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12 octobre 2025
UNE CHANCE POUR IDY
Maître dans l'art de la communication politique, Idrissa Seck mène une campagne discrète mais efficace, sillonnant le pays à la rencontre des électeurs. Expérimenté et stratège, l'ancien Premier ministre compte sur son expertise pour s'imposer
Idrissa Seck, leader du parti Rewmi, avance masqué depuis plusieurs mois. Après la validation de sa candidature par le Conseil constitutionnel, l’ancien Premier ministre libéral entend créer la surprise lors de la prochaine présidentielle en s’imposant comme un challenger solide à Amadou Bâ, candidat de la majorité présidentielle.
Seul rescapé de la Présidentielle de 2019, Idrissa Seck apparaît comme le dernier des Mohicans. Le leader du parti Rewmi a réussi à passer le redoutable processus du parrainage, semble représenter la vieille aristocratie politique qui a longtemps écumé la vie politique sénégalaise.
Idrissa Seck, ancien président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) qui demeure un champion de l’art oratoire, avance masqué tout en déroulant sa stratégie de vulgarisation et de mobilisation à l’intérieur du pays. L’ex-maire de Thiès, qui avait un temps rejoint la majorité présidentielle en novembre 2020, compte damer le pion aux 19 autres candidats à la Présidentielle en jouant la carte de l’expérience. Le patron des rewmistes compte aussi incarner une troisième voie entre le pouvoir et une opposition radicalisée incarnés par la galaxie de l’ex-parti Pastef. Idrissa Seck est apparu, lors du conflit entre l’État et l’ex-parti Pastef comme une alternative crédible face au duel Macky Sall-Ousmane Sonko sur fond de vives tensions sociopolitiques.
En outre, la non-partance de Karim Wade pour le scrutin du 25 février pourrait ouvrir le champ libre pour l’ancien ministre du Commerce sous Abdou Diouf.
L’électorat libéral orphelin de Wade-fils pourrait ainsi se tourner vers le candidat de Rewmi. Idrissa Seck, très proche de certains caciques du pouvoir, est aussi susceptible de profiter de la multiplication des candidatures au sein de la mouvance présidentielle. L’ancien nº2 du PDS va entamer sa quatrième campagne présidentielle, après 2007, 2012 et 2019, dont il s’est classé deuxième devant Ousmane Sonko avec plus de 20 % des voix.
De ce fait, Idrissa Seck se veut le champion de la rupture tranquille, un moyen pour lui de rassurer les milieux d’affaires et les puissances occidentales inquiets de la poussée du discours souverainiste dans notre pays.
Selon plusieurs observateurs, l’ex-premier magistrat de la ville de Thiès, qui ambitionne de figurer en bonne place lors du premier tour de la Présidentielle, devra reconquérir nécessairement sa base politique dans la capitale du Rail.
En effet, son tandem avec le camp du pouvoir ‘’Mburu ak Soow’’ (du pain et du lait en français) n’a pas su résister à la déferlante de Yewwi Askan Wi (Yaw) qui a remporté les Locales puis les Législatives à Thiès.
De plus, il devra aussi tenter d’élargir sa base électorale en essayant de rééditer l’exploit de 2019 qui l’a vu réaliser une percée dans le département de Mbacké. Une poussée due à l’adhésion d’une partie de la communauté mouride au profit de la politique d’Idrissa Seck. La non-présence d’un candidat libéral en 2019 a joué en sa faveur face au président sortant Macky Sall.
Ainsi, Idrissa Seck, lors de la prochaine campagne, doit renouer avec cet électorat dont une grande partie a longtemps été favorable au PDS et qui, aujourd’hui orphelin de Karim Wade, se cherche un champion. Idrissa Seck, malgré ses sorties malencontreuses contre le camp de Maitre Abdoulaye Wade, est le candidat qui porte encore les idées libérales. Ayant plus d’aura qu’Habib Sy, le vote utile pourrait s’orienter vers lui.
Mais pour le politologue Mamadou Sy Albert, il sera très difficile pour Idrissa Seck de faire une percée lors de ce scrutin.
En effet, sa participation à l’alliance présidentielle a profondément entamé sa crédibilité politique. ‘’Les contextes entre l’élection de 2019 et de 2024 ne sont pas les mêmes. En 2019, Idrissa Seck avait bénéficié du soutien de tous les candidats recalés par le parrainage et celui de Khalifa Sall, ancien maire de Dakar qui n’a pas pu se présenter. Lors de la dernière Présidentielle, ils n'étaient pas nombreux, mais aujourd’hui, tous les courants sont représentés dans ce scrutin, ce qui laisse peu de champ libre au candidat Idrissa Seck’’, affirme-t-il avant d’ajouter que le report de voix en provenance du PDS risque de ne pas être automatique.
‘’L’électorat du PDS risque de se tourner un peu plus vers Taxawu Sénégal ou vers les candidats de Yaw avec qui la formation libérale a formé l’intercoalition.
Néanmoins, Idrissa Seck pourrait récupérer les déçus de la majorité présidentielle. Il a plus de crédibilité que les dissidents de l’APR et les déçus du camp présidentiel qui ne voteront pas pour Yaw pourraient se reporter vers Idrissa Seck’’, conclut-il.
Cependant, selon certaines de nos sources, il y a peu de chance que le report de voix aille au candidat de l’ex-Pastef. L’inimitié entre Karim Wade et Ousmane Sonko est réelle. Et ces voix n’iraient pas à Amadou Bâ qui est accusé par Karim Wade d’instrumentaliser Thierno Alassane Sall qui a introduit le recours invalidant sa candidature.
Par ailleurs, Idrissa Seck est bon tribun. Il sait très bien communiquer en français mais surtout en wolof. Toutes choses qui peuvent de lui un candidat qui peut surprendre.
CHEIKH TIDIANE DIÈYE, DE L'UNIVERSITÉ À L'ENGAGEMENT POLITIQUE
Le parcours du président d'Avenir Sénégal Bi Ñu Bëgg est marqué par un engagement pour le développement du Sénégal et de l'Afrique. Fort d'une solide carrière académique, il milite désormais pour un changement politique profond
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 23/01/2024
Cheikh Tidiane Dieye est une figure majeure de la vie politique sénégalaise. Né en 1972 à Ziguinchor, il a consacré sa carrière à défendre le développement du continent africain aussi bien dans le monde académique que sur la scène politique.
Après des études primaires et secondaires dans sa ville natale, Dieye s'est orienté vers des études universitaires en sociologie du développement. Il a obtenu une maîtrise de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, au Sénégal, avant de poursuivre ses études supérieures à l'Institut des hautes études internationales et du développement de Genève, où il a décroché un doctorat.
Sa carrière a débuté au Centre international pour le commerce et le développement durable de Genève. Il a ensuite rejoint l'ONG Enda Tiers-Monde à Dakar en 2002 pour coordonner leurs programmes sur le commerce et les négociations commerciales internationales. En 2012, il a fondé le Centre africain pour le commerce, l'intégration et le développement (CACID) dont il est toujours le directeur exécutif.
Parallèlement, "l'universitaire" comme il se décrit lui-même a enseigné dans de nombreuses universités africaines et même à l'étranger. De 2004 à 2020, il a été enseignant et directeur de cours à l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR).
Au-delà de son expertise reconnue dans le domaine du commerce et du développement, Cheikh Tidiane Dieye s'est engagé politiquement ces 20 dernières années pour défendre la démocratie et l'État de droit au Sénégal. Il a été membre fondateur et coordinateur de plusieurs mouvements citoyens et plateformes politiques indépendantes. En 2024, il se présente même comme candidat à l'élection présidentielle.
Cheikh Tidiane Dieye est décrit par ses pairs comme un militant de l'intégrité, du respect des valeurs républicaines et de la bonne gouvernance. Fort de son parcours universitaire et de son engagement politique sur le long terme, il se pose en défenseur d'un changement transformateur au Sénégal.
DERRIÈRE LES BARREAUX, LA STRATÉGIE DE SONKO
Privé de course à la présidentielle, l'opposant travaille désormais dans l'ombre à imposer son influence. Depuis sa cellule de la prison du Cap Manuel, il multiplie les manœuvres pour jouer les faiseurs de roi et peser sur le résultat du 25 février
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 23/01/2024
Privé de sa propre candidature à l'élection présidentielle du 25 février 2024 après sa condamnation par la justice sénégalaise, l'opposant Ousmane Sonko entend néanmoins peser sur le scrutin en mettant sa popularité au service de candidatures alternatives issues de son camp politique.
Figure de proue de l'opposition au président Macky Sall, Ousmane Sonko était arrivé troisième de la présidentielle de 2019 avec plus de 15% des voix, séduisant notamment les jeunes avec son discours critique envers l'establishment politique sénégalais. Mais depuis lors, l'ancien inspecteur des impôts fait face à de nombreuses poursuites judiciaires qui, selon ses partisans, visent à l'écarter de la course à la présidence.
En janvier dernier, la Cour suprême a confirmé sa condamnation à six mois de prison avec sursis pour diffamation à l'encontre d'un ministre. Puis en juillet, le leader du parti Patriotes du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef) a été à nouveau arrêté et inculpé de plusieurs chefs, avant que son parti ne soit dissous quelques jours plus tard.
Empêché de se présenter lui-même, Ousmane Sonko entend néanmoins "jouer les faiseurs de roi" selon l'expression du quotidien français Le Monde. Détenu à la prison du Cap Manuel de Dakar, l'opposant multiplierait les entretiens depuis sa cellule pour préparer activement la campagne de candidats issus de son camp.
Parmi eux, le journal cite Bassirou Diomaye Faye, bras droit de Sonko également détenu, Habib Sy, ancien du Parti démocratique sénégalais (PDS) devenu un allié, ou encore Cheikh Tidiane Dièye, ex-porte-parole de Pastef en 2019. Autant de personnalités qui ont vu leur candidature validée par le Conseil constitutionnel et qui pourraient, selon les déclarations de proches de Sonko interrogés par le quotidien, "porter le projet" défendu par ce dernier.
"Aujourd'hui, c'est lui qui est à la manœuvre depuis sa cellule", affirme ainsi un membre de l'entourage de l'opposant, qui reconnaît néanmoins que la dissolution de Pastef les prive désormais de soutiens officiels. Reste à savoir si, malgré son incarcération, Ousmane Sonko parviendra à galvaniser ses partisans derrière l'un de ces candidats et s'imposer comme un "faiseur de roi", capable d'emporter le scrutin par procuration.
DES TRAVAILLEURS DES ICS DÉCLARENT AVOIR ENTAMÉ UN ARRÊT DE TRAVAIL D’UNE SEMAINE
Des travailleurs des Industries chimiques du Sénégal (ICS) ont annoncé avoir entamé lundi un ‘’arrêt total de travail’’ d’une semaine, pour emmener leur employeur à leur payer 6 milliards 290 millions de francs CFA.
Darou Khoudoss, 23 jan (APS) – Des travailleurs des Industries chimiques du Sénégal (ICS) ont annoncé avoir entamé lundi un ‘’arrêt total de travail’’ d’une semaine, pour emmener leur employeur à leur payer 6 milliards 290 millions de francs CFA représentant 1 % du bénéfice de l’usine au cours des trois dernières années.
Le secrétaire général du Syndicat des travailleurs des ICS (SYNTICS), Cheikh Ahmad Tidiane Diène, a annoncé avoir décrété un mot d’ordre d’‘’arrêt total de travail’’, qui se poursuivra ‘’jusqu’au lundi 29 janvier’’.
Les ICS ont contribué à l’augmentation des exportations sénégalaises de produits chimiques au cours des trois dernières années, a-t-il dit lors d’une assemblée générale des membres du SYNTICS, devant le siège des ICS à Darou Khoudoss (ouest).
Le chiffre d’affaires des Industries chimiques du Sénégal a augmenté de 344 milliards en 2021 à 566 milliards de francs CFA en 2022, selon le leader syndical.
Mais la direction générale ‘’des ICS fait semblant d’ignorer que les travailleurs sont à l’origine de cette santé financière’’, a dénoncé M. Diène.
Selon Ousmane Ndiaye, l’un des membres du SYNTICS, les responsables des ICS à Taïba (ouest) ont été informés de l’‘’arrêt’’ du travail en raison de la grève.
‘’Nous voulons arrêter […] le travail pour sécuriser les installations’’, a-t-il ajouté, laissant entendre que cette décision est une conséquence de la grève.
CE QUE MACKY SALL A DIT AUX PROCHES DES 5 COMMANDOS MARINS PORTÉS DISPARUS
le Président de la République, chef suprême des armées, a tenu avant tout à exprimer la gratitude de la République aux familles de 5 commandos marins disparus en mer en luttant contre le trafic de drogue.
A la cérémonie de baptême du bâtiment de guerre lance missile le Niani, le Président de la République, chef suprême des armées, a tenu avant tout à exprimer la gratitude de la République aux familles de 5 commandos marins disparus en mer en luttant contre le trafic de drogue.
« La Gratitude de la République pour un si grand sacrifice qui ne sera pas vain », a déclaré Chef de l’Etat. « Le Sénégal ne baissera jamais pavillon face au trafic illicite », a-t-il dit.
LA CAF OUVRE UNE ENQUÊTE CONTRE LE MAROC ET LA RD CONGO
La CAF a ouvert une enquête contre la Fédération Royale Marocaine de Football ("FRMF") et la Fédération Congolaise de Football ("FECOFA") suite aux incidents survenus à la fin de la rencontre entre les deux équipes.
iGFM (Yamoussoukro) La Confédération Africaine de football (CAF) annonce avoir ouvert une enquête contre la Fédération Royale Marocaine de Football et la celle Congolaise.
"La CAF a ouvert une enquête contre la Fédération Royale Marocaine de Football ("FRMF") et la Fédération Congolaise de Football ("FECOFA") suite aux incidents survenus à la fin de la rencontre entre le Maroc et la République Démocratique du Congo, lors de de la deuvième journée de la Coupe d'Afrique des Nations CAF TotalEnergies, Côte d'Ivoire 2023", peut-on lire dans un communiqué.
La CAF précise qu'elle "ne fera aucun autre commentaire sur cette affaire jusqu'à ce que l'enquête soit terminée."
CAN 2023, ALASSANE OUATTARA S’EXPRIME APRÈS LA LOURDE DÉFAITE DE LA CÔTE D’IVOIRE
La Côte d’ivoire a été battue par quatre buts à zéro lundi, en coupe d’Afrique des nations. Un revers qui a déclenché une colère généralisée dans le pays.
La Côte d’ivoire a été battue par quatre buts à zéro lundi, en coupe d’Afrique des nations. Un revers qui a déclenché une colère généralisée dans le pays. Après la furie, le président Alassane Ouattara a pris la parole ce mardi.
«Nous avons été déçus par le match des Éléphants hier», a réagi le Président Alassane Ouattara ce mardi, quelques heures après la lourde défaite de l’équipe nationale ivoirienne face à la Guinée équatoriale.
Mais, pour le chef de l’Etat, ce n’est que partie remise. Pour lui, la Côte d’ivoire a une jeune équipe, qui va s’améliorer au fil des années. Et donc, il demande aux ivoiriens de ne pas se décourager.
«Comme le Président Houphouët nous le disait toujours, ‘‘Découragement n’est pas Ivoirien’’. Nous avons déjà remporté la CAN deux fois, en 1992 et en 2015. Et je suis sûr que nous la remporterons une troisième fois, très bientôt», dit-il.
UN JOUEUR GUINÉEN SE BLESSE À L'ÉCHAUFFEMENT
Le sociétaire de FC Nantes ne prendra part au derby Guinée-Sénégal prévu, ce mardi au stade Charles Konan-Banny de Yamoussoukro.
iGFM (Yamoussoukro) Un joueur guinéen s'est blessé pendant l'échauffement. Il s'agit du défenseur Abdoulaye Touré.
Le sociétaire de FC Nantes ne prendra part au derby Guinée-Sénégal prévu, ce mardi au stade Charles Konan-Banny de Yamoussoukro. En effet, Abdoulaye Touré s'est blessé à la cuisse à l'échauffement. Il est remplacé par Moriba Kourouma.
LIBÉRIA, BOAKAI FAIT UN MALAISE LORS DE SA PRESTATION DE SERMENT
Le nouveau président du Liberia, Joseph Boakai a prêté serment ce lundi 22 janvier à Monrovia, après avoir remporté de justesse les élections en novembre dernier.
Lors de sa cérémonie d’investiture, Joseph Boakai a promis de sauver la plus ancienne république d’Afrique de ses difficultés économiques en ayant comme priorités l’amélioration du respect de l’État de droit, la lutte contre la corruption et le rétablissement de “l’espoir perdu” des citoyens.
Agé de 79 ans, Monsieur Boakai est le plus vieux chef d’État en exercice du pays. Il a remporté les élections présidentielles face au plus jeune président de l’histoire du Liberia, George Weah.
Lors de sa cérémonie, le nouveau chef d’Etat a déclaré que “l’esprit partisan doit céder la place au nationalisme”. A la fin de son discours, le septuagénaire a commencé à montrer des signes de détresse physique pendant qu’il parlait. Des fonctionnaires l’ont éloigné du podium après qu’il a tenté en vain de poursuivre son allocution.
Un porte-parole de Joseph Boakai a déclaré que la faiblesse du président était due à la chaleur et n’avait rien à voir avec son état de santé. Le président a également affirmé qu’il était accompagné d’une riche expérience qui profiterait au pays. Il jouit par ailleurs d’une réputation publique de “politicien travailleur et humble” dont la personnalité et l’expérience politique suggèrent qu’il “pourrait faire preuve de plus de dévouement dans la lutte contre la corruption que les administrations précédentes”, selon Zoe McCathie, analyste politique et de sécurité chez Signal Risk Consulting, une société axée sur l’Afrique.
MALICK GAKOU, LE CANDIDAT QUI POURRAIT CRÉER LA SURPRISE
"L’homme politique n’est pas à court d’arguments. Il ne fait pas de bruit, mais attire les regards sur sa personne en raison des actes qu’il pose. La déclinaison de son programme basé sur des projets de société exécutables en dit long."
Dans les starting-blocks pour l’élection présidentielle du 25 février 2024, Malick Gakou nourrit l’espoir de devenir le cinquième président de la République du Sénégal. Cette conviction n’a jamais quitté le leader du Grand Parti. Cet homme d’Etat, réputé calme et posé, pourrait créer la surprise au soir du 25 février 2024. Tout porte à le croire, au regard de sa qualité humaine, de son expérience politique et administrative. C’est avec cet esprit ouvert qu’il nous a reçus, hier, dans les locaux de son parti, situés à Yoff, sur la route de l’aéroport.
Comme bon nombre de Sénégalais, Malick Gakou avait effectué un déplacement jusqu’aux locaux de Walf, lors de la coupure du signal, en juin 2023, du Groupe de presse du Front de terre. De manière officieuse, lors des discussions que nous avions entretenues, il avait déclaré qu’il remportera la prochaine présidentielle. Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Mais sa volonté est restée intacte. Ce rêve qu’il a longtemps nourri, ne relève pas de l’utopie puisqu’il est retenu, aux côtés de 19 autres candidats pour convoiter le vote des citoyens sénégalais. Etant l’un des confidents du défunt fondateur du groupe de presse du Front de terre, Malick Gakou avait levé un coin du voile de ses entrevues avec feu Sidy Lamine Niass. Des anecdotes sur leurs rapports, le leader du Grand parti en garde encore. La plus vivante a été, d’après lui, quand Sidy Lamine Niass avait voulu mettre sur le marché Walfadjri.
Aussitôt, le candidat s’est mis à la recherche de collaborateurs pour ouvrir le capital du groupe. Mais il se rendra compte plus tard que le Mollah de la presse n’était pas animé d’un réel désir de se départir de son entreprise, car il repoussait toutes les propositions. Par la suite, il s’était rendu compte que Sidy Lamine Niass rencontrait des difficultés à cause de ses positions sur la marche du pays, mais également sur la ligne éditoriale de son groupe de presse.
L’homme politique n’est pas à court d’arguments. Il ne fait pas de bruit, mais attire les regards sur sa personne en raison des actes qu’il pose. La déclinaison de son programme basé sur des projets de société exécutables en dit long. Son parcours politique et son expérience dans l’administration en qualité de Directeur général, de ministre…forcent également le respect. Il n’est pas de ces hommes politiques dont la position varie en fonction de la météo politique. C’est un homme de conviction et de défis. Nous avons trouvé un homme serein, un homme entouré de grandes personnalités, des spécialistes de la communication, des universitaires…
En revanche, Malick Gakou exprime sa crainte de voir le scrutin du 25 février 2024 reporté à une date ultérieure. Cette crainte ne saurait être fondée car cette pratique anti-républicaine ne pourrait intervenir à moins de 35 jours de la présidentielle. D’autant plus que le Sénégal n’a jamais connu de report d’élection depuis son indépendance. Même si des voix soutiennent cette thèse, ce serait une atteinte grave à la démocratie sénégalaise de reporter ce rendez-vous électoral. Nous maintenons la position de Sidy Lamine Niass sur cette question. A l’image à son de parti, Malick Gakou voit grand.