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8 juin 2025
CONVOCACTION D'URGENCE DU BUREAU DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Le président de l'Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, invite ses pairs pour ce samedi à 10h après le dépôt polémique d'un texte du PDS réclamant un report de 6 mois de l'élection présidentielle
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 02/02/2024
Le Bureau de l'Assemblée nationale du Sénégal est convoqué en réunion d'urgence ce samedi 3 février 2024, selon un communiqué du président Amadou Mame Diop. Cette convocation fait suite à une proposition de loi déposée par le Parti démocratique sénégalais (PDS) visant à reporter l'élection présidentielle prévue le 25 février prochain.
Dans le communiqué signé le 2 février, M. Diop indique que la réunion aura lieu à 10h dans la salle de conférence de la présidence, au niveau 4 de l'hémicycle. "Un seul point est à l'ordre du jour : les informations", peut-on lire.
La gynécologue et présidente du mouvement "Sénégal Nouveau", Rose Wardini, a été placée en garde à vue ce vendredi 2 février à la Division des investigations criminelles (DIC) dans le cadre de l'enquête sur sa présumée double nationalité franco-sénégalaise, annoncent plusieurs médias sénégalais.
Rose Wardini était encore présente sur le fichier électoral français à la date du 1er février 2024. Or, pour qu'il soit validé par le Conseil constitutionnel le 20 janvier dernier, son dossier de candidature à la présidentielle déposé en décembre 2023 aurait dû contenir "une déclaration sur l'honneur - valable pour tous les candidats - attestant qu'elle était exclusivement de nationalité sénégalaise".
Cette déclaration est désormais remise en cause par la découverte de sa présence sur les listes électorales françaises.
LE PDS SAISIT L'ASSEMBLÉE D'UNE DEMANDE DE REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE
Les libéraux dénoncent les "nombreuses irrégularités ayant entaché le processus électoral" et réclament un délai de six mois pour corriger les failles du système, en installant une "nouvelle configuration impartiale au sein du Conseil constitutionnel"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 02/02/2024
Le groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement, proche du Parti démocratique sénégalais (PDS), a annoncé avoir déposé ce 2 février une proposition de loi visant à reporter l'élection présidentielle prévue le 25 février prochain. Cette initiative fait écho aux demandes des fédérations du PDS, parti de l'opposant historique Abdoulaye Wade, ainsi que de leurs alliés et de "millions de Sénégalais", selon le communiqué.
"Notre démocratie et nos institutions ont été complètement discréditées par la récente décision inacceptable et arbitraire d'un conseil constitutionnel sujet à soupçon", déclarent les parlementaires. Ils dénoncent également les "nombreux incidents et contestations qui ont faussé le processus électoral", mettant en cause la gestion des parrainages et du fichier électoral, ainsi que "l'élimination arbitraire de candidats".
Le groupe estime qu'un report est "impératif" afin de "corriger toutes les défaillances du Conseil constitutionnel et instaurer des conditions garantissant la tenue d'une élection présidentielle inclusive, libre et démocratique". Il propose un délai maximal de six mois, le temps de mettre en place un nouveau Conseil constitutionnel "véritablement impartial".
Karim Wade, fils d'Abdoulaye Wade et candidat invalidé du PDS, a apporté son soutien "sans réserve" à cette proposition lors d'une déclaration. Il assure que le parti privilégiera "la résistance démocratique et pacifique" plutôt que la violence pour faire valoir ses revendications, à l'image de son père.
UNE ADRESSE À LA NATION DE MACKY SALL ANNONCÉE POUR CE SAMEDI
À moins de 24h du coup d'envoi officiel de la campagne électorale, le chef de l'État devrait lever le voile sur les dossiers sensibles agitant la classe politique divisée
Le président Macky Sall va s'adresser à la Nation ce samedi 3 février, veille de l'ouverture officielle de la campagne électorale pour l'élection présidentielle du 24 février, selon une information rapportée par Walfadjiri, Seneweb et Emedia.
Selon Walfadjiri, cette adresse télévisée du chef de l'État devrait concerner "la polémique installée depuis quelques jours avec l'ouverture d'une enquête parlementaire sur l'élimination du candidat Karim Wade". En effet, l'opposition réclame le rétablissement de la candidature de l'ancien ministre, fils de l'ancien chef de l'État Abdoulaye Wade, dont la candidature a été rejetée.
Par ailleurs, certains proches du Parti démocratique sénégalais agitent l'hypothèse d'un report de l'élection" le temps de la conclusion des travaux de la commission d'enquête parlementaire créée pour faire la lumière sur le processus électoral.
Cette adresse télévisée du président Macky Sall, moins de 24 heures avant le top départ officiel de la campagne électorale, devrait ainsi permettre d'apporter certaines clarifications sur ces dossiers sensibles, alors que la classe politique reste très divisée à l'approche du scrutin du 24 février.
Les citoyens et observateurs suivront donc avec attention ce discours présidentiel prévu ce samedi 3 février, qui pourrait déterminer la suite du processus électoral engagé.
parAmadou Tidiane Wone
QUI A INTÉRÊT À JOUER AVEC LE FEU ?
Une pétition circule au Sénégal visant à stigmatiser les étrangers sur le territoire. Alors que la jeunesse aspire à une Afrique sans frontières, certains cherchent à ressusciter les clivages du passé colonial
J’ai vu circuler une pétition que je considère comme une insulte à l’histoire africaine, mais aussi un défi à l’avenir du continent.
Le texte de la pétition commence comme suit :
« Nous, citoyens sénégalais, souhaitons attirer votre attention sur une préoccupation croissante : la présence d’étrangers, notamment les Guinéens, sur notre sol sans carte de séjour. Cette situation a des conséquences néfastes sur notre économie et notre vivre-ensemble. »
Dans la forme, il eut été plus judicieux de dire : « Nous, les signataires… ». Par respect pour tous les sénégalais qui ne se retrouveraient pas dans une telle cabale. Ensuite, le « notamment guinéens » éclaire sur les intentions inavouables de stigmatisation d’une communauté à laquelle nous lient l’histoire, la géographie et des liens de sang inextricables.
Tant que se susurraient des allusions perfides et machiavéliques qui cherchent a sèmer la discorde entre des populations que tout rassemble, on pouvait se boucher les oreilles et … le nez, pour se protéger des odeurs pestilentielles du chauvinisme, du racisme et du régionalisme étriqué.
Mais, au fil du temps, force est de constater une montée pernicieuse des périls. Il est temps, de prendre les responsabilités que nous impose l’Histoire, notre mémoire, mais surtout notre ardent désir d’avenir.
Pour rappel, le poète David Diop qui a chanté l’Afrique de manière impérissable, est décédé le 29 août 1960 des suites du crash du vol qui le ramenait en Afrique. Il a trouvé la mort en allant répondre à l’appel du Premier chef de l’État de la jeune République de Guinée, aux prises avec l’ancienne puissance coloniale pour avoir eu l’outrecuidance de voter NON au référendum de 1958. Son exemple avait été suivi par plusieurs sénégalais et d’autres ouest-africains. A la suite, la Guinée sera mise sur embargo. Une guerre économique sans pitié lui sera livrée pour avoir aspiré à la liberté et exercé son droit de vote pour dire OUI ou NON.
Le Président Sékou Touré, cerné de toutes parts, avait lancé un appel à toute la Diaspora africaine et invité les cadres « techniquement compétents et politiquement conscients » selon ses termes, à venir se mettre au service de la Révolution guinéenne. Son appel fut entendu par plusieurs cadres d’origine sénégalaise dont les descendants sont aujourd’hui des guinéens de chair et de sang. David Mandessy Diop était de ceux-là…
Au moment où la jeunesse africaine exprime son rêve pressant d’une Afrique libre, décomplexée et conquérante, il est pour le moins fâcheux d’entendre des voix diviser les africains sur la base des frontières dessinées à Berlin en 1885 ! Ces frontières qui ont séparé des frères et sœurs de lait. Ces frontières dont le tracé défie le bon sens et qui contribuent, pour ne pas dire suscitent l’insécurité en Afrique. Ces frontières qui paralysent les voies du développement de notre Continent !
Que de vies sacrifiées depuis, que d’espoirs ruinés à l’autel d’ambitions contrariées par un leadership indigent, myope et désespérant…
C’est pourquoi, je suis triste de constater avec quelle légèreté, et au mépris des sacrifices consentis par plusieurs générations d’hommes et de femmes pour allumer la flamme du panafricanisme, des individus piétinent le rêve d’un Continent sans frontières intérieures et où vivent et circulent, en paix, des hommes et des femmes que leur race distingue et désigne du doigt.
Les chantiers au quotidien de l’Afrique, malmenée par une surexploitation outrancière de ses ressources naturelles, minières et humaines, ne sauraient souffrir de tensions sociales supplémentaires.
Voila pourquoi je ne signerai pas cette pétition !
Et j’invite tous nos compatriotes qui seraient tentés de la signer, à réfléchir aux conséquences incalculables de quelques traits apposés sous un texte qui va susciter la haine et la division.
Pour une Afrique unie, libre et réconciliée !
par Zak Alfa Diallo
QUAND LE FOOT ET LES RÉSEAUX SOCIAUX CACHENT UNE XÉNOPHOBIE RAMPANTE
La popularisation de la parole xénophobe qui indexe le Peul Fouta ou l’autre comme responsable de son malheur, ce mépris des Peuls Fouta ou « Ndring » relèvent d’une mécanique d’extrême droitisation de la société sénégalaise
Elle est loin l’époque où les tribunes débordaient d’une saine rivalité lors des matches entre les Lions et le Syli national de Guinée. Loin, cette ère, quelque peu bon enfant, où même un derby entre le grand Hafia Football Club de Conakry et le Jaraaf de Dakar, quoique transpirant les petites querelles idéologiques entre Senghor et Sékou Touré, était avant tout une fête fraternelle du football ouest-africain.
C’est vrai qu’entre temps, il y a les réseaux sociaux, son côté trivial et bestial, l’amplification digitale de la rivalité et le fait que des imbéciles, qui n’osaient pas s’exprimer en public, ont désormais une liberté totale et des moyens de communication à leur disposition, véhiculant le mépris voire la haine entre les supporters des deux pays frères.
La défaite inattendue du Sénégal face à la Côte d’Ivoire en 8èmes de finale de la CAN 2023 a déclenché une série de réactions exacerbées de la part des Camerounais, de Congolais et du voisin guinéen. Comme du reste l’ont fait les aficionados sénégalais lors des victoires de la bande à Sadio Mané contre le Syli et les Lions indomptables. Mais apparemment pour certains Dakarois, des Guinéens sont « ingrats » de chambrer les Sénégalais, ce peuple de la « Téranga » accueillant des « millions de Guinéens ».
Parmi les perles avancées sur les réseaux sociaux, certains reprochent aux Guinéens d’avoir « jubilé (sic) lors de la défaite du Sénégal contre la Côte d’Ivoire ». « Ce sont des choses qu’aucun étranger n’ose faire nulle part dans le monde », s’est avancé un éclairé du web.
« Les Guinéens raflent maintenant tout ce qu’il y a des terrains ou de maisons à vendre en banlieue dakaroise. Dans moins de dix ans, ils constitueront un tiers de la population du Sénégal », note également ce « démographe » des quartiers, insistant sur cette future « bombe démographique ».
Pétition pour exiger une carte de séjour aux Guinéens au Sénégal
« Nous n’avons rien en commun avec la Guinée et sincèrement je ne veux rien avoir en commun avec ces gens-là », fait remarquer un autre inculte à la critique facile. D’autres iront même plus loin en prônant le boycott du Guinéen, avec comme « première étape, d’arrêter d’acheter dans les boutiques de ces minables ». Ce sont-là certains des sortilèges lus sur Seneweb.
Cette phraséologie de tous les excès reproduit finalement un discours du désordre, une version tropicalisée de la soi-disant théorie du « grand remplacement », avec une population « sénégalaise » de souche menacée par les Peuls originaires de la Guinée Conakry. « Faites un tour dans les hôpitaux notamment à Abass Ndao, vous verrez que 95% des accouchements, ce sont des Guinéennes », fait remarquer ce « Zemmour » de la Gueule Tapée qui se fait courageusement appeler « Boy Dakar » sur les réseaux sociaux.
Et dans ce combat pour véhiculer cette idéologie si chère à Renaud Camus, certains illuminés du web, de sinistres personnages et « influenceurs du dimanche » en réalité, ont ainsi lancé une pétition pour le vote d’une loi dont l’objectif hautement salvateur est d’exiger la carte de séjour aux seuls Guinéens. Au mépris des textes de la CEDEAO.
Cette pétition d’une abjection sans nom est le dernier acte d’une xénophobie rampante au pays de Senghor. Le Peul-Fouta bashing ne cesse de prospérer ces dernières années, de fleurir comme une mauvaise herbe domestiquée par ces nouveaux chantres du chaos, héritiers de cette inculture tout en paille et en flammes notée lors des tragiques événements sénégalo-mauritaniens de 1989. Et parfois à des niveaux insoupçonnés.
De plus en plus, la parole xénophobe se libère et même, parfois, se banalise sur certaines plateformes et réseaux sociaux. Les sites d’info et les réseaux sociaux sont finalement devenus un défouloir pour l’intolérance et la haine.
La tactique nauséeuse ou quand le Premier ministre est désigné Amadou Oury Ba
Une situation qui n’épargne même pas de hauts fonctionnaires et certains responsables de l’opposition, qui ne cessent d’appeler le candidat du pouvoir, Amadou Oury Ba ou Amadou Diouldé Ba. L’allusion est claire et la tactique nauséeuse. Dangereuse. Certaines franges « patriotes » ou « nationalistes » profitent d’ailleurs de cette séquence sportive ivoirienne pour tenter de diaboliser le Premier ministre. Comme le dit si bien un ami et frère sénégalo-guinéen, le match de foot et les incidents rapportés sont juste des prétextes qui exacerbent une intolérance à peine enfouie.
Par ailleurs, c’est comme si l’odeur du pétrole et du gaz récemment suscite un espoir de prospérité démesuré chez certains compatriotes qui pensent que les Peuls Fouta vont les envahir davantage si un autre peul prend le pouvoir.
En fait, l’habitude fait tomber dans une triste banalité cette xénophobie rampante. Au point de ne choquer personne. Surtout dans une société dans laquelle l’art de l’esquive fait recette.
A ce sujet, j’ai été choqué par le silence de justes quand un ancien parlementaire s’est avancé, un dimanche 31 mai 2021, dans un délire verbal qui justifie son ignorance derrière des airs savants. « Prenez aussi l’exemple des Guinéens, leur reviennent les petites boutiques de quartier alors qu’ils n’habitent pas ici. Au moindre accroc, ils vont rentrer chez eux », avait-il ânonné. En toute impunité.
Alors comment s’étonner de voir le nombre exponentiel de « likes » chez « Tons TikTok » ou de reprises lors de passages nauséabonds de l’infect Tahirou Sarr dans certains médias en ligne.
L’art de l’esquive
Au rythme où cette « bêtise humaine » gagne en viralité, l’urgence réclame ne plus brider notre capacité d’indignation, de s’ériger en toute responsabilité et en toute intelligence face à cette ignominie galopante dont les conséquences pourraient se révéler désastreuses. Car au lieu d’esquiver, rien de plus indispensable que de démasquer la xénophobie dans toutes ses formes. La tâche est d’autant moins aisée que, de nos jours et dans nos pays africains, personne n’ose s’afficher ouvertement xénophobe.
Dès lors, ce chancre ne défigure clairement aucun visage et, à la moindre trace du mal, des alibis innombrables sont à la disposition de chacun. Or, sous la surface polie et les convenances, nos sociétés de Saint Louis au Cap Skirring, et de Bakel à Dakar ne manquent pas de se multiplier les signes et les gestes de l’exclusion, ou d’entretenir préjugés d’où peut s’épanouir la tige vénéneuse de cette xénophobie anti peule.
La popularisation de la parole xénophobe qui indexe le Peul Fouta ou l’autre comme responsable de son malheur, la critique avec comme moteur la citoyenneté, ce mépris des Peuls Fouta ou « Ndring », comme certains les appellent parfois avec dédain, relèvent forcément d’une mécanique d’extrême droitisation de la société sénégalaise. S’en prendre aux Peuls Fouta, c’est oublier la sénégalité de millions d’entre eux sur des « supposés critères parfaitement aléatoires ». Ce qui constitue un grand danger pour l’unité nationale.
Plus largement, ces propos nauséabonds distillés ici et là sont finalement le fruit « d’une modernité qui nie notre culture et son histoire ». Tout simplement, et oubliant au passage que la « Téranga » est le socle de la nation sénégalaise.
Pour les Sénégalais d’origine guinéenne, ainsi que tous les sénégalais épris de paix, c’est un devoir de lutter contre ces discours haineux, qui constituent une menace sérieuse pour la paix et la cohésion sociale que nous chérissons tant. Car le pays de Senghor et Cheikh Anta Diop mérite un vivre-ensemble harmonieux et heureux, où la diversité s’exprimerait dans une belle intelligence sociale. Et sportive.
Zak Alfa Diallo est Journaliste, Suisse romande.
POUR ZAHRA IYANE THIAM, RIEN NE DEVRAIT JUSTIFIER LE REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE
L’ancienne ministre de la Microfinance, bien que membre de Benno Bokk Yakaar n’est pas du même avis que ses camarades sur la mise en place de la commission d’enquête parlementaire.
L’ancienne ministre de la Microfinance, bien que membre de Benno Bokk Yakaar n’est pas du même avis que ses camarades sur la mise en place de la commission d’enquête parlementaire. Selon Zahra Iyane Thiam, cette commission peut conduire à un report des joutes. Ce qui ne fait que ternir l’image du Sénégal à la face du monde. A l’en croire, tous les militants doivent unir leur force afin que leur candidat puisse gagner au premier tour au soir du 25 février.
«Le Sénégal est une grande démocratie. Et à ce jour, rien ne devrait justifier le report de l’élection puisque toutes les conditions sont réunies. Nul ne doit saper les nombreux sacrifices qui ont été faits pour que le Sénégal puisse une nation qui compte au niveau mondial. Amadou Ba est le candidat choisi par le président de la coalition Benno Bokk Yakaar. La seule attitude qui vaille aujourd’hui est d’avancer en rang serré avec lui pour le porter à la tête du pays », déclare-t-elle.
A noter que la commission d’enquête parlementaire composée de 9 membres a tenu sa première réunion ce jeudi 1er février.
VIDEO
ÉLIMANE KANE PLAIDE POUR L’APPLICATION DES CONCLUSIONS ISSUES DES ASSISES NATIONALES
Dans une interview sur l’AS TV, le président de Legs-Africa est revenu sur l’importance de l’application des recommandations des Assises nationales pour la refondation des institutions au Sénégal.
Dans une interview sur l’AS TV, le président de Legs-Africa est revenu sur l’importance de l’application des recommandations des Assises nationales pour la refondation des institutions au Sénégal.
ÇA GRONDE A L’UNIVERSITE DE ZIGUINCHOR
Le collectif des Enseignants vacataires de l’Université Assane SECK de Ziguinchor est sur le pied de guerre. En grève depuis le 16 janvier dernier, il dénonce le retard des paiements de salaire.
Le collectif des Enseignants vacataires de l’Université Assane SECK de Ziguinchor est sur le pied de guerre. En grève depuis le 16 janvier dernier, il dénonce le retard des paiements de salaire. Selon le coordonnateur dudit collectif, Jules Fada MANDA, les autorités universitaires font la sourde oreille face à leurs revendications. Ce qui, selon lui, va prolonger leur mouvement d’humeur qui « va se poursuivre jusqu’à ce que les enseignants vacataires de l’UASZ obtiennent le paiement intégral du premier semestre de l’année universitaire 2022-2023».
«Nous vivons dans une situation précaire. Depuis quelques années, nous constatons un manque de considération à notre égard, malgré l’excellent travail que nous faisons. Chaque année, nous sommes obligés d’aller en grève pour être payés. Nous avons bouclé depuis le mois de novembre le premier semestre de l’année universitaire 2022-2023. Nous avons déposé il y a trois mois de cela nos fiches de déclaration d’heures pour paiement. Jusque-là rien n’a été fait pour nous permettre d’entrer dans nos fonds», déclare-t-il.
Par ailleurs, les enseignants ont annoncé une rétention des notes du premier semestre et une intensification de la lutte dans les jours à venir si rien n’est fait.
BURKINA, DES PRÉLÈVEMENTS SUR LES SALAIRES POUR FINANCER LA GUERRE
Pour contribuer à l’effort de guerre, le gouvernement burkinabè va prélever un pourcentage du salaire de tous les travailleurs du public et du privé et des primes des travailleurs des départements ministériels, des sociétés d’Etat...
Pour contribuer à l’effort de guerre, le gouvernement burkinabè va prélever un pourcentage du salaire de tous les travailleurs du public et du privé et des primes des travailleurs des départements ministériels, des sociétés d’Etat et des Établissements publics. Une mesure diversement appréciée dans un contexte d’inflation et de taxation de certains produits.
Texte La décision a été prise en conseil des ministres début janvier d’instituer une retenue obligatoire sur les rémunérations des agents publics et des travailleurs du secteur privé. 1% sur le salaire net des travailleurs du public comme ceux du privé et 25% sur les primes des travailleurs du public. La décision entre immédiatement en vigueur. À Ouagadougou, les réactions sont mitigées.
"Ce prélèvement, je me dis que c’est de trop, vu la situation que traversent les Burkinabè. Pour joindre même les deux bouts, c’est très difficile. C’est bien de prélever mais est-ce que ça va servir ? Avec les taxes qui sont déjà prélevées, nous n’avons pas un point", a dit Bertin Kaboré, informaticien.
"Le prélèvement des 1%, je suis d’accord mais il sera vraiment bien de nous faire le bilan de ce qu’ils récoltent par mois et où va le 1%. Ça sera bien pour nous citoyens de ce pays. Un bilan clair pour savoir le prélèvement a servi à quoi et quoi", a affirmé Valentin Bouto, chercheur.
"Nous sommes très conscients en tant que peuple que c’est nous qui devons faire notre guerre. Ce prélèvement, ce n’est pas arbitraire. C’est une contribution de la part du peuple pour défendre le territoire national", a dit Lionel Konseibo, étudiant.
Si toutefois les prix des produits vont rester en baisse, le consommateur ne va pas tellement ressentir ces prélèvements selon des économistes.
"Ces prélèvements vont contribuer à diminuer le revenu disponible pour les ménages pour les consommateurs. On est tout à fait d’accord. Ce qu’il faut savoir, il faut tenir compte du niveau des prix pour estimer et voir si ça va baisser ou pas, le pouvoir d’achat du consommateur. De façon générale ces derniers temps, au Burkina, il y a une forte baisse des prix surtout au niveau des produits alimentaires. On peut se dire oui, le salaire baisse mais si en même temps niveau général des prix baisse, en réalité le pouvoir d’achat reste inchangé. Le consommateur peut ne pas ressentir cette baisser. Mais il faudrait que la baisse du niveau des prix soit plus que les prélèvements qui sont sur les salaires", a expliqué Dr Abdoulaye Siri, économiste, enseignant-chercheur à l’université de Ouagadougou.
Le ministère de l’Economie, invite les employeurs du secteur privé à déclarer et reverser les prélèvements auprès des services de la Direction générale des impôts. Pour les employeurs du secteur public, ces prélèvements doivent être reversés dans les comptes Trésor du Fonds de Soutien Patriotique au plus tard le 5 du mois suivant celui au titre duquel ils ont été effectués.