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7 juin 2025
Par Mamadou Oumar NDIAYE
QUELLE TRANSITION APRÈS LE 2 AVRIL ?
D’ici le 02 avril, la résistance des Sénégalais et les pressions internationales contraindront l’autiste Macky Sall à nous rendre bien gentiment ce pouvoir que nous lui avions confié en 2012
Tout d’abord une question : le 04 avril prochain, jour anniversaire de notre accession à l’indépendance, le président de la République pourra-t-il tranquillement présider le grand défilé militaro-civil — ou la prise d’armes — de ce jour-là et, surtout, en sa qualité de chef suprême des Armées, passer en revue des troupes qui lui rendront les honneurs. Ce tout en sachant, ces troupes, que cet homme à qui sont destinés ces honneurs a terminé son mandat deux jours plus tôt ? Si ça se trouve, Macky Sall ne sera là que par la seule volonté des députés de son camp et non par celle du peuple souverain, celui-là même qui est source de légitimité dans toute démocratie. Gageons que les militaires regarderont d’un drôle d’œil ce Président qui était venu en grande pompe leur faire ses adieux aux Armées quelques mois plus tôt, ce président qui jouera à ce moment-là les prolongations et qui, toute honte bue et en se grattant la tête sans doute, reviendra lors de la prochaine Journée des Armées leur expliquer que « finalement dématouma fène » !
Ainsi, le Président Macky Sall a décidé de jouer les prolongations. Il ne quittera le pouvoir — auquel il tient tant ! — et ses délices qu’au début de l’année prochaine si bien sûr il n’invente pas de nouveau prétextes pour rester aux commandes de notre pays ad vitam aeternam. L’élection présidentielle qui devait se tenir dans moins de trois semaines est reportée au 15 décembre prochain au motif de risques de troubles et de la nécessité d’organiser un scrutin inclusif donnant la possibilité de réintroduire dans le processus électoral les candidats éliminés — ou spoliés — par le contrôle des parrainages au Conseil constitutionnel. Il s’agit surtout de remettre dans le jeu Karim Meïssa Wade, le candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds). Le parti au pouvoir de 2000 à 2012 a rué très fort dans les brancards après l’invalidation de son candidat pour cause de binationalité et a accusé deux membres du Conseil constitutionnel de « corruption », de « collusion » et de « conflits d’intérêts ». Il a réclamé l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur ces soupçons. De manière fort étrange, le président de la République a demandé à ses députés godillots d’appuyer cette proposition qui a été adoptée en mode fast-track par l’Assemblée nationale.
Et puis ne voilà-t-il pas qu’il apparaissait de manière fort opportune que le Conseil constitutionnel avait laissé passer entre les fines grilles de son tamis une candidate qui disposait de la double nationalité franco-sénégalaise ? Sans compter qu’une quarantaine de candidats s’estimant injustement spoliés et regroupés dans un Collectif réclamaient à corps et à cris la reprise du processus électoral certains d’entre eux demandant même le report de la présidentielle. Cela faisait beaucoup et le président de la République, prenant prétexte de ces graves dysfonctionnements du processus électoral à l’actif surtout du Conseil constitutionnel et des accusations de corruption contre deux magistrats de cette institution mais aussi de la crise institutionnelle ouverte par le refus des deux accusés de déférer à une convocation du Parlement, a décidé d’annuler le décret qu’il avait signé convoquant le corps électoral.
Soyons justes : ces dysfonctionnements sont réels et tout observateur de bonne foi se doit de les reconnaître. L’auteur de ces lignes lui-même s’était fendu d’un éditorial pour clouer au pilori le Conseil constitutionnel dans sa décision injuste et scandaleuse d’écarter Karim Wade sur des bases plus que légères. Avant même que le Pds ne formule de graves accusations contre deux de ses membres, nous avions dit son fait à cette institution. De même, l’élimination de certains candidats de poids et la validation d’autres qui n’avaient même pas pu atteindre le quotient requis pour disposer d’un député à l’Assemblée nationale avaient ajouté à la nébulosité et donné l’impression que le Conseil fonctionnait finalement comme une loterie au petit bonheur la chance. Toutes choses qui font que, pour moi, franchement, le Conseil constitutionnel dans sa composition actuelle est disqualifié pour conduire le processus électoral. Il s’y ajoute que ses membres ont tort de refuser de déférer à la convocation de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale dans la mesure où, en démocratie, la souveraineté appartient au peuple qui l’exerce par l’intermédiaire de ses représentants. Or, où siègent donc ces représentants si ce n’est au Parlement ? C’est donc à tort que les membres du Conseil constitutionnel, soutenus en cela par leurs pairs de l’UMS, veulent engager un bras de fer avec l’Assemblée nationale car eux ne sont pas élus mais sont des fonctionnaires nommés par le président de la République. Cela n’a rien à voir avec la séparation des pouvoirs puisque les juge eux-mêmes ont le pouvoir de convoquer et même d’écrouer des députés mais aussi n’importe quel citoyen ! Contrairement à ce qui se passe aux USA où les juges sont élus, et où la Justice est donc un Pouvoir, ici ils sont nommés et ne sauraient donc se soustraire au contrôle des représentants du peuple. Surtout qu’il ne s’agit pas de les juger mais juste de les entendre pour éclairer la lanterne du peuple sur des accusations gravissimes les visant.
Pour me résumer, oui donc à la disqualification du Conseil constitutionnel dans sa composition actuelle non pas pour corruption (parce que là je n’en sais rien) mais pour incompétence manifeste dans la conduite du processus électoral. Ce n’est pas pour rien que dans mon éditorial j’écrivais que le Conseil constitutionnel a foutu le bordel dans le pays. Oui aussi pour le report de la présidentielle pour permettre à certains candidats recalés et surtout à Karim Wade de faire partie de la compétition.
Rester dans le temps règlementaire et ne pas permettre à Macky de jouer les prolongations
A partir de là, rien ne va plus car si le président de la République ne reporte le scrutin que pour prolonger son mandat, alors là je dis non. On me reprochera de vouloir une chose et son contraire ! Sans doute mais ce bazar est dû aussi en grande partie au président Macky Sall qui a quand même nommé ces juges constitutionnels incapables de conduire un processus électoral correct. Sans compter que certains le soupçonnent derrière cette profusion de candidatures qui frôlait la centaine au départ ! En réalité, il s’est saisi de ces prétextes nobles consistant à mettre fin à la crise institutionnelle, permettre à l’Assemblée de mener à bien les travaux de sa commission d’enquête et de donner une seconde chance aux candidats recalés, pour se donner le temps d’éliminer les candidats Bassirou Diomaye Faye et Cheikh Tidiane Dièye. Le premier, surtout, risquait de battre à plate couture son candidat visiblement à la traîne dans les intentions de vote. En réalité, la colère du président de la République contre le Conseil constitutionnel a surtout été provoquée par la validation de la candidature des deux porte-étendards du Pastef. Ça, c’était la ligne rouge à ne pas franchir, les membres du Conseil l’ont franchie et se sont attirés les foudres du Président. Qui leur a donc déclaré la guerre et profité de l’occasion pour remettre à plat le processus électoral. Cela passera-t-il par la mise à l’écart d’Amadou Ba au profit d’un autre candidat. Car en réalité, le plan de Macky Sall, c’est l’élimination de tous les candidats de l’opposition radicale au profit de profils « macky-compatibles » ou « benno-solubles ». Exactement comme en 2019 où tous les candidats validés étaient en réalité avec lui. De manière à ce que le bon peuple n’ait pas de véritable choix lors de la prochaine présidentielle.
Tout cela serait bien beau si ces manœuvres n’avaient pas pour but de permettre à Macky Sall de rester au pouvoir au-delà du 02 avril prochain, date légale de la fin de son mandat. Ce jour-là, à minuit, en effet, il ne sera plus président de la République et l’Assemblée nationale ne peut absolument pas prolonger son mandat d’une seule heure. Les députés représentent certes le peuple qui les a élus pour, en son nom, voter des lois, contrôler l’action du gouvernement et évaluer les politiques publiques mises en œuvre par ce dernier. Seulement voilà : l’élection du président de la République au suffrage universel direct ne fait pas partie des mandats donnés par le peuple souverain qui a conservé pour lui ce pouvoir de choisir tous les cinq ou sept ans l’homme ou la femme chargé de présider aux destinées de la Nation. Et les députés ne peuvent pas se substituer aux Sénégalais pour opérer ce choix. Ce qu’ont fait les députés de la majorité soutenus par leurs collègues du Pds avant-hier lundi c’est donc de l’usurpation et ils ont été les instruments du président de la République pour faire son coup d’Etat lui permettant de continuer à conserver le pouvoir au-delà de la date d’échéance de son mandat. Or, on sait tous qu’il ne faut jamais interrompre un processus électoral comme le disait le président François Mitterrand lorsque les généraux algériens conduits par l’alors chef d’état-major Khaled Nezzar avaient pris le pouvoir entre les deux tours des élections législatives de janvier 1992 pour s’opposer à la victoire annoncée du Front Islamique du Salut (FIS). Cela avait marqué le déclenchement de la « décennie noire » au cours de laquelle des milliers d’Algériens avaient été tués dans les affrontements entre l’Armée et les islamistes particulièrement ceux du GIA.
Eviter à tout prix une transition anti-démocratique
Fermons la parenthèse et retour au Sénégal. Même à supposer que le report de l’élection présidentielle voté en toute illégalité (en ce qu’elle prolonge de fait le mandat de l’actuel Président d’un an au moins comme l’avait réussi l’ancien président de la Rdc Joseph Kabila après l’accord de la Saint Sylvestre signé avec l’Opposition sous les auspices de l’Eglise le 31 décembre 2016 et qui lui avait permis d’opérer un « glissement » d’un an supplémentaire) à supposer donc que le report par l’Assemblée nationale soit acté, et qu’il faille mettre en œuvre des réformes du code électoral destinées à améliorer le processus électoral et à rendre le jeu plus inclusif, il reste entendu que l’actuel président de la République serait disqualifié pour conduire la période transitoire allant du 03 avril à l’installation de son successeur. Par conséquent, l’idéal serait de trouver une personnalité civile consensuelle pour diriger le pays pendant cette période tampon. Pour rappel, en 1997, au Congo-Brazzaville, c’est à l’expiration du mandat du président Pascal Lissouba que Denis Sassou Nguesso, son prédécesseur, puissamment soutenu par le groupe pétrolier Elf et aussi la Françafrique, avait accéléré la cadence des affrontements et fait monter en puissance ses milices « Cobras ». Lesquels, avec l’aide décisive de l’armée angolaise, avaient fait fuir Lissouba. Aux yeux de la France, il n’y avait pas eu de coup d’Etat vu que le mandat de ce dernier avait expiré…
Bien évidemment, ma préférence va à une solution civile et je suis convaincu que, d’ici le 02 avril, la résistance des Sénégalais et les pressions internationales contraindront l’autiste Macky Sall à nous rendre bien gentiment ce pouvoir que nous lui avions confié en 2012 pour sept ans avant de lui signer un nouveau bail de cinq ans. Un pouvoir que nous lui serions reconnaissants de bien vouloir nous rendre gentiment…tchi njekk rek.
LE CLIN D’ŒIL «SUSPECT» DE BOUN ABDALLAH A MACKY
Que cache la dernière sortie du leader de Dionne 2024 ?
La sortie du leader de la coalition Dionne 2024 est bien partie pour susciter des commentaires. Après avoir quitté la mouvance présidentielle pour protester contre le choix porté sur Amadou Ba pour défendre les couleurs de la mouvance présidentielle à la mère des élections initialement prévue pour le 25 de ce mois, peut-on considérer cette sortie comme un clin d’œil à son ex-famille politique ?
Dans un communiqué rendu public hier, la coalition Donne 2024 a fait part «de la situation suffisamment grave qui menace la crédibilité et la transparence de l’élection à venir’. C’est pourquoi, se disant consciente des effets qu’elle peut engendrer à savoir «une crise instable dont les conséquences sont déjà la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur le processus de sélection de candidats ainsi que le report sine die de l’élection présidentielle», la coalition Dionne 2024 appelle «les forces politiques et sociales du pays au dépassement et à une union sacrée sur les bases d’un consensus et de l’intérêt général».
En outre elle invite «les autorités de la République à accorder la plus haute importance à l’apaisement du climat politique en créant immédiatement les conditions d’un dialogue franc et ouvert en vue de la tenue dans les meilleurs délais d’élections transparentes, justes et inclusives». Un tel communiqué suscite bien sûr des commentaires aussi bien dans son contenu que par rapport au contexte politique prévalant. Sa publication intervenue dès le lendemain de l’adoption par l’Assemblée nationale d’une loi reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain et après la signature par le chef de l’Etat d’un décret annulant la convocation du corps électoral, la publication de ce communiqué, donc, prouve que Boun Abdallah Dionne est parfaitement en phase à la décision prise par son ancien mentor Macky Sall.
Boun et Amadou Ba, l’adversité à distance entre deux PM.
En outre, il s’est dit prêt à prendre part au dialogue que le chef de l’État compte organiser pour mener des discussions avec la classe politique afin d’apporter des réformes dans le processus électoral. Une rencontre à laquelle ne comptent pas prendre part beaucoup d’hommes politiques qui considèrent que le chef de l’État a violé la Constitution pour faire un forcing afin de prolonger son mandat qui doit expirer le 2 avril prochain.
Face à cette position de refus affichée par la quasi totalité des candidats officiellement admis à concourir à cette élection, la décision prise par l’ex-Premier ministre de répondre à l’invitation au dialogue ne manque pas d’interroger. En effet, à l’annonce du choix de Amadou Ba comme candidat de BBY, Boun Abdallah Dionne avait refusé catégoriquement de cautionner ce choix avant de dévoiler quelques jours plus tard son ambition de succéder au président Sall. Et, donc, d’être candidat à la présidentielle. Ce parce que, soutenait-il, vu sa fidélité au Président Sall, son long et riche parcours politique et l’expérience acquise dans la gestion de l’État, il croyait avoir le meilleur profil pour lui succéder. Depuis lors, la guerre est déclarée entre l’actuel Premier ministre et candidat de la mouvance présidentielle et son prédécesseur Mahammad Boun Abdallah Dionne que beaucoup voyaient d’ailleurs comme le principal favori parmi les quatre prétendants en lice.
Au sein de l’APR même, des désaccords et contestations s’exprimant sous forme d’attaques très musclées contre Amadou Ba se manifestaient de plus en plus. C’est après la publication par le Conseil constitutionnel de la liste définitive des candidats à la présidentielle — une liste dans laquelle ne figurait pas le nom de Karim Wade —, que des responsables du PDS ont attaqué le Premier ministre-candidat l’accusant d’avoir corrompu deux membres du Conseil constitutionnel pour invalider la candidature du fils de leur leader. Des accusations suivies de la création d’une commission d’enquête parlementaire pour les élucider. Sans compter qu’il est apparu entretemps qu’une candidate qui avait réussi à passer à travers les mailles du filet du Conseil constitutionnel avait elle aussi deux nationalités. C’est cette situation qui a conduit le chef de l’État à travers un message à la nation prononcé à la veille du démarrage de la campagne électorale à annuler la convocation du corps électoral. Ouvrant la voie au report par l’Assemblée nationale de la date de l’élection.
Boun Abdallah serait-il en embuscade ?
Depuis qu’il a décidé de se présenter à la présidentielle, Boun Abdallah Dionne s’était tracé son propre chemin pour aller à la conquête du pouvoir à travers la coalition Dionne2024. Se présentant comme l’homme de la situation eu égard à son passé politique et à son expérience au sommet de l’Etat, il a proposé un vaste programme alternatif dans lequel il développe les différents axes de sa vision pour le Sénégal.
L’ex-Premier ministre s’était même montré très critique par rapport à la vision de son ancien mentor Macky Sall bien qu’il soit comptable de son bilan porté par le fameux PSE dont lui-même à eu à assurer le suivi en tant que ministre. Mais tout compte fait, il avait promis une fois élu de procéder à des réformes profondes pour apporter du nouveau. C’est justement là où sa position par rapport à la décision du chef de l’État de reporter de l’élection présidentielle interroge. Dans un contexte où son adversaire de la mouvance présidentielle, Amadou Ba, cité dans l’affaire de corruption de deux membres du Conseil constitutionnel voit son avenir politique en pointillés, sa sortie pourrait être perçue comme un clin d’œil lancé à son ancienne famille politique. Surtout à un moment où un probable clash entre le chef de l’État et son Premier ministre est de plus en plus à l’ordre du jour. Ce qui serait une opportunité pour Boun Abdallah Dionne qui, que n’étant plus officiellement membre de l’APR, y compte de nombreux soutiens tapis dans l’ombre. Selon certaines sources, il serait même le candidat de cœur du leader de l’APR vu leur long compagnonnage et la confiance qui règne entre eux.
Toutefois si Boun Abdallah Dionne décidait de retourner dans sa famille politique pour en être le nouveau candidat officiel, pourra-t-il gérer comme il le faut la tension qui y prévaut et réussir à faire l’unanimité autour de lui ? En plus comment serait-il perçu par les populations après son jeu de yoyo APR-Opposition APR en l’espace de quelques mois ? L’autre équivoque à lever aux yeux de l’opinion publique sera de convaincre que son départ et sa candidature sous sa propre bannière ne procédaient pas de la volonté du président Macky Sall. Mais avant d’en arriver là Boun Abdallah Dionne vient de poser un pas important qui le rapproche de nouveau de la mouvance présidentielle. Pour autant d’ailleurs qu’il s’en soit jamais éloigné…
900 millions de billets noirs saisis à Kolda
L'opération d’infiltration conduite par le chef de la subdivision des Douanes de Kolda a porté ses fruits. Au total, ce sont 900 millions de francs Cfa de billets noirs qui ont été saisis. Selon la division de la communication et des relations publiques de la douane, les faussaires en recherche de laveurs de billets noirs ont été infiltrés par les gabelous. Au nombre de deux, ils ont été appréhendés le 04 février 2024 à Bantancountou Maoundé, une localité située à 15 km de Kolda. Il s’agit d’un sénégalais habitant ladite localité et un fonctionnaire de nationalité étrangère. Les deux individus avaient, au moment de leur arrestation, présenté aux agents infiltrés un paquet de billets noirs en coupures de deux cents et de cent euros d’une contre-valeur de 900 millions en francs CFA. Ils sont actuellement en garde à vue en attendant leur défèrement devant le parquet de Kolda. En attendant, l’enquête suit son cours. Par ailleurs, l’administration des Douanes réaffirme sa détermination à combattre la criminalité transnationale organisée sous toutes ses formes, notamment la criminalité financière.
Seydina Oumar Touré et le député maire Cheikh Aliou Bèye en garde à vue
Les militants de la Coalition «Diomaye président» de Pikine se sont frottés hier avec les policiers en tentant de tenir un rassemblement à Pikine-est. 4 arrestations ont été notées. Il s’agit de l’ex-capitaine de la gendarmerie, Seydina Oumar Touré et son chauffeur, le député maire de Diamaguène Sicap Mbao Cheikh Aliou Bèye, et Habib Faye responsable de la communication de l’ex-Pastef du département de Pikine. Seydina Oumar Touré et Cie ont été transférés au commissariat de police de Guédiawaye où ils ont été placés en garde à vue.
Les députés Guy Marius Sagna et Abass Fall libres
Les militants et responsables de la coalition «Diomaye Président» qui voulaient organiser une caravane hier aux Parcelles assainies ont vu leur procession stoppée net par la police qui s’est déployée au terrain Acapes. Des éléments de la Bip, qui étaient en renfort ont interpellé une dizaine de membres de la coalition dont les députés Guy Marius Sagna et Abass Fall. Ils sont transférés au commissariat central de Dakar. Ils ont été libérés dans la soirée ainsi que Aliou Gerard Koita.
Thierno Alassane Sall réclame la libération de ses collègues
Le député Thierno Alassane Sall condamne l'arrestation de ses collègues de la coalition Yewwi Askan wi, notamment Abass Fall, Cheikh Aliou Bèye, Guy Marius Sagna et Seydina Oumar Touré. Le leader de la République des Valeurs considère ces arrestations comme une atteinte de plus à la liberté de réunion et de manifestation. A l’en croire, la campagne électorale a démarré depuis dimanche et chaque sénégalais peut, en vertu des lois, s'exprimer comme il le souhaite. Eu égard à la décision des candidats d'exercer leurs droits de battre campagne, conformément à la Constitution, M. Sall pense qu’il faudra ouvrir de nouvelles prisons car la riposte populaire sera à la hauteur des agressions contre nos droits fondamentaux.
Reprise de la grève des travailleurs des Collectivités territoriales
Les travailleurs des Collectivités territoriales qui se sentent méprisés par l'Etat ont déterré la hache de guerre. Ils attendent toujours la hausse de leurs salaires. C’est ainsi qu’ils ont décrété une grève de 72 heures à compter de ce mercredi. Pour leur responsable, Moussa Cissokho, ce mouvement d'humeur sera durci pour contraindre le gouvernement à respecter ses engagements.
IPD veut un dialogue inclusif
Le parti Initiatives pour une politique de développement de l'ancien député Ibrahima Abou Nguet se désole du déroulement du processus électoral. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le Secrétariat exécutif national a décrié les dysfonctionnements notés dans le processus électoral dont le non-respect du calendrier républicain électoral. Ainsi Abou Ngueth et compagnie réclament un dialogue national inclusif pour éviter les mêmes erreurs à l'avenir.
Rose Wardini sous contrôle judiciaire
Apparemment, la candidate à la présidentielle interpellée pour sa double nationalité s’en est bien tirée. Après quelques jours de garde à vue, Rose Wardini a été déférée au parquet. Finalement, elle a été placée sous contrôle judiciaire.
Le Forum civil dit non au dialogue de Macky Sall
Le Forum civil annonce qu’il ne répondra pas au dialogue initié par le chef de l’État. Dans un communiqué, l’ONG rappelle au peuple sénégalais qu'elle a toujours répondu présent à chaque fois que le président de la République a eu à appeler à des concertations. Le document rapporte que le dialogue et la participation sont des constantes au Forum civil et des fondements déterminants des principes directeurs de notre organisation hérités de leurs anciens. Très en colère par rapport à ce qui s’est passé ce lundi à l’Assemblée nationale, le Forum civil déclare avoir constaté avec amertume le traitement « déshonorant » infligé aux députés de l'opposition et le coup de « force perpétré » par la majorité parlementaire pour faire passer une loi « déconsolidante » et destructrice des fondements de notre démocratie et de l'État de droit. Dans son communiqué, Birahime Seck et Cie demandent à l'Union Africaine, à la CEDEAO, aux États-Unis, à l'Union Européenne, au Canada, à la Grande Bretagne et aux autres partenaires techniques et financiers de prendre des sanctions appropriées, en pareilles circonstances, à l'encontre de « tous les acteurs et partisans de ce coup de force constitutionnel». Les personnes dont fait allusion le Forum civil sont le président de la République, les députés ayant voté le projet de loi qui porte gravement atteinte à la démocratie, les ministres et hauts fonctionnaires chargés de l'exécution dudit «coup de force », si toutefois la date prévue pour l'élection présidentielle du 25 février 2024 n'est pas respectée.
La presse et la transition énergétique
Le Sénégal est le quatrième pays, après l’Afrique du Sud, l’Indonésie et le Vietnam, à avoir décroché un accord de partenariat pour une transition énergétique juste (JETP. L’objectif est d’accélérer la cadence dans ce cadre, pour atteindre un taux de 40% du mix énergétique en termes de capacités installées, d’ici 2040 et promouvoir ainsi la transition énergétique. Cette étape est franchie dans un contexte marqué par une grande évolution du secteur extractif, avec la découverte d’importants gisements de pétrole et de gaz. C’est ainsi que le CAJUST, (Citoyens Actifs pour la Justice Sociale), un réseau regroupant diverses organisations de jeunes de la société civile sénégalaise qui s’activent sur les questions citoyennes et de promotion des droits de l’Homme, vient de tenir à Thiès une session de renforcement des capacités des hommes des médias. Il s’agit de journalistes membre de l’URAC, de la Convention des jeunes reporters (CJRS) et l’Association des Journalistes pour la Transparence dans les Ressources Extractives et la Préservation de l’Environnement (AJTREPE), qui s’activent sur les questions environnementales. C’était pour mieux les outiller et les amener à poser de pertinentes questions sur la transition énergétique et la gestion des ressources naturelles.
Méouane alerte contre «les desseins obscurs des forces maléfiques»
Pour soutenir la décision du Président Macky Sall qui a abouti au report de la présidentielle au 15 décembre prochain, la coalition Benno Bokk Yaakaar de Méouane, dans le département de Tivaouane, estime qu’il a démontré qu’il reste «le plus sûr rempart contre les desseins obscurs des forces maléfiques, les puissants lobbies qui ont le Sénégal dans leur viseur». Le Maire Cheikh Sall, par ailleurs Directeur du Centre des Œuvres Sociales et Universitaires de Thiès (CROUS-T), a salué «la clairvoyance» du Président Macky Sall qui, à travers «cette décision historique, a mis notre pays à l’abri d’une profonde crise pouvant mettre à rude épreuve, l’intérêt national. C’est d’ailleurs dans cette même veine qu’il a sublimé «le vote par la représentation nationale, de la proposition de loi constitutionnelle reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain. Le processus qui a abouti à la séance plénière de l’Assemblée Nationale a encore une fois attesté la vitalité de notre démocratie».
Colère des travailleurs des opérateurs de téléphonie
Les travailleurs des opérateurs de téléphonie disent basta aux coupures de l’internet des données mobiles par le gouvernement. Dans un communiqué conjoint, le syndicat des travailleurs de Sonatel (SYTS), le Syndicat national des travailleurs des Postes et Télécommunications, section Sonatel (SNTPT) et le syndicat national des travailleurs de Sentel) (SNTS) et du syndicat national des travailleurs des postes et télécommunications/section Expresso (SNTPT) dénoncent la décision du ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique de priver les populations de l’internet. Ces organisations syndicales s’érigent en bouclier contre ces abus du pouvoir. A cet effet, les travailleurs lancent la première phase de leur plan d'actions pour la défense du droit des Sénégalais à la connexion Internet. Ainsi ils comptent adresser une requête au ministre du Travail ainsi qu’aux organisations de défense des droits de l'Homme. Dans le même sillage, les travailleurs vont lancer le hashtag « Non à la coupure d'Internet ».
Seydou Guèye nommé Secrétaire général du gouvernement
Le chef de l’Etat n’a pas perdu de temps pour trouver un remplaçant au secrétaire général du gouvernement démissionnaire, Abdou Latif Coulibaly. Le Président Macky Sall a nommé Seydou Guèye, ministre secrétaire général du gouvernement. Seydou Guèye connaît bien ce poste pour l’avoir déjà occupé.
Les Etats-Unis préoccupés par le report de la présidentielle
Les États-Unis sont profondément préoccupés par la décision du Président Macky Sall de reporter l'élection présidentielle du 25 février au Sénégal. Une décision qui va à l'encontre de la forte tradition démocratique du Sénégal, selon le porteparole du ministère d’Etat, Matthew Millier. «Nous sommes particulièrement alarmés par les informations selon lesquelles les forces de sécurité ont expulsé de force des parlementaires qui s'opposaient à un projet de loi visant à reporter les élections, ce qui a donné lieu à un vote à l'Assemblée nationale qui ne peut être considéré comme légitime compte tenu des conditions dans lesquelles il s'est déroulé », déclare Matthew Millier dans un communiqué. Les États-Unis exhortent le gouvernement du Sénégal à organiser son élection présidentielle conformément à la Constitution et aux lois électorales. Le porteparole du département d’Etat demande également au gouvernement sénégalais de rétablir immédiatement le plein accès à Internet et à garantir les libertés de réunion pacifique et d'expression, y compris pour les membres de la presse. A l’en croire, les États-Unis resteront engagés auprès de toutes les parties et partenaires régionaux, dans les jours à venir, pour soutenir le processus.
LE REPORT DE LA PRESIDENTIELLE TOUJOURS AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les quotidiens de ce mercredi s'interessent aux suites du report la prochaine présidentielle, acté lundi par l’Assemblée nationale par l’adoption d’une proposition de loi constitutionnelle fixant au 15 décembre prochain la date de cette élection.
Dakar, 7 fév (APS) – Les quotidiens s’intéressent mercredi aux suites du report la prochaine présidentielle, acté lundi par l’Assemblée nationale par l’adoption d’une proposition de loi constitutionnelle fixant au 15 décembre prochain la date de cette élection initialement prévue le 25 février.
Les députés du groupe parlementaire de la majorité Benno Bokk Yaakaar (BBY) a rencontré les journalistes, mardi, au lendemain de la loi portant report de l’élection présidentielle, pour expliquer “les raisons de leur soutien à la proposition de loi déposée par les députés libéraux”, rapporte Le Soleil.
Les députés BBY, par la voix du président de leur groupe, disent avoir “adhéré à l’initiative” de leurs collègues de Wallu Sénégal, c’est-à-dire du Parti démocratique sénégalais (PDS), “afin d’apporter la lumière sur +les manquements notés dans le processus électoral+, notamment les soupçons de corruption portés sur deux magistrats du Conseil constitutionnel et sur le Premier ministre Amadou Ba”, écrit Le Soleil.
Le PDS est à l’origine de tout ce processus avec sa demande d’instauration d’une commission d’enquête parlementaire sur les conditions dans lesquelles les dossiers de candidature à l’élection présidentielle ont été contrôlés par le Conseil constitutionnel.
Le PDS a motivé sa demande en portant des accusations de corruption présumée et de conflit d’intérêts contre deux juges du Conseil constitutionnel, une situation trouble, selon le chef de l’État. Macky Sall est parti de ce constat pour annuler le décret convoquant les électeurs le 25 février prochain.
Selon L’As, au cours de leur rencontre avec les journalistes, les députés de la majorité ont également évoqué “les tensions survenus lors du vote de la proposition de loi constitutionnelle portant dérogation à l’article 31 de la Constitution sur la date de l’élection présidentielle”. Ils imputent la responsabilité de ces tensions “aux députés de Yewwi Askan Wi et de Taxawu qui, à leurs yeux, cherchent à écorner l’image du Sénégal”.
“L’heure des barricades”, affiche le journal Le Quotidien à sa une, en allusion au dispositif préventif mis en place par les forces de l’ordre pour empêcher tout rassemblement pour contester ce report , alors que les opposants “multiplient les recours devant le Conseil constitutionnel”, selon ce quotidien.
La société civile aussi “monte au front” et “prévoit d’organiser des rassemblements pacifiques pour dénoncer ce report”, renseigne le quotidien Enquête, selon lequel les structures concernées mènent en même temps “des consultations auprès des syndicats et des associations pour créer des synergies de lutte”.
“Seul contre tous”, affiche Walfquotidien au sujet de la situation présente du chef de l’Etat dont la phono illustre la une du journal. “En décidant de reporter de manière unilatérale l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février” 2024, “Macky Sall s’est mis à dos toute la communauté nationale et internationale”, indique le journal.
Les Etats-Unis, par exemple, “demandent la tenue de l’élection à date” et “invitent le gouvernement à +organiser [l’]élection présidentielle conformément à la Constitution et aux lois électorales”, le département d’Etat américain estimant que le vote à l’Assemblée nationale “ne peut être considéré comme légitime compte tenu des conditions dans lesquelles il s’est déroulé”, rapporte Vox Populi.
Alors que les Echos font observer que le front anti-report “s’élargit et se densifie”, L’info souligne “la révolte des universitaires”, dont l’historien Mamadou Diouf de l’université de Columbia, aux Etats-Unis, et l’économiste et écrivain Felwine Sarr, lui aussi enseignant dans le même pays, à Duke University.
Ces deux universitaires font partie de la centaine d’intellectuels sénégalais signataires d’un texte collectif dans lequel ils “ont fustigé” le report des élections, “en taillant en pièce l’argumentaire servi par le chef de l’Etat”, souligne L’info, pendant que Tribune rapporte des propos du sénateur américain Ben Cardin. Le Sénégal, dit ce dernier, se trouve “sur une voie dangereuse vers la dictature”.
L’Observateur, pour sa part, s’intéresse aux “autres dégâts du report” de la présidentielle et pointe de “graves menaces sur l’économie nationale et les investissements directs étrangers”. Le journal relève que cette période d’incertitude pourrait amener les investisseurs à exiger une prime supplémentaire sur le risque d’investissement dans le pays”.
KEEMTAAN GI - LES DERNIERS JOURS DES CRAPULES
Par quel bout devons-nous le prendre ? Tout se trouve entrelacé comme des fils difficiles à démêler. Un véritable embrouillamini. Un peuple qui se réveille avec la gueule de bois. La paix à laquelle il aspirait compromise par une personne qui, jadis, ne voulait pas autoriser une seule journée de plus sur la durée du mandat de son prédécesseur, promettant le chaos face à une telle éventualité. Et qui se retrouve à présent, au bout de 12 ans d’un pouvoir absolu, à vouloir jouer les prolongations face à une communauté internationale médusée qui multiplie les communiqués pour exprimer au mieux sa préoccupation face à la manière dont la démocratie est maltraitée dans notre pays. Tous les partenaires et amis du Sénégal appellent au respect du calendrier électoral comme ils le demanderaient à des putschistes. Car un véritable coup d’Etat constitutionnel s’est produit lundi dernier, plongeant nos compatriotes dans une grande confusion. Tout cela par la petitesse d’esprit de gens plus préoccupés par le maintien de privilèges indus que par le respect des règles du jeu électoral, au risque de pousser leur Champion dans le gouffre. Lui qui espérait sortir par la grande porte pourrait se retrouver exfiltré par une porte dérobée de l’Histoire. Ses faucons ont commencé à envahir les plateaux des télévisions pour expliquer l’inconcevable. Avec le peu de dignité qui leur reste, ils font montre d’une arrogance qui frise la provocation, regardant de haut leurs contempteurs. Vous avez entendu le ministre de la Communication délivrant des notes de bonne conduite et décernant des points pour qui mériterait de solliciter nos suffrages. Lui, l’avocat, aurait plus de valeur que ceux qui n’ont pas fait l’école française ou ceux qu’il appelle avec dédain des vendeurs de poulets. Pendant qu’il jouit des revenus d’un Etat et existe aux yeux des autres grâce à ce même Etat, ces capitaines d’industrie qu’il toise participent à la vie économique du pays et créent des milliers d’emplois. Lui, on ne lui connaît aucun emploi créé, aucun mérite si ce n’est d’avoir été choisi par le griot du Président pour être là où il est aujourd’hui. Son excès de zèle l’a poussé à priver des centaines de travailleurs de revenus. Ses déclarations résument l’étroitesse d’esprit de personnes comme lui qui ne devraient jamais se retrouver aux stations qu’ils occupent et qui empestent l’air par leur arrogance. Le drame, c’est qu’ils sont nombreux à souffler à l’oreille du Chef pris dans les entrelacs d’une fin de règne qui l’empêche de voir qu’on le pousse dans un gouffre. Et ce sont les mêmes qui viendront danser joyeusement après et célébrer sa sortie par la petite porte. Avant d’aller se mettre au service de son ou ses tombeurs!
KACCOOR BI - LE TEMOIN
REPORT DE LA PRESIDENTIELLE LA CEDEAO DEMANDE LE RETABLISSEMENT DU CALENDRIER ELECTORAL
Le report de l’élection présidentielle au15 décembre prochain a poussé la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à réagir. Même s’ils’agit d’une réaction de principe, la Cedeao demande au président Macky Sall de rétablir le calendrier électoral c’est-à-dire maintenir la date du 25 février pour la tenue de l’élection présidentielle. Dans un communiqué diffusé hier, mardi 6 février 2024, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a exhorté le président Macky Sall et la classe politique à prendre d’urgence des mesures pour rétablir le calendrier électoral conformément aux dispositions de la Constitution, après que l’Assemblée nationale a repoussé l’élection présidentielle du 25 février au 15 décembre 2024. Se disant très préoccupée par l’évolution de la situation politique au Sénégal, la Cedeao déconseille toute action ou déclaration pouvant aller à l’encontre de la Constitution. Et déclare qu’elle prendra « toutes les mesures nécessaires pour accompagner » le Sénégal et « maintenir » sa « tradition démocratique » lit-on dans son communiqué diffusé hier. Après le Mali, le Burkina Faso et le Niger, la Cedeao est confrontée à un nouveau défi qui consiste à pousser le gouvernement du Sénégal — grand donneur de leçons devant l’Eternel pourtant — à rétablir l’ordre constitutionnel chez lui.
ARRESTATION MUSCLEE DES DEPUTES GUY MARIUS SAGNA ET ABASS FALL
Les dirigeants de la coalition DiomayePrésident s’étaient donnés rendez-vous ce mardi au terrain Acapes des Parcelles Assainies pour une caravane. Mais les forces de l’ordre avaient envahi les lieux avant même l’arrivée des militants. Les députés Abass Fall et Guy Marius Sagna qui ont voulu rejoindre leurs camarades ont été arrêtés et brutalisés par les forces de l’ordre. Guy Marius Sagna a été arrêté à l’Unité 12 des Parcelles Assainies, alors qu’il se trouvait à l’intérieur de son véhicule, qu’il avait sécurisé. Ce sont des éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) de la police qui sont venus l’extraire de force de sa voiture. Abass Fall n’a pas eu la même chance que Guy Marius Sagna puisque son véhicule a été ouvert facilement par les forces de l’ordre. L’ex-capitaine de la gendarmerie Seydina Oumar Touré et Gérard Koita de Frapp ont aussi été arrêtés. Nos confrères de Sans Limites qui filmaient la scène depuis le 4é étage d’un immeuble ont été sommés par les policiers de quitter les lieux.
REPORT DE LA PRESIDENTIELLE EVA MARIE COLL SECK QUITTE MACKY
Encore un proche de Macky Sall qui le quitte après sa décision de reporter l’élection présidentielle ! Après la démission surprise du ministre secrétaire général du Gouvernement Abdou Latif Coulibaly, samedi, voilà que ce mardi, le ministre d’Etat Awa Marie Coll Seck a démissionné de la Présidence du Comité national de l’initiative pour la transparence dans les Industries extractives (ITIE). Et c’est pour exprimer au président Macky Sall son désaccord suite au report de la présidentielle acté par l’Assemblée nationale lundi soir. Pour elle, le Sénégal mérite de voir son calendrier électoral respecté. Sommité mondiale de la lutte contre le Sida, le Professeur Awa Marie COLL SECK a présenté au Président de la République, Macky Sall, sa lettre de démission de ses fonctions de Ministre d’Etat et de Présidente du Comité National de I’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (CN-ITIE). Le Pr Coll Seck a toujours eu à cœur de servir son pays avec honneur et fierté à tous les postes qui lui ont été confiés. Elle a eu ainsi l’opportunité d’apporter sa contribution à la construction et au développement de notre pays. Aujourd’hui, pour rester en adéquation avec ses convictions personnelles et ses valeurs, elle souhaite se retirer de ses fonctions officielles. Elle remercie Son Excellence M. le Président de la République, Macky Sall, pour la confiance placée en sa personne. Elle demeure convaincue que notre pays, le Sénégal, mérite de voir son calendrier républicain respecté même si notre processus électoral reste à parfaire.
LE FORUM CIVIL VA BOYCOTTER LE DIALOGUE NATIONAL
Le dialogue national annoncé le 03 février par le président Macky Sall se fera sans le Forum civil. La Section sénégalaise de Transparency international a indiqué dans un communiqué qu’à travers différentes déclarations de son Bureau Exécutif ou adresses de son Coordonnateur Général, elle n’a cessé d’attirer l’attention du chef de l’Etat sur la persistance de la mal gouvernance et la déliquescence de l’Etat de droit et de la Démocratie au Sénégal. Le Forum civil rappelle que le samedi 3 février 2024, lors de son adresse à la Nation, le président de la République, Monsieur Macky SALL, a annoncé avoir, par décret n° 2024-10- du 3 février 2024, abrogé le décret n° 2023-2283 du 29 novembre 2023 portant convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024. Selon Birahim Seck et Cie, cette décision du chef de l’Etat est une véritable agression contre la Constitution et un manque considérable de respect et de considération vis-à-vis du peuple souverain. Sur la tenue prochaine d’un dialogue national annoncée par le président Macky Sall, le Forum Civil a d’abord rappelé qu’il a toujours répondu présent à chaque fois que le chef de l’Etat a eu à appeler à des concertations. Le dialogue et la participation sont des constances au Forum Civil et des fondements déterminants des Principes Directeurs de notre Organisation hérités de nos anciens. Mais, pour ce dialogue annoncé, le Forum Civil n’y participera pas. Le Forum Civil a constaté avec amertume le traitement déshonorant infligé aux députés de l’opposition et le coup de force perpétré par la majorité parlementaire pour faire passer une loi « déconsolidante » et destructrice des fondements de notre démocratie et de l’Etat de droit. Le Forum Civil, d’informer qu’il ne participera pas au Dialogue annoncé par le chef de l’Etat. Il a demandé à l’Union Africaine, à la CEDEAO, aux Etats Unis, à l’Union Européenne, au Canada, à la Grande Bretagne et aux autres partenaires Techniques et Financiers de prendre des sanctions appropriées, en pareilles circonstances, à l’encontre de tous les acteurs et partisans de ce coup de force constitutionnel, les députés ayant voté le projet de loi qui porte gravement atteinte à la démocratie, les Ministres et Haut fonctionnaires chargés de l´exécution dudit coup de force, si toutefois la date prévue pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 n’est pas respectée.
REPORT DE LA PRESIDENTIELLE LE DEPARTEMENT D'ETAT PREOCCUPE
Les États-Unis sont profondément préoccupés par les mesures prises pour retarder l'élection présidentielle du 25 février au Sénégal, qui vont à l'encontre de la forte tradition démocratique du Sénégal. Nous sommes particulièrement alarmés par les informations selon lesquelles les forces de sécurité ont expulsé de force des parlementaires qui s'opposaient à un projet de loi visant à retarder les élections, ce qui a donné lieu à un vote à l'Assemblée nationale qui ne peut être considéré comme légitime compte tenu des conditions dans lesquelles il s'est déroulé. Les États-Unis exhortent le gouvernement du Sénégal à organiser son élection présidentielle conformément à la Constitution et aux lois électorales. Nous appelons également le gouvernement sénégalais à rétablir immédiatement le plein accès à Internet et à garantir que les libertés de réunion pacifique et d'expression, y compris pour les membres de la presse, soient pleinement respectées. Les États-Unis resteront engagés auprès de toutes les parties et partenaires régionaux dans les jours à venir
REPORT DE LA PRESIDENTIELLE LE SENATEUR AMERICAIN BEN CARDIN PARLE D’UNE « VOIE DANGEREUSE VERS LA DICTATURE »
Le sénateur américain Ben Cardin (démocrate du Maryland), président de la commission sénatoriale des relations étrangères des USA, a vivement décrié dans une déclaration l’annonce du président de la République du report de l’élection présidentielle. « Le retard de l’élection présidentielle au Sénégal place le pays sur une voie dangereuse vers la dictature et ne doit pas être toléré », estime le membre du Parti démocrate et sénateur du Maryland au Congrès des États-Unis depuis 2007. Ben Cardin s’indigne du « mépris flagrant du président Macky Sall pour la constitution sénégalaise et son manque de respect pour le soutien du peuple sénégalais à la démocratie qui sapent des décennies de progrès depuis l’indépendance. » Le sénateur américain rappelle que le Sénégal a toujours été considéré comme l’une des démocraties les plus fiables et les plus dynamiques d’Afrique. « Le président Sall doit annuler cette décision imprudente et veiller à ce que l’élection se tienne avant la fin de son mandat constitutionnel », a t-il déclaré.
AFFAIRE WALF LA CAP ANNONCE UNE SERIE DE MANIFESTATIONS
La presse nationale, à travers la Coordination des associations de presse (CAP), est en colère contre le retrait de la licence de Walf Tv. Hier, au cours d’une grande mobilisation, elle a décidé de d’organiser un certain nombre de manifestations. Notamment une journée sans presse, un conseil des médias, la saisine du président de la République, un éditorial commun, une rencontre avec les patrons de presse et les organisations de la société civile, une veillé nocturne devant les locaux de Wal Fadjri. Selon la CAP, le ministre de la Communication, Me Moussa Bocar Thiam, a outrepassé ses prérogatives. Il a ignoré toute la procédure prévue en matière de suspension de signal et de retrait définitif de licence d’une radio et d’une télévision.
SEYDOU GUEYE NOUVEAU SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT
Seydou Gueye est le nouveau Secrétaire général du Gouvernement. Nommé ce mardi, il remplace Abdou Latif Coulibaly qui a démissionné du Gouvernement samedi dernier. Seydou Guèye avait déjà occupé ce poste de 2012 à 2014.