iGFM - (Dakar) Le Président Macky Sall, qui clôturait la cérémonie d’ouverture du dialogue, ce lundi, s’est quelques fois montré agacé. «Doyal na seuk si mbirmi. (J’en ai assez maintenant, je veux en finir avec). À l’heure actuelle je veux accompagner, mais mettons en avant l’intérêt du pays», a-t-il avoué. Il s’exprimait sur la fin de son mandat le 2 avril prochain et la nécessité de trouver un consensus pour la date de la prochaine présidentielle.
LE PIT SE DÉMARQUE DE L’AMNISTIE ET EXIGE LE RESPECT DU CALENDRIER RÉPUBLICAIN
“Mon parti est pour la tenue des élections tel qu’indiquer par le Conseil constitutionnel. Si cela ne dépendait que de nous, le processus ne saurai être repris. Si ca dépendait que nous l’élection se tiendrait avant que vous ne partiez”
Le PIT de feu Amath Dansokho a craché ses quatre vérités lors de l’ouverture du dialogue national. “Notre analyse à nous PIT est que nous devons nous parler. Nous devons travailler à installer la paix chez nous. Nous devons pacifier nos relations. Vous avez dit que pour ce faire il y a des efforts à faire afin d’enjamber un certain nombre de faits pour pacifier le pays. Je veux indiquer pour ma part que s’il faut enjamber une situation, il ne fallait pas oublier ce qui s’est passé, afin que ca ne revienne pas. Je veux parler de l’amnistie“, a martelé Samba Sy , ministre du Travail , actuel SG du PIT membre de la mouvance présidentielle.
“Mon parti ne peut pas entendre supporter et accepter que l’Université a été brulée, mon parti ne saurait oublier que deux jeunes filles ont été brulées et consumées dans un bus; mon parti ne saurait comprendre que sous le manteau de politique que l’on puisse s’en rendre à des instruments de fourniture d’eau et à des casernes de gendarmerie“, fulmine Samba Sy.
“Mon parti est pour la tenue des élections tel qu’indiquer par le Conseil constitutionnel. Si cela ne dépendait que de nous, le processus ne saurai être repris. Si ca dépendait que nous l’élection se tiendrait avant que vous ne partiez”, conclut le ministre du Travail et allié du président de la République.
DIALOGUE NATIONAL, L’ÉGLISE DROITE DANS SES BOTTES
Des élections avant le 2 avril 2024. C’est la position dégagée par le président du conseil national du laïcat. “Le processus a été engagé et si on s’entend sur le principe nous devons nous donner les éléments pour y arriver”, a ajouté Dr Tine.
Des élections avant le 2 avril 2024. C’est la position dégagée par le président du conseil national du laïcat, le docteur Philippe Abraham Birane Tine. “Excellence monsieur le président de la République, ma troisième proposition, c’est la tenue de l’élection avant le 2 avril et c’est bien possible”, a-t-il affirmé.
“Le processus a été engagé et si on s’entend sur le principe nous devons nous donner les éléments pour y arriver”, a ajouté Dr Tine non sans rappeler dans un brin d’humour que le Sénégal a été éliminé injustement à la CAN. L’équipe avait insisté réclamant la VAR sur une faute mais en vain et la compétition s’est poursuivie. Pour dire qu’au stade actuel du processus aucune réclamation ne saurait l’arrêter.
ALIOUNE SARR DEMANDE LA REPRISE DU PROCESSUS ÉLECTORAL
Selon le représentant du Collectif des candidats "spoliés", le "processus électoral doit être revu". Alioune Sarr a insisté sur le fait que le "fichier doit être disponible pour les 900 000 électeurs sénégalais."
iGFM (Dakar) Candidat recalé à l'élection présidentielle sénégalaise, pour le compte de la coalition Convergence pour une alternative progressiste en 2024 (CAP 2024), Alioune Sarr, a demandé lundi à Diamniadio, la reprise du processus électoral.
Selon le représentant du Collectif des candidats "spoliés", le "processus électoral doit être revu". Alioune Sarr a insisté sur le fait que le "fichier doit être disponible pour les 900 000 électeurs sénégalais."
Il n'est pas le seul. En effet, Cheikh Abdou Mbacké Bara Doli et Thione Niang ont aussi réclamé une reprise du processus électoral.
Pour rappel, le Président Macky Sall a dit auparavant vouloir organiser la présidentielle avant l'hivernage. "Ma volonté et mon vœu le plus cher, c’est de faire tenir l’élection présidentielle dans les meilleurs délais. Ceci, avant l’hivernage prochain. Et dans la paix. Le gouvernement y travaille déjà pour une parfaite organisation logistique de l’élection comme d’habitude."
Ces déclarations ont eu lieu, lors de l'ouverture du dialogue national auquel prennent part des acteurs politiques et sociaux à Diamniadio pour discuter de la date de l'élection présidentielle.
NOUS DEVONS ALLER VITE AUX ÉLECTIONS, DANS LE RESPECT DES INSTITUTIONS
Le Sénégal doit tenir “vite” son élection présidentielle, “dans la paix et le respect des institutions de la République”, a déclaré le Premier ministre, Amadou Ba, candidat de Benno Bokk Yaakaar (BBY), lundi, à Diamniadio (ouest).
Diamniadio, 26 fév (APS) – Le Sénégal doit tenir “vite” son élection présidentielle, “dans la paix et le respect des institutions de la République”, a déclaré le Premier ministre, Amadou Ba, candidat de Benno Bokk Yaakaar (BBY), lundi, à Diamniadio (ouest).
“Ma préoccupation, c’est surtout le pays. Nous devons aller vite à l’élection, dans le respect des institutions, dans la paix aussi”, a dit M. Ba en prenant part au dialogue national, au centre international de conférences Abdou-Diouf.
À son avis, les leaders politiques doivent discuter en veillant au respect des institutions, des lois et règlements du pays, pour parvenir à des consensus, concernant la date du scrutin présidentiel et les autres questions de la concertation.
“Aujourd’hui, nous devons dialoguer. En ce qui me concerne, je suis un partisan acharné du dialogue, un partisan acharné de la paix. De ce point de vue, je salue cette initiative”, a dit le chef du gouvernement.
Des membres du gouvernement, des représentants de partis politiques, de collectivités territoriales, de l’Administration publique, d’organisations de la société civile et de syndicats de travailleurs prennent part au dialogue national de deux jours.
Des candidats dont les dossiers ont été rejetés par le Conseil constitutionnel sont venus prendre part à la concertation.
Selon Macky Sall, le but de cette rencontre est de trouver un consensus sur la date de l’élection présidentielle.
Une amnistie relative aux violences politiques survenues entre 2021 et 2024 fait partie des questions à aborder, selon le chef de l’État.
Il a organisé le dialogue national après avoir interrompu le processus devant conduire à la tenue de l’élection, dimanche 25 février 2024, et ouvert la voie à une controverse sans précédent, concernant le scrutin présidentiel au Sénégal.
Le Conseil constitutionnel, en plus d’avoir annulé une loi votée par l’Assemblée nationale en vue du report de l’élection au 15 décembre prochain, a demandé au chef de l’État d’organiser le scrutin le plus vite possible.
Seize des 19 candidats dont les dossiers sont déclarés recevables par le Conseil constitutionnel ont refusé de participer à cette concertation.
Des organisations de la société civile se sont abstenus aussi d’y prendre part.
MACKY SALL SOUHAITE ORGANISER LA PRÉSIDENTIELLE AVANT L'HIVERNAGE
”Ma volonté et mon vœu le plus cher, c’est de faire tenir l’élection présidentielle dans les meilleurs délais, et ceci avant l’hivernage prochain, dans les meilleurs délais”, a déclaré le président
Le président de la République a fait part lundi de son ”vœu le plus cher” d’organiser, ”avant l’hivernage prochain”, la présidentielle initialement prévue le 25 février avant son report.
”Ma volonté et mon vœu le plus cher, c’est de faire tenir l’élection présidentielle dans les meilleurs délais, et ceci avant l’hivernage prochain, dans les meilleurs délais”, a déclaré Macky Sall, à l’ouverture du dialogue national qu’il a initié en vue de trouver un date consensuelle pour la tenue de cette élection initialement prévue le 25 février dernier avant d’être reportée sine die.
”Le gouvernement y travaille déjà pour une parfaite organisation logistique de l’élection comme d’habitude”, a-t-il assuré.
Le président Macky Sall a de nouveau exhorté les acteurs politiques au dialogue.
”Dialoguons, restons sereins, responsables, pragmatiques et efficaces”, a-t-il lancé, invitant ses concitoyens ”à se transcender et à se lever à la hauteur du Sénégal que nous voulons”.
Un Sénégal “de paix et de stabilité”. ”C’est ce qui confirmera notre grandeur de nation unie […]”, a insisté Macky Sall.
Le Sénégal est en proie à une crise politique née de l’annonce du report de l’élection présidentielle devant déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012 et qui a renoncé à briguer un nouveau mandat de 5 ans.
Vendredi, seize des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont fait part de leur décision de ne pas répondre au dialogue convoqué par le chef de l’Etat.
La convocation de cette concertation est le procédé choisi par Macky Sall préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.
Il s’était notamment engagé, le 16 février, à pleinement exécuter une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février, comme initialement prévue.
Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé “contraire à la Constitution”, une loi adoptée par l’Assemblée nationale, repoussant au 15 décembre prochain la tenue du scrutin.
Cette loi parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.
En prenant cette décision, le 3 février, il avait invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.
MAHAMMED BOUN ABDALLAH DIONNE SALUE L’IDÉE DU DIALOGUE NATIONAL
L’ancien Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, candidat à la présidentielle, juge que rien ne doit être de trop, dans le respect des principes de droit, pour trouver une solution devant assurer ''l’apaisement'' et la ''réconciliation nationale'
Diamniadio, 26 fév (APS) – L’ancien Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, candidat à l’élection présidentielle, juge que “rien ne doit être de trop, dans le respect des principes de droit, pour trouver une solution devant assurer l’apaisement” et “la réconciliation” nationale.
Intervenant, lundi, à l’ouverture des travaux de la première journée du dialogue national, il a félicité le président de la République pour avoir organisé cette concertation qu’il a initiée en vue de trouver une date consensuelle pour la tenue de la présidentielle devant initialement se tenir le 25 février avant d’être reportée sine die.
“Rien ne doit être de trop dans le respect des principes de droit pour trouver une solution devant assurer l’apaisement et la paix sociale et la réconciliation”, a plaidé Mahammed Boun Abdallah Dionne, en présence des membres du gouvernement et de plusieurs acteurs politiques.
Des chefs religieux, représentants de syndicats et d’organisations de la société civile et des candidats recalés ont répondu à l’appel du président de la République.
Cette concertation devrait permettre au pays de trouver les moyens de résoudre la crise politique qu’il traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Boun Abdallah Dionne estime qu’il est opportun d’accompagner cette initiative pour arriver à la fixation de la date de l’élection présidentielle.
Selon lui, il est important que le processus électoral se poursuive.
Dix-sept des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont fait part de leur décision de ne pas participer à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs se réclamant de la société civile.
Le Sénégal est en proie à une crise politique née de l’annonce du report de l’élection présidentielle devant déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012 et qui a renoncé à briguer un nouveau mandat de 5 ans.
Vendredi, seize des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont fait part de leur décision de ne pas répondre au dialogue convoqué par le chef de l’Etat.
La convocation de cette concertation est le procédé choisi par Macky Sall préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.
Il s’était notamment engagé, le 16 février, à pleinement exécuter une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février, comme initialement prévue.
Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé “contraire à la Constitution”, une loi adoptée par l’Assemblée nationale, repoussant au 15 décembre prochain la tenue du scrutin.
Cette loi parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.
En prenant cette décision, le 3 février, il avait invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.
MACKY SALL ANNONCE UNE LOI D'APAISEMENT DES TENSIONS DE 2021-2024
Selon le chef de l’Etat, l’amnistie et le pardon sont les principaux moyens pour permettre au Sénégal de surmonter les “moments difficiles” vécus par le pays au cours de cette période
Le chef de l’Etat a fait part, lundi, à Diamniadio, de sa décision d’adopter, mercredi, en Conseil des ministres, un projet de loi d’amnistie des faits ayant trait aux évènements politiques survenus dans le pays entre 2021 et 2024, lequel sera bientôt soumis à l’Assemblée nationale.
“Dans un esprit de réconciliation nationale, je saisirai l’Assemblée nationale dès ce mercredi après son adoption en Conseil des ministres, d’un projet de loi d’amnistie générale sur les faits se reportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024”, a-t-il déclaré à l’ouverture du dialogue national qui se tient au Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio.
Selon le chef de l’Etat, l’amnistie et le pardon sont les principaux moyens pour permettre au Sénégal de surmonter les “moments difficiles” vécus par le pays au cours de cette période.
Macky Sall a souligné la nécessité de sauvegarder l’unité nationale et l’Etat de droit, entre autres, pour préserver la paix et les valeurs démocratiques du Sénégal.
AAR SUNU ELECTION MAINTIENT SON PRESSING
“Aar Sunu élection” (Protéger notre élection), un regroupement d’entités et d’acteurs se réclamant de la société civile, a de nouveau appelé, lundi, le chef de l’Etat, à fixer une date pour l’organisation de l’élection présidentielle avant le 2 avril
Dakar, 26 fév (APS) – “Aar Sunu élection” (Protéger notre élection), un regroupement d’entités et d’acteurs se réclamant de la société civile, a de nouveau appelé, lundi, le chef de l’Etat, à fixer une date pour l’organisation de l’élection présidentielle avant le 2 avril, date coïncidant avec la fin du mandat de 5 ans de Macky Sall à la tête du pays.
“Toutes les organisations membres de la plateforme Aar Sunu élection exigent du président de la République de prendre toutes les dispositions utiles pour fixer la date et organiser l’élection présidentielle de 2024 avant le 02 avril 2024, date marquant la fin de son mandat”, ont-ils indiqué lors d’une conférence de presse.
Les responsables de “Aar Sunu élection” ont rencontré la presse, lundi, à Dakar, alors que devait s’ouvrir à partir de 16 heures, les travaux du dialogue national initié par le président Macky Sall et auquel 16 des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel n’ont pas répondu.
“Au lieu de fixer une date pour la tenue de l’élection présidentielle avant la date du 02 avril marquant la fin de son mandat, le président a opté de faire du dilatoire en décidant de convoquer un dialogue national pour fixer la date de l’élection présidentielle”, ont déploré les membres de cette plateforme.
Ils estiment que la décision du président de la République d’appeler à un dialogue revêt un caractère inopportun et se situe aux antipodes de la décision du Conseil constitutionnel du 15 février.
Au lieu de fixer une date pour la tenue de l’élection présidentielle avant la date du 2 avril, marquant la fin de son mandat, le président a opté de faire du dilatoire en décidant de convoquer un dialogue national pour fixer la date de l’élection présidentielle.
Ils ont ainsi demandé à cette haute juridiction d’assumer “pleinement ses responsabilités en fixant la date pour éviter que le Sénégal ne bascule dans un chaos aux conséquences incommensurables”.
LA COMMUNE DES OUBLIÉS
La commune de Mbayène, située dans la région de Thiès (ouest), vit dans un dénuement quasi total en termes d’infrastructures, a appris l’APS de son maire et de ses habitants.
Mbayène, 26 fév (APS) – La commune de Mbayène, située dans la région de Thiès (ouest), vit dans un dénuement quasi total en termes d’infrastructures, a appris l’APS de son maire et de ses habitants.
Pour recharger la batterie de son téléphone portable, à Gouye Dagga, le village où il réside dans cette municipalité, Mor Sow, le maire, n’y arrive qu’à l’aide du système électrique de sa voiture. Une trentaine des 63 villages composant la commune sont sans électricité.
Le village de Mbayène, où se trouve la mairie de cette collectivité territoriale de plus 12.000 habitants, est à 45 kilomètres de Tivaouane. Les deux postes de santé de la commune, en plus d’être sous-équipés, menacent ruine.
L’agriculture et l’élevage sont les principales activités économiques des populations.
Après les travaux champêtres de la saison des pluies, une bonne partie des habitants de Mbayène et des autres villages ne fait que se retourner les pouces, les deux sources de revenus commençant à tarir, faute d’accompagnement des pouvoirs publics, selon des habitants de ladite collectivité territoriale.
“Je déplore le manque de soutien des autorités de l’État pour notre commune. Notre maire fait de son mieux, mais aucun projet de développement n’est mis en œuvre dans notre municipalité”, s’alarme le jeune Diouldé Sow, un habitant du village chef-lieu de commune.
M. Sow ne s’explique pas l’absence à Mbayène du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), avec lequel l’État a implanté des infrastructures de base dans de nombreuses communes du pays, avec le soutien du Programme des Nations unies pour le développement.
Mor Sow, le maire de Mbayène
Le maire dit plaider auprès des pouvoirs publics la cause de la municipalité qu’il dirige depuis janvier 2022. En vain. Aucun mètre carré des routes de Mbayène n’est pourvu de goudron, se désole-t-il.
Les populations inhalent à longueur de journée la poussière que soulèvent sur leur passage les nombreuses voitures traversant les routes sablonneuses de la commune.
“Je suis allé dans tous les ministères, dans beaucoup de directions de sociétés nationales, celle chargée des collectivités territoriales, par exemple, pour les alerter du niveau de pauvreté de notre commune. Nous avons 10 écoles primaires. Aucune d’entre elles ne dispose de la moindre machine de reprographie”, se plaint M. Sow.
“Même pour photocopier des documents, les enseignants sont obligés d’aller à Niakhène ou à Pékesse”, des localités situées à plusieurs kilomètres de Mbayène, regrette le maire.
Le contact noué avec les responsables du PUDC est suivi des nombreux coups de fil sans suite du président du conseil municipal, selon ses dires. “C’est toujours la même chanson”, se désole-t-il ajoutant, en citant ses interlocuteurs : “Le programme de Mbayène est bien là. Nous ne tarderons pas à venir donner les premiers coups de pioche.”
L’unique école d’enseignement moyen de la commune est confrontée à un manque de salles de classe et d’autres équipements, selon son principal.
Élèves et animaux en divagation se partagent la cour du collège, la traversée de l’école par les animaux domestiques contraignant très souvent enseignants et élèves à interrompre les cours.
Le principal du collège d’enseignement moyen ne sait plus à quel saint se vouer, après avoir interpellé à maintes reprises le maire.
“Au début de l’année, j’ai fait part au maire de nos besoins. Nous avons réclamé un bloc administratif, par exemple”, s’inquiète-t-il, disant être dépourvu lui-même d’un bureau et de toilettes.
“Enseignants et élèves se partagent les seules toilettes qui existent”, ajoute le chef d’établissement.
Une pièce très étroite sert en même temps de bureau du principal du collège, de salle des professeurs et de magasin de stockage du matériel didactique. Les ballons et les tapis utilisés pour les cours d’éducation physique y sont entassés.
“J’aurai des comptes à rendre à l’inspection d’académie de Thiès, si jamais quelque copie disparaît lors des déplacements entre Mbayène et Pékesse ou Niakhène. Nous avons beau faire des efforts, rien n’a été fait pour équiper notre école”, se plaint-il, affirmant que les classes ont des effectifs en surnombre.
Interpellée sur la situation du collège de Mbayène, la présidente du conseil départemental de Tivaouane, Seynabou Gaye Touré, a promis de lui offrir des tablettes. Il ne resterait que “les procédures administratives” pour les distribuer, dit le principal en citant Mme Touré.