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19 mai 2025
MODERNISATION DES COMMUNES, ENTRE DÉFIS FONCIERS ET HARMONISATION ARCHITECTURALE
Abdou Karim Sakho, architecte et urbaniste, souligne que le principal frein à la concrétisation de projets comme le programme des 100 000 logements sociaux reste la gestion du foncier, un défi crucial pour une urbanisation harmonieuse et durable.
Lors du dernier conseil des ministres, le chef de l’État a mis l’accent sur la politique d’urbanisme, d’architecture, d’habitat, et de promotion du logement. Dans ce contexte, Abdou Karim Sakho, architecte et urbaniste, a partagé son expertise sur les véritables enjeux de cette modernisation lors d’une intervention au journal parlé de Radio Sénégal.
Pour Abdou Karim Sakho, le principal obstacle à la réalisation des ambitions gouvernementales, notamment le programme des 100 000 logements sociaux, reste le foncier.
« Avant de parler d’architecture, il faut d’abord parler du foncier. Aujourd’hui, au Sénégal, le foncier pose un problème. Pour construire les cent mille logements, il faut d’abord un foncier aménagé, une très bonne planification et des moyens conséquents pour y parvenir. Depuis 2019, on en parle, mais jusqu’à présent, les gens traînent les pieds. Nous ne sommes pas vraiment au bout de nos efforts. »
Selon l’urbaniste, une planification rigoureuse et des ressources adaptées sont indispensables pour concrétiser ce projet ambitieux. Abdou Karim Sakho a rappelé l’héritage architectural des quartiers tels que SICAP, Point E ou Fann, construits à l’époque coloniale. Ces zones se distinguent par leur aménagement harmonieux et leur conformité aux normes. Aujourd’hui, l’urbanisation galopante, marquée par une forte densité démographique et une prolifération anarchique des constructions, met à rude épreuve l’harmonie urbaine.
« Une redynamisation est possible, mais il faut contextualiser. À l’époque du président Léopold Sédar Senghor, Dakar n’avait pas un tel taux démographique, ni autant de désordre. Il avait la latitude de construire ce qu’il voulait. Mais avec une volonté collective, nous pouvons faire mieux que ce qui se passe ailleurs. »
Interrogé sur la législation en matière d’urbanisme et de construction, Sakho a affirmé que le Sénégal dispose d’une réglementation parmi les meilleures en Afrique. Le problème réside dans son application.
« Ce n’est pas un problème de législation. Nous avons les meilleures réglementations en Afrique. Le problème, c’est comment faire pour que tout le monde respecte cette réglementation. Aujourd’hui, des gens construisent sans permis, sans consulter un architecte pour des plans. Cela pose un problème d’éducation des masses. Il faut que les citoyens respectent l’administration et suivent les procédures. »
La modernisation des communes sénégalaises passe non seulement par une gestion optimale du foncier, mais aussi par une sensibilisation accrue des populations au respect des normes urbanistiques. Pour l’architecte, cette étape est cruciale pour atteindre l’objectif d’une urbanisation harmonieuse et durable.
Si le défi du foncier et du respect des normes est relevé, le Sénégal pourra aspirer à une architecture moderne et fonctionnelle, tout en préservant l’héritage urbain qui fait sa singularité. La vision présidentielle, combinée à une mobilisation des techniciens et des citoyens, pourrait redessiner le visage des villes sénégalaises pour les rendre plus attractives et vivables.
HABIB BEYE, PARMI LES FAVORIS POUR ENTRAINER LE FC NANTES
L’ancien international sénégalais figure parmi les favoris pour remplacer Antoine Kombouaré, entraineur du FC Nantes ( élite française )
L’ancien international sénégalais, Habib Beye figure parmi les favoris pour remplacer Antoine Kombouaré, entraineur du FC Nantes ( élite française ), a-t-on appris jeudi de source médiatique.
En difficulté depuis le début de la saison , actuellement 14e de la Ligue 1 française , le FC Nantes cherche à remplacer Antoine
Kombouaré, rapporte le quotidien sportif français l’Equipe.
Le journal indique »qu’après l’échec des dirigeants nantais de faire revenir le technicien Portugais Sergio Conceição, ils se sont tournés vers des profils comme Habib Beye » .
»Le directeur général Franck Kita a rencontré plusieurs techniciens hier, dont (Habib) Beye, qui semble favori », écrit l’Equipe.
L’ancien défenseur des Lions est en quête d’un club, après son départ du banc du Red Star, promu cette saison en L2.
Ancien consultant de la chaîne cryptée Canal+ il avait en outre suscité l’intérêt de Rennes et de Lyon, au cours de la saison passée.
LA MISS LITTERATURE SENEGAL CONNUE
L’élève Sokhna Aminata Fall, du lycée d’excellence Mariama Ba de Gorée a été désignée, mercredi, ‘’Miss littérature Sénégal’’ à l’issue de la phase finale de ce concours littéraire organisé au Grand théâtre, Doudou Ndiaye Coumba Rose
L’élève Sokhna Aminata Fall, du lycée d’excellence Mariama Ba de Gorée a été désignée, mercredi, ‘’Miss littérature Sénégal’’ à l’issue de la phase finale de ce concours littéraire organisé au Grand théâtre, Doudou Ndiaye Coumba Rose, a constaté l’APS.
Pour cette première édition, mademoiselle Fall a remporté la couronne du concours après une rude compétition littéraire mettant en lice dix jeunes filles venues d’écoles et d’universités différentes du Sénégal.
Sokhna Aminata Fall va ainsi représenter le Sénégal à la grande finale internationale prévue au Bénin en juillet 2025.
La présidente du jury, l’écrivain et professeur André-Marie Diagne Bonané, a souligné que ‘’ces jeunes filles ont du mérite’’, même si elle déplore leur manque de culture générale.
Elle a indiqué que Sokhna Aminata Fall a remporté plus de points, soit 129 au total contre 127,75 points pour Ndèye Thioro Badiane de l’université Alioune Diop de Bambey et 127,05 points pour Ndella Cissé, élève au lycée des Parcelles assainies de Dakar. Elles sont respectivement 2e et 3e dauphines.
Les dix candidates ont été évaluées sur la cohérence de leur discours, le langage, la grammaire, la logique, l’orthographe, la littérature sénégalaise et africaine, le résumé et l’intérêt de la visite effectuée au musée de la Femme Henriette Bathily, et du livre de la marraine ‘’Rouge silence », entre autres.
Marraine du concours ‘’Miss littérature Sénégal’’, l’écrivain et professeur de français Fatimata Diallo Ba s’est réjouie de l’initiative et a félicité les candidates.
‘’Ce concours, permet de mettre en pratique l’intellect et la créativité de nos jeunes filles à travers l’écriture’’, dit-elle ajoutant qu’une nouvelle génération de femmes écrivaines est née et va assurer ‘’la relève de la littérature sénégalaise’’.
Initiatrice de ce concours, la journaliste culturelle, Salamata Ousmane Diallo, précise qu’au-delà de la compétition, ‘’Miss Littérature Sénégal’’ se veut une plateforme de promotion du livre, en particulier le livre écrit par des femmes.
Dans un souci de faire un maillage du territoire national lors des échéances à venir, elle a suggéré, de ‘’décentraliser les présélections, en les organisant dans plusieurs régions du pays’’.
‘’Cela permettra de donner une véritable chance à chaque jeune fille de révéler son talent et partager sa passion pour la culture’’, explique-t-elle.
Le concours ‘’Miss littérature Sénégal’’, a enregistré au départ 95 candidatures. Une présélection de 60, puis de 30 et enfin de 10 candidates a permis d’en arriver aux finalistes de ce concours lancé cette année au Sénégal.
LES CONVENTIONS D’HEBERGEMENT DES HOTELS PAYEES INTEGRALEMENT A UN MOIS DE LA COMPETITION
Le paiement intégral des conventions d’hébergement des hôtels devant accueillir les délégations étrangères et participants aux Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) Dakar 2026, va se faire à un mois du coup d’envoi de cette compétition internationale
Le paiement intégral des conventions d’hébergement des hôtels devant accueillir les délégations étrangères et participants aux Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) Dakar 2026, va se faire à un mois du coup d’envoi de cette compétition internationale, a assuré, mercredi à Saly (Ouest), le chef du département hébergement des JOJ, Ismaïla Dione.
‘’Tous les hôtels et projets d’hôtels qui seront mis en exploitation d’ici 2026, nous les avons dans notre base de données. (…) Le paiement intégral des conventions avec les hôtels va se faire à un mois du démarrage des JOJ Dakar 2026’’, a dit M. Dione, lors d’une rencontre d’information avec des hôteliers de Saly.
Cette démarche ‘’ vise à sécuriser nos entreprises hôtelières’’, a-t-il expliqué.
Il a précisé que cette rencontre était destinée à donner aux hôteliers les informations relatives à l’organisation des JOJ en vue de mettre à la disposition des délégations étrangères “des logements dans les meilleures conditions’’.
‘’Le besoin en hébergement est exprimé en fonction de l’accréditation, des profils des participants et des délégations. Donc, chaque catégorie d’hôtel aura sa clientèle’’, a précisé M. Dione.
Boubacar Sabaly, représentant de la fédération des organisations patronales du Sénégal a salué cette démarche qui, selon lui, va d’ores et déjà permettre aux hôteliers de se consacrer ‘’à la réussite de l’évènement’’.
Les JOJ-Dakar 2026, quatrième du nom, sont prévues du 31 octobre au 13 novembre 2026, à Dakar, Diamniadio et Saly.
DAKAR, UNE ZONE DE CONSOMMATION ET DE PRODUCTION DE CERTAINES DROGUES
Le professeur Idrissa Ba, coordonnateur du Centre de prise en charge intégrée des addictions de Dakar (CEPIAD),a soutenu que Dakar est devenue une zone de consommation et de production de certaines drogues.
Le professeur Idrissa Ba, coordonnateur du Centre de prise en charge intégrée des addictions de Dakar (CEPIAD),a soutenu que Dakar est devenue une zone de consommation et de production de certaines drogues.
»Je ne sais pas si Dakar est une plaque tournante. Je ne dirai pas, parce que je ne suis pas dans cette politique de répression. Ce que je sais, c’est que Dakar est devenue une zone de consommation, cela c’est sûr, une zone de vie, une zone même de production de certaines drogues’’, a révélé M. Ba, médecin spécialiste des addictions physiologiques et psychologiques.
Il prenait part à une conférence de presse tenue au siège du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS) dans le cadre de l’académie addiction organisée par le réseau Addiction et réduction des risques dues aux drogues (ADDIRIS). I a pour ambition de démocratiser les savoirs sur la réduction des risques liés aux drogues dans le monde francophone.
‘’Le cannabis, on sait que c’est cultivé ici, etc. Certains médicaments de la rue, de plus en plus, et le Tramadol, vont surprendre les gens, parce que c’est consommé. En plus de nouvelles drogues qui émergent comme le +volet+ qui est de l’ectasie, a-t-il relevé.
Il y a aussi »des amphétamines qui surprennent de plus en plus. Et des cocktails de drogues qu’on appelle +couches+ et dont on ne connaît pas l’intérêt’’, a-t-il signalé, appelant à mettre en avant l’approche de la réduction des risques liés aux usages de drogues.
Il s’agit d’une première étape, et d’autres qui vont suivre pour nous permettre d’implanter ces stratégies de réduction des risques, a-t-il fait valoir, suggérant d’analyser »ces produits qui circulent pour donner les bonnes informations, dont nous ne disposons pas actuellement ».
‘’Pour faire l’analyse de ces produits, il faut que la loi nous le permette. En tant que médecin, si on me trouve dans la rue avec du cannabis, que je dois amener pour l’analyser, je vais être accusé de détention de drogue, etc. Donc, forcément, la loi doit évoluer’’, a soutenu le médecin psychiatre.
Le réseau Addiction et réduction des risques dues aux drogues (ADDIRIS) regroupe 6 pays francophones : Burkina Faso, Côte d’Ivoire, France, Canada, Sénégal et Suisse.
LE COSCE PROPOSE LA MISE EN PLACE D’UNE HAUTE AUTORITÉ À LA PLACE DE LA CENA
L'organisation a présenté ses nouvelles orientations stratégiques, dont un livre blanc sur les réformes électorales, et célébré sa nomination parmi les finalistes du prix Nobel de la paix.
Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce) suggère une haute autorité de la démocratie, pour une consolidation de la gouvernance des élections, à la place de la Commission électorale nationale autonome.
Le National democratic institute (Ndi) renforce la dynamique de partenariat avec le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce). Ses responsables ont manifesté cette volonté lors d’un atelier de partage et de validation des documents stratégiques relatifs aux nouvelles orientations du Cosce, co-organisé avec ladite structure, hier, mercredi 18 dé cembre. La rencontre a permis aux organisations membres du Cosce d’échanger sur les mo dalités de poursuite de leurs ac tions en matière de gouvernance des élections, de la démocratie et du renforcement de l’État de droit au Sénégal.
Elle a aussi été l’occasion de lancer un livre blanc sur les ré formes du système électoral sénégalais, présenter leur plan stratégique quadriennal pour la période 2025-2029, etc. Avec les propositions, le Professeur Babacar Guèye, directeur du Cosce, a indiqué qu’au lieu d’al ler, par exemple, vers la Cena, ils proposent le renforcement de la Direction générale des élections (Dge) et la mise en place d’une haute autorité de la démocratie. Le Cosce nominé au prix Nobel de la paix «Cette instance se chargera de superviser le processus électoral. Le ministère de l’Intérieur pourra continuer à assurer la sécurité des citoyens. L’organisation matérielle et technique sera confiée à une administra tion autonome », a-t-il précisé.
Le livre blanc contient une série de recommandations qu’ils vont dévoiler lors d’une conférence de presse. Le Professeur Guèye a souligné, dans cette perspective, que leur organisation a franchi une étape clé dans le processus de renforcement de la démocratie et de la gouvernance électorale au Sénégal. Les membres du Cosce se sont réjouis d’être parmi les nominés, avant hier, au prix Nobel de la paix.
Cela prouve, à leurs yeux, l’apport précieux de la société civile à l’approfondisse ment de la démocratie sénégalaise et à la préservation d’un climat de paix en période électorale. « C’est une première au Sénégal. Nous sommes passés à la phase finale. Nous n’avons pas pu remporter le prix, mais nous figurons dans les trois premières places. C’est déjà un honneur pour le Sénégal, pour la société civile sénégalaise. Nous considérons que c’est une consécration de nos efforts dans la promotion de la paix. Nous avons été invités à dupliquer le modèle sénégalais dans la sous région en vue d’aider les orga nisations de la société civile à se hisser au même niveau que le Cosce », s’est réjoui Moundiaye Cissé.
LIBÉRATION DE QUATRE RESSORTISSANTS FRANÇAIS RETENUS À OUAGADOUGOU
Ces otages ont été libérés grâce à une médiation du roi Mohamed VI, selon le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains.
Dakar, 19 déc (APS) – Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a annoncé, jeudi, que le roi Mohamed VI a obtenu la libération de quatre ressortissants français, retenus à Ouagadougou depuis le mois de décembre 2023, a-t-on appris de source officielle.
‘’Suite à la médiation de Sa Majesté le Roi, Son Excellence Monsieur Ibrahim Traoré, Président de la République du Burkina Faso, a répondu favorablement à Sa demande de libération de quatre ressortissants français, retenus à Ouagadougou depuis le mois de décembre 2023’’, a indiqué le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger dans un communiqué parvenu à l’APS.
Selon la même source, leur élargissement a été rendu possible grâce à l’excellence des relations entre Ouagadougou et Rabat.
‘’Cet acte humanitaire a été rendu possible grâce à l’excellence des relations qui lient Sa Majesté le Roi, au Président Traoré et aux bonnes relations unissant de longue date le Royaume du Maroc et la République du Burkina Faso’’, précise le ministère des Affaires étrangères du royaume chérifien dans son communiqué.
LA ZLECAF EN SITUATION DIFFICILE
Parmi les 54 Etats signataires de l’accord sur la zone de libre-échange continental, seuls huit l’ont mis en œuvre, a révélé, mercredi, à Saly, Souleymane Barro, directeur exécutif du Centre africain pour le commerce, l’intégration et le développement
Parmi les 54 Etats signataires de l’accord sur la zone de libre-échange continental, seuls huit l’ont mis en œuvre, a révélé, mercredi, à Saly (ouest), Souleymane Barro, directeur exécutif du Centre africain pour le commerce, l’intégration et le développement (Enda CACID).
‘’Depuis la mise en œuvre de la ZLECAF, qui a été adoptée à Kigali au Rwanda, en 2018, et est entrée en vigueur en 2021, on se rend compte que sa mise en œuvre est en état de balbutiement. Donc, il faut dire qu’il n’y a que huit Etats qui l’ont mis en œuvre’’, a-t-il souligné.
Il prenait part à un atelier régional multipartite sur le thème : ‘’Renforcer les alliances entre les parties prenantes pour une mise en œuvre efficace de la ZLECAF’’.
‘’En Afrique de l’Ouest, il n’y a que le Ghana qui l’a mis en œuvre, mais à côté de ce pays, il y a la Tunisie, le Kenya le Rwanda, entre autres’’, a poursuivi M. Barro.
Le directeur exécutif de Enda CACID, un centre de ressources et d’expertise affilié au réseau Enda Tiers-Monde, estime que ‘’ce retard est dû à la nomenclature de l’accord mais également aux défis liés à l’accompagnement du secteur privé’’.
‘’ L’objectif que nous cherchons est de faire un suivi, mais également un point sur l’état d’avancement des mises en œuvre de la Zone de libre échange continentale, en essayant de voir les avancées de la mise œuvre de cet instrument politique et commercial’’, a-t-il précisé.
‘’Ces contraintes existent depuis longtemps, mais il faut continuer la sensibilisation auprès des populations pour qu’elles adhérent à cette initiative extrêmement importante pour l’évolution du commerce en Afrique’’, a de son côté préconisé Djé Kouamé, le représentant du ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur.
Le sommet de l’Union africaine, tenu août dernier, a mis en place un comité de réflexion, qui évaluera chaque année les obstacles à la mise en œuvre de la ZLECAF, pour les soumettre aux chefs d’Etat, afin que des « solutions idoines’’ soient trouvées, a-t-il ajouté.
Pour l’heure, le commerce intra-africain ne représente que 15% des échanges totaux du continent.
Par Ibou FALL
QUI TE REND SI HARDI DE PREFACER MADIAMBAL ?
Même sous la torture, je nierai toute accointance avec le politicien romancier de sinistre réputation et introduirai le doute raisonnable sur l’identité de l’auteur de la bafouille
Cela n’échappe sans doute pas aux lecteurs du Quotidien, depuis quelque temps, les colonnes de leur journal préféré sont envahies par les annonces tapageuses d’un ancien journaliste reconverti en «homme polotik», Madiambal Diagne, candidat malheureux aux dernières Législatives. Ces extravagances du romancier en herbe ont tout l’enthousiasme charmant des fanfaronnades d’un nouveau papa…
Déjà peu fréquentable sous le régime de Macky Sall, avec lequel il tisse des liens que je me garderais de qualifier, là, depuis le régime «Sonko môy Diomaye», ce monsieur est devenu le pestiféré. Lorsqu’il m’annonce la parution prochaine de son roman, le dîner à la Maison Blanche attendra, je me dis qu’il y a un truc louche en gestation et observe donc une prudente distance sociale. L’ex-candidat aux Législatives use du procédé aussi vieux que Le corbeau et le Renard, pour me faire signer une préface. Il va jusqu’à nous inventer des liens de parenté, usant même de propos de campagne du genre «mon frère d’une autre mère»… Méfiance redoublée : l’histoire contemporaine nous enseigne que lorsqu’un politicien vous appelle «dôm’ou ndèye», l’affaire finit toujours par une tragique entourloupe…
N’étant pas du genre qui renonce, l’approche sentimentale ayant fait chou blanc, le politicien doublé d’un romancier en herbe sort la grosse artillerie : la menace de déterrer une information sensible, enterrée à Yoff, dont il use pour me, euh, persuader quand tout est perdu, fors l’honneur.
En français facile, on pourrait l’assimiler à du chantage, mais pour éviter tout procès pour diffamation, je dirai juste que ce sont des arguments frappants…
Je me résous donc à lui envoyer une préface faite de bric et de broc en copié-collé.
Tout ceci serait sans conséquence si l’actualité brûlante ne me prouvait le contraire. Par un curieux hasard, juste après l’avènement de Pastef, après le 1er avril 2024, une petite délégation de la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol, la redoutée Dscos, débarque sur le chantier de la tour que le journaliste à casquette de promoteur immobilier construit. Ces fonctionnaires irréprochables sont là, histoire de vérifier qu’il n’y a pas dans ses dossiers, une virgule trop mal venue, un chiffre trop rond ou une photocopie trop lisse pour être honnête.
Rien, hélas.
Le hasard étant curieux, quelques semaines après, lors d’un de ses voyages, le globe-trotter Madiambal Diagne doit rebrousser chemin parce qu’à l’aéroport, la Police des frontières lui réclame un passeport diplomatique imaginaire.
Si ce n’était que ça…
Cette semaine, la convocation tombe : trois plaintes, du Premier ministre Ousmane Sonko, d’un de ses proches surnommé «Diop Taïf» et enfin de l’homme d’affaires Abdoulaye Sylla, lui aussi reconverti dans la conquête du pouvoir. C’en est assez pour me convaincre de prendre mes distances avec ce Monsieur Diagne. Vous remarquerez que nous ne sommes pas des familiers.
Sauf qu’il y a une préface signée «Ibou Fall» qui introduit le roman. Dieu merci, c’est en toutes petites lettres. Ça pourrait passer inaperçu, mais il y a toujours un enquêteur qui se réveille de mauvais poil un beau matin et cherche un défouloir parmi les dossiers des gibiers de potence qui s’entassent devant lui.
A force de chercher, le fin limier pourrait tomber sur un innocent préfacier contraint et forcé de cohabiter avec l’ennemi public numéro un. Il lui posera fatalement la question : qui te rend si hardi de préfacer Madiambal ?
Même sous la torture, je nierai toute accointance avec le politicien romancier de sinistre réputation et introduirai le doute raisonnable sur l’identité de l’auteur de la bafouille : ils devraient chercher le Hibou qui ulule ailleurs, parce que dans le civil, pièce d’identité à l’appui, je me prénomme Ibrahima.
On ne choisit pas son prénom, n’est-ce pas ?
L’affaire est d’autant plus inquiétante que le ministre de la Justice, qui fut procureur dans une autre vie, devant les députés de la Quinzième législature, en guise de renouveau de notre Justice, annonce neuf nouvelles prisons pour les temps à venir. Votre humble serviteur peut jurer que les visionnaires de cette politique carcérale n’envisagent pas une seconde qu’ils construisent ces prisons, aux standards plus humains que les geôles qui nous viennent des temps coloniaux, à l’intention de leur progéniture…
Les délinquants, ce sont toujours les enfants des autres, n’est-ce pas ? Suivez mon regard.
Tout ceci pour annoncer que ce même jour, le jeudi 19 décembre, au Radisson Blu, la présentation de l’ouvrage se fera par l’honorable Maître Aïssata Tall Sall. Et il y a des chances que vous m’y croisiez : rencontrer cette dame distinguée est l’argument-massue devant lequel j’ai capitulé
Ceci dit, passons aux choses sérieuses : Barthélemy Dias, après s’être fait virer de l’Assemblée nationale qu’il considère comme une rigolade, perd son fromage le plus onctueux, la mairie de Dakar. C’est le Préfet qui le «démissionne» sur plainte d’on ne sait trop qui. C’est comme la loi Ezzan : tout le monde sait que Ezzan s’en fiche complètement, il a juste loué son nom à ses patrons.
Grave erreur que de croire que le «dôm’ou ndèye» de Ousmane Sonko se laissera bouffer sans se rebeller : c’est à son tempérament de… feu qu’il doit l’affaire Ndiaga Diouf. La série d’agressions des sbires du Pds ne connaîtra son terme que devant la mairie de Baobabs, au son des tirs au pistolet de Barthélemy Dias
Les procès, les condamnations et l’emprisonnement n’enlèvent rien à sa pugnacité : le lieutenant de Khalifa Sall, p’tit maire de Baobabs Mermoz-Sacré Cœur passe entretemps maire de Dakar, malgré son mentor qui lui préfère Soham Wardini. Seulement voilà : au plus fort des tempêtes qui soufflètent Ousmane Sonko, Barthélemy Dias reste fidèle au poste, avouant même s’être mouillé pour le Pros, au point de mériter la Cour d’assises…
Le renvoi d’ascenseur de celui qu’il appelle «dôm’ou ndèye» est sans appel : Barthélemy Dias sera le député-maire de Dakar, même si à Pastef, des ambitieux piaffent d’impatience… Pensez donc, cinquante milliards de francs Cfa de budget !
C’est ainsi que la chenille devient papillon. Barthélemy Dias devenu député-maire de Dakar, même s’il ne veut pas écraser son «grand» Khalifa Sall, sa montée en puissance est aussi évidente que le nez au milieu d’une figure. Le fiasco de son mentor à la Présidentielle est presque une aubaine : le boulevard lui est grand ouvert.
Lorsqu’il s’agit de conduire une liste pour la Quinzième législature, il est évident que Barthélemy Dias est le seul gradé digne de ce nom. Il fait face à son «dôm’ou ndèye», le miraculé sorti de prison depuis mars 2024, devenu entre-temps tout-puissant Premier ministre auquel le président de la République, l’autre miraculé de mars 2024, n’ose rien refuser. La guerre des deux têtes brûlées qui mettent le Sénégal sens dessus dessous depuis 2021 ne fait que commencer. Ousmane Sonko, du haut de sa Primature, fait virer Barthélemy Dias de ses fonctions de député-maire, lequel réplique par deux recours devant les juridictions.
Il faut s’attendre à d’interminables nuits des longs couteaux entre eux, parce que Dakar vaut bien plus qu’un procès…
LA DPG ET LE REJET DU RECOURS POUR ANNULATION DU BUREAU DE L’ASSEMBLEE NATIONALE AU MENU DES JOURNAUX
Les livraisons de ce jeudi annoncent la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko, prévue le 27 décembre prochain, à l’Assemblée nationale et le rejet du recours du Groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal...
La Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko, prévue le 27 décembre prochain, à l’Assemblée nationale et le rejet du recours du Groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal pour annulation du Bureau de l’Assemblée nationale par le Conseil constitutionnel sont entre autres sujets au menu des quotidiens reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’Le Premier ministre fera sa Déclaration de politique générale (DPG), le vendredi 27 décembre. L’information est dans le communiqué du Conseil des ministres d’hier’’, rapporte Le Soleil qui titre : ‘’Ousmane Sonko face aux députés le 27 décembre’’.
‘’Sonko à l’hémicycle le 27 décembre’’, annonce L’As. Le journal souligne que ‘’jamais une Déclaration de politique générale (DPG) d’un Premier ministre n’a suscité autant de polémique au Sénégal’’.
‘’Ousmane Sonko avait refusé jusque-là de tenir l’exercice en réclamant à l’ancienne majorité parlementaire de corriger la carence dans le règlement intérieur de l’institution qui ne fixait pas les modalités d’organisation de la DPG. Aujourd’hui que cela a été fait et qu’il dispose d’une majorité confortable à l’hémicycle, le chef du gouvernement a décidé de se lancer le 27 décembre prochain’’, écrit la publication.
L’Info souligne ‘’qu’on l’attendait depuis la 14e législature qui n’a pas survécu à sa guéguerre avec le Premier ministre, la Déclaration de politique générale du chef du gouvernement devant l’Assemblée nationale aura finalement lieu en fin de semaine prochaine’’.
‘’Enfin, Sonko à l’hémicycle’’, note Source A, et Sud Quotidien ajoute de son côté ‘’Sonko se dévoile enfin’’.
Les quotidiens ont également mis en exergue le rejet par le Conseil constitutionnel du recours de Me Aïssata Tall Sall, présidente du Groupe parlementaire Takku Wallu visant à annuler le Bureau de l’Assemblée nationale. Ce groupe contestait auprès de cette institution la légalité de l’élection du Bureau de l’Assemblée nationale.
‘’Le Conseil constitutionnel rejette le recours de Me Aïssata Tall Sall’’, titre Le Témoin. ‘’Le Conseil constitutionnel estime que ses attributions en matière électorale prennent fin à la proclamation des résultats du scrutin marquant la fin du processus électoral’’, renseigne le journal.
‘’Par conséquent, l’élection du bureau de l’Assemblée nationale qui procède de l’organisation interne de cette institution ne fait pas partie du processus électoral. Le Conseil constitutionnel s’est alors déclaré incompétent’’, ajoute Le Témoin.
‘’Le Conseil constitutionnel se déclare incompétent’’, note Vox Populi, soulignant que ‘’les Sages s’en lavent les mains’’. Selon la même publication, ‘’le Groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, bien qu’il conteste cette décision, en prend acte’’.
Les Echos précisent que ‘’pour la décision d’incompétence du Conseil constitutionnel, il ne faudra pas parler des +7 sages+. ‘’En effet seuls, informe le journal, quatre d’entre eux ont siégé. Il s’agit de Aminata Ly Ndiaye (vice-présidente), Youssoupha Diaw Mbodj, Awa Dièye, Cheikh Tidiane Coulibaly. ‘’Seuls quatre membres du Conseil constitutionnel ont siégé, les trois autres +empêchés+’’, affiche à sa Une la publication.
‘’Les 7 sages actent leur incompétence’’, écrit Le Quotidien. ‘’C’est une douche froide. Le Conseil constitutionnel se déclare incompétent sur la requête de la présidente du Groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, Me Aïssata Tall Sall et 13 autres députés’’, relève-t-il.
Le journal rappelle que ‘’la requête était motivée par la décision du Bureau de l’Assemblée nationale de remplacer le vice-président revenant à Takku Wallu par une dame’’.