Les éleveurs de porcs du département de Mbour dénoncent les cas récurrents de vol de porcs dont ils sont victimes. Lors de leur face-à-face avec la presse, ils ont tiré sur la sonnette d'alarme, avant de demander à l'Etat de les aider à trouver une solution à ce problème.
Les éleveurs de porcs ne dorment plus que d’un seul œil, du fait des nombreux cas de vol dont ils sont victimes.
«Depuis quelques années, nous sommes victimes de vols de porcs de la part de bandes organisées. Nous avons organisé cette manifestation pour sonner la mobilisation et tirer sur la sonnette d'alarme. Nous voulons que cela cesse et nous demandons à l'Etat son soutien» a lancé devant la presse le Président de l'Association des éleveurs de porcs du département de Mbour, François Mendy.
Selon lui, «compte tenu de la gravité de leurs actes, nous voulons que ces voleurs soient traqués et sévèrement punis. Nous pensons que des peines de trois mois de prison c'est peu».
Les femmes ne sont pas en reste dans la filière porcine
. «Nous sommes très fatiguées. Nous souffrons énormément de ces vols. C'est grâce à cet élevage que nous subvenons à nos besoins, que nous payons la scolarité de nos enfants. Le chômage est tel que c'est nous-mêmes qui entretenons nos enfants qui dépendent de nous. Ce que nous voulons, c'est des porcheries communautaires comme à Bignona» tempête Monique Khadidja Gomis.
Par ailleurs, les éleveurs de porcs de Mbour demandent une subvention sur l'aliment de bétail. «Nous nourrissons nos porcs avec les restes de tables ou "niamou mbaam", mais du fait de la crise, cela commence à manquer. Or, les prix de l'aliment élaboré sont inaccessibles, car le sac de 40 kilos est vendu à 5500f. C'est pourquoi, il nous faut une subvention subséquente» a suggéré François Mendy.
Les éleveurs de porc ont réclamé par la même occasion un périmètre pour installer leurs enclos. «Nous causons beaucoup de désagréments à nos voisins, avec l'odeur nauséabonde qui se dégage des porcheries. C'est pourquoi, il est important que nous ayons un périmètre où nous pourrons installer nos enclos» a ajouté Pascal Ndiaye.
34 CAS RECENSES AU SENEGAL DEPUIS DEBUT JANVIER
La pandémie du Covid 19 est de retour au Sénégal. L’annonce a été faite par le directeur de la Prévention au ministère de la Santé et de l’action sociale.
La pandémie du Covid 19 est de retour au Sénégal. L’annonce a été faite par le directeur de la Prévention au ministère de la Santé et de l’action sociale. Selon lui, depuis le début de l’année 2024, quelques 34 cas ont été recensés à travers tout le pays.
Le Covid-19 refait surface. La pandémie, qui a fait des centaines de morts et qui a créé une psychose générale, est réapparue au Sénégal. 34 cas sont recensés à travers tout le pays depuis le début de l’année 2024. Une information qui a été donnée, ce mercredi, sur les ondes de la Rfm par le directeur de la Prévention au ministère de la Santé et de l’action sociale. Docteur Mamadou Ndiaye, qui invite les Sénégalais au respect de certains gestes barrières édictés par les autorités sanitaires, a signalé au passage que «la Covid-19 n’a jamais disparu». «Il y a une diminution significative des cas et l’Oms a levé l’urgence de santé publique de portée internationale depuis 2023. Les mesures qui étaient préconisées restent toujours valables, à savoir la surveillance régulière de tous les cas, le port de masque, le lavage des mains», a-t-il précisé. Le docteur Mamadou Ndiaye souligne, toutefois, qu’aucun décès lié à cette maladie n’est à déplorer. En décembre 2022, le Sénégal était à 1968 décès et 2 059 225 vaccinés, selon le ministère de la Santé.
Il faut à ce propos rappeler que l’Organisation mondiale de la santé a recensé 850 000 cas de Covid-19 en quatre semaines à travers le monde, soit une augmentation de 52 % en un mois. La plupart sont dus à une nouvelle souche de coronavirus. L’Oms avertit que le nombre de personnes infectées pourrait être beaucoup plus élevé, car les mesures de surveillance et d’enregistrement des données ont diminué un peu partout dans tous les pays. «Le nombre d’infections par le Covid-19 est en hausse de 52% en un mois, et cette tendance devrait se poursuivre au cours des prochains mois d’hiver», a-t-elle indiqué lors de la publication de ses dernières données qui couvrent la période du 20 novembre au 17 décembre 2023. Et cette hausse des infections est due à une nouvelle variante de la covid-19 appelée JN.1.
Le DG de l’ANIDA viré après quelques mois de service
Visiblement, Amadou Hamath Touré fait partie des directeurs généraux, sous l’ère Macky Sall, qui auront le moins duré à leurs postes. N’ayant pris fonction qu’en avril dernier, suite à sa nomination à la tête de la direction de l’Agence nationale d’Insertion et de Développement agricole (ANIDA), Amadou Hamath Touré, titulaire d’un Master en Administration des affaires, a été viré et remplacé hier par le Président Macky Sall, en conseil des ministres. Le désormais ex-Dg de l’ANIDA n’a donc même pas eu le temps de souffler. Selon nos sources, en plus d’être un ami de l’ancien ministre de l’Agriculture et candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, Aly Ngouille Ndiaye, il est supposé être proche de l’opposant Thierno Alassane Sall. Ce qui est encore extraordinaire, c’est que dans le communiqué du conseil des ministres, il n’a été mentionné que le nom de son successeur, Alioune LECOR, titulaire d’un Master en finances publiques, précédemment directeur du développement communautaire au ministère du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale.
Augmentation des salaires des maires
Les décrets relatifs à l'augmentation des indemnités des maires, des adjoints aux maires et des indemnités de session des conseillers municipaux ont été adoptés hier en Conseil des ministres. Exprimant son bonheur après cette adoption, le président de l’Association des maires du Sénégal (AMS), Oumar Ba, a dans une note expliq que ces avantages seront applicables à partir de la fin du mois de janvier. Selon lui, cela a été possible, suite aux accords avec le gouvernement, portant sur la revalorisation du Statut de l'élu local, le Bureau de l'AMS a continué, avec beaucoup d’engagement et de sérénité, le travail de suivi auprès des autorités et services techniques concernés pour l'application effective et rapide des accords. Dans la même lancée, poursuit-il, il a indiqué que l’AMS va poursuivre ce travail de suivi pour la mise en œuvre effective de tous les autres engagements dans les meilleurs délais.
Air Sénégal ne décolle pas
La compagnie Air Sénégal ne cesse de susciter des plaintes. Après les problèmes de retard de vols, il y a désormais ceux des bagages perdus. Certains journalistes sénégalais partis couvrir la CAN en ont fait les frais. Une fois arrivés à Abidjan, certains d’entre eux ont perdu leurs valises. Une mauvaise entrée pour eux. Air Sénégal peine à décoller.
Plus de 902 864 Sénégalais ne pourront pas voter
Participant à la conférence de presse du collectif des candidats à l’élection présidentielle hier, Aminata Touré estime qu’il y a plus de 902 864 Sénégalais qui ne pourront pas voter au scrutin du 25 février 2024. Selon elle, lorsque l’addition des rejets des parrains des 35 candidats présents à la conférence de presse a été faite, il a été remarqué que 452 684 parrains non identifiés ont été signalés. Aminata Touré ajoute qu’il y a aussi des candidats dont les parrains ont été invalidés parce que leur clé Usb n'est pas conforme au modèle remis par la Dge. Ce nombre est de l’ordre de 450 000, précise-telle. Ce qui signifie, pour l’ancienne présidente du CESE qu’en ce moment, il y a plus de 902 864 Sénégalais qui ne pourront pas voter au scrutin du 25 février 2024 parce qu’ils ne sont pas sur les listes électorales. Ce qui représente, pour Mimi Touré, 12% de personnes sur le fichier officiel en possession de leurs cartes d’identité mais qui ne pourront pas voter. Selon elle, cela fait peser un risque énorme sur la stabilité du pays.
Boun Dionne et ses enseignants
Les entités politiques ont souvent des mouvements de femmes, de jeunes, de sages, d’enseignants, etc. Ces groupes d’influence et d’actions renforcent le groupe et le leader qui l’incarne. Les yeux rivés sur le fauteuil de son ex-mentor Macky Sall, l’ancien Premier ministre dispose désormais de son Mouvement des Enseignantes et Enseignants (M2E) de la coalition DIONNE 2024. Ce cadre compte porter Mahammed Boun Abdallah DIONNE à la magistrature suprême au soir du 25 février 2024. Le mouvement est déjà présent dans les 46 départements et la massification se poursuit dans toutes les localités du pays. Les membres du M2E veulent contribuer fortement à l’élection de Mahammed Boun Abdallah DIONNE au soir du 25 février 2024, par des actions novatrices de portage du programme et de mobilisation des électeurs durant toutes les étapes du processus électoral. Il se félicite d’avoir franchi l’étape du parrainage malgré les insuffisances du système de vérification et de contrôle.
Polémique sur l’installation des Fan Zones
Un député en l’occurrence Aly Mané était sorti mardi dernier pour dénoncer l’installation de Fan Zones par la RTS, en collaboration avec la société SD consulting dans les 46 départements du Sénégal, considérant que c’était inopportun et que cela ne devrait pas être un service payant. Mais le ministère des Sports tranche pour la RTS et SD consulting. Une circulaire a été sortie hier à cet effet demandant aux préfets de département et aux gouverneurs de région de permettre la mise en place dans les départements de Fan Zones dans les 46 départements. Le ministère des Sports indique que la société SD consulting, dirigée par Serigne Diagne de Dakaractu, est détentrice exclusive des droits de retransmission sur tout le territoire sénégalais des matchs de la Coupe d’Afrique des Nations CAN Total Enerigies prévue en Côte d'Ivoire du 13 janvier au 11 février 2024. Ainsi, note-t-il, elle a en charge de mettre des Fan Zones dans tous les départements. A cet effet, le ministère des Sports invite l’administration territoriale à accompagner ce prestataire dans la mise en œuvre de cette importante initiative qui permettra aux populations de suivre les matchs de l’équipe nationale de football dans une ambiance festive et populaire.
Plainte contre Aly Mané
La société SD CONSULTING et son partenaire technique 37 CINQ ont été étonnés d’entendre Aly Mané parler de cette façon. Ils estiment que les propos tenus par le député sont inexacts et d’une extrême gravité. A les en croire, iI s'est en effet permis de qualifier de nébuleux le contrat liant SD CONSULTING à la RTS, d’alléguer un supposé paiement intervenu en espèces et une violation de la réglementation applicable en la matière. Sans verser dans la polémique et la calomnie pour ne pas parler de diffamation, ils estiment que les propos tenus par monsieur Mané ne peuvent demeurer sans suite. Et d’indiquer qu’il devra s'en expliquer. « Aussi avons nous instruit nos avocats de réserver la suite appropriée à cette sortie regrettable. Les avocats sont en train de travailler d’arrache-pied pour engager les procédures idoines et nous aviserons dès que le travail aura été fait», lit-on en définitive dans leur communiqué.
La Covid refait surface
Alors qu’on l’avait pratiquement oubliée, la Covid refait surface. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) dit avoir recensé 850 000 cas de Covid-19 en quatre semaines à travers le monde, soit une augmentation de 52% en un mois, la plupart due à une nouvelle souche de coronavirus. Non sans dire que le nombre de personnes infectées pourrait être beaucoup plus élevé, car les mesures de surveillance et d’enregistrement des données ont diminué un peu partout dans tous les pays. L’OMS estime que cette augmentation d’infection est due à une nouvelle variante de la covid-19 appelée JN.1. Au Sénégal, le directeur de la Prévention au ministère de la Santé et de l'Action sociale, Mamadou Ndiaye, invite les Sénégalais à plus de vigilance et au respect des gestes barrières édictés par les autorités sanitaires. Il informe que depuis le début de l'année, le Sénégal a enregistré plus de 100 cas suspects de covid-19, dont 34 cas confirmés qui sont suivis de très près et zéro décès.
Sossé Ndiaye quitte l’Office du Bac, ….
Après cinq ans à la tête de l’Office du Bac, monsieur Sossé Ndiaye a été remplacé hier par Cheikh Ahmadou Bamba Guèye. Celui-ci est Professeur titulaire à la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Appelé à d’autres fonctions, il faut noter que durant son passage à la tête de cette structure, Sossé Ndiaye a eu des réformes intéressantes entre autres sur la délivrance rapide du diplôme de Bac, la proclamation des résultats des examens du bac par SMS. Toujours en réunion du conseil des ministres hier, Al Ousseynou COULIBALY, Ingénieur en Informatique, a été nommé Président du Conseil d’Administration de SENEGAL CONNECT PARK. Tandis que Bassirou Abdoul BA, Ingénieur en Informatique, précédemment Coordonnateur du projet du Parc des Technologies numériques de Diamniadio, a été choisi pour Diriger SENEGAL CONNECT PARK autrement appelé Parc des Technologies numériques de Diamniadio.
Décès de l’actrice Daba Soumaré
Le monde de la culture a perdu une célèbre comédienne. Daba Soumaré, très connue dans le milieu du théâtre, est décédée hier à Zac Mbao des suites d’une longue maladie, surprenant ses fans et le public sénégalais dans sa globalité. L’actrice qui a toujours eu de bons rôles dans les films était une référence dans le domaine. Son engagement et sa passion pour son métier ont laissé une empreinte indélébile, inspirant de nombreux jeunes talents. Révélée par la troupe Diankhène de Thiès, Daba Soumaré était finalement adulée par toutes les maisons de production. Elle était en même temps présentatrice de l’émission Femme africaine moderne (FAM) sur la 2STV. Paix à son âme !
Suspension
La Fédération sénégalaise de Football suspend le stade de Dahra pour des raisons de violence. En effet, suite aux incidents malheureux qui ont émaillé la rencontre entre l'Asc Dahra et Ndar Guedj samedi 23 décembre 2023 au stade Bassirou Sidy NDIAYE de Dahra, la Fédération sénégalaise de football (Fsf) a dénoncé ce qui s’est passé. Elle a tapé fort en décidant de suspendre à titre provisoire ledit stade. Désormais, toutes les rencontres de l'Asc Dahra auront lieu au stade Alboury NDIAYE de Louga à compter de la 8ème journée jusqu'à nouvel ordre. La Ligue régionale de football de Louga est chargée de faire respecter cette mesure sinon il y aura des mesures de représailles.
Par Pr Aliou Lam
PRESIDENTIELLE 2024, LES BIAIS INADMISSIBLES DE LA SELECTION DES CANDIDATS QUI EBRECHENT LA NAVETTE AVANT LE DECOLLAGE
Dans une compétition l’objectif de l’organisateur est de sortir un vainqueur, premier du classement des concurrents. Pour ce faire des règles claires sont édictées et doivent guider le processus.
Dans une compétition l’objectif de l’organisateur est de sortir un vainqueur, premier du classement des concurrents. Pour ce faire des règles claires sont édictées et doivent guider le processus. S’engager sous-entend accepter de facto les conditions et les règles du jeu qui sont supposées être contrôlées par des arbitres qualifiés, avertis et entrainés à toute épreuve. Dans le sport l’arbitre est de surcroit assisté de nos jours par l’ordinateur et la vidéo. La VAR soucis de précision et de traçabilité en est l’illustration la plus populaire.
*Le candidat face à l’arbitre*
Par analogie, la candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024 est une compétition exceptionnelle pour l’avenir du pays et doit être arbitrée avec le maximum de professionnalisme par des instances dédiées et supposées pour ce qu’elles représentent, infaillibles pour le minimum perceptible car bien préparées, bienveillantes et très vigilantes pour répondre au risque zéro. Les opérations de cette année semblent particulièrement complexes eu égard au nombre de candidats engagés à la candidature. Mais je dirais à l’endroit de ceux qui souffrent du nombre et de la qualité des candidats déclarés qu’ils ont certes raisons d’être élitistes, mais l’habit ne fait pas toujours le moine. Avoir 200 ou 300 candidats à la candidature pour 360 partis et plus de 6 millions de sénégalais âgés de 35 à 75 ans est bien concevable et ne signifie point la banalisation de la fonction de président de la république, mais, s’apparente plus à l’inclusivité tant souhaitée par les acteurs politiques eux-mêmes et la société civile en particulier. L’idéal pour rassurer, ne serait certainement pas que quelques initiés seulement puissent briguer le suffrage des sénégalais quelques soient les casseroles et l’immaturité qu’ils charrient. Certains candidats n’ont vraiment pas fait bonne figure en déposant un dossier incomplet, sans parrains ou délibérément avec d’autres documents à la place de ce qui leur a été demandé. L’erreur est humaine. Cependant, de part et d’autre , pour les candidats et pour les arbitres du jeu démocratique, assumer certaines charges implique non seulement qu’on soit apte à le faire mais aussi, assez conscient des responsabilités et conséquences qui en découlent. A certain niveau tout doit être impeccablement exécuté. Malheureusement tel n’est pas encore le cas dans ce processus que le Sénégal compte parmi les plus importants de son agenda, à savoir choisir celui à qui incomberont les charges de présider à la destinée de notre pays les 5 prochaines années.
*Les dés semblent pipés*
D’abord tout ne paraît pas fin prêt. Et à l’étape de la candidature, on peut sans se tromper, attester que l’élection présidentielle de 2024 est déjà entachée d’irrégularités qui sont loin d’être terminées. Elle ne sera plus, par sa transparence, la belle réussite à laquelle on pouvait s’attendre. Les dés sont pipés de fait, volontairement, par négligence ou par excès de confiance. Dommage car pour la première fois dans notre histoire politique le tenant du siège ne sera pas candidat à sa propre succession. Ceci devrait constituer un point d’encrage solide dans notre démocratie et nous ouvrir l’ère des alternances pacifiques, fluides et régulières, mues par les intérêts supérieurs de la nation qui nous pousseraient non seulement à pacifiquement s’opposer politiquement parlant, mais à gouverner ensemble tant que faire se pourra. La gouvernance démocratique appellerait à ce que l’opposition participe à la gestion des affaires au prorata des voies bien que minoritaires qui lui ont fait confiance sans que cela ne soit de l’entrisme ou un gouvernement d’union national. Seulement à l’ouverture de la compétition les arguments ne manquent pas pour étayer la thèse d’un choix déjà biaisé.
*Primo, le fichier fantôme*
Ni les acteurs engagés dans cette compétition ni leurs juges ne savent pas sur quel fichier le parrainage a été arrimé : 2017 ; 2019 2022 2023 ? Et qu’est ce qui porte ou justifie réellement les 0,6 à 0,8% qui font des 44231 et 58957, le minimum et le maximum de parrains requis ? Un fichier de 7 371 833 électeurs ! C’est bien lequel ? Quand le véritable fichier sera dévoilé et connu est ce que ces chiffres garderons leurs sens et la valeur qui ont permis de sélectionner et de valider des candidatures, pipées par une foultitude de parrains qui bien que réels restent non identifiés sur le fichier utilisé par la commission de vérification du parrainage?
*Secundo, le casse-tête des doublons*
Le processus du contrôle des candidatures se déroule en plusieurs phases où chacune peut être un barrage, le starting-block étant l’obtention d’une fiche de parrainage. N’est-il pas envisageable que des Sénégalais désireux de participer n’aient pas pu franchir cet obstacle ? La réponse est bien que si. Les concertations et les préalables mettant tous les acteurs d’accords sur le fichier à utiliser et le paramétrage de certaines données qui le composent n’ayant pas eu lieu, le problème de doublons dans les fiches de parrainages reste insolvable. Leur origine est multiple. Des entités politiques ont gardé des données personnelles collectées depuis les parrainages des élections de 2019 à maintenant. En outre il y a une base de données personnelles des citoyens sénégalais, qui circule librement, détenue par des personnes tierces qui les utilisent en pareilles occasions et d’autres détenues par des dizaines d’agences, de sociétés et de services qui l’exigent de leurs usagers et clients sans pour autant être en mesure de les sécuriser ou de les rendre inutilisables à leur insu par des tiers. Cela expliquerait en partie la possibilité des doublons externes retrouvés sur plusieurs candidats sans que la personne impliquée ne soit responsable, car elle n’est plus la seule détentrice de sa volonté de parrainer un seul candidat mais elle a été utilisée par de multiples artifices pour parrainer d’autres personnes. Ainsi des candidats ont été des doublons externes sur leur propre fiche de parrainage. Des preuves existent et ont été relayées par les concernés.La question : ce parrainage est-il suffisamment fiable pour être validé ?
*Tertio, le traitement inéquitable des candidats une véritable forfaiture*
Le processus de contrôle, de sélection et de validation des candidatures s’est avéré être un tamis troué à plusieurs niveaux et n’a pas permis au finish d’accorder la même chance à tous les candidats, tant bien même qu’à cet effet certaines dispositions aient été annoncées au préalable. Le contrôle des parrainages qu’on le veuille ou non fait partie des contrôles de fond comme celui d’autre pièces qui composent le dossier de candidature et aurait eu plus d’impact par le tirage au sort qui remet une note aléatoire sur la sélection, si certaines étapes étaient bien marquées comme prévu. Parmi 260 fiches retirées ceux qui ne sont pas venus déposer, se sont éliminés eux-mêmes. Lors du dépôt ceux qui ne réalisaient pas les conditions du dépôt ont été éliminées de la course le 26 décembre à minuit. Puisqu’il fallait tirer au sort pour procéder à l’étude de fond des parrainages, il aurait été plus équitable d’emblée comme prévu, d’exclure ceux qui ne réunissaient pas les conditions globalement sur la forme, c’est à dire la mise à disposition des 9 points cités comme indispensables au dossier. Cela aurait permis encore comme tous les candidats s’y attendaient, d’éliminer ceux qui ne répondaient pas à ce critère de dossier incomplet par défaut du nombre de pièces exigés ou par production d’un autre document que celui demandé (par exemple la quittance de la CDC à la place de l’attestation de la CDC). Ainsi le tirage au sort aurait concerné moins de candidats et permis de tenir l’examen du parrainage dans de meilleures conditions.
Le tirage au sort donnant au candidat une chance d’être bien placé ou la malchance d’être le dernier, la détection et l’effet de doublons imputés sur toute la chaine à ceux qui se suivent, a trop favorisé le premier de la liste et anéanti le dernier qui n’avait pratiquement aucune chance de s’en tirer. Les candidats relancés pour le deuxième tour n’ont pas non plus eu la même chance de repasser devant la commission. Quand les premiers au lieu de 48 h, ont eu du 31 décembre au 08 janvier (8 jours) pour recharger le plein de parrains, Les derniers en plus d’être obligés de passer en dernier ressort n’ont eu que 48 heures du 06 janvier au 08 janvier pour compléter leurs parrainages. Un deuxième tirage au sort qui aurait pu rééquilibrer cette perte de chance bien que sollicité, n’a pas été jugé nécessaire. Il s’est encore passé une injustice notoire au détriment des derniers candidats du deuxième tour qui constitue un biais supplémentaire dans la sélection. N’est-ce pas là encore une preuve irréfutable du mauvais déroulement de cette phase de sélections des candidats qui appelle à annuler tout bonnement le processus déjà mal embarqué?
*Les leçons d’une compétition majeure mal arbitrée.*
La notion de perte de chance qui apparait a plusieurs niveau du processus et qui n’a jamais été prise en compte est ainsi restée une lacune inadmissible qui va participer à entacher le processus à la base en attendant les multiples autres qui ne manqueront pas de surgir dans les jours et semaines à venir.
Les leçons à tirer de tout ce qui précède, sont que toute compétition a des règles et elles doivent être claires et s’appliquer équitablement à tous. Aujourd’hui plus que jamais, dans nos sociétés assez dotées de moyens et de connaissances ces règles doivent être bien connues, maitrisées et partagées pour donner la même chance à tous les acteurs de participer mais aussi d’être jugés pareillement. Le cas échéant, quand les dés semblent aussi bien pipés et leurs conséquences mal considérées, cela peut être à l’origine de nombreux et regrettables contentieux difficilement surmontables. En outre on retiendra que le parrainage citoyen dans sa forme actuelle a atteint ses limites et ne pourra plus prévaloir, dans la mesure où il est assuré par la carte d’électeur qui en cette circonstance n’est plus la propriété exclusive du citoyen, bien qu’il en garde toujours et heureusement le contrôle en tant qu’électeur pour le vote physique.
Dans l’arène quand l’arbitre commet trop d’erreurs le combat est tout simplement arrêté. Pour cette fois-ci, certainement le fairplay citoyen va prévaloir, mais il faudrait que les détenteurs de l’ordre et de l’équité en matière électorale soient plus vigilants et plus exigeants envers tout le système. Alors à messieurs du jury de la présidentielle 2024 bon courage, le peuple en bon veilleur vous assistera.
*Pr Aliou Lam
Candidat recalé à la présidentielle de 2024*
«MON PROJET VISE A RENDRE TOUTES LES BERGES DE LA VILLE PROPRES, ATTRACTIVES, AGREABLES ET ACCUEILLANTES»
Agé de 74 ans et domicilié à Saint-Louis, précisément au Quai Roume, non loin du lieu où accoste le Bateau de croisière Bou El Mogdad, Cheikh Ahmeth Tidiane Sarr est un citoyen modèle qui a beaucoup œuvré pour le rayonnement de sa ville.
Agé de 74 ans et domicilié à Saint-Louis, précisément au Quai Roume, non loin du lieu où accoste le Bateau de croisière Bou El Mogdad, Cheikh Ahmeth Tidiane Sarr est un citoyen modèle qui a beaucoup œuvré pour le rayonnement de sa ville. Ici, l’environnementaliste ne passe pas inaperçu, du fait de tout son engagement et son militantisme manifeste. En effet, le «naturophile» est considéré comme étant un citoyen modèle, un bénévole qui milite pour la protection de la nature.
«Mon projet vise à rendre toutes les berges de la ville propres, attractives, agréables et accueillantes». Après de brillantes études primaires, secondaires et universitaires, cet intellectuel titulaire d’une Maîtrise en Sciences Politiques obtenue à l’Université d’Alger en 1979, d’une Maîtrise en Droit Public décrochée à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar en 1983, a réussi la prouesse de nettoyer et de reboiser, pendant des années, la berge du grand bras du Fleuve Sénégal.
Dès son retour au bercail (Saint-Louis), il s’est rendu compte de l’état d’insalubrité dans lequel se trouvait la berge d’en face de son domicile. En effet, des tas d’ordures ménagères, de déchets plastiques et solides, de carcasses d’animaux et autres immondices jonchaient le sol, allant jusqu’à dégager une odeur nauséabonde. Ainsi, le spectacle qui s’offrait à sa vue dans son environnement immédiat, était désolant, poignant, au point de le déranger et de lui ronger le cœur.
Ne pouvant plus supporter cette insalubrité, il commença par ramasser ces ordures avec sa main pour les mettre dans des poubelles. Cependant, ses parents, les membres de sa famille, les voisins, les amis, les sympathisants, les passants, entre autres, étaient foncièrement contre son initiative. On lui faisait partout des remontrances, pour qu’il cesse de nettoyer la berge. Mais cela était peine perdue, vue le dévouement de l’homme et son amour pour la nature. Aujourd’hui, il a réussi à faire de cette berge d’en face de son domicile, un endroit paradisiaque.
Si certains lui disaient que cette tâche n’est pas de son ressort, d’autres le grondaient, le rudoyaient, pour lui rappeler qu’il appartient à une grande famille honorable et qu’il n’avait pas besoin de s’intéresser à l’entretien de cette berge. «Les gens me traitaient de tous les noms d’oiseau. Mais cela me poussait, au contraire, à persévérer dans mes actions bénévoles de protection de la nature, de la préservation et de la sauvegarde de l’environnement», a-t-il fait savoir.
Il tenait à tout prix à faire de cette berge du fleuve «un endroit paradisiaque, de sorte que les populations, les touristes et autres visiteurs, puissent jouir pleinement d’un cadre de vie idéal, où on pourrait passer des moments agréables, en humant de l’air frais. C’est ce que j’ai réussi aujourd’hui, après avoir consenti des sacrifices».
Cet amoureux de la nature est souvent aux anges, lorsqu’il se rend compte que des centaines de touristes éprouvent du plaisir à se promener sur la berge, à s’asseoir sur ses bancs publics installés par l’écrivaine Mme Sokhna Benga. «Je suis également soulagé lorsque de braves femmes squattent la berge propre et bien nettoyée, pour y développer leurs petits commerces, en y vendant des sandwichs, des beignets et autres friandises, lorsque de nombreux concitoyens mettent à profit le week-end pour venir communier dans la joie et l’allégresse sur la berge ; ce beau spectacle m’apporte un baume au cœur».
Il est resté néanmoins profondément marqué par la visite inopinée du maire de la ville tricentenaire, Mansour Faye, qui est venu constater de visu ce qu’il a pu réaliser sur la berge. «Il m’a encouragé, remercié vivement, au nom des populations, avant de me remettre une enveloppe financière pour m’aider à acheter du petit matériel. Ensuite, il a fait en sorte que je perçoive, tous les mois, un pécule d’appui à mes initiatives, au niveau de la municipalité».
L’ORGANISATION DU SCRUTIN PRESIDENTIEL EST A LA UNE DE REVUE DE PRESSE DE L’APS CE JEUDI
Les parutions de ce jeudi 11 Janvier 2023 traitent principalement de l’organisation de l’élection présidentielle du 25 février prochain
Dakar, 11 jan (APS) – L’organisation de l’élection présidentielle du 25 février prochain est le sujet le plus en vue dans les quotidiens parvenus jeudi à l’APS.
‘’À moins de deux mois […] de la date du scrutin, seul le ministère de l’Intérieur, qui est dirigé par un responsable de la coalition [au pouvoir], dispose de la bonne version du fichier électoral’’, affirme Sud Quotidien en se demandant si le Sénégal arrivera ou pas à tenir ‘’un scrutin transparent et crédible’’.
Tribune note que ‘’les nuages ne cessent de s’amonceler sur le scrutin’’. ‘’Un fichier à problème, un parrainage controversé, qui a vu des inconnus au bataillon passer là où des poids lourds ont été recalés, des décisions de justice foulées au pied…’’ note Tribune.
‘’Encore quarante-cinq jours d’incertitude !’’ titre Kritik’.
Il s’inquiète des ‘’dysfonctionnements’’ et ajoute que ‘’les citoyens n’ont pas encore la certitude qu’ils [vont voter] dans les meilleures conditions’’.
Source A signale, concernant les dysfonctionnements en question, que les noms des candidats Mouhamed Ben Diop et Mary Teuw Niane ne figurent pas dans le fichier général des électeurs.
‘’J’affirme haut et fort qu’il y a eu une manipulation ou un remplacement de notre clé par une autre qui ne nous appartient pas’’, écrit L’info en citant M. Niane.
Ce dernier parle de la clé USB contenant les parrains collectés pour son dossier de candidature. Comme de nombreux autres candidats – sur 93 -, l’universitaire et ancien ministre a vu ses parrains invalidés par la commission de contrôle des parrainages.
Selon L’As, des candidats éliminés au terme du contrôle des parrainages ont décidé de déposer une plainte contre le Conseil constitutionnel pour ‘’falsification de documents’’.
‘’Après la vérification des parrainages, le Conseil constitutionnel va vérifier les huit pièces restantes des dossiers de candidature avant la publication de la liste définitive, au plus tard le 20 janvier. Une étape difficile pour les candidats’’, lit-on dans L’Observateur.
Il sera difficile pour le Conseil constitutionnel de procéder au contrôle des casiers judiciaires des candidats et du document ‘’prouvant qu’ils sont en règle avec la législation fiscale’’, selon le même journal.
Il faut s’attendre, selon Le Quotidien, à de nouvelles ‘’contestations et vociférations’’ après le contrôle des autres pièces du dossier de candidature.
EnQuête qualifie d’impitoyable le système de présélection des candidats à l’élection présidentielle. ‘’Si la nécessité de rationaliser les candidatures aux élections est admise chez la plupart des observateurs, de plus en plus de voix s’élèvent pour s’interroger sur le système de parrainage en vigueur’’, observe le même journal.
Bés Bi Le Jour croit connaître l’une des causes des doublons à l’origine de l’élimination de nombreux candidats lors du contrôle des parrainages. ‘’L’usage des réseaux sociaux pour la collecte de parrains montre la facette peu orthodoxe des mandataires [des candidats]. Le choix de WhatsApp notamment n’est pas étranger aux doublons externes et rejets […] qui ont été fatals à certains candidats’’, révèle-t-il.
WalfQuotidien signale que ‘’le système de Macky Sall […] disperse ses forces’’ en se faisant représenter par quatre candidats. Le journal considère Amadou Ba, Mahammed Dionne, El Hadji Mamadou Diao et Aly Ngouille Ndiaye comme des membres de ce ‘’système’’, tous les quatre candidats d’actuels ou d’anciens collaborateurs du président sortant.
Le Soleil et Vox Populi réservent leur une à l’arrivée des Lions du Sénégal à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire, où ils doivent prendre part à la 34e Coupe d’Afrique des nations de football.
‘’Les nouvelles du groupe sont bonnes’’, confie à Vox Populi un membre de la délégation sénégalaise en parlant des Lions.
‘’La presse sportive sénégalaise risque de ne pas avoir grand-chose à se mettre sous la dent’’, s’inquiète Le Soleil en parlant de l’interdiction faite aux journalistes d’assister aux séances d’entraînement de l’équipe nationale.
Le même journal ajoute que ‘’c’est déjà la pénurie de billets !’’ Il s’agit des billets d’entrée au stade où joueront les Lions, lundi, contre le Cameroun.
SADIO MANE DANS LE TOP 7 DES JOUEURS LES PLUS ATTENDUS À LA CAN
Qui régnera sur le continent africain lors des deux prochaines années ? La 34e CAN arrive, et les meilleurs joueurs d'Afrique ne pensent qu'à la finale prévue le 11 février 2024 au stade Alassane-Ouattara d'Abidjan.
Les plus grands footballeurs du continent se sont donnés rendez-vous pour la Coupe d’Afrique des nations 2024 (13 janvier-11 février) en Côte d’Ivoire. Tous rêvent de brandir le trophée dans le ciel d’Abidjan au soir de la finale. Focus sur sept joueurs sur lesquels reposent les espoirs de millions de supporters pour cette CAN.
Qui régnera sur le continent africain lors des deux prochaines années ? La 34e CAN arrive, et les meilleurs joueurs d'Afrique ne pensent qu'à la finale prévue le 11 février 2024 au stade Alassane-Ouattara d'Abidjan. Avant le coup d'envoi en Côte d'Ivoire, la rédaction de RFI dresse le profil des sept joueurs les plus attendus de la compétition.
SADIO MANE, LEADER DES CHAMPIONS D'AFRIQUE – SENEGAL
Honneur au champion en titre et meilleur joueur de la dernière édition au Cameroun. Sadio Mané, meilleur buteur de l'histoire du Sénégal (40 buts), est tout simplement le fer de lance des Lions. À 31 ans, l'attaquant reste la star et l'arme principale de l'équipe dirigée par Aliou Cissé. Il y a deux ans, il a mené son pays en terre promise, avec ce premier sacre tant attendu à Yaoundé face à l'Égypte. Aujourd'hui à Al-Nassr (Arabie saoudite), après six saisons dorées à Liverpool suivies d'un passage mitigé au Bayern Munich, Sadio Mané rêve de conserver le titre continental.
VICTOR OSIMHEN, JOUEUR AFRICAIN DE L'ANNEE ET ARME LETALE – NIGERIA
Il avait manqué la CAN 2022, victime d'abord de multiples fractures au visage, puis testé positif au Covid-19 avant la compétition. Cette fois, Victor Osimhen sera bien présent. Et c'est auréolé d'un nouveau statut qu'il se présente en Côte d'Ivoire. L'ancien Lillois a pris une dimension gigantesque à Naples, où il reste sur deux saisons majeures, notamment la dernière où il a fini champion d'Italie et meilleur buteur de Serie A (26 réalisations). Devenu l'un des attaquants les plus redoutables au monde, le Super Eagle sera scruté en Côte d'Ivoire, où le Nigeria entend jouer les premiers rôles.
YASSINE BOUNOU, DERNIER REMPART A L'AMBITION DEVORANTE – MAROC
Au sein des Lions de l'Atlas qui ont brillé lors d'une Coupe du monde 2022 historique, il a été l'un des meilleurs. Au Qatar, il a gardé sa cage inviolée notamment face aux flèches belges, espagnoles et portugaises. Yassine Bounou a même écœuré la Roja en repoussant deux tirs au but. Le gardien marocain a montré, à cette occasion, ce talent qui a fait de lui l'un des meilleurs portiers en Liga du côté du Séville FC, club avec lequel il a soulevé deux fois la Ligue Europa en trois ans. En toute logique, le Maroc débarque en Côte d'Ivoire avec le costume de favori. Et le sélectionneur Walid Regragui compte évidemment sur Yassine Bounou pour aller chercher une CAN après laquelle les Marocains courent depuis 48 ans.
SEBASTIEN HALLER, LE REVENANT EN QUETE DE REBOND – COTE D'IVOIRE
Son histoire a bouleversé le monde du ballon rond. Mi-2022, Sébastien Haller, tout juste recruté par le Borussia Dortmund, mettait sa carrière en suspens quelques mois, le temps de soigner un cancer. Guéri et revenu à la compétition il y a tout juste un an, l'attaquant peine à retrouver l'éclat qui était le sien à l'Ajax Amsterdam. À Dortmund, l'Ivoirien a perdu sa place de titulaire et piétine (14 matches toutes compétitions confondues pour deux buts en Coupe d'Allemagne cette saison). Pour l'Éléphant, cette CAN à domicile peut être l'occasion de revenir à son meilleur niveau.
RIYAD MAHREZ, LE FENNEC REVANCHARD – ALGERIE
C'est peu dire que l'année 2022 fut douloureuse pour l'Algérie. Les champions d'Afrique 2019 furent éliminés dès le premier tour de la CAN au Cameroun, avant de perdre leur billet pour le Mondial au Qatar dans les derniers instants face aux Lions indomptables. Deux échecs cuisants pour capitaine Mahrez, plus verni en club pour sa dernière saison à Manchester City, où il a signé le triplé Premier League-CupLigue des champions. Parti en Arabie saoudite à Al-Ahli à l'été 2023, Riyad Mahrez compte bien montrer que les Fennecs ont toujours de l'appétit et laver l'affront de 2022.
SERHOU GUIRASSY, LA MACHINE A MARQUER – GUINEE
Il est l'une des nouvelles attractions de cet exercice 2023- 2024, et le principal acteur de la très bonne première moitié de saison du VfB Stuttgart en Bundesliga. En Allemagne, Serhou Guirassy est en feu, et c'est toute la Guinée qui se prend à croire à une CAN de folie dans son sillage. Auteur de 10 buts sur les cinq premières journées, l'attaquant de 27 ans a poursuivi sur cette formidable lancée jusqu'à une blessure aux ischio-jambiers fin octobre. Cette lésion a cassé sa dynamique, mais Serhou Guirassy a retrouvé du rythme en décembre. Un retour idéal à l'heure de disputer sa première CAN.
MOHAMED SALAH, LA QUETE DU GRAAL AFRICAIN SE POURSUIT – EGYPTE
Devenu roi en Angleterre avec Liverpool, où il a conquis Premier League et Ligue des champions, Mohamed Salah court toujours après la consécration avec les Pharaons. International depuis 2011, l'attaquant n'a pas connu les conquêtes de l'Égypte du début des années 2000. Pire, il a échoué à deux reprises en finale : une première fois en 2017 face au Cameroun, une seconde fois lors de la dernière édition face au Sénégal. À 31 ans, le capitaine égyptien ne veut plus passer à côté d'une destinée en or avec son pays. Le buteur fera tout pour, enfin, mettre la main sur cette CAN qui lui échappe depuis des années.
SOULEYMANE DIAWARA MISE SUR LE SENEGAL ET SE MEFIE DE LA GUINEE
Reconverti consultant avec beIN Sports, diffuseur officiel de la CAN2023, l’ancien défenseur des Lions s’est prononcé sur la grande messe du football africain qui démarre ce samedi 13 janvier en Côte d’Ivoire.
Reconverti consultant avec beIN Sports, diffuseur officiel de la CAN2023, l’ancien défenseur des Lions s’est prononcé sur la grande messe du football africain qui démarre ce samedi 13 janvier en Côte d’Ivoire. Dans un entretien rapporté par Onzemondial, l’ancien défenseur a évoqué les chances des Lions et estime qu’un historique doublé en terre ivoirienne est bien dans les cordes du Sénégal au regard de son effectif et de son expérience. L’ancien défenseur marseillais a lancé un avertissement aux favoris en désignant la Guinée comme l’outsider que toutes les équipes qualifiées devraient se méfier.
Souleymane Diawara s’est exprimé sur les chances du Sénégal de rééditer l’exploit réalisé en 2022 au Cameroun et de se hisser encore sur le toit de l’Afrique lors de la CAN qui démarre samedi 13 janvier en Côte d’Ivoire.
« Je pense que le Sénégal fait partie des favoris, c’est logique, ça reste le tenant du titre. On a une belle équipe avec un effectif important», a-t-il déclaré. L’ancien défenseur, reconverti consultant sur Bein sport, estime que le Sénégal peut briser cette malédiction qui suit les tenants du titre depuis le triplé de l’Égypte en 2006, 2008 et 2010. « Mais comme on le dit régulièrement ces dernières années, il y a cette fameuse malédiction : depuis le triplé de l’Égypte, aucune nation n’a réussi à remporter deux fois de suite la Coupe d’Afrique des Nations. J’espère qu’ils seront les premiers à briser cette série négative ! Je vois bien le Sénégal. Vous pouvez me dire que je ne suis pas objectif, car je suis Sénégalais (rires), mais je pense que les hommes d’Aliou Cissé ont pris de l’expérience, ils savent ce qu’il faut faire, ce qu’ils doivent faire pour aller au bout, et surtout ce qu’il ne faut pas faire ! », confie-t-il.
Au-delà du Sénégal, l’ancien défenseur de l’OM est également sur autres favoris, que les Lions devront craindre, ainsi que le reste des qualifiés pour la CAN 2023. Dans le lot, la Guinée logée dans le groupe du tenant au titre, est une des équipes qu’il faudra, selon lui, craindre. « Il y a du beau monde ! Je pense que le Maroc est capable de venir jouer les trouble-fêtes. Ils ont fait un beau parcours à la Coupe du Monde et ils ont un super groupe capable de faire de grandes choses. J’ai aussi un outsider dont peu de gens parlent : la Guinée. Ils sont dans un groupe relevé avec le Sénégal, le Cameroun et la Gambie, mais ils peuvent être les outsiders », relève-t-il. Quand on a demandé à Diawara de citer un joueur à suivre particulièrement à cette CAN 2023, l’ancien olympien répond : « Il y en a beaucoup. Évidemment, il y a tous les gros noms que l’on connaît, les Salah, Osimhen, Mahrez ou encore Mané, mais je pense aussi à un joueur moins connu, le jeune Abdoulaye Ndiaye, qui va découvrir la sélection, en espérant qu’il nous ramène un trophée », at-il ajouté.
DES POULAILLERS RAVAGES
Plus de 6000 poulets sont morts, depuis le mois dernier, ravagés par une «épidémie» de pseudopeste dans la zone des Niayes.
De nombreux éleveurs de poulets de chair et de pondeuses de la zone des Niayes ont enregistré des pertes importantes ces dernières semaines. Plus de 6000 poulets sont morts, depuis le mois dernier, ravagés par une «épidémie» de pseudopeste dans la zone des Niayes. A cela s’ajoute la mévente de la volaille. Pourtant, le mois de décembre est une occasion rêvée pour ces éleveurs de faire prospérer leurs activités.
Dans le poulailler de la famille Ba, sis à Niacoulrab, quartier Alwar, c’est la désolation. Il ne reste qu’une centaine de poulets, sur une bande de 1200 sujets. La maladie de pseudopeste, appelée également Newcastle, a fait des ravages dans les fermes avicoles de la zone des Niayes. Les employés sont au chômage forcé. Ils risquent de ne pas percevoir un rotin. L’activité semble compromise, avec l’apparition de la maladie de pseudopeste. Les propriétaires ne comptent que surla vente de leur production pour les rémunérer. L’espace aménagé pour élever les poulets de chair est presque vide. Les abreuvoirs, mangeoires, pondoirs vidés de leur contenu sont disséminés sur l’aire des abris où l’on élève des poules.
«Deux millions de francs ont été investis, pour rien. Aujourd’hui, toute l’activité est bloquée. Alors que je dois payer mon employé», a révélé un fermier avicole. «Comment compenser toutes ces dépenses : j’ai acheté une quantité suffisante d’aliments volaille, des vaccins et engagé un Dr vétérinaire qui assure le suivi de mon exploitation» s’interroge-t-il ? Malheureusement, il n’existe pas de fonds pour soutenir les aviculteurs, en cas d’épidémie ou de sinistre.
Submergés par les dettes, les éleveurs de poulets de chair des Niayes sont dans l’expectative. «Les producteurs ont mis en veilleuse leurs activités. Ils attendent que la situation se décante, pour investir dans l’aviculture. Car personne ne veut prendre de risques», a déclaré un éleveur de Niacoulrab. Toutefois, c’est là que viennent s’approvisionner les commerçants de la volaille de la capitale, Dakar. Il va sans dire que si la maladie de Newcastle persiste, la production de la volaille risque de prendre un sacré coup et entrainer une tension sur le marché.
Ils sont plus de 200 éleveurs des Niayes dont les poulaillers ont été atteints par la maladie respiratoire. Il s’agit notamment des localités de Bambilor, Ndiakhirat, Sangalkam, entre autres. Leurs poulaillers ont payé un lourd tribut. Pis, certains ont été contraints de fermer leur exploitation. Pour cause, les bandes de sujets mis en place ont été décimées par l’épidémie de pseudopeste.
Autre exploitation, même réalité. A la ferme avicole contiguë au poulailler de la famille Ba, on dénombre 5 poulaillers sur une superficie de 2 ha. L’activité qui domine, l’élevage des pondeuses. Environ 30 tablettes d’œuf sont produites par jour. «Mais, depuis l’apparition de la pseudopeste, les rendements sont faibles.Nous peinons à obtenir 4 tablettes dans ce poulailler (par jour). A Cause des pertes subies. En temps normal, chaque poule pond un œuf tous les jours».
L’«épidémie» a été décelée il y a quelques semaines. «Elle est apparue depuis trois semaines. Les dégâts sont considérables. En plus, nous sommes confrontés à de sérieux problèmes pour écouler nos produits. La clientèle se fait rare. C’est dur pour nous. La volaille mange peu d’aliments. Cela a impacté fortement sur la production», témoignent les employés des poulaillers.
La maladie de forme respiratoire altère les poumons de la volaille. Entrainant des difficultés respiratoires. Les poules refusent de s’alimenter comme cela se doit ; elles ne mangent qu’une fois parjour. La mise en place des chaines de froid aiderait à atténuer les dégâts. «Mon poulailler a été ravagé par la maladie. Car j’étais confronté à des difficultés pour commercialiser ma production», a fait remarquer un petit producteur de la localité.
Le journal de vente du cabinet vétérinaire de Niacoulrab atteste à suffisance le désarroi des producteurs, à travers le recours et l’utilisation d’antibiotique : Tylosine, Oxythétracicline. C’est la ruée vers les cabinets veto. Malgré les prix de ces remèdes que certains producteurs jugent très élever.
YOUSSOUPHA NDOYE, DOCTEUR VETERINAIRE : «La mortalité est élevée ; on ne peut que limiter les dégâts…»
Des prélèvements ont été effectués le 28 décembre 2023 pour analyse. En principe, dans une quinzaine de jours, à compter cette date, les résultats des analyses devraient être disponibles. En attendant, trouvé dans son cabinet vétérinaire, Dr Youssoupha Ndoye a précisé, avec les organes prélevés qu’il nous a montrés à travers son téléphone portable à l’appui, que les poumons et autres ont été envoyés au laboratoire de l’Institut Sénégalais de Recherche en Agronomie (Isra). S’agissant des mesures à prendre, Dr Youssoupha Ndoye, soutient : «il faut enfouiller les sujets morts. Respecter les mesures d’hygiène ainsi que le suivi vétérinaire. Il s’agit de la prophylaxie». Par ailleurs, il a insisté sur l’utilisation d’antibiotiques pour lutter contre les germes de surinfection. Surtout que les produits-remèdes comme Quinicol qui coutent 32 000 FCFA, Limoxyn 34 000 FFA, sont en rupture dans les officines vétérinaires. Le temps d’incubation est court c’est-à-dire la période de pénétration du virus et la manifestation de la maladie. En outre, les difficultés de commercialisation ont contribué à élever la mortalité, allant de 30 à 60%. «La mortalité est élevée. On ne peut que limiter les dégâts, à ce stade de l’épidémie», a conclu le Dr Youssoupha Ndoye.
PR MIREILLE KADIA, SPECIALISTE ENPATHOLOGIEDES ANIMAUXDE PRODUCTIONAL’ECOLE INTER-ETAT DES SCIENCES ET MEDECINEVETERINAIRE (VETO) : «La période est favorable à la maladie, il faut prendre les mesures de biosécurité»
Pr Mireille Kadia, Ecole interEtat des sciences et médecine vétérinaires (VETO), interpellé sur la maladie de pseudopeste, aussi appelée Newcastle, qui sévit dans les fermes avicoles de la zone des Niayes, a répondu que «La période est favorable à la maladie, il faut prendre les mesures de biosécurité». C’est pourquoi, en termes de mesures, la spécialiste en pathologie des animaux de production conseille les fermiers à clôturer les poulaillers. Les entrées et les sorties doivent être soumises à des normes strictes d’hygiène et de contrôle, pour éviter une propagation de la maladie. Pour l’instant, le Pr Mireille Kadia se dit prudente et attend les résultats des analyses. La pseudopeste n’ayant pas été déclarée officiellement comme une épidémie au Sénégal. Donc, il est prématuré de parler d’épidémie. Néanmoins, il urge de prendre des mesures de biosécurité qui empêchent l’entrée et la propagation des pathogènes dans les exploitations avicoles, en instaurant des mesures barrières : la surveillance des entrées et sorties par exemple, la désinfection du matériel, limitation des entrées, la formation et la sensibilisation de tous les acteurs. Il y a aussi le suivi régulier de l’application du programme établi, et l’évaluation et l’actualisation du programme de suivi. Le Pr Mireille Kadia, spécialiste en pathologie des animaux de production, soutient que «l’aviculture moderne est confrontée à plusieurs contraintes sanitaires, avec une prédominance des infections respiratoires. Plusieurs facteurs de risque dont le froid, la poussière et les mauvaises conditions d’élevage, la pression des d’infection, favorisent l’expression et l’explosion des maladies. D’où la nécessité de mise en place et de révision des programmes de contrôle». C’est pourquoi, selon elle, un accent particulier doit être mis sur «les vaccinations, les mesures d’hygiène et de biosécurité». Par ailleurs, toujours parmi les facteurs de risque, il faut citer les changements climatiques également. En plus, plusieurs bandes ont été installées par les éleveurs de la volaille pour la fête du nouvel an. Cela a favorisé l’éclosion de la maladie de Newcastle
LE DÉFI D’UN SCRUTIN TRANSPARENT ET CRÉDIBLE
A moins de deux mois du premier tour, l'inquiétude grandit sur la transparence de la présidentielle après les nombreuses accusations portées contre le Conseil constitutionnel et l'absence de mise à jour du fichier par la CENA
Le Conseil Constitutionnel a bouclé le 9 janvier dernier la procédure de contrôle et de validation des parrainages en vue de l’élection présidentielle du 25 février prochain. Ce travail démarré le 27 décembre dernier, a été ponctué par de nombreux dysfonctionnements décriés par la plupart des 93 candidats déclarés ayant déposé leurs dossiers au greffe. Des critiques qui viennent s’ajouter aux nombreuses complaintes déjà enregistrées et tendant à renforcer le doute sur la fiabilité du processus électoral.
Après douze élections présidentielles réussies dont deux ayant abouti à des alternances démocratiques (2000 et 2012), le Sénégal va-t-il à nouveau réussir le pari du 25 février prochain. Cette question mérite bien d’être posée au regard des nombreux disfonctionnements qui accompagnent le processus électoral en cours dont le dernier est cette controverse sur le travail du Conseil Constitutionnel et sa Commission de contrôle du parrainage. Un des principaux acteurs dans le dispositif de l’organisation de l’élection présidentielle au Sénégal, voire le plus important au regard de ses prérogatives notamment la reception des candidatures, l’arrêt et la publication de la liste des candidats mais aussi la proclamation des résultats officiels et l’installation du président de la République nouvellement élu, que lui confèrent le code électorale et la constitution, le Conseil constitutionnel ne semble pas inspirer confiance pour la plupart des acteurs. En cause, son système de contrôle des parrainages avec son logiciel dont les fonctionnalités sont restées cacher aux candidats et à leurs mandateurs de même que le fichier utilisé pour la vérification des électeurs ayant parrainé sont jugés nébuleux par la presque totalité des 93 candidats déclarés à la prochaine présidentielle.
A cela, il faut également ajouter le rejet du dossier du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko au motif qu’il manquait certaines des 9 pièces exigées pour la validité de toute candidature alors que le mandataire de ce dernier a affirmé avoir joint au dossier un exploit d’huissier constatant le refus de l’administration de lui délivrer les pièces manquantes. D’ailleurs, les acteurs politiques ne sont pas les seuls à élever la voix pour décrier les actes posés par le Conseil constitutionnel dans le cadre cette procédure de contrôle et de validation des parrainages. Réagissant dans un texte partagé sur son profil facebook sur les 200 000 doublons identifiés dans les parrainages des candidats admis à régulariser par la Commission de contrôle du parrainage mis en place par le Conseil constitutionnel, l’expert électoral Ndiaga Sylla semble pointer la nouvelle méthode de travail de l’actuelle équipe du Conseil constitutionnel. «Le logiciel de contrôle est méconnu des candidats alors qu’en 2019, il a été présenté aux candidats ou leurs représentants.
Pire, le paramétrage du logiciel utilisé pour le contrôle des parrainages n’effectue pas de recherche multicritère qui aurait permis d’identifier, dès la base des données, un parrainage dont les renseignements comportent des erreurs de saisie». Interrogé par nos confrères de la Radio futur média hier, mercredi 10 janvier, Bakar Ndiaye, expert électoral dénonce pour sa part une «nébuleuse autour du fichier utilisé par le Conseil constitutionnel pour le contrôle des parrainages». Estimant que ce fichier n’est pas fiable, l’expert électoral d’indiquer qu’aucune logique ne pourrait expliquer le fait que des personnes détenant des cartes d’identité avec des données électorales ne figurent pas au niveau du fichier électoral.
Le jeu trouble de l’administration territoriale et électorale
Le dispositif de l’organisation matérielle de la prochaine élection présidentielle repose essentiellement sur l’administration territoriale incarnée par des gouverneurs, préfets et sous-préfets et celle électorale représentée par les différents démembrements de la Direction générale des élections. Elles ont grandement contribué aux deux alternances politiques de 2000 et 2012 grâce à leur engagement et leur détermination à travers la bonne organisation de ces élections. Cependant, pour le scrutin du 25 février, des interrogations se posent avec acuité. En effet, avec l’avènement du président Macky Sall à la tête du pouvoir exécutif, la régression de l’image de l’administration publique sénégalaise constatée lors du régime libéral du président Abdoulaye Wade s’est accentuée et a pris même des proportions inquiétantes ces dernières années du fait des comportements de certains administrateurs civils et directeurs généraux. Ces derniers, pour des intérêts non avoués s’adonnent à des incursions sur le terrain politique à la place des partisans du régime en place. Sous ce rapport, on peut citer les interdictions systématiques des manifestations de l’opposition, des recours devant la Cour suprême engagés sous la dictée du ministre de l’Intérieur lors des élections municipales et législatives de 2022 pour faire invalider des listes de l’opposition mais aussi le refus d’exécuter des décisions de justice dans le cadre de l’annulation de la radiation du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko des listes électorales.
L’inaction inquiétante des nouveaux membres de la Céna
Autre acteur du dispositif organisationnel de la prochaine élection présidentielle du 25 février qui suscite des interrogations, c’est la Commission électorale nationale autonome (Cena). Chargée par le Code électoral du contrôle et de la supervision de toutes les opérations électorales et référendaires, conformément à l’article L.2 portant création de la Cena, la nouvelle équipe de la Cena nommée dans des conditions très controversées pour un mandat de six (6) ans, le 03 novembre 2023 dernier, semble aujourd’hui avoir du mal à exercer pleinement cette prérogative que lui confère la loi. En effet, dans un communiqué rendu public le 8 janvier dernier, Abdoulaye Sylla président de la Cena réagissant à une information partagée dans les réseaux sociaux relatif à la disponibilité de la nouvelle version du fichier électoral sur le site de l’organe a formellement démenti. « La version du fichier électoral actuellement disponible sur son site web n’est pas encore mise en à jour relativement à l’élection présidentielle 2024», a-t-il précisé. Il faut dire que cette sortie sonne comme un aveu d’échec pour une structure sensée veiller au bon déroulement des opérations électorales de cette élection. Autrement dit, à moins de deux mois environ de la date du scrutin, seul le ministère de l’Intérieur dirigé par un responsable de la coalition en place dispose de la bonne version du fichier électoral.