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26 août 2025
LE CAMEROUN PLUS FORT QUE LA LIBYE D’ALIOU CISSÉ, LE NIGERIA CALE
Les Lions indomptables l’ont emporté 3-1 pour la 6ème journée de qualification au Mondial 2026. Les buteurs sont Vincent Aboubakar, auteur d’un doublé, et Bryan Mbeumo alors qu’El Maremi a réduit le score pour l’équipe de Cissé.
Le Cameroun n’a laissé aucune chance à la Libye. Les Lions indomptables l’ont emporté 3-1 ce mardi pour la 6ème journée de qualification au Mondial 2026. Les buteurs camerounais sont Vincent Aboubakar, auteur d’un doublé, et Bryan Mbeumo alors qu’El Maremi a réduit le score pour l’équipe d’Aliou Cissé. Le coach sénégalais voit ainsi ses hommes pointer à la 3ème place du groupe D (8 points), 4 unités derrière le Cameroun, 2ème. Victorieux de l’Angola 2-1, le Cap-Vert est leader avec 13 points.
Dans la poule C, le Nigeria a réalisé une très mauvaise opération en concédant un nul 1-1 devant le Zimbabwe. Résultat des courses, les Super Eagles sont 4èmes (7 points) et pointent à 6 longueurs de l’Afrique du Sud, leader, qui a battu le Bénin 2-0. Dans le groupe B, le Soudan du Sud a tenu en échec le Soudan 1-1 ce mardi dans le groupe B. Les Soudanais sont toujours leaders (12 points), mais pourraient voir la RDC (2ème, 10 points) et le Sénégal (3ème, 9 points) passer devant.
Mondial 2026 (Q) : calendrier et résultats de la 6ème journée
Horaires en GMT
Dimanche 23 mars 2025
Kenya 1–2 Gabon
Eswatini 3–3 Maurice
Lundi 24 mars 2025
Namibie 1–1 Guinée équatoriale
Guinée-Bissau 1–2 Burkina Faso
République centrafricaine 0–0 Mali
Liberia 2–1 Sao Tomé-et-Príncipe
Côte d’Ivoire 1–0 Gambie
Madagascar 0–3 Ghana
Éthiopie 6–1 Djibouti
Tunisie 2–0 Malawi
Mardi 25 mars 2025
Botswana 2–0 Somalie
Nigeria 1–1 Zimbabwe
Bénin 0–2 Afrique du Sud
Rwanda 1–1 Lesotho
Angola 1–2 Cap-Vert
Ouganda 0–1 Guinée
Égypte 1–0 Sierra Leone
Soudan 1–1 Soudan du Sud
Cameroun 3–1 Libye
Burundi 5–0 Seychelles
21h Sénégal – Togo
Mauritanie – RD Congo
Comores – Tchad
Algérie – Mozambique
21h 30 Maroc – Tanzanie
par Fadel Dia
CE QUE PARLER VEUT DIRE
EXCLUSIF SENEPLUS - Donner à un texte le titre « Ethnicisme -Needo (sic) ko- bandam(sic) /Violences et prédation sous Macky Sall », c'est réduire le mandat de l'ancien président à une dérive uniquement imputable à son appartenance ethnique
Donner à un texte, et l’ordre des mots est important, le titre de « Ethnicisme -Needo (sic) ko- bandam(sic) /Violences et prédation sous Macky Sall » (le signe / est de moi et le reste est d’origine), c’est apparier d’autorité des notions dont on se demande, à priori, ce qu’elles ont en commun et ce qui justifie, sans que démonstration préalable en ait été faite, qu’on les accole l’une à l’autre. C’est donner à croire que le magistère de l’ancien chef de l’Etat pouvait se réduire à une unique dérive, dont son appartenance ethnique serait seule comptable, et cela nous rappelle cette propension des médias occidentaux à toujours juxtaposer « délinquance » et « immigration » pour accréditer l’idée que l’une produit systématiquement l’autre.
Si le texte lui-même se donne des apparences d’étude sociologique, il n’est en réalité qu’une charge, entre excès de zèle et masochisme, contre une composante nationale, tout entière associée, sans restriction, au pouvoir d’un homme qui pourtant avait été élu au suffrage universel et dont le supposé vivier électoral, ce fameux « titre foncier » qui lui avait été attribué par un courtisan, représente à peine plus de la moitié du corps électoral de la seule ville de Pikine.
Le ton employé est empreint d’une certitude inébranlable, ce qui n’est pas souvent le meilleur chemin pour parvenir à la vérité, et les mots sont excessifs puisqu’on parle « d’éthnicisme ambiant », de « mafieux », de « pulsions de mort », de « gangstérisme d’état », d’un « cercle » aux allures maçonniques et pour finir, mais celle-là on l’attendait au tournant, « d’arrogance » congénitale. Enfin, pour achever la bête, et c’est sans doute l’accusation la plus grave car c’est une forfaiture, on invoque un « ostracisme ethniciste » qui a conduit à mettre au pain sec une partie essentielle du territoire national pour des raisons proprement tribales.
Au total, une somme de comportements qui, nous dit-on, ont failli conduire à la dislocation du pays et dont nous n’aurions été sauvés que grâce au « Bloc de résistance » constitué par les (autres ?) composantes nationales qui « dans leurs diversité culturelle et religieuse, s’en sont tenues au respect du pacte ancestral de paix et de solidarité »!
Je ne m’intéresserai pourtant qu’à la première partie de l’étrange diptyque qui sert de titre à cet article parce que je n’ai ni l’envie ni la légitimité de défendre un président que je n’ai jamais fréquenté, pour lequel je n’avais pas voté et que je n’ai jamais soutenu quand il exerçait le pouvoir. De toutes façons, il n’était ici qu’un prétexte, le sujet dépasse sa personne, sa personnalité ou son parcours politique, qui auraient peut-être pu éclairer sa gestion de l’Etat, sont totalement ignorés. On remarquera néanmoins que dans ce « cercle pular », dans ce réseau de comploteurs qui ont failli conduire notre pays à la ruine et qui comprendrait d’éminents cadres des affaires, des finances, de l’administration ou du milieu maraboutique, un seul complice sort de l’ombre, l’auteur de l’article n’ayant osé citer nommément qu’un seul d’entre eux, le plus insignifiant de tous, un électron libre qui n’exerçait aucune fonction officielle, le maillon faible sans doute qu’il traite « d’immigré » à Dakar, et ce mot a un sens ! Manque de chance pour lui car aucune des personnalités qu’il met au cœur de cet éthnicisme forcené qu’il pourfend, ni le présumé concepteur du projet ni son folklorique propagateur, ne sont, à proprement parler, des modèles parfaits de « l’homo pulaarensis », soit en raison de leur lieu de naissance soit en raison de leur origine familiale.
C’est pourtant à partir de ce « binôme » qu’il a bâti une théorie, mais encore lui faudrait-il trouver les bons termes, ne pas se tromper sur leur sens, ni jouer au yoyo sur leur transcription, et savoir les employer à bon escient ! Ce n’est malheureusement pas le cas et on est plutôt frappé par l’imprécision, voire l’impropriété, des expressions et mots pulaar employés ici dans leur transcription française et cela donne l’impression que leur auteur est peu imbu des arcanes du parler du monde qu’il passe au scalpel avec un parti pris évident.
Commençons par l’appellation par laquelle il désigne ses habitants qu’il nomme « Al pular » (sic), comme s’il s’agissait d’une tribu arabe, et qui fait peu cas de l’histoire. L’expression par laquelle s’appellent elles-mêmes les populations qui vivent sur les deux rives du fleuve Sénégal découle en effet du fait que leur région a été un lieu de passage et de mélange de peuples divers dont le lien principal est devenu la langue imposée par le dernier envahisseur. Elles ne s’appellent ni « Al Pulaar » ni « Toucouleurs » mais « Haal Pulaareen », avec un h bien aspiré et un double a dans chacun des deux termes, si on veut respecter la codification des langues nationales et tenir compte de l’accentuation qui est importante dans la langue peule. Ce n’est pas à proprement parler un nom d’ethnie, puisque l’expression « haal pulaar », au singulier, signifie littéralement « celui qui parle le pulaar », ou fulfulde ou fulani sous d’autres cieux, ou tout bonnement le peul. C’est un terme qui peut s’appliquer à des communautés réparties dans près d’une vingtaine de pays africains éparpillés de l’océan Atlantique aux confins du Nil mais dont les usages et les traditions ne se recouvrent pas rigoureusement. A l’intérieur du Sénégal ils varient selon qu’on se trouve au bord du fleuve Sénégal, dans le Ferlo, au Fouladou, sur les rives de la Gambie et un peu partout à travers le pays. Même à l’échelle du Fouta proprement dit le parler de Matam, dans le Nguénar, n’est pas exactement celui de Podor, dans le Toro. Cela n’est guère étonnant car toute culture est un espace de mélange et la première erreur de l’auteur de ce texte c’est de faire croire qu’il y a une spécificité culturelle exclusive à une communauté et dont aucun signe ne se retrouve ailleurs. Il est vrai qu’il dit par ailleurs que le trait culturel qui sert d’axe à sa démonstration est une « tradition de Teranga » (dont il ne donne pas l’équivalent en pulaar) et qu’elle est commune aux sociétés sénégambiennes, sans en donner néanmoins les différentes versions , parenté qu’il remet vite en cause en précisant que cette valeur a été travestiee par le groupe politique qu’il accuse d’avoir braqué le pouvoir qui l’a transformée en « facteur culturel de structuration ».
Voilà comment sont nées les stigmatisations qui depuis quelques années minent la cohésion sociale dans les pays de l’AES et nous avons à nous inquiéter car les prises de position récentes d’énergumènes qui cherchent à faire le buzz dans les médias semblent indiquer qu’au Sénégal aussi la chasse est ouverte.
Après « Al pular », l’auteur hésite entre « Needo » (avec deux e) et « Neddo »(avec deux d), entre « bandAm » et « bandUM »,c’est sans doute un détail à ses yeux, mais il se trompe car en pulaar il suffit d’une syllabe pour changer le sens d’un mot. L’expression qui fait le titre de cet article, telle qu’elle est écrite, « Needo ko bandam », a un sens tout différent de celui qu’il voudrait lui donner puisque sa traduction littérale c’est … « Celui qui a ELEVE est MON parent » ! Pour dire « l’homme c’est sa parenté » il eût fallu écrire « neDDo », avec un double DD, (lettre que j’utilise faute d’avoir une machine adaptée à la langue pulaar), et « bandUM », en lieu et place de « bandAm ». Mais même écrite correctement, cet adage a subi ce sort qui fait que les mauvaises monnaies chassent les bonnes, son sens profond, celui qui pousse à la réflexion, a été éclipsé par son sens littéral, celui qui incite à la répréhension. C’est une expression qu’on se plait à marteler à tout bout de champ, notamment dès qu’on parle de la solidarité, que l’on croit atavique chez tous les Peuls, ce qui est encore une autre idée reçue. Tous ceux qui connaissent le passé du Fouta, en particulier, savent, pour le regretter, que ses habitants se sont fait plus souvent la guerre entre eux que contre les autres, que son histoire est traversée de jalousies, de rivalités et de divisions qui l’ont souvent affaibli, de conflits familiaux dont certains ont fait des morts, et qu’une autre manière de désigner des adversaires est de dire qu’ils sont de même père. Tous les Foutankés qui ont eu des parents à des postes de responsabilité étatique importants savent qu’il est rare que ceux-ci fassent la promotion intempestive de leurs proches parents à de hautes fonctions, de peur justement d’accréditer la réputation qui leur est faite. Macky Sall (c’est la seule fois où je le citerai, mais c’est une justice qu’il faut lui rendre) est comme par hasard le seul de nos anciens présidents à n’avoir pas nommé une personne de son sang, son neveu, son frère ou son fils, parmi les membres de ses différents gouvernements. S’il a pratiqué le « neDDo ko banndUm » ses proches parents en doutent puisqu’une de ses tantes avait fait scandale il y a quelques années en avouant aux journalistes qui visitaient son village ancestral qu’il n’avait rien fait pour ses parents restés dans la maison familiale et que son propre frère a pris le risque de laver son linge sale en public en confessant qu’ils ne s’étaient vus qu’à de rares occasions pendant ses deux mandats ! Alors pourquoi, quand on est chercheur, ne pas avoir fait l’effort de chercher ailleurs que dans son origine ethnique les raisons de tous ses dévoiements politiques ?
« NeDDo ko banndUm », dans son sens originel, c’est en réalité un appel à la solidarité entre les humains et sa vraie et initiale signification c’est « tout homme est votre parent » parce qu’il est votre semblable, ou plus généralement, qu’en tant qu’homme, le sort d’aucun être humain ne peut m’être indifférent. On est bien loin du sens restrictif qu’on donne à cette expression, de l’usage qu’on en fait et de l’interprétation qui en est rendue ici, pour des raisons dont on imagine les motivations.
Je n’ai pas cherché à répondre à cet article, sur le fond, car il a déjà suscité des réactions qui montrent que les idées qu’il contient ne sont pas partagées par la majorité des Sénégalais. Je me suis contenté d’en faire un commentaire et si je le fais avec une certaine acrimonie, c’est parce qu’il manque de rigueur scientifique et que c’est de l’absence de précision que naissent souvent les mésententes et les conflits, et aussi pour qu’il ne serve pas de viatique à ceux qu’il encense. Mais plus que de la colère j’éprouve de la tristesse, comme chaque fois que je vois quelqu’un qui se targue d’être un chercheur se complaire dans l’à peu près, se refuser de faire l’effort d’aller au fond des choses et, surtout, oublier que le pire ennemi de la connaissance c’est le préjugé.
ABDOURAHMANE SARR ÉVACUE LA POLÉMIQUE SUR LA DETTE
Le ministre de l'Économie estime que la controverse sur la sous-estimation des déficits et de l’endettement du Sénégal appartient au passé. Il affirme que le pays s’engage désormais dans la transparence et la bonne gouvernance.
La question de la sous-estimation des déficits du Sénégal et de son endettement est actée, et maintenant, dépassée selon le ministre de l’Economie, Abdourahmane Sarr. Il a réagi mardi, sur X après l’annonce de la dette cachée du pays, faite par les médias français.
« Le Sénégal est un grand pays, non seulement démocratique, mais qui s’est résolument engagé dans la transparence et la bonne gouvernance avec un nouveau leadership politique. La question de la sous-estimation de nos déficits et de notre endettement est actée, et maintenant derrière nous, avec un Sénégal déterminé à honorer tous ses engagements, et à maintenir une dette non seulement soutenable mais dans une trajectoire descendante », a écrit le ministre en charge de l’Economie.
Face à cette situation, Abdourahmane Sarr affirme qu’il ne reste à présent qu’à gérer l’avenir dans la vérité avec les populations et tous leurs partenaires, et dans la responsabilité pour donner corps à l’aspiration à un Sénégal souverain « juste et prospère ».
LE CNRA MET EN GARDE CONTRE LES DÉRIVES SUR LES PLATEAUX
Dans un communiqué, l’organe de régulation dénonce la multiplication des propos injurieux et des attaques contre des personnalités et les institutions. Il exhorte les chaînes audiovisuelles à assumer leur responsabilité éditoriale.
Le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (Cnra) a publié un communiqué pour rappeler à l’ordre les médias suite aux dérives notées sur les plateaux .
« Le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel a constaté, ces derniers temps, que des médias audiovisuels servent souvent de tribune à des personnes, se faisant appeler ou qualifier chroniqueurs, pour proférer des insanités et injures à l’endroit de personnalités ou pour tenir des propos de nature à porter atteinte aux Institutions de la République et à la moralité publique ainsi qu’à la dignité, l’image, l’honneur et la réputation des personnes visées et/ou attaquées », lit-on dans le communiqué .
L’organe de régulation exhorte les médias à veiller à mettre un terme à ces dérives qui ne sauraient prospérer. Il rappelle que selon leur Cahier des charges, les médias audiovisuels, quel que soit le support de diffusion, sont seuls responsables du contenu des émissions qu’ils éditent, programment et diffusent à partir des éléments de leur choix. Ils sont responsables de la totalité des programmes diffusés sur leur antenne et sur l’ensemble de leurs supports.
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JOAL-FADIOUTH, LES LIENS DE SANG AU-DELÀ DE LA RELIGION
Nichée dans le département de Mbour, l'île offre un paysage quasi paradisiaque. Mais, au-delà de ses palétuviers, ses mangroves et sa végétation, elle possède la particularité de voir deux religions cohabiter dans un syncrétisme parfait.
Nichée dans le département de Mbour, Joal-Fadiouth offre un paysage quasi paradisiaque. Mais, au-delà de ses palétuviers, ses mangroves et sa végétation, elle possède la particularité de voir deux religions cohabiter dans un syncrétisme parfait. En effet, musulmans et chrétiens y vivent dans une entente symbiotique. De plus, dans certaines familles, il y a des membres des deux confessions. On vous fait découvrir cette particularité.
ABDEL KADER DIARRA PLAIDE POUR UN FONDS DÉDIÉ AU THÉÂTRE
Le metteur en scène et formateur en art dramatique à l’École nationale des arts (ENA) invite également les compagnies théâtrales à s’adapter au numérique pour élargir leur audience et assurer la pérennité de cet art.
Dakar, 25 mars (APS) – Abdel Kader Diarra, metteur en scène et formateur en art dramatique à l’Ecole nationale des arts (Ena), plaide pour la mise en place d’un fonds dédié au théâtre, en vue d’aider les compagnies à se développer, à l’image, notamment, des cultures urbaines, du livre ou encore du cinéma.
”Nos compagnies manquent de financement, nous n’avons pas de subvention. Ce qu’il nous faudrait aujourd’hui, c’est d’avoir un fonds dédié au théâtre, comme il y en a pour le cinéma, les cultures urbaines, à l’édition, etc. Il nous faudrait ce fonds pour pouvoir un peu développer cet art’’, plaide-t-il dans un entretien avec l’APS, à l’occasion de la journée internationale du théâtre, qui sera célébrée le jeudi 27 mars prochain.
Selon lui, les compagnies privées manquent de budget de création qui leur permettrait de prendre par exemple en charge certaines rubriques de la création, notamment les costumes, la lumière, la scénographie, le décor ou encore le transport.
‘’Nous n’avons pas ces subventions alors que tout se fait avec l’argent. La preuve aujourd’hui, si la culture urbaine s’est développée, c’est grâce au fonds qui lui est dédié. Avant, on ne connaissait pas vraiment ce qu’était la culture urbaine, mais les gens, voire la presse, s’y sont intéressés le jour où ils ont eu un fonds’’, dit-il.
Il estime qu’il est nécessaire d’allouer un fonds au théâtre pour lui permettre de ”se structurer, se professionnaliser, de s’organiser ou encore de se produire’’, à l’image des cultures urbaines.
‘’Je pense que si on peut, on doit le faire parce que l’Ecole nationale des arts et des métiers de la culture (Anamc) est en train de former, mais les gens ne veulent plus y aller parce qu’il n’y a plus de débouchés. Pour pallier cela, il faudrait quand même asseoir un fonds qui pourrait aider les compagnies’’, suggère l’artiste comédien.
La section Art dramatique de l’Ena a été fermée durant plus d’une décennie dans les années 1990.
Les compagnies invitées à se réinventer face au digital
A l’en croire aussi, le temps est venu pour que les compagnies théâtrales se ”réinventent” face à la digitalisation. ‘’Le théâtre est en train de mourir parce que nous sommes dans l’ère du digital. Et je pense qu’il faudrait se réinventer’’, indique-t-il.
Il insiste sur le fait que” l’art vivant” devrait se réinventer aujourd’hui, ‘’pour pouvoir conquérir un public ne voulant plus se déplacer dans les salles et payer’’. Il estime à cet égard qu’il est nécessaire de disposer des plateformes comme le streaming ou ‘’Netflix’’ [une plateforme américaine dédiée au cinéma] par exemple, pour que le théâtre soit filmé et monétisé.
Dans cette perspective, il invite les compagnies théâtrales à s’adapter au monde actuel en utilisant tous les outils liés au numérique pour pouvoir percer dans leur art.
‘’Avec les outils de cette mondialisation de l’Internet qui est aujourd’hui partout, il faut savoir vendre sur le net et non plus dans les salles, d’autant plus qu’il n’y a plus assez de salles’’, estime le comédien Kader Diarra.
Le fait selon lui est que le manque d’infrastructures ne permet pas aux compagnies de se produire partout à travers le pays. Aussi appelle-t-il à aller vers les populations, en digitalisant les pièces de théâtre.
‘’Le conseil que je pourrais donner aux gens de l’art, c’est de faire comme Youssou Ndour. Aujourd'hui, il a su avoir une éducation financière. Comment ? Pendant que son art marche, il investit dans autre chose’’, fait-il valoir.
PAPE MALICK NDOUR DÉNONCE UNE MANIPULATION SUR LA MASSE SALARIALE DE L’ÉTAT
L’ancien ministre met en garde contre une « manipulation comptable » visant à sous-évaluer artificiellement ces dépenses. Il pointe notamment le reclassement de certaines charges sous d'autres rubriques budgétaires.
Dans les prochains jours, le public pourrait être confronté à des annonces sur une prétendue « économie extraordinaire » réalisée sur la masse salariale de la fonction publique. Une présentation que Pape Malick Ndour qualifie de « manipulation pure et simple ».
L’ancien ministre met en garde contre une opération comptable visant à sous-évaluer artificiellement la masse salariale de l’État. Selon lui, depuis le 14 janvier 2025, les lignes budgétaires 666 et 667 – correspondant respectivement aux prestations familiales et à la prise en charge médicale des fonctionnaires – ne sont plus intégrées à la masse salariale, comme c’était le cas sous le régime de Macky Sall. Elles ont été reclassées sous les transferts, entraînant mécaniquement une baisse apparente des dépenses de personnel, mais sans véritable réduction des charges pour l’État.
« Cette manœuvre comptable servira à manipuler l’opinion en donnant une image trompeuse des économies réalisées », alerte-t-il, précisant qu’il préfère prévenir dès maintenant. Il annonce également qu’un extrait de l’exposé des motifs du décret 2025-89, pris le 14 janvier 2025, sera mis à disposition pour étayer ses propos.
Polémique autour du FMI : un appel à la prudence
Concernant les récentes polémiques sur le Fonds monétaire international (FMI), Pape Malick Ndour rappelle que l’institution publie systématiquement un communiqué officiel à la fin de chaque mission au Sénégal. Il promet de livrer son appréciation après la publication de ce document, mettant en garde contre toute tentative de manipulation à travers certains médias.
Il insiste sur le fait que l’interview relayée par Reuters ne mentionne à aucun moment une validation officielle des chiffres par le chef de mission du FMI. « Refusez d’être manipulés par une partie de la presse qui se fait l’écho d’informations biaisées », conclut-il.
SECTEUR RIZICOLE, UNE PROGRESSION FREINÉE PAR LES IMPORTATIONS
L’instabilité des impôts sur le riz importé pourrait influencer les prix et la consommation locale, soulevant des enjeux pour l’autosuffisance alimentaire.
Au Sénégal, ces dernières décennies la production du riz a plus doublé avec une tendance baissière notée des importations en 2023. Les données 2023 publiées par l’agence nationale de la statistique et de la démographie révèlent la participation active de la production du riz dans l’économie du pays. Toutefois, l’instabilité des impôts sur le riz importé pourrait affecter les prix et la consommation locale.
Le secteur rizicole a connu une évolution fulgurante entre 2014 et 2023 au Sénégal. Il s’agit de la production de riz décortiqué, les importations et les impôts sur les importations de riz. Les récentes données de 2023 de l’agence nationale de la statistique et de la démographie, la production nationale de riz a atteint 268 124 millions de FCFA par rapport à 2014 qui était de 116 499 millions de FCFA.
Cette croissance représente une augmentation de 130% en dix ans. Ainsi, une forte progression est observée entre 2019 et 2022 avec un bond de 210.766 à 238.953 millions de FCFA. Cette remonte marque la résultante des efforts du gouvernement pour accroître la production locale à travers des politiques agricole et des investissement de l’irrigation.
Cependant, les importations de riz restent très élevées contrairement à la production. En 2023, les importations au Sénégal sont de 301.996 millions de FCFA alors qu’en 2014, elle était de 205.679 millions de FCFA. Un pic est d’ailleurs observé en 2022 qui atteint 346.788 millions de FCFA.
Malgré l’augmentation de cette production locale, la dépendance aux importations reste toujours élevée. 2022 reste une année record avec une hausse due à des facteurs externes tels que les crises mondiales notamment la hausse des prix du riz, les problèmes logistiques entre autres aspects. Mais la baisse constatée en 2023 est, selon l’Ansd, les bonnes politiques du gouvernement du Sénégal sur la réduction de la dépendance des importations.
En 2022, la hausse des impôts a favorisé la production locale avec une volonté manifeste du Sénégal de taxer les importations qui étaient à 35 160 millions FCFA. Même si la chute de 24.400 millions CFCA pourrait être liée à une politique d’allègement fiscal pour faire face à la hausse des prix du riz importé.
Pour atteindre cette politique d’autosuffisance alimentaire notamment en riz, le Sénégal devrait poursuivre les investissement dans l’irrigation et la mécanisation afin d’encourager la consommation du riz local tout en améliorant sa qualité et sa compétitive. Pour stabiliser l’économie du riz au Sénégal, il faut nécessairement réduire de manière progressive la dépendance des importations.
LES ÉTUDIANTS DE L’UASZ DÉNONCENT LA DISSOLUTION DE LEURS INSTANCES REPRÉSENTATIVES
À l’approche de la rentrée universitaire 2024-2025, ils jugent cette situation inacceptable et interpellent les autorités pour un rétablissement immédiat de leurs structures représentatives.
La Coordination des Étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (CE-UASZ) exprime son inquiétude face à la dissolution des Amicales et de la Coordination des Étudiants, effective depuis le 27 novembre 2024. À l’approche de la rentrée universitaire 2024-2025, les étudiants dénoncent une situation inacceptable et interpellent les autorités pour un rétablissement immédiat de leurs instances représentatives.
La Coordination des Étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (CE-UASZ), "seule structure" habilitée à défendre les intérêts matériels et moraux des étudiants, alerte l’opinion publique ainsi que les autorités académiques et gouvernementales sur la dissolution des amicales et de la coordination des étudiants depuis le 27 novembre 2024. Cette mesure injuste, prise en réponse à une mobilisation légitime pour de meilleures conditions d’études, a laissé les étudiants sans représentation officielle, malgré la quasi-satisfaction de leurs revendications.
Malgré les accords conclus avec le recteur, notamment sur la question de la session unique imposée aux étudiants, ces engagements n’ont jamais été respectés. Les représentants étudiants ont pourtant privilégié le dialogue et la responsabilité afin d’éviter toute escalade des tensions,selon un communiqué.
UN NDOGOU POUR RENFORCER LA COHESION INTERRELIGIEUSE
Fraternité et solidarité ont marqué la troisième édition du Ndogou fraternel organisé par le collectif Sénégal Comme Nous L’aimons (SCOA), réunissant catholiques et musulmans.
Fraternité et solidarité ont marqué la troisième édition du Ndogou fraternel organisé par le collectif Sénégal Comme Nous L’aimons (SCOA), réunissant catholiques et musulmans. L’événement, tenu samedi 22 mars chez le guide mouride Mame Thierno Birahim Mbacké, alias Borom Darou, a rassemblé des centaines de personnes autour du partage et du dialogue interreligieux.
Une ambiance de fraternité et de solidarité a régné le week-end sur Dakar où, pour la troisième année consécutive, les membres du collectif Sénégal Comme Nous L’aimons (SCOA) ont organisé un Ndogou (repas de rupture du jeûne) fraternel réunissant catholiques et musulmans.
Alors que la rupture du jeûne musulman approche ce samedi 22 mars, Yasmina Diouf, chargée de communication du collectif, avertit ses camarades depuis la terrasse de la maison de Mame Thierno Birahim Mbacké, guide religieux mouride : « Il est 19h02, dans quinze minutes, c’est le Ndogou ! Dépêchons-nous ! »
Depuis l’après-midi, les membres du collectif SCOA se sont activés pour préparer des sachets contenant des dattes, des pains tartinés, de l’eau et du café Touba. Ces colis seront distribués dans les rues de Sicap Foire, notamment sur la VDN, un axe très fréquenté entre le centre-ville et la banlieue dakaroise. Habillés de t-shirts célébrant la diversité religieuse, ils ciblent principalement les passants, automobilistes et voyageurs des transports en commun.
Le Ndogou de la cohésion sociale, organisé cette année chez Mame Thierno Mbacké, également connu sous le nom de Borom Darou, est l’occasion de renforcer les liens communautaires. Très impliqué auprès de la jeunesse, sans distinction de religion, ce guide mouride est honoré par la présence de jeunes catholiques arborant des t-shirts portant les inscriptions « Ndiago bou Borom Darou » ou « Mancagne bou Borom Darou », des ethnies sénégalaises majoritairement de confession chrétienne, exprimant ainsi leur proximité avec le descendant de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme, l’une des plus influentes confréries soufies du Sénégal dont la population est composée de plus de 90% de musulmans et près de 5% de chrétiens.
Fraternité et solidarité
Cet événement a pour objectif de promouvoir des valeurs de fraternité, de solidarité et de vivre-ensemble. Le collectif SCOA œuvre notamment pour la cohésion sociale à travers le dialogue interreligieux, la lutte contre le communautarisme et la division ainsi que la promotion de la paix. Outre ce Ndogou fraternel, il a l’habitude d’organiser d’autres activités allant des matchs de football, des dons dans des pouponnières et lors d’évènements religieux tels que les fêtes de pâques.
« Chaque année, nous commençons par un Ndogou fraternel. Cette année, le Ramadan musulman et le Carême chrétien coïncident, créant ainsi un moment symbolique pour promouvoir la cohésion sociale et le dialogue entre nos communautés », explique Christian Ronald Kanfoudi, dit Bougoff, secrétaire général adjoint du collectif SCOA, particulièrement fier de l’organisation. « Ce geste est essentiel pour prouver qu’en dépit de nos différences religieuses, nous pouvons vivre ensemble dans le respect et l’amour de l’autre », a-t-il ajouté.
Le SCOA a pour la première fois organisé cet événement à Dakar, après des éditions précédentes à Mbour et Thiès. Le parrain de cette troisième édition, Borom Darou, a joué un rôle clé en accueillant la cérémonie dans sa maison, un geste largement salué par les organisateurs.
Le Ndogou a réuni non seulement des membres des communautés catholique et musulmane, venus de partout à travers le pays, mais aussi des jeunes de différentes confréries. Salmina Diouf, chargée de communication adjointe du SCOA, explique que la collecte de fonds et de dons a permis de servir près de 700 personnes. « Chaque année, notre budget augmente, mais l’essentiel est de voir la force du dialogue entre chrétiens et musulmans », souligne-t-elle, précisant que l’initiative cherche à toucher un maximum de jeunes pour renforcer les liens interreligieux.
« Tous des créatures de Dieu »
« Cet exemple reflète l’image du Sénégal et de son hospitalité. Nous sommes tous des créatures divines et devons respecter les croyances de chacun », a affirmé Borom Darou dans un discours touchant, lors duquel il était flanqué d’une sœur et d’un prêtre, appelant à une persévérance continue des jeunes sur la voie de la concorde et de la fraternité.
Selly Ba, sociologue et fervente défenseure du dialogue interreligieux, a également exprimé sa satisfaction en étant témoin de l’expression de ce vivre-ensemble qui peine à être une réalité dans certains pays africains.
« Dans un contexte de tensions religieuses et ethniques, des initiatives comme celle-ci sont essentielles pour cultiver la paix et la solidarité », a-t-elle expliqué, soulignant qu’il est crucial de multiplier ces actions communautaires, car « la politique ne fait pas tout ».
Les valeurs d’unité et de tolérance ont également résonné à travers les mots de Sœur Rose Evelyne Sarr, sœur à l’église Saint-Joseph d’Annecy, à Amitié 3, un quartier dakarois comptant une forte communauté chrétienne. Très émue et contente pour l’invitation dont elle a fait l’objet, elle s’est empressée de magnifier le jeûne concomitant entre fidèles des deux religions.
« Vivre le Carême et le Ramadan dans le même mois est une grâce. L’unité est primordiale pour avancer. C’est ce que nous devons cultiver, dans nos familles et nos communautés », a-t-elle déclaré, ajoutant que l’événement envoie un message de paix à tous : « L’unité est essentielle, sans elle, il n’y a pas de progrès ».
En fin de soirée, les prières se sont mêlées aux rires et au partage de pain et de dattes, laissant apparaître que cette rencontre ne se résume pas seulement à un simple moment de rupture du jeûne. Le SCOA, qui se positionne ainsi comme un acteur clé du dialogue islamo-chrétien, prend date déjà pour la quatrième édition du Ndogou fraternel dont le parrain sera en 2026 un prêtre.