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9 août 2025
LES DERNIERES HEURES DE LA CAMPAGNE ELECTORALE EVOQUEES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE VENDREDI
Les quotidiens parus ce vendredi évoquent les derniers développements de la campagne électorale qui tire à sa fin pour faire place au scrutin de la présidentielle prévue ce dimanche.
Dakar, 22 mars (APS) – Les quotidiens reçus vendredi à l’APS évoquent les derniers développements de la campagne électorale qui tire à sa fin pour faire place au scrutin de la présidentielle prévue ce dimanche.
A quelques heures de la fin de cette campagne-éclair, les journaux insistent sur les dernières cartes jetées par les différents candidats en lice pour tenter de convaincre les électeurs.
‘’Campagne électorale : le dernier rush’’, signale Sud Quotidien. Le journal souligne ‘’qu’à moins de 24 heures de la fin de la campagne électorale prévue ce vendredi à minuit, les candidats au fauteuil présidentiel jettent leurs ultimes forces dans la bataille’’.
Les candidats tentent de ‘’pêcher des voix chez les derniers récalcitrants à leur projet de gouvernance et/ou de conforter leur bastion électoral’’, poursuit Sud Quotidien.
‘’La campagne dans tous ses éclats’’, soutient Le Quotidien dans son titre principal, faisant allusion aux promesses de campagne des différents candidats.
‘’Amadou Bâ le candidat de la majorité sortante, annonce 1000 milliards FCFA à Ziguinchor, tandis que le candidat Boubacar Kamara annonce une enveloppe de 8000 milliards FCFA pour le secteur de l’Education’’, rapporte le journal.
La publication souligne aussi que le candidat Bassirou Diomaye Faye s’est engagé à ‘’résoudre deux problématiques majeures pour les agriculteurs sénégalais : la qualité des semences et le prix élevé des engrais’’.
‘’L’engrais sera accessible’’, promet Bassirou Diomaye Faye dans des propos rapportés par le Quotidien. Le principal candidat de l’opposition souligne la contradiction qu’il y a entre ‘’la production locale de phosphate et la cherté des intrants’’.
Le Conseil constitutionnel n’examine pas le désistement de deux candidats
Sous le titre ‘’Dernières heures pour convaincre’’, le journal Libération rapporte les déclarations de plusieurs candidats. ‘’Je ne suis ni un aventurier ni un démagogue encore moins un populiste’’, fait valoir le candidat Khalifa Sall dans le journal Libération.
‘’Si vous m’élisez, je vous garantis la souveraineté alimentaire d’ici cinq ans’’, déclare le candidat Aly Ngouille Ndiaye dans le même journal.
Plusieurs autres candidats ont aussi retenu l’attention des publications. ‘’Déthié Fall draine les foules à Tivaouane’’ (Vox Populi), ‘’La grande offensive de Anta Babacar Ngom’’ (L’As), ‘’Mame Boye Diao veut redonner espoir aux jeunes’’ (Le Soleil) ou encore ‘’Khalifa Sall prêt à incarner le changement’’ (L’Info).
Les journaux évoquent aussi le désistement de deux candidats de l’opposition en faveur de Bassirou Diomaye Faye. A quelques heures de la clôture de la campagne, ces deux candidats proches de l’ex-Pastef d’Ousmane Sonko ont déclaré avoir désisté en faveur de la coalition ‘’Diomaye Président’’.
‘’Mais les sages du Conseil constitutionnel ont éconduit Habib Sy et Cheikh Tidiane Sy en refusant de prendre leurs courriers de renonciation et leur donnent rendez-vous le 29 mars’’, rapporte Les Echos.
Un scrutin sincère et incontesté
Les assurances du nouveau ministre de l’Intérieur occupent aussi une bonne partie des quotidiens. ‘’Le résultat du scrutin de dimanche sera sincère et incontesté’’, rassure Mouhamadou Makhtar Cissé dans le journal Le Soleil.
Se faisant l’écho d’une visite du ministre de l’Intérieur à Thiès, Le Soleil rapporte que ‘’tout le matériel relatif à un bon déroulement du vote est bien arrivé dans les différents centres de vote de la région de Thiès’’.
‘’Makhtar Cissé inspecte la mise en place du matériel électoral’’, relève à son tour Vox Populi. ‘’Le ministre de l’Intérieur veut s’assurer d’une élection présidentielle apaisée et transparente et dont le résultat sera sincère et incontesté’’, écrit la publication.
ANTA BABACAR COMPTE CREER 5 MILLIONS D’EMPLOIS, DONT 2 DEDIES AUX JEUNES
La candidate de la coalition “Alternative pour la relève citoyenne » (Arc) Anta Babacar Ngom, compte créer 5 millions d’emplois, dont 2 dédiés aux jeunes et 1 aux femmes.
La candidate de la coalition “Alternative pour la relève citoyenne » (Arc) Anta Babacar Ngom, compte créer 5 millions d’emplois, dont 2 dédiés aux jeunes et 1 aux femmes.
« La jeunesse, c’est l’emploi. C’est pourquoi, dans notre programme, nous envisageons de créer cinq millions d’emplois. Parmi ces cinq millions d’emplois, deux seront pour la jeunesse et un million pour les femmes. Nous avons une vision et nous restons ambitieux », a-t-elle déclaré à Richard-Toll.
Selon elle, ce programme et cette vision ambitieuse seront réalisés à travers différents secteurs en renforçant ceux de la pêche, de l’agriculture et du transport. , Pour elle, le développement du Sénégal passe par l’industrialisation à travers la création d’usines dans les domaines de la pêche, de l’élevage et de l’agriculture.
Anta Babacar Ngom promet aussi de mettre en place 250 mille complexes agro-industriels à travers le pays, dont 100 dans la région de Saint-Louis. Elle indique que ces complexes vont générer un million d’emplois pour les jeunes dans différents secteurs de l’entrepreneuriat, ce qui mettra fin à l’émigration irrégulière.
1000 MILLIARDS DE F CFA PROMIS A LA REGION, UN STADE DANS CHAQUE DEPARTEMENT DU PAYS, UN GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE
La Casamance, grenier du Sénégal : c’est le souhait du candidat Amadou Ba qui compte construire un stade dans chaque département du pays
Depuis Ziguinchor où il était en campagne hier, jeudi, le candidat Amadou Ba a déroulé une batterie de promesses pour, dit-il, changer le visage de cette région. Il promet d’injecter une enveloppe de mille milliards de F Cfa exclusivement pour la région de Ziguinchor à travers un programme qui devra permettre dans les trois années à venir de prendre en charge des questions liées à l’assainissement, à la voierie , à l’emploi … « C’est seulement à ces conditions qu’on va pousser la Casamance à devenir le grenier du Sénégal .. », dira le candidat de la mouvance présidentielle qui promet également une fois élu la formation d’un gouvernement d’union nationale, synonyme d’un gouvernement de convergence.
La Casamance, grenier du Sénégal : c’est le souhait du candidat Amadou Ba qui compte construire un stade dans chaque département du pays. « Je veux être le président de l’emploi des jeunes » dira l’ancien Premier Ministre qui émet le souhait d’augmenter les emplois. Un pari qui, selon lui, peut se réaliser surtout à la faveur de cette paix.
Le candidat de la majorité présidentielle compte mettre en branle ce programme dans les meilleurs délais. « Ce programme sera mis en œuvre à partir de juin Je veux que les travailleurs, que les femmes travaillent et aient des financements ». Il est d’avis que la solution de la pauvreté devrait venir de la Casamance.
Et comme si cela ne suffisait pas, l’ancien ministre de l’Economie dit avoir fait ses preuves dans la recherche de fonds contrairement à certains candidats dépourvus d’expérience internationale. Les chantiers de Université Assane Seck seront également achevés et les infrastructures augmentées.
Devant une foule immense de militants et sympathisants fortement mobilisés au rond-point Aline Sitoe Diatta, Amadou Ba exhortera enfin les populations à choisir le chemin de la paix, le chemin de la stabilité qu’il dit incarner. Du Président de la Coalition Doggu Pour un Grand Sénégal Doudou Kà à l’UCS d’Abdoulaye Baldé de l’UCS, en passant par le Ministre Benoit Sambou et la Plateforme des Acteurs pour le travail et la citoyenneté, le Ministre Angélique Manga, Docteur Ibrahima Mendy et autre Ministre Victorine Ndèye, tous les responsables se sont massivement investis pour assurer la grande mobilisation en faveur du candidat de BBY.
LE CNRA RAPPELLE AUX CANDIDATS ET MEDIAS LES REGLES DU JEU
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) est monté au créneau hier, jeudi 21 mars, pour rappeler les règles relatif à la fin de la propagande électorale dans les médias.
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) est monté au créneau hier, jeudi 21 mars, pour rappeler les règles relatif à la fin de la propagande électorale dans les médias.
Dans un communiqué rendu public, le Cnra rappelle que l’émission du dernier jour de campagne électorale (celle du vendredi 22 mars 2024) sera exceptionnellement diffusée en une seule tranche, à partir de 22 heures. Et ce, conformément, selon le Cnra, à la décision fixant le nombre, la durée, les horaires ainsi que les modalités de réalisation de l’éamission de propagande électorale réservée aux candidats à l’élection présidentielle diffusée par la Radiotélévision sénégalaise (RTS).
Toujours concernant ce dernier jour de campagne, l’organe de régulation de l’audiovisuel rappelle à l’endroit des différents candidats qu’ils «ont jusqu'à 20 heures, au plus tard, pour remettre les enregistrements et fiches de montage à la RTS».
Par ailleurs, s’adressant aux organes de presse, le Cnra rappelle également que «la veille et le jour de l’élection (le samedi 23 et le dimanche 24 mars 2024) aucun élément de propagande ne peut être diffusé dans les médias».
APRES CHEIKH TIDIANE DIEYE, HABIB SY SE RETIRE AUSSI AU PROFIT DE DIOMAYE
Après le candidat de la plateforme « Sénégal bi nu beug », en l’occurrence Dr Cheikh Tidiane Dièye, le candidat du Parti de l’espoir et de la modernité, Habib Sy, a annoncé également son retrait de la présidentielle du 24 mars prochain.
Après le candidat de la plateforme « Sénégal bi nu beug », en l’occurrence Dr Cheikh Tidiane Dièye, le candidat du Parti de l’espoir et de la modernité, Habib Sy, a annoncé également son retrait de la présidentielle du 24 mars prochain. S’exprimant hier, jeudi 21 mars, devant ses partisans lors du passage de la caravane du candidat de la coalition « Diomaye président » à Linguère, Habib Sy a appelé ses partisans à voter pour la victoire de Bassirou Diomaye Faye dès le premier tour.
De 19, le nombre de candidats pour la présidentielle du 24 mars prochain sera finalement à 17. En effet, après le désistement du Dr Cheikh Tidiane Dièye, candidat de la plateforme « Sénégal bi nu beug » au profit du candidat de la coalition « Diomaye président », c’est au tour du président de la conférence des leaders de la coalition Yewwi askan wi et candidat du Parti de l’espoir et de la modernité, Habib Sy, de déclarer lui aussi forfait.
S’exprimant hier, jeudi 21 mars, devant ses partisans lors du passage de la caravane du candidat Bassirou Diomaye Faye, dans son fief à Linguère, Habib Sy a annoncé la fin de sa mission en tant que candidat à l’élection présidentielle du dimanche 24 mars prochain en appelant ses partisans à voter pour le candidat de la coalition « Diomaye président ». « Je déclare solennellement que j’ai décidé de retirer ma candidature et de soutenir celle de Bassirou Diomaye Faye. Aujourd’hui qu’il (Bassirou Diomaye Faye) est là présent, et que sa candidature est sauvegardée, ma mission est terminée dans le cadre de la candidature à l’élection présidentielle », a-t-il lancé avant d’ajouter dans la foulée devant une foule de partisans. « Le jour du vote, tout le monde mettra dans l’urne le bulletin de Bassirou Diomaye Faye pour que la victoire soit assurée au premier tour ».
Parrainé par les députés du parti Pastef du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, l’ancien maire de Linguère a toujours clamé que sa candidature relève d’une stratégie politique de Ousmane Sonko qu’il présente comme « un génie politique ». « C'est grâce à lui que je suis candidat de même que Cheikh Tidiane Dièye », avait-il révélé le 10 mars dernier lors du meeting d’ouverture de la campagne électorale de la coalition « Diomaye président » au terrain de l’Acapes des Parcelles assainies. D’ailleurs, il a consacré tous ses temps d’antenne à la télévision nationale à faire la promotion du programme du candidat Bassirou Diomaye Faye tout en appelant à voter pour ce dernier.
CAS HABIB SY LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL AURAIT DIT NIET
Le Conseil constitutionnel aurait rejeté la demande du candidat du Parti de l’Espoir et de la Modernité (PEM) de retirer sa candidature à la présidentielle du 24 mars prochain. L’information est de la Radio télévision sénégalaise (RTS). Quelques minutes après l’officialisation de son retrait de la course à la présidentielle devant ses partisans à Linguère, la Rts a publié sur son site d’information que « le Conseil constitutionnel a rejeté la demande de retrait de la candidature présidentielle de Habib Sy, qui souhaitait soutenir Bassirou Diomaye Faye, selon les informations fournies par son mandataire Oumar Sy » sans donner plus de détails. Citant le mandataire de Habib Sy, la télévision publique a souligné que ce dernier a indiqué que le Conseil constitutionnel a programmé une rencontre avec leur coalition pour le 29 mars prochain afin de délibérer sur leur demande. « Les avocats de la coalition du candidat se réuniront prochainement pour discuter de cette décision et déterminer les prochaines étapes de cette affaire », aurait déclaré le mandataire de Habib Sy, selon la Rts. En tout état, il urge dans le cas d’espèce de rappeler l’Article 34 de la Constitution : «En cas d’empêchement définitif ou de retrait d’un des deux candidats entre l’arrêt de publication de la liste des candidats et le premier tour, l’élection est poursuivie avec les autres candidats en lice. Le Conseil constitutionnel modifie en conséquence la liste des candidats. La date du scrutin est maintenue»
Par Félix NZALE
LA CULTURE... HELAS !
La campagne électorale arrive à son terme. Tout a été dit, rien n’a été dit. Nos candidats ont majoritairement laissé les Sénégalais sur leur faim de programmes visions sérieusement élaborés.
La campagne électorale arrive à son terme. Tout a été dit, rien n’a été dit. Nos candidats ont majoritairement laissé les Sénégalais sur leur faim de programmes visions sérieusement élaborés.
En deux semaines de campagne, il y a un aspect essentiel qui n’a pas (ou très peu) été pris en compte : la culture. Élément vital d'une société dynamique, elle contribue à la réussite éducative, développe les capacités de réflexion critique et améliore l’apprentissage. Elle a été totalement passée sous silence.
Notre société est pourtant en crise parce que la culture est en crise. Et cette crise qui nous frappe est avant tout une crise de mots. Ce sont eux qui définissent le sens que nous donnons à nos perspectives et qui nous permettent de les construire ensemble. Or, leur fragilité actuelle remet en question notre capacité à nous parler. Comment élaborer une parole collective à la hauteur de notre ère, des contextes changeants et des enjeux ? Vaste programme !
Au Sénégal, il y a longtemps que la confusion s’est établie entre ce qui relève de la culture et ce qui relève de certains aspects purement ludiques et récréatifs. D’ailleurs, c’est pour n’avoir pas compris que la culture c’est la vie avec la pensée que le Président Macky Sall, sitôt installé au pouvoir en 2012, a nommé Youssou Ndour à la station de ministre de la Culture. Avant de s’en débarrasser rapidement sous la pression notamment de nombreuses autorités dont le Président Abdou Diouf qui ne voulait surtout pas voir le chanteur à la tête de ce département alors que le Sénégal accueillait – en 2014 - le Sommet de la Francophonie. C’est dire que la culture est une affaire trop sérieuse pour être laissée à des défaillants intellectuels. Elle est le fondement de toute stratégie de développement et de construction des imaginaires.
Répétons-nous : la culture est en crise. Comment la soigner alors même que ce qui fonde notre capacité à dire notre monde et à penser nos trajectoires - le sens des mots - est affaiblie ? Des candidats à la présidentielle, les hommes de culture, des Arts et des Lettres s’attendaient à des points de vue.
Cela dit, fondre l’Education et la Culture en un ministère ne serait sans doute pas une idée saugrenue. En tout état de cause, il nous faudrait rapidement, dans la perspective du «Sénégal qui vient», réinventer la critique comme possibilité d’ébranler les discours convenus et les idées reçues. Cela passe par une nouvelle réflexion sur notre rapport aux mots et au langage. C’est un enjeu fondamental pour continuer à produire une pensée dynamique et critique et sortir d’une période de confusion générale du sens.