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26 août 2025
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COUPURES D’INTERNET, L’IMPACT FINANCIER POUR ORANGE, FREE ET EXPRESSO
L’internet des données mobiles est toujours coupé en période de manifestations. Une situation aux conséquences économiques et financières terribles selon le collectif des syndicats des travailleurs des différentes compagnies de télécommunication du pays.
C’est devenu une habitude pour les autorités publiques. L’internet des données mobiles est toujours coupé en période de manifestations. Une situation aux conséquences économiques et financières terribles selon le collectif des syndicats des travailleurs des différentes compagnies de télécommunication du pays.
L’impact financier des coupures des données mobiles au Sénégal est énorme. C’est ce qu’a indiqué, ce mercredi, Rose Marie Balacoune Diouf, secrétaire général du syndicat des travailleurs de la poste et des télécommunications. Face à la presse, elle a déclaré que du 2 juin 2023 au 13 février 2024, le ministre Moussa Bocar Thiam a opéré 13 jours de coupure d’internet mobile.
«Les pertes économiques sont colossales pour les opérateurs de télécommunication : il s’agit de trois (3) milliards de francs Cfa sans compter les préjudicies socio-économiques des millions de clients et de la population sénégalaise. Ce sont tous les secteurs d’activité confondus qui sont impactés», a-t-elle déclaré, ce mercredi.
Mme Diouf et ses camarades du collectif des travailleurs de Sonatel, de free et d’Expresso, tirent la sonnette d’alarme. Ils ont décidé de lancer, pour le moment, des actions de protestation pacifiques comme le port de brassards rouges, des journées de débrayage ou de présence négative. «Nous appelons l’Etat à rétablir la connexion via les données mobiles et à mettre fin aux coupures intempestives de ces services», martèle Mme Diouf.
LE PARCOURS D’AMINATA TOURÉ À LA LOUPE DANS UN LIVRE DU JOURNALISTE PAPE MALICK THIAM
L’auteur considère que son ouvrage a une ”portée historique” dans la mesure où Aminata Touré est une personnalité politique de premier plan, ‘’une femme politique qui fait partie des rares femmes ayant marqué l’histoire politique du Sénégal“.
Dakar, 13 fev (APS) – Le journaliste, Pape Malick Thiam, évoque la carrière de l’ancien Premier ministre, Aminata Touré, dans un ouvrage récemment paru aux éditions Mame Touty et à travers lequel il analyse le parcours de l’ancienne Garde des Sceaux décrite par l’auteur comme une ‘’mal-aimée’’.
‘’Aminta Touré, la mal-aimée’’ est le titre du premier livre de Pape Malick Thiam, un journaliste à la 7TV, une chaine de télévision privée.
Il évoque la vie et la carrière politique d’une femme qui a occupé plusieurs fonctions au Sénégal dont celle de Premier ministre entre 2012 et 2014, a expliqué l’auteur à l’APS.
“Le livre parle d’Aminata Touré de façon globale qui a eu à occuper plusieurs fonctions. La première partie du livre parle de sa vie, son enfance et sa carrière de militante”, a fait savoir le journaliste.
Il signale avoir consacré la deuxième partie du livre au passage d’Aminata Touré à la tête du ministère de la Justice, mais également à l’Assemblée nationale, notamment sur les péripéties ayant entouré son éjection de son poste de député par ses anciens camarades de la coalition Benno Bok Yakaar (majorité présidentielle).
L’auteur considère que son ouvrage a une ”portée historique” dans la mesure où Aminata Touré est une personnalité politique de premier plan, ‘’une femme politique qui fait partie des rares femmes ayant marqué l’histoire politique du Sénégal’“.
“Depuis 1960, on a connu beaucoup de femmes politiques mais si on regarde son caractère, son tempérament, la façon dont elle a fait de la politique, sa carrière dans le militantisme ou dans les fonctions qu’elle a occupées, on peut dire qu’elle a marqué son époque’’, a fait valoir Pape Malick Thiam.
Il estime à la lumière de sa carrière politique, qu’Aminata Touré peut être considérée comme la mal-aimée. “A titre d’exemple, lorsqu’elle a été nommée ministre de la Justice en 2012, elle a été la cible d’attaques de responsables politiques qui l’accusaient d’avoir tardivement rejoint le camp du président Macky Sall’’, a souligné le journaliste.
Le journaliste n’a pas manqué d’évoquer son départ de la Primature après son échec aux élections locales de 2014.
Pape Malick Thiam, âgé d’une trentaine d’années, est diplômé en sciences juridiques, spécialisé en relations internationales à l’Université Cheick Anta Diop de Dakar. Il est également titulaire d’un diplôme supérieur de journalisme et communication au Centre d’études des sciences et techniques de l’information de Dakar (CESTI).
LES AGENTS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES DÉCRÈTENT 96H DE GRÈVE
L’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales poursuit son mouvement de grève. Elle compte bien se faire entendre par les autorités étatiques.
L’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales poursuit son mouvement de grève. Elle compte bien se faire entendre par les autorités étatiques. Selon le coordonnateur de l’intersyndicale Moussa Cissokho, depuis des mois, ils luttent avec l’Etat pour la revalorisation de leurs salaires.
A cet effet, les agents des collectivités territoriales ont décidé d’entrer en mouvement d’humeur. Ils ont décrété 96 heures de grève pour faire réagir le ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des Territoires, Modou Diagne Fada.
Pour le coordonnateur, «cette grève est une suite logique du mépris affiché par les autorités à leur endroit».
PERTES ÉCONOMIQUES LIÉES AU REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE, LE SECTEUR PRIVÉ ÉLÈVE LA VOIX
"Nous ne voulons pas de cette violence qui paralyse notre économie par des actes de vandalisme, de destruction de biens privés et de coupure d’Internet. Nous avons déjà eu à alerter sur les conséquences désastreuses de tels actes."
Les manifestations qui ont éclaté à la suite du report de la joute du 25 février 2024 ont lourdement impacté le secteur économique. A cet effet, des organisations du secteur privé, notamment la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD), du Conseil National du Patronat (CNP), du Mouvement des Entreprises du Sénégal (MDES), de l’UNACOIS-Jappo, de l’UNACOIS-Yessal, de la Confédération Nationale des employeurs du Sénégal et du Club des Investisseurs Sénégalais (CIS) ont «lancé un vibrant appel pour la réservation de la paix sociale et invité les acteurs politiques à se parler et à privilégier l’intérêt général de notre pays ». Avec cette démarche, ces organisations expliquent dans un communiqué qu’elles veulent éviter que cette violence paralyse l’économie du pays.
«Nous ne voulons pas de cette violence qui paralyse notre économie par des actes de vandalisme, de destruction de biens privés et de coupure d’Internet. Nous avons déjà eu à alerter sur les conséquences désastreuses de tels actes. (…) Nous ne voulons pas que notre pays, le Sénégal, entre dans une crise politique, parlementaire, judiciaire, sociale et économique dont l’ampleur pourrait être sans précédent avec des lendemains incertains », renseigne la note.
Par ailleurs, les organisations du secteur privé, en désaccord avec le report de la présidentielle, tiennent à ce que la date initiale de élection soit maintenue.
UN CONSEIL DES MINISTRES SOUS HAUTE TENSION
Alors que la rue gronde contre le report, Macky Sall réunit ses ministres ce mercredi dans un conseil scruté comme jamais. En jeu : déminer la situation en adoptant des mesures d'apaisement, ou au contraire enfoncer le pays dans l'impasse
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 14/02/2024
Le Sénégal retient son souffle avant un conseil des ministres qui pourrait décider de l'avenir du pays, plongé dans une grave crise politique depuis le report controversé de l'élection présidentielle.
Selon plusieurs sources proches de la présidence contactées par l'AFP, ce conseil des ministres prévu mercredi s'annonce comme "l'un des rendez-vous les plus cruciaux de l'histoire récente du Sénégal". En jeu : déminer la situation en adoptant des mesures d'apaisement, ou au contraire enfoncer le pays dans une impasse aux conséquences imprévisibles.
Car le chef de l'État Macky Sall fait face à une pression croissante. Ses plus importants partenaires internationaux, dont les États-Unis et la France, l'ont appelé à tenir l'élection le plus rapidement possible. Défenseurs des droits et société civile critiquent également la répression des manifestations et le manque de dialogue avec l'opposition.
Celle-ci dénonce un "coup d'État constitutionnel" et refuse de valider le nouveau calendrier électoral fixant le scrutin au 15 décembre. Principal opposant, Ousmane Sonko est en détention préventive depuis plusieurs mois, suscitant les craintes de ses partisans d'un règlement de compte politique.
Selon Alioune Tine, figure respectée de la société civile cité par l'AFP, M. Sonko pourrait être libéré dans les prochains jours. Mais le gouvernement ne confirme rien. L'annonce d'une amnistie concernant également les autres opposants arrêtés lors des manifestations de 2021 serait un signe d'ouverture.
Serigne Babacar Sy Mansour, influent khalife religieux, a fait rarement entendre sa voix pour inciter le pouvoir et l'opposition au dialogue. Les organisations patronales redoutent aussi les "conséquences désastreuses" d'un embrasement.
Dans ce contexte explosif, nombre d'observateurs craignent qu’un faux pas du gouvernement lors du conseil des ministres ne fasse basculer le pays dans la violence.
Le mandat de Macky Sall arrive officiellement à expiration le 2 avril prochain. Il faudra désormais qu'il réussisse à convaincre les Sénégalais, réputés pour leur attachement à la démocratie, qu'il oeuvre réellement à organiser des élections libres et transparentes. Autrement, c'est l'avenir du modèle démocratique sénégalais qui pourrait vaciller.
TOUBA, DES BAYE FALL ARMÉS MENACENT LES MANIFESTANTS
Face à la presse ce 13 février, les disciples de Cheikh Ibra Fall se disent prêts à faire face à toute personne qui oserait manifester dans la ville sainte car selon eux, «les désirs de Serigne Touba ne sont que salut ».
Malgré l’interdiction du khalife général des Mourides de toute manifestation ou activité politique dans la ville de Touba, des jeunes sont passés outre cette décision et ont manifesté leur colère contre le report de la présidentielle. Cependant, les “Baye Fall” dont la sécurité de la cité religieuse a été confiée, ont joué leur partition. Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux et les montrant avec les forces de l’ordre pour contenir la foule en est la preuve.
Face à la presse ce 13 février, les disciples de Cheikh Ibra Fall se disent prêts à faire face à toute personne qui oserait manifester dans la ville sainte car selon eux, «les désirs de Serigne Touba ne sont que salut ». Pour Serigne Dame Soda Fall qui a initié une patrouille pour veiller aux grains, «les acteurs politiques doivent suivre le Ndigël du khalife car c’est dans leur intérêt». Faute de quoi, ajoute-t-il, «eux et les manifestants en subiront les conséquences quitte à mourir ou à tuer ».
ar ailleurs, les “Baye Fall” promettent d’identifier les jeunes des récents manifestants pour leur infliger des “sanctions exemplaires”.
A noter que ces veilleurs, pour la sécurité de Touba, sont munis de fusils, de machette et de barres de fer.
LA CAF SANCTIONNE KRÉPIN DIATTA
Aliou Cissé devra se passer de Krépin Diatta pour les prochaines sorties des Lions. La CAF a infligé quatre matchs de suspension dont deux ferme et 10 000 dollars (environ millions de francs CFA) d’amende à l’attaquant.
Aliou Cissé devra se passer de Krépin Diatta pour les prochaines sorties des Lions. La CAF a infligé quatre matchs de suspension dont deux ferme et 10 000 dollars (environ millions de francs CFA) d’amende à l’attaquant de Monaco. L’international de 24 ans a été sanctionné pour son coup de gueule poussé devant les médias après l’élimination du Sénégal en huitième de finale de la CAN par la Côte d’Ivoire. «Vous êtes des corrompus», avait-il notamment crié à la figure d’un officiel guinéen de la CAF.
D’après L’Observateur, qui donne l’information dans son édition de ce mercredi, l’instance continentale avait ouvert une enquête à la suite de cet épisode. Sa commission de discipline a ainsi procédé, selon le journal, «à l’audition du joueur par vidéo-conférence». «Seulement l’international n’a pas été en mesure d’apporter les preuves de ses allégations», rapporte la même source.
Conséquence : la CAF n’y pas allée de main morte. Krépin Diatta ne jouera pas les deux prochains matchs du Sénégal et il devra se tenir à carreaux pour les deux suivants et cela, pendant un an. L’Observateur informe que la Fédération sénégalaise de football (FSF) est également sanctionnée à cause de l’un des meilleurs Lions de la CAN. L’instance sénégalaise a en effet écopé d’une amende du même montant que celle du joueur (6 millions F CFA).
LES FIDÈLES CHRÉTIENS INVITÉS À ÉVITER LA VIOLENCE, LES PAROLES VIOLENTES ET LA HAINE
L’abbé Jean François Diouf, curé de la paroisse Cathédrale de Dakar, a invité, mercredi, les fidèles chrétiens à habituer leurs cœurs à la miséricorde et à s’éloigner de la violence, des paroles violentes et de la haine.
L’abbé Jean François Diouf, curé de la paroisse Cathédrale de Dakar, a invité, mercredi, les fidèles chrétiens à habituer leurs cœurs à la miséricorde et à s’éloigner de la violence, des paroles violentes et de la haine, faisant notamment allusion à la tension politique et ses conséquences dans le pays.
‘’Dans le contexte que nous vivons aujourd’hui, apprenons à avoir un cœur miséricordieux, loin de violence, loin des paroles violentes, loin de la haine’’, a-t-il déclaré lors de l’office religieux marquant le démarrage du Carême, une période de jeûne de 40 jours.
L’abbé Jean François Diouf s’exprimait à la Cathédrale du souvenir africain de Dakar lors de l’office religieux consacré au ‘’mercredi des Cendres’’, conformément à la tradition chrétienne.
“Convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle. Ce sont les paroles prononcées à l’intronisation des cendres”, a rappelé le religieux non sans ajouter que l’Eglise recommande ”la prière, l’aumône et le jeûne” particulièrement durant le temps que dure le carême.
”Durant quarante jours, nous sommes appelés à préparer nos cœurs à la fête de la mort et de la résurrection du Christ”, a enseigné le curé de la paroisse Cathédrale de Dakar.
Il a expliqué que pour vivre pleinement les temps forts de ce carême, les catholiques doivent s’adonner aux activités proposées dans leurs différentes paroisses.
‘’Il s’agit des chemins de croix, des enseignements, des récollections, des veillées de prière, des célébrations des sacrements particulièrement ceux de la réconciliation et de l’Eucharistie’’, a-t-il fait savoir.
L’ANCIEN PRESIDENT NICOLAS SARKOZY CONDAMNE A UN AN DE PRISON DONT SIX MOIS AVEC SURSIS
La cour d’appel de Paris a condamné, mercredi 14 février, Nicolas Sarkozy en appel à un an d’emprisonnement dont six mois avec sursis dans l’affaire Bygmalion sur les dépenses excessives de sa campagne présidentielle perdue de 2012.
La cour d’appel de Paris a condamné, mercredi 14 février, Nicolas Sarkozy en appel à un an d’emprisonnement dont six mois avec sursis dans l’affaire Bygmalion sur les dépenses excessives de sa campagne présidentielle perdue de 2012. L’ancien président, va se pourvoir en cassation, la plus haute juridiction judiciaire nationale, dit Me Desry, son avocat.
Si la Cour a maintenu la culpabilité de l’ancien président, elle a en revanche revu sa peine légèrement à la baisse. Les six mois de prison ferme de la peine infligée à l’ancien président (2007-2012) seront aménagés, a précisé la présidente de la cour en lisant sa décision, ajoutant que la cour était « revenue au quantum requis en première instance par le ministère public ». Nicolas Sarkozy n’a montré aucune réaction particulière et a quitté le tribunal sans faire de déclaration, rapporte Laura Martel, depuis le palais de justice de Paris.
En septembre 2021, le tribunal correctionnel de Paris avait reconnu Nicolas Sarkozy coupable d’avoir largement dépassé le plafond légal des dépenses et l’avait condamné à un an de prison ferme pour financement illégal de campagne. Le tribunal avait toutefois demandé que cette peine soit directement aménagée, à domicile, sous surveillance électronique. Treize autres personnes avaient aussi été condamnées à des peines allant jusqu’à trois ans et demi de prison, dont une partie avec sursis. Nicolas Sarkozy et neuf autres personnes ont fait appel et ont été rejugées du 8 novembre au 7 décembre dernier.
Campagne
Dans ce dossier, les investigations ont révélé que pour masquer l’explosion des dépenses de sa campagne – près de 43 millions d’euros pour un maximum autorisé de 22,5 millions – un système de double facturation avait été mis en place imputant à l’UMP, sous couvert de conventions fictives, une grosse partie du coût des meetings. Contrairement à ses co-prévenus, l’ex-chef de l’État n’est pas mis en cause pour ce système de fausses factures.
Nicolas Sarkozy a, comme lors du premier procès contesté « vigoureusement toute responsabilité pénale », contesté « vigoureusement toute responsabilité pénale » dénonçant « fables » et « mensonges ». Son avocat, Me Vincent Desry, a plaidé sa relaxe, assurant que l’ex-chef de l’État n’avait « jamais eu connaissance d’un dépassement » du plafond légal des dépenses électorales et « jamais engagé de dépenses ». Il a estimé qu’il avait été « impossible » au ministère public de « démontrer l’élément intentionnel » ni « l’élément matériel » de l’infraction reprochée.
Pourvoi en cassation
L’ancien président s’est pourvu en cassation contre sa condamnation, a annoncé à la presse son avocat, Vincent Desry. « Monsieur Nicolas Sarkozy est pleinement innocent, il a pris acte de cette décision, il a décidé de se pourvoir en cassation. Il maintient donc son combat, sa position dans cette affaire », a précisé Me Desry devant la presse.
Nicolas Sarkozy n’en a pas fini avec la justice puisqu’il a été condamné l’année dernière en appel à trois ans de prison, dont un ferme, dans l’affaire des écoutes. Un pourvoi en cassation est en cours dans cette affaire. Il sera aussi jugé l’an prochain, notamment pour corruption dans l’affaire du financement présumé de sa campagne par l’ex-dictateur libyen Mouammar Kadhafi et mis en examen depuis octobre dernier dans un autre volet de cette affaire. Avec AFP
QUAND LA CULTURE MARAICHERE REDONNE ESPOIR AUX FEMMES DE KHOGUE
À Khogué, un village de l’arrondissement et de la Commune de Barkédji, elles (femmes) se sont regroupées en GIE (Bokk Joom) pour se lancer dans l’activité agricole génératrice de revenus.
A l’instar de beaucoup de leurs concitoyennes d’autres villes du Sénégal, les femmes du Département de Linguère se lancent dans la culture maraîchère. À Khogué, un village de l’arrondissement et de la Commune de Barkédji, elles (femmes) se sont regroupées en GIE (Bokk Joom) pour se lancer dans l’activité agricole génératrice de revenus.
Selon la présidente du groupement Coumba TOP, «cette activité agricole constitue un ouf de soulagement pour les populations de Khogué. Surtout pour les femmes qui, durant les longues saisons sèches, restaient passives. Le maraîchage est une source sûre de création d’emploi. Mieux, elle permet de consommer des légumes frais et moins onéreux». Jadis, ces femmes se rendaient à la ville sainte de Touba distante de 50 Km ou Linguère distant de 15 Km, pour s’approvisionner en légumes frais.
Abondant dans le même sens, sa trésorière Diama TOP estime que «Les femmes pourront à la fois faire consommer localement les divers légumes cultivés et engranger des revenus grâce à la vente d’une partie de leur production». «Nous éprouvons cependant toutes les peines du monde pour arroser nos plants. L’eau fournie est taxée très cher par le comité de gestion du forage. Nos plants aussi sont exposés aux attaques des lièvres, des fourmis, souris, etc. Le gardiennage pourrait aussi être coûteux», relève-t-elle.
Interrogées, d’autres femmes ont souligné la nécessité d’un mur de clôture, de semences, pesticides, bref d’intrants divers. Dans un coin du jardin, la salade, le chou, l’aubergine, la carotte, le navet, la pomme de terre et la patate étaient exposés en tas; entre lesquels une cinquantaine de clients munis de paniers, se faufilent pour faire leurs emplettes sur place. Elles se désolent de l’attitude des autorités du département de Linguère qui font la sourde oreille à leurs doléances et interpellent l’Etat pour des financements afin de sortir progressivement et sûrement de la pauvreté.