Baadoolo - Dog jotna ou continuité ?
«Je vais... je m’engage... je ferai...» billaay sonn naniou si promesses yi. Le candidat de la continuité moom assume. Mais day dolli nieekh rek si tiéré Macky bi. Les autres promettent la rupture. Comme ndogou. Bon, c’est un pays quand même à jeun pour la démocratie et les libertés depuis quelques années. Nous avons eu droit à une rupture pourrie avec borom deukk bi. Et depuis les Législatives, c’est une «pourri-pture» à l’assemblée. Dog jotna si niniou gérer miim reew ! Walla ?
Campagne électorale Le Cored invite les journalistes à veiller à l’équilibre
Organe de régulation du secteur de la presse, le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored) tient au respect strict des droits des uns et des autres lors de cette campagne électorale. Dans une note parvenue à la rédaction, Mamadou Thior et Cie rappellent aux journalistes et techniciens des médias la nécessité de veiller à l’équilibre et à la véracité de l’information dans le cadre de la couverture de la campagne pour l’élection présidentielle du 24 mars 2024. Le Cored exhorte les «consœurs et confrères à veiller à l’objectivité et à l’équilibre entre les différents candidats en lice, au respect de la règle du pluralisme, un des fondements majeurs de la démocratie». Considérant que la campagne électorale est un moment pendant lequel les appareils politiques font des offres de programmes aux citoyens, le Cored appelle les médias à s’inscrire dans cette dynamique en ayant à l’esprit l’Article 19 du Code de la presse. Le Cored rappelle que tous les «candidats sont d’égale dignité et la presse, dans sa diversité, doit éviter que les moyens financiers dictent la façon de couvrir les activités liées à la campagne électorale», peut-on lire dans le communiqué.
Procès des 9 maraîchers de Lendeng ce mardi La société civile sonne la mobilisation
Le feuilleton du procès des maraîchers de Lendeng est loin de connaitre son épilogue. Finalement, il est prévu ce mardi 12 mars au tribunal de grande instance de Dakar. Les 9 maraîchers peuvent compter sur le soutien des organisations de défense des droits humains en collaboration avec les familles des détenus qui sonnent la mobilisation afin de soutenir les détenus. Depuis le 29 février, ces maraîchers sont en détention. Le promoteur du site reproche aux paysans d’avoir saccagé les travaux de ladite station. A signaler que ces paysans s’opposaient à la construction d’une station-service sur le site maraîcher de Lendeng. Le site est dans une zone agro-écologique située dans la commune de Rufisque-est.
Pour un vote massif Le Pur sensibilise sur le retrait des cartes d’électeur
Du côté du Parti l’unité et du rassemblement (Pur), ses militants se sont rassemblés au quartier Diakhao de Thiès après avoir effectué une tournée dans plusieurs localités de la ville. Les partisans de Aliou Mamadou Dia appellent au retrait des cartes d’électeurs et à un «engagement sans intérêt» pour le triomphe de leur candidat.
Ucad Sortie de la première promotion en gériatrie-gérontologie
re promotion de gériatre gérontologue de l’Afrique de l’Ouest formés par la Faculté de médecine de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ont reçu leurs diplômes, samedi 9 mars 2024. C’était au service de gériatrie du Centre hospitalier national universitaire de Fann. Cette promotion comprend huit gériatres gérontologues dont quatre femmes et quatre hommes dont deux internes des hôpitaux. Cette cérémonie a été mise à profit pour faire l’intégration des étudiants en première année pour la 5ème promotion entrante 2023/2024 de spécialisation en gériatrie-gérontologie et célébrer en même temps la journée internationale des droits de la femme. La mise en place de la formation en gériatrie et gérontologie à l’Université de Dakar vise à améliorer la qualité des soins prodigués aux personnes âgées. Ce, dans le contexte de la transition démographique marquée par le vieillissement de la population, la prévalence croissante des maladies chroniques et l’augmentation de l’espérance de vie
A Thiès Diomaye Président invite à surveiller les bureaux de vote
La coalition Diomaye Président n’a pas raté l’ouverture de la campagne électorale à Thiès. Toutes les artères de la ville ont été sillonnées à travers une caravane. Militants et sympathisants, leaders de la coalition, tous confiants, promettent la victoire et appellent les électeurs à être au rendez-vous. Dans un contexte de temps de carême, la coalition Diomaye Président se dit plus que jamais motivée à battre campagne et à «surveiller de près les bureaux de vote le jour du scrutin».
KEEMTAAN Gi - LES SALTIMBANQUES
Il est temps que l’on dise stop aux rentiers de la tension. Ce pays que nous avons en partage a tant souffert, ces deux dernières années. Il a traversé des zones de turbulences avec des dizaines de morts en plus de dégâts matériels considérables. L’hymne des duettistes, Pape et Cheikh, appelant à ne pas agiter la pirogue Sénégal afin qu’elle ne chavire, lors de la présidentielle de 2001, demeure plus que jamais d’actualité avec cette présidentielle dont le coup d’envoi de la campagne électorale a été donné, il y a deux jours. Ce beau pays vogue sur une mer agitée. Si en 2021, on craignait une confrontation entre le tout puissant Parti socialiste et l’Opposition réunie autour de sa figure de proue, Me Wade, aujourd’hui, les pyromanes sont au cœur du pouvoir, manœuvrant avec des gens éliminés par le Conseil constitutionnel et qui voudraient un arrêt ou une reprise du processus électoral. Certains de ces va-t’en guerre ne représentent absolument rien sur l’échiquier politique et ne peuvent même pas réunir une centaine de militants. Des saltimbanques de la politique plus préoccupés par leur confort que par le devenir de ce pays où tout est à refaire. C’est symptomatique que tous les candidats à cette présidentielle parlent d’une réconciliation. Au centre de ce jeu, Karim Wade dans le confort de Doha, tirant les ficelles. Si tant est que le fils de l’ancien président voudrait faire valoir sa candidature, qu’il fasse preuve de courage et montre qu’il est garçon en descendant sur le terrain pour imposer des idées et mener la confrontation plutôt que de se vautrer dans le confort de son pays d’exil ou rien ne le retient. Ce au lieu de déléguer la responsabilité de mener le combat à des gens dont la seule arme, jusqu’ici, demeure leur grande gueule et leur capacité à nouer des intrigues. Ce pays a besoin de tourner vite la page de la présidentielle qui ne doit pas être hypothéquée par des calculs politiques de gens du pouvoir avec des considérations toutes personnelles ou des considérations épidermiques. Tant pis s’ils ne roulent pas pour le candidat choisi par leur Chef. Une élection est très sérieuse pour ne pas être l’affaire d’un clan de faucons soutenus par un Chef qui se dit sur le départ mais qui ne fait rien pour arrêter ces bellicistes qu’il a même promus. Ce charmant pays doit se remettre au travail pour avoir perdu trop de temps par la faute de vils comploteurs qui sont à l’origine de tout ce bordel. Si on en est arrivé à parler de réconciliation, c’est parce qu’une racaille a réussi à mettre le pays sens dessus dessous. Une page à tourner. Et vite ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
BABACAR PASCAL DIONE, UN RENFORT DE TAILLE POUR DIOMAYE
L’élection présidentielle du 24 mars prochain aura sans doute un caractère particulier pour le département de Mbour d’où sont originaires trois des dix-neuf candidats. Bassirou Diomaye Faye, Papa Djibril Fall et Aliou Mamadou Dia sont natifs respectivement de Ndiaganiao et de Thiadiaye, deux parmi les cinq communes qui restent de l’héritage de l’ancienne contrée du Jëgëm, terre de refus contre le joug colonial. Dans la capitale du Jëgëm, en effet, la coalition Diomaye Président a enregistré un renfort de taille en la personne de Babacar Pascal Dione, un redoutable stratège politique ayant par le passé fait ses armes au Parti Socialiste, à la Génération du Concret avant de cheminer avec l’actuel président de la République à travers un mouvement dénommé « Dolil Macky ». Tombeur de l’actuel maire de Thiadiaye, El Hadj Omar Youm lors de l’installation du bureau municipal en 2009, il avait défié de nouveau ce dernier lors des dernières élections locales de 2022, arrivant en deuxième position. Revenant sur les motivations de son nouveau positionnement politique, l’Inspecteur des Impôts et Domaines à la retraite a d’abord rappelé les péripéties de sa démarcation vis-à-vis de Benno Bokk Yaakaar suite à la décision du Président Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat à la tête du pays avant de louer les valeurs humaines du président Ousmane Sonko dont il a souligné la droiture. Pour preuve, a-t-il indiqué, ce dernier, lors d’une mission de contrôle fiscale dans un établissement bancaire de renommée de la place, avait clairement recommandé à ses collègues de s’abstenir de profiter des prestations offertes par le restaurant de ladite institution bancaire, au motif que le fait d’accepter de manger gratuitement dans ce restaurant pourrait être perçu comme un acte de corruption. Il a confessé que sa proximité avec Ousmane Sonko est si naturelle qu’il a fait partie des membres fondateurs du Syndicat des travailleurs des Impôts et Domaines et même… du Pastef ! « Je viens en complément pas en compétition » a-t-il lancé à l’endroit de ses nouveaux alliés tout en leur assurant « une large victoire à Thiadiaye au soir du 24 mars ».
LE MATERIEL ELECTORAL DEJA DANS LES REGIONS, LA BIP POUR LES CANDIDATS
Me Sidiki Kaba a voulu rassurer tout le monde. En effet, le chamboulement du processus électoral a fait craindre la non disponibilité à temps du matériel électoral. Eh bien hier lors de la passation de service, le tout nouveau Premier ministre et non moins ancien ministre de l’Intérieur Me Sidiki Kaba s’est voulu rassurant à l’endroit des populations mais aussi de toute la classe politique. Il a informé que tout le matériel électoral a été acheminé dans les régions. «Tout le matériel électoral est bien en place. Les bulletins qui portent la date du 25 février sont déjà en place. L’organisation pratique des élections est déjà faite. Nous aurons des élections transparentes, dans le calme « promet l’actuel PM. En outre, il a indiqué que les 19 candidats en lice à l’élection présidentielle du 24 mars bénéficieront chacun, s’ils le désirent, de deux éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (BIP) pour leur protection rapprochée.
ME KABA A MAKHTAR CISSE «VOUS ETES L’HOMME DE LA SITUATION»
Lors de la passation de service, Me Sidiki Kaba n’a pas été avare en compliments à l’endroit de son successeur à la Place Washington. Le ministre de l’Intérieur sortant a dit sa fierté de transmettre le flambeau un grand commis qui a beaucoup servi l’État du Sénégal. Après avoir fait le rappel du nouveau ministre de l’Intérieur, Me Sidiki Kaba s’est dit fier de l’avoir comme successeur. « Je suis heureux que ça soit vous qui êtes mon successeur. Ce ministère est la colonne vertébrale de l’État. Vous aurez à vos côtés différentes personnalités. C’est donc de toute la vie de la société que vous devez vous occuper » dira-t-il. Revenant sur la situation politique tendue actuelle, l’actuel Premier ministre a dit à son successeur que « le président de la République sait que vous êtes l’homme de la situation. La situation politique est très tendue. Donc vous êtes appelé à tenir et à organiser un scrutin transparent et en paix » dixit Me Sidiki Kaba.
CONVOCATION CORPS ELECTORAL KARIM WADE ET CIE SAISISSENT LA COUR SUPREME POUR UNE ANNULATION…
Karim Wade et Cie ne s’avouent pas vaincus. A travers le Front démocratique pour une élection inclusive (FDPEI), ils ont déposé hier à la Cour suprême un recours pour annuler le décret convoquant le corps électoral pour le scrutin du 24 mars prochain. Le collectif qui était représenté par Mamadou Diop Decroix, Cheikh Tidiane Gadio, Mayoro Faye, Mouhamed Ben Diop et d’autres candidats spoliés a indiqué devant la presse que tout a été notifié au greffe de la Cour suprême. « Nous venons de déposer notre requête devant la Cour suprême pour contester ce décret qui trahi la loi électorale. Le président de la République devait se conformer à l’esprit de la loi. Nous ne pouvons pas laisser cette forfaiture. Nous avons invité la Cour suprême à annuler ce décret » (Ndlr, convoquant le corps électoral), a précisé le porte-parole du collectif qui dénonce un simulacre d’élection vers laquelle les 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel s’acheminent. Selon Mamadou Diop Decroix, « il ne s’agit pas d’aller coûte que coûte vers une élection qui est, à la base, biaisée ».
…ET METTENT LA COUR SUPREME SOUS PRESSION POUR JUGER
Restons toujours avec Karim Wade et Cie qui ont via leurs conseils notamment Mes Demba Ciré Bathily et Mohamed Seydou Diagne saisi le Premier Président de la Cour Suprême d’une requête abréviative de délai. En fait il s’agit pour le Front démocratique pour une élection inclusive (FDPEI) de faire dans la célérité aux fins de faire suspendre l’exécution des actes administratifs attaqués notamment les décrets portant convocation du corps électoral et fixant la période de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 24 mars. Les requérants invoquent la célérité que requiert la présente espèce en raison de l’extrême urgence à statuer pour préserver leurs droits fondamentaux et électoraux ainsi de remédier et faire cesser les violations graves des dispositions du Code électoral à leur détriment.
RAMADAN AU SENEGAL
La majeure partie des Sénégalais débute ce mardi 12 mars le ramadan 2024. C’est la décision prise hier par la Commission nationale d’observation du croissant lunaire qui s’est réunie dans les locaux de la Rts. La Commission a informé que ses représentants dans presque tous les coins du Sénégal ont aperçu le croissant lunaire. Elle a ainsi recommandé aux musulmans du Sénégal de commencer le jeûne à partir de ce mardi pour une période d’un mois. Le Témoin présente ses vœux à ses lecteurs et leur souhaite un bon ramadan 2024 agrée par le bon Dieu. A vos prières et chapelets.
LES CHAUFFEURS VEULENT ROULER LA NUIT
Le regroupement des chauffeurs du Sénégal ne cache pas sa colère. En rassemblement ce lundi 11 mars 2024 à la gare routière Liberté de Kaolack, communément appelée Garage Dakar, il exige la levée de l’interdiction du transport de nuit. Sur les ondes de la radio Sud-FM reprises par Seneweb, ces transporteurs et chauffeurs se disent affectés par cette mesure et soutiennent qu’ils ne parviennent plus à honorer leurs crédits. Face à cette situation, Dame Lo et compagnie lancent un appel pressant au chef de l’État et à son gouvernement pour la levée immédiate de cette mesure d’interdiction. «Nous sommes réunis pour interpeller le président de la République et son gouvernement, et aussi pour solliciter la levée de la mesure parce que nous rencontrons de nombreuses difficultés pour le paiement de nos banques», explique le président du groupement de la gare routière de Nioro. Selon ce dernier 50% des chauffeurs ont obtenu ces véhicules grâce au prêt bancaire et malheureusement certains parmi eux ne parviennent pas à payer leurs dettes à cause de la mesure d’interdiction de circuler la nuit. « Le secteur du transport et le commerce en sont les principaux perdants. Si tu devais quitter les régions pour aller à Dakar acheter de la marchandise, tu es obligé de partir le matin. Alors qu’avant, tu quittais la nuit, pour arriver à Dakar vers 5h00 et 6h00 du matin et rentrer le même jour. Actuellement ce n’est plus possible. Maintenant ce sont les « War Gaindé » (transports clandestins) qui sont favorisés au détriment des conducteurs « légalistes », a-t-il déploré.
LE SECTEUR PRIMAIRE SUSPEND SA GREVE
Au vu du contexte électoral, les travailleurs du secteur primaire ont décidé de suspendre leur grève jusqu’après la présidentielle de mars. Hier, en principe, l’Intersyndicale du secteur primaire devait tenir une AG pour décréter une grève générale de 72 heures renouvelables à compter du mardi 12 Mars sur toute l’étendue du territoire. Ainsi, après la concertation des leaders, il est décidé de sursoir à ce plan d’action car le Sénégal est en période électorale. L’intersyndicale prévoit néanmoins de rencontrer les candidats à l’élection présidentielle pour leur faire part de ses préoccupations pour qu’ils prennent des engagements sincères. Au demeurant, l’intersyndicale prévient le prochain président qu’il n’aura pas de temps de grâce car le secteur primaire entend continuer le combat, et sa revendication se trouvera sur sa table dès sa prise de fonction.
LA TURQUIE, L'IRAN ET LE MAROC AVANCENT LEURS PIONS AU SAHEL
Dans le sillage du retrait de la France, la Turquie, l’Iran et le Maroc multiplient les initiatives en direction des régimes militaires du Sahel qui cherchent à diversifier leurs partenaires.
Avions de chasse, hélicoptères de combat… Face aux caméras de la télévision burkinabè, le directeur de l’agence turque de l’industrie spatiale et aéronautique déploie un catalogue alléchant pour des régimes militaires aux prises avec les groupes jihadistes.
Le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, rappelle lui l’un des mantras des régimes sahéliens dont les armées souffrent de sous-équipement chronique: "Il s’agit pour nous de développer les capacités endogènes de manière à réduire notre dépendance".
Une dépendance aux forces étrangères, notamment de la France et d'autres pays occidentaux, qui ont été déployées pendant plus de dix ans dans la région, et rechignent à livrer du matériel offensif à des armées accusées de perpétrer des exactions contre les populations civiles.
Tandis que les troupes françaises pliaient bagage, les drones de combat livrés par la Turquie sont devenus des pièces maîtresses des dispositifs des armées du Mali et du Burkina Faso, engagées dans un conflit asymétrique. Leurs frappes seraient à l’origine de nombreuses victimes collatérales, d'après un rapport en janvier de l’ONG Human rights watch (HRW), ce que nient les autorités.
Début 2024, le Mali a réceptionné un nouveau lot de drones turcs Baykar prisés pour leurs performances, valant au PDG de l'entreprise qui les fabrique, Haluk Bayraktar, d'être décoré à Ouagadougou en avril 2022 sur instruction de l'homme fort du Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré.
"Le secteur de la défense est le moteur de la politique étrangère turque dans les pays africains", souligne Federico Donelli, politologue et auteur d’un livre sur l’influence turque en Afrique. Alors que Moscou s’impose comme le principal allié des régimes militaires sahéliens, Ankara fait montre d’une politique "opportuniste" qui "tente de se positionner comme une alternative aux Européens et à la Russie", explique-t-il.
L’ancien chef de la diplomatie turque, Mevlüt Çavuşoğlu, "avait été la première figure internationale de haut niveau à rencontrer la junte militaire au Mali après le coup d’Etat d’août 2020. Ankara a également adopté une position conciliante avec la junte au Niger, pays clé dans la région pour la Turquie car situé à la frontière sud de la Libye, où Ankara possède de très nombreux intérêts", selon le groupe de réflexion italien ISPI.
Ankara mûrit également un projet de corridor transsaharien reliant les pays du Golfe de Guinée à l’Algérie, autre bastion nord-africain des investissements turcs, souligne Federico Donelli.
Concurrence du Maroc, de l'Iran
Un projet concurrent a déjà été initié par le Maroc, qui s’est dit prêt en septembre à mettre "ses infrastructures routières, portuaires et ferroviaires" à la disposition du Mali, du Burkina, du Niger et du Tchad, pays enclavés, dont les trois premiers ont annoncé fin janvier leur retrait de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
"La Turquie a des capacités militaires. Avec le Maroc nous avons d’excellentes relations depuis l’indépendance, et il s’agit plutôt de développement économique", selon une source gouvernementale au Niger.
Maroc et Turquie, dont l’influence dans la région est ancienne, pourraient y subir la concurrence nouvelle de l'Iran, qui, depuis 2020 et les coups d’État au Mali, Burkina et Niger, multiplie les initiatives.
En octobre, Téhéran a signé plusieurs accords de coopération avec le Burkina Faso, notamment dans les domaines de l’énergie, de l’urbanisme, de l’enseignement supérieur, et de la construction. Téhéran, également producteur de drones de combat, a annoncé fin janvier la création de deux universités au Mali, en plus de la signature de divers accords de coopération.
La politique africaine de l’Iran est caractérisée par "un langage révolutionnaire, une logique tiers mondiste et anti-impérialiste", avec des "arguments diplomatiques évidents" pour des pays en rupture avec l’ex-puissance coloniale française, assure l’économiste Thierry Coville, spécialiste de l'Iran à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). Mais, ajoute-t-il, "les Iraniens signent des dizaines d’accords et aucun ne marche. Ils n’ont pas les financements nécessaires pour soutenir des accords, ni pour concurrencer sérieusement la Turquie ou l’Arabie Saoudite".
L'Iran, qui a augmenté sa production d'uranium enrichi à 60% selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), pourrait-elle, à terme, convoiter les réserves d'uranium du Niger exploitées jusqu'à présent par la société française Orano ? "C'est notre ressource, on peut la vendre à qui ont veut", affirme une source gouvernementale nigérienne.
LE PUR MISE SUR LE PRIVÉ NATIONAL
Dans le document qui rapporte les quatre piliers du programme du Pur, le privé y occupe une bonne place. Le parti ambitionne aussi de créer 250 mille emplois par an d’ici 2034
Après douze ans, le constat est une économie extravertie et non compétitive, des institutions instables et politisées, des ménages pauvres, selon le Pur qui va faire focus sur le secteur privé. Son constat: «La contribution attendue du secteur privé national est restée très faible, loin des 30 % prévus dans le scénario optimiste du Pse», regrette Mamadou Aliou Dia. Qui souligne que le Pib par tête des Sénégalais est à améliorer. «En termes de Pib par habitant, notamment avec la Côte d’Ivoire et le Ghana, le Sénégal continue d’avoir un Pib par tête plus faible». Pour le Pur, il est question de réaménager le climat des affaires au profit du secteur privé national. Il plaide également «la participation obligatoire du Secteur privé national (Spn) dans les Investissements directs étrangers (Ide) à hauteur de 51 %».
Il s’agit de réformer le code des investissements, selon Mamadou Dia, qui souligne qu’il est nécessaire d’imposer l’entrée du privé local ou entité publique dans le capital du privé étranger. C’est parce qu’il y a un manque à gagner. «A titre illustratif sur la période 2019-2021, les investisseurs étrangers ont rapatrié plus de 600 milliards de Francs Cfa par an, en termes de flux de revenus générés par les investissements. En d’autres termes, un franc Cfa investi rapporte un rendement moyen de 11 % (Flux revenus/stocks Ide). En nominal, les flux de revenus d’investissement rapatriés sont passés de 270 milliards de francs Cfa en 2012 à 615 milliards de francs Cfa en 2021». Sur un autre volet, le Pur programme qu’elle va favoriser la transformation locale des matières premières. Pour ce qui est de la politique d’industrialisation du Sénégal, elle sera basée sur des écosystèmes d’industries légères (sur les 5 ans) et aussi d’industries lourdes (sur les 10 ans), selon le candidat du Pur. Qui va aussi plaider pour des réformes monétaires sur le franc Cfa durant les deux premières années.
Le Pur va de même œuvrer pour la promotion du libre-échange afin de tirer le meilleur partie de la Zlecaf qui donne accès au Sénégal à 1,2 milliard de consommateurs. Par ailleurs, face aux crises, il est important de mettre en place des pôles de développement durable pour rendre notre économie plus dynamique et endogène, de l’avis du candidat. Qui révèle l’ambition de son parti de vouloir créer plus de 250 000 emplois par an d’ici 2034. Dans le domaine agricole, il y a l’objectif de la création de 14 pôles de développement durable (P2d) sur l’étendue du territoire. «Nous aurons besoin d’un espace de 20 000 ha pour chaque P2d», estime-t-il.
LES GRIEFS DES RECALÉS DE LA PRÉSIDENTIELLE
La requête déposée ce lundi 11 mars 2024 au nom de cinq requérants dont des députés et des électeurs, vise à obtenir auprès de la Cour suprême, la suspension de trois décrets organisant le scrutin du 24 prochain
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 11/03/2024
Une requête en référé-suspension a été déposée devant la Cour Suprême du Sénégal contre les décrets fixant la date et les modalités de l'élection présidentielle prévue le 24 mars 2024.
Cette requête introductive d'instance, déposée le 11 mars 2024 au nom de cinq requérants dont les députés Lamine Thiam et Saliou Dieng ; et Karim Wade, Mayoro Faye et Magatte Sy, vise à obtenir la suspension de trois décrets pris par le président de la République:
- Le décret n°2024-690 du 6 mars 2024 abrogeant le décret n°2023-339 du 16 février 2023 et fixant la date de l'élection présidentielle au 24 mars 2024.
- Le décret n°2024-691 du 6 mars 2024 portant convocation du corps électoral pour le scrutin du 24 mars.
- Le décret n°2024-704 du 7 mars 2024 fixant la période de campagne électorale du 9 au 23 mars.
Les requérants sont représentés par Maître Mohamed Seydou Diagne, avocat à la Cour. Ils estiment que ces décrets soulèvent "un doute sérieux quant à leur légalité" au regard du Code électoral.
Non-respect des délais légaux
Selon les requérants, les décrets attaqués violent deux dispositions clés du Code électoral sénégalais.
D'une part, l'article LO 137 prévoit que les électeurs doivent être convoqués "au moins quatre-vingt jours avant la date du scrutin". Or le décret de convocation du 6 mars ne respecte pas ce délai de 80 jours.
D'autre part, l'article LO 129 dispose que "la campagne électorale doit s'ouvrir vingt-et-un jours avant le premier tour". Alors que le décret du 7 mars ouvre la campagne seulement 15 jours avant le scrutin.
Ces violations créent, selon les termes de la requête, "un doute sérieux quant à la légalité des décrets attaqués".
Urgence de la situation
Les requérants soulignent également l'urgence de la situation, la campagne étant déjà en cours depuis le 9 mars et le scrutin prévu dans seulement 13 jours, le 24 mars. Ils estiment que l'exécution des décrets leur causerait "un préjudice suffisamment grave et immédiat". Aussi demandent-ils au juge des référés de la Cour suprême de bien vouloir suspendre les trois décrets attaqués dans l'attente d'un jugement sur le fond.
Une audience devrait se tenir prochainement pour que le juge statue sur cette requête introductive d'instance. Sa décision pourrait avoir un impact majeur sur le calendrier électoral.
par Dialo Diop
SORTIR PROPREMENT LE PRÉSIDENT SORTANT PAR LE SUFFRAGE UNIVERSEL
Il ne reste plus au président sortant que le recours à la tactique ultime du chaos électoral, pour échapper au verdict des urnes : par la violence généralisée durant la campagne, ou la fraude massive le jour du scrutin ou une combinaison des deux
En entretenant l’année dernière un faux suspense durable autour de sa troisième candidature illégale, le président sortant a, de fait, suspendu la Constitution en vigueur. Ce que personne n’a le droit de faire, fût-ce le président de la République !
De même cette année, en interrompant unilatéralement, par un décret scélérat, le processus électoral à quelques heures de l’ouverture de la campagne présidentielle, il a délibérément violé la loi fondamentale et le Code électoral. Ce qui relève de la haute trahison pour un soi-disant « gardien de la Constitution » …
Courtoisement mais fermement rappelé à l’ordre par le Conseil constitutionnel, il refuse obstinément de se conformer aux décisions exécutoires du « juge des élections », en convoquant par diversion un faux « dialogue national », fort heureusement boycotté par la quasi-totalité des candidats en lice.
Loin de s’avouer vaincu, le voilà à présent qui sort de son chapeau, tel un prestidigitateur machiavélique, un projet de « loi d’amnistie » taillé sur mesure, mais sous le couvert d’un vœu de « réconciliation nationale ». En réalité, une loi de circonstance, votée en procédure d’urgence par sa chambre d’enregistrement, dont l’objet principal sinon exclusif est d’effacer « légalement » les innombrables crimes politiques, sanglants ou non, liés à sa volonté forcenée, mais vaine, de se maintenir au pouvoir par la violence d’Etat et/ou la tromperie.
Et par conséquent, irrecevable dans son principe comme dans ses modalités. Au même titre d’ailleurs qu’une autre loi scélérate, adoptée en catimini cette fois et qui supprime l’obligation de la déclaration de patrimoine pour le chef de l’Etat et le(a) patron(ne) de l’OFNAC, dont les pouvoirs de police judiciaire ont été opportunément étendus…
Aujourd’hui cependant, consulté pour « avis » sur les conclusions du prétendu « dialogue », la décision courageuse du Conseil constitutionnel de s’en tenir au strict respect de la norme légale aura eu pour effet immédiat de mettre fin au jeu dilatoire du président sortant. Un jeu funeste auquel se prête complaisamment le bloc factice du Parti-Etat reconstitué avec les débris de l’UPS-PS-PDS-APR-BBY, etc., qui a fini de détruire ce pays en un demi-siècle.
Ainsi mis au pied du mur, il ne reste plus au président sortant, qui refuse de sortir, que le recours à la tactique ultime du chaos électoral provoqué, pour échapper au verdict des urnes : par la violence généralisée durant la campagne, ou la fraude massive le jour du scrutin, ou bien une combinaison des deux !
Or, l’on sait que des milices de nervis stipendiés et parfois dotées d’armes de guerre sont toujours en liberté à travers le pays, prêtes à semer un chaos artificiel susceptible de fausser, sinon de saboter le processus électoral, voire de servir de prétexte à la proclamation de l’état de siège ou de la loi martiale, équivalant à un coup d’Etat militaire de facto ou de jure…
Quoi qu’il en soit, la peur et l’insécurité sont incompatibles avec la libre expression d’un suffrage universel authentique.
Aussi, est-il d’une importance vitale pour le camp de l’alternative véritable de marcher sereinement vers une élection présidentielle calme, paisible et sereine, en s’abstenant de céder à la provocation de troubles par les agents du parti-État. Ce dernier joue sa survie de minorité privilégiée usurpatrice du pouvoir, tandis que notre « Coalition Jomaay Président » est une force tranquille, porteuse d’un projet alternatif de refondation de l’Etat et de la société. C’est pourquoi elle jouit de la confiance de l’immense majorité de nos concitoyens et, au-delà, de l’attention soutenue de l’ensemble des patriotes et démocrates africains du continent et de la diaspora. Pour ne pas trahir pareille espérance, il nous faut nécessairement préserver la paix civile et la sécurité citoyenne, en faisant tous preuve de la maturité politique et de la discipline individuelle et collective indispensables pour sortir proprement le président sortant, par le suffrage universel libre, paisible, régulier et sincère, au premier tour et sans coup férir.
Dialo Diop est membre de la Coalition Jomaay Président.
CARTE D’ÉLECTEUR, LE LONG CHEMIN PARCOURU
Un électeur ne peut voter qu’avec une carte d’identité biométrique à puce Cedeao. Cette carte offre l’opportunité de simplifier les procédures électorales en fusionnant les cartes nationales d’identité et d’électeur.
Un électeur ne peut voter qu’avec une carte d’identité biométrique à puce Cedeao. Cette carte à puce électronique multi application offre, en effet, l’opportunité de simplifier les procédures électorales en fusionnant les cartes nationales d’identité et d’électeur exigées jusque-là pour le vote. La carte d’électeur a été décrite à l’article L.53. Elle est couplée à la carte d’identité biométrique Cedeao. Cette dernière comportant au verso les données électorales fait office de carte d’électeur. Le terme «carte d’électeur» a été maintenu pour renvoyer à cette «carte d’identité biométrique Cedeao faisant office de carte d’électeur».
«En 1978, j’avais voté à plusieurs reprises et dans des localités différentes»
S’exprimant sur la mise en place de cette carte d’électeur, unique pièce pour voter, le septuagénaire Malick Ndong confie : «C’est une très bonne chose parce qu’avant, il fallait disposer d’une carte d’identité et voter. Je me souviens lors des élections de 1978, j’avais voté à plusieurs reprises dans le département de Foundiougne et dans des localités différentes. Il fallait seulement montrer sa carte d’identité et voter.»
Avant l’instauration de cette pièce unique, l’électeur avait la possibilité de voter avec son passeport, son permis de conduire. Même des ordonnances (document remis par l’autorité administrative après la perte de la carte d’identité) ont été utilisées pour voter. C’est en 2007 que les choses ont commencé à bouger avec la présentation par l’électeur de la carte d’identité et de la carte d’électeur, toutes les deux numérisées pour accomplir son droit de vote.
USINE DE DESSALEMENT DES MAMELLES, LES TRAVAUX EXÉCUTÉS À 40%
Les travaux de construction de l’usine de dessalement des Mamelles (Dakar) d’un coût estimé à 158 milliards de francs CFA sont exécutés à hauteur de 40%, un niveau de réalisation dont s’est félicité lundi le ministre de l’Eau.
Dakar, 11 mars (APS) – Les travaux de construction de l’usine de dessalement des Mamelles (Dakar) d’un coût estimé à 158 milliards de francs CFA sont exécutés à hauteur de 40%, un niveau de réalisation dont s’est félicité lundi le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam.
“On a constaté que les travaux avancent bien avec un niveau d’exécution de 40% qui nous permettra de terminer les travaux de génie civil à la fin de l’année de 2024-début 2025, et commercer de faire les essais de mise en service en juin 2025”, a-t-il déclaré.
Serigne Mbaye Thiam effectuait une visite de chantier de cette usine de dessalement d’eau, en présence du directeur général de la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES), Charles Fall, et du maire de la commune de Ouakam, Abdoul Aziz Guèye.
Il a rappelé que ce projet, d’un coût de 158 milliards de francs CFA, est financé par l’Etat du Sénégal à travers un prêt concessionnel de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), pour un montant de 137 milliards de francs CFA.
Le reste de ce financement provient de la contrepartie de l’Etat du Sénégal, d’un montant de 20 milliards de francs CFA, et de la SONES, pour un montant de plus de 1,5 milliard de francs CFA.
Selon Serigne Mbaye Thiam, le projet de l’usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles sera exécuté en deux phases et aura, à terme, “une capacité de 100 000 m3 par jour”.
“La première [phase] sera mise en service en juin 2025 et va permettre d’injecter dans le réseau 50 000 m3 par jour”, a précisé le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, selon qui ce projet vise à sécuriser et diversifier l’alimentation en eau de Dakar.
“Jusqu’à présent, relève-t-il, l’alimentation en eau de Dakar était assurée par des forages et les eaux du lac de Guiers à travers plusieurs projets.
“C’est la première usine de dessalement que nous avons dans le pays. C’est un projet important qui comprend plusieurs composantes. Il y a la composante de l’usine de dessalement, la station de pompage, l’usine de traitement d’eau proprement dite, et un troisième site au niveau des réservoirs des Mamelles”, a détaillé M. Thiam.
Il a aussi visité le chantier de reconstruction du centre de santé de Ouakam, dans le cadre des mesures d’accompagnent mises en place par l’Etat du Sénégal à travers la SONES, en lien avec la conduite de ce projet.
Le ministre a signalé que le projet de l’usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles est accompagné d’un important volet social visant à “faciliter” son acceptabilité par les populations.
Aussi, l’Etat, à travers la SONES, a-t-il décidé d’un “certain nombres d’actions” au profit des populations locales, dans le cadre de la responsabilité sociétale d’entreprise.
“La première action, c’est le centre de santé de Ouakam qui a été complétement repris pour en faire un centre de santé plus moderne dont les travaux sont en cours et devraient être terminés au mois de juin 2024”, a-t-il-expliqué.
Un autre volet concerne “l’accompagnement des professionnels qui travaillaient autour de ces sites”, par la dotation de camions frigorifiques et la mise à disposition d’une usine de fabrication de glace pour les maraîchers exerçant sur place, a ajouté Serigne Mbaye Thiam.
Il a par ailleurs annoncé la réhabilitation ou la construction d’un récif pour maintenir les écosystèmes de poissons.
PRÉSIDENTIELLE, TOUT N'EST PAS ENCORE PRÊT, RÉVÈLE LE MINISTRE DE L'INTÉRIEUR
Makhtar Cissé, le nouveau ministre de l'Intérieur, a été officiellement installé ce lundi. L’homme qui va organiser la présidentielle, s’est exprimé sur ces joutes électorales. Il a fait un petit point sur les préparatifs.
Makhtar Cissé, le nouveau ministre de l'Intérieur, a été officiellement installé ce lundi. L’homme qui va organiser la présidentielle, s’est exprimé sur ces joutes électorales. Il a fait un petit point sur les préparatifs.
Durant la séance de passation de service, ce lundi, avec Me Sidiki Kaba, le nouveau ministre de l’Intérieur a fait le point sur le niveau de préparation du scrutin du 24 mars prochain. Makhtar Cissé a révélé que «le matériel est déjà acheminé, mais il reste encore quelques détails à régler ici et au niveau des bureaux à l’étranger».
L’ex-ministre du Pétrole souligne, cependant, qu’il n’y a pas d’inquiétudes à ce niveau. Il estime que notre pays a une forte tradition d’organisation des élections. L’administration est assez efficace à ce niveau, «et ne ménagera aucun effort pour l’accomplissement de cette mission au profit de la démocratie sénégalaise», rassure-t-il.
L'ex-ministre du Pétrole demande aux différents services de l’Etat impliqués dans l’organiser l’élection, à garder le cap et à travailler à l’organiser à la perfection. Mais, il souligne qu’aussi importante qu’elle soit, cette élection est juste un moment de notre vie nationale.
«Le Sénégal ne s’arrêtera pas parce qu’il y a une élection. Il continuera bien après cette élection. La République saura compter, j’en suis sûr, sur le patriotisme, le professionnalisme et le sens des responsabilités des hommes et des femmes qui composent cette administration», indique-t-il, assurant que la Daf, la Dge et Cie, sont bien rodées.
RECOURS CONTRE LE DÉCRET DE CONVOCATION DES ÉLECTEURS
Le Front démocratique pour des élections inclusives passe à l'acte pour faire barrage au scrutin du 24 mars. La coalition, qui réclame une reprise de l'ensemble du processus, a déposé devant la Cour suprême une requête en annulation du décret présidentiel
Le Front démocratique pour des élections inclusives (Fdpei) tient sa promesse. La coalition composée du Parti démocratique sénégalais (PDS) et de plusieurs autres formations politiques a effectivement saisi la Cour suprême ce lundi 11 mars 2024 avec un recours en annulation du décret présidentiel convoquant le corps électoral pour le scrutin du 24 prochain.
C'est Mamadou Diop Decroix, porte-parole du Fdpei, qui a annoncé le dépôt de la requête devant la plus haute juridiction du pays. "Nous venons de déposer notre requête devant la Cour suprême pour contester ce décret qui trahit la loi électorale. Le président de la République devait se conformer à l’esprit de cette loi. Nous ne pouvons pas laisser cette forfaiture. Nous avons invité la Cour suprême à annuler ce décret", a-t-il déclaré devant la presse, cité par Seneweb.
Le porte-parole de la coalition estime que dans ces conditions, "il ne s’agit pas d’aller coûte que coûte vers une élection qui est, à la base biaisée". Le Fdpei regroupant les candidats recalés par le Consei constitutionnel avait avancé son intention de saisir la Cour suprême dès l'annonce de la date du scrutin, le 8 mars dernier. "Nous attaquerons dès lundi le décret de convocation du collège électoral et de tout autre décret concernant cette élection du 24 mars pour excès de pouvoir devant la cour suprême avec demande de sursis à exécution", avait-il annoncé dans une déclaration face à la presse.
Avec ce recours, la coalition espère que la plus haute juridiction du pays invalidera le décret présidentiel afin de contraindre le président Macky Sall à reprendre l'ensemble du processus électoral sur des "bases légales et inclusives". Pendant ce temps, la campagne électorale bat son plein sur le terrain depuis dimanche 10 mars 2024.