SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
9 août 2025
LES LIONS DIMINUES, MAIS PRETS
Les poulains d’Aliou Cissé affrontent, aujourd’hui, le Gabon à Amiens. Cette rencontre entre dans le cadre de la préparation des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026.
Les poulains d’Aliou Cissé affrontent, aujourd’hui, le Gabon à Amiens. Cette rencontre entre dans le cadre de la préparation des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. A la veille de ce duel, le coach national Aliou Cissé a fait face à la presse. Les Lions sont certes diminués mais prêts pour la confrontation.
Les Lions ont procédé hier à l’ultime entraînement avant d’en découdre avec le Gabon au stade de la Licorne à Amiens. Les protégés d’Aliou Cissé font ainsi leur première apparition après leur défaite concédée face à la Côte d’Ivoire lors de la dernière CAN. Les Lions joueront deux matchs amicaux avant de faire face à la RD Congo et la Mauritanie en juin prochain. Face à la presse pour le briefing d’avant match, Aliou Cissé ne s’est pas débiné et beaucoup de questions ont été abordées.
D’emblée, le coach national soulignera l’absence d’Arona Sangante et de Pape Guèye. Les joueurs ont subi des blessures lors des entraînements d’avant match. Il a cependant tenté d’apaiser les esprits pour expliquer qu’ils seront prêts pour la seconde rencontre face au Bénin. « Arona Sangante a reçu un coup à la jambe et Pape Gueye a eu un petit souci au niveau du genou. En réalité, tout le monde sera apte pour le mardi prochain» a révélé Aliou Cissé.
Selon le coach, les joueurs qui sont arrivés tôt restent très motivés. Ce qui leur a permis de procéder à quatre séances d’entraînement avant leur rencontre contre les Panthères du Gabon.
A l’en croire, il a préféré jouer les deux matchs amicaux pour non seulement ouvrir la tanière, mais donner également du temps de jeu aux autres. «Ce sont deux matchs très importants dans la mesure où j’ai appelé plusieurs joueurs. Nous savons qu’on n’aura plus l’opportunité avant la trêve internationale de juin. C’était le moment d’ouvrir la tanière et nous l’avons ouverte d’une façon assez spéciale. Effectivement, l’objectif est de donner du temps de jeu à des joueurs qui n’ont pas l’habitude de jouer. On va essayer d’intégrer d’autres. Sur ces deux matchs, on aura une équipe du Sénégal différente à ce que le peuple sénégalais a l’habitude de voir. Ça nous permettra d’avoir un bon noyau au mois de juin» a-t-il ajouté avant de confier qu’il est important de tourner l’effectif.
En dépit de l’élimination des Lions à la dernière CAN et le fait qu’il ait fait neuf ans la tête de la tanière, Aliou Cissé croit qu’il bénéficie toujours de la confiance des supporters et des décideurs. « Je suis un jeune entraîneur qui n’a à peine que dix ans de carrière. Vous me traitez comme si j’avais 70 ans et que j’avais fait 40 ans de carrière. J’ai à peine quatre CAN et deux Coupes du Monde. Mais mon objectif n’est pas ça, c’est au-delà de ça. Dix ans, ce n’est rien du tout dans ce métier. J’espère encore faire ce métier jusqu’à l’âge de 70 ans. Je ne suis pas fatigué et je me sens très bien. On a un groupe compétitif qu’on est en train de régénérer. J’ai la confiance des décideurs. Donc que les gens ne s’inquiètent pas sur ma force mentale, je ne suis pas fatigué» a poursuivi coach Cissé.
Interrogé sur son système de jeu qui semble faillible, Aliou Cissé de remarquer qu’il ne joue pas avec un seul système. « Nous jouons avec trois systèmes. On a préparé ce système à trois défenseurs. Nous l’avons bien préparé contre le Cameroun. C’est un système qui nous a valu beaucoup de satisfaction. Pour moi, ce n’est pas un problème de système, car les joueurs connaissent ce système et le pratiquent très bien. J’ai des joueurs de très haut niveau. Donc, je pense que ce n’est pas le système qui les arrête. Ils ont une envie de jouer ensemble et de partager des objectifs communs.
Le système n’est pas le plus important dans le football », a-t-il conclu avant de donner aux supporters rendez-vous lors des prochaines sorties.
UN NOUVEAU SOUFFLE EMERGE AVEC DES HORIZONS PROMETTEURS !
Déclinant sa mission en un engagement concret, la compagnie nationale Air Sénégal s’est engagée à desservir un éventail de destinations domestiques, régionales et internationales, contribuant ainsi à l’essor de l’aviation civile africaine.
Dans un élan résolument tourné vers l’avenir, Air Sénégal révolutionne sa communication et annonce des perspectives éblouissantes. Fondée en 2016, la compagnie aérienne a amorcé ses opérations en 2018 en inaugurant la ligne Dakar-Ziguinchor. Porté par une vision ambitieuse, notre fleuron national aspire à devenir le chef de file du transport aérien en Afrique de l’Ouest, s’appuyant sur son hub stratégique qu’est l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd) pour connecter l’Europe, les États-Unis, l’Afrique de l’Ouest et le Moyen-Orient.
Déclinant sa mission en un engagement concret, la compagnie nationale Air Sénégal s’est engagée à desservir un éventail de destinations domestiques, régionales et internationales, contribuant ainsi à l’essor de l’aviation civile africaine. Son réseau en pleine expansion couvre désormais 19 destinations tant domestiques que régionales et intercontinentales, offrant ainsi une connectivité inégalée.
Au cœur de son succès, se trouve une flotte de pointe, composée de divers appareils, notamment des A330-900 Neo, des A321, des A319, des ATR 72-700 et des L410 NG. Cette flotte, configurée pour répondre aux besoins variés des passagers, incarne l’excellence, le prestige, la sureté et le confort.
Le service à bord ne fait pas exception à cette quête d’excellence. Avec une offre de divertissements inégalée comprenant une pléthore de films, de musiques et de jeux, Air Sénégal promet une expérience de voyage enrichissante et divertissante. En outre, la compagnie met en avant une gastronomie raffinée, mêlant des plats locaux et internationaux, ainsi qu’une connectivité Wi-Fi de qualité supérieure.
La sécurité demeure une priorité absolue pour Air Sénégal, qui s’appuie sur une culture d’entreprise axée sur l’esprit de la Teranga, la satisfaction client et la performance opérationnelle et financière. En témoigne l’obtention récente de la certification IOSA (IATA Operational Air Transport Association), gage de qualité et de fiabilité.
Les avantages découlant de cette certification sont multiples, allant du renforcement de la sécurité et de la qualité de service à la reconnaissance internationale et aux opportunités de développement interligne. En effet, il nous plait de rappeler qu’Air Sénégal a déjà conclu des accords stratégiques avec des compagnies telles que la Royal Air Maroc et Air Côte d’Ivoire, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives commerciales et opérationnelles.
Par ailleurs, la désignation d’Air Sénégal en tant que transporteur officiel du Hajj 2024 par l’État sénégalais témoigne de la confiance croissante accordée à la compagnie nationale. Cette reconnaissance marque une étape significative dans son parcours, soulignant son engagement envers la communauté et sa responsabilité sociale.
Bref, de l’atterrissage au décollage en passant par le service voire l’assistance au sol, Air Sénégal s’affirme comme un acteur majeur de l’aviation africaine, conjuguant innovation, excellence et responsabilité sociale pour façonner un avenir radieux dans les cieux de l’Afrique et du reste du monde.
ATTENTION AU SYNDROME WADE
Les retentions de fonds par "les traitres de l'APR" exaspèrent les bases. Comme en 2012, les descentes tardives et le manque d'animation pourraient coûter cher au candidat Amadou Ba
Au premier tour comme durant l’entre-deux tours de la présidentielle de 2012 l’opposant à son ancien Premier ministre Macky Sall ( Apr ), le président sortant Me Abdoulaye Wade (Pds) avait débloqué des dizaines de milliards cfa au profit de hauts responsables de son parti. Eh bien, sentant que ledit naufrage était inéluctable, la plupart de ces responsables libéraux ont soit discrètement quitté le navire « Pds » ou se sont abstenus de battre campagne activement ! Dans tous les cas, ils se sont assis sur les fonds qui leur ont été remis. D’où des votes sanctions qui ont accéléré la défaite de Me Abdoulaye Wade. Un syndrome redouté parles partisans d’Amadou Ba…
Lâché par ses camarades de parti (Apr) et de coalition (Bby) au début de cette campagne électorale, laquelle ne dure exceptionnellement que deux semaines, Amadou Ba a finalement obtenu le soutien contraint et résigné, mais surtout « tardif », du Président Macky Sall. Qui a aussi, dans la même foulée, débloqué les précieux fonds de campagne qu’il avait retenus. Des fonds estimés à plusieurs milliards cfa. En réunion du secrétariat exécutif national de l’Alliance Pour la République (Apr), il a réitéré son choix d’Amadou Ba comme candidat de la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) avant d’inviter les responsables, militants et sympathisants à reprendre le travail politique et électoral de manière unie autour l’ex-Premier ministre.
Il est vrai que depuis lors, certains ministres, directeurs généraux et autres responsables de la mouvance présidentielle se sont personnellementimpliqués dansla campagne électorale aux cotés de leur candidat Amadou Ba. Pendant ce temps, d’autres hautsresponsables de la majorité composés de ministres, de maires et de directeurs généraux de sociétés nationales se signalent par leur absence dans leurs localités respectives. En effet, on les accuse d’hésiter encore à se lancer financièrement dans ce qu’ils considèrent comme un « casino » électoral à hauts risques. Dans la région de Dakar et particulièrement dans les départements de Pikine,Guédiawaye, KeurMassar,Rufisque ainsi que ceux de Linguère, Fatick, Kaolack, Louga et Thiès… des militants déplorent le manque d’engagement des responsables politiques de Bby sur un terrain déjà bien occupé parl’opposition. Commentaire de dépit d’unmembre du directoire de campagne de la coalition Bby : « Il y a de quoi se désoler ! Par exemple dans certains départements, on nous signe que depuis plus de troismois, desresponsables politiques de lamouvance présidentielle sont portés disparus! Et lesrares quise signalent en soutien à la candidature d’Amadou Ba ne font que des caravanes tape-à-l’œil, et le tour est joué ! Ils ont dû oublier qu’une campagne ne peut cependant pas être lue comme un simple moment d’instrumentalisation des masses, de populisme ou demise en scène. Car le responsable politique, l’allié ou le souteneur doit à la foistémoigner qu’il est un membre de la communauté et qu’il est à son service, donc, pour prouversa valeursurle terrain local il doit vulgariserle programme du candidat Amadou Ba et convaincre les populations de voter pour lui. En expliquant pourquoi il est meilleur que les 18 autres candidats.Maisrien de tout cela ! Souhaitons qu’ils ne tomberont pas dans leur propre piège au soir du 24 mars prochain. En tout cas, ce qui était arrivé au Pds en 2012 doit nous servir de leçon. Pour avoir détourné les fonds de campagne destinés aux militants, donc à faire de l’animation à la base, le président Abdoulaye Wade avait été sanctionné dans plusieurs localités du pays » se souvient cet ancien cadre du Pds actuellementmembre du directoire de campagne de Bby.
Pour cette campagne électorale en cours, il révèle qu’un important budget destiné à la propagande électorale, aux tee-shirts, aux affiches, à la sonorisation, au transport des militants, à leur restauration les affiches et la restauration… a été dégagé au profit des comités électoraux de Bby. Bref, tout un ensemble de supports de communication devant servir à l’animation afin que dansles villages comme dans les quartiers on sente que la campagne bat bien son plein. Sans oublier certaines richissimes autorités politiques et hommes d’affaires dont il était attendu qu’ils piochent dans leurs comptes personnels pour financer leur campagne de proximité au profit du candidat Amadou Ba. « Hélas, je suis convaincu que ces pontes de l’Apr et autres activistes s’autoproclamant publiquement et bruyamment « pro-Amadou Ba » ou « pro-Macky » ne vont jamais mouiller le maillot financier pour aider les militants à animer les comités électoraux dans les quartiers. Au contraire, ces traitres feront de la rétention de fonds de campagne pour s’enrichir davantage comme des rats sentant le naufrage du navire « Apr … » s’emporte-t-il tout en invitant les responsables de l’Apr et des partis alliés de Bby (Ps, Afp, Pit etc.) à plus de reconnaissance à l’endroit de Macky Sall pour que triomphe son candidat désigné Amadou Ba.
Banque « électorale » du Palais…
Cette campagne électorale de fin de règne nous rappelle celle de Me Abdoulaye Wade en 2012. Au premier comme au second tours de cette présidentielle l’ayant opposé à Macky Sall (Apr), le président sortant Me Abdoulaye Wade (Pds) n’avait pas lésiné sur les moyens. Des dizaines de milliards cfa débloqués avaient fini d’installer le désordre au Palais de la République. La distribution de ces fonds de campagne faite dans l’enceinte même du Palais avait provoqué des bagarres, des frustrations et des débordements. Chaque responsable politique voulait profiter de la «mort » annoncée du roi pour s’enrichir avant la longue traversée du désert en perspective. Ou avant la transhumance vers les prairies « marron-beige ». Un ancien ministre de Me Wade et membre du directoire de campagne se souvient avec amertume que « l’annonce d’un second tour entre Me Wade et Macky Sall avait créé une panique au niveau du Palais. Et comme c’était la mère des batailles, le président Wade avait presque perdu toute sa sérénité jusqu’à transformer le Palais à une banque électorale où des millions et des milliards cfa se distribuaient à tour de bras ! ». « Le Témoin » a appris depuis lors qu’entre le premier et le second tours de la présidentielle 2012, des marabouts, petits ou grands, chefs de partis alliés, imams, oulémas, délégués de quartier, driankées et autres activistes « door-marteau » du Parti démocratique sénégalais(Pds) et des Forces alliées(FAL 2012) avaient eu à bénéficier de fortes sommes d’argent gracieusement allouées par Me Wade. Lequel, affolé par la perspective de perte du pouvoir, ordonnait de distribuer sans compter. « La plupart des « souteneurs » de masse recevaient entre 10 millions cfa et 100 millions maximum cfa tandis que les leaders de parti, artistes, notables et chefs religieux négociaient des consignes ou mots d’ordre de vote de leurs partisans entre 500 millions cfa et un milliard cfa. Bien entendu, ceux qui étaient chargés de libérer les fonds en question y trouvaient largement leur compte. Les fonds étaient décaissés sans aucune traçabilité. Par exemple, si le président Wade demandait de donner 10 ou 20 millions cfa à telle personne, le « caissier » de circonstance libérait 5 ou 8millions cfa avant de faire passer le bénéficiaire par une porte dérobée. Au finish, ces gens à qui l’argent était remis, sauf quelques rares exceptions, se sont abstenus de battre campagne ou de donner la moindre consigne de vote » nous confie cet ancien haut responsable du Pds. Comme triste exemple, il nous rappelle les dix millions cfa destinés aux comités électoraux de la coalition Fal 2012 d’un département de la capitale qu’un responsable politique avait détournés en pleine campagne électorale.
Un scrutin punitif !
Toujours est-il que, depuis que le président Macky Sall a « libéré » les fonds auparavant bloqués au profit du candidat Amadou Ba, une frénésie s’est emparée des fiefs et bastions politiques. Il ne se passe plus un jour sans que des voix de frustration se lèvent dans les comités électoraux pour dénoncer des retentions ou détournements de fonds de campagne. D’où des mécontentements généralisés de la plupart des « petits » responsables de base qui redoutent le syndrome Me Wade, c’est-à-dire des votes-sanctions massifs pour punir le candidat Amadou Ba, les membres de son directoire de campagne et les responsables locaux de la mouvance présidentielle. Du pain bénit pour les candidats de l’opposition, et plus particulièrement le mieux placé d’entre eux, Bassirou Diomaye Faye…
Par Moussa KAMARA
A NOS CARTES !
Dimanche prochain 24 mars, les Sénégalais vont élire leur cinquième Président de la République. Une élection est une sélection. Selon qu’il triomphe au premier ou au second tour, ce président sera bien ou mal élu.
Dimanche prochain 24 mars, les Sénégalais vont élire leur cinquième Président de la République. Une élection est une sélection. Selon qu’il triomphe au premier ou au second tour, ce président sera bien ou mal élu.
Les électeurs figurant dans le fichier national sont bien différents et variés. La plupart des jeunes votants se sont déjà signalés numériquement pour décliner urbi et orbi leur préférence. Le secret du vote, ils s’en moquent éperdument !
Aujourd’hui il suffit de lire un article ou un post pour savoir pour quel candidat roule l’auteur. Ainsi va le pays à l’heure de l’Internet.
Le bétail électoral, terme galvaudé qui désigne ceux qui votent sans lire le programme de leur candidat mais bien pour des raisons parentales ou financières, n’est pas prêt de disparaitre. On a titré ici une fois que les Sénégalais votaient avec les pieds. Parce très peu d’entre eux votent normalement en partie en raison du fait que c’est un pays où la langue officielle est le français que très peu d’entre eux maitrisent correctement.
L’ère numérique semble sonner la revanche de tous les exclus de la société. Ces exclus de la société sont de gros revanchards qui en veulent depuis toujours à l’Etat et à l’élite. Evidemment, cela ne signifie pas forcément l’absence de bonne graines dans les états-majors de l’Opposition et dans les foules drainées lors des meetings de la campagne.
Cette présente campagne très différente des autres par le nombre inédit de candidats et sa durée écourtée ne m’a ni emballé ni séduit.
Suivre une vingtaine de candidats à la télé me semble un supplice impossible à tenir. En trois minutes il est impossible de dérouler un programme électoral pour convaincre. Qu’à cela ne tienne, à part les indécis qui ne choisissent qu’à la dernière minute, tous ceux qui iront voter savent déjà qui ils vont choisir. Ousmane Sonko et Macky Sall qui se combattent par procuration se démènent, publiquement pour l’opposant et subtilement pour l’encore Président.
Chacun des deux a donc un candidat. L’opposant a vu son poulain accepté illico presto parle peuple pastéfien, opposant irréductible.
Le génie de ce peuple a consisté à vendre le slogan Diomaye-Sonko c’est pareil. Evidemment ce slogan ne passe pas partout. Y’en a que ça ne convainc pas. Il est très facile d’embarquer des gens déjà convaincus. Par contre, il a fallu au pouvoir plusieurs messes pour embarquer le gros des troupes qui ne misaient point sur le candidat désigné.
En tout état de cause les dés sont jetés à quelques heures de l’élection. Le 24 ou au second tour, à 20 heures, le nouveau Président sera connu et le lendemain le peuple vaquera à ses besoins.
Par Kaccoor Bi
LES PLUS BELLES DEFAITES DU CHEF
Cette volonté de réduire son opposition à sa plus simple expression et cette frénésie à dissoudre un parti et mettre ses principaux leaders au gnouf pour les réduire au silence constituent assurément les plus belles défaites du chef
Cette volonté de réduire son opposition à sa plus simple expression et cette frénésie à dissoudre un parti et mettre ses principaux leaders au gnouf pour les réduire au silence constituent assurément les plus belles défaites du chef qui va quitter le pouvoir le 2 avril prochain par une porte dérobée de l’Histoire. S’il n’y a pas un second tour à l’issue de l’élection dimanche soir, il pourrait remettre les clefs de la République à son successeur. Sinon, c’est au président de l’Assemblée nationale qu’il les donnera pour quelques jours. Et dans sa retraite en qualité d’ancien président et loin de ses flagorneurs qui sont déjà au service de son Champion, il comprendra le caractère évanescent du pouvoir et que rien de ce qu’il a entrepris pour piétiner ses adversaires n’en valait la peine.
Quand il dit qu’il n’a rien à se reprocher, cela ne peut pas effacer cette tache noire qui le poursuivra partout et qu’il aurait bien pu éviter s’il avait écouté les gens avisés qui lui prodiguaient de sages conseils pour maintenir la paix dans ce pays. Des gens qu’il toisait avec dédain. Résultat des courses, tous les « terroristes » sur qui pesaient de très lourdes charges pouvant leur valoir des dizaines d’années de prison ont tous recouvré la liberté. Et sur les pages de l’Histoire de notre République, il sera écrit que c’est sous son magistère que deux milliers de détenus politiques ont recouvré la liberté sans avoir été jugés.
L’autre tache noire qui le poursuivra comme l’œil de Caïn, c’est la soixantaine de morts qui ont jonché son magistère sans qu’une enquête sérieuse ait été faite pour en identifier et sanctionner les auteurs. Les nombreuses bavures de ses forces de défense et de sécurité ont été abondamment commentées par la presse internationale, entachant ainsi l’image de notre belle démocratie.
En plus de l’admonestation faite à la République par les dirigeants des grandes démocraties du monde et dont le Chef n’est pas près de se remettre. Tout cela fait trop pour un homme qui était chouchouté par la même communauté internationale qui lui faisait miroiter de hautes charges à son départ du pouvoir. On peut alors le comprendre quand il se dit peiné des critiques venant de ces milieux européens et américains. Voir aujourd’hui des gens qu’il a voulu réduire au silence drainer des foules au point que le camp de son champion épie leurs gestes, commentant leurs actions et se met même dans une outrancière manipulation. On peut alors s’écrier avec désespoir : Tout cela pour ça ! L’autre pied de nez, celui qui l’achèvera, sera bien sûr de voir les « bannis » au pouvoir. Ce qui pourrait bien arriver…
PLAIDOYER POUR LA REFORME DU CODE DE LA FAMILLE
La question de l’autorité parentale a été mercredi au centre d’un forum organisé à l’initiative de l’organisation Plan International.
La question de l’autorité parentale a été mercredi au centre d’un forum organisé à l’initiative de l’organisation Plan International. Cette rencontre a été l’occasion pour toutes les femmes de Plan International, en tant qu’organisation intervenant pour le respect des droits des femmes, de porter un plaidoyer en faveur de la réforme du Code de la famille, en son article 277.
«Cette conférence a été organisée par le forum des femmes de Plan International, qui regroupe toutes les femmes travailleuses au sein de notre organisation, pour porter un plaidoyer en faveur de la réforme du Code de la famille en son article 277», a déclaré Mme Thioro Ndiaye Touré, directrice des ressources humaines à l’ONG Plan International.
En tant qu’organisation qui intervient dans la défense des droits des enfants mais aussi les droits des femmes, a fait constater la directrice des ressources humaines à Plan International, «Aujourd’hui, on a vu vraiment une disparité par rapport au Code de la famille qui ne consacre pas la puissance maternelle pour les enfants. Nous savons également que le fait de ne pas octroyer cette puissance au profit de la femme peut impacter de manière significative sur la santé des enfants sur le bien-être de l’enfant», a-t-elle souligné.
Donc, ce plaidoyer, porté devant les partenaires techniques et financiers, mais également devant l’Association des juristes sénégalaises (AJS) et des députés, il s’agira, selon Mme Ndiaye, de chercher à «mieux comprendre quelles sont les réformes ? Quelles sont les voies et moyens qu’on pourra mettre en place pour arriver à ce changement de comportement mais aussi à ce changement des lois ?», a-t-elle conclu.
par Jean Pierre Corréa
QUÉMANDONS LES PROGRAMMES
EXCLUSIF SENEPLUS - Pouvait-on en 15 jours faire de la monnaie un thème de campagne électorale ? Suffit-il de présenter Diomaye Faye comme un stagiaire pour gagner ? Pourquoi ont-ils été sourds à ce qui plombe vraiment le développement du pays ?
La campagne électorale a donc fini de battre son plein. Mais pourquoi nous a-t-elle semblée tellement convenue, et qu’elle a laissé les Sénégalais, au pire, circonspects, et au mieux, amusés.
Les Sénégalais ont-ils besoin d’un programme ? Ils le vivent tous les jours « le programme », ils l’ont sous les yeux, et ils attendent juste celui qui va décliner et incarner tout le spectre de la justice sociale.
Où sont les programmes qui vont réenchanter l’avenir ? Où est le petit frère du mot de deux syllabes qui emporta 40 années de socialisme : SO-PI ? Où est l’idée de « la marche bleue » que n’a pas su faire naitre par exemple « la déferlante Diomaye attendue » ?
Quémandez le prograamme !
De quoi avons-nous entendu parler lors de cette campagne électorale fast-track ? Du protocole du Cap Manuel, du brouhaha fait par le candidat-fantôme qui depuis le Qatar, nous tympanise de ses élucubrations, alors qu’il ne nous a jamais dit qu’il voulait présider ardemment à nos destinées, ce dont son papa rêve tout seul dans son sommeil, sans oublier la dualité de la coalition Diomaye, qui s’est étoffée de tous les « has been » revanchards, donnant à cette force qui se voulait nouvelle, une allure de déjà vu, à savoir la propension de notre classe politique à toujours être en position gourmande de se partager le gâteau, pardon, le gaz et le pétrole…
Oui, on a beaucoup entendu les misères faites au candidat du pouvoir sortant par des hommes qui ont peur de faire partie du pouvoir sorti, ces hommes du gouvernement de Mermoz, comme on les appelle… Leurs manœuvres ont vampirisé l’expression de leur candidat, c’est bien dommage, pour tout le monde, bref, pourquoi avons-nous eu l’impression de quémander leurs programmes ?
Alors qu’il est clair que les foules qu’on voit lors des passages des caravanes politiques, ne se retrouveront jamais dans les urnes, nous sommes confrontés à ces paroles performatives, destinées à nous persuader de la réalité de leurs contenus, hurlées du haut des podiums par ces candidats rusés, qui affirment que tout sera plié en leur faveur dès le premier tour… Cela sans avoir à aucun moment proposé des programmes qui soient propres à réenchanter notre Sénégal, dont les populations ont surtout soif de concorde et de paix.
Si ces prédictions quasiment surnaturelles ne se confirmaient pas, imaginent-ils les dangereuses conséquences qu’en tireraient les partisans des vaincus ?
Pouvait-on en 15 jours, faire de la monnaie, un thème de campagne électorale ? Suffit-il de présenter Diomaye Faye comme un stagiaire pour gagner des suffrages ?
Qui a entendu Aliou Dia du PUR, parler de ses réalisations qu’il a su faire dans d’autres pays et qui fonctionnent ? Qui a écouté les propositions de Boubacar Camara, et qui les a rapprochées de celles de Khalifa Sall, pour en fin de compte imaginer qu’entre tous ces hommes, il est possible de bâtir ensemble un nouveau Sénégal ?
Le secret des pays qui se sont développés réside dans les valeurs et vertus du travail, mais aussi dans l’affirmation fière et assumée d’un certain patriotisme, d’un engagement citoyen, et d’exigences civiques basées sur le respect des autres, le tout disposé dans un Etat égalitaire et méritocratique.
Ils ont omis de nous faire rêver…
Pourquoi tous ont été sourds à ce qui plombe vraiment le développement de notre pays ?
Leur est-il insupportable de constater que des millions de jeunes ont les baskets à Dakar et la tête en Espagne, qu’ils ont besoin d’un mur pour tenir droit et pouvoir espérer que leur inactivité peut devenir espoir ?
Il leur est par contre tout à fait insupportable de voir émerger des idées qui arrivent à convaincre la jeunesse que les opportunités sont ici, chez nous. Qui dit à ces jeunes que le continent qu’ils fuient, est la proie des puissances étrangères, justement parce qu’il a de la valeur ?
En vérité, c’est la crise du sens que traverse le Sénégal depuis plusieurs années qui explique notre crise économique et sociale, parachevée par la perte du sens de la parole publique. Laquelle n’a plus de sens ni de valeur.
Ces hommes nous offraient, qui sait, de « Restaurer la promesse républicaine » et de proposer aux Sénégalais un « désir d’avenir ». Ces derniers le manifestent, ce désir, dans des réseaux citoyens qui appellent à ce partage de valeurs que leur intelligence les autorise à exiger.
Dimanche c’est cela qui se joue. Pas seulement l’expression dangereuse d’une colère aveugle qui nous propulserait dans une obscurité difficile à dissiper dans ce brouhaha doctrinal.
Qu’au moins, ils sachent préserver la paix… C’est trop leur demander ?
MOUHAMADOU MAKHTAR CISSE MET EN GARDE CONTRE LA DESINFORMATION ET LA MANIPULATION
Visite de centres témoins pour vérifier l’état de préparation de la présidentielle 2024 à Thiès, Mouhamadou Makhtar Cissé a constaté l’effectivité de la disponibilité du matériel électoral
Après la Police nationale à qui il a réservé, mardi dernier, sa première visite de différents services relevant de son département en tant que ministre de l’Intérieur (MINT) et où il a réitéré ses gages pour l’organisation d’une élection sans couac, Mouhamadou Makhtar Cissé était hier, jeudi 21 mars 2024, à Thiès. Sur place, il a relevé le déploiement effectif du matériel électoral dans les deux centres témoins qu’il a visités, le même jour, à Thiès et ses faubourgs et mis en garde contre la désinformation et la manipulation.
En déplacement dans la cité du rail hier, jeudi 21 mars 2024, pour vérifier l’état de préparation de la présidentielle du 24 mars 2024 dont son ministère est chargé de l’organisation, Mouhamadou Makhtar Cissé a constaté l’effectivité de la disponibilité du matériel électoral dans les deux centres témoins qu’il a visités le même jour à Thiès et ses faubourgs. «Le matériel est en place – les bulletins, les cachets, les listes d’émargement. Les bureaux (de vote) sont aussi en place», a déclaré le ministre de l’Intérieur à l’Aps.
Accompagné d’une délégation de son ministère et du gouverneur de Thiès Oumar Mamadou Baldé, Mouhamadou Makhtar Cissé s’est rendu à l’école élémentaire de Lalane, dans les faubourgs de Thiès et à l’école Sud-Stade dans la commune de Thiès-Ouest, deux centres témoins, pour vérifier l’état du dispositif électoral.
Cette tournée est une tradition au ministère de l’Intérieur à l’approche de chaque élection. Elle vise, selon M. Cissé, à s’assurer que le matériel électoral est en place et que toutes les disposions sont prises «pour nous conduire à une élection apaisée, transparente, où le résultat sera sincère et ne sera pas contesté», a-t-il expliqué. C’est, a-t-il dit, l’objectif que le président de la République a fixé à a son département. «Nous comptons l’atteindre avec l’aide de Dieu, la collaboration de tous les acteurs», a dit le ministre de l’Intérieur, convaincu que «si chacun joue son rôle nous aurons un scrutin transparent et incontestable»
Le ministre de l’Intérieur a mis en garde contre la désinformation et la manipulation en perspective du scrutin de dimanche prochain. «La première règle de la transparence, c’est l’information et la première règle de l’information, c’est d’aller à la bonne source», a poursuivi Mouhamadou Makhtar Cissé. Il rassure que les portes de la Direction générale (DGE) sont «ouvertes» et que dans ce service où il a démarré sa tournée, en présence du Directeur de l’Automatisation du fichier (DAF), les commissions travaillent comme il se doit pour la distribution des cartes.
«On a un objectif, c’est un scrutin transparent, mais l’objectif ultime, c’est qu’on ait un pays apaisé, et toute manipulation, toute désinformation qui peut créer de la violence, de la tension doit être évitée», a-t-il dit. Tout en soulignant qu’«il n’y a pas de boîte noire» dans l’organisation de cette élection, il précise que chaque acteur a son rôle et qu’il ne faudrait pas que les uns empiètent sur les prérogatives des autres.
Parlant des candidats en lice, qui sont désormais au nombre de 17 - Cheikh Tidiane s’étant retiré mercredi et Habib Sy hier jeudi -, il a rappelé que, comme le permet la loi électorale, il est possible pour l’électeur de choisir juste cinq (5) bulletins, pour ne pas avoir à les prendre tous. Ce faisant, le temps de vote sera raccourci, et il n’y aura pas besoin de prolonger le scrutin au-delà de 18 heures. Après Thiès, le ministre a fait cap sur Mbour.
20 TAXIS VERT ET BLANC REMIS AUX TRANSPORTEURS DE LA LANGUE DE BARBARIE
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, a procédé jeudi, à Saint-Louis, à la remise de 20 taxis ”vert et blanc” à deux Groupements d’intérêt économique (GIE) des transporteurs de la Langue de Barbarie
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, a procédé jeudi, à Saint-Louis, à la remise de 20 taxis ”vert et blanc” à deux Groupements d’intérêt économique (GIE) des transporteurs de la Langue de Barbarie, a constaté l’APS.
Cette remise entre dans le cadre du Programme national de modernisation du transport public.
Ces taxis ont été remis à deux GIE des transporteurs de Goxu-Mbathie et d’Hydrobase moyennant une contribution symbolique de 1,5 million de francs CFA. Le coût de chaque taxi s’élève à plus de 8 millions de francs CFA remboursable sur 48 mois.
M. Faye, par ailleurs maire de la commune de Saint-Louis, s’est réjoui de l’arrivée de ces taxis qui ”vont contribuer à améliorer la qualité du transport dans la Langue de Barbarie”.
Affichant sa fierté, il a souligné, que ces taxis ”vert et blanc” n’existent pour le moment qu’à Dakar, Touba et Saint-Louis et vont considérablement améliorer les revenus des transporteurs de la Langue de Barbarie.
En effet, ils sont hybrides et roulent au gaz et à l’essence, ce qui leur fera beaucoup d’économie, selon lui.
Babacar Gaye, administrateur du Fonds de développement des transports terrestres (FDTT) a de son côté déclaré que ”cette action vient consolider les efforts consentis en vue de la modernisation de notre système de transport public”.
Elle rejoint le programme national de modernisation du transport public à l’échelle des grandes villes du Sénégal, a ajouté M. Gaye, remerciant les partenaires du FDTT, notamment, le Conseil exécutif des transports urbains durables (CETUD), partenaire de la Mutuelle d’épargne et de crédit des transporteurs (MECTRANS).
VERS L’INTRODUCTION DE L’EDUCATION AU NUMERIQUE DANS LES ECOLES
”Daaray Sembène”, Maison de la pédagogie de l’image, formule dans son rapport quinquennal 2019-2023, plusieurs recommandations, à l’intention du prochain gouvernement, dont l’introduction de l’éducation au numérique dans les écoles...
”Daaray Sembène”, Maison de la pédagogie de l’image, formule dans son rapport quinquennal 2019-2023, plusieurs recommandations, à l’intention du prochain gouvernement, dont l’introduction de l’éducation au numérique dans les écoles pour combattre l’”effritement des valeurs sociales”.
Hadja Maï Niang présentait jeudi le rapport 2019-2023 de sa structure, intitulé ”Planification pour l’amélioration de l’intégrité sociale” (PAIS).
Le rapport qui, selon elle, a diagnostiqué un ”effritement des valeurs sociales” sénégalaises, lié au numérique et à l’audiovisuel, propose comme solution une éducation au numérique dans les écoles, voire jusqu’au niveau du supérieur.
L’étude, face au constat selon lequel la culture est ”souvent associée à un folklore de bas étage”, recommande au prochain gouvernement de ”rehausser la vision de la culture”, devenue un ”fourre-tout”.
Hadja Maï Niang relève pourtant l’importance de la culture pour un pays qui aspire au développement. ”Sans culture, un homme est mort-né, un peuple est mort-né”, dit-elle, ajoutant qu’elle permet de savoir ”d’où on vient et où on va”.
Abordant la question liée à la protection de l’enfance, le rapport dénonce ”l’association de l’apprentissage du Coran au misérabilisme”. Il propose l’ouverture de ”daara” (écoles coraniques) modernes, en régime externat dans tous les coins et recoins du pays. Cela empêchera tout ”subterfuge pour l’exploitation des enfants”, dit Hadja Maï Niang.
Le rapport suggère, en outre, au futur ministère de tutelle de réglementer le transport d’écoliers à bord de motos Djakarta.
”Nous proposons que le futur ministre de la famille associe le statut de femme de ménage à un métier”, a dit l’universitaire. L’Etat peut ouvrir une école de formation de femmes de ménage, relève-t-elle.
Concernant l’alphabétisation des masses, une des missions de son centre basé à Thiès, le document préconise un couplage de la langue officielle, le français, à la langue nationale la plus parlée dans chaque zone du pays, dans les panneaux de signalisation et autres enseignes.
Elle relève une ”incohérence” qui a été un obstacle au développement de l’alphabétisation en langues nationales. Il s’agit de cette discontinuité entre l’apprentissage et la pratique.
Un nombre important de personnes ont appris à écrire et lire en langue nationale, mais ne trouvent dans la vie courante aucun écrit dans ces langues, note-t-elle.