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1079 ENSEIGNANTS SONT PARTIS A LA RETRAITE CETTE ANNEE»

Mbaye Sarr, Secrétaire général national du Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (Sadef), revient ici sur les maux dont souffre l’école publique, notamment le déficit d’enseignants.

Recueillis par Amadou MBODJI   |   Publication 25/10/2023

Mbaye Sarr, Secrétaire général national du Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (Sadef), revient ici sur les maux dont souffre l’école publique, notamment le déficit d’enseignants. Il réclame la réforme des enseignements avec l’introduction de l’enseignement professionnel au niveau de l’école publique. Le syndicaliste s’exprimait samedi en marge du Conseil syndical national que le Sadef organisait et dont le thème est : «L’école publique sénégalaise à la croisée des chemins. Quelles perspectives pour relever le défi de l’accès à l’échelle sociale ?» 

Parlez-nous du Conseil syndical national que vous avez organisé ce samedi et qui est axé sur l’école publique ?

Nous avons décidé de tenir un Conseil syndical national comme nous avons l’habitude de faire en de pareilles circonstances. C’est une instance de bilan, mais également une instance où des perspectives seront dégagées. Après l’année scolaire 2022-2023, il va falloir que nous fassions le bilan. Et ensuite dégager des perspectives pour cette année scolaire 2023-2024. Et au courant du conseil, nous avons débattu autour du thème : «L’école publique sénégalaise à la croisée des chemins. Quelles perspectives pour relever le défi de l’accès à l’échelle sociale ?» Parce qu’aujourd’hui l’accès à l’échelle sociale reste et demeure un défi majeur.

En quoi l’accès à l’échelle sociale reste un défi en parlant de l’école publique ? 

Nous sommes dans une école qui est à la croisée des chemins. Elle ne produit pas les résultats escomptés dans la mesure où le système d’enseignement, qui est appliqué depuis toujours, ne permet pas au jeune de trouver un emploi conséquent lui permettant d’accéder à l’échelle sociale. Et c’est vrai qu’on me dira quelque part qu’il y a des diplômés. L’école, c’est vrai, a connu des diplômés, beaucoup de diplômés d’ailleurs, mais ces diplômés n’arrivent pas à trouver une insertion dans le milieu du travail parce dépourvus de qualification professionnelle. Et certains même conduisent des Jakarta avec leur Master 2 en bandoulière. D’autres également trouvent le chemin d’arpenter la mer pour aller se suicider au grand dam de leur famille, de la société et de l’Etat en tant que tel. Et nous en tant que responsables de syndicat, acteurs du système, nous ne pouvons pas voir cette situation continuer, et c’est pourquoi nous avons posé le débat pour que le défi soit relevé.

En quoi faisant ?

Pour permettre aux jeunes d’accéder à l’échelle sociale, nous pensons qu’il urge pour l’Etat du Sénégal d’enclencher des stratégies de transformation appropriées. L’école publique doit être transformée, le modèle d’enseignement que nous avons actuellement doit subir une transformation. Il va falloir mettre le modèle de formation professionnelle parce qu’avec ce modèle, on peut trouver un métier, avoir un emploi, et par conséquent, être utile à la société et régler ses problèmes. Etre diplômé, et en fin de compte rien du tout, ne me paraît pas opportun parce que pour moi la finalité du développement humain, c’est de permettre à la personne d’accéder à l’échelle sociale. Alors si une personne étudie, obtient des diplômes et ne parvient pas à intégrer l’échelle sociale, cela pose problème. Et donc tout le temps qu’il a pu faire à l’école jusqu’au doctorat ne sert absolument à rien pour moi. Il faut très tôt mettre un modèle qui permet aux jeunes sénégalais, au bout d’un certain temps, d’avoir des prérequis disponibles, d’avoir un métier et d’être insérés dans le circuit économique, et comme ça, ils pourraient eux-mêmes s’auto-développer et développer le Sénégal. C’est ce modèle-là que nous préconisons, et voilà pourquoi nous demandons à ce que le système soit transformé. Que l’on quitte carrément le modèle d’enseignement général pour aller directement vers le modèle de formation professionnelle, afin de renverser le paradigme et faire que ces élèves-là soient mieux outillés. Voilà le conseil que nous avons préconisé.

Il y a beaucoup de préalables avant d’arriver à ce que vous préconisez…

Maintenant, tout ceci ne pourra être fait que quand l’Etat du Sénégal mettra les moyens qu’il faut pour asseoir cette politique éducative, mais également garantir la stabilité des enseignements-apprentissages. C’est une condition sine qua non pour la stabilité du système, et on ne peut pas voir des enseignants décisionnaires croupir encore dans des situations, les chargés de cours qui peinent encore à aller à la Fastef. Il s’y ajoute le goulot qui étrangle le système : le manque de tables-bancs, des effectifs pléthoriques, les abris provisoires. Ça également, ce sont les goulots qui étranglent le développement du système, et il faudrait que toutes ces questions soient sérieusement prises en compte par l’Etat ; sans quoi nous n’écartons pas de déposer un préavis et d’aller en action. Parce que notre objectif, c’est de faire en sorte que l’école publique se développe, qu’elle soit accueillante, qu’elle soit une école de qualité, une école de la réussite. C’est ça notre vocation.

L’école publique est notre outil de travail, on ne peut pas regarder cet outil péricliter. Il faut sauvegarder l’outil, le protéger, permettre à l’outil d’être là pour nous permettre d’exister. C’est ce travail que nous sommes en train de faire.

Comment expliquez-vous le déficit d’enseignants dont le Sénégal souffre actuellement ?

Vous savez, il y a un déficit criard qui est là. Ce déficit émane de deux raisons : il y a d’abord les régions périphériques, notamment Matam, Kédougou, Tamba, Sédhiou, Kolda, Ziguinchor, qui, chaque année, sont dégarnies parce que les enseignants qui y sont cherchent à se rapprocher de Dakar, de Thiès et Kaolack pour d’autres objectifs qu’ils ont par rapport à leur développement personnel. Et en quittant ces milieux, ils laissent un vide là-bas, et il n’y a pas un recrutement conséquent pour le combler. Ça, c’est un fait qui est là. Il y a, également avec le développement de l’école, des villages où l’école doit exister avec la création de collèges, d’écoles élémentaires, de nouveaux lycées ; cela nécessite encore de nouveaux enseignants. Comme il n’y a pas un recrutement conséquent, le déficit se creuse.

Le départ de beaucoup d’enseignants à la retraite a fait plus que creuser ce déficit ?

Si vous ajoutez 1079 enseignants qui sont partis à la retraite cette année et il y a plus de mille enseignants aussi appelés à d’autres fonctions dans l’Administration, sans compter les trois cents (300) enseignants décédés, ça aussi, c’est un gap qui est là, qu’il va falloir combler, plus le gap naturel. Voilà ce qui explique le déficit.

S’il y a des enseignants qui abandonnent la craie pour aller en Europe, d’autres passent par l’émigration irrégulière pour concrétiser leur rêve ?

Hier (vendredi) seulement, il y a un enseignant qui m’a appelé, il dit qu’il est en France, il préfère rester là-bas parce que ce qu’il gagne, il ne peut pas le gagner au Sénégal. Il y a des enseignants qui tentent l’émigration et qui abandonnent. Je n’ai pas encore le nombre. Véritablement, c’est un problème.

Parmi ces enseignants, on a appris qu’il y a certains qui préfèrent rejoindre l’Espagne pour travailler dans les plantations ?

Bien sûr ! Ils sont partis en Espagne dans les plantations, c’est dégradant en tant qu’intellectuel. Mais c’est par rapport au poids social, à la situation économique et sociale du pays. Les conditions de vie sont dures et maintenant ils ne cherchent qu’à aller ailleurs pour trouver un léger mieux.

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