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10 juin 2025
LES JOUEURS PASSENT, LE SYSTEME RESTE
Malgré la qualification acquise avant le coup d’envoi du match Guinée – Sénégal, Aliou Cissé est resté fidèle et intransigeant sur son 3-4-3 modulable en 4-3-3. C’est comme qui dit, les hommes passent le système reste.
Que les «Lions» se le tiennent pour dit. Pour avoir une place de choix dans l’équipe de Cissé, il va falloir bien assimiler son nouveau système articulé autour d’un 3-4-3. A défaut, on risque de cirer le banc au grand bonheur des joueurs polyvalents appelés à dépanner à tout moment.
Malgré la qualification acquise avant le coup d’envoi du match Guinée – Sénégal, Aliou Cissé est resté fidèle et intransigeant sur son 3-4-3 modulable en 4-3-3. C’est comme qui dit, les hommes passent le système reste. Car à chaque match son trio défensif différent au démarrage. Contre la Gambie en ouverture, le trio défensif était composé de Koulibaly, Abdou Diallo et Moussa Niakhaté. Alors que contre le Cameroun en deuxième sortie des «Lions», c’est Pape Guèye qui remplace Niakhaté forfait.
Hier pour la troisième sortie des «Lions» devant la Guinée (2-0) et suite à la suspension d’Abdou Diallo, c’est Abdoulaye Diakhaté buteur et homme du match qui est appelé à dépanner dans le trio derrière. Ainsi, à force de changer de joueurs derrière, la machine a fini par s’agripper durant presque toute la durée de la première période. S’y ajoute cette agressivité des Guinéens qui a beaucoup gêné les «Lions» en début de match. En plus de la tension qui a fini par sortir les «Lions» de leurs réserves. A un moment donné, le système ne comptait plus, l’essentiel était de monter sur les Guinéens afin de gagner les duels et répondre par des coups de semelles aux provocations.
KOULIBALY EN DIFFICULTÉ EN PREMIÈRE PÉRIODE
Bien qu’étant présent dans le trio défensif durant toutes les deux premières sorties des «Lions», le Sénégalais n’a jamais joué jusqu’ici à gauche de la défense. Et c’est d’autant plus compliqué qu’il se retrouve dans l’animation en position de latéral gauche en cas de possession sénégalaise. Ayant perdu quelques repères en début de match malgré son expérience et son vécu, Koulibaly a trop joué la passe courte et raté quasiment ses rares transversales. Hésitant parfois dans ses décisions, il a également perdu beaucoup de ballons en première période. Mais au retour des vestiaires, il a retrouvé son allure d’antan qui fait de lui l’un des meilleurs défenseurs centraux du tournoi.
LA POSITION DE NAMPALYS A GÊNÉ LA SORTIE DU BALLON
Bénéficiant sa première titularisation dans cette phase finale de Can, Nampalys Mendy en position de relayeur n’était pas très en vue surtout pour la sortie du ballon. Connu pour son flair à récupérer le cuir et faire la passe quand il est dans une position de sentinelle, Nampalys qui a été certes généreux dans l’effort, a quitté son confort pour ne pas exister du tout dans la remontée du ballon. Un rôle que Lamine Camara assumait avec brio aux cotés de Pape Matar Sarr contre le Cameroun. Ainsi, le match qui aurait pu l’aider à renverser la tendance du milieu pour les 8es de finale ne va pas inquiéter le jeune Camara resté sur le banc. Et si le staff continue de jouer en 3-4-3 avec une sentinelle qui se repositionne en axe central en cas de possession du ballon, Nampalys n’aura aucune chance de retrouver son poste d’antan. Car son profil ne colle pas avec ce rôle désormais attendu des milieux récupérateurs sénégalais. Et cet inconvénient qui ne fera que compliquer sa situation de coiffeur est aussi valable pour Gana Guèye qui dégage pratiquement le même profil.
KRÉPIN, PUR PRODUIT DU SYSTÈME
La plus grande satisfaction du nouveau système d’Aliou Cissé est sans nul doute Krépin Diatta. Très à l’aise surtout dans l’animation, il a fini de faire du couloir droit son jardin. Ayant bien assimilé son rôle dans le système qu’il retrouve aussi en club, Krépin Diatta aide beaucoup dans les sorties de balles. Et sa passe décisive sur coup franc pour l’ouverture du score sénégalais n’est qu’une récompense d’un ancien malheureux attaquant ou milieu offensif de venu très heureux piston en sélection. Et ses concurrents au poste en équipe nationale pourraient retourner bredouilles au pays sans engranger la moindre minute dans cette compétition. En tout s’il n’est ni blessé ni suspendu, il sera toujours d’attaque dans un système qu’il maitrise vraisemblablement mieux que tout le monde.
KOUYATÉ ENTRE ET CHANGE LE SCHÉMA
Le Sénégal a joué et terminé ses deux premiers matches dans un même schéma tactique. Mais hierface à la Guinée, l’équipe a terminé la rencontre en 4-3-3 suite à l’entrée de Cheikhou Kouyaté à la 71e mn. Pourtant, ce dernier dégage le même profil que Pape Guèye qu’il a remplacé. Mais après avoir longuement écouté son coach Aliou Cissé sur la ligne de touche, Kouyaté s’est tout simplement mis en position de sentinelle du milieu. Et ni la possession encore moins la perte de balle ne lui a changé dans sa position devant la défense. Surtout que les pistons sénégalais étaient redevenus des latéraux types avec des montées limitées. Car le gros du boulot était déjà fait avec l’ouverture du score d’Abdoulaye Seck (61e mn) corsée par Illimane Ndiaye dans les arrêts de jeu.
UNE MANNE FINANCIERE EN MAL DE REVALORISATION
Les migrants sénégalais envoient environ 2 milliards F CFA par jour. Ces envois de fonds des émigrés sénégalais sont devenus la principale source de financement de l'économie nationale dépassant de loin l'aide au développement.
Les migrants sénégalais envoient environ 2 milliards F CFA par jour. Ces envois de fonds des émigrés sénégalais sont devenus la principale source de financement de l'économie nationale dépassant de loin l'aide au développement. Toutefois, ces flux financiers devraient être orientés vers des domaines ayant un meilleur impact socio-économique sur les populations, notamment l’investissement dans des secteurs productifs.
La migration a un apport considérable dans l’économie sénégalaise. Chaque année, ce sont plusieurs milliards de francs qui sont transférés vers le pays. Les migrants sénégalais envoient environ 2 milliards F Cfa par jour.
En 2021, les migrants sénégalais ont transféré 1.600 milliards de francs CFA à leurs proches, soit une hausse de 5%. Ce qui représentait 10,5 % du produit intérieur brut du Sénégal sur la même année.
En 2022, les Sénégalais résidant à l'extérieur ont transféré 1700 milliards FCFA vers leur pays, d'après les données de la Balance de paiement. Ces envois de fonds des émigrés sénégalais sont devenus la principale source de financement de l'économie nationale dépassant de loin l'aide au développement.
En termes d’impact économique et social, il est établi que les fonds transférés par les migrants portent à la hausse non seulement le revenu des ménages et la croissance, mais également participent à l’équilibre de la balance des paiements en améliorant les réserves de change du pays d’origine de ces migrants.
En revanche, compte tenu de la configuration structurelle de notre économie peu industrialisée, les envois de fonds sont destinés pour l’essentiel à l’alimentation des populations et à la couverture des besoins sociaux de base, et peu à l’épargne et à l’investissement.
Pour les migrants bénéficiant de hauts revenus, les transferts destinés à l’investissement sont transférés vers les banques pour alimenter des comptes de dépôts ou à terme, mais aussi à l’érection d’infrastructures sociales de base dans les collectivités locales (cases ou centres de santé, marchés, projets de jardinage etc.). S’ils sont pourtant bien encadrés, relèvent les spécialistes, les transferts de fonds des migrants peuvent permettre de trouver des financements adaptés et constituer des alternatives solides par rapport au renforcement des ressources financières des collectivités territoriales.
« IL N'Y AURA PAS DE PAIX POUR CEUX QUI VEULENT INSTAURER LE CHAOS DANS LE PAYS »
Lors du symposium sur son règne à la tête du Sénégal, le président a profité de la tribune pour défendre son bilan en matière de droits de l'homme. Le chef de l'État promet de ne laisser aucune velléité de chaos prospérer
Le président Macky Sall a présidé l’ouverture des travaux du symposium consacré à ses douze années de magistrature. Une rencontre de deux jours initiée par le Club Sociétés, Démocraties et perspectives. Une occasion pour le chef de l’Etat de répondre aux pourfendeurs qui flinguent sa gouvernance des droits de l’homme.
A l’occasion du symposium sur les douze années de Macky Sall organisé par des intellectuels et acteurs citoyens, le président de la République a profité de la tribune pour répondre à ceux qui le flétrissent sur la gouvernance des droits de l’homme. En réponse à ceux qui disent que cet aspect constitue le talon d’Achille de son règne, Macky Sall a répondu que c’est de sa responsabilité première de veiller à la sécurité de la nation et des citoyens. Et dans ce sens, il mettra toute son énergie pour assurer ce rôle. Et de relever: « Il s’y ajoute que le cadre légal de notre pays, à travers l’acte III accorde une place importante à la gouvernance, la paix et la sécurité ». Pour lui, ces éléments sont une condition sine qua non pour tout développement. «Assurer la sécurité, c'est garantir notre indépendance sur l'ensemble de notre territoire. Éviter que des forces du mal, des extrémistes, des terroristes ne s'emparent de parties de notre territoire. Le Sénégal l'a réussi jusque là », a dit le président Macky Sall. Et d’asséner dans la foulée que le Sénégal est une démocratie, avec une justice indépendante et contrairement à ce que soutiennent certains de ses adversaires, il n’y a pas de détenus politiques au Sénégal. « Sur la gouvernance, quand j'entends parfois des gens dire : ouais et le bilan immatériel ? Quel bilan immatériel ? Il n’y a pas de bilan immatériel. Faut poser les questions, on va répondre si c'est les questions de droits de L'homme. Mais les droits de l'homme sont notés par des personnes indépendantes. Il n’y a pas de prisonniers politiques dans ce pays. Il ne faut pas qu'on crée de la confusion et que d'autres amplifient les choses. C'est parce que justement le Sénégal est une véritable démocratie que ce qui se passe peut se passer chez nous. Sinon comment vous pouvez comprendre ce qui se passe souvent chez nous », a-t-il martelé ajoutant qu’il n’y pas d’ingérence dans le fonctionnement de la justice. « Les gens pensent que le Président a le contrôle sur les juges, sur le Conseil constitutionnel, sur la Cour suprême. Vous avez vu récemment tout ce qui s'est passé qui consacre plus que l'indépendance des juges. Donc, quel est le bilan immatériel dont on peut parler ? », s’est-il interrogé.
«Je n'accepterai pas de désordre dans le pays »
Poursuivant sur le même ton, Macky Sall a lancé tout de go qu’il ne laissera aucune velléité de semer le « chaos » prospérer au Sénégal. « Il n'y aura pas de paix pour ceux qui veulent instaurer le chaos dans le pays. Ça, c'est le devoir régalien d'un Etat. Et je vous le dis jusqu'à ce que je quitte le pays, je n'accepterai pas de désordre dans le pays. Ça, c'est la responsabilité du chef de l'État. S'il ne le fait pas, il aura failli à sa mission première d'assurer la paix et la sécurité des citoyens », a-t-il averti. Revenant sur le thème de ses douze années de mandat, le chef de l’Etat a étalé son bilan social et en infrastructures. Des réalisations qui résultent de son option pour la réduction des inégalités, mais d’assurer la connectivité entre les différentes parties du territoire. Dans ce sens, Macky Sall a rappelé son parcours politique depuis son engagement chez les maoïstes, en passant par le PDS et son divorce d’avec le pape du Sopi. Un parcours qui lui a permis de faire le tour du pays et de faire un diagnostic des besoins réels des populations rurales. Ce qui justifie la mise en place des différents programmes qui lui ont permis de faire ce bilan après douze ans de gouvernance. « Le pays dont j'ai hérité était véritablement vétuste. Le pays était obsolète. Les routes, ce n'était pas des nids de poulets mais parfois c'est logis d'éléphant. Il fallait beaucoup d'ambitions pour transformer et agir surle secteur de l'énergie, de l'électricité en particulier. En 10ans, nous sommes passés de 500 mégawatts à 1800 mégawatts. Et bientôt, on sera à 2 gigas (2000 méga watts). La transformation structurelle, c'était également les routes, les autoroutes, les ponts parce qu'en vérité, le Sénégal était isolé. On était à l'extrême ouest du continent avec des discontinuités territoriales.
Focus sur les réalisations
Aujourd'hui, ces discontinuités ont été résolues avec le pont de la Sénégambie et le pont de Rosso en construction. Sans citer les ponts intérieurs. Au départ, il y avait 7 kilomètres ensuite on est arrivé à 33 kilomètres », a lancé Macky Sall, tout en soulignant qu’il ne cherchait pas à minimiser l’œuvre de ses prédécesseurs. Dans le même registre il a réitéré ses nombreuses réalisations dans le domaine social afin d’améliorer le capital humain du pays, notamment à travers l’axe 2 du PSE. Ce qui s’est traduit, selon lui, par l’élargissement de la carte scolaire et universitaire, sans oublier les nombreux transferts aux profits des couches vulnérables, dans les zones rurales. Des transferts d’argents qui sont évalués entre 2012 et 2023 à « 49% si on prend le budget de l'année dernière qui a été orienté vers le secteur social ». Des problèmes dits filets sociaux qu’il a invité les autorités publiques à poursuivre à tous les prix. « « Cet axe 2, il est fondamental pour moi parce que je suis très sensible au social. Et j'ai toujours dit au gouvernement quels que soient les coûts, ne touchez pas aux programmes sociaux, les bourses de sécurité, ne touchez pas à des filets sociaux. Coupez si vous voulez le fonctionnement de l'Etat, la présidence de la République mais ne touchez jamais à ces programmes qui sont nos marqueurs », a-t-il lancé.
LA MARINE NATIONALE LISTE SES REALISATIONS
Le Chef d’Etat-major de la Marine nationale, Abdou Sène, est revenu sur leurs réalisations hier, mardi 23 janvier 2024, à l’occasion de la célébration de la Journée de la marine nationale.
La Marine nationale a mené plusieurs actions de prévention dans sa lutte contre le trafic de drogue, la pêche illicite et l’émigration irrégulière. Le Chef d’Etat-major de la Marine nationale, Abdou Sène, est revenu sur leurs réalisations hier, mardi 23 janvier 2024, à l’occasion de la célébration de la Journée de la marine nationale.
«Grâce à votre vision, notre posture a évolué qualitativement et nous a permis, dans le cadre de la défense, de mener, aux côtés des autres Forces Armées, des missions de préservation de l’intégrité du territoire et de lutte contre les trafics illicites dans le Sud du pays», a dit le Chef d’Etat-major de la Marine nationale, Abdou Sène.
Toujours, dans le cadre des opérations interarmées, «la Marine a projeté plus de 2847 troupes de l’Armée de terre et transporté 1839 tonnes de fret entre Dakar et la capitale sud du pays, pour soutenir nos soldats en opérations en Casamance», ajoute-t-il.
Parlant des réalisations de ses hommes, le patron de la Marine nationale indique : «parallèlement à notre posture permanente de sureté en mer, nous avons assuré, pour la première fois dans notre histoire, dans le cadre de l’action de l’Etat en mer, une présence quasi permanente sur l’ensemble de notre Zone économique exclusive et avec un nombre de jours de mer évalué à 1524».
Cette présence permanente a permis, dit-il, «de lutter contre la pêche illicite non déclarée non réglementée (pêche INN), avec le contrôle systématique de tout navire de pêche et l’arraisonnement de 13 navires délictueux. Elle a aussi permis de garantir la protection de toutes les activités de recherche scientifique en mer et de développement des puits de pétrole et de gaz aussi bien pour le gisement offshore GTA que celui de Sangomar».
En outre, grâce à un dispositif de blocus, en haute mer, de la route qui mène aux îles espagnoles, «nous avons fait face aux vagues successives d’émigrants irréguliers empruntant, sans conscience des dangers et de l’hostilité de la mer, la voie maritime et nous avons ainsi sauvé la vie de presque 10.000 personnes», liste Abdou Sène.
Étant conscient des dangers dans le milieu marin, le Chef de l’Etat, Macky Sall, affirme que «c’est la raison pour laquelle j’ai pris l’engagement, il y a dix (10) ans, de renforcer de manière significative le potentiel naval de la Marine nationale, afin qu’elle soit en mesure de remplir pleinement son contrat opérationnel»
Le président Macky Sall trouve qu’en somme, «le programme d’équipements de la Marine, inscrit dans le format des Armées 2025, s’est traduit par l’acquisition progressive de vedettes côtières rapides, de bâtiments de surveillance côtière et de patrouilleurs de haute mer et d’un navire d’assistance publique, le «Tékrour», dont la livraison prochaine illustre à nouveau notre volonté d’affirmer la présence de l’Etat en mer».
Dans la même perspective, le président de la République, Macky Sall, souligne «qu’avec le «Walo», le «Niani», le troisième patrouilleur «Cayor» qui sera réceptionné dans quelques mois, le Sénégal va disposer pendant les trente (30) prochaines années de trois (03) OPV modernes qui constitueront l’épine dorsale de la flotte et qui vont assurer toutes les missions de défense maritime du territoire et d’action de l’Etat en mer, notamment la protection des activités économiques liées à l’exploitation des ressources halieutiques, pétrolières et gazières offshores».
Il trouve aussi que ces moyens seront également «de précieux atouts dans le cadre de la diplomatie navale, en droite ligne des engagements internationaux du Sénégal. C’est un héritage qu’il appartient aux Armées et à la Marine de sauvegarder par un engagement sans faille des équipages et par une bonne politique de maintien en condition opérationnelle des navires».