L’ultime combat entre Sonko et l’Agent judiciaire de l’Etat (Aje) se jouera finalement le vendredi 17 novembre 2023, à 10h, a appris E-Media. L’Etat du Sénégal, à travers son agent judiciaire, avait formé un pourvoi en cassation après que le président du Tribunal d’instance de Ziguinchor a ordonné l’annulation de la radiation du maire de Ziguinchor des listes électorales et, par conséquent, sa réintégration.
La Direction générale des élections (Dge), qui s’était basée sur la radiation pour refuser de remettre les fiches de parrainage au mandataire de Sonko, dit attendre la décision de la Cour suprême. Et c’est le même argument que Thiendella Fall a servi à la Cena.
LA NOMINATION DES 12 NOUVEAUX MEMBRES DE LA CENA A LA UNE DE LA REVUE DE L'ACTUALITE DE L'APS CE SAMEDI
Les livraisons de ce samedi 04 Novembre commentent la nomination des 12 nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA)
Dakar, 4 nov (APS) – La nomination des 12 nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA) est largement commentée par les quotidiens reçus samedi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
»L’Inspecteur général d’Etat Abdoulaye Sylla, nouveau président de la CENA’’, affiche à la Une Le Soleil. ‘’C’est le 24 décembre 2009 que Doudou Ndir a été nommé par décret à la présidence de la Cena. (…) il avait épuisé son mandat de six ans, mais était resté à son poste. Un maintien qui avait été dénoncé par l’opposition’’, rappelle le journal.
La publication présente le nouveau président de la CENA comme ‘’un grand commis de l’Etat au parcours riche’’. ‘’Abdoulaye Sylla, qui est né le 29 janvier 1956 à Dakar, est Inspecteur général d’État de classe exceptionnelle. Selon son Cv, il a été reçu à ce concours et nommé dans le corps par décret numéro 2001-1154 du 31 décembre 2001. Il est aussi administrateur civil breveté de l’École nationale d’administration (Ena). (…) En ce qui concerne sa carrière, M. Sylla était juge constitutionnel depuis 2018. Il a été président de l’Autorité de régulation des marchés publics (2011-2013)’’, écrit Le Soleil.
L’inspecteur général d’État Abdoulaye Sylla et le magistrat Ndary Touré, tous les deux à la retraite, ont été respectivement nommés président et vice-président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), a annoncé, vendredi, le ministre, secrétaire général de la présidence de la République, Oumar Samba Ba.
L’inspecteur général d’État Cheikh Awa Balla Fall, Serigne Amadou Ndiaye, professeur des universités, les administrateurs civils Cheikh Tidiane Ndoye et Léopold Wade, et le commissaire de police Mamadou Marème Diallo, également à la retraite tous les cinq, sont désormais membres de la Commission électorale nationale autonome.
Aminata Fall Niang, professeure des universités, la journaliste Ndèye Rokhaya Mbodji, Mamadou Bocar Niane, un enseignant, la notaire Aïssatou Sow, et la conseillère en décentralisation Fatou Kiné Diop ont été nommés aussi membres de la CENA, selon un décret du président de la République.
Les membres de cette institution chargée de la supervision et du contrôle des élections exercent un mandat de six ans
Enquête relève qu’en ‘’pleine controverse sur les listes électorales, Macky Sall sabre la CENA’’. ‘’Le bras de fer judiciaro-administratif autour de la réintégration de Sonko sur les listes fait des dégâts. Abdoulaye Sylla trône désormais à la tête de la CENA ; le départ de Doudou Ndir était prévu, dit-on’’, souligne le journal.
‘’Il ne faut jamais réveiller le lion qui dort. Le président Macky Sall, après avoir longtemps fermé les yeux sur le cas Doudou Ndir qui continuait à diriger la Commission électorale nationale autonome (CENA) malgré l’épuisement de ses mandats, a fini par le dégommer de son poste, à quelques mois de la présidentielle’’ , écrit L’As.
Le journal note que ‘’cette mesure prise par le chef de l’Etat intervient quelques jours après la décision de la Commission électorale de demander au ministère de l’Intérieur de rétablir l’opposant Ousmane Sonko sur les listes électorales et de lui délivrer des documents essentiels pour sa candidature à la présidentielle de 2024’’
»Un coup de pied présidentiel dans la fourmilière ! A quelques trois mois de la Présidentielle de 2024, le chef de l’Etat ne s’est pas fait prier pour renouveler tous les membres qui composent la CENA. A commencer par le président de ladite structure, l’ancien magistrat Doudou Ndir. Ce dernier, en poste depuis 2009, cède son fauteuil à Abdoulaye Sylla, Inspecteur général à la retraite’’, écrit Le Quotidien.
»Tous virés !’’, s’exclame à la Une Bës Bi. ‘’Doudou Ndir saute donc dans un contexte de bisbilles entre l’organe et la Direction générale des élections (DGE) à laquelle il a demandé de remettre des fiches de parrainage à Ousmane Sonko’’, souligne la publication.
Le quotidien rappelle que ‘’Doudou Ndir avait été nommé par décret n° 2009- 1431 du 24 décembre 2009, en remplacement de Moustapha Touré, démissionnaire. Ce dernier, décédé en juin 2022, avait refusé de démissionner sur demande du Président Abdoulaye Wade en 2009 parce qu’+il ne peut être mis fin avant l’expiration de son mandat, aux fonctions d’un membre de la Cena…+’’.
Pour WalfQuotidien, ‘’Doudou Ndir paie cash son autonomie’’. ‘’ Le président Macky Sall a tranché. Il s’est penché du côté de la Direction générale des élections (Dge), dirigée par Thiendella Fall, dans sa bataille juridique contre la Commission électorale nationale autonome (Cena), dirigée par Doudou Ndir, dans l’affaire des fiches de parrainages de l’opposant Ousmane Sonko, leader de l’opposition emprisonné’’, relève Walf.
Ce qui fait dire à Sud Quotidien que Doudou Ndir a été ‘’+déraciné+’’ par sa requête’’. ‘’Le président de la République Macky Sall, a limogé Doudou Ndir. Celui qui est désormais l’ancien président de la Commission électorale nationale autonome (Cena), quitte son poste après une longévité, longtemps décriée. Nommé en mai 2011, Doudou Ndir semblait être celui qui présidera l’organisation de la présidentielle du 25 février 2024. Que nenni! Son injonction faite à la Direction générale des élections (Dge) à remettre de fiches de parrainages à Sonko, semble avoir précipité sa chute… inattendue’’, écrit Sud.
LE SANCTUAIRE MARIAL DE POPENGUINE LIVRÉ EN DÉCEMBRE
Les travaux de construction du sanctuaire marial de Popenguine sont “en phase de livraison“ d’ici un mois, a indiqué Djouga Diouf, l’architecte du palais, en charge du programme spécial pour les sites religieux, initié par le président Macky Sall
Popenguine, 3 nov (APS) – Les travaux de construction du sanctuaire marial de Popenguine sont “en phase de livraison“ d’ici un mois, a indiqué Djouga Diouf, l’architecte du palais, en charge du programme spécial pour les sites religieux, initié par le président Macky Sall.
»Nous sommes aujourd‘hui en phase de livraison, d’ici un mois de ce sanctuaire qui a pu vivre ses premières lors de la messes mariale qui s’est tenue cette année“, a dit Mme Diouf, en recevant le Premier ministre Amadou Bâ, qui faisait un tour jeudi au deuxième jour de son séjour dans le département de Mbour, dans le cadre de sa tournée économique.
Les deux premières tranches sur les quatre qui composent le projet ont déjà été livrées.
Erigée sur une superficie de 20 800 mètres-carrés, l’infrastructure d’un coût de 2,926 milliards de FCFA aura à terme une capacité de 30 500 places assises selon un document.
Aujourd’hui, les deux premières tranches qui représentent 67% du budget total, soit 1,979 milliard de FCFA sont terminées..
Le clocher culminant à près de 50 mètres va devenir »un signal pour le village de Popenguine“, a commenté l’architecte, non sans ajouter : “je pense qu’il va devenir le phare de Popenguine qui surplombe la baie“.
Inspirée de la symbolique chrétienne, l’édifice est constitué d’un chœur en forme concentrique, de 12 poutres qui viennent couvrir le chœur, au milieu duquel s’élève le clocher.
“Il est important de dire que ce projet est un projet d’envergure réalisé par des entreprises sénégalaises qui ont pu mettre leur savoir-faire en exergue ici“, a poursuivi Mme Diouf, pour qui cet édifice “magnifie la dimension du Sénégal en ce qui concerne la cohésion des communautés et des religions“.
Une douzaine d’entreprises sénégalaises sont intervenues sur les différents aspects de la première phase du projet.
Se félicitant de l’avancement du chantier, le Premier ministre a insisté à ce que les travaux soient réceptionnés “assez rapidement pour que la communauté chrétienne puisse célébrer les messes, les prières dont le Sénégal a besoin“.
»Le Sénégal a besoin d’unité, de paix “, a-t-il dit estimant que “c’est heureux que le président de la République ait eu cette perspective d’aider et soutenir“ la communauté chrétienne, “partie intégrante de la société sénégalaise“ dans le cadre d’un vaste programme de rénovation des cités religieuses, dont ont déjà bénéficié des communautés musulmanes.
»C’est un travail qui va être poursuivi, avec l’aide de Dieu. Les deux phases sont financées aujourd’hui, la finition est en cours et avec l’aide de Dieu, nous poursuivront les autres phases“, a-t-il assuré, tout en félicitant l’architecte du Palais qui suit les travaux pour le gouvernement, tout comme les entreprises sénégalaises qui ont exécuté cette première phase.
Remerciant le Premier ministre d’être venu visiter le chantier de cette infrastructure “extrêmement importante“ pour la communauté chrétienne, l’abbé Gérard, vicaire de l’Archevêque de Dakar, a relevé que les premiers “travaux d’envergure“ réalisés à Popenguine datent de 1988, lors du centenaire du pèlerinage marial de cette localité, le premier ayant eu lieu en 1888.
“Il a été ensuite question de faire une extension de l’ancien sanctuaire et l’archevêque a souhaité, vu que la communauté grandit, de venir ici“, a-t-il expliqué.
Il a indiqué qu’en plus du sanctuaire, la communauté chrétienne, grâce à la contribution de fidèles et de Sénégalais de bonne volonté, est en train de terminer la grotte mariale, après avoir finalisé la basilique, il y a deux ans, sur contribution de fidèles.
»Le 9 décembre prochain, ce sanctuaire va être consacré par le cardinal Pietro Paroline, secrétaire d’Etat du Vatican qui sera à Dakar », a-t-il annoncé.
Saluant l’ “engagement“ du bureau d’architecture du Palais, ainsi que des entreprises, tout comme l’ “amour du travail“ dont ont fait montre les musulmans et chrétiens qui sont intervenus sur le chantier, il a ajouté : “nous souhaitons que ce sanctuaire soit un lieu de prière pour le monde entier, mais aussi pour notre pays le Sénégal, afin (qu’il continue d’être) un pays de paix, où il fait agréable à vivre, un pays où nous cheminons ensemble“.
LUTTE CONTRE LA PÊCHE ILLEGALE, AMADOU BA ANNONCE LE RENFORCEMENT DES MOYENS
Le Premier ministre, Amadou Ba annonce le renforcement des moyens de la marine nationale, pour lutter plus efficacement, contre la pêche illégale et le piratage maritime.
Le Premier ministre, Amadou Ba annonce le renforcement des moyens de la marine nationale, pour lutter plus efficacement, contre la pêche illégale et le piratage maritime.
En tournée économique, dans la région de Thiès, le Chef du Gouvernement, Amadou Ba s’est réjoui des bonnes performances du secteur de la pêche, avec 92 tonnes produits et un chiffre d’affaires estimé à 72 milliards.
Pour davantage outiller les acteurs, il sera mis à leur disposition des camions frigorifiques et les chambres froides seront augmentées, annonce Amadou Ba qui s’exprimait à Mbour.
Par Thierno BOCOUM
ISRAËL-PALESTINE : LA POSTURE COMPLICE ET HONTEUSE DU SENEGAL
Que le Sénégal se décharge de la présidence du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien à l’ONU s’il est incapable d’avoir une position claire sur la situation dans la bande de Gaza.
Bés Bi le Jour |
Thierno BOCOUM |
Publication 04/11/2023
Que le Sénégal se décharge de la présidence du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien à l’ONU s’il est incapable d’avoir une position claire sur la situation dans la bande de Gaza.
Depuis le communiqué du ministère des affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur du 8 octobre dernier condamnant les attaques du Hamas aucune autre réaction n’a été notée au moment où d’innocents civils, enfants, femmes et vieillards sont massacrés dans la bande de Gaza par des centaines de milliers de missiles de l’armée israélienne. Le gouvernement de la République du Sénégal a condamné «les attaques à l'origine de cette nouvelle spirale de la violence» mais reste muet face aux violations élémentaires du droit international humanitaire par les autorités Israéliennes. Par sa posture légendaire et son histoire, le Sénégal doit s’activer pour que le génocide en cours dans la bande de Gaza s’arrête. Il ne doit pas exclure d’initier une démarche diplomatique pour mettre en place une coalition internationale pour la défense des droits inaliénables du peuple palestinien qui sont foulés aux pieds par des autorités israéliennes qui ne respectent ni les résolutions de l’ONU ni les règles sacrosaintes du droit international humanitaire.
Aujourd’hui le Sénégal semble plutôt s’aligner honteusement à la France en refusant d’autoriser une manifestation pro-palestinienne. Une France qui nage dans une marée de contradictions et qui s’éloigne des principes d’équité et de justice. Une France qui s’inscrit dans la condamnation sélective, dans le renforcement des positions des autorités israéliennes. Des autorités françaises qui ont décidé d’intimider sur le territoire français, les soutiens au peuple palestinien, d’être les représentants d’Israël au sein de la Nation française. Le Président Macky Sall et son candidat premier ministre qui se concentre sur sa tournée politique doivent mesurer la responsabilité du Sénégal dans cette crise. Le Sénégal ne peut pas se permettre de mimer le comportement honteux des donneurs d’ordre au moment où les droits des populations palestiniens dont il est l’un des garants sont bafoués. Le Sénégal est à la tête du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien qui avait déjà dans son premier rapport, soumis au Conseil de sécurité en juin 1976, demandé, entre autres, instamment au Conseil de promouvoir la recherche d’une solution juste, compte tenu de tous les pouvoirs qui lui étaient conférés par la Charte des Nations Unies. Il sollicitait un calendrier de retrait des forces israéliennes des territoires occupés, avec la participation, au besoin, de forces temporaires de maintien de la paix pour faciliter le processus ; l’arrêt des implantations de colonies de peuplement ; la reconnaissance du droit naturel des Palestiniens à l’autodétermination, à l’indépendance nationale et à la souveraineté en Palestine…
47 ans après ce rapport, rien n’a changé et c’est le cas depuis 56 ans. Israël continue à tisser sa toile en imposant le courbage d’échine de dirigeants du monde accrocs à ses offres et craintives de ses lobbys d’influence. Dans son dernier rapport en date du 1er septembre 2023, le comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien avait souligné un aspect qui peut autoriser d’affirmer une préméditation de l’attaque de la bande de Gaza et de la volonté d’opérer un génocide de ces populations de la part des autorités extrémistes d’Israël. Dans ce rapport soumis en application de la résolution 77/22 de l’Assemblée générale, adoptée le 30 novembre 2022, il a été mentionné : «Le nouveau gouvernement de coalition d’Israël, considéré comme le plus extrémiste de l’histoire du pays, a accentué la rhétorique anti-palestinienne, les mesures discriminatoires à l’égard du peuple palestinien et les actes hostiles envers l’Autorité palestinienne. Des membres du Gouvernement israélien ont ouvertement plaidé pour le nettoyage ethnique du Territoire palestinien occupé et ont encouragé les attaques de représailles contre les Palestiniens, appelant même à la destruction de quartiers entiers.»
Ce présent conflit donne une occasion aux autorités israéliennes d’exécuter une promesse électorale visant un nettoyage ethnique. Le Sénégal doit prendre ses responsabilités et honorer sa posture légendaire dans le combat pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien.
Thierno BOCOUM
Président AGIR
Par Ndiaga SYLLA
DE LA COMPETENCE DE GESTION DU FICHIER ELECTORAL PAR LES SERVICES CENTRAUX
Mais l’organe de contrôle et de supervision dispose-t-elle réellement de moyens et de mécanismes pour mettre en branle l’exercice de ses pouvoirs de substitution, de dessaisissement et de sanction sans une saine et franche collaboration du Ministre
Bés Bi le Jour |
Ndiaga SYLLA |
Publication 04/11/2023
En vertu des articles L. premier et L.2 du Code électoral, les compétences en matière de préparation et d’organisation des élections sont dévolues au Ministère chargé des Élections ainsi que la gestion et la tenue du fichier électoral. L'article L.3 dispose que : «sous l’autorité du Ministre, les services centraux en relation avec les autorités administratives assurent la mise en œuvre des prérogatives indiquées dans les articles premier et 2 du présent Code». A titre de rappel, ce n’est qu’à partir de 2011 que les services centraux ont été intégrés dans le code électoral avec des compétences propres. La Direction Générale des Élections (DGE), créée en 1998 à la suite des travaux de la commission d’évaluation et de réforme du système électoral et d’une mission de l’Inspection Générale d’Etat, est chargée, entre autres, de l’établissement et la révision des listes électorales en relation avec la Direction de l’Automatisation des Fichiers (DAF) du Ministère de l’Intérieur, la tenue des fichiers électoraux ; l’organisation et le suivi de la distribution des cartes d’électeur ; les campagnes de sensibilisation et d’information civique ; l’élaboration et la gestion de la carte électorale.
Il convient de préciser que dans le cas O. SONKO, on est en face d’une radiation d’office qui est intervenue après la publication des listes provisoires. Donc, la radiation a été intentée, pendant la phase de consolidation du fichier, par les services centraux. Une telle procédure, récemment clarifiée dans la partie législative du Code électoral - sur recommandation des Missions d’Audit du fichier électoral et d’Evaluation du processus électoral commises en 2021- est régie par principalement par les articles L.40, L.41 et R.43. Ainsi, le Président du Tribunal d’instance de Ziguinchor, saisi d’un recours, a annulé la radiation de M. Sonko et ordonné aux services centraux du Ministère de l’Intérieur de le réintégrer sur la liste électorale de Ziguinchor et dans le fichier électoral. Par la suite, le juge a notifié sa décision dans les deux (2) jours à l’intéressé et au préfet conformément aux procédures spéciales en matière de contentieux de l’inscription sur les listes électorales.
Il y a lieu de noter que les services centraux en question sont la DGE et la DAF. Toutefois, au vu des attributions de ces services, il apparaît que la DGE est principalement responsable de la gestion des listes électorales. C’est donc à bon droit que la CENA a enjoint au DGE d’appliquer, en rapport avec tout service concerné, la décision rendue par le Juge de Ziguinchor et de remettre les fiches de parrainage et autres pièces y relatives. Le DGE n’est pas fondé à invoquer l’Ordonnance de référé liberté rendue par le Premier Président de la chambre administrative de la Cour suprême puisque celle-ci n’a pas vocation à trancher des questions de fond encore que le contentieux de l’inscription sur les listes électorales a été traiter en dernier ressort bien après par le Président du Tribunal d’instance de Ziguinchor. Or, si tel que souligné dans son communiqué, la Direction Générale des Elections n’a de compétence en matière de gestion du fichier électoral, pourquoi alors elle a mis dans son site internet de telles compétences ? https://dge.sn/fr/direction_g%C3%A9n%C3%A9ral 1
A présent, il revient à la CENA de tirer les conséquences face au refus de la DGE de se soumettre à son injonction. Mais l’organe de contrôle et de supervision dispose-t-elle réellement de moyens et de mécanismes pour mettre en branle l’exercice de ses pouvoirs de substitution, de dessaisissement et de sanction sans une saine et franche collaboration du Ministre des Elections.
L’ÉCRIVAIN ET HOMME POLITIQUE HENRI LOPES EST DÉCÉDÉ
Considéré comme un des écrivains ayant fait du Congo "le quartier latin de l'Afrique centrale", l'ancien Premier ministre congolais Henri Lopes a été emporté par la maladie le jeudi 2 novembre à l'hôpital Foch à Suresnes (près de Paris) à l'âge de 86 ans.
AFP - Considéré comme un des écrivains ayant fait du Congo "le quartier latin de l'Afrique centrale", l'ancien Premier ministre congolais Henri Lopes a été emporté par la maladie le jeudi 2 novembre à l'hôpital Foch à Suresnes (près de Paris) à l'âge de 86 ans, a annoncé sa famille dans un communiqué.
Homme à la plume libre ayant écrit l'histoire contemporaine de l'Afrique, il a signé de nombreux ouvrages, notamment des romans: "Le Pleurer-rire", "Ma grand-mère bantoue et mes ancêtres les Gaulois", "Sans tam-tam", "Il est déjà demain"...
Henri Lopes est né en 1937 à Kinshasa (Léopoldville à l'époque, dans l'ancien Congo belge, actuelle République démocratique du Congo), d'un père portugais et d'une mère originaire des Plateaux, au centre du Congo-Brazzaville.
Après ses études à Brazzaville, Bangui, Nantes (ouest de la France) et Paris, il a enseigné l'histoire à l'Ecole normale supérieure d'Afrique centrale à Brazzaville, actuelle université Marien Ngouabi.
Entré ensuite en politique, il a été Premier ministre du président Marien Ngouabi, sous le régime marxiste-léniniste, entre 1973 et 1975.
Dans les années 1980 et 1990, il a travaillé à l'Unesco comme directeur adjoint pour l'Afrique, avant d'être nommé ambassadeur du Congo en France en 1998, poste qu'il a occupé pendant 17 ans.
THIE, L’HOMME DES ORDRES
Le directeur général des élections est depuis quelques jours sous le feu des projecteurs. Commissaire de police détaché, il respecte la hiérarchie et n’obéit qu’au patron. Portrait
Bés Bi le Jour |
Malick SY |
Publication 04/11/2023
Le directeur général des élections est depuis quelques jours sous le feu des projecteurs. Commissaire de police détaché, il respecte la hiérarchie et n’obéit qu’au patron. Qui est Tanor Thiendella Sidy Fall ? Bés Bi dresse le profil de cet homme qui connaît la matière électorale du bout des doigts.
«Je suis organisateur d’élections, ce qui importe pour moi, c’est l’application de la règle de droit, l’application stricte des règles contenues dans le Code électoral. Il n’y a que cela qui m’intéresse». Ainsi s’exprimait Tanor Thiendella Sidy Fall lors de la 10e Assemblée générale du Réseau francophone des compétences électorales (Recef). Il répondait à une partie de l’opposition sénégalaise qui refusait de signer ou non le Bon à tirer (BAT) pour les élections législatives. Il est au garde à vous ! Tout le contraire de ce qu’il est en train de faire d’après l’opposition. Crayonné par ses collègues comme un «homme rigoureux», le commissaire de police détaché à la Dge a multiplié les formations pour devenir un expert respecté sur les questions électorales. D’ailleurs, il a obtenu un diplôme en administration électorale au pays de l’Oncle Sam. Tanor Thiendella Fall a été nommé en 2011 Directeur général des élections en remplacement de Cheikh Guèye, devenu ministre des Elections. Une première avec le Président Abdoulaye Wade qui, sous la pression de l’opinion et d’une opposition unie face à sa 3e candidature, a quand même cédé. Et la 2e alternance se pointa. Depuis, l’opposition réclame un ministre neutre. Mais les prouesses de l’administration électorale sont telles que beaucoup estiment qu’il n’est pas possible de tricher avec le système et ses hommes rôdés. Qui plus est les résultats de l’opposition entre alternances, contrôle des grandes collectivités territoriales, et même le 50/50 aux dernières Législatives, ont mis un bémol à cette exigence-obsession- pour un ministre neutre. Mais voilà que cette affaire Sonko et ses développements jusque dans le retrait des fiches de parrainage vient mettre un coup de frein à la confiance en l’administration électorale. Son chef, particulièrement, qui sortira difficilement crédible et indemne de cet épisode.
3 Présidentielles, 3 Législatives et 1 référendum
Pourtant entre Tanor Thiendella Sidy Fall et la direction générale des élections, c’est une longue histoire d’amour. Seul Sénégalais pour le moment à être nommé sous deux régimes différents à ce poste stratégique, l’homme connaît bien la maison. Et la matière. Pour avoir été tour à tour conseiller de département, chargé des questions électorales auprès du ministre de l’Intérieur. Il a organisé plusieurs élections et référendum au Sénégal comme les élections présidentielles de 2007, 2012 et 2019 ; les élections législatives de 2007, 2012 et 2017 ; des Locales, et le référendum de 2016. S’il a réussi à calmer le jeu électoral malgré les soupçons sur les inscriptions, les retraits, la carte biométrique…, c’est parce que l’expérience a fait de lui un spécialiste des questions électorales. Il a été pendant 8 ans directeur des opérations électorales de 2003 à 2011. C’est le cœur ! L’esprit. L’organisation matérielle. Après les Législatives 2012, il exporte et étoffe en même temps son savoirfaire comme expert à l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), conseiller technique au Mali. Puis entre 2013 et 2015, il est coopté par la Cedeao, intervient en Guinée-Bissau, au Togo et au Bénin.
Habitué des radiations
Tanor Thiendella Fall a coordonné la mise à jour et la consolidation de fichiers électoraux utilisés lors d’élections dans plusieurs pays. Par ailleurs, il est spécialiste de la gestion des crises majeures à la suite d’une formation effectuée aux États-Unis. Il a aussi mené plusieurs opérations de mise en place de nouveaux fichiers électoraux dans son pays à titre de responsable de premier ordre. Fin 2015, il revient à la Direction générale des élections qu’il avait quittée en février 2013 après avoir été recruté pendant quelques mois par l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) comme médiateur dans la crise politique guinéenne. Négociateur chevronné, il avait réussi à convaincre l’opposition et le pouvoir guinéens à surmonter leurs désaccords politiques et à aller aux élections législatives. Ce qu’il ne peut faire au Sénégal puisque dépendant du ministère de l’Intérieur, organisateur des élections. L’opposition ayant toujours réclamé des personnalités neutres. Mais il le sera, en tant que président de la Commission politique du dialogue politique choisi par le Président Macky Sall. Il a désormais le crédit d’un Général Mamadou Niang, de Mazide Ndiaye, de Pr Babacar Kanté… qui ont piloté les concertations politiques qui ont abouti à des consensus historiques. A des codes historiques, nés du plus célèbre : «Kéba Mbaye». C’est ce dernier dialogue politique sous Macky Sall qui a approuvé la réintégration de Khalifa Sall et de Karim Wade sur les listes électorales. Qui mieux que lui d’ailleurs pour le faire, lui qui en était le témoin, un acteur clé. L’histoire se répète. Avec un autre opposant, Ousmane Sonko, qui est radié des listes. Mais qui, en dépit de l’ordonnance du président du Tribunal d’instance de Ziguinchor qui le réintègre, se heurte à une Dge jusqu’au-boutiste. Qui estime que seule la Cour suprême a le dernier mot. Même pas la Cena qui contrôle et supervise le processus électoral. Doudou Ndir lui rappellera les lois qui doivent justifier la remise de fiches de parrainage à Sonko. Mais ce n’est pas à ce juriste doublé d’expert électoral qu’on apprend les textes.
Le commissaire qui veut faire la police
Thiendella Fall, qui a fait un passage à la Dic en 2000, est titulaire d’une maîtrise et d’un Diplôme d’études approfondies (Dea) en Droit à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), d’un Diplôme d’études supérieures spécialisées (Dess) sur les Droits fondamentaux à Paris 10, ainsi que d’un diplôme de troisième cycle en relations internationales à l’Institut des hautes études internationales de Paris et d’un diplôme d’études approfondies en Sciences politiques… Ouf ! Il reste peutêtre que cet homme de la promotion 1998 de l’Ecole nationale de police au physique de boxeur oublie qu’il n’est pas dans un commissariat de police. Pour faire la police à la place des juges électoraux !
«Il est humain, pragmatique, compétent, mais…»
On se tromperait de description si l’on suit Ndiaga Sylla. «Il est très humain et pragmatique. J’ai toujours salué sa compétence et sa loyauté. Après avoir passé près de 20 ans dans l’administration électorale comme Doe (Directeur des opérations électorales), puis Dge (Directeur général des élections)». Mais même l’expert électoral n’en revient pas en voyant le Dge refuser de se conformer à la décision du juge Sabassy Faye et l’injonction de la Cena. «(Thiendalla Fall) qui a eu à organiser, entre autres, l’élection présidentielle en 2012 et 2019 et a récemment présidé la dernière commission du dialogue politique, il devrait veiller à avoir une sortie honorable. Par delà sa carrière au Sénégal, il a un rôle à jouer au plan international. Pour cela, il doit éviter le discrédit sur l’administration électorale qui a déjà joué sous sa direction un rôle majeur pour assurer l’intégrité du processus électoral grâce à laquelle notre pays a connu jusque-là des alternances démocratiques et pacifiques», a-t-il dit. Une sorte d’appel à un «devoir d’ingratitude» face à son nouveau ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba, qui avait présenté l’auteur de cette formule célèbre, Robert Badinter, récipiendaire du Prix Kéba Mbaye pour l’éthique 2012. Que Tanor soit le «Thié», comme l’appelle les intimes, qui va révolutionner l’administration !
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LA POLLUTION PLASTIQUE AU BOUT DE L'OBJECTIF
Georges Yaméogo fait partie des artistes africains qui ont contribué à donner du contenu au concept de "Musée abandonné" de l'artiste argentin Diego Bianchi, à l'occasion de la nouvelle édition de BIENAL SUR
Webmaster de formation et photographe par passion, Georges Yaméogo fait partie des artistes africains qui ont contribué à donner du contenu au concept de "Musée abandonné" de l'artiste argentin Diego Bianchi, à l'occasion de la nouvelle édition de BIENAL SUR, le Festival international d'art contemporain du Sud qui est encore en cours au Sénégal.
L'un des trois projets artistiques de cette BIENAL, "Musée abandonné" est encore en exposition au Centre culturel espagnol, l'Institut Cervantes de Dakar, autour de la pollution marine dû au plastique.
En marge de la cérémonie du vernissage de cette exposition AfricaGlobe Tv a interviewé Georges Yaméogo pour donner ses impressions sur cette expérience, raconter ses débuts dans la photo, etc.
Voir son entretien
KHADIM GUEYE TRAINE AU TRIBUNAL
Le linge sale du conseil départemental de Diourbel se lave au tribunal. L’ex-secrétaire général a trainé le président de cette structure, Khadim Guèye, en justice pour non paiement d’arrièrès de salaires et d’indemnités
Bés Bi le Jour |
Malick SY |
Publication 04/11/2023
Le linge sale du conseil départemental de Diourbel se lave au tribunal. L’ex-secrétaire général a trainé le président de cette structure, Khadim Guèye, en justice pour non paiement d’arrièrès de salaires et d’indemnités. L’audience est prévue le 14 novembre prochain.
L’ancien secrétaire général du Conseil départemental de Diourbel va en découdre avec son employeur. Ce sera lors d’une audience prévue le 14 novembre prochain au tribunal de grande instance. Le secrétaire général d’alors, Allé Gueye, après sept années de service, a été remercié par Khadim Gueye le 24 octobre 2022. Il reproche à son ancien employeur de lui devoir de l’argent équivalent à «1 400 000 F CFA dont 1 000 000 au titre de l’indemnité kilométrique et 400 000 F CFA à titre de salaire du mois d’octobre 2022 impayé».
Pour Allé Gueye, «le non-paiement du reste de ses droits relève d’une mauvaise volonté de la part du requis, ce qui cause un énorme préjudice au requérant dont les droits devaient être liquidés et payés dès l’instant qu’il a été décidé de mettre fin à ses fonctions».
Dans son assignation dont Bés Bi détient copie, Allé Gueye demande au tribunal de condamner le Conseil départemental de Diourbel à payer au requérant la somme de 1 400 000 F CFA représentant le reliquat de ses indemnités kilométriques et de son salaire du mois d’octobre 2022 impayé ainsi que des dommages et intérêts d’un montant de 1 000 000 F CFA à titre de dommages et intérêts en guise de réparation de «l’énorme préjudice moral et financier qui lui a été causé».
Pour rappel, depuis sa nomination aux fonctions de secrétaire général du conseil départemental, «Allé Gueye avait droit à une indemnité forfaitaire globale mensuelle communément appelée indemnité kilométrique de 250 000 F CFA conformément au décret du 6 janvier 2021 relatif aux véhicules administratifs. Il n’a jamais pu bénéficier de ce droit sans aucune raison valable jusqu’à ce qu’il soit mis fin à ses fonctions».