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10 juin 2025
MACKY SALL REJETTE LA REQUÊTE DES RECALÉS
La délégation venue dénoncer le rejet de leurs dossiers n'a pas obtenu gain de cause. Accueillis à la présidence mercredi, les plaignants ont pu exposer leurs griefs avant de se heurter à une fin de non-recevoir de la part du chef de l'État
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 25/01/2024
Le président de la République a reçu ce mercredi 24 janvier à la présidence une délégation représentant le Collectif dit de la quarantaine de candidats dont les dossiers de parrainage ont été invalidés par le Conseil constitutionnel.
Selon le communiqué de la présidence, le chef de l'Etat a salué la démarche républicaine des membres du Collectif en recevant leurs représentants. Ces derniers ont pu exposer leurs préoccupations liées à l'invalidation de leurs candidatures par la plus haute juridiction constitutionnelle du pays.
Toutefois, le président de la République leur a rappelé que "le Conseil Constitutionnel, par sa décision n° 2/E/2024 du 20 janvier 2024, a déjà proclamé la liste définitive des candidats admis à se présenter à l'élection présidentielle du 25 février 2024", comme le précise l'article 92 de la constitution selon lequel "Les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d'aucune voie de recours. Elles s'imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles".
Garant du bon fonctionnement des institutions, le président ne peut donc pas intervenir dans le processus électoral après les décisions du juge constitutionnel. Néanmoins, il a réaffirmé aux membres du Collectif et à l'ensemble de la classe politique l'importance de mener la campagne électorale et le scrutin présidentiel dans le calme et la sérénité afin de préserver la démocratie dans le pays.
Cette réception à la présidence fait suite à la requête adressée le 15 janvier dernier par le Collectif au chef de l'Etat pour faire part de leurs doléances. Mais la position du président de la République semble ferme quant au respect des textes constitutionnels en vigueur.
MAIS QUE DIABLE ETAIENT-ILS ALLES FAIRE DANS CETTE GALERE ?
A un mois de la tenue de l’élection présidentielle et après la publication définitive de la liste des candidats, à quoi peut-on s’attendre à l’issue de cette rencontre ?
Une partie des candidats se sentant spoliés a été reçue hier en audience par le chef de l’État au palais de la République. A un mois de la tenue de l’élection présidentielle et après la publication définitive de la liste des candidats, à quoi peut-on s’attendre à l’issue de cette rencontre ?
En juin dernier,s’est tenu au palais de la République un dialogue national initié par le chef de l’État en présence d’une partie des forces vives de la nation pour discuter sur les questions de l’heure. Mais au finish, le dernier groupe nominal au pluriel a été conjugué au singulier pour devenir «la question de l’heure» car le seul et véritable sujet qui a été soulevé à ce conclave était d’ordre politique. La preuve, tous les intervenants à cette rencontre, à quelques exceptions près, avaient axé leurs interventions soit sur le troisième mandat, le processus électoral ou l’organisation d’une élection transparente mais surtout inclusive. Ce parce que, dans le contexte de l’époque, des candidats étaient frappés d’inéligibilité parmi lesquels les plus importants étaient Karim Wade et Khalifa Sall. Ces deux poids lourds, écartés de l’élection présidentielle de 2019, ne pouvaient être réintégrés dans le fichier qu’après une révision du code électoral, ce qui supposait le vote d’une loi en ce sens par l’Assemblée nationale. Quant au chef de l’Opposition, Ousmane Sonko, même s’il n’était pas dans le même cas que l’ex-maire de Dakar et le fils du président Wade, il courait le risque de se voir éliminer de la course par ses deux procès alors en cours à savoir celui pour accusation de viol et un autre de diffamation sur plainte du ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. Le contexte du dialogue dit national intervenait après la forte percée de l’opposition dans l’hémicycle à l’issue des législatives de juillet 2022 à l’issue desquelles les coalitions Yewwi Askan Wi et Wallu, réunies, avaient frôlé la majorité absolue. L’ancienne majorité avait alors échappé de très peu à la cohabitation. Il fallait donc pour le président Macky Sall freiner cette dynamique qui s’avérait redoutable pour la conservation du pouvoir par la coalition Benno Bokk Yaakar dont il est le chef. Ce qui supposait affaiblir et mettre hors d’état de nuire le leader Pastef, devenu incontestablement le principal adversaire du régime. C’est pourquoi, ayant très tôt compris le danger qu’il encourait en allant répondre à la main tendue du président de la République, Ousmane Sonko avait tout bonnement décliné l’invitation de participer à ce dialogue. Il avait été suivi dans son attitude par d’autres opposants. Mais Khalifa Sall et Karim Wade, ne voulant pas rater cette opportunité jugée unique de revenir dans le jeu politique, et surtout de participer à l’élection présidentielle, avaient eux accepté de prendre part à ce conclave. Et finalement, les décisions issues de ce dialogue ont été taillées sur mesure pour leur permettre d’être dorénavant électeurs et éligibles.
Audience au palais : aubaine ou démarche républicaine ?
A l’issue des travaux du dialogue, l’Assemblée nationale a été saisie d’un projet de loi de modification du code électoral. Son adoption a permis au candidat du Pds et au leader de Taxawu Senegal de recouvrer tous leurs droits politiques. Ousmane Sonko, isolé, voyait ses chances de revenir dans le jeu hypothéquées tandis que la coalition Yewwi se disloquait. Si tel n’était pas le but recherché par le dialogue, ça y ressemblait fort. Il en a été ainsi jusqu’à la période de dépôt des candidatures pour la présidentielle. Le Conseil constitutionnel, après avoir procédé au contrôle des parrainages, a déclare recevables 21 dossiers sur les 93 du départ. Les recalés, qui préfèrent se qualifier de «spoliés», ruent dans les brancards et entreprennent une campagne de dénonciation médiatique. Dénonçant toute une série de dysfonctionnements, ils mettent en place un collectif regroupant tous les candidats lésés par le contrôle des parrainages.
Sept candidats ayant réussi à passer le cap des parrainages leur apportent d’ailleurs leur soutien. Après avoir introduit des recours au niveau du Conseil constitutionnel — qui n’ont pas connu de suite favorable — , ces concurrents malheureux décident d’adresser une correspondance au président de la République en sa qualité, ont-ils précisé, de gardien de la Constitution et clé de voûte des institutions. Ils demandent à Macky Sall d’user de ses prérogatives afin qu’ils soient remis dans leurs droits. Cette interpellation par voie épistolaire installe la polémique sur la scène politique mais ses initiateurs précisent toutefois que leur démarche ne s’inscrit que dans une logique d’inviter le destinataire de la lettre à faire en sorte que le processus électoral fasse l’objet d’un consensus pour des élections libres et transparentes. Et coup de théâtre. Saisissant cette opportunité, le président de la République décide de recevoir le collectif en audience pour discuter sur les questions évoquées dans sa lettre. Pour la première fois depuis le dialogue dit national et à un mois seulement de la tenue de la mère des élections, le Président Macky Sall accepte de parler avec une partie de l’opposition sur sa demande même si c’est en ordre dispersé.
Les craintes d’un probable report...
A un moment où le processus électoral devant mener à la présidentielle du 25 février prochain est considéré comme irréversible, la liste définitive des candidats publiée, les états-majors en pleine préparation de la campagne électorale, une large partie de l’opinion se demande ce qu’une rencontre avec le président de la République pourrait apporter de nouveau ! N’est-ce pas ces candidats «spoliés» qui soutenaient qu’en l’espace de quelques heures le Conseil constitutionnel pouvait revoir leurs dossiers et procéder à la correction des défaillances techniques du logiciel de contrôle qui les a éliminés ? Si cette demande n’a pas été acceptée par le Conseil constitutionnel en quoi l’intervention du chef de l’État pourrait-elle changer la donne ? A moins qu’il ne puisse donner des ordres aux sept sages. Et dans ce cas, il n’y aurait pas preuve plus patente de son implication dans le fonctionnement de la justice. De toutes les façons, on reste à l’écoute du palais de la République pour en savoir plus sur ce qui va filtrer de cette rencontre. Toutefois et comme le soutiennent certains, ces discussions ne manquent pas de nourrir des suspicions quant à un possible report de l’élection présidentielle. Ce parce que ce débat a déjà été soulevé par un membre de l’opposition et repris par d’autres de la mouvance présidentielle. Des sorties qui avaient fait penser que c’est le régime qui serait derrière ces demandes de report pour se donner les moyens de mieux préparer son candidat. Ou pour changer celui-ci au profit d’un cheval censé avoir plus de chances de gagner. Et puis, après la validation de la candidature des pions de Ousmane Sonko, tout porte à croire que les craintes de perte du pouvoir se font sentir au niveau du pouvoir en place. D’où des manœuvres pour tenter de décaler la date des élections en prendre comme prétexte fallacieux la nécessité de révision du processus électoral sur demande d’une partie de l’opposition. Même si on n’en est pas encore là, admettons qu’un tel scénario se produise. Est-ce que des candidats déjà retenus ne vont pas évoquer les mêmes prétextes pour exiger d’être remis à leur tour d’être dans leurs droits ? Ce qui va encore nous installer dans une éternelle contestation électorale. En plus tout le compteur sera remis à zéro, le mandat du chef de l’État en cours prolongé, des dossiers judiciaires de candidats vidés entre temps...
Il est des moments de la vie d’une nation où, au nom de l’intérêt général, les acteurs politiques doivent se sacrifier au profit de l’intérêt général des populations. A un moment aussi crucial de la vie de notre pays qui se trouve dans un tournant décisif pour son avenir, les dés pour le choix de celui qui aura en charge les destinées de notre pays au cours des cinq prochaines années sont déjà jetés. Plus question de nous replonger dans un ersatz de «dialogue bis» dont les contours aussi abscons qu’alambiqués ne profiteront qu’à une infime minorité. Le «vingt» (allusion au nombre de candidats retenus et pour emprunter au joli titre de nos confrères de l’OBS) étant déjà tiré…
Par Kaccoor Bi - Le Temoin
SANS BLAGUE
Pour un homme qui est sur le départ, on a l’impression qu’il voudrait encore prolonger son séjour à l’avenue Léopold Sédar Senghor et signer des décrets au-delà de la durée de son mandat.
On ne blague pas. Il y a véritablement urgence à trouver un excellent psychologue pour le Chef afin qu’il puisse terminer sereinement ses derniers mois au Palais et aller ensuite se reposer à Mermoz ou Rabat ou Dubaï ou Paname pour mieux se requinquer et se consacrer à sa Fondation dédiée à la paix. Ça vous fait rigoler ? On se calme ?
Pour un homme qui est sur le départ, on a l’impression qu’il voudrait encore prolonger son séjour à l’avenue Léopold Sédar Senghor et signer des décrets au-delà de la durée de son mandat. On pourrait donner raison à son ancien Premier ministre qui disait de lui qu’il vit un traumatisme.
En tout cas avec ses déclarations et menaces à l’emporte-pièce, c’en a tout l’air. Lui, qui aurait dû garder le sourire avec le sentiment du devoir bien accompli, il ne fait que balancer des missiles, bandant les muscles et promettant la géhenne à quiconque perturberait ce pays qu’il est prié de nous restituer bien gentiment dans quelques semaines. Il est le seul à parler de chaos pendant que tout le monde aspire à la paix à quelques semaines de la présidentielle.
Ses accès de colère, c’est quand des plaisantins, qui ferment les yeux sur ses immenses réalisations matérielles, convoquent son bilan immatériel. Surtout que, selon les bons mots d’un de ses conseillers qui, lui, a recouvré la vue en arpentant les couloirs et dorures du Palais, après avoir souffert de cécité pendant très longtemps, la terre promise de l’émergence est visible et à portée de regard et de main. Vous en doutez ?
Faut pas être jaloux et reconnaitre qu’il a bien tenu ce charmant pays qu’il a carrément changé en Eden. Lui-même le dit. Le pays qu’il a hérité « était véritablement vétuste, obsolète ». Senghor, Diouf et Wade, qui n’ont rien fichu, apprécieront ce trait d’élégance de leur successeur proche ou lointain. Ne lui parlez surtout pas de bilan immatériel car il pourrait vous faire arrêter vite fait par sa Dic…
Un Président qui regarde son peuple dans le blanc des yeux et lui dit que ses geôles ne contiennent aucun prisonnier politique. Les parents des centaines de jeunes gens qui croupissent dans nos prisons pour avoir crié « vive Sonko », partagé une vidéo de l’opposant politique numéro 1 ou pour un clic, ou encore pour avoir parodié des « Unes » de journaux, ces parents apprécieront ! C’est également dans ce charmant pays des paradoxes qu’un leader politique a été écarté de la course à la présidentielle pour une banale condamnation de diffamation et qu’un autre candidat est en prison dont il pourrait sortir pour faire une passation de service avec son bourreau.
Souriez, la terre promise de l’émergence est bien visible. Ça saute à l’œil. Tant pis pour les jaloux et autres grincheux au cœur de charbon !
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CHOC DE LIONS : L'AMBIANCE D'UNE REVANCHE
En 1992, le Cameroun avait éliminé le Senegal lors de la CAN. Cet épisode les Sénégalais ne l’ont jamais digéré et il fallait tôt ou tard laver l'affront. Vendredi, Les Lions de la teranga l’ont fait. Ambiance de la revanche dans une Fan’s zone de Fass
La revanche du Sénégal sur le Cameroun a été célébrée vendredi avec faste et dans une bonne ambiance bon enfant a Madiba Leadership Institute (Groupe ISM). 3 buts à 1, c’est fort bien pour le moral des Lions de la teranga. Toute chose qui qui va galvaniser Les Lions de la teranga et enfin dissiper une rumination de de plus de 30 ans.
Pour mémoire, lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 92), le Cameroun avait éliminé précocement le Sénégal. Une élimination vraisemblablement mal vécue par les Sénégalais.
Longtemps restée en travers de la gorge des férus de foot au Sénégal, c’est tout naturellement que les Lions de la teranga guettaient patiemment une occasion pour laver cet affront de plus de 3 décennies. Et bien ce vendredi c’est chose faite.
Puisque dans le choc qui a opposé les deux Lions, a été fatal aux Indomptables qui ont laissé leurs « plumes » au grand bonheur des Lions de la teragna. Les supportes sénégalais jubilent. On le voit clairement dans cette business school du groupe ISM Dakar qui y a aménagé une fan's Zone dans son enceinte.
LITIGES FONCIERS, DES UNIVERSITAIRES EXAMINENT LES CAUSES
Un forum de deux jours (les 24 et 25 janvier) sur le foncier communautaire, réunit des universitaires et chercheurs depuis hier mercredi.
Un forum de deux jours (les 24 et 25 janvier) sur le foncier communautaire, réunit des universitaires et chercheurs depuis hier mercredi. Organisé par l’ONG Natural Justice et le laboratoire LERPEDES, il vise à identifier des actions à mettre en œuvre afin de faciliter la prise de décisions capables de mettre un terme aux conflits fonciers.
Au Sénégal, plusieurs problèmes sont recensés autour du foncier. Pour le professeur de Droit public, Abdoulaye Dièye, la gestion foncière est gangrénée par des réformes inachevées et non consensuelles. La question qu’il qualifie «d’extrême complexité» est aussi marquée, dit-il, par l’impossibilité d’avoir une perception unitaire autour de la terre. L’obsolescence de la loi de 1964 est un facteur qui rend difficile la gestion des terres. Il trouve, dans ce sens, que le texte n’est pas en concordance avec les pratiques actuelles notées dans le domaine du foncier. Plusieurs conflits naissent à cause de la gestion des terres et ils surviennent souvent dans les familles. La délimitation des circonscriptions administratives est aussi source de problème. Le professeur titulaire de Droit public à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar et directeur du laboratoire LERDPES, Ibrahima Ly, relève que «s’il n’y a pas une justice dans la gestion des terres, il y aura des conflits. Les conséquences qui peuvent en découler ne sont pas connues» ; d’où l’importance d’organiser un forum qui réunit des universitaires et des doctorants autour du foncier communautaire.
L’objectif est, au terme des deux jours d’échanges, de parcourir l’ensemble des questions relatives à la gestion des terres, aux difficultés du système foncier, à l’occupation de l’espace, au droit des populations en particulier les communautés rurales notamment les pasteurs, agriculteurs et d’élaborer des recommandations.
A travers ce forum, les universitaires veulent permettre aux acteurs (pouvoirs publics, société civile, experts, décideurs, communautés) de jeter un regard analytique et prospectif sur la problématique de la sécurisation foncière au Sénégal. Il s’agit particulièrement d’analyser et d’échanger sur les expériences du passé et du présent et de se faire une idée des transformations du monde rural et péri-urbain, de leurs implications en termes de politiques de développement.
TIRAGE AU SORT CE LUNDI 29 JANVIER AU CNRA
La campagne électorale pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 commence le dimanche 4 février 2024 à 00 heure et prend fin le vendredi 23 février 2024 à minuit
Les candidats retenus par le Conseil constitutionnel pour briguer les suffrages des Sénégalais lors de l’élection présidentielle du 25 février 2024 sont conviés à un conclave pour la détermination du temps d’antenne quotidien qui leur est réservé à la RTS et le tirage au sort pour l’ordre de passage à l’émission consacrée à la campagne électorale, ce lundi 29 janvier, au siège du CNRA, conformément aux dispositions de la loi.
La campagne électorale pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 commence le dimanche 4 février 2024 à 00 heure et prend fin le vendredi 23 février 2024 à minuit. En perspective de ces 21 jours de marathon des candidats à la rencontre du peuple et des électeurs, le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) convoque les différents prétendants au fauteuil présidentiel ou leurs représentants à une rencontre pour «la détermination du temps d’antenne quotidien réservé aux candidats à la RTS et tirage au sort pour l’ordre de passage des candidats à l’émission consacrée à la campagne électorale», lundi prochain, conformément aux dispositions de la loi.
En application de ces dispositions, le CNRA invite les candidats à l’élection présidentielle figurant sur la liste arrêtée et publiée par le Conseil constitutionnel, à participer ou à désigner leur mandataire, pour représentation, à la rencontre prévue dans ses locaux, sise à l’Immeuble Tamaro – 10ème Etage - Rue Mohamed V x Jules Ferry, le lundi 29 janvier 2024 à 11 heures», lit-on dans un communiqué de presse du régulateur audiovisuel qui «tient lieu de convocation»
La source précise que «La rencontre sera l’occasion pour le CNRA, de déterminer, avec les candidats ou leurs mandataires et la RTS, le temps quotidien à réserver à chaque candidat et pour procéder au tirage au sort pour l’ordre de passage des candidats à l’émission consacrée à la campagne électorale diffusée par l’audiovisuel public». Et de rappeler que, selon l’article 8 de la loi portant création du CNRA, «Le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel fixe les règles concernant les conditions de production, de programmation et de diffusion des émissions réglementées des médias audiovisuels pendant les campagnes électorales».
Et, aux termes de l’article L0.134 du Code électoral, «Le nombre, la durée et les horaires des émissions, ainsi que les modalités de leurs réalisations sont fixées par l’organe chargé de la régulation des médias après avis de la CENA, de l’audiovisuel public et des candidats ou de leurs mandataires».
« C’EST QUELQUE CHOSE DONT LES CONDITIONS DE REALISATION SONT TRES DIFFICILES A REUNIR ET OBJECTIVEMENT RARES »
Papa Mamour Sy, enseignant chercheur en droit constitutionnel se démarque de toute idée d’un report de l’élection présidentielle du 25 février prochain de plus en plus agitée
Papa Mamour Sy, enseignant chercheur en droit constitutionnel se démarque de toute idée d’un report de l’élection présidentielle du 25 février prochain de plus en plus agitée avec cette rencontre tenue hier, mercredi 24 janvier, au Palais de la République entre le chef de l’Etat, Macky Sall, et quelques membres du « collectif des candidats spoliés ». Interpellé par Sud quotidien hier, mercredi 24 janvier, l’enseignant chercheur en Droit public à la Faculté́ des Sciences juridiques et politiques de l’université́ Cheikh Anta Diop de Dakar, a indiqué en effet que cette option n’est envisagée au Sénégal que lorsqu’un certain nombre de « conditions objectives très difficiles à réunir» sont remplies en citant les catastrophes ou un consensus des acteurs parties prenantes.
De plus en plus agitée avec cette audience de certains membres du « collectif des candidats spoliés », l’idée de report de la présidentielle du 25 février prochain n’est pas aussi tout à fait simple à réaliser. L’avis est de l’enseignant chercheur, spécialiste en droit constitutionnel, Papa Mamour Sy. Interpellé par Sud quotidien hier, mercredi 24 janvier, l’enseignant chercheur en Droit public à la Faculté́ des Sciences juridiques et politiques de l’université́ Cheikh Anta Diop de Dakar, a indiqué en effet, que cette option n’est envisagée au Sénégal que lorsqu’un certain nombre de « conditions objectives très difficiles à réunir» sont remplies. Et parmi celles-ci, l’Enseignant chercheur en droit constitutionnel cite « les circonstances exceptionnelles » comme une catastrophe d’ordre naturel d’une grande ampleur ou encore un consensus de tous les acteurs politiques parties prenantes à cette élection autour de cette idée.
« Le respect du calendrier républicain est sacro-saint. Il faut des conditions objectives pour envisager le report de l’élection présidentielle. Parmi ces conditions, il y’a ce qu’on appelle des circonstances vraiment exceptionnelles qu’on ne souhaite évidemment pas pour notre pays. Car pour que l’Etat puisse envisager le report pour ce motif, il faut qu’il soit vraiment dans l’impossibilité de manière objective d’organiser cette élection à cause de ces circonstances exceptionnelles. Je donne un exemple, une catastrophe naturelle ou un tremblement de terre d’une quelconque ampleur pourrait empêcher toute idée d’organisation de cette élection », a-t-il expliqué.
Poursuivant son éclairage, le spécialiste du Droit constitutionnel, Papa Mamour Sy, au sujet de l’autre condition qui pourrait justifier un report de la présidentielle renseigne que, « si les parties prenantes à cette élection sont d’accord, je veux dire s’il y’a une sorte d’unanimité, on pourrait dans ce cas envisager un report de l’élection présidentielle ». « Procéder à un report de l’élection présidentielle est très difficile à réaliser parce qu’il faut un élément exceptionnel. Autrement dit, quelque chose dont les conditions de réalisation sont très difficiles à réunir et objectivement rares », a-t-il conclu. A rappeler qu’aucun des protagonistes de cette audience tenue hier, mercredi 24 janvier, au Palais de la République n’est partie prenante de cette présidentielle. Le président Macky Sall qui a décidé de respecter la clause des deux mandats présidentiels a déjà désigné son Premier ministre, Amadou Ba, candidat de la majorité au pouvoir qui, par ailleurs, ne s’est pas prononcé publiquement pour cette option de report. Du côté de ses hôtes du jour, son ex allié Cheikh Tidiane Gadio, Aminata Assome Diatta et Alioune Sarr qui seront accompagnés de Cheikh Bamba Dièye et Alioune Camara pour avoir été tous recalés à l’étape de contrôle du parrainage par le Conseil constitutionnel, ne sont pas partie prenante à cette élection présidentielle.
LES SECRETS D’UNE AUDIENCE
Rencontre entre Macky Sall et des candidats recalés au palais, Alioune Sarr, qui a parlé en leur nom, a décliné les secrets de l’audience.
Le président de la République, Macky Sall, qui a répondu favorablement à la lettre du collectif des candidats «recalés» à la présidentielle du 25 février 2024, a reçu de représentants de ces derniers hier, mardi 24 janvier, à 18h au Palais de la République. A l’issue de la rencontre, Alioune Sarr, qui a parlé en leur nom, a décliné les secrets de l’audience.
«Nous avons exposé au chef de l’Etat les graves manquements qui entachent la fiabilité et la crédibilité de notre processus démocratique, constatés lors des opérations de contrôle des parrainages au Conseil constitutionnel», a d’emblée déclaré Alioune Sarr, ancien ministre du Commerce, porte- parole de la délégation des candidats, membres du collectif des 43 recalés à la présidentielle de février prochain, ayant pris part à l’audience avec le président de la République, Macky Sall, au sortir de la rencontre.
Listant ces irrégularités exposées à Macky Sall, Alioune Sarr, révèle que «plus de 500.000 électeurs, qui ont voté lors des dernières élections, qui ont leur carte d’électeur, qui n’ont pas changé de lieu de vote, ni de bureau de vote, ont été déclarés non identifiés sur le fichier général des électeurs. «Nous avons dit au chef de l’Etat que ces questions doivent être résolus», déclare-t-il à la télévision nationale, la RTS.
Ces dysfonctionnements portés à la connaissance du chef de l’Etat ont aussi trait au fait que «plus de 450.000 parrainages n’ont même pas été scrutés, parce que les clés USB déposés n’ont pas pu être lues» tout comme les mallettes de parrainages physiques (papiers) qui n’ont pas été regardé. «Cela aussi, nous avons demandé que ça soit résolu», ajoute-t-il.
Alioune Sarr de révéler qu’ils ont aussi évoqué, lors de cette audience avec le chef de l’Etat, le cas «des jeunes compatriotes qui sont dans les liens de détentions. Et sur cela, le chef de l’Etat a été très attentif. Nous demandons à ces personnes concernées, de demander à leurs avocats, d’initier des procédures de demande de liberté provisoire pour qu’ils puissent retourner auprès des siens», soutient-il.
L’affaire Bassirou Diomaye Faye, candidat encore détention préventive, n’a pas été occultée dans les discussions. «Etant un Sénégalais dont la candidature a été validée par le Conseil constitutionnel, sa place n’est pas en prison. Il doit être libéré pour qu’il puisse battre campagne comme tous les candidats», plaide Alioune Sarr.
Les dossiers de Karim Wade et Ousmane Sonko également se sont invités à ce tête-à-tête avec Macky Sall. «Nous avons abordé ces cas auprès du chef de l’Etat pour qu’avec les avocats et l’ensemble des acteurs, qu’on puisse trouver des solutions pour que Karim et Sonko, qui font le 1/3 des députés à l’Assemblée, puissent participer au processus électoral et la présidentielle», confie-t-il.
Et M. Sarr de conclure qu’au terme de la rencontre, il a été décidé, «d’élargir les discussions, pour que, dans le respect des lois et des règlements que le pays puisse aller vers ces élections dans des conditions apaisées et transparentes», indique-t-il, avec à ces côtés douze (12) autres recalés dont Cheikh Bamba Dièye, Cheikh Tidiane Gadio, Aminata Assome Diatta, etc. ayant pris part à l’audience. Plusieurs membres du collectif des candidats recalés dont Aminata Touré, Bougane Guèye Dany, Cheikh Adjibou Soumaré, etc. ont décliné la trouvaille tout en fustigeant cette initiative de rencontrer le président Macky Sall. Non sans mettre en garde les initiateurs contre toute compromission.
Par Fadel DIA
GAZA : JAARAAMA AFRIQUE DU SUD ! « LA FEMME DE CESAR NE DOIT PAS ETRE SOUPÇONNEE ! »
Tout le monde connait cette phrase, rapportée par Plutarque, par laquelle Jules César signifie à sa femme qu’elle ne doit pas seulement être honnête, mais qu’elle doit, aussi, en avoir l’apparence.
Tout le monde connait cette phrase, rapportée par Plutarque, par laquelle Jules César signifie à sa femme qu’elle ne doit pas seulement être honnête, mais qu’elle doit, aussi, en avoir l’apparence. Cette expression s’applique parfaitement aujourd’hui au gouvernement israélien et à son comportement face aux populations de Gaza.
« Un renversement du monde ! »
C’est en effet sur les malheurs subis par les minorités juives en Allemagne notamment où elles ont été victimes de graves sévices et d’exterminations systématiques et planifiées que les initiateurs de l’état d’Israël s’étaient fondés pour justifier la nécessité de la création d’un « foyer national juif »,même si ce fut aux dépens d’un autre peuple, et il est donc paradoxal que le même état ait un comportement qui puisse faire penser qu’il commet lui aussi un crime de génocide .Sans même attendre le verdict de la Cour Internationale de Justice de La Haye, on peut dire que la seule possibilité de cette accusation implique un soupçon de forfaiture.
En attrayant Israël devant la plus haute juridiction internationale le gouvernement sud-africain a provoqué un « renversement du monde » selon l’expression du journaliste Edwy Plénel qui déplore « l’usage à géométrie variable que l’Europe et les Etats-Unis d’Amérique font des valeurs universelles dont ils se réclament ». Où sont passés en effet ceux-là qui se présentent comme les promoteurs des Droits de l’Homme et les gardiens de son état civil, qui n’ont soufflé mot sur le procès de La Haye dont leurs médias ne relayent que timidement le déroulement ? On peut même dire qu’au-delà de leur silence assourdissant, ils sont les complices de l’état israélien puisqu’aucun d’eux n’a pris des sanctions ou des mesures de rétorsion contre lui ou boycotté ses produits, et qu’ils continuent, malgré les protestations d’une partie de leur opinion, à lui fournir des armes dont ils savent pertinemment qu’elles sont destinées à réprimer le peuple palestinien. L’Allemagne, dernière venue dans cette course à l’armement, s’apprête à livrer 10.000 obus de chars à Israël.
Une génération anéantie !
Après plus de trois mois d’une guerre menée par une des armées les plus sophistiquées du monde sur un territoire dont la densité de population dépasse 6000 hab/km2- (c’est comme si le Sénégal comptait 1 milliard 200 millions d’habitants !) -force est de reconnaitre que la cible de l’état hébreu n’est plus le seul Hamas mais le peuple palestinien tout entier. Le Premier Ministre israélien l’a d’ailleurs reconnu en termes révélateurs en parlant de « guerre sainte », alors que c’est précisément le reproche qui a conduit les Occidentaux à jeter l’opprobre sur le Hamas. Ce qui se passe à Gaza est à la fois une opération de déshumanisation et de destruction d’une communauté. La déshumanisation c’est le mépris culturel, la faim, la famine même selon le PAM, le froid, le traumatisme pour tous les Gazaouis, c’est l’humiliation que subissent les prisonniers civils, qui ne sont coupables d’aucun crime , exposés nus comme des butins de guerre, celle des femmes qui accouchent dans la boue, dans des abris provisoires, qui après leurs règles ne peuvent pas procéder à leur toilette rituelle , ce qui est une tragédie pour une musulmane …La destruction c’est l’élimination des journalistes(119 depuis le début de la guerre !) témoins extérieurs de cette tragédie ciblés systématiquement par les missiles israéliens, ce sont ces 65.000 blessés et surtout ces 25.000 morts ,dont près de la moitié sont des enfants, ce qui a fait dire qu’à Gaza les Israéliens ont anéanti toute une génération…
L’ère de l’inaptocratie…
C’est donc un pays africain qui a pris le risque d’affronter les lobbies israéliens et de fâcher les puissances occidentales en montant au charbon. Mais en vérité aucun pays n’était mieux placé que l’Afrique du Sud pour mener ce combat parce que, ce faisant, elle dénonce des crimes dont elle a souffert, et c’est sans doute pour cette raison que les juifs sud-africains ont soutenu l’initiative de leur gouvernement. C’est aussi pour les responsables sudafricains et leur peuple un moyen de témoigner leur fidélité à Mandela qui n’a jamais accepté de se compromettre avec le gouvernement de l’état hébreu.
Dès lors qu’importe le verdict ! La Cour Internationale de Justice n’a pas d’armée pour faire appliquer ses décisions et ne réussira pas là où a échoué l’ONU, puisque l’état d’Israël est la nation au monde la plus souvent condamnée par l’Assemblée Générale des Nations Unies. Ce qui est important c’est que le dossier présenté par l’Afrique du Sud, qui est apparu aux yeux de tous comme un dossier solide , a fait la preuve que ce qui se passe à Gaza est « un désastre sans précédent » ,comme l’avait affirmé le Secrétaire Général des Nations Unies et comme l’ont confirmé les observateurs encore présents sur le terrain ((UNHCR, Croix Rouge , Médecins du Monde…) .Ce qui est important c’est qu’ Israël ait été soumis à quelque chose qui rappelle le « name and shame » américain, pour un crime dont il n’aurait jamais dû être soupçonné.
Ce qui a manqué à ce procès, c’est un soutien plus visible et plus concret de l’Union Africaine qui, au nom de toutes les injustices subies par ses populations, aurait dû y figurer comme partie civile. C’est sur le territoire africain, contre les Hereros et les Namas de Namibie, entre 1904 et 1908, que fut commis le premier génocide de l’ère moderne, crime perpétré par des officiers allemands et dont s’inspireront les nazis quelques dizaines d’années plus tard..