat a besoin pour mettre ses projets en œuvre.
Sur toutes les tribunes du monde, Macky Sall passe son temps à défendre l’idée d’un traitement équitable des Africains dans l’allocation des ressources financières. Il a toujours indiqué que le risque n’est pas plus important en Afrique que dans d’autres pays, et qu’il n’y avait pas de raison que les bailleurs nous prêtent de l’argent à des taux prohibitifs. Jusqu’alors, personne n’avait pu avancer un véritable argument à l’encontre de ses déclarations. C’était avant la nouvelle situation créée par le report de la Présidentielle au Sénégal. Aura-t-on encore le moyen de dire que le risque chez nous est plus faible que dans certains pays occidentaux ?