LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI

Falla Fleur accusée de tentative de sortie d’une lettre
Alors qu’elle attend le verdict de son procès, l'administration pénitentiaire corse le dossier de Ndèye Fatou Fall alias « Falla Fleur ». Cette sympathisante d’Ousmane Sonko a été mise à la disposition du commissariat de police de Grand Yoff par la direction de la Maison d'Arrêt des Femmes pour audition. Selon son conseil, Me Cheikh Khoureychi Ba, il lui est reproché une tentative de sortie irrégulière de correspondance dénigrant l'administration pénitentiaire. Elle a été interrogée par les enquêteurs avec la forte probabilité d'une conduite au parquet aujourd’hui au terme d'une nuit de garde à vue. Au terme de l’audition, Falla Fleur réclamait des cachets pour soulager ses maux de tête et la pompe qui l'aide à mieux respirer. D’après son avocat, le commissaire Sarré a jugé plus prudent de la transférer à l’hôpital Idrissa Pouye pour des soins appropriés. Pour rappel, Falla Fleur a été placée sous mandat de dépôt le 7 juin 2023. Sortant depuis hier seulement de 14 jours d'une seconde diète aux séquelles visibles, selon Me Ba, elle a comparu le 12 octobre dernier devant le tribunal correctionnel et attendait avec optimisme le délibéré pour ce 26 octobre.
Lettre de protestation à l'Administration pénitentiaire
Restons avec les sympathisants de Pastef en prison pour dire que des organisations engagées dans la lutte pour la libération des détenus politiques, réunies au sein d'un cadre d'unité d'actions, ont remis hier une lettre de protestation à la Direction de l'Administration pénitentiaire. Ces organisations composées des « Linguère de la paix et la justice », du « Chemin de la Libération », du collectif des Familles des détenus, des Femmes en blanc et MOJIP, condamnent vigoureusement « les agressions violentes perpétrées à l'encontre des détenues politiques lors de leur grève de la faim à la prison pour femmes du Camp Pénal, ainsi que les détentions excessivement longues, l'absence d'auditions par des juges même après des séjours prolongés à la prison de Rebeuss ». Elles fustigent également le maintien en prison d'élèves, d'enseignants et d'étudiants, « qui devraient être libérés, car leur place n'est pas en prison mais dans les salles de classe ; ce qui est inacceptable ». Ainsi elles exigent une enquête transparente et des mesures disciplinaires immédiates pour mettre fin à ces pratiques inhumaines.
Audition du Colonel (ER), Cheikh Tidiane Mbodji
Comme annoncé dans notre édition précédente, le colonel à la retraite Cheikh Tidiane Mbodji a déféré hier à la convocation de la section de recherches de la gendarmerie. L’officier de réserve a été rappelé sur le « devoir de réserve ». Le député et leader du mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo, a effectué le déplacement pour soutenir le Colonel à la retraite Cheikh Tidiane Mbodji. Selon lui, cette convocation pour un rappel au « devoir de réserve » est une invention juridique d’Ismaïla Madior Fall pour l’intimider et l’obliger à renoncer à sa candidature à la présidentielle.
4 à 12 plaintes par semaines reçues à l'Ascosen
L'association des consommateurs sénégalais reçoit 4 à 12 plaintes par semaine sur l'électricité. Selon Momar Ndao, les plaintes portent le plus souvent sur la cherté de l'électricité, le problème de facturation etc. Elles sont traitées au quotidien au niveau de son organisation.
Momar Ndao salue la pétition d’Oumy Ndour
Restons avec le président de l'Ascosen, Momar Ndao qui a accueilli très positivement la pétition contre la cherté des prix de l'électricité. Une pétition initiée par la journaliste Oumy Ndour. Car, à en croire Momar Ndao, cela fait 34 ans que l'Ascosen se bat seule pour défendre les consommateurs. Par conséquent, l'association ne peut que saluer toute initiative qui entre dans le cadre de la défense des consommateurs. Toutefois, il rappelle qu'il ne s'agit pas simplement de crier pour crier mais de savoir là où il faut crier pour obtenir des résultats au bénéfice du consommateur. Car pour le président de l'Ascosen, il ne sert à rien de crier sans une bonne méthode, une bonne approche et de bons arguments pour convaincre l'Etat d'arriver à une baisse des prix de l'électricité.
Les amicales de l'Ucad maintiennent la lutte
Le collectif des amicales de l'Université Cheikh Anta Diop et l'Union des amicales des sites externes de l'Ucad poursuivent la lutte pour la reprise des cours en présentiel. Ils se félicitent du respect du mot d'ordre «pas d'enseignement sur l'étendue du territoire national» par les amicales locales avec notamment le délogement de lycées, collèges et écoles élémentaires à Diourbel, Ziguinchor, Kaolack, Mbour et Dakar. Le collectif invite toutes les autres amicales locales à suivre cette logique et maintenir la pression. Le Collectif s'indigne de la décision des autorités de prolonger la fermeture de I'Ucad pour 60 jours supplémentaires et fustige le traitement inhumain réservé aux étudiants jusqu'à ce jour. Par la même occasion, le collectif déplore, dans un communiqué, avec la plus grande fermeté, les arrestations arbitraires d’étudiants et la violence exercée sur eux. Au total 23 étudiants ont été interpellés. Le collectif exige leur libération sans délai. Le collectif demande aux autorités de rouvrir l'Ucad afin que les examens se tiennent et que l'année puisse être validée.
Soutien de Mimi Touré aux étudiants
Restons sur la situation qui prévaut à l’Ucad pour dire que le collectif des amicales peut compter sur le soutien d’Aminata Touré. L’ancienne Première ministre soutient les étudiants de l’université Cheikh Anta Diop et toutes les universités du Sénégal qui défendent leur droit à l’éducation en réclament l’ouverture effective des amphithéâtres et le démarrage sans délai des cours en présentiel.
Des malfrats volent des iPhone
La bande des 4 a choisi comme métier le vol. Le 12 septembre dernier, M. Sarr surnommé Zigui, El Ndiaye, F. Samb dit Prince et Seydou ont décidé d’aller cambrioler à la cité Mixta, en choisissant précisément l'heure du match Sénégal-Algérie. Ils se sont introduits dans l’appartement de Djamilatou pour dérober deux téléphones portables, iphone 13 et 14 pro max. Les voleurs n’ont pas eu de difficultés à les subtiliser car les téléphones étaient branchés dans le couloir. Quelques minutes plus tard, Djamilatou s'est rendu compte de la disparition des smartphones. C’est ainsi qu’elle s’est précipitée dehors pour informer le vigile de l’immeuble du vol. Lorsqu’elle aperçut des personnes suspectes, elle demanda à son voisin A. M. de lui prêter son téléphone. Elle compose son numéro et le téléphone subtilisé sonne sous les habits de l’un des mis en cause. Ainsi F. Samb et Elh. Ndiaye ont été neutralisés par les agents de sécurité après une course-poursuite. Les deux mis en cause avaient avoué leurs forfaits avant de balancer leurs complices M. Sarr alias Zigui et Seydou qui se sont fondus dans la nature. Ainsi les trois co-prévenus ont été placés sous mandat de dépôt le 18 septembre 2023. Face au juge des flagrants délits de Dakar, hier, Elh. Ndiaye a contesté les faits. A son tour, M. Sarr soutient qu'il habite à la cité Mixta depuis 11 ans et qu’au moment des faits, il était dans sa maison. Les prévenus vont purger une peine d’un an dont 6 mois ferme et payer 2 millions à la partie civile. F. Samb qui a été jugé au tribunal des mineurs écope de six mois ferme pour vol.
Vers la saturation des Îles Canaries par les migrants
Près de 1 500 migrants africains sont arrivés sur les côtes des îles Canaries, ce week-end, selon les services d'urgence de l'archipel espagnol. Depuis le début de l'année 2023, on estime leur nombre à 27 000, principalement venus des côtes du Sénégal. Les arrivées sont tellement importantes que les risques de saturation sont présents et les services de secours débordés. Sur l’île de Tenerife, plus de 10 000 migrants, essentiellement sénégalais, ont débarqué depuis début octobre dans l’archipel des Canaries, dont les centres d’accueil sont pleins à craquer, rapporte Rfi, à tel point que de nombreux migrants n’ont pu y trouver une place et sont livrés à leur sort. Ils sont si nombreux que les autorités espagnoles ne leur procurent plus d’avocat, ce qui conduit à des situations très difficiles de mères de famille ou d’enfants qui ne sont plus identifiés et dont les nécessités ne peuvent donc plus être satisfaites. Plusieurs ONG dénoncent sur place une faillite grave de l’État de droit. Quant aux autorités, elles sont confrontées au fait que le pouvoir sénégalais ne respecte plus le traité permettant leur renvoi. En conséquence, ces mêmes migrants sénégalais qui ont rejoint l’Espagne aussi bien pour des raisons économiques que pour des raisons d’instabilité politique, grossissent en nombre chaque jour. Pour l’heure, des milliers ont été héliportés vers la péninsule espagnole, mais là encore, dit le gouvernement, il est de plus en plus difficile de les répartir dans des centres d’accueil.
Liberté provisoire pour les 5 étudiants de l'Ucad
Les 5 étudiants de l'Université Cheikh Anta Diop (Ucad), arrêtés par les policiers lors de leur point de presse, ont été libérés hier par le procureur. Après une nuit de garde à vue au commissariat de la Médina, ils ont été déférés au parquet hier. Le procureur leur a accordé une liberté provisoire. Mais les étudiants vont comparaître ce 26 octobre à l'audience des flagrants délits.
La Marine interpelle 616 migrants dont 11 nourrissons
La Marine nationale multiplie les sorties dans le cadre de la lutte contre l’émigration clandestine. Le patrouilleur Walo a intercepté, le 22 octobre 2023, quatre pirogues transportant un total de 616 candidats à l'émigration irrégulière dont 54 femmes, 44 mineurs et 11 nourrissons. Les migrants ont été remis aux services compétents de l'Etat.
Le Sytjust dépose un préavis de grève
Le syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) veut déterrer la hache de guerre. Le secrétaire général a déposé un préavis de grève le 19 octobre 2023 pour mettre le ministre de la Fonction publique devant ses responsabilités suite à son refus d’harmoniser sa position à celle du garde des Sceaux, ministre de la justice « qui a posé des actes pour corriger un sabotage de la réforme qui consacre le passage des greffiers à la hiérarchie A2 et le reclassement du personnel du ministère de la justice dans le corps des assistants des greffes et parquets ». Dans un communiqué reçu à «L’As », le bureau exécutif du syndicat renseigne que des juristes parmi l’entourage du ministre de la Fonction publique avaient dénaturé volontairement le projet de décret portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice après que celui-ci avait été examiné et adopté par le gouvernement lors du conseil des ministres du 25 juillet 2018. Cette grave falsification, selon le Sytjust, a causé un extrême désordre statutaire avec la coexistence de greffiers de la hiérarchie B2 et des greffiers de la hiérarchie A2 dans les cours et tribunaux, les seconds récemment recrutés étant plus gradés que les premiers qui sont plus anciens. Les greffiers et le personnel de la justice sont ainsi maintenus dans la précarité statutaire que le gouvernement s’était engagé à corriger, dénonce le syndicat qui exige du ministre de la Fonction publique le portage à la signature du président de la République du nouveau projet de décret que le ministre de la Justice a fait élaborer par les soins des services techniques de son département.