SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
15 août 2025
JOURNÉE ‘VILLE MORTE’, CES ÉCUEILS QUI PLOMBENT L’INITIATIVE D’AAR SUNU ÉLECTION À DAKAR
La plateforme avait invité la population ce mardi à paralyser tous les secteurs d’activité sur l’ensemble du territoire national en protestation de la non-fixation d’une date pour la prochaine présidentielle.
La plateforme Aar Sunu Élection avait invité la population ce mardi à paralyser tous les secteurs d’activité sur l’ensemble du territoire national par l’entremise d’une «journée morte» en protestation de la non-fixation d’une date pour la prochaine présidentielle.
Nonobstant leur appels incessants au boycott de toute activité dans le pays, la population, en tout cas celle de Dakar, a fait sourde oreille et vaquer comme à l’accoutumé à leurs occupations mercantiles. En cette matinée de mardi, de la station Liberté 6, à la devanture de Walfadjiri en passant par Castor, les commerçants ne changent guère leurs habitudes, ils sont bien présents sur leur lieu de travail. Trouvé au marché Castor, Ibrahima Ndiaye, vêtu d’un débardeur gris et pantalon de même couleur, képi sur la tête, n’est pas sur la même longueur d’onde que ceux qui ont eu cette initiative. «Lorsqu’ils (Aar sunu élection NDLR) prenaient un tel engagement, ils n’ont pas pris en compte la population, c’est-à-dire les couches vulnérables comme nous. Ils pensent que le fait de répondre à la «journée morte», est une chose noble mais est-ce que tout le monde a la même opinion qu’eux», grogne ce vendeur de vaisselles .
« C’est moi qui gère la dépense quotidienne pour ma famille »
Non loin de son lieu de travail, le quinquagénaire Samba Ndiaye, habillé en T-shirt rouge, en train de s’affairer autour de sa marchandise, semble très en colère contre une telle proposition de personnes qui selon lui ne roulent que pour leurs propres intérêts. «Je ne pourrais pas ne pas venir travailler vu que c’est moi qui gère les dépenses quotidiennes de ma famille. Je paye le loyer et l’école de mes enfants. Ceux qui nous demandent de rester aujourd’hui à la maison, une fois au pouvoir, ne feront rien pour nous», affirme le vendeur de chaussures, les yeux rivés sur son commerce.
Avant de renchérir, «Ils n’agissent que pour leurs propres intérêts. Comment pouvez-vous demander à des pères de famille d’observer une journée sans pour autant travailler, c’est absurde».
L’info n’est pas bien passée
Les commerçants qui opèrent tout le long du marché Castor et la Cité des Eaux font la «politique de l’autruche» sur ce que les membres de Aar Sunu Élection appellent «journée morte», tout en faisant focus sur leur commerce. Les clients font tantôt des vas-et-viens pour s’offrir des produits, dans les entrefaites, un vendeur de café Touba proteste : «Les gens de Aar Sunu Élection se foutent de nous. On ne dépend pas d’eux pour vivre».
Assis sur sa chaise, Biram Ndiaye, habillé en tenue traditionnelle de couleur verte déclare que l’information n’est bien passée. «Il y a des gens qui ne sont peut-être pas informés d’une telle journée parce que beaucoup ne regardent ni la télé ni écoutent la radio. Il y a un autre facteur, dans ce marché, la plupart des vendeurs sont des étrangers, spécialement des Nigériens», informe Biram.
Il ajoute ensuite, «Moi je rentre directement du Saloum mais si j’avais été au courant, je n’allais pas venir au boulot aujourd’hui parce qu’il s’agit de combattre une injustice quand même. Et je ne pouvais pas déroger à la règle en tant que coordonnateur des vendeurs de friperie du marché hebdomadaire de Castor», assure t-il.
Préparant soigneusement son stand pour exposer ses produits, Ngor Bane abonde dans le même sens que son collègue. «Je pense qu’il y a eu couac dans la manière dont l’information est partagée mais logiquement on devait se ranger du côté de Aar Sunu Élection vu que c’est le combat de tous», conclut-il.
L’appel au boycott des activités de la plateforme Aar Sunu Élection n’a pas eu un écho favorable auprès de la population. La dite plateforme trouvera-t-il d’autres stratégies plus efficace mettre encore plus la pression sur Macky Sall qui n’a toujours pas fixer une date de la Présidentielle.
55, 3% DES NOUVELLES IMMATRICULATIONS RECENSÉES À DAKAR
Au quatrième trimestre de 2023, le nombre d’unités économiques immatriculées au Ninea s’élève à 27 674, soit une hausse de 9, 4% par rapport au trimestre précédent et de 19% relativement au même trimestre de 2022, selon l'ANSD...
Au quatrième trimestre de 2023, le nombre d’unités économiques immatriculées au Ninea s’élève à 27 674, soit une hausse de 9, 4% par rapport au trimestre précédent et de 19% relativement au même trimestre de 2022, selon les dernières informations de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), relatives à l’immatriculation au Ninea. «L’immatriculation au Ninea englobe les entreprises exerçant une activité au Sénégal, les associations nationales ou étrangères régulièrement déclarées ou autorisées, les syndicats professionnels, les administrations publiques centrales, les établissements publics, les collectivités locales et les partis politiques, les opérateurs occasionnels, les propriétaires fonciers, les organisations non gouvernementales (Ong), etc. L’ensemble de toutes ces unités constitue le Répertoire national des entreprises et associations (Rnea)», explique l’Ansd.
En ce qui concerne la répartition géographique, révèle ce démembrement du ministère de l’Economie, du plan et de la coopération, «la région de Dakar se démarque en enregistrant 55, 3% de toutes les nouvelles immatriculations. Elle est suivie des régions de Thiès avec 12, 4%, Diourbel, 8, 2%, Ziguinchor 5% et Kaolack, 4, 7%. Cependant, les régions de Kédougou 0, 5%, Sédhiou, 0, 8%, et Kaffrine, 1,1%, ont les plus faibles proportions».
Selon le statut juridique, précisent les collaborateurs de Aboubacar Sadikh Bèye, Directeur général de l’agence, «l’essentiel des nouvelles immatriculations est composé d’entreprises individuelles, soit un taux de 72, 1%. Les autres régimes juridiques, à savoir les Groupements d’intérêt économique (Gie), les Sociétés à responsabilité limitée (Sarl) et les Sociétés unipersonnelles à responsabilité limitée (Suarl), représentent respectivement 4, 8%, 2, 2%, et 1, 8% du total des nouvelles immatriculations».
Le secteur du commerce apparaît comme étant le secteur le plus attractif pour les nouvelles créations. En effet, arguent-ils, «30, 12% des entreprises morales se consacrent à des activités commerciales contre 70, 61% pour les entreprises individuelles. Pour ces dernières, en dehors du commerce, les «Services personnels et divers» représentent 9, 52% des immatriculations, suivis des «Services fournis aux entreprises», 5, 19%, et de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, 3%. En revanche, le secteur des «Hôtels, bars et restaurants» est moins représenté, avec seulement 1, 03%.
Selon le genre des propriétaires d’entreprises individuelles, les hommes dominent largement avec une part de marché de 73, 14% au troisième trimestre 2023, tandis que les femmes représentent 26, 86% des nouvelles créations d’entreprises».
L'ESPOIR D'UN CESSEZ-LE-FEU À GAZA LA SEMAINE PROCHAINE RELANCÉ PAR WASHINGTON
L'espoir d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est de nouveau relancé mardi, le président américain Joe Biden ayant évoqué la veille une possible trêve d'ici la semaine prochaine, au moment où la crise humanitaire menace de se transformer en famine
L'espoir d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est de nouveau relancé mardi, le président américain Joe Biden ayant évoqué la veille une possible trêve d'ici la semaine prochaine, au moment où la crise humanitaire menace de se transformer en famine à Gaza.
L’Égypte, le Qatar, les États-Unis, la France et d’autres pays tentent de négocier depuis plusieurs semaines un nouveau cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. D'après une source au sein du mouvement islamiste palestinien, les discussions portent sur une trêve de six semaines associée à une libération d'otages détenus par le Hamas et à celle de prisonniers palestiniens détenus par Israël, ainsi que l'entrée à Gaza d'une importante quantité d'aide humanitaire.
"J'ai espoir que d'ici lundi prochain, nous ayons un cessez-le-feu", a déclaré le président américain lundi soir à New York. "Mon conseiller à la sécurité nationale me dit que nous sommes proches, ce n'est pas encore fait", a-t-il nuancé. Un responsable israélien a déclaré au site d’information Ynet que "la tendance est positive" sous couvert d'anonymat.
Tamim ben Hamad Al-Thani, l'émir du Qatar, pays au centre des efforts de négociations et qui héberge le Hamas, entame mardi à Paris une visite d'Etat de deux jours, a annoncé la présidence française. Mais Benjamin Netanyahu a réaffirmé dimanche qu'Israël lancerait prochainement une opération terrestre contre Rafah, permettant selon lui une "victoire totale" sur le Hamas en "quelques semaines". Une trêve ne ferait que "retarder" cette offensive, a-t-il souligné.
L'armée a présenté lundi au cabinet de guerre "un plan pour l'évacuation des populations des zones de combat dans la bande de Gaza, ainsi que le plan d'opérations à venir", selon le bureau du Premier ministre, sans donner de détail sur où les civils pourraient se réfugier.
"Sonner le glas" de l'aide
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a averti lundi qu'une offensive sur la ville surpeuplée de Rafah, d'où Israël veut faire sortir les civils pour vaincre définitivement le Hamas, "sonnerait le glas" des programmes d'aide.
Adossée contre la frontière fermée avec l'Egypte, dans le sud de Gaza, Rafah est l'unique point d'entrée de l'aide humanitaire pour la bande de Gaza qui abrite 1,4 million de Palestiniens et où des combats font rage depuis près de cinq mois entre l'armée israélienne et le Hamas.
L'offensive israélienne a fait 29.782 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas. La guerre a éclaté le 7 octobre quand des commandos du Hamas ont lancé une attaque sans précédent sur le sud d'Israël, entraînant la mort d'au moins 1.160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.
Durant l'attaque, quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza. Selon Israël, 130 otages y sont encore retenus, dont 31 seraient morts.
Le Premier ministre israélien est confronté à une pression croissante de l'opinion publique sur le sort des otages toujours détenus à Gaza et les manifestations contre son gouvernement ont repris. Les Israéliens doivent voter mardi pour des élections municipales, prévues initialement fin octobre mais reportées à deux reprises en raison de la guerre.
Gazaouis affamés
Les gouvernements étrangers et les humanitaires ont multiplié les avertissements contre une offensive sur Rafah qui entraînerait de nombreuses victimes et aggraverait encore la catastrophe humanitaire. Des Palestiniens de Gaza ont raconté à l'AFP être forcés de manger des feuilles, du fourrage pour le bétail, voire d'abattre des animaux de trait pour se nourrir alors que les rares convois d'aide atteignant le nord sont pillés par la population.
"Nous mourrons de faim", a lancé à l'AFP Abdallah Al-Aqra, 40 ans, réfugié à Gaza-ville. Il a affirmé que l'armée avait tiré dimanche "sur les gens affamés qui tentaient d'avoir de la farine" apportée par un camion d'aide.
Deux ONG, Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), ont accusé lundi Israël de continuer à limiter l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza malgré la demande en janvier de la Cour internationale de justice (CIJ). L'armée jordanienne a déclaré lundi avoir effectué une série de largages d'aide humanitaire, de nourriture et d'autres fournitures "directement à la population" palestinienne de la bande de Gaza assiégée, dont un par un avion de l'armée française.
Le gouvernement de l'Autorité palestinienne a remis lundi sa démission au président Mahmoud Abbas, alors que les appels s'intensifient en faveur d'une réforme du leadership politique palestinien dans le cadre de "l'après-guerre" à Gaza. Depuis 2007, le leadership palestinien est divisé entre l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, qui exerce un pouvoir limité en Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par Israël, tandis que le Hamas contrôle la bande de Gaza.
LA GUINÉE FORTEMENT RALENTIE POUR SON DEUXIÈME JOUR DE GRÈVE ILLIMITÉE
La Guinée vit mardi son second jour de grève illimitée à la veille du procès en appel d'un responsable syndical dont la libération a été érigée par les syndicats en prérequis à toute négociation avec la junte au pouvoir.
La Guinée vit mardi son second jour de grève illimitée à la veille du procès en appel d'un responsable syndical dont la libération a été érigée par les syndicats en prérequis à toute négociation avec la junte au pouvoir, a constaté un correspondant de l'AFP.
Dans la capitale Conakry, les écoles, banques et assurances sont fermées. Un service minimum est assuré dans les centres de santé et les administrations. Les rues sont presque vides. Les treize centrales syndicales du pays sont en grève depuis lundi afin d'obtenir la baisse des prix des denrées de première nécessité, la fin de la censure médiatique, le respect d'un accord lié à l'amélioration des conditions de vie des fonctionnaires et la libération d'un syndicaliste de presse.
Sekou Jamal Pendessa, secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), qui appelait à manifester contre la censure, a été condamné vendredi à six mois de prison dont trois avec sursis. Le collectif d'avocats qui le défend a indiqué dans un communiqué avoir été informé lundi qu'avec une célérité rare, le procès en appel avait été audiencé mercredi.
Le porte-parole du mouvement syndical, Amadou Diallo, a toutefois déclaré à l'AFP qu'il attendait la "satisfaction totale et entière de toutes (leurs) revendications" pour mettre fin à la grève. Il a assuré qu'aucune rencontre avec les autorités n'était prévue mardi. Des heurts sporadiques dans la banlieue de Conakry ont fait deux morts lundi.
Cette mobilisation fait figure de test pour les centrales syndicales, soutenues par les principaux partis politiques et des organisations de la société civile, et la junte qui interdit toute manifestation, musèle l'opposition et cherche à faire taire toute critique à son égard. Les militaires au pouvoir ont supprimé des chaînes de télévision des principaux bouquets de distribution et brouiller des fréquences radio.
Ce mouvement de contestation, devenu exceptionnel depuis la prise de pouvoir de Mamadi Doumbouya en 2021, est lancé dans un climat de tension sociale grandissante et en l'absence de gouvernement, depuis que la junte a annoncé contre toute attente sa dissolution il y a une semaine sans en donner les raisons.
La junte a consenti, sous la pression internationale, à annoncer qu'elle allait rendre la place à des civils élus d'ici à fin 2024, le temps, dit-elle, de mener de profondes réformes.
COLLÉGIEN TUÉ PAR BALLE À CONAKRY, LE RÉCIT GLAÇANT DE SA MÈRE
La manifestation qui a débuté dans la journée du lundi 26 février 2024, suite au mot d’ordre de grève du mouvement syndical a été marquée par des répressions policières ayant entraîné la mort d’un adolescent de 17 ans.
La manifestation qui a débuté dans la journée du lundi 26 février 2024, suite au mot d’ordre de grève du mouvement syndical a été marquée par des répressions policières ayant entraîné la mort d’un adolescent de 17 ans. Il s’agit de Mamady Kéita, un collégien qui a été atteint par balle dans l’après-midi de ce lundi au quartier Tamouya, situé à Sonfonia-Gare II.
Pour comprendre les circonstances de sa mort et ses derniers moments avant d’être tué, Guinéenews s’est rendu dans sa famille où nous avons rencontré sa mère, Taïbou Diallo.
"Hier soir, je lui ai dit que le lendemain, je devrais me rendre à Donka pour le rendez-vous médical de mon bébé, son petit frère. Le matin à 6 heures 20 minutes, je l’ai réveillé et lui ai donné 10 mille GNF pour qu’il achète le petit déjeuner pour les enfants. Je leur ai dit de rester dans la cour jusqu’à mon retour. Je vais faire vite, récupérer les résultats du bébé et revenir. C’est pendant que j’étais à l’hôpital, en attendant les résultats des examens médicaux du bébé que j’ai reçu l’appel d’un ami de Mamady, m’informant que mon fils a été tiré d’une balle dans le dos. Il était venu acheter du pain à la boutique pour le petit déjeuner. J’ai appelé, on m’a dit qu’ils envoyaient le corps à Donka où j’étais et d’y attendre. C’est pendant qu’on transportait à l’hôpital qu’il a rendu l’âme."
Selon les informations, Mamady Kéita devrait affronter le BEPC cette année et se débrouillait également dans le domaine de l’électricité. « Mon fils devait passer le BEPC cette année et n’avait que 17 ans. Aujourd’hui, il est tué par balle. Que justice soit faite ! En ce qui concerne, je ne pardonnerai jamais à l’assassin qui a tiré sur mon fils», a déclaré la mère de la victime, inconsolable.
PROPOS DE MACKY, LA RÉPLIQUE DES MEMBRES DU FC25
"Rester dans le dilatoire, aller à Diambniadio pour finir par reconnaitre que lui même ne peut prendre aucune décision, sinon aller retourner au Conseil constitutionnel et lui proposer une date, après avoir perdu autant de temps".
En lançant le dialogue hier à Diamniadio, le président Macky Sall s’est aussi exprimé sur la problématique de la date de tenue de la future présidentielle. Ce mardi, les membres du Front des candidats à l’élection présidentielle lui ont porté la réplique.
Après la sortie de Macky Sall hier, lors de l’ouverture du Dialogue, des candidats membres du Front des candidats à l’élection présidentielle de 2024 (Fc25) ont réagi. Pour Cheikh Tidiane Dieye, le chef de l’Etat est actuellement dans le dilatoire.
"Rester dans le dilatoire, aller à Diambniadio pour finir par reconnaitre que lui même ne peut prendre aucune décision, sinon aller retourner au Conseil constitutionnel et lui proposer une date, après avoir perdu autant de temps, c’est cela qui me parait curieux", martèle Cheikh tidiane Dieye.
Déthié Fall, lui, rappelle à Macky Sall qu’il devra tenir l’élection présidentielle dans interval de temps indiqué par le conseil Constitutionnel.“Nous lui rappelons qu’il n’y a que 5 dimanches qui nous séparent du 2 avril, par conséquent il n’a qu’à choisir avec ses conseillers et les autorités, compétentes une date qui respecte cette décision du Conseil constitutionnel."
Pour rappel, après le lancement du dialogue hier lundi, la seconde journée se tient actuellement à Diamniadio, à huis-clos.
DIALOGUE, DEUX COMMISSIONS VONT DISCUTER CE MARDI DE LA DATE ET DE L’APRÈS 2 AVRIL
La commission pour le choix de la date de la prochaine présidentielle sera présidée par le ministre de l’Intérieur Sidiki Kaba et le Directeur général des Élections (DGE), Thiendella Fall.
Les travaux du dialogue national vont se poursuivre. A son ouverture ce 26 février, le Président Macky Sall a reçu les différentes composantes de la société pour trouver un terrain d’entente. Les concertations qui doivent être clôturées ce mardi 27 février, vont permettre de choisir une bonne date qui fait l’unanimité. A cet effet, le secrétaire général du gouvernement Seydou Gueye informe que deux commissions vont être mises en place.
Une commission pour le choix de la date de la prochaine présidentielle présidée par le ministre de l’Intérieur Sidiki Kaba et le Directeur général des Élections (DGE), Tanor Thiendella Fall.
L’autre commission va discuter de la situation du pays après le 02 avril, date marquant la fin du mandat du président sortant. Il s’agira de discuter de la pertinence ou non à la tête du pays du président Macky Sall au-delà de la fin de son mandat en attendant son successeur. La commission va être présidée par le ministre des Affaires étrangères Ismaïla Madior Fall à cause d’un déplacement hors du pays du ministre de la Justice Aïssata Tall Sall.
A noter qu’un projet de loi sur l’amnistie des faits de 2021 à 2024 va être proposé par le gouvernement lors du Conseil des ministres de ce mercredi 28 février. Le Président Macky Sall l’a annoncé lors de l’ouverture du dialogue national.
CAMP PÉNAL, LES DÉTENUS EN GRÈVE DE LA FAIM
D’après le journal Bes Bi, tout est parti d’une punition infligée à trois d’entre eux. Cette réaction inspirée par la colère des détenus s’explique par le comportement de surveillants pénitentiaires qui auraient perturbé la Chambre 8.
Dans les prisons sénégalaises, les détenus poursuivent leur grève de la faim. Après Ziguinchor, c’est le tour de Dakar. L’information apportée par la presse du jour a été confirmée au sein de la Maison d’arrêt et de correction sise à Liberté 6. Des prisonniers ont entamé une grève de la faim hier lundi.
D’après le journal Bes Bi, tout est parti d’une punition infligée à trois d’entre eux. Cette réaction inspirée par la colère des détenus s’explique par le comportement de surveillants pénitentiaires qui auraient perturbé la Chambre 8 et trois détenus ont manifesté leur colère au sujet de cette « voie de fait ». Ils ont été mis en isolement, ce qui a déclenché des actions de solidarité de la part des autres détenus.
AÏSSATA TALL SALL DISTINGUÉE À KUALA LUMPUR
La garde des Sceaux, ministre de la Justice, a déclaré, mardi, avoir reçu à Kuala Lumpur, en Malaisie, ”The Muslim World Rania Award”, une distinction qui ‘’récompense et célèbre le leadership et l’influence des femmes musulmanes dans le monde’’.
Dakar, 27 fév (APS)– La garde des Sceaux, ministre de la Justice, a déclaré, mardi, avoir reçu à Kuala Lumpur, en Malaisie, ”The Muslim World Rania Award”, une distinction qui ‘’récompense et célèbre le leadership et l’influence des femmes musulmanes dans le monde’’.
‘’C’est avec fierté que je voudrais partager ma présence actuelle à Kuala Lumpur, en Malaisie, où je suis honorée de recevoir The Muslim World Rania Award”. Ce prix récompense et célèbre le leadership et l’influence des femmes musulmanes dans le monde’’, a indiqué Me Aïssata Tall sur son compte X.
‘’Cette célébration n’est pas une reconnaissance personnelle mais la vôtre également’’, a ajouté la garde des Sceaux, qui dit ‘’la dédie donc à toutes les femmes du Sénégal et d’Afrique, particulièrement aux jeunes filles qui, dans les difficultés du moment, doivent tracer et s’engager courageusement dans le dur chemin de la vie’’.
Par Amadou Tidiane WONE
DIALOGUE OU MONOLOGUE ?
Dans une démarche solitaire insondable, le Président Macky Sall avance, seul vers la fin de son dernier mandat. Ramant à contre-courant du processus électoral normal et normé qui fonctionne au Sénégal depuis notre accession à l’indépendance...
Dans une démarche solitaire insondable le Président de la République, Macky Sall avance. Seul. Vers la fin de son dernier mandat. Ramant à contre-courant du processus électoral normal et normé qui fonctionne au Sénégal depuis notre accession à l’indépendance, il écrit des pages d’histoire inédites, inattendues d’une personnalité, parvenue au pouvoir par des mécanismes démocratiques éprouvés.
En effet, quoique ponctué de moments de fièvre, de tensions exacerbées parfois, le modèle démocratique sénégalais s’est construit et amélioré progressivement, par l’engagement sincère d’acteurs politiques mûrs et responsables. Au fil du temps, et à la faveur de crises parfois violentes, des hommes et des femmes, du Pouvoir
comme de l’opposition, sont toujours parvenus à dépasser les stratégies personnelles de courte vue, pour mettre en perspective la survie de notre nation. Cela nous a valu des consensusfortssur le Code électoral et sur les principaux mécanismes de conquête et de gestion du pouvoir.
Contre vents et marées, le modèle sénégalais s’est affirmé comme une référence à travers le monde, malgré quelques zones d’ombres à éclairer…
Hélas ! En ce début d’année 2024, force est de constater, pour le regretter, que pour la première fois à ma connaissance, un Président de la République sortant aura mis en œuvre des mesures dont le Conseil Constitutionnel, lui-même, aura contesté la légalité. En l’occurrence, le décret présidentiel portant annulation du décret convoquant le corps électoral le 25 février 2024 est déclaré nul et non avenu. Le Conseil Constitutionnel, gardien ultime de l’inviolabilité de la Constitution a dit le Droit. Ses décisions ne sont susceptibles d’aucun recours.
Quelles conséquences aurait dû en tirer le Chef de l’Etat ?
Tout simplement, prendre un nouveau décret en tenant compte des jours perdus par son annulation et arrêter une nouvelle date. En lieu et place, le Président Macky Sall s’est engagé dans un baroud d’honneur aux conséquences actuelles graves et à venir insondables.
Au lieu de prendre la pleine mesure des risques imprévisibles qu’il fait courir au pays, le Président se livre à son jeu favori : diviser pour régner ! Au cours d’une conférence de presse taillée sur mesure, Le Président Macky Sall a convoqué la classe politique sénégalaise, la société civile, les chefs religieux, et toute autre personnalité disponible, à le retrouver à Diamniadio pour… dialoguer !
Alors que le seul problème quise pose est la fixation d’une date pour l’élection présidentielle ! Esquive, contournement de la décision du Conseil Constitutionnel, Pied de nez aux 19 candidats qui se sont investis pour satisfaire à toutes les exigences de droit pour figurer dans la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle ? Aucune de ces hypothèses n’honore la fonction présidentielle ! Et il va falloir que le paysse mobilise pour dire NON !
Sur les 19 candidats retenus par le Conseil Constitutionnel seulement deux ont répondu à l’invitation du Président de la République. Toutesles personnalités qui ont rempli la salle ne sont que des figurants dans le contexte d’un débat, entre candidats retenus et Président sortant pours’accorder sur une date en vue de l’élection présidentielle. Le quorum n’est donc pas atteint ! Le dialogue s’est réduit à un monologue entre alliés. Une distribution minutée de la parole à des inconditionnels et autres partenaires en enfumage ne risque pas de faire illusion. Ce pays vaut beaucoup de sacrifices que cela !
Respectons le Conseil Constitutionnel !
Respectons les 19 candidats et les citoyens sénégalais qui leur ont accordé leurs parrainages !
Respectons les convenances républicaines !
« Quand l’injustice devient loi, la résistance est un devoir ». il est donc temps de se dresser et de dire fermement et résolument : – Non à une loi d’amnistie qui ne saurait intervenir préalablement à un état des lieux précis de la situation du pays. Aucun crime de sang ne saurait, non plus être absous. Les violences perpétrées sur des ci-
toyens sans défense doivent faire l’objet d’enquêtes sérieuses et des sanctions exemplaires prises.
Non à un report des élections présidentielles au-delà du 02 avril 2024 !
Ayons le Sénégal à cœur !