Aminata Touré a réagi la déclaration de non candidature de Macky Sall à l’élection du 25 février 2024. « Mieux vaut tard que jamais. Finalement, le président Macky Sall a fini par accepter que la Constitution ne l’autorisait pas à se présenter une troisième fois, ceci par l’extraordinaire mobilisation des démocrates sénégalais, de la jeunesse notamment mais également de la Diaspora » a dit l’ancienne présidente du Conseil économique social et environnemental.
Aminata Touré conteste, tout de même, la conviction de Macky Sall qui a dit lors de son discours d’hier que la Constitution du Sénégal l’autorise à se présenter une troisième fois à l’élection présidentielle.
Selon la politique, la loi ne lui permet pas de faire un troisième mandat. Elle est certaine que la mobilisation des sénégalais contre cette candidature a été dissuasive. « Il n’avait pas d’autre issue que de respecter la Constitution » a affirmé l’ancien Premier ministre.
Au-delà de ces constats, Aminata Touré a lancé une alerte. Elle demande aux Sénégalais de rester mobiliser pour une élection présidentielle, libre, inclusive et transparente.
« C’est une première victoire mais nous n’avons pas remporter la guerre (…) puisque ça ne sera pas au président Macky Sall de sélectionner qui doit participer ou pas à l’élection présidentielle » a-t-elle déclaré.
UN PRÉCÉDENT HEUREUX
La grosse annonce du chef de l’Etat hier met au cœur du fonctionnement du système démocratique national l’intangibilité du nombre de mandats. Cela entraîne de fait une limite objective que ne devrait remettre en cause son successeur
La grosse annonce du chef de l’Etat hier met au cœur du fonctionnement du système démocratique national l’intangibilité du nombre de mandats. Cela entraîne de fait une limite objective que ne devrait remettre en cause son successeur à la tête de l’Etat ainsi que ceux qui seront plus tard appelés à diriger le pays. Ainsi, la clause d’éternité concernant le nombre de mandats présidentiels prend forme.
Grosse surprise ! Hauteur. Sens de l’Etat. Sauvegarde du commun vouloir de vie commune… Les superlatifs n’ont pas manqué hier. Tout cela pour qualifier à juste titre le choix du président Macky Sall.
La décision du chef de l’Etat restera gravée comme du marbre dans le grand livre d’histoire du pays. Elle ouvre la voie à l’avènement effectif de la clause d’éternité. Les dispositions constitutionnelles relatives au nombre de mandats ne peuvent plus être remises en cause. Ce qui maintient le pays dans son rang et statut de grande démocratie.
L’acte d’hier ouvre aussi un nouveau cycle pour la fonction présidentielle. Aucune démarche de moins ne sera attendue de son successeur et de ceux qui pourraient être amenés, plus tard, à présider aux destinées du pays. Le Peuple sera davantage exigeant sur cette question. La décision, déclinée hier, montre à quel point le Sénégal émerveille et continue d’émerveiller le monde. Après les deux alternances en 2000 et en 2012, voici la Sall décision de Macky, qui renforce l’image et le crédit du pays.
La grande et surprenante annonce du président de la République a la particularité de soulager les âmes et les consciences. Après la série de violences qui ont émaillé, ces derniers temps, la marche du pays. Après les déchirures, les divisions, les effets de manche et les luttes sans merci qui ont rythmé notre quotidien depuis que la polémique sur le 3ème mandat a pris forme. Elle dissipe la hantise de la peur et fait gagner aux adeptes de la paix leur pari. Mais aussi contribue, pour une large part, à installer la coexistence pacifique entre nos concitoyens.
Cet état d’esprit dans lequel le pays est plongé, depuis hier, transparaît même dans le bain de foule que le chef de l’Etat s’est offert quand il est allé, après son annonce, rencontré la foule, qui a pris d’assaut les grilles du palais de la République en scandant : «Macky jerejeff.»
AMADOU BA ÉTAIT DANS LA CONFIDENCE
Le chef du gouvernement, ainsi qu’un tout petit cercle de fidèles, a été informé le jeudi 15 juin dernier que Macky Sall ne se présenterait pas
Les Pythies, sœurs et semblables de nos Selbé Ndom, ne l’ont pas vu venir. La bombe leur est tombée dessus aux environs de 20h 25, prenant tout le monde par surprise. Macky Sall venait de couper l’élan de nombreux savants politiques. Tous ceux qui l’annonçaient «à coup sûr partant pour un 3ème mandat», ont été déboussolés par l’annonce du chef de l’Etat sortant de ne pas se représenter pour un second quinquennat.
Très peu dans son entourage, étaient au courant. Parmi les heureux élus, il y avait son Premier ministre, Amadou Ba. Le chef du gouvernement, ainsi qu’un tout petit cercle de fidèles, a été informé le jeudi 15 juin dernier que Macky Sall ne se présenterait pas. Juste avant qu’il ne prenne l’avion pour un périple qui devait le conduire pour une mission de bons offices en Ukraine et en Russie, avant une visite officielle au Portugal.
On ne peut dire qu’au cours de ces échanges, des candidatures alternatives aient été avancées. Mais on sait qu’à un moment donné, la candidature de Amadou Ba pour conduire la bannière de la majorité avait été esquissée. Les jours qui viennent nous éclairerons sur sa viabilité.
Il est néanmoins évident que, même sur le départ, Macky Sall reste la figure tutélaire pour tenir sa coalition. Sans sa poigne de fer, il n’est pas certain que l’on n’assiste pas très rapidement à une floraison de candidatures au sein de la Coalition Bby. Déjà, au sein des partis alliés, comme l’Afp et le Ps, des voix dissidentes n’ont pas attendu pour exprimer leur volonté de s’affranchir. S’il veut que son héritage lui survive, Macky Sall devra imposer d’autorité un candidat unique à sa coalition.
Ces partisans seraient de toute façon malavisés de vouloir se passer de lui. Contrairement à un François Hollande à la fin de son mandat, ou à un dirigeant américain ayant accompli ses deux mandats, Macky Sall n’est pas «un canard boiteux». Tout au contraire, sa sortie par la grande porte lui donne une nouvelle stature encore plus imposante, aussi bien auprès de ses alliés que sur le plan national. Tout le monde est conscient aujourd’hui que chaque avis qu’il formulera aura le poids de sa légitimité redorée.
Car en plus, le Président Sall vient de tuer dans l’œuf certaines carrières d’opposants. Ceux qui n’avaient pour slogan de campagne que le respect de la Constitution et de la parole donnée, ceux qui s’étaient coalisés juste pour l’empêcher de déclarer une candidature que lui n’avait jamais exprimée qu’il l’envisageait, toutes ces gens ont dû avoir un sommeil difficile hier. Ils doivent très rapidement se chercher un nouvel os à ronger, s’ils veulent avoir une place dans l’arène politique…
BAMBA LO, ENTREPRENEUR SENEGALAIS, UN PAPS DE LA LOGISTIQUE
La réussite peut naître d’un échec. Après une expérience pas assez concluante dans l’entreprenariat en France, Bamba Lô a pris son envol avec son entreprise Paps. Une boîte de transport et logistique qui s'est fait un nom dans le temps et dans l'espace.
La réussite peut naître d’un échec. Après une expérience pas assez concluante dans l’entreprenariat en France, Bamba Lô a pris son envol avec son entreprise Paps. Pour cette entreprise de transport et de logistique axée sur la technologie, qui va du stockage à la livraison en passant par le fret et les opérations douanières, l’aventure a démarré il y a six ans avec une Page Facebook et deux motos. Aujourd’hui, elle pèse près de 5 millions de livraison en 2022 et est présente au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Bénin, en Guinée et en France.
L’Africa Ceo Forum est l’occasion rêvée pour les entrepreneurs de nouer des partenariats et relations d’affaires. L’enceinte de l’hôtel Ivoire qui trône au cœur d’Abidjan est bruyante, l’événement est de dimension mondiale. Au bar aménagé pour le Networking, d’interminables échanges, mêlés aux rires installent une ambiance détendue. Les cartes de visite passent de main en main pour consolider les prises de contact et mener sans doute à des partenaires gagnant-gagnants. En costume noir, la boule à zéro, le Sénégalais Bamba Lô sort de la mêlée. Sourire permanent, il distribue des gestes de sympathie. Avenant, des secondes ont suffi pour le convaincre de livrer son parcours d’entrepreneur. Sa réussite est née d’une expérience pas du tout fructueuse qui n’a duré que trois ans. Après des études en Commerce en France, Bamba Lô décide de se lancer dans l’entrepreneuriat. Il a créé dès lors une entreprise. « Ma première société a été créée en France en 2012 et avec beaucoup d’erreurs, le service a arrêté en 2015. Et c’est cette mauvaise expérience qui a favorisé la réussite. Ce sont les échecs qui nous mènent au succès », dit-il serein, assis au stand de l’Apix entouré de représentantions d’infrastructures telles que le Train express régional. Après cette expérience, il se lance au pays en mettant en place un centre d’appel et vend ainsi des abonnements sur proposition d’un opérateur. La contrainte dans cette activité était que les clients devaient se déplacer en agence avant 16h30. Ce qui lui rappelle la nécessité d’un bon système logistique dans le business. C’est à partir de ce moment que l’idée d’explorer le marché de la livraison lui est venue.
D’une page Facebook à des millions de livraison
Après l’échec en France, Bamba Lô, jeune Sénégalais qui a fait son cycle primaire et secondaire entre Maristes et Dakar a décidé, il y a six ans de mettre en place, son entreprise spécialisée dans la logistique et la livraison, Paps. Le métier de Paps est de créer une infrastructure logistique des frontières vers les villages les plus éloignés. « On a constaté qu’il y avait un manque sur le marché. La logistique était dominée par les sociétés internationales et elle s’arrêtait au niveau du port ou à l’aéroport. On a ainsi créé une technologie qui permet à des clients de suivre à temps réel tout ce qui se passe et qui permet aux acteurs du secteur de l’informel de pouvoir avoir plus de business en étant plus organisé », explique Bamba Lô. Dans un marché pas assez développé à l’époque, les débuts furent difficiles. Pour débuter, il ne disposait que d’une page Facebook et de deux scooters. L’expérience étant bonne, il se retrouve assez sollicité au bout de quelques mois d’activité. « On a démarré avec l’ambition de combler un manque sur le marché. Tout est parti d’un constat et d’une expérience professionnelle. Je me suis dit, dès lors, qu’il y a quelque chose à faire dans ce secteur. J’ai créé une page Facebook. J’ai démarré avec une page Facebook et deux scooters point final. Au bout de quelques mois, la demande à travers la page Facebook était importante en 2016 », se rappelle-t-il, d’une voix qui exprime une grande fierté. Aujourd’hui, « Paps » a grandi et a dépassé les frontières puisqu’étant présente en Guinée, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Bénin et en France. Pour ce qui est du chiffre d’affaires, il est conscient que l’argent ne veut pas de bruit. « Je le dirai la prochaine fois, certains vont penser que chiffres d’affaires égalent… », rigole-t-il. En 2022, « Paps » a réalisé selon lui, 4 680 000 livraisons. « Paps » bénéficie également de la confiance des investisseurs. En janvier 2022, elle a réussi à mobiliser 4,5 millions de dollars, soit 2,6 milliards de Fcfa auprès de grands groupes d’investisseurs tels que Saviu Ventures et Uma Ventures, Yamaha Motor Co., Ltd, Lofty Capital, Proparco, Google black founder fund, To.org, Kepple Ventures et Enza Capital. « Je suis fier du travail abattu par l’ensemble des équipes qui nous a permis de concrétiser cette levée de fonds aujourd’hui. Notre ambition est claire : devenir la première structure panafricaine de logistique aux standards internationaux. Nous nous sommes donnés pour mission d’aider nos clients à être plus productifs et performants. Je me réjouis également de la confiance des investisseurs de renoms qui nous rejoignent pour construire la logistique de demain », avait apprécié Bamba Lô.
Faire rayonner le Sénégal
Même si « Paps » est actuellement présente dans 5 pays, Bamba Lô veut poursuivre son ambition de faire rayonner le Sénégal, en étant un champion dans son secteur. « On est devenu un facilitateur de business pour les clients, une société positionnée pour permettre aux entreprises de ne jamais être en rupture de stock, de permettre aux sociétés de toucher tous les clients à Tambacounda, à Dakar etc. Le client qui est à Tambacounda ne doit pas être discriminé. Il doit avoir son bien quand il l’achète. Ainsi nous voulons faire rayonner le Sénégal », affirme Bamba Lô. Son défi est également la création d’emplois. Rien qu’au Sénégal, le nombre d’emplois est estimé à 128. « Au delà de la création d’emplois, nous autonomisons les gens car nous travaillons avec les entrepreneurs », estime Bamba Lô. Sa fibre d’entrepreneur, il la tient de son idole, feu Ameth Amar, fondateur de Nma Sanders. Et il se dit plus que jamais déterminé à perpétuer son œuvre en se disant toujours que rien ne sera facile pour un entrepreneur. Nous voulons consolider l’Afrique francophone, nous ouvrir à d’autres pays pour que le Sénégal rayonne », ajoute Bamba Lô. Âgé de 37 ans, il est déterminé à poursuivre son bonhomme de chemin, s’appuyant sur sa devise de toujours, « à la fin tout ira bien ».
MACKY OUT POUR 2024, QUI POUR PORTER L’ÉTENDARD BENNO ?
La non-candidature de Macky Sall pour un troisième mandat relance le débat autour de sa succession au sein de la mouvance présidentielle. Le défi pour le chef de l'État sortant est de travailler à la survie de sa coalition
La non-candidature de Macky Sall pour un troisième mandat relance le débat autour de sa succession au sein de la mouvance présidentielle. Les différentes écuries à l’alliance pour la République et au sein de benno bokk yaakaar (bby) vont commencer à s’activer pour partir à l’assaut de la magistrature suprême. on se demande tout simplement qui, entre les apéristes et alliés, a l’étoffe pour défendre le bilan de Macky Sall ?
En renonçant à une troisième candidature pour la présidentielle de 2024, Macky Sall évite au Sénégal la tragédie des mandats de trop. En plus d’entrer dans l’histoire, c’est une grande contribution à la consolidation de la démocratie sénégalaise. Malgré toutes les agitations et pressions exercées sur lui, il est allé jusqu’au bout de sa logique en refusant de se prononcer sur sa candidature jusqu’à sept mois de la présidentielle. Macky Sall a préféré maintenir le flou autour de la question en ayant comme principal argumentaire ceci : «On m’a donné un mandat et je suis en train de l’exécuter. Si je dis que je ne suis pas candidat, personne ne se mettra au travail dans le gouvernement. Qu’on le dise ou pas, chacun va essayer de se positionner. Etles gens ne travailleront pas durantles cinq ans. Je ne vois pas d’intérêt à en parler. Si je dis que je suis candidat, il y aura des marches tous les jours. Et pour le moment, je préfère ne pas en parler car cette question n'est pas à l'ordre du jour. Au moment opportun, je vais me prononcer. »
Aujourd’hui qu’il s’est prononcé, on se demande qui sera son potentiel successeur au sein de la mouvance présidentielle. Le Président Sall a toujours refusé de préparer un dauphin. A tort ou à raison ? Force est de constater qu’il y a un grand chantier qui attend la mouvance présidentielle consistant à choisir le meilleur profil pour défendre le bilan du régime sortant. Mais ce sera un exercice assez périlleux avec des risques de faire imploser la coalition BBY. Déjà, au sein de l’Alliance pour la République (APR), il y a des profils qui sortent du lot à l’image de l’actuel Premier ministre Amadou Ba, du président du Conseil économique social et environnemental (Cese) Abdoulaye Daouda Diallo, du ministre de l’Agriculture Aly Ngouille Ndiaye, ou encore Moustapha Bâ. Les apéristes devront s’accorder sur le bon profil, celui qui a plus de chance de rivaliser avec les ténors de l’opposition. Cette même personne devra bénéficier d’une légitimité populaire et être accepté par les alliés. Seul hic, certaines entités de BBY pourraient à leur tour présenter des profils qui seront des candidats à la candidature pour la présidentielle de 2024. A bon droit ! Puisqu’ils ont, durant tout le magistère de Macky Sall, tu leurs ambitions pour le fauteuil présidentiel. Mais quel que soit alpha, il sera très difficile de trouver une personnalité forte et consensuelle à l’instar de Macky Sall pour fédérer toutes les forces composantes de la coalition présidentielle.
RISQUES D’IMPLOSION DE BBY
A défaut de s’accorder sur le profil pour succéder à Macky Sall, la coalition BBY, vieille de onze ans, risque d’éclater. Le cas échéant, il y a de fortes probabilités d’assister, d’une part, à des retrouvailles de la famille socialiste sous la direction de Khalifa Sall qui va redevenir éligible ; et d’autre part, à un regroupement des libéraux autour de Karim Wade qui, à coup sûr, sera réinjecté dans le jeu politique suite au dialogue politique. Tout ceci laisse entrevoir que Macky Sall a un autre défi devant lui. Celui de travailler pour la survie de BBY et au choix d’une forte personnalité capable de prendre la relève. Ce choix béni du chef de l’Etat, s’il est suivi par la majorité de la coalition, sera déterminant pour l’avenir de la coalition et les résultats à l’issue du scrutin de 2024.
En tout cas, Macky Sall a déjà affirmé son engagement pour contribuer à une victoire de Benno Bokk Yaakaar lors de ce scrutin. « Mon combat et ma plus grande fierté, c’est vraiment de vous conduire vers la victoire et de poursuivre notre politique économique au bénéfice de nos populations. L’enjeu du moment est d’abord d’être uni. Unis, il n’y a aucune force politique qui peut faire face à BBY », disait-il lors de l’audience qu’il a accordée samedi dernier aux maires et présidents de conseil départemental. Juste s’interroger sur la recette miracle qu’il va constituer pour stopper la dégringolade électorale de BBY notée lors des dernières élections locales et législatives.
BON DEMARRAGE DES EPREUVES DU BACCALAUREAT
Les épreuves du baccalauréat général qui ont débuté ce mardi se déroulent normalement sur toute l’étendue du pays, s’est réjoui le ministre de de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Moussa Baldé.
Dakar, 4 juil (APS) – Les épreuves du baccalauréat général qui ont débuté ce mardi se déroulent normalement sur toute l’étendue du pays, s’est réjoui le ministre de de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Moussa Baldé.
Le ministre a visité les centres d’examen de l’Université Amadou Hampâté Bâ et du Lycée de Blaise Diagne en compagnie du directeur de l’Office du bac, de l’Inspecteur d’académie de Dakar, des membres de l’association des parents d’élèves et autres acteurs de l’éducation.
»Pour le moment tout se passe très bien. Dans les centres que nous avons visité les personnels à savoir les surveillants les présidents de jury tout le monde est sur place. Les épreuves ont débuté à l’heure et correctement nous espérons que c’est le cas sur l’étendue du territoire national’’, a-t-il dit.
»L’année scolaire s’est déroulée correctement et les examens ont démarré correctement et nous espérons que ça se passera très bien (…) », a ajouté Moussa Baldé.
Quelque cent cinquante-cinq mille cent neuf (155109) candidats, soit une hausse de 4184 candidats par rapport à 2022, ont entamé ce mardi les épreuves du Baccalauréat général.
MOSCOU S'OUVRE AUX MEDIAS AFRICAINS
Un atelier de partage d’expérience sur l’avenir de la pratique journalistique a démarré, lundi, à Moscou, à l’intention d’une vingtaine de journalistes africains, sous l’égide de la rédaction centrale et de la radio internationale Sputnik, a constaté l’AP
Moscou, 3 juil (APS) — Un atelier de partage d’expérience sur l’avenir de la pratique journalistique a démarré, lundi, à Moscou, à l’intention d’une vingtaine de journalistes africains, sous l’égide de la rédaction centrale et de la radio internationale Sputnik, a constaté l’APS.
L’atelier fait partie d’un programme dénommé ‘’New Generation’’ (nouvelle génération), qui va se dérouler du 2 au 30 juillet.
Ce programme réunit des participants venus d’Afrique du Sud, du Botswana, d’Ethiopie, de la République démocratique du Congo, de la République du Congo, de la Gambie, du Kenya, du Sénégal et du Zimbabwe.
Outre la participation à des conférences de rédaction de l’agence Sputnik, les participants vont être conviés à des forums sur la pratique du journalisme à l’ère des fake news et des nouvelles technologies modernes de communication, a dit à l’APS la directrice adjointe de l’information de l’agence Sputnik, Viktoria Polikarpova.
Cette dernière, également cheffe du desk international de ces médias présentés comme proches du Kremlin, a aussi évoqué la coopération entre les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et l’Afrique, ‘’dans un contexte de transformation mondiale’’.
«LE SENEGAL N’INTEGRE PAS ENCORE L’APPROPRIATION DES PROCESSUS DEMOCRATIQUES MODERNES»
Le Pr Khadiyatoulah Fall professeur émérite des universités au Québec apprécie positivement la posture du président de la République qui a décidé de renoncer à une candidature en 2024
Le Pr Khadiyatoulah Fall professeur émérite des universités au Québec apprécie positivement la posture du président de la République qui a décidé de renoncer à une candidature en 2024. Cependant, il n’est pas de ceux qui font du triomphalisme béat, ni de s’enflammer sur un acte qui rehausse la démocratie sénégalaise parce qu’à son niveau, notre pays reste encore dans l’appropriation des processus démocratiques. En clair autant pour les alliés, les jeunes de la mouvance présidentielle, mais aussi la classe politique globale et aussi les intellectuels, le président Macky Sall dira-t-il a tracé le chemin qu’il faut prendre pour inscrire notre pays dans des processus des démocraties modernes
« Les alliés du président de la République ne seront pas indifférents face à la nouvelle situation. Le dialogue politique national a permis une retrouvaille des acteurs politiques, il a permis une écoute. Cependant d’autres sont des extrêmes, mais ma conviction est que les frontières vont bouger. Il faut que des sages appuient le président, le Sénégal et surtout les intellectuels qui ont beaucoup de choses à dire sortent maintenant pour parler » a indiqué le Pr Khadiyatoulah Fall hier au journal de 20 h de la Rts dont il était l’invité spécial pour commenter le discours du chef de l’Etat.
Appréciant les réactions de jeunes de la mouvance présidentielle, le professeur a salué le fait de jeunes respectueux de la décision du président de la République. « Certains jeunes sont déçus, mais ils ne sont pas à terre, ni hystériques, ils sont même prêts à accompagner et je pense qu’ils ont compris le message du président Macky Sall. Ce dernier leur a dit que nous avons des réalisations tangibles, nous avons fait des choses. Nous avons des leaders chez nous. Restons ensemble, si nous avons perdu des élections passées parce que nous étions désunis. Mais Macky Sall leur dit qu’unis, nous irons loin. Mais sur quoi je voudrais revenir, c’est que Macky Sall nous convoque à réinventer, à repenser la démocratie parce qu’il voit de failles. Il nous convoque à repenser notre vivre ensemble parce qu’il voit que ce vivre-ensemble est ébranlé. Nous avons du chemin à faire. Il y a deux concepts à distinguer. Le Sénégal a une tradition de pacification des conflits. Mais pacifier les conflits ne veut pas dire régler les conflits. Les paroles traditionnelles et religieuses semblent nous dire d’arrêter, balle à terre ».
Le professeur émérite des universités au Québec attire l’attention de la classe politique et des intellectuels du pays. « Mais je dis toujours que la poussière est sur le tapis et que le tapis qui gondole, une métaphore, il faut faire la distinction entre savoir pacifier et savoir intégrer les processus démocratiques modernes. Le Sénégal a beaucoup avancé, mais il reste encore dans l’appropriation des processus démocratiques. Nous sommes encore dans une société où les élites s’approprient le pouvoir, où les élites reproduisent les schémas d’appropriation. Alors comment tenir compte de cette chance que nous avons de puiser dans nos ressources traditionnelles et religieuses et comment repenser, faire une connexion entre ce que demande une démocratie moderne et ce qui est notre sorte et notre manière de régler des conflits ?
Alors ce discours d’un Sénégal exceptionnel, d’un Sénégal exemplaire, il ne faut pas qu’on soit suffisant (nagoulognou) au Sénégal. Nous avons encore du chemin à faire et le président vient de nous dire et de poser un geste qui nous montre sur ce quoi il faut aller plus loin ». Sur le saccage de l’université et des temples du savoir, il a dit qu’il a été totalement ébranlé. « Ces jeunes qui saccagent, qui brûlent, certains sont des hooligans, des vagabonds. Mais d’autres ne se sentent pas appartenir à ces constructions. Un sentiment de désappartenance » dira le professeur Fall
BENNO BOKK YAKAAR K.O PAR SURPRISE
Macky sort parla grande porte et balise le chemin...
C’est un président de la République qui était très attendu, hier, sur sa décision de briguer un troisième mandat ou de se retirer. Finalement, il a opté de ne pas être candidat en 2024. Une décision qui, même si elle n’était pas très attendue par la majorité écrasante des Sénégalais, va à coup sûr susciter beaucoup de commentaires et chambouler l’arène politique.
L’essentiel à retenir du discours du président de la République, Macky Sall, c’est qu’il a pris la décision, de lui-même, de ne pas se représenter en 2024. En faisant cette forte annonce, le Chef de l’État vient de désamorcer une bombe politique qui aurait pu mener le pays vers deslendemains incertains. En effet, l’opposition radicale, qui n’a jamais cessé de bander les muscles pour s’opposer à toute tentative de «trahir» le peuple en évoquant l’article 27 de la Constitution qui l’en empêche et ses déclarations disant qu’il était à son dernier mandat, ne pouvait cautionner autre décision que celle prise hier. Auparavant, la mouvance présidentielle s’était érigée en bloc pour faire de Macky Sall son seul et unique candidat de sa coalition. Entre ces deux positions, le président a finalement tranché. Il a décidé de se retirer tout bonnement de la prochaine compétition présidentielle non sans déclarer qu’il s’engage à assurer pleinement son rôle de Chef d’Etat d’ici les quelques mois qui lui restent à la tête du pouvoir.
Macky surprend son camp
La question de la candidature n’a jamaissuscité autant de débats au Sénégal. Dès sa réélection en 2019, le président Macky Sall, qui avait déclaré qu’il en était à son second et dernier mandat, a installé le doute sur la question. C’est en février 2020, c’est à dire un an après son installation, que M. Mbaye Ndiaye, alors ministre d’État, a semé le doute dans une émission télévisuelle en annonçant que le président avait bel et bien le droit de se représenter en 2024. Et depuis, les choses sont allées crescendo. Le 31 décembre de la même année, recevant la presse au Palais, le président lâche son fameux «ni oui ni non». A partir de ce moment, tout portait à croire qu’il allait tout droit vers une troisième candidature. Ce d’autant plus que tous ceux qui avaient une vision contraire ont été limogés de leur poste et poussés vers la porte du parti. Les années passent, le flou persiste. Et le suspense demeure ! Le chef de l’État multiplie les actes qui font croire qu’il ne compte point reculer malgré les agissements de l’opposition. Dans la diaspora, les manifestations pour contester une troisième candidature se poursuivent. Au sein de la mouvance ( Bby), on resserre les rangs d’un pouvoir…éternel. Pour preuve, toutes les déclarations convergent vers un «second quinquennat». Chacun y va de ses arguments pour plaire à la fois au Chef et au chef de l’Etat. Le seul à qui il revient de trancher le débat. Le dialogue national, qui a récemment réuni au palais une partie de l’opposition et le parti au pouvoir, n’a pas permis de lever le doute. Tout comme la récente rencontre du week-end entre le président et les maires de sa coalition n’a pas permis une seule fois de penser que le chef de l’État pourrait prendre une décision contraire à celle souhaitée par ses partisans. C’est dans ce contexte que Macky Sall a finalement annoncé, hier, qu’il a décidé de ne pas se représenter en 2024
Nouvelle reconfiguration politique
Certains parleront de recul, d’autres soutiendront le respect de la parole donnée. Quoi qu’il en soit, la décision prise par le président va donner une nouvelle configuration politique. D’abord, c’est au sein de la coalition Benno Book Yakkar (Bby), à coup sûr, très surprise par l’annonce du chef de l’État, que tous les regards vont se braquer. Après avoir longtemps encouragé la candidature de Macky Sall, cette organisation de mêlée risque d’être confrontée à un choix qui fera l’unanimité. Cette situation relève du fait que le président de la République n’a pas très tôt préparé un dauphin pour porter la candidature de la coalition au cas où il déciderait de se retirer. Mieux, il a opté de faire complètement le vide derrière lui en mettant hors état de nuire tous ceux qu’il soupçonnait d’avoir des ambitions présidentielles. C’est pourquoi, vu le timing très réduit qui nous sépare de 2024, la coalition Bby court de sérieux risques d’éclater en plusieurs morceaux malgré les appels d’un Macky « finissant » à l’unité. Aussi il ne serait surprenant de voir plusieurs candidatures qui vont se déclarer d’où les craintes d’un affaiblissement certain qui se profile. A moins que par crainte que le pouvoir ne tombe entre les mains de l’opposition, l’unanimité soit faite autour de la personne désignée pour porter le flambeau et le préserver comme souhaité par le président Sall. Dans tous les cas, les jours à venir nous édifieront.
Du côté de l’opposition, une bataille vient d’être remportée en attendant la guerre. Il s’agira surtout pour elle de faire en sorte que les réformes du code électoral, retenues lors du dialogue, soient appliquées et que tous les candidats qui remplissent les conditions puissent prendre part aux élections. C’est à ce niveau que le cas Ousmane Sonko dont les chances restent suspendues aux décisions judiciaires risque de tout chambouler. Au cas où le leader du Pastef deviendrait inéligible, le parti devra soit choisir un plan « B » en son sein ou alors soutenir un candidat issu de Yewwi Askan Wi (Yaw). Mais pour l’heure, Ousmane Sonko a opté pour une bataille politique et judiciaire à laquelle il invite tous ses partisans. La seule voie pour lui d’être dansla compétition présidentielle ou d’avoir un pied dans les starting-block de départ vers l’avenue Léopold Sédar Senghor ex : Roume
SOULAGEMENT APRÈS L'ANNONCE DE MACKY SALL DE NE PAS BRIGUER UN TROISIÈME MANDAT
Une pluie de réactions, y compris à l'international, ont salué l'homme d'Etat et une décision d'apaisement dans un pays qui a connu début juin ses pires troubles depuis des années
Soulagement, et même "fierté", dominaient mardi au Sénégal au lendemain de la décision du président Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat en février 2024, décrispant un climat politique très tendu.
Une pluie de réactions, y compris à l'international, ont salué l'homme d'Etat et une décision d'apaisement dans un pays qui a connu début juin ses pires troubles depuis des années. L'opposition a nuancé ce concert de louanges, soulignant le rôle de toutes les vies "sacrifiées" dans des manifestations pour la défense de la démocratie et réclamant désormais "des élections inclusives".
"Mes chers compatriotes, ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024", a déclaré Macky Sall lundi soir dans une adresse à la nation, mettant fin à un suspense de longs mois.
Le flou entretenu par le président Sall sur ses intentions par rapport à ce scrutin et la condamnation à deux ans de prison de l'un de ses principaux opposants, Ousmane Sonko, avaient contribué à rendre la situation explosive.
La condamnation de l'opposant dans une affaire de mœurs, qui le rend en l'état actuel inéligible, a engendré début juin de graves troubles, faisant 16 morts selon les autorités, 24 selon Amnesty international et 30 selon l'opposition.L'opposant avait appelé dimanche soir à la mobilisation, quelle que soit l'issue du discours pour mener "le combat définitif".
Pour M. Sonko, l'objectif principal de Macky Sall est de l'écarter de la course à la présidence.
-"Modèle démocratique"-
Moussa Faki, président de la Commission de l'Union africaine, salue "une décision sage et salutaire"."J'exprime mon admiration au grand homme d'Etat qu'il est d'avoir privilégié l'intérêt supérieur du Sénégal et de préserver ainsi le modèle démocratique sénégalais qui fait la fierté de l'Afrique", a-t-il déclaré.
Le chef de d'Etat bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de l'organisation des Etats ouest-africains "salue avec fierté sa décision courageuse de grand Homme d'Etat", a-t-il dit sur ses réseaux sociaux.
Le président nigérien Mohamed Bazoum "formule le vœu que cette décision mûrement réfléchie apaise définitivement le climat politique dans ce pays frère".
Paris a aussi salué sa décision en jugeant que "le Sénégal démontre à nouveau la solidité de sa longue tradition démocratique", selon un communiqué du ministère français des Affaires étrangères.
Au Sénégal, le président fait la Une de tous les journaux."Macky, quelle grandeur!", "Macky sort par la grande porte", "Macky au panthéon des grands hommes"...titrent entre autres les quotidiens.
"J'ai un sentiment de soulagement, de fierté parce que l'évolution de la démocratie sénégalaise a pris du cran...Les perspectives sont bonnes", estimait à Dakar Hassame Drabo, un cadre d'entreprise.
"Son discours change beaucoup de choses.Le Sénégal est devenu stable et gouvernable.Je suis satisfait à 200%", déclare de son côté Issa Camara, qui travaille dans le secteur maritime.
- "Sacrifices" -
Pour Alioune Tine, figure de la société civile et ardent opposant à un troisième mandat, c'est "une délivrance". Macky Sall "sort par la grande porte avec un grand discours". Abdoul Mbaye, ancien Premier ministre, fait part d'"une grande émotion" et d'un discours qui lui permet "de retrouver une grande partie du Macky Sall" d'avril 2012.
Des opposants ont nuancé ces réactions de fierté.
"Je félicite la jeunesse sénégalaise, la diaspora et tous les démocrates sénégalais. Car si le président Macky a accepté de jeter l'éponge (...) c'est parce qu'il y a eu des Sénégalais qui se sont érigés contre", a pour sa part réagi Aminata Touré, ex-Première ministre qui a rejoint l'opposition.
L'opposant Khalifa Sall a salué "une belle décision", pensé à tous les morts dans des manifestations depuis 2021, une cinquantaine, "des sacrifices qui n'ont pas été vains" et plaidé pour "une élection inclusive".
Le porte-parole de M. Sonko a simplement tweeté "Focus 2024" avec le portrait de son leader.
M. Sonko, qui jouit d'une grande popularité auprès de la jeunesse, n'a cessé de crier au complot du pouvoir - qui le réfute - pour l'éliminer politiquement.Il est bloqué par les forces de sécurité chez lui à Dakar, "séquestré" selon lui, depuis le 28 mai.