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8 juin 2025
INAUGURATION DU BUS RAPID TRANSIT CE 14 JANVIER 2024
En Conseil des ministres, Macky Sall a demandé au gouvernement, de prendre toutes les mesures adéquates pour assurer un bon déroulement des activités marquant l’inauguration du BRT.
Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 10 janvier 2024 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Macky Sall.
Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat est revenu sur les sujets suivants :
l’inauguration du Bus Rapid Transit (BRT) le 14 janvier 2024 : en demandant au Gouvernement, de prendre toutes les mesures adéquates pour assurer, avec l’implication notable des villes (Guédiawaye, Dakar,) des communes et populations polarisées, un bon déroulement des activités marquant l’inauguration du BRT : un mode de transport innovant, écologique (100 % décarbonné) qui va remodeler le cadre de vie de la Capitale, Dakar ;
la reprise des vols domestiques de la compagnie nationale Air Sénégal à partir de l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor : en demandant au Gouvernement, aux ministres en charge de l’intérieur, des forces armées, des finances, des transports terrestres, du pétrole et des énergies et des transports aériens de prendre toutes les dispositions appropriées, en vue d’assurer dans les meilleures conditions, les dessertes aériennes intérieures sur la plateforme de l’aéroport militaire Léopold Sédar
LE LEG DE LA COVID
L’avènement de la pandémie de Covid-19 en 2020 a ravivé le port du masque de protection au sein de la population mondiale y compris celle du Sénégal dans le but de se protéger du coronavirus.
Dakar, 10 jan (APS) – L’avènement de la pandémie de Covid-19 en 2020 a ravivé le port du masque de protection au sein de la population mondiale y compris celle du Sénégal dans le but de se protéger du coronavirus.
Ici à Dakar, un tour au marché Petersen, situé non loin de la gare routière en plein centre-ville de Dakar dans la commune de Dakar-Plateau, permet de constater l’ancrage du port du masque chez bon nombre de dakarois en dépit du recul de cette maladie.
De plus en plus chez bon nombre de personnes à Dakar, le port du masque de protection est motivé par d’autres comportements préventifs contre la pollution atmosphérique ou encore les maladies respiratoires.
En cette période de fin d’année 2023, plusieurs artères du marché de Petersen sont remplis de vendeurs à la sauvette, d’acheteurs, d’automobilistes et de visiteurs dans une ambiance survoltée. Un véritable tohu-bohu.
Dans cette ambiance annonçant les fêtes de fin d’année, se frayer un chemin sur les allées principales de ce grand marché où les rues sont bondées de personnes avec de longs bouchons d’automobiles en plus d’une occupation anarchique de la voie publique, est devenu quasiment impossible pour les passants.
Au croisement du rond-point Petersen, des marchands ambulants occupent le cadre sur fond de sonorités ++mbalax++ une musique locale, distillée à travers des mégaphones pour attirer l’attention des acheteurs sur leurs marchandises.
En cette journée éclairée sous un ciel bleu azur, un vent sec souffle au marché Petersen accompagné d’ une sensation de chaleur visible de par la sueur au front des visages des commerçants.
La couche de poussière accompagnée d’une vague de fraicheur qui a drapé la ville de Dakar et une partie du territoire national, la semaine précédente, s’est dissipée dans l’atmosphère, cédant la place à un temps plus ou moins chaud.
Les vendeurs de masques de protection se frottent les mains
Au milieu de ce tintamarre et cacophonie, des vendeurs de masques de protection distillent à travers des mégaphones les prix de vente de ces accessoires .
“ben masque fuki dereum, gnaar masque 100 francs’’, (un masque coûte 50 FCFA, deux masques 100 francs“ en langue locale Wolof, entend-t-on en boucle.
Modou Seck, un des vendeurs de masques trouvé sur place vend différentes couleurs et variétés de ces accessoires de protection ainsi que divers équipements électroniques et électriques.
La quarantaine, il exerce ses activités de vente sous une tente de fortune implantée près de la gare routière Petersen, sur une partie du chantier en cours du Bus Rapid Transit (BRT).
Le commerçant dit trouver son compte dans la vente de ce produit. “Les dakarois deviennent de plus en plus conscients de l’importance du port du masque de protection. Il m’arrive d’écouler jusqu’à 50 masques voire plus en une journée“ s’est réjoui M. Seck, avec un sourire derrière son masque de couleur bleu.
Interpellé sur l’utilité du port du masque, le vendeur originaire de la région de Diourbel (centre) explique, son importance sans aucune expertise.
Une astuce, à coup sûr, qu’il utilise pour accrocher les acheteurs afin de bien écouler sa marchandise.
Sur ces entrefaites, un acheteur âgé d’une soixantaine d’années se présente à Modou Seck en déclarant : ‘’je veux deux masques à 25 francs l’unité’’.
Après quelques secondes de marchandage entre vendeur et acheteur, ce dernier a cédé finalement au prix de 50 FCFA l’unité fixé par le commerçant.
Se gardant de décliner son identité, le sexagénaire explique qu’il porte le masque de protection pour “se protéger du coronavirus, de la Covid-19“ qui a-t-il signalé, “ est une maladie qui continue de sévir dans le pays“.
‘’En dehors de la COVID-19, j’utilise le masque de protection afin de me protéger des maladies causées par la pollution atmosphérique “ a-t-il ajouté.
Ismaila Ba, un jeune homme à l’allure frêle se présente à son tour devant la place de Modou Seck.
Affichant un air pressé pour vaquer à d’autres occupations, le jeune client, explique qu’il porte le masque parce qu’il est asthmatique.
“Je mets le masque parce que je suis asthmatique“ a-t-il confié, expliquant que le masque l’aide également, »à se protéger de certaines maladies respiratoires transmissibles “.
A un quelques jets de la cantine de Modou Seck, Mor Badiane, l’air évasif, est assis avec un masque facial de couleur bleu devant un magasin, situé aux abords d’une voie secondaire du centre-ville menant vers le marché Sandaga.
Mor Badiane dit souffrir d’asthme, une maladie qui affecte les voies respiratoires.
“En tant que personne souffrant d’asthme, je porte mon masque, une fois hors de chez-moi pour me protéger de la poussière“, a expliqué M. Badiane qui dit être originaire de Kaolack (centre).
“Le coronavirus évolue en sourdine »
Non loin de lui, Cheikh Diagne, un passant portant un masque est en pleine discussion dans une des rues du marché Petersen avec ses amis. »Je porte le masque pour me mettre à l’abri de la poussière et du rhume’’ a expliqué M. Diagne.
Moussa Guèye, un septuagénaire, muni également d’un masque de protection faciale rencontré au cœur du marché abonde dans le sens.
Tenant le Coran dans ses mains, et conversant avec quelqu’un, il justifie que son habitude de porter un masque lui permet de se prémunir contre le rhume tout en protégeant les proches des maladies respiratoires transmissibles.
“Je suis vulnérable à la poussière d’où cette habitude du port du masque de protection “, a confié Pape Faye croisé juste à sa sortie d’une banque attenante à la Place de l’Indépendance de Dakar.
Aliou Niang, pneumologue à l’hôpital de Fann, a expliqué qu’il est tout à fait normal que les gens portent des masques pour éviter la Covid-19, d’inhaler l’air polluée, ou la poussière .
“Le coronavirus n’est jamais partie, il évolue en sourdine, au sein de la population. D’où l’importance de porter le masque de protection“, a ajouté Dr Niang.
L'AUTOROUTE À PÉAGE LIVRE SES CHIFFRES
L’autoroute à péage Dakar-Diamniadio dit Autoroute de l’avenir enregistre ‘’plus de 12 mille pannes’’ de véhicules et ‘’plus de 1000 accidents’’ par an, a révélé Pathé Ndoye, le secrétaire général d’Eiffage Concessions, concessionnaire de ladite autoroute
Dakar, 10 jan (APS) – L’autoroute à péage Dakar-Diamniadio dit Autoroute de l’avenir enregistre ‘’plus de 12 mille pannes’’ de véhicules et ‘’plus de 1000 accidents’’ par an, a révélé Pathé Ndoye, le secrétaire général d’Eiffage Concessions, concessionnaire de ladite autoroute, préconisant des solutions pour remédier à cette situation.
« Je peux vous dire que sur l’Autoroute de l’avenir, nous enregistrons plus de 12 mille pannes par an et plus de mille accidents par année’’, a-t-il déclaré, notant que ce sont des ratios ‘’extrêmement élevés par rapport à ce qui est relevé dans les pays développés’’.
M. Mbodj s’exprimait lors d’un panel sur la circulation, organisé à Dakar à l’occasion de l’atelier bilan des dix ans du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (BOS).
La mise en service du Train express régional (TER), l’extension de la voie de dégagement nord (VDN), la réalisation de nouveaux échangeurs et autoponts n’ont pas permis de résoudre le problème des embouteillages, fait-il observer.
« Cette situation s’explique, selon lui, par une explosion démographique à l’intérieur de la capitale Dakar mais aussi une forte croissance des véhicules particuliers ou individuels avec un taux variant entre 8 et 10% par année ».
Pathé Ndoye soutient qu’il existe plusieurs leviers sur lesquels les autorités pourraient agir pour améliorer la situation.
Il déclare que le premier levier est ‘’l’incitation au télétravail dans les entreprises’’. ‘’Pendant la douloureuse période de la pandémie de Covid-19, les pays qui ont initié ces mesures de restriction de circulation ont relevé une baisse des volumes de déplacements de l’ordre de 70% et une baisse des distances ordinaires variant entre 35 et 40%’’, a-t-il révélé. Pour lui, cette période a prouvé que ‘’la présence physique n’est pas obligatoire pour atteindre les objectifs’’.
Décaler les horaires de travail
La deuxième mesure, selon lui, pourrait être ‘’le décalage des horaires de travail dans l’administration et une incitation de ces mesures auprès des entreprises privées’’.
Il estime que « cette situation permettrait d’étaler les demandes de transport sur une plus large période », préconisant aussi le « développement et l’encadrement du covoiturage ».
Il estime que « ce système a permis à certains pays qui le pratiquent de diviser par trois la demande de trafic pendant les heures de pointe ».
« Au Sénégal, nous avons malheureusement un taux d’occupation des véhicules particuliers individuel très faible. La valeur tourne autour de 1,2 alors que dans les pays développés ce taux dépasse les 2 points », a révélé M. Ndoye.
« Le matin, dans les véhicules particuliers individuels, il y a généralement une personne, voire deux au maximum. Ce qui ne témoigne pas d’une efficacité et une efficience de notre système de transport », a-t-il déploré.
Le covoiturage pour diviser la demande par trois
Sa conviction est que « la mesure de développement du covoiturage permettra de diviser par trois la demande de transport pendant ces périodes ». Il contribuera également, selon lui, à « améliorer l’efficience économique de nos systèmes de transport ».
Par exemple, le covoiturage sur l’axe Dakar-Thiès, d’une distance de 70 km et qui revient généralement à dix mille francs CFA, pourrait permettre à l’automobiliste, avec trois passagers, de faire des économies de 75% sur les coûts globaux des déplacements, a-t-il relevé.
Le secrétaire général d’Eiffage Concessions suggère également des mesures structurelles pour régler le problème de manière plus définitive, en misant notamment sur le transport de masse, à l’image du Bus rapid transit (BRT). ‘’Les autobus, les rames de TER ont une capacité de 80 voire 90 passagers. Cumulés, ils parviennent à transporter plus de 15000 [passagers] par heure’’, a-t-il expliqué.
Il suggère également « le développement de pôles mixtes regroupant des secteurs d’activités économiques, commerciales, sociales, éducatives ».
Il s’agit, selon lui, de permettre aux travailleurs de « loger dans ces pôles et d’aller tranquillement le matin au travail, sans faire recours à un moyen de transport ».
Mauvaise répartition des activités économiques
Il considère qu’ »il y a une mauvaise répartition spatiale des activités économiques dans des zones de résidence, créant ainsi des besoins de déplacement entre le centre-ville et la banlieue ».
Selon lui, « la prise en charge du dernier kilomètre des axes routiers pourrait être une solution ». « Nous avons constaté que les bouchons commencent à se former généralement à l’extrémité des points de destination », a-t-il expliqué.
Pathé Ndoye conseille « d’aménager des parkings de grande capacité pour permettre aux titulaires des véhicules de pouvoir stationner et aux passagers de prendre d’autres moyens de transport plus efficaces dans le centre-ville ».
LE PRÉSIDENT MACKY SALL ÉLEVÉ AU RANG D’AMBASSADEUR DE BONNE VOLONTÉ DE L’ISESCO
Après son audience ce 9 janvier avec le directeur général de l’Organisation mondiale islamique pour l’éducation (ISESCO), le président Macky Sall a accepté d’être l’ambassadeur de bonne volonté de cette organisation.
Après son audience ce 9 janvier avec le directeur général de l’Organisation mondiale islamique pour l’éducation (ISESCO), le président Macky Sall a accepté d’être l’ambassadeur de bonne volonté de cette organisation.
« Nous avons échangé sur les défis actuels et futurs de la Oumma islamique, et j’ai accepté avec plaisir la proposition d’ambassadeur de bonne volonté que Dr Salim Al-Malik m’a faite », a tweeté le président Macky Sall.
L’ISESCO est spécialisée dans les domaines de l’éducation, des sciences, de la culture et de la communication dans les pays islamiques.
Le Docteur Salim Al Malik a notamment abordé les questions liées à l’éducation, la culture, la paix et le dialogue entre les religions.
Le Directeur a été élevé à la dignité de Commandeur dans l’Ordre national du Lion.
COVID 19, RETOUR DES CAS POSITIFS
Au micro de la Rfm, le Docteur Mamadou Ndiaye, Directeur de la prévention, a alerté. "D’abord, il faut signaler que la Covid-19 n’a jamais disparu". Dr Ndiaye de signaler que depuis le début du mois de janvier de 2024, nous avons totalisé 34 cas positifs
La covid-19 revient. En ce début d’année, le nombre de cas positifs est de plus en plus important. Durant la semaine de janvier, 34 cas positifs ont été notifiés à la direction de la prévention du ministère de la santé et de l’action sociale.
Au micro de la Rfm, le Docteur Mamadou Ndiaye, Directeur de la prévention, a alerté. «D’abord, il faut signaler que la Covid 19 n’a jamais disparu. Il y a eu diminution significative des cas mais les mesures qui étaient préconisées restent toujours valables notamment le port de masque, les lavages des mains. Il s’est trouvé que nous sommes restés à un niveau tellement bas, qu'il nous arrive de rester tout un mois ou deux mois consécutifs sans même avoir de cas. Maintenant, il s’est trouvé qu’au mois de fin Décembre début janvier, il y a eu régulièrement deux ou trois cas qui sont notés et notifiés », explique la blouse blanche.
Dr Ndiaye de signaler que depuis le début du mois de janvier de 2024, nous avons totalisé 34 cas positifs signalés dans le pays.
QUAND LES OUTSIDERS S'IMPOSENT
A la suite des neuf candidats admis, depuis le premier tour, EnQuête revient sur les secrets de la réussite des 11 candidats qui ont validé, hier, leurs parrainages.
Sur la liste des 21 candidats ayant réussi leurs parrainages, elle est sans doute la moins attendue. Elle, c’est Rose Wardini, gynécologue obstétricienne, engagée en politique depuis quelques années. La sœur de l’ancienne maire de Dakar Soham El Wardini a surpris tout le monde d’abord en passant au deuxième tour, mais encore plus en validant les plus de 31 000 parrains qui lui restaient pour valider son parrainage. Ils sont nombreux les observateurs à se demander par où elle est passée. Il faut souligner que la présidente de Médisol International s’active dans le social, depuis plusieurs années. Et forte de cette riche œuvre dans le social, elle a créé en 2009 le Mouvement citoyen pour le développement qu’elle présente souvent comme un mouvement actif dans la politique de développement. Candidate malheureuse à la mairie de Kaolack en 2022, elle vise pour 2024 la présidence de la République.
Boubacar Camara : le pont entre le système et l’anti-système
Ancien Directeur Général de la Douane, Kamah comme l’appellent affectueusement ses militants est un des ponts entre le système et l’anti-système. Pilier de la coalition Sonko Président en 2019, ancien proche collaborateur de Karim Wade au ministère du Ciel et de la Terre (il était son secrétaire général), le leader du Parti de la construction et de la solidarité a été au cœur des négociations ayant abouti à la mise en place de l’inter-coalition Yewwi Wallu, lors des dernières élections législatives, étant l’un des rares acteurs directs qui échangeait avec Karim Wade depuis Doha. Peu attendu lors des parrainages, Kamah a également été une belle surprise. Certains n’ont d’ailleurs pas manqué de désigner Pastef comme étant son principal pourvoyeur de parrains ; des accusations qui ne sont pas encore prouvées. Pour rappel, l’inspecteur général d’Etat a été recalé en 2019 au stade des parrainages, avant de rejoindre le candidat de Sonko Président.
Déthié Fall : L’ancien gardien des données électorales de Yewwi et de Rewmi
Il a la double chance d’être ancien mandataire d’Idrissa Seck et ancien mandataire de la grande coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi. A ce titre, Déthié connait non seulement les rouages du parrainage qu’il titille depuis 2019, mais il dispose également d’une bonne maitrise des bases de données électorales, aussi bien de Yewwi Askan Wi que de Rewmi. Polytechnicien, méthodique et fin manœuvrier, le président du PRP s’est en plus très tôt lancé dans la course à la Présidentielle pour convaincre les parrains. Pour la Présidentielle, il devra compter sur lui-même et ses militants pour espérer faire une percée électorale.
Cheikh Tidiane Dièye : La proximité avec Sonko constitue sa principale force
Sa force, c’est surtout d’être un proche parmi les proches d’Ousmane Sonko. Non seulement, il partage avec lui le même fief à Ziguinchor, mais Dr a aussi un parcours presque similaire avec le maire de Ziguinchor. Tous deux ont en effet fréquenté le lycée Djignabo, tous deux ont par la suite rejoint l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Alors que le patriote en chef optait pour le Droit pour ensuite devenir inspecteur des Impôts, le leader de Sénégal Bi Nu Begg a fait Sociologie avant de passer une bonne partie de sa carrière dans la société civile, d’abord au Forum Civil, ensuite à Enda/Cacid. Mais le candidat de la coalition président Bi Nu Begg est surtout connu pour ses qualités d’expert international, connu à travers le monde pour ses prises de position dans la défense des pays du Continent. Il a joué un rôle clé lors des assises nationales sous la houlette du président Amadou Makhtar Mbow. Sa réussite à la présidentielle, si sa candidature est validée, dépend de la caution de Ousmane Sonko. Mais son plus grand adversaire, c’est l’autre candidat de Pastef Bassirou Diomaye Faye.
Bassirou Diomaye Faye : Le Plan B plébiscité par Pastef
Si ce n’était Ousmane Sonko, ce serait sans doute lui. Dans la galaxie Pastef, difficile de trouver quelqu’un qui ressemble autant au leader, quelqu’un qui est aussi adulé que lui au niveau de la base affective. Pour beaucoup, BDF est le clone d’Ousmane Sonko. Même fougue. Même verve. Même tempérament. Même amour pour les arts martiaux. Même look : souvent crâne rasé, barbe bien taillée. Aujourd’hui, tous les deux sont en prison, mais lui a la chance de garder intactes ses chances d’être éligible. D’ailleurs, à ce jour, il est le seul candidat assumé par Pastef, en dehors de celui du plan A Ousmane Sonko. Si le parti a parrainé Habib Sy, il aura du mal à défendre une telle candidature auprès de ses électeurs. Plusieurs observateurs avertis y voient un parrainage de diversion, et une simple reconnaissance envers quelqu’un qui s’est souvent battu à leurs côtés. Son seul rival sérieux, s’il en est, reste Dr Cheikh Tidiane Dièye. A moins que ce dernier n’ait été désigné juste pour parer à une éventuelle invalidation. Issu d’une famille socialiste, Bassirou a été un candidat malheureux dans son fief à Ndiaganiao, mais pour la présidentielle c’est une autre réalité.
Idrissa Seck : Une mort évitée de justesse
Deuxième à la dernière élection présidentielle organisée dans le pays, Idrissa Seck a fait peur à son électorat, lors de ces parrainages. Envoyé au deuxième tour, Idy a démontré qu’il ne faudrait peut-être pas l’enterrer trop vite. Son mandataire Ass Babacar Gueye ne manque pas de répondre aux détracteurs de son candidat. ‘’Vous savez, le Rewmi a un appareil fort. Notre parrainage nous l’avons réussi en moins d’un mois. Nos fiches nous proviennent de 417 communes différentes du Sénégal. Là, en trois jours, nous avons pu mobiliser plus de 50 000 parrains…’’, souligne Monsieur Gueye qui insiste sur le statut de Rewmi. Aujourd’hui, force est de constater qu’Idy n’est plus maitre incontesté de son fief de Thiès. Il ne pèse pas non plus grand-chose ni à l’Assemblée nationale ni au niveau des collectivités territoriales. Il faudra travailler dur pour faire partie de ceux qui vont jouer les premiers rôles à la prochaine présidentielle.
Aliou Mamadou Dia : Quand le PUR mise sur un technocrate
C’est l’un des rares technocrates dans la course pour la prochaine présidentielle. Candidat du Parti de l’unité et du rassemblement, Aliou Mamadou Dia était jusque-là le représentant résident du PNUD au Cameroun. Fonctionnaire international, il avait servi auparavant au Togo et appuyé plusieurs pays dans leurs politiques de développement. ‘’Au cours des dernières années, Aliou Mamadou Dia a travaillé et soutenu plus de 30 bureaux pays du PNUD en Afrique dans la mise en œuvre de leurs programmes pays (CPD) et des résultats et produits du Cadre de Coopération notamment sur les produits et résultats liés à la durabilité de l'environnement, au renforcement de la résilience et à la lutte contre le changement climatique’’, note Dakaractu. C’est donc un AS des politiques de développement que le guide moral des Moustarchidine wal Moustarchidates est allé débaucher pour faire mieux qu’en 2019, en conduisant le Mouvement vers une victoire en 2024. Pour le parrainage, il a su profiter de l’appareil redoutable du PUR.
El hadji Malick Gakou, Mamadou Lamine Diallo, Thierno Alassane Sall : La revanche des éternels outsiders
Enfin ! Malick Gakou pourrait participer à une élection majeure en tant que tête de file. Souvent présenté comme un outsider, l’homme a rarement accepté de jouer les premiers rôles dans une grande compétition électorale. En 2014, alors que tout le monde le présenté comme le maitre incontesté de Guédiawaye, il avait refusé de se battre, préférant laisser un boulevard au frère du président Aliou Sall, dans le cadre du compagnonnage entre l’AFP son ex parti et l’Alliance pour la République.
En 2017, lors des législatives, il avait accepté de se ranger sérieusement derrière Khalifa Sall et Idrissa Seck. Lors des dernières locales et législatives, il a encore préféré se cacher derrière Ameth Aidara. Ce dernier lui rend d’ailleurs bien cette grande générosité en le soutenant activement pour la prochaine présidentielle. Depuis son départ de l’AFP, Gakou n’a jamais aspiré à autre chose qu’à la présidentielle de la République. Empêché en 2019 de participer à la compétition, il a réussi cette fois à dépasser ce cap et peut bien continuer sa course. Le candidat mise beaucoup sur l’électorat de Yewwi pour s’imposer à la prochaine présidentielle.
Leurs trajectoires sont certes opposées. Mais ils ont le même rêve depuis 2019. Recalés à l’époque à cause du parrainage, ils ont pris cette fois une sérieuse option de participer à la compétition. Alors que Diallo a jusque-là été un allié fidèle du Parti démocratique sénégalais, Thierno Alassane Sall, lui, est issu de l’Alliance pour la République qu’il s’est juré de combattre depuis 2017.
En ce qui les concerne, Mamadou Lamine Diallo et Thierno Alassane Sall prennent leur revanche sur l’histoire. Souvent attendus, rarement au rendez-vous, ils ont enfin des chances de faire valoir leurs statuts. Leurs trajectoires sont certes différentes. Mais ils ont le même rêve depuis 2019. Recalés à l’époque à cause du parrainage, ils ont pris cette fois une sérieuse option de participer à la compétition. Alors que Diallo a jusque-là été un allié fidèle du Parti démocratique sénégalais qui l’a souvent mené à l’Assemblée nationale, Sall, lui, est issu de l’Alliance pour la République qu’il s’est juré de combattre depuis 2017. Tous les deux ont pu apprendre de leurs erreurs de 2019.
Serigne Mboup et Papa Djibril Fall : Les candidats de la confirmation
L’un est homme d’affaires, l’autre journaliste. Mais ils ont la particularité d’être tous les deux nouveaux dans l’arène politique et jouent déjà les premiers rôles. Alors que le premier (Serigne Mboup) a réussi son entrée en matière aux élections locales, en remportant haut la main la mairie de Kaolack devant des ténors de la majorité présidentielle, le second a fait sensation lors de son baptême de feu aux élections législatives de 2022. Aujourd’hui, ils ont la particularité de ne s’identifier ni à la majorité présidentielle ni à l’opposition. En réussissant au parrainage là où beaucoup de ténors, y compris d’anciens premiers ministres ont échoué, ils confirment qu’ils ne sont pas dans la politique pour jouer les seconds rôles.
Mahammed Boun Abdallah Dionne, Aly Ngouille Ndiaye, Mame Boye Diao : les principales menaces pour Amadou Ba
Ils sont les plus grandes menaces pour le candidat de la majorité Amadou Ba. En effet, jusque-là, le camp présidentiel a été le maitre incontesté dans les zones de Linguère, dans le Fouladou et dans le Saloum. Si pour Boun Dionne il est difficile d’évaluer le poids politique, pour Aly Ngouille Ndiaye et Mame Boye Diao, respectivement maire de Lingère et de Kolda, ils pourraient faire mal dans le Djolof et le Fouladou. Pour Boun Dionne, pendant longtemps, il a non seulement été premier ministre de Macky Sall, bras droit, mais aussi ancien tête de liste de la majorité présidentielle aux législatives de 2017. A ce titre, il connait très bien les forces et faiblesses du camp présidentiel qu’il espère vaincre à la prochaine présidentielle.
Pourquoi les recours ont peu de chance d’aboutir
C'est la fin de la phase de contrôle des parrainages. La prochaine étape, c'est la publication de la liste des candidats retenus après l'examen de leurs dossiers dans le fond.
Selon la loi électorale, cette liste doit être publiée au plus tard le 20 janvier. C'est par la suite seulement que les délais de recours seront ouverts. "Le droit de réclamation contre la liste est ouvert à tout candidat", dispose le Code électoral à son article L127 al 1er.
Quel est donc le sort des recours déjà déposés devant le greffe du Conseil constitutionnel ? De l'avis de certains spécialistes, le Conseil pourrait les déclarer irrecevables pour méconnaissance de la disposition précitée. Ils pourront toutefois revenir à la charge après la publication.
A noter qu’à l’issue de ce second tour des parrainages, douze candidats ont validé leur parrainage. Par contre, Bougane Gueye Dani, Dr Abdourahmane Diouf, le maire de Sandiara Serigne Gueye Diop, l’ancienne Première ministre Aminata Touré seront, entre autres, les grands absents de la prochaine présidentielle, éliminées à l’issue de ce deuxième tour.
RESULTATS DES CANDIDATS AYANT REUSSI AU 2e TOUR
Rose Wardini : 45 031 parrains validés ;
Idrissa Seck : 45 768 parrains validés ;
Aliou Mamadou Dia : 48 362 parrains validés ;
Serigne Mboup : 53 553 parrains validés ;
Papa Djibril Fall : 47 223 parrains validés ;
Mamadou Lamine Diallo : 48 961 parrains validés ;
Mahammed Boun Abdallah Dionne a validé avec 47 778 parrains ;
Elh Malick Gakou a validé avec 54 520 ;
Aly Ngouille Ndiaye a validé avec 55 185 parrains ;
Mame Boye Diao a validé avec 53 022 ;
Bassirou Diomaye Faye a validé avec 45 729 ;
Thierno Alassane Sall a validé avec 49 821 parrains.
BÉNÉFICES DU PÉTROLE SÉNÉGALAIS, LES ENGAGEMENTS DE LA PDG DE WOODSIDE
Meg O’Neill s’est engagée à faire en sorte que les bénéfices de ce tout premier projet pétrolier sénégalais, impactent véritablement les populations locales.
iGFM - (Dakar) À quelques mois de la production des premiers barils de pétrole sénégalais, Meg O’Neill, la patronne de Woodside a donné des engagements quant aux bénéfices futures du pétrole sénégalais
L’année 2024 devra marquer le début de la production de pétrole et de gaz au Sénégal. Déjà, les compagnies sont sur la dernière ligne Droite. Présidente et Directrice générale de Woodside, la compagnie opératrice de Sangomar, Meg O’Neill s’est engagée à faire en sorte que les bénéfices de ce tout premier projet pétrolier sénégalais, impactent véritablement les populations locales.
«Sangomar est le premier développement pétrolier offshore du Sénégal et nous restons déterminés à travailler avec le gouvernement du Sénégal et les communautés locales pour garantir que les bénéfices de nos investissements se font largement sentir dans tout le pays», a-t-elle indiqué dans une communiqué de presse de sa compagnie.
Meg O'Neill maintient les prévisions pour la production du premier baril de pétrole de Sangomar à la mi-2024. Elle déclare que le départ du Fpso (Le bateau flottant de production, de stockage et de déchargement du pétrole) montre «l’engagement de Woodside envers le Sénégal, son développement et sa prospérité futurs». Et ledit Fpso est doté d’une infrastructure sous-marine et d’une capacité de production d’environ 100 000 barils par jour.
LA DOUBLURE INATTENDUE DE SONKO
Symbole vivant du système qu’Ousmane Sonko s’est toujours juré de combattre, Habib Sy a réussi, par la ruse et par l’initiative politique, à convaincre les chantres de l’antisystème. Il lui reste maintenant à convaincre les électeurs de Pastef
Symbole vivant du système qu’Ousmane Sonko s’est toujours juré de combattre, Habib Sy a réussi, par la ruse et par l’initiative politique, à convaincre les chantres de l’antisystème. Il lui reste maintenant à convaincre les électeurs de Pastef pour espérer une participation honorable à la prochaine présidentielle.
Pendant que certains candidats faisaient le tour du Sénégal à la quête d’hypothétiques parrains, alors que certains ont dépensé des millions de francs CFA pour être recalés, dès le premier tour des parrainages, lui (Habib Sy) a fait peu d'efforts pour valider son parrainage. Aujourd’hui, le voilà bien placé parmi les potentiels candidats à l’élection présidentielle de février 2024. Un véritable coup de maître pour cet ancien compagnon de Maître Abdoulaye Wade, celui-là même qui était surnommé ‘’ndiombor’’ (lièvre en wolof) pour son talent, en tant que fin manœuvrier politique. Aussi a-t-il réussi une partie indispensable, il lui reste maintenant la plus difficile, c’est-à-dire convaincre ses alliés d’en faire le véritable candidat de substitution, au cas où Sonko ne serait pas éligible.
Cette fois, Habib Sy a bien réussi son coup. Tel le renard, il a rusé, il a flatté sa cible, et aujourd’hui, il trinque, alors même que son principal bienfaiteur, l’ex-Pastef, est loin de sortir de l’ornière avec ses deux candidats officiels pris dans le piège du parrainage. Pourquoi donc Pastef, malgré les nombreuses appréhensions sur le parrainage citoyen, a préféré donner son reliquat de députés à Habib Sy plutôt qu’à son véritable Plan B, Bassirou Diomaye Faye ? Pourquoi Habib Sy et non le Parti de l’unité et du rassemblement qui en avait déjà 11 et qui n’avait besoin que de deux autres députés ? Pourquoi Habib Sy et non Déthié Fall ou Boubacar Camara ? Pour beaucoup, Habib a tout simplement mieux manœuvré que tous les autres.
Dans sa grande offensive pour obtenir le parrainage du reste des députés de Pastef, l’ancien directeur de cabinet d’Abdoulaye Wade n’a pas lésiné sur les initiatives. Alors qu’il avait déclaré sa candidature, il avait surpris tout le monde en annonçant à grand renfort médiatique qu’il parraine le plan B désigné par Sonko. Un acte qui en avait touché plus d’un dans la galaxie des patriotes, suscité les moqueries de plusieurs observateurs. Mais Habib savait bien là où il allait. Il ne s’est pas limité à parrainer Diomaye, il a aussi mis sur la table un argument que ni Diomaye ni aucun autre candidat à la candidature ne pouvait mettre sur la table. Il s’agit de son âge qui ne lui permettrait pas, à moins que la Constitution ne change, de briguer un nouveau mandat en 2029. Scénario idéal pour la survie politique d’Ousmane Sonko.
Sa candidature une moindre menace pour la survie politique de Sonko
Cet atout, l’ancien maire de Linguère a su l’exploiter à merveille pour convaincre les plus sceptiques. En effet, en sus d’avoir pris fait et cause pour Sonko dans son duel à mort avec Khalifa Ababacar Sall au sein de Yewwi Askan Wi, il s’est engagé à faire un seul mandat de transition, au cas où il serait élu par les Sénégalais, pour remettre le pays sur les rails, aime-t-il à préciser. Certains se rappelleront sans doute que Macky Sall avait promis de réduire son mandat en 2012 et que de telles promesses n’engagent que ceux qui y croient. Quant à l’obstacle lié à l’âge-plafond (75 ans), rien ne l’empêche, si jamais il en a les moyens juridiques (une majorité confortable), d’enclencher une révision de la Constitution pour revenir à la situation ante, d’avant limitation.
Mais Ousmane Sonko et ses amis sont loin d’être naïfs, ils savent bien tout cela. Ce qui n’a pas empêché l’opposant radical de ‘’voter’’ Habib. C’est que le disciple de Wade pourrait être un moindre mal par rapport à ses concurrents. Des différents profils issus de Yewwi Askan Wi et même de Pastef, il est celui dont l’élection pourrait n’avoir aucun impact sur la trajectoire politique du chantre de l’antisystème. Si par extraordinaire il passe, il aura besoin de Sonko. S’il échoue, le leader du Pastef va continuer d’occuper la tête de l’opposition radicale. En revanche, si c’est Diomaye qui passe. Soit il réussit un bon mandat ? il va en demander un autre en 2029. Soit il échoue et il emporte dans sa chute son mentor et tout le discours antisystème.
Le choix s’avère ainsi cornélien. Pour le moment, la seule certitude est que Sonko a choisi de donner son reliquat de députés à Habib et non aux autres. Ce qui ne signifie nullement, comme certains l’ont prétendu, que l’ancien ministre de Wade est le plan B de l’ex-Pastef. D’ailleurs, on voit mal le maire de Ziguinchor assumer un tel choix. En effet, Habib est un pur produit du système que Sonko s’est toujours juré de combattre, un combat qui lui vaut énormément de soutiens dans les milieux de la gauche radicale et chez une bonne partie de la jeunesse. Tout rapprochement avec les symboles de ce système pourrait donc lui coûter très cher.
Diomaye et Cheikh Tidiane Dièye ? le syndrome de la dispersion de l’électorat
En lieu et place d’un Habib, ils sont nombreux les observateurs à parier sur Dr Cheikh Tidiane Dièye (qui a aussi la chance de militer à Ziguinchor et d’être très proche de Sonko), à défaut de la qualification de Bassirou Diomaye Faye. Si jamais les deux candidats passent comme cela semble se dessiner, cela pourrait être un grand obstacle pour les rêves de l’organisation d’accéder au deuxième tour, avec les risques de dispersion de l’électorat.
Pour le moment, le Ziguinchorois Dièye a une bonne longueur d’avance sur son principal concurrent, à savoir le fils de Ndiaganiao, Bassirou Diomaye Faye, qui devra se battre pour passer l’étape du parrainage. Réputé parti très organisé, sérieux et méthodique, Pastef a surpris son monde en loupant le parrainage du second de Sonko avec plus de 12 000 parrains non reconnus. Pour les partisans de l’ex-Pastef, il ne faut pas chercher de midi à quatorze heures. Le coupable, c’est le Conseil constitutionnel qui aurait altéré son dossier, modifié les données de certains de ses électeurs.
‘’Sincèrement, on fait au Conseil un mauvais procès ; les gens n’ont même pas ce temps d’entrer dans des fichiers pour colporter des choses’’, rétorque ce proche de la Commission chargée de la vérification. Notre interlocuteur d’ajouter : ‘’Je pense que la question que doivent se poser les Sénégalais, c’est pourquoi le Conseil ne l’a pas tout bonnement écarté de la course, comme cela a été fait pour certains candidats, si tant est qu’il a les moyens et la volonté de falsifier des dossiers ? Pourquoi le faire à moitié ? Je leur aurais suggéré de s’appliquer un peu plus pour valider leurs parrainages.’’
TROIS QUESTIONS À DR MOUSSA DIOP, ANALYSTE POLITIQUE
‘’La seule option qui reste à Sonko, c’est la négociation et les compromis, c’est-à-dire faire système…’’
Quelle leçon peut-on tirer de la prouesse d’Habib Sy qui a réussi à convaincre l’antisystème de parrainer sa candidature ?
A mon avis, Habib Sy qui obtient le parrainage des élus de l’ex-pastef n'est pas une prouesse. Au contraire, c'est à s'interroger si ça ne fait pas partie d'une stratégie d'enfumage, pour occulter le véritable candidat effectivement choisi. Car, en réalité, Habib Sy n'a rien d'un "patriote" au sens de l'ex-pastef. Il est sans charisme, sans hauts faits, impopulaire à souhait… C'est en plus un pur produit du système que l'ex-parti, en bon Don Quichotte, a prétendu vouloir combattre.
Parrainer quelqu’un reste quand même un acte politique assez symbolique, beaucoup aspiraient à ce reliquat des députés de Pastef. Pourquoi Habib et non les autres ? Pourquoi pas Déthié Fall ou Boubacar Camara, par exemple ?
Depuis un bon moment, on peut s'interroger sur les choix stratégiques de l'ex-pastef. D'un ex-mouvement tribun, farouchement anti-système, nous sommes passés à un mouvement sans démocratie interne (pas de Congrès et de renouvellement des instances), sans idéologie claire et principal recycleur des produits du système. Ça fait effectivement désordre et vous avez raison de demander pourquoi Habib Sy et non les autres qui, idéologiquement, peuvent paraître plus proches.
Finalement, quelle posture de Pastef pour la prochaine présidentielle ?
Je soupçonne surtout que le Pastef ait été un mouvement avec en son sein, plusieurs courants divergents, avec pour seul dénominateur commun : la figure de Sonko. Ce qui explique le choix suicidaire : Sonko ou rien ! En outre, si l'ex- pastef était si majoritaire, qu'est-ce qui explique que Bassirou Diomaye soit recalé au parrainage citoyen? En réalité, le système tant combattu par Ousmane, l'oblige aujourd'hui à la négociation, pour sauver Sonko. Car si toutes les condamnations sont confirmées, Ousmane Sonko peut oublier la politique et sa liberté par la même occasion. Dès lors, la seule option qui lui resterait (même si un des alliés serait élu), c'est la négociation et des compromis. Donc, faire système.
ACCAPAREMENT DES ACTIONS DES TRAVAILLEURS, LE SATES MET EN GARDE LA DIRECTION GÉNÉRALE DE SEN’EAU
C’est via un communiqué que le SATES SEN’EAU s’est indigné «des basses manœuvres», orchestré, à l’en croire, par la direction générale de SEN’EAU dont «l’objectif est de mettre la main sur les 11% des actions de la société détenus par les travailleurs»
C’est via un communiqué que le Syndicat Autonome des Travailleurs des Eaux du Sénégal (SATES SEN’EAU) s’est indigné «des basses manœuvres», orchestré, à l’en croire, par la direction générale de SEN’EAU dont «l’objectif est de mettre la main sur les 11% des actions de la société détenus par les travailleurs du secteur de l’eau qui sont répartis comme suit : SEN’EAU 8%, ONAS 1,5%, SONES 1,5%.
Omar Ba, secrétaire général dudit Syndicat, accuse la direction de faire du forcing pour leur imposer un représentant du syndicat des travailleurs qui ne fait guère l’unanimité auprès de ses collègues. « En effet, un groupe de secrétaires généraux tente d’imposer, contre la volonté de l’écrasante majorité des travailleurs, M. Momar Sy comme représentant des travailleurs du secteur de l’eau au conseil d’administration de SEN’EAU sans élections et avec l’apparente bénédiction de la direction générale de SEN’EAU», insiste-t-il.
Le secrétaire général du SATES tire la sonnette d’alarme sur un éventuel danger qui guète le Sénégal si une telle «forfaiture» venait à passer sous le nez des autorités étatiques. «Cette collision entre travailleurs et le Groupe SUEZ, détenteur de 45% des actions de SEN’EAU, mettrait de facto l’Etat du Sénégal en minorité dans le capital de la société, avec comme conséquence, la perte du contrôle d’un secteur aussi stratégique pour notre pays».
Poursuivant, le Syndicat autonome des travailleurs des eaux du Sénégal avertit et met en garde les différentes parties prenantes devant les faits en leur rappelant la dangerosité d’un tel accord. «Par ce communiqué, le SATES attire l’attention de l’assemble des parties prenantes et plus particulièrement, celle de ministre de l’Eau et de l’assainissement, du Directeur général du FONSIS sur les risques de reconnaître ou de cautionner cette désignation sans passer par le vote des porteurs de parts qui, seuls sont légitimes à élire leur représentant au conseil d’administration, comme le stipule le protocole d’accord du 14 janvier 2021 en vigueur et signé entre les différentes parties à la direction générale du travail et de la sécurité sociale DGTSS)», explique-t-il.
Omar BA et ses camarades exhortent les autorités de la société en charge de la distribution de l ‘eau de faire machine arrière. «Le SATES appelle la direction générale de SEN’EAU au respect du protocole d’accord en vigueur et à l’organisation d’élections pour un choix libre et démocratique du représentant des travailleurs du secteur de l’eau au conseil d’administration de SEN’EAU», martèlent-ils.
LE SÉNÉGAL DÉSIGNÉ COMME ÉPOUVANTAIL DE LA CAN 2023
Dès samedi, 24 nations vont se disputer la couronne africaine en Côte d'Ivoire. Mais qui sont les principaux prétendants selon les predictions ? Les Lions conservent le statut de favori mais cinq autres prétendants n'ont pas dit leur dernier mot
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 10/01/2024
Alors que le tournoi continental le plus prestigieux du football africain s'apprête à débuter en Côte d'Ivoire samedi prochain, les pronostics sur le futur vainqueur vont bon train. Selon le supercalculateur d'Opta, qui a effectué des simulations du déroulement de la compétition, les tenants du titre sénégalais partent favoris.
En effet, le Sénégal obtient une cote de 12,8% de conserver leur couronne africaine. Finalistes malheureux lors de l'édition 2021 remportée par les Lions de la Teranga aux tirs au but, l'Égypte et le Maroc complètent le podium avec respectivement 8,5% et 11,1% de chances de sacre selon les projections du supercalculateur.
Les Lions de la Teranga partent donc avec un statut de favoris logiques. Portés par leur capitaine et homme providentiel Sadio Mané, auteur du penalty décisif lors de la finale 2021, ils devront néanmoins se méfier de grognards comme l'Algérie (9,7%), quintuple vainqueurs avec le Cameroun, ou le Nigeria (8,1%) dans le groupe C très relevé qui les opposera également au Cameroun et à la Gambie.
"On ne sent pas cette équipe rassasiée, elle a encore faim de titres" a déclaré Aliou Cissé, le sélectionneur du Sénégal, qui voit dans le parcours de finaliste des Lions à la dernière Coupe du Monde un tremplin supplémentaire. Le groupe sénégalais a ainsi une probabilité de 47,4% de finir en tête de sa poule et de 57,2% d'atteindre le dernier carré selon les projections.
Les Eléphants de Côte d'Ivoire, qui évolueront à domicile, sont crédités de 12,1% de chances de devenir les premiers hôtes vainqueurs depuis l'Égypte en 2006. Forts de joueurs expérimentés comme Sébastien Haller ou Max Gradel et de talents émergeants comme Ousmane Diomande, les Ivoiriens espèrent s'appuyer sur leur public pour triompher. Selon Opta, leur probabilité de sortir en tête du groupe A est de 38,5%.
Derrière le Maroc, forts de leur parcours historique en quart de finale du dernier Mondial, l'Algérie de Riyad Mahrez se pose en outsider sérieux (9,7% de chances de victoire finale). Les Fennecs, qui auront la pression de leur statut de deuxièmes têtes de série, partent largement favoris pour terminer premiers de leur poule (57,5% de probabilités).
L'Égypte de Mohamed Salah, meilleur buteur de l'histoire des Pharaons, espère elle effacer la désillusion de sa défaite en finale 2021 aux tirs au but face au Sénégal. Avec 8,5% de probabilité de sacre, les septuples champions d'Afrique devront faire face à la concurrence du Ghana dans le groupe B.
Reste à savoir si l'une de ces grandes nations parviendra à détrôner le Sénégal, ou si une surprise sera au rendez-vous à l'image du sacre camerounais en 2017. Quoiqu'il en soit, le spectacle devrait être au rendez-vous durant ce mois de compétition qui s'annonce palpitant.