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10 juin 2025
Par Mohamed GUEYE
EXPLORER A FOND LE TOURISME RELIGIEUX
Le responsable du secteur tourisme religieux à la Sapco a déclaré avoir entamé l’élaboration d’un plan d’actions dans une approche inclusive et participative en incluant les responsables religieux, et qui devrait impliquer des investisseurs privés.
La Société d’aménagement des côtes et zones touristiques (Sapco) a l’idée de créer des résidences d’accueil pour pèlerins dans les différentes cités religieuses. L’idée est de capter la grande masse de fidèles qui se déplacent régulièrement dans des villes comme Touba, Tivaouane, Kaolack, Ndiassane, Porokhane, Popenguine ou Thiénaba, pour ne citer que ces localités. L’idée, pour cette structure, est de favoriser le tourisme religieux dont on dit depuis des années, qu’il pourrait constituer un appoint au tourisme balnéaire, dominant, mais qui pourrait rapidement être en perte de vitesse, au regard des conséquences de l’érosion côtière.
Le responsable du secteur tourisme religieux à la Sapco a déclaré avoir entamé l’élaboration d’un plan d’actions dans une approche inclusive et participative en incluant les responsables religieux, et qui devrait impliquer des investisseurs privés. Le potentiel est énorme. Rien que pour le Magal de Touba, on parle régulièrement de plus de 2 millions de pèlerins lors de cette occasion. Ce qui est tout de même aussi important que le Hajj à La Mecque, soit dit en passant. Si on ajoute les nombreuses personnes qui se rendent dans les autres localités, on peut estimer que c’est une bonne partie de la population sénégalaise qui se déplace à différentes périodes de l’année. Car il y a aussi différentes ziarras auprès de nombreux chefs religieux à travers le pays.
C’est dire que le développement du tourisme religieux ne pourrait se contenter de la mise en place de «résidences d’accueil», et demanderait des structures d’accueil de qualité. Si La Mecque reçoit des millions de pèlerins chaque année, c’est que les gens ont mis en place des structures dignes des meilleurs réceptifs au monde -certains gros labels internationaux gèrent d’ailleurs des hôtels dans la capitale de la Oumma.
Touba, Tivaouane, Popenguine, ainsi que Médina Baye et Médina Gounass pourraient faire la même chose. Il y a bien sûr, bien des préalables, et d’idées préconçues à surmonter. Il y a ici possibilité d’attirer non seulement des croyants et des fidèles, mais le pays aurait là l’occasion de permettre d’abord aux Sénégalais de connaître leur pays à moindres frais, sans avoir à compter toujours sur de vagues connaissances qui pourraient leur fournir le gîte et le couvert. Au-delà, les promoteurs touristiques auront là l’occasion d’attirer des touristes sur d’autres sites.
Depuis des années que les offices de promotion touristique parlent de développer d’autres formes de tourisme, parce que ce secteur est l’un des plus importants de l’économie du Sénégal. Avant la découverte et l’exploitation des hydrocarbures, le tourisme a longtemps constitué, avec la pêche, l’un des principales sources d’emplois et de revenus dans le pays. Néanmoins, avec le temps, le principal site touristique de Saly Portudal a connu une certaine régression du fait des effets de l’érosion côtière et de la décrépitude des réceptifs. Les pouvoirs publics ont fait beaucoup d’efforts, sous l’impulsion, il faut le dire, du Président Macky Sall, qui y a mis les moyens pour relancer le tourisme.
Néanmoins, les pouvoirs publics ne peuvent tout faire dans un secteur qui repose essentiellement sur les efforts du secteur privé. Or, depuis des années, à part les réceptifs qui poussent sur la Corniche de Dakar, et un peu au Plateau, il y a un problème de renouvellement de l’offre. Cela, en plus d’une forte concentration dans la capitale politique, n’est pas de nature à favoriser la déconcentration et le développement du tourisme pour inciter à l’arrivée de nouveaux touristes.
Le développement du tourisme religieux serait une très bonne chose, à condition de ne pas se montrer frileux et de songer à voir grand. Le potentiel des villes comme Touba, Tivaouane, Médina Baye et Popenguine est très important pour ne pas être exploité à fond.
CAN 2023, WALID REGRAGUI SUSPENDU 4 MATCHES PAR LA CAF !
C’est un gros coup dur pour le Maroc dans cette Coupe d’Afrique des Nations 2023. Face à la RDC, le coach Walid Regragui avait eu une altercation avec Chancel Mbemba en fin de match et cela avait provoqué des débordements au coup de sifflet final.
C’est un gros coup dur pour le Maroc dans cette Coupe d’Afrique des Nations 2023. Face à la RDC, le coach Walid Regragui avait eu une altercation avec Chancel Mbemba en fin de match et cela avait provoqué des débordements au coup de sifflet final. Depuis, la CAF avait ouvert une enquête pour statuer sur cette polémique.
Eh bien, les résultats de cette enquête sont tombés. Selon les informations de BeIN Sports et confirmées par la chaîne sportive nationale marocaine Arryadia, Walid Regragui a été suspendu 4 rencontres par la CAF dont deux avec sursis. Il sera donc absent lors du match du soir face à la Zambie ainsi que lors du 8es de finale des Lions de l’Atlas. C’est son adjoint Rachid Benmahmoud qui prendra donc place sur le banc.
PLUS DE 70 MORTS DANS L’EFFONDREMENT D’UNE MINE D’OR AU MALI
Plus de 70 orpailleurs ont trouvé la mort vendredi dernier dans l’effondrement d’une mine d’or sur un site dans le sud-ouest est du Mali
Dakar, 24 jan (APS) – Plus de 70 orpailleurs ont trouvé la mort vendredi dernier dans l’effondrement d’une mine d’or sur un site dans le sud-ouest est du Mali, a appris mercredi l’APS.
‘’Plus de 70 personnes ont été tuées dans l’effondrement vendredi d’une galerie sur un site d’orpaillage dans le sud-ouest du Mali. Un drame d’une rare ampleur dans une région sahélienne régulièrement sujette aux accidents miniers’’, rapporte France 24 sur son site.
Mardi, le ministère des Mines du Mali avait évoqué la mort de plusieurs orpailleurs sans donner de chiffres précis.
« Ça a commencé par un bruit. La terre a commencé à trembler. On était plus de 200 chercheurs d’or sur le terrain. Les recherches sont terminées maintenant. Nous sommes à 73 corps trouvés », a déclaré Oumar Sidibé, un responsable des orpailleurs de Kangaba.
par Yoro Dia
LE SÉNÉGAL ENTRE CONTINUITÉ ÉTATIQUE ET PERSPECTIVE HISTORIQUE
Dans un pays où l’opposition peut gagner la mairie de la capitale, où la majorité parlementaire ne repose que sur un député de plus, perdre son temps sur la question de la transparence électorale relève de l’anachronisme
Dans l’histoire de l’art, il arrive qu’un tableau résume mieux une période historique que tous les historiens et autres politologues, sociologues ou journalistes. Les artistes ont cette capacité et cette facilité à saisir et à graver instantanément l’Histoire. Qui mieux que le peintre préromantique Antoine-Jean Gros, avec son tableau de Bonaparte sur le pont d’Arcole, a saisi la vision et l’ambition de Napoléon ? Dans ce tableau, on voit déjà Napoléon poindre derrière le Général Bonaparte. On sent nettement comment du Général Bonaparte jaillirait Napoléon, avec la détermination et l’ambition contenues dans un regard. Il en est de même du tableau de Kehinde Wiley sur le Président Macky Sall. Ce tableau résume parfaitement les 12 ans de Macky Sall mieux que tous les livres et analyses de politologues, sociologues et journalistes. Aujourd’hui l’émergence est à portée de main et le tableau de Kehinde Wiley l’illustre mieux que tous les discours.
Le président Sall y est dans la même posture que Moïse après la traversée de la Mer Rouge. Comme Moïse, il n’atteindra pas la Terre Promise, mais il a fait le plus difficile en montrant la voie et en guidant son Peuple jusqu’à ce que la terre promise soit visible. Aujourd’hui, la terre promise de l’émergence est visible et à portée de regard et de main. Le Sénégal devait l’atteindre en 2035, mais à l’époque nous n’avions pas le pétrole et le gaz. Avec ces ressources, les délais pourraient être réduits, avec le pétrole qui est non seulement une bénédiction, mais un accélérateur d’émergence. L’enjeu de la présidentielle doit porter sur comment accélérer notre marche vers l’émergence en nous libérant enfin de la démocratie de Sisyphe (notre propension à toujours revenir sur les règles du jeu, cet éternel recommencement, et à réduire le débat politique à la simple question électorale). Il est temps de fermer la page de cette démocratie de Sisyphe, ouverte depuis les élections de 1983 et qui ne profite aujourd’hui qu’aux rentiers de la tension.
Dans un pays où l’opposition peut gagner la mairie de la capitale, où un membre de la Société civile peut conquérir une grande ville comme Kaolack, où une ville aussi symbolique que Ziguinchor est entre les mains de l’opposition et enfin, où la majorité parlementaire ne repose que sur un député de plus, perdre son temps sur la question de la transparence électorale relève de l’anachronisme. Nous allons avoir l’élection la plus ouverte de notre histoire et la plus inclusive avec 20 candidats. La démocratie étant la compétition des réponses que les citoyens se posent, cette Présidentielle est l’occasion de sortir de la démocratie de Sisyphe et de poser enfin les vrais débats.
Notre pays a été un îlot de démocratie dans un océan de dictatures et de partis uniques, des indépendances jusqu’aux conférences nationales et à la Conférence de la Baule ; aujourd’hui nous sommes redevenus un îlot de stabilité dans un océan de turbulences de coups d’Etat et de djihadisme. Le terrorisme et le djihadisme sont à nos frontières. Il serait bon qu’on sache ce que pensent les candidats de ces questions essentielles. Quelles sont leurs idées sur la défense nationale, la sécurité nationale, nos rapports avec nos voisins. Il serait bon qu’on sache l’opinion économique des candidats sur le Pse, devenu la matrice des politiques publiques depuis 2014. En cas d’alternance, quelle serait l’alternative ? Quelles solutions préconisent les candidats pour l’école publique, pour l’université, pour une paix définitive en Casamance ? Voilà autant de questions qui devraient être au cœur de cette élection.
Quand on interroge l’histoire électorale du Sénégal depuis l’Indépendance, on a l’impression que notre pays est à la quête d’institutions parfaites ; d’où les éternels changements, pour ne pas dire l’éternel retour à la question électorale, qui est la phase infantile de la démocratie. Notre démocratie a besoin d’un nouvel horizon, d’ouvrir une nouvelle page. Ce nouvel horizon est économique et devrait être au centre du débat électoral malheureusement cannibalisé par la question des règles du jeu. Des institutions parfaites n’ont jamais existé nulle part. Elles le deviennent avec le temps. Elles sont comme du bon vin. Et l’histoire montre qu’il n’y a pas de lien dialectique entre réforme politique, modernité des institutions et efficacité économique. La France a été le pays de l’une des plus grandes révolutions au monde, que Hegel qualifia de «superbe lever de soleil», mais ce sera l’Angleterre, avec ses institutions «archaïques» vieilles de cinq siècles, qui sera à l’origine de la révolution industrielle, comme le Japon le sera pour la révolution technologique avec des institutions qui remontent à l’ère du Meiji (1868).
Aujourd’hui, les Etats-Unis, le pays de Google, Facebook, de Twitter, c’est-à-dire ce qu’il y a de plus moderne, ont pourtant un des systèmes électoraux les plus archaïques, avec des règles qui remontent au 18e siècle mais auxquelles tout le monde s’adapte. Lors de la dernière élection en 2020, le vote postal était au centre de tous les débats au pays de Google. C’est ce qu’il nous faut dans notre pays, en laissant à nos institutions le temps de la maturation.
Immédiatement après la présidentielle, les rentiers de la tension électorale vont encore proposer la création de nouvelles institutions et de nouvelles règles, alors que le bon sens politique et historique recommande de corriger quelques failles pour rendre le système plus performant. Notre vieille démocratie a su tenir le choc de l’intermède de l’insurrection de l’ex-Pastef, parce que nous avons la chance d’avoir un Etat qui, comme le roseau, peut plier mais ne rompt pas. Cet avantage comparatif du Sénégal qu’est son Etat, nous le devons à plusieurs générations de présidents de la République, mais aussi à des générations de fonctionnaires qui l’ont renforcé. C’est pourquoi le Président Sall a été très inspiré de rendre hommage à ses prédécesseurs lors de son dernier discours à la Nation, insistant ainsi sur la continuité étatique. Les présidents passent, les régimes passent, mais l’Etat demeure. Léopold Sédar Senghor a posé les jalons de la Nation solide en faisant du Sénégal l’une des rares sociétés «désethnicisées» et détribalisées en Afrique.
Le président Diouf a consacré essentiellement ses 20 ans à renforcer un Etat dont on a découvert les vertus de la solidité avec l’ouragan populiste faite de brutalité et de vulgarité, mais qui grâce à la robustesse de notre Etat, n’aura été qu’un intermède tragique. Aujourd’hui le Droit a repris sa place et a remplacé les cocktails avec le retour à la judiciarisation des conflits politiques, qui est un critère de l’Etat de Droit. Et celui-ci ne saurait accepter qu’on puisse exprimer ses idées avec les cocktails Molotov sur les bus et l’incendie de l’Université. C’est pourquoi il n’y a pas de prisonniers politiques au Sénégal, sauf à admettre que balancer des cocktails Molotov sur des bus, sur des maisons ou à l’université soit une idée politique. Appeler à l’insurrection et à renverser un pouvoir démocratique élu n’est pas de l’opposition légale, et n’est ni acceptable ni tolérable.
Abdoulaye Wade, grâce son opposition légale contraire à celle insurrectionnelle, a fait avancer les libertés publiques et fait faire à notre démocratie un bond qualitatif avec l’alternance politique. De Senghor à Wade, nous avons ainsi un cycle politique et historique. Wade est ainsi le dernier des anciens et ferme le long «cycle senghorien» comme disait Pathé Diagne. Si Wade est le dernier des anciens, Macky Sall est le premier des modernes, et la modernité politique aujourd’hui ne peut signifier le fait de discuter du sexe des anges comme les règles du jeu électoral, mais c’est d’aller vers l’émergence comme la Malaisie, les Emirats, Singapour. Ce débat est le seul qui vaille, et il doit être au cœur de la présidentielle.
De Senghor à Macky Sall, nous avons une continuité étatique, mais maintenant il nous faut une autre perspective historique qui est l’émergence, cette nouvelle frontière que nous devons conquérir, ce nouvel horizon que nous devons atteindre en faisant confiance à nos institutions tout en étant vigilant car le Président a raison de nous rappeler la fragilité des démocraties. Il ne faut jamais oublier que la Grèce, la Patrie de la démocratie, a connu la dictature des colonels jusqu’en 1974, des siècles après celle de 30 tyrans qui détruisirent la démocratie en 404 avant JC. L’Allemagne, le pays de la pensée, le pays de Goethe, Schiller, de Kant, de Fichte, de Hegel…, est tombée entre les mains des barbares nazis à cause de la faiblesse et de la myopie politique, et du manque de courage des dirigeants de la République de Weimar. L’Allemagne entraînera dans sa chute dans la barbarie l’Autriche, qui était le phare culturel de l’Europe à l’époque, entraînant ainsi le suicide du grand écrivain Stephan Zweig, qui ne pouvait supporter le triomphe de la barbarie à Vienne et la disparition du «monde d’hier» fait de débats civilisés et de concurrence dans le raffinement culturel et esthétique. Le pays de Senghor a aussi failli sombrer comme celui de Goethe.
Si beaucoup d’intellectuels ont commis la même erreur coupable que Heidegger qui a soutenu les nazis, l’Etat du Sénégal n’a pas commis la même erreur que la République de Weimar. Au-delà des infrastructures, de la croissance, de la Coupe d’Afrique, l’histoire retiendra aussi de Macky Sall, le sauvetage de la République, à l’image d’un Lincoln qui a sauvé les Etats-Unis de la sécession. Aujourd’hui, le Sénégal est soulagé d’avoir retrouvé son «monde d’hier», comme aurait dit Zweig, avec la fin définitive de l’intermède Pastef. Nous avons eu plus de 260 candidats, qui ont sillonné le pays pendant des mois pour chercher des parrainages sans aucun incident majeur. Sur les plus de 260 candidats, 20 ont été validés par le Conseil constitutionnel. Cette étape ultime a été précédée par la judiciarisation des conflits électoraux, qui a permis de montrer l’indépendance de la Justice et des magistrats. Loin d’être «clochardisés», ils sont au cœur de notre démocratie, car la Justice est le seul service de l’Etat qui porte le nom d’une vertu. Ce long bras de fer entre les avocats de Sonko et l’Etat du Sénégal, et la longue guérilla des procédures, a montré toute l’indépendance de la Justice, que reconnaissent même aujourd’hui ceux qui traitaient les magistrats de clochards et les menaçaient.
Le Sénégal a retrouvé son «monde d’hier» ; ses valeurs avec le débat d’idées et non plus celui des cocktails Molotov, avec des conflits qui se règlent devant les tribunaux et des polémiques quotidiennes dans les médias. L’Etat est debout, la République sauvée et une vitalité démocratique retrouvée. La campagne va s’ouvrir dans quelques jours et les Sénégalais choisiront librement comme d’habitude leur Président. Ce ne sera point un miracle, ni une prouesse, mais une banalité démocratique pour l’une des plus vieilles démocraties du continent, au plus grand regret des rentiers de la tension, théoriciens, promoteurs et apôtres de la chimérique guerre civile entre des partisans de changement anticonstitutionnel et des régimes de transition. Ils rêvent de mettre fin à l’exception sénégalaise, un des rares pays africains à n’avoir jamais connu de rupture anticonstitutionnelle.
Avec l’intermède de l’insurrection géré dans le cadre de l’Etat de Droit, le Sénégal a tenu son rang, comme le reconnaissent la Cour de justice de la Cedeao et le Haut-commissariat des droits de l’Homme. Ce dernier organe a invité le Président Sall pour le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Ces deux évènements sont les meilleures réponses à la campagne de manipulation nationale et internationale dont l’objectif est la négation du Sénégal et son statut d’exception. En désespoir de cause, la dernière manipulation consiste, face à la flagrance du bilan, à vouloir opposer bilan matériel et bilan immatériel. Ce qui n’a aucun sens.
Dans un article en date du 17 avril 2023, je rappelais que quand on parle du bilan du président Sall, on pense automatiquement et naturellement au Ter, au Brt, aux ponts, aux autoroutes, aux stades, aux hôpitaux… Le bilan est tellement flagrant qu’on en oublie l’essentiel : l’esprit qui le sous-tend. Cet esprit que Alain Peyrefitte appelle le «tiers facteur immatériel», à côté du capital et travail. Ce tiers facteur immatériel qui permet d’expliquer les miracles économiques malgré un «désavantage initial», comme les Pays Bas qui, au XVIème siècle, transcendent le déterminisme géographique pour se lancer à la conquête du monde (le siècle d’or), puis l’Angleterre au XVIIIème (une petite île devenue la seule thalassocratie de l’histoire), ou le Japon et l’Allemagne, complètement détruits après la Deuxième guerre mondiale et qui vont ressusciter économiquement, et Singapour (un ancien entrepôt de la Marine britannique sur la route des Indes). Pour Peyrefitte, «le tiers facteur immatériel est un signe qualitatif et invisible qui valorise ou inhibe, féconde ou stérilise les deux premiers facteurs matériels, visibles qualitatifs du capital et du travail».
Le bilan immatériel de Macky Sall est aussi dans ce «tiers facteur immatériel» qui a permis d’ouvrir la boîte de Pandore de l’univers des possibles. C’est ce qui explique qu’en 12 ans que le Sénégal est en train de passer de l’indigence à l’émergence, de gagner la Coupe d’Afrique, d’avoir des centaines de km d’autoroutes et d’avoir réglé les 3 problèmes qu’on croyait insolubles : le pont de Farafegny, la paix en Casamance et la question de l’énergie. Face à un tel bilan matériel et immatériel, la manipulation reste la seule arme des partisans du projet de négation du Sénégal. La manipulation va continuer aussi bien au niveau national qu’international, car pour les partisans de la négation du Sénégal, elle n’est plus seulement un instrument, mais est devenue l’essence du projet, si elle n’a pas toujours été le projet.
LE PDS DEMANDE L'OUVERTURE D'UNE COMMISSION PARLEMENTAIRE SUR L'INVALIDATION DE KARIM WADE
Le parti estime qu'il est essentiel "de questionner les raisons pour lesquelles les juges, notamment Cheikh Tidiane Coulibaly et Cheikh Ndiaye n'ont pas pris la décision de se récuser, malgré l'existence de connexions et de conflits d'intérêts apparents"
Le Groupe Parlementaire Liberté, Démocratie et Changement a déposé ce mercredi une demande formelle pour la création d'une commission d'enquête parlementaire. Cette démarche fait suite à "l'élimination dans des conditions foncièrement troubles, de candidats à l'élection présidentielle du 25 février 2024, en particulier celle de Karim Wade, candidat de la Coalition K24", selon un communiqué du groupe.
Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) explique que "cette commission d'enquête parlementaire a pour but de faire la lumière sur les circonstances et le processus ayant mené à l'exclusion de Karim Wade et de nombreux autres candidats". Le parti indique vouloir cibler "les problématiques de conflits d'intérêts, de corruption présumée, de violations flagrantes et manifestes du secret des délibérations du Conseil constitutionnel et de collusion entre certains membres dudit Conseil et des candidats". Le parti dénonce également "le processus opaque et chaotique d'élimination de candidats lors du contrôle des parrainages".
Le PDS estime qu'il est essentiel "de questionner les raisons pour lesquelles les juges, notamment Cheikh Tidiane Coulibaly et Cheikh Ndiaye n'ont pas pris la décision de se récuser, malgré l'existence de connexions et de conflits d'intérêts apparents." De son côté, le Groupe Parlementaire Liberté, Démocratie et Changement invite "tous les membres de l'Assemblée Nationale à soutenir cette démarche cruciale pour la sauvegarde de la démocratie, des institutions et pouvoirs publics au Sénégal", estimant qu'il est "impératif que notre système électoral reste intègre et soit libre de toutes manipulations et irrégularités".
47 JOURNALISTES INCARCERÉS EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE
Le comité pour la protection des journalistes (CPJ) vient de publier son rapport sur la situation des journalistes en Afrique subsaharienne. Ce document peint une situation accablante.
Le comité pour la protection des journalistes (CPJ) vient de publier son rapport sur la situation des journalistes en Afrique subsaharienne. Ce document peint une situation accablante. En effet, le nombre de journalistes incarcérés est passé de 31 en 2022 à 47 au 1er décembre 2023 selon le CPJ.
L’Erythrée est classée en tête des mauvais élèves de la liberté de la presse en Afrique avec 16 journalistes derrière les barreaux. Son voisin l’Éthiopie arrive en deuxième position avec 8 journalistes incarcérés puis le Cameroun qui en compte 6.
Les données montrent également une répression des médias au Sénégal. Le pays compte cinq journalistes emprisonnés. Le Sénégal n’a figuré que deux fois auparavant (2008 et 2022) dans le recensement, avec, chaque année, un journaliste emprisonné recensé.
TOUTE PERSONNE QUI TRAVAILLE POUR LE REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE EST UN ENNEMI, SELON BIRAHIM SECK
Le report de la prochaine présidentielle est de plus en plus agité par certains candidats à la candidature dont les dossiers ont été rejetés par le Conseil constitutionnel.
L'idée d'u report de la Présidentielle est loin, très loin de faire l’unanimité. En effet, de nombreuses voix s’élèvent pour la rejeter en bloc. C’est le cas le coordonnateur du Forum civil qui s’insurge contre tout report. « L’élection présidentielle doit se tenir le 25 février 2024. Toute personne du pouvoir, de l’opposition ou de la société civile qui travaille pour son report est un ennemi de la démocratie et ne mérite aucune considération de la part du peuple », écrit Birahim Seck.
Macky Sall qui reçoit ce mercredi le collectif des candidats spoliés est accusé de manœuvrer pour un report de la présidentielle.
LA RENCONTRE ENTRE LE COLLECTIF ET MACKY NE ME CONCERNE PAS
Après la sortie de l’ancienne Première ministre qui refuse de rencontrer le président Macky Sall, c’est autour d’Amsatou Sow Sidibé leader du mouvement « Car Leneen» de rejeter toute négociation avec le chef de l’Etat.
Le collectif des candidats spoliés vole en éclats. Après la sortie de l’ancienne Première ministre qui refuse de rencontrer le président Macky Sall, c’est autour d’Amsatou Sow Sidibé leader du mouvement « Car Leneen» de rejeter toute négociation avec le chef de l’Etat.
«Je ne me sens aucunement impliquée dans les bisbilles en cours. La rencontre entre le collectif auquel j’appartiens et le Président Macky Sall ne me concerne pas. Peu importe ce qui y sera dit, un report n’est pas envisageable », indique-t-elle.
Ainsi pour ces candidats dont les dossiers ont été invalidés par le conseil constitutionnel, le discours n’est plus le même.
AUDIENCE AVEC MACKY, BOUGANE PORTE LA RÉPLIQUE À MIMI TOURÉ
«Il ne faut pas vouloir jeter les gens en pâture parce que tout simplement vous voulez monter dans l’estime des sénégalais. Les sénégalais ne sont pas fous»
L’audience qui pourrait avoir lieu entre Macky Sall et des candidats recalés à la présidentielle de 2024, charrie déjà de la tension. Après la sortie de Mimi Touré hier, Bougane Gueye Dany, qui fait partie des signataires de la correspondance adressée à Macky Sall, lui a répondu.
«Dans ce qu’elle a posté, elle ne parle pas de l’intérêt général. Elle dit que c’est Macky Sall l’a illégalement renvoyée de l’Assemblée. Ça c’est son problème personnel. Et pourtant quand elle initiait la lettre et quand elle signait la lettre, elle savait cela», a riposté Bougane Gueye Dany sur Sentv.
Pour lui, l’ex-première ministre veut les jeter en pâture : «Il ne faut pas vouloir jeter les gens en pâture parce que tout simplement vous voulez monter dans l’estime des sénégalais. Les sénégalais ne sont pas fous», peste le chef de file de "Gueum sa bop".
Bougane s’est dit foncièrement contre tout report de la présidentielle. Il estime que les personnalités qui constituent le collectif des candidats recalés, ne peuvent être embarqués, par Macky Sall, dans une logique de report de l’élection présidentielle sans leur volonté.
«Maintenant, je fais partie des signataires de la lettre. Même si je ne l’ai pas initiée. Il y a des personnalités qui se sont toujours battus. Le plus important aujourd’hui c’est comment faire pour avoir une élection transparente et inclusive», dit-il.
CAN 2023, LA CÔTE D'IVOIRE LIMOGE SON SÉLECTIONNEUR
Le président de la Fédération ivoirienne de football, Yacine Idriss Diallo, a décidé de mettre fin au contrat de Jean-Louis Gasset alors que les Éléphants peuvent encore se qualifier pour les huitièmes de la Coupe d'Afrique des Nations 2023.
iGFM (Yamoussoukro) Le président de la Fédération ivoirienne de football, Yacine Idriss Diallo, a décidé de mettre fin au contrat de Jean-Louis Gasset alors que les Éléphants peuvent encore se qualifier pour les huitièmes de la Coupe d'Afrique des Nations 2023.
"Le Président de la Fédération Ivoirienne de Football et son Comité Exécutif informent les Associations Membres, le public sportif, la Presse nationale, internationale et l'ensemble des supporters de l'Equipe de Football de Côte d'Ivoire (LES ELEPHANTS) qu'il est mis fin aux contrats du Sélectionneur-Entraîneur Jean-Louis André Lucien GASSET et de son Adjoint Ghislain Marie Joseph PRINTANT pour résultats insuffisants, conformément au contrat d'objectif qui les liait à la FIF", informe l'instance dans un communiqué.
Emerse Fae assure l'intérim
"Monsieur Emerse Fae, Sélectionneur-Entraîneur Adjoint assurera l'intérim, en attendant l'ouverture d'une procédure de recrutement du nouveau Sélectionneur- Entraîneur", précise la Fédération, exprimant ses regrets pour le parcours des ELEPHANTS durant la phase de poule de la CAN 2023.