SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
12 août 2025
Par Hamidou ANNE
PRENDRE TOUJOURS LE PARTI DU SENEGAL
Par leurs suffrages, les Sénégalais élisent leurs représentants légitimes et légaux. Mais cette élection laisse voir une immixtion inacceptable et assumée de certaines puissances étrangères dans nos affaires intérieures.
Par leurs suffrages, les Sénégalais élisent leurs représentants légitimes et légaux. Mais cette élection laisse voir une immixtion inacceptable et assumée de certaines puissances étrangères dans nos affaires intérieures. Si les découvertes en hydrocarbures aiguisent les appétits certes, il ne saurait y avoir la moindre tolérance vis-à-vis de manœuvres extérieures visant la déstabilisation du Sénégal ou une quelconque influence décisive sur le processus électoral en cours.
Il y a eu courant 2023, des manœuvres françaises à Dakar relayées par le journal Le Monde, qui avaient pour actrice principale une conseillère de l’Elysée et des agents du Bd Mortier. Depuis quelques semaines, il y a les prises de position quasi quotidiennes d’une porte-parole de l’Union européenne qui, de Bruxelles, émet des avis et donne des injonctions à nos autorités et à toute la classe politique. Dans la même veine, le Département d’Etat américain et les chancelleries occidentales s’immiscent trop dans les affaires intérieures sénégalaises et mélangent confusions, rodomontades, postures et attitudes douteuses.
Lors des crises de juin 2023 et de février 2024, le traitement par la presse, notamment française, de l’actualité sénégalaise relevait davantage de la manipulation voire de l’incompétence des reporters que de l’objectivité journalistique. Je passerai rapidement sur les saillies de Mélenchon qui vient prendre la parole dans une manifestation de Sénégalais en France pour sortir des énormités sur notre pays et ses dirigeants, et caresser ses nouveaux amis islamo-fachos sénégalais.
Quel est le but de ces agitations qui peignent une situation catastrophiste à l’inverse de ce qui se passe réellement sur le terrain ? J’avais fait remarquer à un journaliste du «quotidien de référence» que quand la presse évoquait un pays à feu et à sang, elle était dans le fantasme et non dans les faits. La manifestation du 4 février en l’occurrence, était circonscrite à un rayon de 2 km2 sur les 200 000 que compte le Sénégal.
Quand la presse internationale parlait d’un coup d’Etat inéluctable au Sénégal, elle était dans la prédiction sombre et non dans les faits. Quand la presse donne encore la parole à un personnage comme Alioune Tine et le présente en personnalité neutre, elle verse dans la désinformation. Un tour rapide sur son bureau -qui tient dans un compte sur Twitter- renseigne sur son affiliation politique.
Il faudrait que les élites sénégalaises de quelque bord que ce soit arrêtent de s’émouvoir dès lors qu’un article de presse français parle du Sénégal, qui leur soit favorable ou défavorable. Il ne s’agit que d’un journal parmi des centaines de journaux et d’un pays parmi deux cents autres. Rappelons en outre que cet article n’aura aucune résonance en France et ne touchera que ces mêmes élites sénégalaises qui en assurent le service après-vente. Il faut sortir de cette dépendance affective qui fait qu’on est plus touché par un article paru à Paris que par un autre sorti dans un média au Mali, pourtant pays voisin.
Malgré la peinture grossière d’un pays en feu, il ne faut jamais, après s’être désolé des violences aux conséquences parfois dramatiques à ne pas occulter ni minimiser, cesser de rappeler les faits. Le chef de l’Etat a abrogé le décret convoquant le corps électoral. L’Assemblée nationale a voté une loi reportant la Présidentielle. Les deux actes ont été jugés inconstitutionnels par des juges nommés par l’Exécutif, qui décide par surcroit de se soumettre à la décision de justice. Depuis, nous sommes dans une bataille de procédures, certes usante, dont les rebondissements potentiels sont inquiétants pour l’intégrité du pays et ouvrent un chapitre d’incertitudes. Mais dans ce qui précède, où est la dictature que des commentateurs légers invoquent ? Où est le coup d’Etat que d’autres imprudents et excessifs peignent quand le Président martèle sa volonté de ne pas rester une minute de plus au-delà de son mandat. Il y a des accusations dont le caractère ridicule n’honore guère leurs auteurs.
Les femmes sénégalaises ont voté bien avant les femmes françaises. Nous avions des Collin et des Peytavin au gouvernement bien avant les Ndiaye et les Belkacem en France. Quand le Sénégal comptait le Marquis d’Arboussier dans son gouvernement, les Etats-Unis appliquaient encore les lois racistes et ségrégationnistes dites Jim Crow. Notre Administration est capable d’organiser un scrutin en un mois – par exemple, le référendum de 2016. Notre pays, en matière électorale, n’a guère de leçons à recevoir de qui que ce soit. Un pays qui bientôt risque de compter plus de quotidiens que de lecteurs n’a pas de leçons à recevoir de l’Ue, ni de la France ni des Etats-Unis, en matière de liberté d’opinion.
Le Sénégal n’offre pas un «soutien inconditionnel» à un Etat qui bombarde de manière indistincte 2, 2 millions de personnes après les avoir enfermés dans une bande de terre de 360 km2 depuis 17 ans. Contrairement aux Etats-Unis, le Sénégal n’a pas encore vu des hordes fascistes envahir le Parlement pour pendre les députés au prétexte que l’élection présidentielle serait truquée. Chez nous, on ne gratifie pas d’une cagnotte un policier coupable d’homicide sur un jeune arabe. Nous avons certes nos insuffisances, et l’impasse actuelle dans laquelle nous sommes pour l’élection est indéniable, mais il serait opportun de nous laisser régler nos différends entre Sénégalais. Notre pays regorge de talents et de génie pour affronter les grands défis de notre temps. Pour rappel, ce pays a été forgé par un poète, donc doté d’une mystique qui nous préservera, je l’espère, de l’abîme.
Les attitudes vindicatives de nos partenaires traditionnels occidentaux sont inacceptables. Sur l’Ukraine, nous n’avons pas vocation à nous aligner. La décision de Dakar de prôner la paix face aux discours guerriers a été la bonne, et la situation actuelle conforte ce choix stratégique. Depuis Senghor, notre diplomatie poursuit un horizon universaliste dans une stratégie de non-alignement sans jamais renoncer aux principes du dialogue entre les peuples, de la recherche de la paix et du progrès social. Le Sénégal, de manière indéniable, est le pays africain le plus respecté sur la scène internationale.
Sur les questions sociétales, il faut avoir la finesse de reconnaître que le Sénégal est le fruit d’une histoire. Il a été façonné par des cultures endogènes et par la foi. Le jeu démocratique de la campagne électorale qui s’exerce dans un temps de ramadan pour les musulmans et de carême pour les chrétiens dit beaucoup du caractère spécial de notre grand pays. Ce pays est imbibé de Dieu mais assume son Adn laïc et républicain.
Hélas, il faut reconnaître que l’ingérence étrangère n’est possible que par l’attitude irresponsable de notre classe politique qui, ce n’est pas nouveau, aime patienter dans les salles d’attente des diplomates occidentaux et salir son pays auprès des ambassadeurs européens et américains. Il suffit de jeter un coup d’œil sur le carnet de rendez-vous de Aminata Touré, qu’elle partage avec un ridicule ostentatoire sur les réseaux sociaux, pour désespérer définitivement du personnel politique. N’ayant pu rassembler 44 000 parrains pour soutenir sa candidature, elle s’est muée en poseuse à côté des diplomates étrangers pour tenter en vain de prouver un poids politique proche du néant et en être réduite à «superviser» la campagne de ceux qu’elle dépeignait à raison, il y a quelques petits mois, d’ennemis de la démocratie et de la République. Gouverner ou avoir gouverné devrait obliger à se fixer des limites de décence, d’honneur et de responsabilité. Ce sont ensuite les mêmes gens qui rivalisent d’ardeur dans la prononciation de discours patriotiques, souverainistes et panafricanistes. J’ai une fois déjeuné avec un ambassadeur français à Dakar qui m’avouait sa gêne de devenir le mur des lamentations des politiciens sénégalais. J’étais dans mes petits souliers…
A-t-on déjà vu l’opposition française aller se plaindre auprès des ambassades japonaise, marocaine ou chilienne ? A-t-on déjà vu l’opposition allemande venir huer son chancelier lors d’une visite d’Etat dans un pays tiers ? Malgré la féroce répression des gilets jaunes et des manifestants contre la réforme des retraites en France, ces derniers sont-ils partis se plaindre de Emmanuel Macron auprès des l’ambassadeur du Portugal, du Sénégal ou de la Russie ?
Enfin, pourquoi le personnel politique ne va jamais se plaindre auprès des ambassadeurs africains ? Ces gens comme ceux qui jubilent pour un tweet de l’ambassade des Etats-Unis montrent à suffisance leur complexe du Blanc, auréolés de leur mentalité de colonisé. Faudrait-il leur rappeler -certains se disent de gauche- que le temps du gouverneur Messmer est révolu.
Il y a un substrat raciste au sein des élites occidentales qui ne conçoivent les péripéties électorales en Afrique que sous le joug d’une dictature totalitaire qui manipule, emprisonne et tue. Ils sont appuyés dans cette logique par des politiciens, membres de la Société civile et intellectuels qui, s’agrippant à un patriotisme de pacotille, ont choisi la négation du Sénégal par une entreprise constante de salir notre pays à l’étranger. Ils vivent de la rente de l’indignité et du déshonneur.
Post-scriptum. Le fascisme ne peut s’exprimer que par la violence verbale, premier pas avant la violence physique. Le fascisme ne peut se soumettre à la dispute civilisée en politique, car il n’est ni démocrate ni républicain. Même amnistiées, ces hordes fascistes ne renonceront pas à la violence. C’est leur «projet», car ils n’ont ni la profondeur historique, ni la culture politique, encore moins la compétence technique pour soutenir un débat argumenté. C’est pour cette raison et pour d’autres que je m’oppose à tout ce qui intègre les militants du parti heureusement dissous dans le jeu démocratique. Ils se sont soustraits de la République ; celle-ci se devrait de les combattre jusqu’à leur extinction du champ politique. Pour eux et leurs soutiens : ni oubli ni pardon.
DÉBUT DU RAMADAN POUR LA GRANDE MAJORITÉ DES MUSULMANS SÉNÉGALAIS
La grande majorité des musulmans Sénégalais a débuté le Ramadan, ce mardi, s’alignant sur la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (CONACOC).
Dakar, 12 mars (APS) – La grande majorité des musulmans Sénégalais a débuté le Ramadan, ce mardi, s’alignant sur la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (CONACOC).
Selon cette commission, le croissant lunaire a été aperçu lundi soir par les différents foyers religieux et dans plusieurs localités du pays.
‘’Par conséquent, le mardi 12 mars 2024 sera le premier jour du mois lunaire de Ramadan’’, déclare-t-elle dans son communiqué.
Des musulmans ont entamé la période de jeun, lundi, à l’appel de la Coordination des musulmans du Sénégal (CMS).
Selon un communiqué de la CMS dont l’APS a eu connaissance, le croissant lunaire a été aperçu à Keur Massar, dans la banlieue de Dakar, ainsi qu’en Côte d’Ivoire, au Cameroun, en Arabie saoudite.
Dans le monde, la Cour suprême d’Arabie saoudite, après avoir examiné un certain nombre de témoins qui ont confirmé la vue du croissant a décrété ce lundi comme étant le début du mois de Ramadan.
Outre le royaume d’Arabie saoudite, les autorités religieuses d’Egypte et des Émirats arabes unis, de même que la Grande mosquée de Paris, une des structures en charge du culte musulman en France, ont annoncé que le début du mois de Ramadan correspond à la date du lundi 11 mars.
L’observation du jeun pendant le mois de ramadan est un des piliers de l’islam. Durant ce mois saint, les croyants sont invités à s’abstenir de boire, de manger, de fumer et d’avoir des relations sexuelles, de l’aube jusqu’au coucher du soleil.
LA FIÈVRE ÉLECTORALE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
Les parutions de ce mardi 12 mars sont à fond dans la fièvre électorale avec les promesses de campagne des candidats à la présidentielle du 24 mars, les scènes de violences et les assurances du tout nouveau ministre de l’Intérieur.
Dakar, 12 mars (APS) – Les journaux reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) sont à fond dans la fièvre électorale avec les promesses de campagne des candidats à la présidentielle du 24 mars, les scènes de violences et les assurances du tout nouveau ministre de l’Intérieur.
Lancée samedi, la campagne électorale se poursuit sur toute l’étendue du territoire. Les 19 candidats sont à l’assaut des électeurs munis de leurs programmes et promesses.
‘’Les candidats entre piques et promesses’’, titre Les Echos, soulignant que Anta Bacacar Ngom demande aux ‘’18 autres candidats de dire ce qu’ils ont fait pour le pays, avec leurs propres moyens, comme nous’’. Amadou Ba de Benno Bokk Yaakaar promet de régler le problème de l’eau dans la zone de Mbacké tandis que Mahammad Boune Abdalllah Dionne propose la création d’’’une inter-coalition avec le bloc républicain et démocratique’’.
Source A note que la coalition ‘’DiomayePrésident’’, maitresse de la rue, ‘’eu égard à sa capacité de mobilisation, a fait fort hier à Pikine, dans la banlieue de Dakar’’.
‘’Idrissa Seck, après sa rencontre avec le secteur informel, promet un soutien ferme de l’Etat envers ceux qui entreprennent. Amadou Bâ, accueilli par un monde fou à Mbacké, a promis ciel et terre aux populations de Mbacké : branchement de Touba au Lac de Guiers, emploi des jeunes, Banque du gouvernement, tout y passe’’, ajoute la publication.
EnQuête parle d’’Opérations de séduction’’. ‘’Idrissa Seck promet un soutien conséquent au secteur informel. Aly Ngouille Ndiaye s’engage à redynamiser le secteur de la pêche. DiomayePrésident étale ses ambitions pour changer la gestion des ressources naturelles. Boubacar Camara propose une éducation gratuite pour les enfants de 6 à 25 ans’’, écrit le journal.
Dans cette valse de promesses, la violence aussi ‘’bat campagne’’, ironise Le Quotidien évoquant des échauffourées entre militants de l’Alliance pour la République (APR) et ceux de la coalition ‘’DiomayePrésident’’. ‘’Après les Parcelles Assainies, Pikine prend le relais’’, dit le journal.
Mais le quotidien Bës Bi constate qu’entre candidats issus de la coalition ‘’Yewwi askan wi’’, il n’y a ‘’pas de scènes de pugilat d’ordre politique depuis le démarrage de la campagne’’. ‘’Ils sont comme liés par un pacte de non-agression inspiré des termes de la charte de cette coalition. Malick Gakou, Déthié Fall, Diomaye Faye (épaulé par Habib Sy et Cheikh Tidiane Dièye) font du tous contre Amadou Ba’’, note le journal.
Selon Vox populi, Makhtar Cissé, le nouveau ministre de l’Intérieur ‘’rassure sur le strict respect des règles du jeu en tant que garant de la paix et de l’ordre public’’.
Intervenant lors de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur Sidiki Kaba, promu chef du gouvernement, il a invité ‘’les différents états-majors politiques en compétition à s’abstenir de tout acte, propos ou comportements violents en ne s’affrontant que sur le terrain des idées et des programmes qui les soutiennent’’.
Libération rapporte que ‘’le matériel électoral a été déjà déployé’’.
LE COLLECTIF POUR LA DEFENSE DU FONCIER DIT NIET
Les paysans résidents de Diourbel-Tock, de Ndiourbel-Mbocky et de Ndayane, de la commune de Diourbel, réunis autour du Collectif pour la défense du foncier dans le département de Diourbel, disent non au projet de lotissement de la commune de TockyGare.
Le Collectif pour la défense du foncier du département de Diourbel a organisé un point de presse pour s’opposer au projet de lotissement de Ngognick-Nebe sur 54 hectares. Ce collectif a décidé de mettre sur pied des comités d’alerte et de veille pour s’opposer à toute action sur le site.
Les paysans résidents de Diourbel-Tock, de Ndiourbel-Mbocky et de Ndayane, de la commune de Diourbel, réunis autour du Collectif pour la défense du foncier dans le département de Diourbel, disent non au projet de lotissement de la commune de TockyGare. Ces populations ont organisé un point de presse à la place publique de Ndiourbel Mbocky, suite à la lettre d’information adressée au préfet et au sous-préfet de Ndoulo, en date du 6 mars 2023, relative à une tentative d’expropriation et d’accaparement de leur terres de culture par la commune de Tocky-Gare, à travers son maire, concernant un projet de lotissement à Ngognick Nebe d’un site de 54 hectares (ha).
Aly Diockel Ngom, membre du collectif explique : «en effet, ayant eu écho que le maire de la commune de Tocky-Gare aurait reçu l’autorisation de procéder au lotissement de nos terres, champs et pour une superficie de 54 ha, nous avons demandé à le rencontrer pour être édifiés. Au cours de l’audience du 8 février, il confirma l’obtention d’une autorisation (sans nous monter le document) et d’un ton qui frise le mépris, il dira : «il n’y a pas un papier justificatif qui requiert votre approbation.» Nous avions ainsi un point de presse le 17 mars 2023 pour dénoncer cette démarche et alerter par rapport aux conséquences fâcheuses que cela pourrait entrainer. Malgré toutes ces démarches, il n’y a pas eu de réactions des autorités administratives. A notre grande surprise, un an après, en cette veille de l’élection présidentielle, le 27 février 2024, le sous-préfet de Ndoulo nous a convoqués en réunion pour discuter de la mise en œuvre d’un lotissement autorisé à Ngognik Nebe par arrêté n°009686 du 05 avril 2023»
Le Collectif pour la défense du foncier dans le département de Diourbel a décidé d’attaquer cet arrêté devant la justice. «Nous doutons même de l’authenticité de cet arrêté ministériel où il est mentionné, en son article premier : «la commune de Tocky, dans le département de Bambey, alors que Tocky fait partie du département de Diourbel. Et nous allons l’attaquer parce qu’il y a vice de forme depuis le début». Le Collectif pour la défense du foncier dans le département de Diourbel déclare avoir cédé toutes leurs terres qui ont abrité aujourd’hui des infrastructures comme le Lycée d’enseignement général, le Centre polyvalent, la Pharmacie régionale d’approvisionnement (PRA), le Centre régional de formation des personnels de l’éducation (CRFPE), une école élémentaire, un CEM et 200 hectares pour l’Université du Sine-Saloum.
Le collectif réitère que les paysans ne sont pas demandeurs de lotissement, leurs champs constituent des sources de revenus pour leurs familles respectives et n’abandonneront jamais leurs terres à des jouisseurs ou profiteurs. Des comités d’alerte et de veille sont mis sur pied et mettent en garde le maire et les services techniques contre toute action au niveau du site énuméré.
ABBE ROGER GOMIS APPELLE LES CHRETIENS AU VOTE
Le guide religieux soutient qu’en tant que chrétiens, il est de leur devoir de prendre part activement à ce grand rendez-vous citoyen
Après la suspension du processus électoral début février dernier, suite à une crise institutionnelle, les Sénégalais sont à nouveau convoqués aux urnes, le 24 mars prochain, pour élire leur nouveau président de la République. Face à cet appel, Abbé Roger Gomis, de l’archidiocèse de Dakar, invite les Chrétiens à répondre présent. Le guide religieux soutient qu’en tant que chrétiens, il est de leur devoir de prendre part activement à ce grand rendez-vous citoyen. «Le vote n’est pas seulement un droit, c’est aussi une responsabilité sacrée que nous devons exercer pour préserver les fondements de notre République», a-t-il d’emblée souligné. Convoquant le Compendium de la Doctrine Sociale de l’Église : «la participation est un devoir que tous doivent consciemment exercer, d’une manière responsable et en vue du bien commun.»
Pour Abbé Roger Gomis, même si le chrétien doit remplir son devoir civique, son choix ne doit pas être dicté par les passions du moment où les rumeurs distillées çà et là ou sur les réseaux sociaux. Il s’agit, selon lui, d’un véritable exercice de discernement, nourri par la prière et une réflexion approfondie. «Chacun d’entre nous doit prendre le temps de s’interroger, d’analyser les programmes des différents candidats, pour se forger une opinion éclairée et en phase avec nos valeurs chrétiennes», a-t-il fait comprendre.
Et de poursuivre : «je tiens à être clair sur un point : l’Église catholique, dans sa sagesse multiséculaire, ne donne et ne donnera aucune consigne de vote. Comme le souligne le Compendium, “le chrétien ne peut pas trouver un parti qui corresponde pleinement aux exigences éthiques de sa foi”. Notre rôle en effet n’est pas d’imposer un candidat ou un programme politique, mais bien d’éclairer les consciences avec les principes fondamentaux de la doctrine sociale de l’Église».
Dans cette réflexion, Abbé Roger Gomis donne quelques pistes sur lesquelles le chrétien peut marcher pour atteindre l’objectif. Il s’agit, pour lui, d’un certain nombre de valeurs éthiques non négociables qui doivent guider leur discernement dont le respect absolu de toute vie humaine, la défense du mariage et de la famille traditionnelle, la liberté d’éducation, la protection sociale des plus vulnérables et une économie véritablement au service de la personne humaine et du bien commun. Face aux maux qui gangrènent notre société à savoir pauvreté, chômage des jeunes, criminalité, violences, Abbé Roger soutient qu’«il est primordial de choisir des dirigeants qui inscriront résolument leur action dans le respect de ces valeurs intangibles».
Toutefois, il a tenu à dire que «l’Église n’encourage en aucun cas l’abstention ou le boycott des élections. Une telle démission serait une forme de complicité avec les forces qui menacent notre démocratie. N’ayons donc pas peur de nous impliquer dans la chose publique ! En tant que chrétiens, nous ne pouvons pas nous tenir à l’écart, sous prétexte de vouloir garder les mains propres».
ALY NGOUILLE NDIAYE DRAGUE LES PECHEURS DE LA LANGUE DE BARBARIE
C’est un bain de foule que le leader de la Coalition Aly Ngouille 2024 en l’occurrence Aly Ngouille Ndiaye s’est offert hier, lundi 11 Mars dans la capitale du Nord (Saint-Louis) où il est allé à la rencontre des populations en cette période de campagne
Le leader de la Coalition Aly Ngouille 2024 et candidat à l’élection présidentielle du 24 mars prochain, Aly Ngouille Ndiaye était dans la région de Saint-Louis où il a rencontré des acteurs de divers secteurs. Après avoir échangé avec les commerçants établis au marché Tendjiguène de Sor, le candidat a traversé le pont Faidherbe en direction de la Langue de Barbarie où il a également rencontré les acteurs du secteur de la pêche. Aly Ngouille Ndiaye a longuement tâté leur pouls avant de leur promettre, une fois à la tête de l’Etat, d’apporter des solutions à tous les problèmes qu’ils ont longtemps endurés.
C’est un bain de foule que le leader de la Coalition Aly Ngouille 2024 en l’occurrence Aly Ngouille Ndiaye s’est offert hier, lundi 11 Mars dans la capitale du Nord (Saint-Louis) où il est allé à la rencontre des populations en cette période de campagne électorale en vue de la présidentielle.
La première étape de sa tournée dans la ville tricentenaire a été le grand marché Tendjiguène de Sor où il a dans un premier temps pour échanger avec les vendeurs et les commerçants établis sur place. Après cette partie du faubourg de Sor, Aly Ngouille Ndiaye et sa délégation se sont rendus au niveau de la Langue de Barbarie toujours à la rencontre des communautés de pêcheurs. La caravane a démarré d’abord par le quartier Goxu Mbacc avant de rallier le quartier Guét Ndar tout en sillonnant Ndartoute (Santhiaba) et environs.
A Guét Ndar, le candidat à l’élection présidentielle, qui a été reçu sous les tentes érigées sur le rebord du fleuve, a longuement échangé avec les pêcheurs sur des questions diverses centrées autour de leurs difficultés. Aly Ngouille Ndiaye leur a fait savoir qu’il connaît leurs difficultés et celles des populations de Saint-Louis en général. « C’est en quelque sorte l’absence de la ressource halieutique. Aujourd’hui, le poisson devient rare à Saint-Louis et quand le poisson est rare, Saint-Louis se meurt mais ne se meurt pas seule car si elle se meurt, elle emporte beaucoup d’autres contrées avec elle », a-t-il fait savoir à l’endroit des acteurs de la pêche. Il a justifié cette rareté du poisson par le manque de licence pour les pécheurs Saint-Louis. « Pour résoudre ce problème, il faut s’accorder sur les licences de pêche, démarcher des licences avec la Mauritanie mais également doter les pêcheurs de camions frigorifiques pour la conservation et la commercialisation de leurs produits de mer », a-t-il suggéré.
Car, selon toujours le candidat non moins leader de la Coalition Aly Ngouille 2024, la pêche joue un rôle important dans le développement de ce pays. « Je m’engagerai en tant que gouvernement même s’il faut trouver des licences pour ces petites pirogues avec la Mauritanie pour que celles-ci puissent retrouver leurs activités de pêche. Saint-Louis devait au moins disposer d’un port de pêche à défaut un quai de pêche. Vous aurez tout cela une fois élu. Saint-Louis doit également avoir des unités de transformation de produits halieutiques. Nous devons transformer ce que nous produisons », a promis le candidat avant de se prononcer sur la question du gaz découvert au large de Saint-Louis et la problématique de la brèche et de promettre d’y apporter des solutions.
AMADOU BA PROMET DE REGLER LES PROBLEMES D’EAU
Après son meeting d’ouverture à Guédiawaye, dans la banlieue de Dakar, le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Amadou Ba, était hier, lundi 11 mars, à Mbacké, dans la région de Diourbel.
La campagne électorale bat son plein et les candidats sillonnent les localités du pays pour convaincre les populations sur leurs projets présidentiels. Après son meeting d’ouverture à Guédiawaye, dans la banlieue de Dakar, le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Amadou Ba, était hier, lundi 11 mars, à Mbacké, dans la région de Diourbel.
Devant une foule acquise à sa cause, il a d’abord salué la grande mobilisation et l’engagement des responsables de l’Alliance pour la République et de la coalition Benno Bokk Yaakaar de la localité. Il a promis de régler les problèmes d’eau dans le département de Mbacké, une fois élu à la tête du Sénégal. «Je suis venu ici inaugurer un château d’eau la dernière fois. Quand je serai élu, l’eau de Touba et de Mbacké va venir du lac de Guiers. Les gens qui sont ici boiront la même eau que ceux qui sont à Dakar. C’est le premier engagement que je prends ici. Les problèmes d’eau seront définitivement réglés. L’eau fait partie des priorités du Khalife. Donc, j’en fais ma priorité», a déclaré Amadou Ba.
Parmi les engagements d’Amadou Ba dans la localité, il y a l’amélioration de l’emploi des jeunes, avec un (1) million d’emplois qu’il va créer, l’augmentation des financements dédiés aux femmes, le développement des infrastructures, l’accélération du programme de modernisation des daaras pour l’amélioration des conditions des apprenants et des formateurs, l’augmentation des bourses de sécurité familiale à 500 mille bénéficiaires. «Depuis que j’ai commencé, j’ai dit que je serai le président de l’emploi des jeunes», a déclaré le candidat Amadou Ba.
S’adressant aux femmes, Amadou Ba dira qu’il compte développer l’entreprenariat féminin et le secteur de l’artisanat mais aussi moderniser les marchés. «C’est pourquoi, j’avais dit à l’Assemblée nationale qu’on doit rationaliser les dépenses de l’Etat pour créer une banque de développement pour aider les femmes, les jeunes et les émigrés», a dit Amadou Ba, dans une ambiance de chants et de cris. Selon lui, les plus démunis sont ses priorités. Il a ainsi invité ses militants à se mobiliser, le 24 mars prochain, pour une victoire dès le premier tour.
VIDEO
TOGO, LA BÊTE NOIRE DU RÉGIME EST DE RETOUR
L’Alternative, le média qui enquête et révèle la corbeille d’œufs pourris du régime de Faure Gnassingbé est de retour grâce au soutien de Reporters sans frontières et annonce d’ores et déjà une enquête à paraître dans les tous prochains jours.
Le journalisme d’investigation, parce qu’il révèle, dénonce et expose des vérités que des puissant-e-s (hommes et femmes politiques, acteurs et actrices économiques, personnes en position de pouvoir ou de responsabilités) tentent de cacher, dérange assurément. Des journalistes d’investigation font alors souvent l’objet de toutes les formes d’agression de la part de ces forces de pouvoir.
Le journal d’investigation togolais L’Alternative l’a appris à ses dépens avec le régime autoritaire de Faure Gnassingbé qui mène le Togo d’une main de fer depuis des années après qu’il a opéré un putsch civil pour prendre le pouvoir suite au décès de son père au mépris d'une transition démocratique conforme aux textes.
En peu d'années après sa création, le journal L'Alternative est devenu une bête noire du régime et hante le sommeil des dirigeants. En effet, ce journal a mis nu plusieurs scandales à milliards au cœur de la République togolaise.
Du fait de sa réputation, le Média avait été associé aux investigations d’envergure mondiale entreprises par des grands médias du monde dans le cadre des dossiers comme les «Panamas papers » qui avait éclaboussé quantité de personnalités de par le monde y compris d’Afrique.
Il y a également les Swiss Leaks, du nom de ce vaste réseau d’évasion fiscale à travers le monde et impliquant des ténors du régime de Faure Gnassingbé, scandale au cœur duquel se trouve la banque suisse HSBC.
Dès lors, le régime a entrepris toutes les formes d’oppression non-stop à l’encontre des journalistes qui sont notamment passés par le harcèlement, l’intimidation, des menaces, l’emprisonnement et finalement, voyant leur vie en danger, les leaders du média ont été contraints de quitter leur pays pour s'exiler.
Ainsi, pendant un an, en 2023, ils ont suspendu leurs activités. L’Alternative n’a pas été au rendez-vous dans les kiosques. Le pouvoir de Lomé qui pensait avoir gagné, croyait avoir définitivement fait taire les journalistes s'est trompé.
Aujourd’hui plus que jamais, grâce à une bourse de Reporters sans frontières qui refuse que ce média meure pour la valeur qu’il représente pour l’espace médiatique africain. Le journal revient en force sous forme digitale. Mieux encore, depuis Dakar où il est remis en selle, le journal va désormais étendre ses enquêtes à d’autres pays de la sous-région ouest-africaine et bien plus.
En définitive, être loin du Togo n'empêche nullement l'équipe éditoriale de continuer à explorer toutes les corbeilles d’œufs pourris du régime de Lomé. Au contraire, lors de la conférence de lancement, Isidore Kowonou, le rédacteur en chef, a déclaré que les enquêtes sur le Togo vont se poursuivre. Il annonce d'ailleurs un gros dossier pour démarrer.
LE SCRUTIN DE TOUTES LES PREMIERES
Processus électoral en mille bris, calendrier républicain chahuté, risque de suppléance à la tête de l’Etat, temps de campagne écourté, président sortant hors-jeu, bras de fer autour de la date du scrutin, pluralité de candidats dont un en prison
Processus électoral en mille bris, calendrier républicain chahuté, risque de suppléance à la tête de l’Etat, temps de campagne écourté, président sortant hors-jeu, bras de fer autour de la date du scrutin, pluralité de candidats dont un en campagne depuis la prison : les «anomalies» qui consacrent la présidentielle 2024 au Sénégal font florès. Pour la première fois, l’inédit prend ses quartiers dans le jeu électoral en perspective de l’accession à la magistrature suprême.
Une présidentielle particulière ! Le qualificatif n’est pas de trop pour parler de l’élection du 24 mars prochain dont la campagne a été ouverte avant-hier, dimanche 10 mars. Attendue dans un premier temps pour le 25 février dernier, comme l’établissait le premier décret convoquant le collège électoral, conformément à la Constitution, elle a été reportée par le président de la République, Macky Sall, qui a abrogé ledit décret, avant que l’Assemblée nationale ne vote pour le renvoi de ces joutes jusqu’au 15 décembre prochain. Du coup, une loi, à l’initiative du Parti démocratique sénégalais (Pds) et soutenue par la majorité, prorogeait du coup le mandat du président en exercice qui prend fin le 2 avril.
Tout ce mélimélo se référait à des soupçons de corruption de membres du Conseil constitutionnel ayant invalidé la candidature de Karim Wade et, par suite, la découverte de la double nationalité de l’ex-candidate, Rose Wardini.
Le Conseil constitutionnel saisi opposera son véto, déclarant l’inconstitutionnalité de cette loi et demandant le respect du calendrier républicain. Le président de la République Macky Sall, prenant acte de la décision du Conseil constitutionnel, appelle au dialogue pour qu’une date soit trouvée, en tenant compte d’évènements qui ont lieu dans le pays comme le Ramadan, le Daaka de Médina Gounass, entre autres. Les participants à ce dialogue boycotté par presque 17 des 1ç candidats retenus dans la liste du Conseil constitutionnel, s’accordaient pour la date 2 juin 2024. Mais les « Sept sages » revenant à la charge, déchirent cette conclusion et proposent le 31 mars, une date différente de celle choisie par le chef de l’Exécutif qui avait pour sa part retenu, en Conseil des ministres, le dimanche 24 mars. Finalement, le consensus a été de tenir la présidentielle à la date proposée par le Chef de l’Etat.
La présidentielle 2024 se tient aussi avec une pluralité de candidats ; 19 au total, un record ! L’un d’eux en prison, Bassirou Diomaye Faye, constitue aussi une autre singularité de ce scrutin. Bassirou Diomaye Faye n’a pas bénéficié de son temps d’antenne à la Radiotélévision sénégalaise (Rts). Toujours en détention préventive, ce qui empêche l’enregistrement de sa déclaration, la diffusion du message de son représentant a été bloquée, le 10 mars, par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), invoquant, entre autres textes, l’article LO 134 du Code électoral. L’autre particularité de la présidentielle de 2024, c’est qu’elle coïncide aussi avec la fin de mandat du président Macky Sall qui quittera le palais de la République le 2 avril prochain. C’est la première fois dans l’histoire du Sénégal indépendant qu’un président de la République sortant organise des élections auxquelles il ne participe pas comme candidat. Pour sa succession, il mise sur son ancien Premier ministre, Amadou Ba, candidat «contesté» même au sein de son camp. Les dissidents de la mouvance présidentielle, Aly Ngouille Ndiaye, Mahammed Boun Abdallah Dione et Mame Boye Diao, qui comptent briguer le suffrage des Sénégalais, apportent une autre marque spécifique à la présidentielle de cette année.
Toujours au chapitre des spécificités de ce scrutin du 24 mars prochain, l’incertitude qui marque l’après scrutin du 1er tour. Si un président de la République n’est pas élu à l’issue de ce premier tour, le Sénégal pourrait en effet connaître une transition assurée par le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, une suppléance que les Sénégalais n’ont jamais connue jusqu’ici. Une situation inédite avec un président sortant qui risque de ne pas passer directement le témoin à son successeur. La dernière anomalie de ce scrutin de 2024 est liée à la durée de la campagne électorale. Au lieu des 21 jours habituels, les candidats n’ont moins de 15 jours pour convaincre les Sénégalais.