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8 juin 2025
L'EX-DÉPUTÉE ET LE FAUX GÉNÉRAL QUI ONT TENTÉ DE S'INTRODUIRE AU DOMICILE DE MACKY
C'est une scène surréaliste à laquelle les gendarmes préposés à la sécurité au domicile du président de la république ont eu droit. Une dame à bord d'un véhicule a voulu utiliser des manœuvres subversives pour rencontrer le chef de l'Etat.
C'est une scène surréaliste à laquelle les gendarmes préposés à la sécurité au domicile du président de la république ont eu droit. Une dame à bord d'un véhicule a voulu utiliser des manœuvres subversives pour rencontrer le chef de l'Etat.
Originaire de l'intérieur du pays, ancienne députée de la 13° législature et répondant aux initiales M. S, a eu le culot d'embarquer à bord de son véhicule un passager fictif, mais pas des moindres: il s'agit du général Meissa Cellé Ndiaye, Aide de camp du président de la République.
Le scénario n'étant pas assez huilé pour tromper la vigilance des redoutables gendarmes, elle a fini dans les mailles des filets. Mais ça vaut la peine d'être déroulé. Il a pour cadre, la maison du chef de l'Etat à Mermoz, la dame et son chauffeur jouent les premiers rôles. Ces derniers sont venus avec l'intention d'honorer une audience avec Macky Sall qui n'était pas dans l'agenda du Président. Les faits se sont produits mercredi passé aux environs de 20 Heures. A bord de son véhicule, l'ancienne parlementaire s'est présentée au domicile du Président Macky Sall. Son chauffeur est descendu pour aller vers le gendarme et dit être en compagnie du général Meissa Cellé Ndiaye. A travers sa radio, l'agent informe son collègue au poste de garde.
C'est ainsi que le chef de poste est venu procéder à la vérification. A sa grande surprise, le gendarme s'est rendu compte que c'est une dame qui était dans la voiture. Rapidement, celle-ci et son chauffeur ont été arrêtés. Après, ils ont été mis à la disposition de la Gendarmerie de Thiong. Selon toujours les informations de L'Observateur, M. S et son conducteur étaient en garde à vue, jusqu'à hier, dans la nuit.
LE GÉNÉRAL MOUSSA FALL DÉCORE TANOR THIENDELLA FALL
Le Contrôleur Général de Police Modou Diagne, Directeur Général adjoint de la Police nationale et le Contrôleur Général de Police Tanor Thiendella Sidy Fall, Directeur Général des élections, ont respectivement été décorés de la médaille d’honneur...
Dans un communiqué publié par la police nationale, deux autorités de la police nationale ont été décorées par le Haut commandant de la Gendarmerie nationale, le général Moussa Fall pour service rendu à la nation. Il s’agit du Directeur général de la Direction Générale des Elections (DGE), Tanor Thiendella Fall et du Directeur adjoint de la police nationale, Modou Diagne. Les deux hommes, lors d’une cérémonie, ont reçu des mains de Moussa Fall, leur décoration.
«Le Contrôleur Général de Police Modou Diagne, Directeur Général adjoint de la Police nationale et le Contrôleur Général de Police Tanor Thiendella Sidy Fall, Directeur Général des élections, ont respectivement été décorés de la médaille d’honneur de la Gendarmerie nationale par le Général de corps d’armée Moussa Fall, Haut commandant de la Gendarmerie nationale et Directeur de la justice militaire », indique la note.
Il faut noter par ailleurs qu’il y a un dossier devant la justice opposant Ousmane Sonko à Tanor Thiendella Fall. Le maire de Ziguinchor a servi une citation directe au directeur général de la Direction Générale des Élections (DGE) pour avoir refusé de lui donner des fiches de parrainages.
POUR FAIRE PLACE AU BRT, LE PRÉFET DE DAKAR PRÉPARE UNE VASTE OPÉRATION DE DÉGUERPISSEMENT
Le préfet de Dakar a pris les dispositions nécessaires pour une grande opération de désencombrement de l’espace public prévu du vendredi 12 au samedi 13 janvier 2024 dès 22 heures.
Les autorités territoriales sont à pied d’œuvre pour l’inauguration du Bus Rapid Transit (BRT) ce 14 janvier par le président de la République. A cet effet, le préfet de Dakar a pris les dispositions nécessaires pour une grande opération de désencombrement de l’espace public prévu du vendredi 12 au samedi 13 janvier 2024 dès 22 heures. A travers un communiqué, Cherif Mouhamadou Blondin Ndiaye demande au commissaire central de Dakar de prendre les dispositions qui siéent pour cette opération.
«En perspective de l’inauguration du BRT prévue le 14 janvier 2024 et comme suite aux sommations servies aux occupants des emprises du corridor, j’ai retenu, en rapport avec le CETUD, l’organisation d’une opération de désencombrement des espaces irrégulièrement occupés. Il s’agit : de la gare de Petersen et des allées Papa Gueye Fall jusqu’à la place de la nation, des alentours de la station de Liberté, l’axe rond-point Liberté 6 jusqu’au viaduc Aliou Ardo Sow», indique le préfet de Dakar
De la même manière le préfet de Guédiawaye a aussi lancé la même opération partant du dépôt de Gadaye, des stations préfecture de Guédiawaye, LPA au rondpoint Case Bi.
LA PRESSE À L'ÉPREUVE D’UN DOUBLE DÉFI
Entre CAN et élections, les médias sénégalais sont sur le pont. Plongée dans les coulisses des préparatifs de L'Observateur et Seneweb, déterminés à relever avec brio le challenge de la compétition footballistique et du rendez-vous démocratique à venir
Avoir de la matière. Cette expression trouve tout son sens dans le journalisme où elle est même rangée dans le registre du jargon. Et de la matière, la presse sénégalaise ne pouvait rêver mieux. Deux actualités la lui offrent : la trente-quatrième Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, en Côte d’Ivoire, qui démarre ce samedi, et l’élection présidentielle du 25 février.
Deux évènements qui feront battre le pouls du Sénégal pendant deux mois. Pour le premier, qui se tient du 13 janvier au 11 février, le Sénégal aura à cœur de défendre son titre de champion d’Afrique. Pour le second, il s’agira de choisir, le 25 février, l’homme ou la femme qui présidera aux destinées du pays durant les cinq prochaines années.
Du pain béni pour les rédactions sénégalaises. Dans deux d’entre elles, le quotidien L’Observateur et le site d’informations Seneweb, sises à Dakar, on a presque fini de peaufiner les plans de couverture de ces deux évènements, qui se chevauchent quasiment. En effet, si l’équipe nationale du Sénégal arrive jusqu’à la finale de la compétition, l’on sera dans le même temps dans la ferveur de la CAN et de la campagne électorale qui démarre le 4 février.
A L’Observateur, quotidien dakarois parmi les plus forts tirages, la coïncidence entre la compétition continentale de football et le début de la campagne pour le scrutin présidentiel sénégalais ne signifie pas une plus grande pression pour l’équipe éditoriale.
‘’L’expérience des grands évènements’’
‘’Nous avons l’expérience des grands évènements avec des journalistes qui ont l’habitude de couvrir la CAN et les échéances électorales sénégalaises’’, confie, sans fausse modestie, Saliou Gackou, le rédacteur en chef.
En cette veille de CAN, le service des Sports est évidemment mis en première ligne. Son principal responsable, Idrissa Sané, a déjà la tête en Côte d’Ivoire. Il devrait y aller en compagnie d’un autre journaliste et d’un photographe. La politique des quotas établie par la Confédération africaine de football pour faire face à un nombre record de demandes d’accréditation, en hausse de 90% par rapport à l’édition précédente, au Cameroun, ne permet pas à son journal d’envoyer une équipe plus conséquente de reporters.
Pour autant, Sané, quatre CAN et deux Coupe du monde à son actif, maintient intact son enthousiasme. ‘’Il faut se réinventer à chaque CAN pour offrir à nos lecteurs une bonne couverture – nous le leur devons, mais également rivaliser avec la concurrence’’, dit-il.
A en croire son rédacteur en chef, Gackou, ‘’L’Observateur mettra l’accent sur des papiers découvertes et des papiers magazine’’. ‘’Comme nous l’avions fait lors de la dernière édition, en 2019, avec des plongées dans les familles de joueurs’’, renchérit Sané, qui se remémore ‘’l’immersion’’, un reportage de leur correspondant à Louga (nord), dans la famille de Pape Guèye, le milieu de terrain sénégalais.
‘’Pour la présente, nous privilégierons les dossiers, les reportages, les enquêtes et portraits, notamment dans les pays voisins qui partagent le même groupe à la CAN avec le Sénégal : la Gambie et la Guinée’’, ajoute Gakou. ‘’Il s’agit de faire plus que ce que nous avions l’habitude de faire, c’est-à-dire ne pas seulement se limiter aux comptes-rendus de matchs et à ce qui tourne seulement autour de la compétition. L’instantanéité de la radio et de la télé, qui a l’avantage de montrer des images, nous commande d’aller au-delà », poursuit-il.
Une couverture décalée
Pour la campagne électorale et le scrutin proprement dit, ‘’nous avons concocté un plan de couverture avec des innovations que je ne vais pas divulguer, bien entendu’’, fait savoir Gackou, avec un léger sourire. L’homme n’est pas très disert. De sa voix posée, il répond néanmoins à toutes les questions sans trop entrer dans les détails.
Une prudence compréhensible, sans doute guidée par la volonté de ne pas dévoiler la cuisine interne de son canard. Tout juste consent-il à dire que ‘’les journalistes des autres desks seront mis à contribution pour la couverture, de même que nos dix correspondants dans les régions, et les journalistes de tout le groupe Futures Médias’’, qui compte également en son sein une radio, une télé et un site d’informations.
A Seneweb, l’un des médias en ligne sénégalais les plus visités, on met les bouchées doubles pour assurer une bonne couverture de la CAN et de la présidentielle. Le site éponyme et la chaîne Youtube du média sont en pleins préparatifs. Pour l’évènement footballistique, ‘’nous avons pris les dispositions idoines’’, assure le rédacteur en chef, Adama Ndiaye. Plus précisément, ‘’une équipe d’une dizaine de journalistes et de cadreurs sera dépêchée en Côte d’Ivoire’’. Dans ce groupe d’envoyés spéciaux figurent même des présentateurs, car ‘’il est prévu de réaliser des plateaux télé’’, ajoute-t-il.
Pour mettre tout ce beau monde dans les meilleures conditions de travail, ‘’Seneweb a pris en location ses propres locaux, à Abidjan et à Yamoussoukro’’, confie ce jeune rédacteur en chef, passé par Nouvel Horizon et Intelligences Magazine. Il ajoute : ‘’Nos équipes resteront jusqu’à la fin de la compétition, quels que soient les résultats obtenus par l’équipe du Sénégal’’. D’ores et déjà, quelques journalistes et cadreurs sont sur place, appuyés par la rédaction d’Ivoire Matin, l’autre site d’informations de Seneweb ouvert à Abidjan.
Bien que le média en ligne dakarois n’ait pas encore arrêté un plan définitif de couverture de la présidentielle, ‘’la rédaction multiplie les réunions, en attendant la publication de la liste définitive des candidats’’, précise Adama. Mais, jure-t-il, ‘’ça sera une couverture qui sortira de l’ordinaire’’.
De nouvelles rubriques pour la CAN
A Seneweb, l’équipe éditoriale a fait preuve de créativité. ‘’Pour la CAN, nous avons lancé de nouvelles rubriques dont certaines, +En route pour la CAN+, par exemple, ont déjà démarré »’, informe le chef de la rédaction. ‘’En plus des reportages sur la CAN, des chroniques, des entretiens avec des spécialistes du football’’, ses équipes en réaliseront de plus ‘’décalés, sur la vie de tous les jours dans des villes ivoiriennes. Nous allons prendre l’accent ivoirien’’, sourit-il. Le nouchi – ce savoureux argot, mélange de dioula, de français et de malinké parlé notamment par les jeunes au pays d’Ahmadou Kourouma ? Voire.
Toujours est-il que ‘’la rédaction de Seneweb organisera des plateaux spéciaux, diffusera des duplex sur sa chaîne YouTube’’, fait savoir Adama. L’un des journalistes préposés à leur animation piaffe d’impatience à l’idée de les présenter. Ndèye Astou Konaté, journaliste multitâches, n’est pas du genre à se limiter à un seul desk. Elle rédige des articles pour le site internet et anime des émissions sur la chaîne YouTube. ‘’Je suis polyvalente’’, dit-elle, dans un sourire à faire fondre le plus obtus des prédicateurs.
C’est pour cette polyvalence qu’elle a été choisie pour faire partie de la délégation devant se rendre en Côte d’Ivoire. Dans la spacieuse salle de rédaction de Seneweb, où elle reçoit, un détail a toute son importance : la prédominance de journalistes féminins…
À Abidjan, la capitale économique ivoirienne et à Yamoussoukro, le camp de base de l’équipe nationale du Sénégal, qui abrite la célèbre basilique Notre-Dame-de-la Paix, Ndèye Astou s’acquittera, ‘’bien sûr de la couverture de la CAN proprement dite, mais également de la production de sujets décalés, plus softs, portant sur des volets sociaux, culturels, économiques, le quotidien de villes ivoiriennes’’. Sans doute de quartiers emblématiques d’Abidjan (Cocody, la coquette ; Treichville, le quartier le plus sénégalais de Côte d’Ivoire ; la populaire et noctambule Yopougon …).
La journaliste n’est pas novice dans la couverture de la CAN. Elle en sera à sa deuxième, après celle qui a vu les »Lions » du Sénégal remporter au Cameroun, le premier titre continental de leur histoire. Sans se risquer à un pronostic, elle croit toutefois en leur chance, et ‘’espère que la bande à Sadio Mané rééditera le coup de 2019’’.
Le coût de l’investissement humain et logistique
Pour réussir l’ambitieux pari d’une couverture inoubliable de la CAN et de la présidentielle, Seneweb n’a pas hésité à casser sa tirelire pour renforcer son équipe éditoriale et ses moyens logistiques. Selon le rédacteur en chef, ‘’ des recrutements et des acquisitions de nouveaux matériels vidéo ont été opérés pour la couverture des deux évènements’’. Et le média n’entend pas s’arrêter là. A en croire Adama, ‘’l’objectif est d’avoir jusqu’à une quinzaine de nouveaux collaborateurs : des rédacteurs et des cadreurs, pour également étoffer notre équipe de veille à la rédaction centrale et assurer un plus large maillage du territoire avec plus de correspondants régionaux.’’
Dans le cadre de ces recrutements et le financement de la couverture de la CAN, l’équipe commerciale de Seneweb, sous la houlette de Mme Diallo Fatou Kiné Diouf, a fait preuve d’ingéniosité. ‘’Rien que pour la CAN, un budget prévisionnel de plus d’une dizaine de millions de francs CFA est exécuté sous forme de préfinancement sur fonds propres, après nous être assuré de l’apport des sponsors et de nos partenaires’’, explique-t-elle.
Elle sera d’ailleurs du déplacement en côte d’Ivoire pour démarcher de nouveaux prospects, ‘’convaincre certains annonceurs partis en Côte d’Ivoire à cause des évènements politico-judiciaires sanglants de mars 2021’’.
Pour Mme Diallo, le plus grand rendez-vous évènementiel du continent, dans la première puissance économique de la zone ouest-africaine, de surcroît, offre de réelles opportunités marketing.
En attendant, dans les rédactions de Seneweb et de L’Observateur, les plans de couverture de la CAN ivoirienne et de la présidentielle sénégalaise sont déjà peaufinés et les journalistes fins prêts.
RECRUTEMENT DE PERSONNELS DE MAISON, DES AGENCES DE PLACEMENT POUR TROUVER LA BONNE
Le recrutement de bonne, nounou, femme de ménage, cuisinière n’échappe pas à la modernité. Si aller dans les points de rassemblement a encore le vent en poupe, ce secteur informel connait un nouvel essor grâce à l’émergence d’agences de placement
Le recrutement de bonne, nounou, femme de ménage, cuisinière ou encore lingère n’échappe pas à la modernité. Si aller dans les points de rassemblement a encore le vent en poupe, ce secteur informel connait un nouvel essor grâce à l’émergence d’agences de placement.
Le rond-point Liberté 6 est célèbre pour être un lieu de commerce. Mais, il est aussi un point de convergence des domestiques, lingères, nounous ou encore cuisinières en quête de travail. Assises sur des bancs non loin de la station-service, elles attendent, tous les jours, leur futur employeur. Dix, vingt ou peut-être cinquante, il est difficile de faire le décompte exact de ces âmes besogneuses en quête de mieux-être. Venues des quatre coins du Sénégal, ces femmes sont regroupées en plusieurs groupes. Certaines ont même leurs bagages à côté, prêtes pour l’emploi.
Daba Sène vient de Fissel Mbadane (département de Mbour). Le corps frêle, le regard hagard, la jeune femme semble être perdue devant tout ce monde pour une raison bien particulière. « Je viens ici pour la première fois », dit-elle, jouant nerveusement avec ses doigts. La femme de 19 ans a rejoint ce site grâce à sa cousine. « Je suis venue avec elle dans l’espoir de trouver du travail pour subvenir aux besoins de ma famille », dit-elle.
Elle n’en rajoutera pas plus. Ici, il n’est pas question de papoter en toute quiétude avec ces filles sans passer par Seydou Samaké. Le quadragénaire veille au grain. Muni d’un stylo et d’un cahier, il gère son business d’une main de maître. Il ne tarde pas à venir se mêler à la discussion. Il s’occupe du placement des filles pour des postes de femmes de ménage, de nounous, lingères ou encore de cuisinières. Evoluant dans le métier depuis une dizaine d’années, il est difficile de tenir une conversation avec M. Samaké. Les appels fusent de partout. Son téléphone ne cesse de sonner.
Une organisation précaire
Seydou accepte de parler de sa profession après quelques minutes de négociations. « Je suis établi à Liberté 6 depuis plus de dix ans. Mais, nous n’avons pas d’aide de la part des autorités », se désole-t-il. Ce dernier a hérité ce travail de son père. Le business fonctionne très bien. Tous les jours, elles font appel à lui pour un emploi. « La jeune femme fournit quelques renseignements sur ses parents ou son tuteur et nous présente sa pièce d’identité. Faute de cela, elle nous donne le contact de ses proches comme garantie », renseigne-t-il.
Seydou Samaké se charge ensuite de discuter avec l’employeur qui donne 5000 FCfa ou plus et son adresse. « Nous plaçons plus de 500 filles par mois. Mais, nous ne sommes pas dans les meilleures conditions. Ce n’est pas normal de devoir entasser les filles ici, cependant nous n’avons pas beaucoup de choix », regrette-t-il. « Ce n’est vraiment pas présentable comme lieu », renchérit Soda Thiam, tout en relevant que ces femmes peuvent être exposées à de nombreux risques. La quinquagénaire gère une boutique de vente de tissus et a pris l’habitude de venir à Liberté 6 pour trouver une bonne. La résidente de Sacré-Cœur 3 a établi un rapport de confiance avec Seydou Samaké et fait appel à lui. Aujourd’hui, elle sollicite ce dernier pour deux lingères. Cependant, la commerçante affirme ne pas aimer venir dans ce lieu et juge qu’il doit être mieux organisé.
Des agences de placement pour une structuration
Safy Sène et Abdou Thiam ont tous les deux ouvert une agence de placement de personnels de maisons. Comme Seydou Samaké, ils proposent les mêmes services. Mais à quelques différences près. Les deux entrepreneurs apportent une nouvelle donne à ce secteur informel. Ils reçoivent les demandeurs dans leurs agences et servent d’intermédiaires entre employé-employeur.
« L’agence fait l’entretien téléphonique avec la candidate, puis l’entretien physique avant de proposer le profil à l’employeur », explique Safy Sène. « Nous veillons à ce qu’elles soient respectueuses, dignes de confiance et munies de leur pièce d’identité nationale », informe la propriétaire de l’agence « Gneweul job ». Il en est de même pour Abdou Thiam qui demande aux employées une pièce d’identité, le numéro de leur tuteur et des entretiens téléphoniques.
Safy Sène et Abdou Thiam tiennent à la « réglementation » et proposent des contrats. « Le recrutement se fait sous contrat aussi bien pour l’employeur que l’employé. La mise en placement est une prestation de services pécuniaire », renseignent-ils. « L’employeur verse 10.000FCfa à l’entreprise et l’employée donne 5000FCfa une seule fois à la fin du mois », informe Safy Sène. A l’agence Thiam Emploi de Abdou Thiam, l’employeur donne 10.000 FCfa et la femme de ménage donne 10 % de son premier salaire », a fait savoir M. Thiam.
Ces agences veulent « apporter une nouvelle donne » au recrutement de personnels de maison. « Nous voulons que ces travailleuses puissent un jour avoir elles aussi des contrats avec leurs employeurs avec des prises en charges médicales », espère Safy Sène, tout en plaidant pour plus de soutien. Abdou Thiam embouche la même trompette. Il estime que ce système de placement de personnels de maison est beaucoup plus moderne, plus sûr et plus rapide et mérite l’appui des autorités pour plus de contrôle, une meilleure structuration et une meilleure régularisation. « Nous avons même une association mais il nous faut plus de soutien », regrette-t-il
EL HADJI MAMADOU FALL, FONDATEUR DE L’ASSOCIATION NATIONALE DES AGENCES DE PLACEMENT ET DE RECRUTEMENT DU SENEGAL
« Notre objectif est qu’il n’y ait plus de travailleuses dans les rues »
L’Association nationale des agences de placement et de recrutement du Sénégal (Anaprs) est née en 2023. « Elle est le fruit de notre volonté de faire entendre nos voix et faire valoir nos droits. Notre objectif est qu’il n’y ait plus de travailleuses dans les rues », a expliqué El Hadji Mamadou Fall. L’association milite pour le respect de leurs droits. « Nous apportons un soutien et un accompagnement à ces travailleuses. Nous organisons également des formations sur nos droits et sollicitons des juristes pour les défendre au mieux », a fait savoir le propriétaire d’une agence de placement.
« Anaprs a la possibilité de partager des profils de femmes de ménage qui nécessiteraient une formation préalable avant leur insertion », renchérit M. Fall. Cette collaboration permet d’assurer « la qualité des services » offerts tout en offrant des opportunités d’emploi à ces femmes.
Une nouvelle donne avantageuse
« J’allais à Liberté 6 pour trouver du travail. Une amie m’a ensuite parlé d’une agence de placement de personnel. C’est très bénéfique car je collabore avec une personne de confiance depuis plus d’un an », confie Diarra Diouf. La femme de 22 ans a pu trouver un emploi sûr. A l’en croire, l’agence l’a toujours mise avec des employeurs de confiance. « Ils sont à l’écoute et veillent sur moi. Une fois par mois, ils m’appellent pour s’enquérir de ma situation », dit-elle guillerette.
La satisfaction est aussi au rendez-vous du côté de Ndoumbé Faye. Cette directrice d’école a fait appel à une agence de placement. « C’est une connaissance qui m’a mise en rapport avec la fondatrice d’une agence. Elle m’a mis en relation avec trois filles qui sont toujours avec moi. L’une s’occupe de la maison et les deux autres m’aident à l’école », dit-elle. Des travailleuses qui donnent satisfaction avec de très bonnes habitudes, d’après M. Faye. Corka Ndiaye Ndour est la présidente de l’Addad-Sénégal (Association de défense des droits des aides ménagères et domestiques du Sénégal). Cette association sous-régionale basée au Mali est actuellement dans 10 pays (Mali, Burkina Faso, Togo, Benin, Côte d’Ivoire, Guinée, Sénégal, Gambie, Ghana et Mauritanie). La présidente soutient que les agences sont « une bonne chose » et peuvent être un atout si elles sont formalisées. Comme quoi, la réforme a du bon !
CORONA, SOUNIOU 1000 MILLIARDS !
Corona, tardé nga ! Rien ne nous arrêtera. Sénégalais yi guemeutouniou leu. Tu es revenu avec ton business ? Nos 1000 milliards d’abord. Même la justice a mis le masque pour qu’on n’identifie pas ces visages démasqués par la Cour des comptes.
Corona, tardé nga ! Rien ne nous arrêtera. Sénégalais yi guemeutouniou leu. Tu es revenu avec ton business ? Nos 1000 milliards d’abord. Même la justice a mis le masque pour qu’on n’identifie pas ces visages démasqués par la Cour des comptes. Tu trouveras le gel de tous tes accessoires. Nous avons fait d’autres tests au Conseil constitutionnel. Sur les 93, seuls 21 sont positifs. Nous avons préféré le bulletin de vote au bulletin du ministère de la Santé. Nioo la gueuneu baadoolo.
par Assane Gueye
LE JOUR D’APRÈS : SORTIR DU TIRAGE AU SORT
Cela remonte à la nuit des temps et on l’a presque oublié. Le tirage au sort a bien été la première forme d’élection. La recherche d’égalité laissait ainsi beau- coup trop de place au hasard.
Cela remonte à la nuit des temps et on l’a presque oublié. Le tirage au sort a bien été la première forme d’élection. La recherche d’égalité laissait ainsi beau- coup trop de place au hasard. Ceux qui étaient tirés ne le devaient finalement qu’à la loterie, voire la prestidigitation. Ce fut une grande paresse. Doté de milliards de neurones pour réfléchir et être génial, l’être humain ne peut pas se résoudre à confier son sort à la seule chance. Une vie sans mérite est une vie chancelante. La seule circonstance atténuante est qu’on en était au tout début de l’expérience démocratique. Le tirage au sort est tout de même demeuré. Les tournois sportifs l’ayant récupéré sans que personne ne trouve à redire. Mais avoir recours à ce procédé pour fixer l’ordre de préséance des prétendants à la présidence de la République du Sénégal dans le cadre du parrainage a quelque chose de consternant. Qu’un expert électoral se glorifie d’en avoir eu l’idée le premier ne rassure point sur le terme «expertise». Pour dire vrai, cette idée est la plus mauvaise depuis que le Sénégal est indépendant. Elle est irrationnelle. Alors qu’en matière d’élection présidentielle, aucune brèche ne doit être ouverte ni laissée à l’invraisemblable. La présidence, c’est la cour d’honneur, la cour des grands. C’est une ligue des champions. Les critères pour entrer dans le saint des saints doivent d’abord prendre en compte les états de service. Il faut avoir déjà gouverné, avoir été ministre, député, maire, haut fonctionnaire, de profession libérale, de la société savante, capitaine d’industrie ou autres. L’expérience est une exigence car «elle est une école dont les leçons sont coûteuses mais on en sort toujours savant», me répète souvent un mentor. Il faut aussi avoir fait ses humanités. On parle ici de compétence. Mieux vaut un surdiplômé qu’un autodidacte. Mais avec ce qu’on appelle tristement l’air du temps, tout finit par se valoir. Même dans un grand pays comme le Sénégal, on triture de moins en moins nos méninges pour se contenter de la facilité du suffrage au sort. L’explication est toute simple. On n’est pas sortis des sentiers battus.
Profils intéressants
Sans verser dans le simplisme, on dira aussi que la plupart de ceux qui se sont rués à la Direction générale des élections pour la mise à disposition de fiches ont tout fait sauf désacraliser la fonction présidentielle. Ils se sont ridiculisés eux-mêmes si l’intention était d’amuser la galerie. «La différence entre un génie et un idiot est que le génie connaît ses limites», a écrit un grand auteur. Jamais au grand jamais depuis que le Sénégal est le Sénégal, aucun des quatre présidents n’a été déprécié. Bien au contraire. Le palais est non seule- ment resté la cour d’honneur où l’on décide de la politique du pays mais son locataire a gardé des pouvoirs exceptionnels pour gouverner. Le rendez-vous présidentiel n’est plus seulement la rencontre d’un homme ou d’une femme avec son peuple. Cet homme ou cette femme doit être exceptionnel(le). Les noms et profils qui sont passés entre les gouttes du parrainage sont pour l’essentiel dignes de figurer dans la compétition. Ils en ont pour la majorité la carrure et l’envergure. En attendant le dernier mot des sept sages, surtout pas d’arrogance pour ceux qui sont en train de sortir du lot. Le plus dur commence. Il leur faut être habile, futé et instinctif pour avoir la communauté et la communion. À l’endroit de ceux qui sont bloqués, ce n’est pas la fin du monde. Les gémissements ne servent à rien. Il faut être digne, stoïque, beau joueur, voire candide. Car tout le monde ne peut pas être candidat.
PARRAINAGES, BENNO DÉNONCE LES ATTAQUES CONTRE LES INSTITUTIONS ÉLECTORALES
Réponse du berger à la bergère: Le candidat Amadou Ba, soutenu par la mouvance présidentielle a tenu à répondre auc candidats recalés par le parrainage. Et il est passé par sa coalition.
Réponse du berger à la bergère: Le candidat Amadou Ba, soutenu par la mouvance présidentielle a tenu à répondre auc candidats recalés par le parrainage. Et il est passé par sa coalition .” Bennoo Bokk Yaakaar dénonce et condamne fermement les tentatives de jeter le discrédit sur les institutions de la République, spécialement sur celles en charge du processus électoral’’, déclare la mouvance présidentielle. La coalition au pouvoir estime que l’invalidation de certains parrainages a été dûment justifié.
‘”Bennoo Bokk Yaakaar appelle tous les acteurs au respect des institutions et des règles du jeu démocratique’‘, ajoutent Amadou Ba et ses camarades.
Par ailleurs la coalition Benno Bokk Yakkar appelle tous ses militants et militantes, sympathisantes et sympathisants, “à rester mobiliser dans l’unité et la cohésion jusqu’à la victoire finale”.
LES ÉTUDIANTS DE L’UCAD SACRIFIÉS SUR L’AUTEL DE LA POLITIQUE ?
Depuis la fermeture de l’université en juin 2023 suite aux violentes émeutes qui avaient éclatés, les autorités universitaires ne cessent de jeter les étudiants de l’UCAD dans la gueule du loup à cause des décisions qu’elles prennent pour finir l'année.
Depuis la fermeture de l’université en juin 2023 suite aux violentes émeutes qui avaient éclatés, les autorités universitaires ne cessent de jeter les étudiants de l’UCAD dans la gueule du loup à cause des décisions qu’elles prennent dans le but de finir illico presto l’année académique 2022-2023 sans tenir en compte beaucoup de paramètres.
Les cours de remédiations du deuxième semestre de la faculté des lettres et sciences humaines qui sont organisés hors de l’enceinte du temple du savoir afin de boucler le deuxième semestre, est loin d’être logique vu que l’on a jamais vu un semestre qui dure un mois hors que dans le système LMD (licence-master-doctorat), chaque enseignant doit au moins faire 20H de cours avant la programmation d’un quelconque examen. Nul besoin d’être un expert de l’éducation pour savoir que les apprenants de l’UCAD sont envoyés au casse-pipe et en témoigneront les résultats.
Bien vrai que des dégâts matériels sont notés à l’UCAD mais cela n’est aucunement un frein pour empêcher aux étudiants de faire cours comme il convient. D’autant plus que les professeurs de la dite université ont plus d’une fois lancé un cri de cœur demandant au gouvernement d’ordonner son ouverture. La politique se cache-telle derrière cette fermeture ? Est-il judicieux de voir certaines facultés comme la Médecine ou encore l’Ecole Supérieur polytechnique (ESP) poursuivre correctement les cours alors que les autres n’ont pas cette prérogative ? L’université Cheikh Anta DIOP de Dakar, ouvrira peut-être ses portes après la présidentielle de février 2024.
LA PRODUCTION DE FRUITS ET LÉGUMES A AUGMENTÉ DE PRÈS DE 700 TONNES ENTRE 2012 ET 2023
La production sénégalaise de fruits et légumes a augmenté de 905.000 tonnes en 2012 à 1,6 million de tonnes en 2023, soit une hausse de près de 700 tonnes, les exportations du Sénégal pour ces mêmes denrées étant passées de 56.000 à 120.000 tonnes
Diamniadio, 12 jan (APS) – La production sénégalaise de fruits et légumes a augmenté de 905.000 tonnes en 2012 à 1,6 million de tonnes en 2023, soit une hausse de près de 700 tonnes, les exportations du Sénégal pour ces mêmes denrées étant passées de 56.000 à 120.000 tonnes durant la même période, a-t-on appris du directeur de l’horticulture, Macoumba Diouf.
‘’Notre production de fruits et légumes est passée de 905.000 tonnes en 2012 à 1,6 million de tonnes maintenant. Les exportations sont passées de 56.000 tonnes en 2012 à 120.000 tonnes maintenant’’, a annoncé M. Diouf en marge d’une réunion de la Société d’exploitation du marché d’intérêt national et de la gare des gros porteurs (SEMIG) avec les horticulteurs, les commerçants et les transporteurs, jeudi, à Diamniadio (ouest).
Les emplois générés par l’horticulture ont augmenté durant la même période, selon Macoumba Diouf.
‘’Une importante partie de la production horticole est destinée à l’approvisionnement du marché sénégalais’’, a-t-il rappelé.
Ces statistiques font dire à M. Diouf que ‘’le sous-secteur horticole se porte très bien’’.
‘’Les productions horticoles ont atteint, de 2012 à maintenant, des niveaux jamais égalés’’, a-t-il ajouté.
Les acteurs de l’horticulture sénégalaise (commerçants, transporteurs et horticulteurs) bénéficient de nouvelles infrastructures, le marché d’intérêt national et la gare des gros porteurs, d’un investissement de 55 milliards de francs CFA, selon les pouvoirs publics.
Construites à Diamniadio, dans le département de Rufisque, ces deux infrastructures servent à stocker et à conserver la production de fruits et légumes convoyés du reste du pays et de l’étranger vers Dakar.
Bâtis sur un espace de 33 hectares, le marché d’intérêt national et la gare des gros porteurs ont une capacité de stockage de 15.000 tonnes, selon la directrice générale de la SEMIG, Fatoumata Niang Ba.
Les gros porteurs transportant des fruits et légumes en provenance du Sénégal ou d’autres pays doivent désormais les décharger au marché d’intérêt national de Diamniadio, selon un arrêté du gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall.