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31 mai 2025
SONKO TOUJOURS DANS LE DUR
Réintégré sur les listes électorales par la justice, il espère toujours pouvoir déposer sa candidature à la présidentielle. Mais face aux obstacles de la DGE et de l'administration, et alors que la date limite approche, sa participation reste en suspens
En ordonnant sa réintégration sur les listes électorales vendredi dernier, le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar remet l’opposant Ousmane Sonko dans la course à la présidentielle de 2024. Cependant, face au refus de la Direction générale des élections de remettre les fiches de parrainages à son mandataire et la date-butoir du Conseil constitutionnel pour recevoir les dossiers de candidature à la présidentielle, une menace de forclusion plane sur la candidature de l’opposant Ousmane Sonko, par ailleurs maire emprisonné de Ziguinchor.
Le leader de l’ex parti Pastef Ousmane Sonko sera-t-il candidat à l’élection présidentielle de février 2024 ? En tout cas, le compte à rebours est lancé pour les joutes prévues le 25 février 2024. Nous sommes à sept jours de la date limite du dépôt des dossiers de candidature au Conseil constitutionnel. Ces dossiers sont déposés au greffe du Conseil constitutionnel entre le 75e jour et le 60e jour avant le premier tour du scrutin, soit entre le lundi 11 décembre et le mardi 26 décembre 2023. C’est donc une véritable course contre la montre pour Ousmane Sonko qui ne dispose toujours pas de ses fiches de parrainage malgré la décision du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar (TGI) qui a ordonné vendredi dernier sa réintégration dans le fichier électoral. Ce verdict confirmait le jugement rendu en octobre par le tribunal de Ziguinchor qui avait été cassé par la Cour suprême en mi-novembre.
Cependant, la Direction générale des élections (DGE) n’a pas encore voulu recevoir le mandataire de l’opposant hier, mardi. Pour rappel, après la décision du juge de Ziguinchor, la DGE avait aussi refusé de délivrer à l’opposant les fiches de parrainage précisant « qu’il n’y a pas encore de décision définitive, l’Etat du Sénégal ayant décidé d’exercer les voies de recours qui s’offrent à lui ». C’est par la suite que les avocats de l’opposant ont saisi la Commission électorale nationale autonome (CENA) qui a demandé à la DGE de remettre à Sonko ses fiches de parrainages. « Par correspondance citée en référence, vous avez invité la Direction générale des Elections (DGE) à prendre, en relation avec tout service concerné du Ministère chargé des Élections, les mesures nécessaires pour faire tenir à la disposition du mandataire de Monsieur Ousmane Sonko la fiche de parrainage, la clé USB ainsi que tout autre outil de collecte prévu par la loi. Pour rappel, la DGE n’avait pas remis de fiches de parrainage au mandataire de Monsieur Ousmane Sonko du fait que ce dernier n’était pas sur les listes électorales. D’ailleurs, cette position de la DGE a été confirmée par l’ordonnance n° 23 du 06 octobre 2023 du Président de la première chambre administrative de la Cour suprême », avait répondu le Directeur des élections Tanor Thiendella Fall.
Cette fois-ci également, les avocats de l’Etat du Sénégal ont annoncé un recours à la Cour suprême juste après la tombée du verdict du TGI (Tribunal de grande instance) de Dakar. Toutefois, l’Agent judiciaire de l’Etat semble jouer avec le temps. Jusqu’à lundi dernier, Yoro Moussa Diallo n’avait pas encore introduit le pourvoi en cassation qui vise à anéantir la décision du juge. Il a jusqu’au 26 décembre pour le faire, soit 10 jours après le verdict du TGI de Dakar. Cependant, il faut noter que pour beaucoup d’observateurs, le recours à la Cour suprême n’est pas suspensif. Par conséquent, la décision du TGI est exécutoire.
Qui plus est, la validation du dossier de Sonko est aux mains du Conseil constitutionnel, en raison des facteurs dont ses démêlés avec la justice. Il a été condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme et à 600 000 F CFA d’amende par la Chambre criminelle du tribunal de Dakar dans l’affaire Sweat Beauté. Il s’en est suivi sa radiation des listes électorales. Une décision cassée par le Tribunal de grande instance de Dakar dont le juge a aussi annoncé l’anéantissement de la condamnation de Sonko pour « corruption de la jeunesse ».
Pour rappel, emprisonné depuis fin juillet, Ousmane Sonko est aussi poursuivi pour appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État. C’est pour dire que la voie de Sonko vers la participation à l’élection présidentielle est semée d’embûches face au broyeur de l’État et de l’administration.
Baadoolo - Niou mougne rek !
A chacun ses priorités. Certains de nos candidats sont forts. Ils ont l’art de construire de belles formules. Sexy ! D’autres ont aussi l’heur d’être suivis, non pas pour leur talent, mais pour leur argent. En résumé : le leurre. Ils nous promettent monts et merveilles. Il ne manque que la lune. Et il y en a qui ont juré d’accélérer les fins du mois pour les salariés ! Maakhallah ! On remet les fiches à n’importe qui ! Incapables de faire rêver. Sinon que des cauchemars ! Nattou leu dé. Hana niou mougne rek ! La solution la plus recourue par les Sénégalais. Ah, waa, Yallah baaxna !
Le mandataire et l’avocat empêchés d’accéder à la Dge Les avocats de Sonko en colère
Après avoir poireauté pendant 3 heures de temps sans voir l’ombre d’une fiche encore moins la silhouette de Thiendella Fall, c’est un Ayib Daffé, l’air irrité, qui s’est adressé hier à la presse. Devant la Direction générale des élections (Dge), le mandataire de Sonko est revenu sur ces péripéties. Il est sorti de la Daf et de la Dge sans réintégration de Sonko ni fiches de parrainage. «Malheureusement, on n’a plus affaire à une administration ou un service public. Mais il s’agit d’un banditisme administratif parce que le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba, a déployé les éléments du commissariat de la Médina ainsi que le Groupement mobile d’intervention afin qu’ils me bloquent, et m’empêchent d’accéder aux lieux avec l’huissier et les avocats», a dit M. Daffé. Le Collectif des avocats de Sonko, qui indique que Me Ciré Clédor Ly aussi a été «empêché d’accéder au service et même brutalisé», dénonce une «énième voie de fait» et une «atteinte à l’autorité de la justice».
Un véhicule de la gendarmerie se renverse à Koumpentoum 8 blessés dont 4 dans un état grave
Un véhicule de la gendarmerie nationale, avec à son bord des éléments du centre de formation routière, s’est renversé ce mardi, à hauteur de Malème Niani, une localité située dans le département de Koumpentoum, dans la région de Tambacounda. Le bilan de l’accident fait état de huit blessés, dont quatre dans un état grave, selon la Rfm. Alertés, les éléments de la Brigade de Koumpentoum en compagnie des sapeurspompiers de Tambacounda se sont déployés sur les lieux. Les blessés ont été acheminés vers Dakar sur ordre des autorités qui ont demandé l’évacuation de certaines victimes dans un état critique.
Babacar Sarr, président du mouvement And Défar Sibassor «Nous allons remobiliser les troupes pour élire Amadou Bâ»
Pour rendre les femmes de sa localité indépendantes financièrement, le président du mouvement And Défar Sibassor a honoré les femmes. Profitant de la journée qui leur est dédiée, «Bésup Jigéen», le samedi 16 décembre dernier, le président dudit mouvement, Babacar Sarr, en présence d’une délégation du parrain Amadou Bâ, a salué la «bravoure» des femmes qui sont dans toutes les activités économiques du pays. Babacar Sarr leur a offert des formations dans leurs secteurs d’activités, en partenariat avec le 3 Fpt. Les femmes s’adonnent à la transformation des fruits et légumes, des activités qui favorisent l’autosuffisance alimentaire. C’est dans ce sens, que M. Sarr a annoncé 34 millions de FCFA pour leur financement, une enveloppe qui sera portée à 40 millions dans les semaines à venir. «Nous allons élire Amadou Bâ au premier tour pour la continuité du Pse», a promis le président du mouvement And Défar Sibassor..
Changement d’année de base du Pib L’Ansd sensibilise les commerçants et transporteurs sur le rebasing
Le Directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a organisé, hier, un atelier de partage et d’appropriation sur le changement d’année de base du Pib (rebasing) avec les commerçants et transporteurs. Le changement d’année de base vise à combler les lacunes persistantes sur les sources de données et à mieux prendre en compte l’incidence des mutations économiques sur le fonctionnement du secteur productif. Selon Aboubacar Sédikh Bèye, le projet a pour objectif d’avoir une exhaustivité de l’activité de production du Sénégal afin d’aider les décideurs à mieux planifier l’économie. D’après lui, le Sénégal a entamé un nouveau projet de changement de l’année de base à la suite de l’année 2014, qui a servi de référence pour les comptes nationaux annuels et trimestriels durant la période 2014- 2021. A cet effet, 2021 a été retenu comme nouvelle année de base pour le projet de rénovation des comptes nationaux.