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26 août 2025
PAPE MALICK NDOUR DÉNONCE UNE MANIPULATION SUR LA MASSE SALARIALE DE L’ÉTAT
L’ancien ministre met en garde contre une « manipulation comptable » visant à sous-évaluer artificiellement ces dépenses. Il pointe notamment le reclassement de certaines charges sous d'autres rubriques budgétaires.
Dans les prochains jours, le public pourrait être confronté à des annonces sur une prétendue « économie extraordinaire » réalisée sur la masse salariale de la fonction publique. Une présentation que Pape Malick Ndour qualifie de « manipulation pure et simple ».
L’ancien ministre met en garde contre une opération comptable visant à sous-évaluer artificiellement la masse salariale de l’État. Selon lui, depuis le 14 janvier 2025, les lignes budgétaires 666 et 667 – correspondant respectivement aux prestations familiales et à la prise en charge médicale des fonctionnaires – ne sont plus intégrées à la masse salariale, comme c’était le cas sous le régime de Macky Sall. Elles ont été reclassées sous les transferts, entraînant mécaniquement une baisse apparente des dépenses de personnel, mais sans véritable réduction des charges pour l’État.
« Cette manœuvre comptable servira à manipuler l’opinion en donnant une image trompeuse des économies réalisées », alerte-t-il, précisant qu’il préfère prévenir dès maintenant. Il annonce également qu’un extrait de l’exposé des motifs du décret 2025-89, pris le 14 janvier 2025, sera mis à disposition pour étayer ses propos.
Polémique autour du FMI : un appel à la prudence
Concernant les récentes polémiques sur le Fonds monétaire international (FMI), Pape Malick Ndour rappelle que l’institution publie systématiquement un communiqué officiel à la fin de chaque mission au Sénégal. Il promet de livrer son appréciation après la publication de ce document, mettant en garde contre toute tentative de manipulation à travers certains médias.
Il insiste sur le fait que l’interview relayée par Reuters ne mentionne à aucun moment une validation officielle des chiffres par le chef de mission du FMI. « Refusez d’être manipulés par une partie de la presse qui se fait l’écho d’informations biaisées », conclut-il.
SECTEUR RIZICOLE, UNE PROGRESSION FREINÉE PAR LES IMPORTATIONS
L’instabilité des impôts sur le riz importé pourrait influencer les prix et la consommation locale, soulevant des enjeux pour l’autosuffisance alimentaire.
Au Sénégal, ces dernières décennies la production du riz a plus doublé avec une tendance baissière notée des importations en 2023. Les données 2023 publiées par l’agence nationale de la statistique et de la démographie révèlent la participation active de la production du riz dans l’économie du pays. Toutefois, l’instabilité des impôts sur le riz importé pourrait affecter les prix et la consommation locale.
Le secteur rizicole a connu une évolution fulgurante entre 2014 et 2023 au Sénégal. Il s’agit de la production de riz décortiqué, les importations et les impôts sur les importations de riz. Les récentes données de 2023 de l’agence nationale de la statistique et de la démographie, la production nationale de riz a atteint 268 124 millions de FCFA par rapport à 2014 qui était de 116 499 millions de FCFA.
Cette croissance représente une augmentation de 130% en dix ans. Ainsi, une forte progression est observée entre 2019 et 2022 avec un bond de 210.766 à 238.953 millions de FCFA. Cette remonte marque la résultante des efforts du gouvernement pour accroître la production locale à travers des politiques agricole et des investissement de l’irrigation.
Cependant, les importations de riz restent très élevées contrairement à la production. En 2023, les importations au Sénégal sont de 301.996 millions de FCFA alors qu’en 2014, elle était de 205.679 millions de FCFA. Un pic est d’ailleurs observé en 2022 qui atteint 346.788 millions de FCFA.
Malgré l’augmentation de cette production locale, la dépendance aux importations reste toujours élevée. 2022 reste une année record avec une hausse due à des facteurs externes tels que les crises mondiales notamment la hausse des prix du riz, les problèmes logistiques entre autres aspects. Mais la baisse constatée en 2023 est, selon l’Ansd, les bonnes politiques du gouvernement du Sénégal sur la réduction de la dépendance des importations.
En 2022, la hausse des impôts a favorisé la production locale avec une volonté manifeste du Sénégal de taxer les importations qui étaient à 35 160 millions FCFA. Même si la chute de 24.400 millions CFCA pourrait être liée à une politique d’allègement fiscal pour faire face à la hausse des prix du riz importé.
Pour atteindre cette politique d’autosuffisance alimentaire notamment en riz, le Sénégal devrait poursuivre les investissement dans l’irrigation et la mécanisation afin d’encourager la consommation du riz local tout en améliorant sa qualité et sa compétitive. Pour stabiliser l’économie du riz au Sénégal, il faut nécessairement réduire de manière progressive la dépendance des importations.
LES ÉTUDIANTS DE L’UASZ DÉNONCENT LA DISSOLUTION DE LEURS INSTANCES REPRÉSENTATIVES
À l’approche de la rentrée universitaire 2024-2025, ils jugent cette situation inacceptable et interpellent les autorités pour un rétablissement immédiat de leurs structures représentatives.
La Coordination des Étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (CE-UASZ) exprime son inquiétude face à la dissolution des Amicales et de la Coordination des Étudiants, effective depuis le 27 novembre 2024. À l’approche de la rentrée universitaire 2024-2025, les étudiants dénoncent une situation inacceptable et interpellent les autorités pour un rétablissement immédiat de leurs instances représentatives.
La Coordination des Étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (CE-UASZ), "seule structure" habilitée à défendre les intérêts matériels et moraux des étudiants, alerte l’opinion publique ainsi que les autorités académiques et gouvernementales sur la dissolution des amicales et de la coordination des étudiants depuis le 27 novembre 2024. Cette mesure injuste, prise en réponse à une mobilisation légitime pour de meilleures conditions d’études, a laissé les étudiants sans représentation officielle, malgré la quasi-satisfaction de leurs revendications.
Malgré les accords conclus avec le recteur, notamment sur la question de la session unique imposée aux étudiants, ces engagements n’ont jamais été respectés. Les représentants étudiants ont pourtant privilégié le dialogue et la responsabilité afin d’éviter toute escalade des tensions,selon un communiqué.
UN NDOGOU POUR RENFORCER LA COHESION INTERRELIGIEUSE
Fraternité et solidarité ont marqué la troisième édition du Ndogou fraternel organisé par le collectif Sénégal Comme Nous L’aimons (SCOA), réunissant catholiques et musulmans.
Fraternité et solidarité ont marqué la troisième édition du Ndogou fraternel organisé par le collectif Sénégal Comme Nous L’aimons (SCOA), réunissant catholiques et musulmans. L’événement, tenu samedi 22 mars chez le guide mouride Mame Thierno Birahim Mbacké, alias Borom Darou, a rassemblé des centaines de personnes autour du partage et du dialogue interreligieux.
Une ambiance de fraternité et de solidarité a régné le week-end sur Dakar où, pour la troisième année consécutive, les membres du collectif Sénégal Comme Nous L’aimons (SCOA) ont organisé un Ndogou (repas de rupture du jeûne) fraternel réunissant catholiques et musulmans.
Alors que la rupture du jeûne musulman approche ce samedi 22 mars, Yasmina Diouf, chargée de communication du collectif, avertit ses camarades depuis la terrasse de la maison de Mame Thierno Birahim Mbacké, guide religieux mouride : « Il est 19h02, dans quinze minutes, c’est le Ndogou ! Dépêchons-nous ! »
Depuis l’après-midi, les membres du collectif SCOA se sont activés pour préparer des sachets contenant des dattes, des pains tartinés, de l’eau et du café Touba. Ces colis seront distribués dans les rues de Sicap Foire, notamment sur la VDN, un axe très fréquenté entre le centre-ville et la banlieue dakaroise. Habillés de t-shirts célébrant la diversité religieuse, ils ciblent principalement les passants, automobilistes et voyageurs des transports en commun.
Le Ndogou de la cohésion sociale, organisé cette année chez Mame Thierno Mbacké, également connu sous le nom de Borom Darou, est l’occasion de renforcer les liens communautaires. Très impliqué auprès de la jeunesse, sans distinction de religion, ce guide mouride est honoré par la présence de jeunes catholiques arborant des t-shirts portant les inscriptions « Ndiago bou Borom Darou » ou « Mancagne bou Borom Darou », des ethnies sénégalaises majoritairement de confession chrétienne, exprimant ainsi leur proximité avec le descendant de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme, l’une des plus influentes confréries soufies du Sénégal dont la population est composée de plus de 90% de musulmans et près de 5% de chrétiens.
Fraternité et solidarité
Cet événement a pour objectif de promouvoir des valeurs de fraternité, de solidarité et de vivre-ensemble. Le collectif SCOA œuvre notamment pour la cohésion sociale à travers le dialogue interreligieux, la lutte contre le communautarisme et la division ainsi que la promotion de la paix. Outre ce Ndogou fraternel, il a l’habitude d’organiser d’autres activités allant des matchs de football, des dons dans des pouponnières et lors d’évènements religieux tels que les fêtes de pâques.
« Chaque année, nous commençons par un Ndogou fraternel. Cette année, le Ramadan musulman et le Carême chrétien coïncident, créant ainsi un moment symbolique pour promouvoir la cohésion sociale et le dialogue entre nos communautés », explique Christian Ronald Kanfoudi, dit Bougoff, secrétaire général adjoint du collectif SCOA, particulièrement fier de l’organisation. « Ce geste est essentiel pour prouver qu’en dépit de nos différences religieuses, nous pouvons vivre ensemble dans le respect et l’amour de l’autre », a-t-il ajouté.
Le SCOA a pour la première fois organisé cet événement à Dakar, après des éditions précédentes à Mbour et Thiès. Le parrain de cette troisième édition, Borom Darou, a joué un rôle clé en accueillant la cérémonie dans sa maison, un geste largement salué par les organisateurs.
Le Ndogou a réuni non seulement des membres des communautés catholique et musulmane, venus de partout à travers le pays, mais aussi des jeunes de différentes confréries. Salmina Diouf, chargée de communication adjointe du SCOA, explique que la collecte de fonds et de dons a permis de servir près de 700 personnes. « Chaque année, notre budget augmente, mais l’essentiel est de voir la force du dialogue entre chrétiens et musulmans », souligne-t-elle, précisant que l’initiative cherche à toucher un maximum de jeunes pour renforcer les liens interreligieux.
« Tous des créatures de Dieu »
« Cet exemple reflète l’image du Sénégal et de son hospitalité. Nous sommes tous des créatures divines et devons respecter les croyances de chacun », a affirmé Borom Darou dans un discours touchant, lors duquel il était flanqué d’une sœur et d’un prêtre, appelant à une persévérance continue des jeunes sur la voie de la concorde et de la fraternité.
Selly Ba, sociologue et fervente défenseure du dialogue interreligieux, a également exprimé sa satisfaction en étant témoin de l’expression de ce vivre-ensemble qui peine à être une réalité dans certains pays africains.
« Dans un contexte de tensions religieuses et ethniques, des initiatives comme celle-ci sont essentielles pour cultiver la paix et la solidarité », a-t-elle expliqué, soulignant qu’il est crucial de multiplier ces actions communautaires, car « la politique ne fait pas tout ».
Les valeurs d’unité et de tolérance ont également résonné à travers les mots de Sœur Rose Evelyne Sarr, sœur à l’église Saint-Joseph d’Annecy, à Amitié 3, un quartier dakarois comptant une forte communauté chrétienne. Très émue et contente pour l’invitation dont elle a fait l’objet, elle s’est empressée de magnifier le jeûne concomitant entre fidèles des deux religions.
« Vivre le Carême et le Ramadan dans le même mois est une grâce. L’unité est primordiale pour avancer. C’est ce que nous devons cultiver, dans nos familles et nos communautés », a-t-elle déclaré, ajoutant que l’événement envoie un message de paix à tous : « L’unité est essentielle, sans elle, il n’y a pas de progrès ».
En fin de soirée, les prières se sont mêlées aux rires et au partage de pain et de dattes, laissant apparaître que cette rencontre ne se résume pas seulement à un simple moment de rupture du jeûne. Le SCOA, qui se positionne ainsi comme un acteur clé du dialogue islamo-chrétien, prend date déjà pour la quatrième édition du Ndogou fraternel dont le parrain sera en 2026 un prêtre.
Par Diagne Fodé Roland
PLAINTE CONTRE LE GROUPE BOLLORE POUR RECEL ET BLANCHIMENT DE ONZE ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE AFRICAINE
Voilà ce qu’on lit dans le Courrier International du 19 mars 25 : « Une plainte panafricaine “inédite” déposée contre le groupe Bolloré pour recel et blanchiment (par ) Onze ONG d’Afrique de l’Ouest (qui) auprès du parquet national financier (PNF) ...
Voilà ce qu’on lit dans le Courrier International du 19 mars 25 : « Une plainte panafricaine “inédite” déposée contre le groupe Bolloré, pour recel et blanchiment (par ) Onze ONG d’Afrique de l’Ouest (qui) auprès du parquet national financier (PNF) à Paris... réclament “la restitution de fonds issus d’activités illicites commises” dans leurs pays et dénoncent les conditions dans lesquelles le groupe a obtenu des concessions portuaires ».
Ce collectif dirigé par Jean-Jacques Lumumba, petit fils du père de l’indépendance de la RDC, s’est donné pour nom « Restitution Afrique (RAF) » accuse le groupe du milliardaire Bolloré « de recel, mais surtout de blanchiment dans ses activités portuaires dans plusieurs pays, le Togo, la Guinée, le Ghana, le Cameroun et la Côte d’Ivoire » et « réclament la restitution de fonds issus d’activités présumées illicites commises par groupe Bolloré Africa Logistics... des 5,7 milliards d’euros issus de la vente de Bolloré Africa Logistics (qui gérait les principales concessions portuaires des cinq États de l’Ouest africain) à l’armateur italo-suisse MSC en 2022 ».
Déjà il faut signaler que « dans le cas des ports de Lomé (Togo) et Conakry (Guinée), la justice française, déjà saisie depuis 2013, soupçonnait le groupe Bolloré d’avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Euro RSCG (devenue Havas) pour aider frauduleusement les campagnes présidentielles 2010 de Faure Gnassingbé et Alpha Condé, au bénéfice d’une filiale phare de l’époque, Bolloré Africa Logistics. Le groupe a négocié un accord en vertu duquel il s’est acquitté d’une amende de 12 millions d’euros contre l’abandon des poursuites. En revanche, le parquet financier a requis en 2024 un procès pour corruption et complicité d’abus de confiance contre Vincent Bolloré » (idem).
On lit dans la presse des historiettes « people » sur les frasques françafricaines d’une gravité extrême pour les peuples d’Afrique et de France de cet impérialiste « ami des présidents africains ».
Détenteur du « groupe publicitaire Havas, puis du groupe Canal+ et de la chaîne tout info I-Télé (qui deviendra CNews en 2017)… la SFP, il a acheté la chaîne de télévision Direct 8, rebaptisée depuis C8, puis un journal gratuit, Direct Matin, devenu CNews en 2017, le deuxième quotidien national avec 2,2 millions de lecteurs », le milliardaire Bolloré s’est ainsi taillé une part de lion parmi les 9 milliardaires propriétaires de la quasi-entièreté des empires de presse en France (tv, radio, écrite, etc). Ces chaînes se sont spécialisées dans la banalisation de la parole raciste, la négrophobie, l’arabophobie, l’islamophobie, du génocide israélien en Palestine, etc. La presse impérialiste est devenue une fabrique de la fascisation en cours de la démocratie bourgeoise en crise comme le disait l’écrivain communiste Bertolt Brecht.
L’État bourgeois dictatorial combine toujours violence d'État et conditionnement idéologique par la presse, l’école, la culture, la pub, etc.
L’argent pour s’offrir ces moyens de communication a été engrangé par le pillage des richesses et l’exploitation des travailleurs de l’enclos néocolonial français de la zone coloniale CFA.
Le journalisme d’enquête ou la recherche historique devrait pouvoir éclairer les lanternes des peuples sur les propriétaires connus ou inconnus de la presse en Afrique au-delà d’éventuels prête-noms.
Le silence des médias d’Afrique sur les mouvements d’activistes de la diaspora pour décoloniser les musées des métropoles coloniales françaises et européennes et pour débaptiser les rues et places portant les noms des criminels de la traite puis l’esclavage des noirs et de la conquête colonial doit cesser. Il en est de même des luttes pour l’égalité des droits de nos diasporas immigrées et de leurs organisations.
Il est important que la presse africaine informe l’opinion publique africaine sur la plainte contre Bolloré et/ou les « biens mal acquis » de chefs d’état. Les luttes de la diaspora, celles des victimes du racisme, de la négrophobie, de l’arabophobie, de l’islamophobie, des révoltes des quartiers populaires, des sans papiers, sont parties prenantes des luttes de nos peuples et doivent trouver un écho dans nos presses nationales et panafricaines. Le silence médiatique assourdissant sur les combats de la diaspora africaine est vécu comme une indifférence et donc fait de la diaspora des « citoyens entièrement à part ».
Tous nos encouragements à l’initiative du Collectif de la société civile panafricaine qui a porté plainte contre la prédation impérialiste incarnée ici par Bolloré. Les mouvements anti-racistes, antifascistes, anti-colonialistes et internationalistes en France et dans l’UE sont invités à se mobiliser pour soutenir l’action judiciaire en cours.
Le travail politique panafricain doit être renforcé et développé pour unifier la capacité de mobilisation panafricaine de la diaspora. En effet, chaque mobilisation contre l’injustice dans un de nos pays ou visant une communauté particulière doit devenir l’affaire de tous.
C’est ainsi que nous construirons un pont entre les luttes de libération nationale et panafricaine en Afrique et les luttes anti-raciste de la diaspora pour l’égalité des droits ainsi qu’avec les luttes des travailleurs et des peuples dans les pays impérialistes. Notre devise doit être « prolétaires de tous pays et peuples opprimés, unissez-vous ! ».
25 MAI 2025, DELAI DE RIGUEUR POUR L'IMMATRICULATION DES DEUX-ROUES
Le ministre des Transports, Yankhoba Diémè, a annoncé ce mardi 25 mars 2025 une prorogation exceptionnelle de deux mois pour l’immatriculation gratuite des véhicules deux-roues.
Le ministre des Transports, Yankhoba Diémè, a annoncé ce mardi 25 mars 2025 une prorogation exceptionnelle de deux mois pour l’immatriculation gratuite des véhicules deux-roues. Initialement prévue du 13 décembre 2024 au 13 mars 2025, cette opération s’étendra désormais jusqu’au 25 mai 2025. Passé ce délai, toute moto non immatriculée sera en infraction et fera l’objet de sanctions immédiates sans dérogation ni tolérance.
Cette mesure vise à renforcer la sécurité routière et publique en facilitant l’identification des deux-roues en cas d’accident ou de vol. Depuis le début de la campagne, 109 631 dossiers ont été enrôlés, dont 88 751 validés, représentant une augmentation significative par rapport à l’année 2024, où seuls 18 600 dossiers avaient été traités.
Des résultats encourageants, mais des défis à relever
Le rapport présenté par le ministre met en avant une adhésion massive des usagers, avec une moyenne de 6 339 dossiers validés par région. Les performances les plus notables ont été enregistrées à Ziguinchor, Dakar, Kaolack et Thiès, tandis que certaines régions comme Saint-Louis et Sédhiou ont rencontré des difficultés, notamment en raison de l’absence de documents justificatifs essentiels.
Parmi les principaux obstacles identifiés figurent la légalisation des certificats de vente, qui a conduit au rejet de 13 223 dossiers, ainsi que la forte concentration de motos dans certaines zones, ralentissant le traitement des demandes. Pour y remédier, le gouvernement entend intensifier les campagnes d’information et renforcer la présence des services d’immatriculation sur le terrain.
Un ultimatum clair : après le 25 mai, place aux sanctions
Face à l’afflux important de demandes et aux nombreuses motos encore non immatriculées, le Premier ministre a jugé nécessaire d’octroyer ce sursis de deux mois. Cependant, le ministre Yankhoba Diémè a insisté sur le fait qu’aucune autre prolongation ne sera accordée.
« J’invite tous les propriétaires de deux-roues à profiter de cette dernière opportunité pour régulariser leur situation. À compter du 25 mai 2025, toute moto non immatriculée sera immédiatement sanctionnée par une amende et pourra être immobilisée par les forces de défense et de sécurité », a-t-il déclaré.
Les autorités espèrent ainsi atteindre un taux d’immatriculation optimal avant la fin du nouveau délai accordé, afin de garantir un meilleur contrôle du parc de deux-roues circulant sur le territoire national.
LE GOUVERNEMENT INTERPELLÉ
Le député Guy Marius Sagna a adressé, lundi 24 mars 2025, douze questions écrites au gouvernement, portant sur divers sujets d’intérêt public. Parmi elles, la dixième retient particulièrement l’attention en soulevant la question du cadre légal des ...
Le député Guy Marius Sagna a adressé, lundi 24 mars 2025, douze questions écrites au gouvernement, portant sur divers sujets d’intérêt public. Parmi elles, la dixième retient particulièrement l’attention en soulevant la question du cadre légal des interdictions de sortie du territoire. Le parlementaire s’interroge sur l’existence d’enquêtes ou de procédures judiciaires en cours à l’encontre d’anciens responsables, et sur l’éventuelle notification de telles restrictions aux personnes concernées.
D’autres thématiques touchant à l’éducation, la santé et les infrastructures figurent dans ses interrogations. Sa première question porte sur les critères de sélection en Master à l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane (Un-Chk), tandis que la deuxième concerne les difficultés budgétaires du Centre régional de formation en santé (CRFS) de Ziguinchor.
Le député a également alerté sur la menace d’effondrement du service d’hémodialyse de l’hôpital régional de Thiès (3), ainsi que sur la pénurie d’eau qui affecte certains quartiers de Ziguinchor depuis plusieurs jours (4). La cinquième question porte sur l’électrification du quartier Samine Santo, situé dans la commune de Samine.
Sur le plan des infrastructures et des services publics, M. Sagna a interpellé l’exécutif sur la couverture radio mobile et la qualité jugée défectueuse des services des opérateurs téléphoniques dans le Diéri, en particulier dans la commune de Ndiayène Pendao (6). Il a aussi sollicité des précisions sur le bitumage de l’axe Thillé Boubacar-Mbidi-Tessakeré-Mbeulekhé (7).
Le député membre de la CEDEAO a également demandé des explications sur l’exigence de billets d’avion pour l’obtention d’un passeport au commissariat de Yama Togne à Ziguinchor (8). La sécurisation des infrastructures numériques (9), le retard dans le paiement des bourses des élèves-maîtres (11) et les arriérés de salaire de deux mois dus aux travailleurs du projet Registre national unique (RNU) de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) (12) font aussi partie de ses interpellations.
Par cette série de questions écrites, Guy Marius Sagna cherche à obtenir des clarifications sur ces différents dossiers et attend des réponses concrètes de la part du gouvernement.
LE PROJET FOR’MEL LANCÉ SA DEUXIÈME PHASE À DAKAR
L’Institut français de Dakar a officiellement lancé hier la phase 2 du projet For’Mel, une initiative ambitieuse visant à redonner le goût de la lecture aux élèves sénégalais du préscolaire et du primaire.
L’Institut français de Dakar a officiellement lancé hier la phase 2 du projet For’Mel, une initiative ambitieuse visant à redonner le goût de la lecture aux élèves sénégalais du préscolaire et du primaire.
En partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale et l’Université Cheikh Anta Diop, ce projet innovant entend répondre à un constat préoccupant : la désaffection croissante des jeunes élèves pour la lecture.
Une formation ciblée pour les professionnels de l’éducation
Pour cette nouvelle phase, 40 enseignants et bibliothécaires scolaires, ainsi que 20 inspecteurs de l’éducation, bénéficieront d’une formation spécifique aux techniques d’animation autour du livre. L’objectif : développer des pratiques pédagogiques susceptibles de stimuler l’intérêt des enfants pour la lecture.
« Les élèves lisent de moins en moins, et cela affecte gravement leurs résultats scolaires », explique Ousmane Ngom, représentant de l’inspection académique de Dakar. « Cette tendance a des répercussions directes sur leur vocabulaire, leur orthographe et leur capacité de compréhension. »
Un projet concret et ambitieux
Concrètement, 20 écoles de la banlieue dakaroise accueilleront des ateliers d’animation. Des kits pédagogiques et des ouvrages seront mis à disposition pour faciliter cette démarche.
Nogaye Diop, responsable de la médiathèque de l’Institut français, souligne que « l’objectif est de promouvoir la lecture par des pratiques innovantes, en créant des événements et des campagnes de sensibilisation ».
Des résultats prometteurs
Financée par le programme « Apprendre », la première phase du projet en 2023 avait déjà permis de produire un guide d’animation riche de 26 fiches. Cette nouvelle étape confirme l’engagement des acteurs éducatifs à faire de la lecture un véritable outil d’épanouissement intellectuel.
Le projet For’Mel se veut ainsi un laboratoire d’idées pour réinventer l’approche de la lecture à l’école, avec comme ambition de donner aux jeunes Sénégalais les clés pour devenir des lecteurs passionnés et des apprenants accomplis.
LA REALITÉ DE LA SOUVERAINETÉ NATIONALE, AU-DELÀ DU DISCOURS
Si quelques actes symboliques marquent une rupture avec l'ancien régime, les experts notent l'absence d'une stratégie claire pour transformer profondément les structures économiques et politiques héritées de l'époque coloniale
Le Parti Pastef actuellement au pouvoir a bâti sa notoriété politique sur la nécessité pour le pays de se réapproprier sa souveraineté. mais après un an au pouvoir, le tandem Diomaye-Sonko peine manifestement à prendre de grandes mesures allant dans ce sens, même si des intellectuels perçoivent une certaine lueur.
Souveraineté économique et monétaire, panafricanisme, départ des troupes françaises au Sénégal… l'idéologie du parti Pastef, au-delà des batailles politiques avec l'ancien régime de Macky Sall, avait séduit grâce à sa propension à vouloir s'affranchir totalement du joug colonial et néocolonial et son agenda panafricain. Ce qui a notamment poussé beaucoup de partis de gauche à se ''dissoudre'' dans cette formation politique aujourd'hui au pouvoir. Mais après un an au pouvoir, cette promesse souverainiste commence-t-elle à se concrétiser ? Une ligne de démarcation avec ce qui se faisait est-elle perceptible ? La réponse est visiblement nuancée. Pour le directeur de Legs Africa, Elimane Kane, le nouveau régime gagnerait à commencer d'abord par adopter une définition opératoire de la souveraineté. ''Et concevoir un référentiel avec des principes, des exigences et indicateurs de souveraineté'', conseille-t-il.
''Il n'y a pas encore d'actes de rupture créatrice d'une perspective souverainiste''
Contributeur du Rapport Alternatif sur l'Afrique (RASA), il note en outre qu'il n'y a pas encore d'actes de rupture créatrice d'une perspective de souveraineté. Ou encore, insiste-il, des leviers clairement identifiés pour renverser les tendances du ''business as usual''. De son avis, le discours du nouveau régime est de plus en plus un discours d'explication de crise et d'accusation. ''S'il y a une capacité de résilience observée dans le maintien de la stabilité institutionnelle, cette résilience ne montre pas encore une capacité créative vers des solutions durables'', précise Elimane Kane non sans signaler que la gestion des finances publiques suit la tendance de stabilisation des acquis qui passe nécessairement par la négociation du rééchelonnement de la dette à travers une dérogation et qui va plus rapprocher des institutions de Bretton Woods avec l'option d'avoir des prêts concessionnels ''à substituer à la dette commerciale et augmenter les marges de manœuvres budgétaires. Cette option ne va pas dans le sens de renforcer la souveraineté mais plutôt de rester dans la coopération multilatérale'', renseigne-t-il. Dans le même ordre d'idées, le spécialiste en gouvernance rappelle aussi que les options de souveraineté comme le levier monétaire et la mobilisation de l'épargne locale ne sont pas pour l'instant défrichées. Pour sa part, le prospectiviste Cheikh Guèye trouve qu’une volonté de rupture sur les questions de souveraineté existe. ''Et ce n'est pas surprenant; car c'est autour de cette idée que le projet Pastef a été construit'', renseigne le chargé de veille à IPAR.
« Il y a des actes qui sont posés et qui sont symboliques comme la fermeture des bases françaises »
À l'en croire, il y a des jalons qui ont été posés et qui sont symboliques. ''Comme la fermeture des bases françaises et une célébration affirmée de Thiaroye 44. Maintenant nous sommes loin d'atteindre un degré de souveraineté avec des indicateurs qu'on aura construits'', indique Dr Cheikh Guèye. Il souligne néanmoins qu'à ce stade, il est très tôt de constater des gains de souveraineté. Par ailleurs, il trouve aussi qu'une souveraineté ne sera faisable qu'avec les autres pays africains et notamment de la sous-région. ''Pour des pays pauvres comme le Sénégal très dépendant de l'économie extravertie, il est impossible de s'en sortir seul. Notre souveraineté ne peut se construire sans les autres pays africains'', pense le secrétaire permanent du RASA qui, comme le directeur de Legs Africa, a bien voulu répondre aux questions de l'AS. Interpellé sur les coopératives agricoles, ce dernier déclare que l'idée est progressiste mais la démarche est questionnable. ''Les coopératives doivent être une émanation des dynamiques paysannes avec l'accompagnement de l'Etat'', souhaite Elimane Kane.
Saisie de 4,5 milliards en faux billets
Les éléments de la Brigade de recherche du commissariat urbain de Saly ont fait une saisie importante de faux billets. Ils ont interpellé, lundi aux environs de 22h, la dame A. S. en possession de coupures de billets noirs d’une valeur de quatre milliards trois cents millions (4 300 000 000 frs). Cette interpellation fait suite à l’exploitation d’un renseignement opérationnel faisant état d’une transaction de billets noirs près d'une auberge entre une dame et des individus. La mise en cause a été placée en garde à vue pour détention de coupures de billets noirs.Une enquête a été ouverte par la police pour mettre la main sur toute personne impliquée dans cette affaire.
Les tiktokeurs Zale Mbaye et Nogaye Dieng écopent 3 mois de prison
Les «tiktokeurs» Zale Mbaye (Saliou Mbaye) et Nogaye Kara (NogayeDieng) vont passer la fête de la Korité en prison. Ils ont été condamnés hier à trois mois de prison ferme. Le duo est reconnu coupable de collecte illicite de données à caractère personnel et discours contraire aux bonnes mœurs au préjudice de la dame Laya Diallo, présentée par les prévenus comme une prostituée et porteuse du VIHSida. Face aux juges des flagrants délits de Dakar, les prévenus ont avoué que leurs accusations ne sont pas fondées. Ainsi, ils ont reconnu les faits avant de demander pardon. Zale Mbaye a déclaré qu’il voulait apporter la réplique à la partie civile qui l’a traité d’homosexuel, mais il a dérapé. Quant à Nogaye Kara, elle a fait un live pour défendre son ami.
Pape Guèye et Cheikh Niasse forfaits
Sorti sur blessure samedi dernier lors du match contre le Soudan, Pape Guèye a quitté le rassemblement des Lions pour rejoindre son club Villarréal. « Notre joueur Pape Guèye s’est blessé lors du match Soudan-Sénégal du 22 mars 2025 à Benghazi. Les examens effectués ce jour ont révélé une entorse à la cheville droite, nécessitant son retour en club pour poursuivre les soins », a indiqué la Fédération sénégalaise de football. Cheikh Niass ne va pas participer également à la rencontre d’aujourd’hui. Le joueur de la Série A a contracté une blessure en Libye. «Cheikh Niasse s’est blessé à la cuisse droite lors de l’entraînement du 21 mars à Benghazi. Les examens ont révélé une lésion aux ischiojambiers (grade III), le rendant forfait pour Sénégal-Togo (25 mars)», informe l'instance. Arrivé à Vérone lors du dernier mercato hivernal, Cheikh Niasse a profité de ses bons débuts dans le Championnat italien pour être appelé pour la première fois en sélection. Mais le natif de Mbao devra observer un bon temps avant de revenir à la compétition et espérer retrouver les Lions dans les prochains mois.
Inquiétude à Keur Massar sud
Les populations des quartiers Madiabel et environs de Keur Massar-Sud sont très remontées contre les autorités étatiques. A l'origine de leur colère, le non-respect des engagements pris par l'Etat pour mettre fin aux inondations qui hantent leur sommeil et qui ont détruit leur cadre de vie et affecté la santé publique. Elles réclament des mesures pour le bassin de rétention d’Amina, l'indemnisation des personnes impactées par la construction des bassins de rétention et le démarrage de la seconde phase du Progeb 02.
Cohabitation dangereuse au rond-point Gadaye
Route accidentogène, la Vdn 03 à hauteur du rond-point de Gadaye est devenue depuis quelque temps l'attraction des sportifs sans se soucier des risques avec les voitures qui y passent. Une situation qui doit pousser la police de Wakhinane-Nimzaat à intervenir avec des contrôles de routine.
Arrestation d’une bande de malfaiteurs
Six individus dont deux Sierra-Léonais, un Malien, un Gambien et deux Sénégalais sont tombés dans les filets de la brigade de gendarmerie de Tivaouane-Peulh. Selon nos sources, les mis en cause utilisaient de faux comptes pour inciter leurs clients à adhérer à leur agence commerciale avec un versement de 1,2 million francs avec en contrepartie des avantages. Ce qui n'était que du toc. Sur ce, les victimes se sont plaintes auprès des pandores qui ont mis hors d'état de nuire les malfrats. Ils sont déférés pour association de malfaiteurs et escroquerie à travers le net.
Enquête sur l’affaire des deux ouvriers décédés à Dalifort
L'enquête se poursuit à la Police de Pikine sur l'affaire des deux ouvriers de Delta chargés d'entretien du réseau de l'Onas décédés à Dalifort. Nos sources renseignent que des responsables de ladite société sont en train d'être auditionnés. Affaire à suivre.
L’Etat au chevet de 25 daara et des paroisses
Dans cette dynamique d'entraide et de partage, le Fonds de solidarité nationale (FSN) a organisé une vaste campagne de distribution de vivres, ciblant les daara et les institutions religieuses qui prennent en charge des enfants et des personnes en situation de vulnérabilité. Le fonds a offert des denrées alimentaires, notamment du riz, de l’huile, du sucre et autres produits de première nécessité à 25 daara situés entre Mbour, Saly et les localités environnantes. Le Directeur du Fonds de solidarité nationale, Baïdy Niang, a expliqué que cette initiative s'inscrit dans le cadre du programme «Ramadan et Carême» qui vise à accompagner les populations les plus fragiles durant ces périodes spirituelles importantes. L'objectif est de renforcer la cohésion sociale et d'apporter un soulagement aux familles qui peinent à subvenir à leurs besoins quotidiens. Dans un souci d'équité et d'inclusion, la délégation a également rendu visite aux paroisses de la ville, offrant un appui à la communauté chrétienne pour l'aider à soutenir les personnes les plus démunies. L'Imam Abdourahmane Thiombane a salué cette initiative et encouragé les autorités à poursuivre cet engagement envers les couches les plus vulnérables de la société. Profitant de l'occasion, l'Imam a lancé un appel aux responsables des daara pour qu'ils intensifient leurs efforts dans la modernisation de ces structures d'enseignement et l'amélioration des conditions d’études des talibés.
Retour de parquet pour le promoteur de lutte
Les éléments de la brigade de Ouakam ont présenté, ce lundi, le promoteur de lutte Cheikh Ahmadou Bamba Faye au procureur de la République. Il a été arrêté dans le cadre de l’enquête sur le cambriolage survenu en octobre 2024 au domicile de l'homme d'affaires Cheikh Amar. Suspecté d'être l'auteur du vol, Bamba Faye a été déféré hier au parquet pour les infractions de vol en réunion avec effraction commis la nuit, portant sur 200 montres estimées à plus d’un milliard F CFA. Il bénéficie d’un retour de parquet, selon seneweb. Bamba Faye pourrait faire l’objet d’une information.
Le Sénégal pourrait être amené à rembourser au FMI…
Le Fonds monétaire international(FMI) va accorder au Sénégal une dérogation relative aux décaissements effectués par le pays sur la base de données erronées, ou bien lui demander de les rembourser, a déclaré à l’Aps Edward Gemayel, le chef de mission de ladite institution financière pour le Sénégal. À la suite de ces misreportings (déclarations erronées), nous allons remettre un rapport au conseil d’administration du FMI. Il y aura ensuite deux possibilités, a dit M. Gemayel dans un entretien avec l’Aps. A l’en croire, soit le FMI va accorder une dérogation au Sénégal, sur les décaissements effectués par le pays sur la base de données erronées, en contrepartie de mesures correctrices que les autorités sénégalaises vont prendre en faisant en sorte que ce qui s’est passé ne se reproduise plus, a-t-il précisé. Edward Gemayel ajoute, concernant la seconde éventualité, que le conseil d’administration du FMI peut demander au Sénégal de rembourser les décaissements effectués sur la base de données erronées. Il est en train d’analyser le rapport de la Cour des Comptes, avec les autorités sénégalaises
Un nouveau programme de coopération entre le Sénégal et le FMI
Restons avec le fonctionnaire du FMI qui précise qu’à la suite des défaillances et des lacunes identifiées par la Cour des comptes, ils sont en train d’identifier des réformes et mesures correctrices pour renforcer et améliorer la gestion des finances publiques, l’économie de manière générale. Edward Gemayel signale que les discussions de l’institution financière avec le Sénégal se focalisent sur une chose : comment faire en sorte que ce qui s’est passé (la publication de données erronées) ne se reproduise plus. «C’est la chose la plus importante», a-t-il insisté. Le Sénégal a exprimé la volonté d’avoir un nouveau programme de coopération avec le FMI, selon M. Gemayel. Ainsi une fois que ce misreporting sera derrière nous, nous allons travailler à un nouveau programme que les autorités sénégalaises ont souhaité avoir avec le FMI», a-t-il dit. Selon lui, le Sénégal n’est pas le premier pays où cela est arrivé. Il a salué les efforts faits par les autorités sénégalaises dans un esprit de transparence.
Processus de validation de l’ITIE 2023
Le Sénégal entamera un troisième processus de validation à l’aune de la Norme ITIE 2023, et sur la base des résultats et conclusions du Rapport ITIE 2023. L’annonce est du président de l’ITIE, Thialy Faye. Le processus va commencer à compter du 1er juillet 2025. D’après la note, cet exercice permettra encore à l’ITIE internationale de procéder à une évaluation globale des efforts accomplis par le Sénégal en matière de gouvernance des ressources naturelles. Le Sénégal sera évalué sur la base d’un nouveau modèle de validation affiné en mars 2025 pour mieux saisir les progrès du pays comme susmentionné. Le Comité national de l’ITIE (CN-ITIE) a pris les devants en organisant hier un atelier de concertation avec les parties prenantes, pour partager le nouveau guide de validation et recueillir leurs avis.