Pour avoir vaillamment œuvré et durant plusieurs décennies pour la construction de la paix en Casamance et porté des initiatives novatrices de développement, Abdou Sarr laisse la région méridionale orpheline. Il s’est éteint avant-hier, jeudi 1er février 2024, à Dakar, des suites d’une maladie. Abdou Sarr était l’ancien directeur de l’ONG World Education/Sénégal, initiateur des radios communautaires au Sénégal et solide levier des acteurs de la société civile, de l’éducation à la paix et de la promotion économique.
L ’homme était connu de toutes les contrées de la Casamance et surtout reconnu pour ses nombreuses et diverses actions participatives de développement. Abdou Sarr, ancien directeur de l’ONG World Education/Sénégal, est le pionnier de l’implantation des radios communautaires au Sénégal, avec comme ambition de densifier le dialogue social entre les communautés de base.
Talla Dieng, le président de l’Union des radios associatives et communautaires du Sénégal (URAC), a longtemps travaillé à ses côtés. «Cet homme que nous avons perdu était d’une dimension exceptionnelle. Abdou Sarr, pour l’histoire, est l’initiateur des radios communautaires au Sénégal. D’abord, en 1996 avec la création de la première radio communautaire Penc-mi FM à Fissel Mbadane, puis celle de Namarel Gaïnako FM. C’est un homme, un haut cadre du développement et d’un abord très facile. Abdou était une école et tous ceux qui ont travaillé sous ses ailes protectrices ont beaucoup appris», témoigne-t-il, les larmes dans la voix.
ABDOU SARR A LIBERE LA PAROLE POUR FAIRE TAIRE LES ARMES !
Ces radios de proximité, Abdou Sarr en a installé une bonne dizaine en Casamance, pour favoriser le dialogue, la communication, la tolérance et la recherche d’une solution concertée pour la paix définitive dans la région méridionale du Sénégal, en proie à un des plus vieux conflits du continent. «Il a beaucoup, beaucoup et beaucoup apporté au développement de la Casamance et dans tous les domaines. Il était respectueux et engagé pour les questions de développement. Abdou fait partie des initiateurs des négociations de Foundiougne pour la paix en Casamance ; que ce soit Foundiougne 1, 2 et 3, il était au cœur. Un écrivain hors pair et d’une profonde inspiration qui n’hésitait pas à prendre sa plume pour aider à l’écriture des allocutions à prononcer à l’occasion des cérémonies de déclaration de paix», explique Talla Dieng.
UN COMBATTANT DE LA PROMOTION SOCIALE ET ECONOMIQUE TIRE SA REVERENCE !
La formation et le financement de la société civile et des groupements de femmes étaient aussi ses champs d’intervention. «Il a beaucoup apporté en termes de formation, au moment où beaucoup d’ONG n’y pensaient même pas. Abdou, c’est aussi l’homme qui a accompagné les acteurs de la société civile et des groupements de femmes dans leur quête de l’autonomisation». De son côté, le président de l’Association des jeunes agriculteurs et éleveurs du département de Oussouye (AJAEDO), Alimou Diallo, retient beaucoup de Abdou Sarr. «Avec Abdou Sarr, nous avons réalisé beaucoup d’actions de développement dans le département de Oussouye, à savoir le désenclavement des îles par l’octroi des pirogues, des moulins et des décortiqueuses à la fois pour alléger le travail des femmes et consolider la paix si fragile à l’époque. Son appui aussi pour l’implantation des radios communautaires partout au Sénégal est un solide baromètre de son sens élevé de partage et de dialogue social», dixit Alimou Diallo. Alassane Ndiaye, ancien coordonnateur du programme Education à la Paix dans les collèges de la Casamance, sous l’égide de l’ONG World Education et de l’USAID, apporte à son tour un témoignage à l’homme, Abdou Sarr, qui, selon Alassane Ndiaye, tenait au culte de la paix dans les collèges pour créer une élite qui fera de la construction de la paix un sacerdoce. Son frère, Moussa Sarr, qui a tout aussi sillonné le Sénégal pour des actions de développement, témoigne de la sympathie de Abdou et de son amour pour le travail bien fait. Abdou Sarr a écrit plusieurs ouvrages dont «Les radios communautaires : Outils de promotion pour la Paix, la Démocratie, la Culture et le Développement en Afrique et l’éducation à la paix pour la prévention des conflits en Afrique». Abdou s’en est allé avant-hier, jeudi 1er février 2024, à Dakar, des suites d’une maladie, à l’âge de 76 ans. Le Groupe Sud Communication, par notre plume, présente ses sincères condoléances à sa famille.
WANEP APPELLE LES ACTEURS POLITIQUES AU DIALOGUE
Longtemps cité comme modèle d’Etat stable qui le classe au 10e rang des pays africains les plus démocratiques, le Sénégal traverse une crise marquée par des répétitions de violences depuis l’élection présidentielle de 2019.
En vue de l’élection présidentielle de février 2024 et avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Wanep (Réseau Ouest Africain pour l’Edification de la Paix) a organisé du 30 au 31 janvier, un forum multi-acteurs pour se doter de réponses concertées contre toute escalade de violence en cette période électorale. Ce forum a regroupé divers responsables et leaders politiques pour échanger sur les risques ainsi que les pistes de création d’un environnement favorable au dialogue entre les différents parties prenantes pour aller à une élection présidentielle paisible, transparente et crédible.
Longtemps cité comme modèle d’Etat stable qui le classe au 10e rang des pays africains les plus démocratiques, le Sénégal traverse une crise marquée par des répétitions de violences depuis l’élection présidentielle de 2019. Pour parer aux éventuels facteurs de violence, Wanep a diligenté un atelier multi-acteurs en perspective des échéances électorales du 25 février 2024. Selon le Pr Oumar NDongo ; «nous voulons rassembler le maximum des personnalités du monde politique, de la société civile, des médias pour réfléchir ensemble sur les obstacles du processus électoral. Voir si nous sommes en train de dépasser les étapes qui conduisent au scrutin et savoir s’il n’y a pas de possibilité d’un contentieux électoral. C’est pourquoi nous avons réuni un certain nombre de personnalités pour nous aider à réfléchir et aussi pour trouver des solutions. Pour qu’une fois les obstacles identifiés, on puisse voir s’il y a des solutions », a-t-il déclaré lors ce forum.
Pour lui, c’est ça l’objectif de l’atelier. « C’est de regrouper les différents segments de la société sénégalaise en vue d’identifier les différents obstacles à cette élection présidentielle du 25 février 2024, afin qu’elle soit paisible, transparente et crédible. Je ne dirai pas une élection inclusive parce qu’on ne peut avoir une élection de 18 millions de Sénégalais. Mais nous voudrions avoir une élection pour tous ceux qui soient autorisés en tout cas à compétir ». Abordant dans le même, Alfred Gomis, Coordonnateur de Wanep dira : « Ce forum se tient dans un contexte assez complexe qui requiert la participation de tous les citoyens notamment les organisations de la société civile. Mais aussi les leaders politiques, les médias et les institutions étatiques. Nous sommes persuadés que nos échanges de ces deux jours nous permettront de mieux cerner notre rôle et responsabilité citoyenne dans la préservation de la paix et la culture de la non-violence »
«LE PARRAINAGE, C’EST LA LOI LA PLUS INIQUE, LA PLUS INJUSTE QU’ON PUISSE VOTER DANS L’HISTOIRE POLITIQUE DU SENEGAL »
El Hadji Omar Diop, enseignant-chercheur à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, livre ses vérités sur la controverse suscitée par la décision du Conseil constitutionnel portant publication de la liste
Après avoir relevé que la commission d’enquête mise en place à l’Assemblée nationale n’avait aucune prérogative pour investiguer sur les décisions du Conseil constitutionnel, El Hadji Omar Diop, Enseignant-chercheur à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, livre ses vérités sur la controverse suscitée par la décision du Conseil constitutionnel portant publication de la liste des candidats pour la présidentielle de 2024. Dans ce deuxième volet de l’entretien accordé à Sud Quotidien, le Docteur en droit et auteur de plusieurs publications sur les partis politiques et le processus électoral, fait observer que le parrainage est « la loi la plus inique, la plus injuste qu’on puisse voter dans l’histoire politique du Sénégal ». Non sans manquer de donner des recettes pour son ajustement.
Quel bilan faites-vous de cette deuxième mise en œuvre du parrainage à l’élection présidentielle ?
Je l’ai déjà dit et répété. Pour moi, le parrainage, c’est la loi la plus inique, la plus injuste qu’on puisse voter dans l’histoire politique du Sénégal. Une loi votée dans le but de violer le principe de la libre participation politique des citoyens, c’est une loi qu’il faut revoir. La libre participation politique, c’est le droit d’élire et celui d’être élu. Je peux comprendre qu’on puisse dire 20 ou 30 candidats, c’est trop, il faut un filtre. Mais d’habitude, c’est l’argent qu’on utilisait. Il fallait donc revoir le montant du cautionnement jusqu’à soixante-dix millions de francs ou plus pour décourager certains candidats. Cela aurait pu permettre d’éliminer énormément de candidats mais, on a préféré baisser ce montant jusqu’à trente millions en jouant sur le nombre de parrains. Les parrains exigés sont énormes. C’est comme s’il y’avait une élection avant l’élection. On préjuge de la légitimité ou de la crédibilité d’un candidat avant même la date de l’élection. D’ailleurs, c’est qui a fait que le juge de la Cedeao a demandé la suppression du parrainage après avoir rapporté le nombre de signatures exigées par rapport à celui des partis politiques.
Voulez-vous donc qu’on supprime le parrainage ?
Moi, je pense que si on doit maintenir le parrainage, il faut d’avantage diminuer le nombre de parrains demandés tout en augmentant le montant du cautionnement. Car, tel que ce système est construit aujourd’hui sans même parler de sa matérialisation, cela pose problème. Le Conseil constitutionnel est un juge mais, on le met avec des citoyens simples, des membres de la société civile dans une même commission. Le juge est là, il va se comporter comme un agent administratif qui va compter des parrainages. Le prestige et la fonction sacrée du juge en prendront un coup.
Que préconisez-vous concrètement ?
Moi, j’aurais souhaité qu’on prenne toutes les compétences conférées au Conseil constitutionnel en ce domaine du parrainage et qu’on les donne à la Commission électorale nationale autonome (Cena). En tant que structure de contrôle et de supervision du processus électoral, la Cena peut recevoir tous les parrainages. Elle s’en occupe avec son logiciel de contrôle et de validation. Une fois ce travail effectué, toutes les contestations qui suivront vont maintenant se régler devant le juge constitutionnel qui va trancher comme le recommandent ses prérogatives. Le système devait protéger le juge constitutionnel et non de le décrédibiliser comme on le voit actuellement. La preuve, dès que les gens sont sortis après l’invalidation de leur parrainage, ils ont mis en cause le juge. Il faut donc qu’on revoie ce système pour assurer au juge constitutionnel électoral les conditions sereines d’exercice de son office. Il me semble qu’une réforme qui mettra la Cena au cœur du processus de contrôle des parrainages est nécessaire pour ne pas continuer à trop exposer le juge constitutionnel.
Le nombre de 20 candidats retenus pour la présidentielle est-il raisonnable pour pays comme le Sénégal ?
Aujourd’hui, on s’émeut de ce nombre de candidatures en oubliant le nombre de partis politiques que nous avons : plus de 300 partis politiques. Il faut juste rapporter ce nombre des partis légalisés à celui des candidats que nous avons pour voir qu’il y’a un seuil minimum à respecter. Ceci pour dire qu’on peut comprendre qu’il y’ait beaucoup de candidatures, c’est normal, c’est la concurrence politique. Il appartient aux autorités en place de prendre toutes les dispositions nécessaires pour permettre à la compétition politique de se dérouler de manière saine et concurrentielle sans violer les droits des uns et des autres. Et, il suffit de mettre en place des critères objectifs permettant aux citoyens non seulement de se présenter mais également de filtrer le nombre de candidatures.
Quid des contestations notées après publication de la liste définitive ?
Les gens qui contestent leur élimination à l’étape de contrôle du parrainage ont largement des arguments sur la table. Mais, nous sommes des républicains qui devons respecter toutes les décisions et mesures édictées par les institutions de la République. On doit s’incliner devant l’expression de leur point de vue mais surtout émettre notre critique pour une amélioration du système.
Par Fadel DIA
A QUAND UN SOMMET AFRIQUE-MONACO ?
C ’est devenu une mode, ou une épidémie : des dirigeants, des pays du Nord majoritairement, convoquent à titre individuel, l’ensemble des chefs d’Etats africains à un sommet au cours duquel ceux-ci font face à un unique interlocuteur
C ’est devenu une mode, ou une épidémie : des dirigeants, des pays du Nord majoritairement, convoquent à titre individuel, l’ensemble des chefs d’Etats africains à un sommet au cours duquel ceux-ci font face à un unique interlocuteur, ce qui ne les empêche pas de se précipiter toutes affaires cessantes au lieu choisi pour abriter la rencontre, sans même savoir quelquefois quel est l’ordre du jour !
Cela s’appelle pourtant un Sommet. Il y eut donc un Sommet Etats-UnisAfrique, un Sommet Russie-Afrique, un Sommet France-Afrique, un Sommet Chine-Afrique …Il y aura peut-être un Sommet Luxembourg-Afrique ou, pourquoi pas, un Sommet Monaco-Afrique. Le dernier en date de ces sommets déséquilibrés s’est tenu à Rome et l’hôtesse de la rencontre n’est autre que la présidente du parti d’extrême droite et nationaliste conservateur Frères d’Italie ! L’Italie de Giorgia Meloni au secours de l’Afrique, qui l’eut cru ? Il y a en effet une certaine indécence, pour des chefs d’Etats africains, à aller répondre à l’invitation de celle qui est la tête de proue du populisme triomphant en Europe, une sorte d’Éric Zemmour en jupes et en moins fripé, dont le parti a pour devise « Dieu, Famille et Patrie » et qui reconnait avoir « un rapport serein avec le fascisme ». Mme Meloni se proclame « italienne et chrétienne » et ses thèmes favoris pendant la campagne électorale qui l’a portée au pouvoir étaient l’arrêt « du remplacement ethnique qui est en cours en Italie », le blocus naval des bateaux d’immigrés venus d’Afrique et, bien sûr, la lutte contre l’invasion islamique. Du Zemmour pur sucre ! Les chefs d’états africains peuvent-ils dès lors répondre à sa convocation sans, au préalable, exiger quelques explications ? Peuvent-ils, raisonnablement, espérer obtenir une aide généreuse et désintéressée auprès d’un gouvernement qui proclame l’état d’urgence parce que quelques milliers de leurs concitoyens, paumés, sans armes et sans bagages, ont débarqué sur ses cotes après avoir parcouru la route migratoire la plus meurtrière du monde ? Le tapis rouge déroulé à leur honneur n’aurait-il pas d’autre but que de permettre à l’Italie de s’assurer une meilleure place dans l’exploitation des énergies fossiles de leurs pays et de favoriser l’implantation de ses entreprises en Afrique ? Ne s’agit-il pas tout simplement d’une vaste opération de manipulation et d’escroquerie ? Comment, de manière générale, comprendre que les chefs d’Etats africains qui traînent souvent les pieds pour participer aux grandes réunions organisées sur le continent, par l’Union Africaine ou les organisations régionales, obéissent au doigt et à l’œil aux injonctions de leurs homologues occidentaux pour participer à des marches de soutien à un journal, à des manifestations mondaines ou à des conférences qui ne sont souvent que des parlottes infructueuses?
Mais, me dira-t-on, foin de suspicions et un peu de réalisme que diable ! Alors, mettons de côté les sentiments et parlons affaires : l’Italie, c’est combien de divisions ? La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a et il en est de même de l’Italie, malheureusement, comme dirait un de mes ainés qui aimait se jouer de la langue française, l’Italie peut peu. Son PIB représente à peine plus de quatre fois celui de l’Afrique du Sud et le « Plan Mattei »- (le nom n’a pas été choisi au hasard puisque c’est celui du fondateur de la plus grande entreprise pétrolière d’Italie)- concocté par Mme Meloni et encore nébuleux, promet aux 1.400.000.000 Africains une aide de 5,5 milliards d’euros…sur cinq ans, soit environ 3500 milliards de francs CFA, soit approximativement la moitié du budget du Sénégal pour 2024, soit 2,5 francs CFA pour chaque Africain…sur 3 ans ! Si l’on considère que la plupart des chefs d’Etats africains se sont rendus à Rome à bord de leurs avions particuliers et si l’on tient compte du prix de l’heure de vol d’un jet (7000 euros /heure pour un modèle ordinaire) on peut dire que le coût de la participation de certains d’entre eux pourrait dépasser la quote part qu’ils peuvent espérer tirer de la dotation italienne, ce qui serait un comble !
Pour avoir une meilleure idée des 5,5 milliards promis par l’Italie il suffit de les comparer à l’assistance dont bénéficie l’Ukraine. Pour la seule année 2023, l’Union Européenne, dont l’Italie est la troisième puissance, a fourni à ce pays, deux fois moins peuplé que la R.D. du Congo, une aide financière et humanitaire de plus de 20 milliards d’euros, non comprise l’aide apportée aux réfugiés ukrainiens, non comprises les aides ponctuelles ciblées ainsi que celles des institutions financières européennes, non comprises les contributions bilatérales et, bien évidemment, non comprise l’aide militaire : plus de 20 milliards d’euros qui s’ajoutent aux 100 milliards versés par les Etats-Unis depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Au moment où l’Italie promettait au continent africain 5,5 milliards d’euros sur cinq ans l’Union Européenne en promettait dix fois plus à Kiev pour quatre ans. L’aide PROMISE (car l’histoire nous a appris que les pays du Nord tiennent rarement leurs engagements dans ce domaine), par Mme Meloni n’est pas seulement insignifiante par rapport aux besoins de l’Afrique, elle a été conçue pour servir les intérêts du donateur. C’est ce dernier qui en a défini les priorités, sans tenir compte des vœux des bénéficiaires, et plus de la moitié de ses moyens vient du Fonds italien pour le climat et pourrait servir à financer de nouvelles explorations pétrolières et gazières en Afrique. Enfin, et c’est sans doute ce qui rend dérisoire ce sommet, les observateurs italiens les mieux placés estiment que l’Italie, vieillie, endettée et bureaucratique, est tout simplement incapable d’exécuter ses engagements.
Pourquoi donc faisons-nous si peu cas de la sagesse de nos Anciens ? Un proverbe africain nous enseigne que nous ne devons éprouver aucune honte lorsque notre hôte nous sert un repas dans l’écuelle de son chien. Ce qui serait humiliant en revanche c’est que, le sachant, nous consommions ce repas ! Nous ne pouvons pas contraindre les pays occidentaux à nous apporter leur aide, en signe de solidarité humanitaire et en reconnaissance de la part que nous avons prise dans leur développement, mais nous avons au moins la capacité de refuser les restes de leurs repas. Il nous manque seulement la volonté et c’est là que le bât blesse !
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THIERNO A. SALL : PRESIDENT QUOI QU'IL M'EN COÛTE
Après avoir paraphé le Pacte de Bonne gouvernance nationale, Thierno Alassane Sall a indiqué qu’ au-delà du mécanisme d'évaluation de la mise en œuvre du Pacte, il mettra à l'interne un autre mode d'évaluation base sur 3 modes.
Les Assises nationales et les recommandations de la CNRI ont été mises en selle depuis quelque temps par un collectif de mouvements citoyens en perspective de la prochain présidentielle du 25 février. Synthétisées en un document dénommé le Pacte de Gouvernance nationale, les mouvements citoyens ont fait adopter ce Pacte par des candidats qui y ont pris l'engagement de les insérer dans leurs programmes et de les appliquer une fois élus.
Ce 25 janvier 12 candidats et représentants de candidats à le Présidentielle ont solennellement signé le Pacte de Bonne Gouvernance nationale initiée par un collectif de mouvements citoyens à savoir : Présence chrétienne, Sursaut citoyen et Demain Sénégal.
L'ancien ministre Thierno Alassane Sall, le chef de file de La République des valeurs compte parmi ceux qui ont pris cet engagement solennel.
Après avoir paraphé le document chaque candidat a dit quelques mots et réaffirmé son engagement vis-à-vis du pacte et plus généralement des Assises nationales. C’est l’occasion pour Thierno Alassane Sall d’indiquer que son programme en phase avec ce document.
Mieux, l’ancien ministre de Macky Sall dit qu’au-delà du mécanisme d’évaluation, s'il est élu, il mettra un autre mécanisme de basé sur trois modes qu’il explique dans cette vidéo. Dans la foulée, il soutient notamment qu’il sera candidat à quoi qu’il lui en coûte.
C’est après une série de travaux entrepris par ce collectif des organisations de la société civiles que les 12 candidats ont pris l’engagement d’endosser les conclusions des Assises nationales et les recommandations de la commission nationale de la réforme des institutions (CNRI).
Les deux documents de référence de mise sur les rails du Sénégal sont consignés dans un document dénomme pacte de bonne gouvernance nationale que les candidats ont solennellement signe mardi.