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11 juin 2025
LA DECISION DU PRESIDENT MACKY SALL CADRE AVEC LES PRINCIPES DEMOCRATIQUES
Le président du Mouvement pour la transformation nationale (MTN-MOTNA), Mary Teuw Niane, salue la décision du chef de l’Etat Macky Sall, de ne pas briguer un troisième mandat
Dakar, 4 juillet (APS) – Le président du Mouvement pour la transformation nationale (MTN-MOTNA), Mary Teuw Niane, salue la décision du chef de l’Etat, Macky Sall, de ne pas briguer un troisième mandat, estimant que ‘’cette initiative cadre avec les principes démocratiques et les valeurs les plus sacrées fondatrices de nos sociétés’’.
Dans un communiqué transmis à l’APS, le président du MTN rappelle qu’il ‘’n’a cessé, à travers ses différentes communications, de rappeler l’importance du respect de la parole donnée’’. ‘’En effet, l’avenir d’un pays ne peut se construire que sur l’éthique, l’éducation et la formation’’, soutient-il.
Le mouvement MTN qui ‘’félicite aussi le peuple Sénégalais qui a mené le combat contre une troisième candidature’’, dit attendre du président de la République ‘’’le respect des engagements pris pour l’organisation d’une élection présidentielle libre, transparente et inclusive’’.
par Papa Elimane Faye
UNE OPPORTUNITÉ POUR UNE TRANSITION APAISÉE ET INCLUSIVE S’OFFRE À KHALIFA SALL
Son parcours politique et son expérience en tant que ministre plusieurs fois et maire de Dakar lui confèrent une légitimité indéniable. Il incarne la stabilité et le consensus dont le Sénégal a besoin pour poursuivre son développement
Dans quelques mois, le Sénégal vivra un moment crucial de son histoire politique avec l'élection présidentielle du 25 février 2024. Alors que la non-participation du président Macky Sall à cette élection ouvre la voie à de nouvelles perspectives, il est important de saluer cette intelligence politique mais aussi la victoire du peuple sénégalais qui s’est toujours dressé contre une quelconque troisième candidature. En renvoyant toutes les parties aux dispositions de la Constitution qui stipulent que “nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs”, les acteurs du dialogue national ont eux aussi clairement signifié au président de la République qu’il ne devrait pas se présenter à l’élection présidentielle prochaine. Par ailleurs, ce choix du président de respecter la charte fondamentale démontre sa vision d'une transition apaisée et sa volonté de favoriser un climat de stabilité et de consensus.
Le choix du président Macky Sall de ne pas se représenter à l'élection présidentielle de 2024 est un acte politique d'une grande envergure. Il témoigne de sa vision stratégique et de sa maturité démocratique. En prenant cette décision, il ouvre la voie à de nouvelles opportunités et favorise une transition politique apaisée. Cet acte politique de haute facture est à saluer, car il permet de préserver la stabilité du pays et d'éviter les tensions et les divisions qui peuvent découler d'une compétition présidentielle acerbe.
Avec la levée prochaine de l'inéligibilité du candidat Khalifa Sall, il est évident qu'un boulevard royal se dessine devant lui. Khalifa Sall représente une alternative crédible pour le Sénégal. Son parcours politique et son expérience en tant que ministre plusieurs fois et maire de Dakar plusieurs fois lui confèrent une légitimité indéniable. En tant qu'homme d'État expérimenté, il a su faire preuve de compétence et de capacité de dialogue pour résoudre les problèmes auxquels non seulement le pays mais aussi le continent sont souvent confrontés. Khalifa Sall incarne la stabilité et le consensus dont le Sénégal a besoin pour poursuivre son développement.
Ainsi, j’en appelle à la création d'une méga coalition autour de Khalifa Sall, ce qui me semble être un impératif pour assurer une transition politique réussie. Une coalition rassemblant différentes forces politiques permettra de mobiliser les ressources et les compétences nécessaires pour répondre aux défis du pays. En unissant leurs forces, les acteurs politiques pourront offrir une alternative solide et crédible, capable de conduire le Sénégal vers un avenir meilleur. La méga coalition devrait se baser sur des valeurs communes telles que la stabilité, le développement durable, la sécurité des personnes et des biens et la promotion de l'intérêt général.
En outre, nous sommes conscients que pour garantir une transition démocratique et pacifique, il est essentiel de promouvoir des élections inclusives. Tous les citoyens et tous les partis politiques doivent avoir la possibilité de participer au processus électoral de manière équitable et transparente. Les conditions doivent être créées pour encourager la participation de tous les acteurs politiques, sans discrimination ni exclusion. Cela implique également la mise en place de mécanismes de surveillance et de médiation pour prévenir les conflits et assurer la légitimité du processus électoral.
Nous ne pouvons conclure ce texte sans parler des heurts qui ont perturbé la quiétude des sénégalais et ont ébranlé la République ces dernières années. C’est le lieu de condamner fermement les actes de violences quelles que soient leurs origines politiques, car nous entendons bien qu’ils ne doivent pas avoir leur place dans une société démocratique. Nous appelons à l'unité nationale et au respect mutuel, afin de renouer avec la paix et la concorde. Les divergences politiques doivent pouvoir s'exprimer de manière pacifique et constructive, favorisant ainsi un débat démocratique et éclairé.
En définitive, la non-participation du président Macky Sall à l'élection présidentielle de 2024 offre une opportunité unique pour une transition politique apaisée et inclusive. Il vient d’administrer encore au monde entier la maturité politique du Sénégal qui a très tôt compris que les hommes passent et les institutions demeurent. La remise en selle de certains candidats qui étaient exclus du jeu politique et qui doivent renaître de leurs cendres tels des phénix nous présente Khalifa Ababacar Sall comme le candidat qui rassure. Homme d'État expérimenté et homme de dialogue, il représente l’alternative la plus crédible et la plus porteuse d'espoir pour le Sénégal.
Dr Papa Elimane Faye est enseignant-chercheur, Université de Thiès (UIDT)
Coordonnateur national des cadres de l’AD/Pencoo.
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MACKY SALL A DÉLIVRÉ TOUT LE PAYS
Le chef de Taxawu Sénégal, Khalifa Sall réagit à la non-candidature du chef de l'État à la présidentielle de 2024
Dans sa première réaction à la décision du président sénégalais Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat à la présidentielle de février prochain, l’opposant Khalifa Sall ne boude pas son plaisir.
« En annonçant sa non-candidature, le président a délivré tout le pays », déclare l’ancien maire de Dakar, qui dirige aujourd’hui la coalition Taxawu Sénégal. Quelle est la cause de cette « très belle surprise » de la part de Macky Sall ? « La mobilisation sociale, la pression internationale et la parole donnée ».
L’opposant sénégalais se félicite aussi, grâce à une modification de la loi électorale, de pouvoir être éligible en février prochain. « Je serai candidat inch’allah », déclare-t-il à RFI et France 24.
N’est-ce pas le fruit d’un « deal d’un autre âge » avec Macky Sall, comme dit l’opposant Ousmane Sonko ? « Je ne réagis jamais aux accusations infondées », répond l’ancien maire de Dakar, qui, dans cet entretien, ne cite pas une seule fois le nom d'un autre opposant, Ousmane Sonko, mais espère une prochaine élection présidentielle « inclusive », où tous les citoyens qui veulent concourir pourront se présenter.
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SONKO EST ENCORE JEUNE, IL N'A QU'À ATTENDRE LES PROCHAINES ÉLECTIONS
Idrissa Seck s'est prononcé sur l'avenir politique du président de Pastef Ousmane Sonko, devenu inéligible après avoir été condamné à de la prison
Interpellé sur la décision de Macky Sall de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle, le leader du Rewmi, Idrissa Seck, s'est aussi prononcé sur l'avenir politique du président de Pastef Ousmane Sonko, devenu pour le moment inéligible après avoir été condamné à deux reprises dans des affaires de diffamation (contre Mame Mbaye Niang) et de corruption de la jeunesse (Sweet beauté).
"Les décisions de justice doivent être appliquées à la lettre. Dans toutes les sociétés, c'est comme ça que cela se passe", a-t-il d'emblée déclaré au cours d'un entretien avec Seneweb et la 7tv.
"Mon souhait, c'est que tous puissent participer à ces élections, mais pour le cas Ousmane Sonko, je dis que si la justice s'abat sur lui, il n'a qu'à attendre les prochaines élections parce qu'il est encore jeune", a ajouté l'ancien président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), qui dit espérer que les prochaines joutes élections seront "libres" et "inclusives".
En tout état de cause, celui qui se proclame « chef de l’opposition », a rappelé que "des milliers de Sénégalais sont actuellement dans les prisons, pour avoir été condamnés". Mieux, a-t-il indiqué, "chaque jour que Dieu fait, les décisions de justice font l'objet de controverses dans de grands pays comme la France ou les États-Unis, mais elles sont tout de même exécutées".
MACKY SALL, UN FABULEUX DESTIN
Après cet acte politique majeur, le président peut rêver de tout comme l’avaient prédit ses soutiens au début de son premier mandat avant qu’ils ne soient grisés par le pouvoir
En décidant de ne pas briguer un troisième mandat, Macky Sall a décidé de clore son histoire avec le pays avec le sourire. Après cet acte politique majeur, il peut rêver de tout comme l’avaient prédit ses soutiens au début de son premier mandat avant qu’ils ne soient grisés par le pouvoir.
Après l’élection de Macky Sall en 2012, les leaders de l’Alliance pour la République (Apr), avant d’être rattrapés par la boulimie du pouvoir, lui avaient imaginé un destin majuscule après la Présidence : devenir Secrétaire général de l’Onu après ses deux mandats. En décidant de ne pas faire un mandat supplémentaire, il peut nourrir cette ambition. Et d’autres. Il va quitter le pouvoir à l’âge de 62 ans. Il va s’en aller avec toute son énergie et son aura pour conquérir d’autres horizons. A la tête de l’Union africaine, il a permis au continent de bénéficier des promesses d’intégrer le G20.
Pouvait-il faire autre chose ? Pour un homme, qui a connu un parcours providentiel, une autre sortie de piste aurait été tragique. Il a vu Me Abdoulaye Wade, un homme qui s’est battu pour fossiliser la démocratie dans ce pays, dilapider tout son crédit après avoir essayé de briguer un troisième mandat. Il lui a été fatal et il gardera ce regret comme une blessure. Il ne pouvait pas se baser sur l’exemple Ouattara, qui a dû conserver le pouvoir à Abidjan au prix de centaines de morts. Le Président Sall a dû garder toute sa lucidité pour suivre le Président Issoufou du Niger.
Indirectement, Macky Sall vient de clore définitivement le débat du troisième mandat. Dans 11 ans, son successeur, s’il arrive à se maintenir au pouvoir, n’osera pas revenir sur cet acquis démocratique. Et Macky Sall devient ainsi le premier Président sortant de l’histoire du Sénégal.
Aujourd’hui, cette décision lui ouvre les portes de l’éternité. Mis sous pression, rattrapé par une actualité politico-judiciaire toxique, secoué par un contexte international, notamment économique, difficile avec la guerre en Ukraine après le Covid-19, Macky Sall a décidé de rester sourd à tout pour parachever son histoire personnelle avec ce pays dans l’allégresse. Nul besoin d’être romancier pour faire de sa vie un roman : Après 12 ans à la tête de l’Etat, un autre grand destin l’attend sans doute.
LA DÉCISION DE MACKY SALL EST UN EXEMPLE POUR LA RÉGION
Les Etats-Unis ont "salué" mardi l'annonce du président de ne pas se représenter pour un troisième mandat en février 2024
Les Etats-Unis ont "salué" mardi l'annonce du président sénégalais Macky Sall de ne pas se représenter pour un troisième mandat en février 2024, une décision qui montre selon eux "l'exemple pour la région".
"L'annonce claire du président Sall donne l'exemple pour la région, à l'inverse de ceux qui cherchent à éroder le respect des principes démocratiques, dont les limites des mandats", a déclaré dans un communiqué le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.
"Nous pensons que des élections libres et justes ainsi que des transitions de pouvoir permettent d'établir des institutions plus fortes et des pays plus stables et prospères", a-t-il ajouté.
Il a dit que les Etats-Unis sont "fiers d'apporter leur soutien aux institutions électorales du Sénégal", et promis de "continuer à collaborer avec le Sénégal pour soutenir l'engagement tenace du peuple sénégalais pour la démocratie".
Les opposants de Macky Sall lui prêtaient depuis des mois le dessein de se présenter à un troisième mandat, illégal à leurs yeux.
Le flou entretenu par le président Sall sur ses intentions et la condamnation à deux ans de prison de l'un de ses principaux opposants, Ousmane Sonko, avaient contribué à rendre la situation explosive dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, une région marquée par les coups d'Etat à répétition.
Le Sénégal est considéré comme un partenaire clé des Etats-Unis, ces derniers ayant récemment montré leur volonté de renforcer leurs liens avec les pays d'Afrique.
Joe Biden avait organisé en décembre 2022 un sommet réunissant à Washington une cinquantaine de dirigeants du continent, dont le président Macky Sall.
MACKY SALL CHAMBOULE LES PROJETS DE L'OPPOSITION
«Macky Sall ne doit pas se présenter en 2024.» Le disque ne semble plus d’actualité. Tous ceux qui ont misé sur cette chansonnette pour se positionner politiquement vont devoir revoir leur copie
«Macky Sall ne doit pas se présenter en 2024.» Le disque ne semble plus d’actualité. Tous ceux qui ont misé sur cette chansonnette pour se positionner politiquement vont devoir revoir leur copie. En plus, le président sortant a promis «la fermeté» dans la gestion des affaires courantes pour les 8 mois qui lui restent. Une promesse, qui ne va pas plaire au «Patriote» en chef qui a appelé à un «soulèvement», au cas où il serait arrêté.
Macky Sall a choisi sa place dans l’histoire. Comme promis en 2016 lors du référendum devant réduire le mandat de 7 à 5 ans, il ne va pas rempiler en 2024. Il a décidé de sortir par la grande porte. Une décision qui en a surpris plus d’un. En effet, la non-participation de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024 était à la limite un sujet de campagne pour l’opposition. Qui devra, à moins de 8 mois de la Présidentielle, trouver les mots pour convaincre.
Pour autant, même si Macky Sall ne compte pas être dans la grille de départ de 2024, il va continuer à remplir fidèlement sa mission jusqu’au 2 avril prochain, date à laquelle il va passer le témoin. Cette «fermeté» promise dans la gestion des affaires courantes aura sans nul doute une définition particulière chez son opposant le plus radical. En effet, en maille à partir avec la Justice, Ousmane Sonko, qui a appelé récemment à un soulèvement contre l’autorité de l’Etat, devra répondre de ses actes, si l’on se fie à la déclaration de Macky Sall. «Les auteurs, complices et commanditaires des actes, qui ont conduit à la mort» de Sénégalais «vont répondre de leurs actes», a promis le chef de l’Etat. Qui, par la même occasion, a réaffirmé son ouverture au dialogue.
Maintenant qu’il est clair que Macky Sall ne sera pas candidat à sa succession, il n’aura plus le poids d’une image à sauvegarder pour, éventuellement, séduire un électorat. Et cela ne va pas forcément faire l’affaire du «Patriote» en chef. En effet, avec le flou qu’il a entretenu, Macky Sall avait laissé le terreau fertile à l’opposition, qui a obtenu une place plus importante en se basant sur la contestation du 3ème mandat. Avec le F24, l’opposition radicale avait une plateforme pour dérouler son plan. Et par la même occasion, Ousmane Sonko pouvait compter sur cette frange de la classe politique. Devant le fait accompli, le F24 va difficilement trouver une raison de «bloquer le pays» en organisant des manifestations intempestives tout en sachant que les mouvements de la Société membres devront prendre leurs distances avec les partis politiques car leur revendication a été satisfaite. Quel sera l’alibi que l’opposition radicale va avancer pour soutenir Ousmane Sonko dans son appel à la manifestation ? Il fallait forcer Macky Sall à respecter son engagement. C’est désormais chose faite !
Si le F24 n’a visiblement plus de raison d’exister, Mimi Touré qui avait fait de ce sujet son thème de prédilection, elle aussi, devra se trouver une nouvelle raison de tirer sur le Macky.
En prenant la décision de ne point se présenter, le leader de Benno bokk yaakaar réussit à ôter un os précieux à l’opposition et par la même occasion, à fissurer la dynamique unitaire du F24. Que vont faire Aïda Mbodj, Déthié Fall, Cheikh Tidiane Dièye, Bougane Guèye Dany, Abdourahmane Diouf ? Avec la modification prochaine du parrainage, il ne sera pas surprenant de les voir changer de fusil d’épaule.
ON NE SAURAIT SOUTENIR UN ACQUITTEMENT DE VIOL
Ousmane Sonko ne bénéficie pas d’un acquittement comme il le fait croire à l’opinion. C’est du moins l’avis du ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall
Ousmane Sonko ne bénéficie pas d’un acquittement comme il le fait croire à l’opinion. C’est du moins l’avis d'Ismaïla Madior Fall. Le ministre de la Justice, arguments juridiques à l’appui, bat en brèche les déclarations du «Patriote» en chef.
Lors de son adresse du dimanche aux Sénégalais, le maire de Ziguinchor a indiqué qu’il ne pourrait être mis en prison pour ce délit en vertu des dispositions de l’article 341 du Code de procédure pénale. Une sortie qui n’a pas laissé de marbre le ministre de la Justice, Pr Ismaïla Madior Fall.
Dans un communiqué rendu public, le Garde des sceaux a commenté la décision de Justice, qui a condamné Ousmane Sonko, pour dire qu’il ne saurait bénéficier d’un acquittement comme il le prétend.
D’après le Garde des sceaux, il revient au juge d’apprécier les éléments qui lui permettent d’asseoir la culpabilité de l’accusé. «La recherche d’éléments pour asseoir l’existence d’une infraction est un procédé accepté en droit pénal, qui admet la liberté de la preuve. Il appartient juste au Tribunal d’en apprécier la pertinence et la validité. Les raisons de la disqualification du viol en corruption de la jeunesse», a indiqué le Pr Ismaïla Madior Fall dans le document.
Pour le ministre de la Justice, «la disqualification est une technique juridique et procédurale, qui consiste pour une juridiction pénale, voyant que des faits sur lesquels elle est appelée à statuer, revêtent une qualification autre que celle initialement retenue, et d’une moindre sanction, de leur donner cette juste qualification. On trouve d’ailleurs le terme à l’article 295 du Code de procédure pénale».
Pour préciser sa pensée, le Garde des sceaux déclare : «La disqualification ou requalification d’une infraction, quelle qu’en soit la nature, ne signifie pas relaxe ou acquittement de la personne poursuivie, mais plutôt que la violation de la loi pénale demeure sous une qualification différente de celle pour laquelle la juridiction pénale a été saisie».
A l’en croire, «en pareil cas, l’auteur ne doit en aucune façon échapper à la rigueur de la sanction pénale». Ainsi, «dans l’affaire Adji Raby Sarr contre Ousmane Sonko, la Chambre criminelle retient l’existence de rapports sexuels entre les deux, mais estime qu’il n’y avait ni violence, ni contrainte, ni menace, ni surprise ; ce qui écarte le viol. Toutefois, prenant en compte la répétition de ces rapports sexuels, avec une fille âgée de moins de 21 ans à l’époque des faits, dans un lieu où celle-ci était exposée quotidiennement à des activités contraires aux bonnes mœurs», explique-t-il.
Aux yeux du constitutionnaliste, c’est ce qui a amené «la Chambre criminelle à considérer que l’attitude de Ousmane Sonko, consistant à fréquenter habituellement ce lieu et à bénéficier des services érotiques de la victime, se caractérisait en corruption de la jeunesse, prévue et punie par l’article 324 du Code pénal».
Et selon le ministre de la Justice, «l’infraction à caractère sexuel reprochée à Ousmane Sonko demeure intacte sous une autre qualification, et l’on ne saurait soutenir un quelconque acquittement du chef de viol, en sa faveur».
Pour rappel, le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, continue à clamer son innocence dans l’affaire l’opposant à la dame Adji Sarr, malgré sa condamnation à 2 ans ferme pour corruption de la jeunesse.
MACKY SALL N'AVAIT PAS D'AUTRE ISSUE QUE DE RESPECTER LA CONSTITUTION
Aminata Touré a réagi la déclaration de non candidature de Macky Sall à l’élection du 25 février 2024
Aminata Touré a réagi la déclaration de non candidature de Macky Sall à l’élection du 25 février 2024. « Mieux vaut tard que jamais. Finalement, le président Macky Sall a fini par accepter que la Constitution ne l’autorisait pas à se présenter une troisième fois, ceci par l’extraordinaire mobilisation des démocrates sénégalais, de la jeunesse notamment mais également de la Diaspora » a dit l’ancienne présidente du Conseil économique social et environnemental.
Aminata Touré conteste, tout de même, la conviction de Macky Sall qui a dit lors de son discours d’hier que la Constitution du Sénégal l’autorise à se présenter une troisième fois à l’élection présidentielle.
Selon la politique, la loi ne lui permet pas de faire un troisième mandat. Elle est certaine que la mobilisation des sénégalais contre cette candidature a été dissuasive. « Il n’avait pas d’autre issue que de respecter la Constitution » a affirmé l’ancien Premier ministre.
Au-delà de ces constats, Aminata Touré a lancé une alerte. Elle demande aux Sénégalais de rester mobiliser pour une élection présidentielle, libre, inclusive et transparente.
« C’est une première victoire mais nous n’avons pas remporter la guerre (…) puisque ça ne sera pas au président Macky Sall de sélectionner qui doit participer ou pas à l’élection présidentielle » a-t-elle déclaré.
UN PRÉCÉDENT HEUREUX
La grosse annonce du chef de l’Etat hier met au cœur du fonctionnement du système démocratique national l’intangibilité du nombre de mandats. Cela entraîne de fait une limite objective que ne devrait remettre en cause son successeur
La grosse annonce du chef de l’Etat hier met au cœur du fonctionnement du système démocratique national l’intangibilité du nombre de mandats. Cela entraîne de fait une limite objective que ne devrait remettre en cause son successeur à la tête de l’Etat ainsi que ceux qui seront plus tard appelés à diriger le pays. Ainsi, la clause d’éternité concernant le nombre de mandats présidentiels prend forme.
Grosse surprise ! Hauteur. Sens de l’Etat. Sauvegarde du commun vouloir de vie commune… Les superlatifs n’ont pas manqué hier. Tout cela pour qualifier à juste titre le choix du président Macky Sall.
La décision du chef de l’Etat restera gravée comme du marbre dans le grand livre d’histoire du pays. Elle ouvre la voie à l’avènement effectif de la clause d’éternité. Les dispositions constitutionnelles relatives au nombre de mandats ne peuvent plus être remises en cause. Ce qui maintient le pays dans son rang et statut de grande démocratie.
L’acte d’hier ouvre aussi un nouveau cycle pour la fonction présidentielle. Aucune démarche de moins ne sera attendue de son successeur et de ceux qui pourraient être amenés, plus tard, à présider aux destinées du pays. Le Peuple sera davantage exigeant sur cette question. La décision, déclinée hier, montre à quel point le Sénégal émerveille et continue d’émerveiller le monde. Après les deux alternances en 2000 et en 2012, voici la Sall décision de Macky, qui renforce l’image et le crédit du pays.
La grande et surprenante annonce du président de la République a la particularité de soulager les âmes et les consciences. Après la série de violences qui ont émaillé, ces derniers temps, la marche du pays. Après les déchirures, les divisions, les effets de manche et les luttes sans merci qui ont rythmé notre quotidien depuis que la polémique sur le 3ème mandat a pris forme. Elle dissipe la hantise de la peur et fait gagner aux adeptes de la paix leur pari. Mais aussi contribue, pour une large part, à installer la coexistence pacifique entre nos concitoyens.
Cet état d’esprit dans lequel le pays est plongé, depuis hier, transparaît même dans le bain de foule que le chef de l’Etat s’est offert quand il est allé, après son annonce, rencontré la foule, qui a pris d’assaut les grilles du palais de la République en scandant : «Macky jerejeff.»