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6 mai 2025
par Ibrahima Thioye
ORGUEIL ET FIERTÉ
Cette émotion complexe, qui compense souvent une faible estime de soi, structure les relations sociales et professionnelles. Ses manifestations révèlent notre besoin constant de reconnaissance et de validation
L'orgueil est omniprésent dans nos interactions. Comme le dit La Rochefoucauld ; « l’orgueil a l’art de jouer tous les personnages de la comédie humaine. » Il est facilement perceptible à travers de nombreux défauts qu’il nourrit. Cependant, il peut être plus subtil lorsqu'il se cache derrière certaines qualités, dans des situations particulières. Qui peut prétendre n’être point orgueilleux ? On entend souvent le propos : « Moi, je ne suis pas orgueilleux, mais je suis fier. » Cette émotion que vous appelez fierté, d’autres peuvent la percevoir comme de l’orgueil.
Définitions
L’orgueil est une joie née de l’opinion avantageuse, souvent exagérée, qu’un individu a de lui-même. La fierté, quant à elle, est un sentiment proche de l’orgueil, mais sans cette tendance à se mesurer constamment aux autres. L’amour de soi est présent dans ces deux sentiments, mais dans le cas de l’orgueil, il compense une faible estime de soi souvent inconsciente. Dans de nombreux textes sacrés, l’orgueil est considéré comme la racine de tous les péchés, l’origine de tout mal.
Caractéristiques principales
- L’une des principales caractéristiques de l’orgueil est sa capacité à se transformer. Il peut se dissimuler derrière l’altruisme, la curiosité, la fierté, la générosité, la jalousie, l’envie, la colère, la peur, l’excès ou l’humilité.
- L’orgueil et la vanité sont tous les deux des passions, mais tandis que la première est une émotion sociale ou un sentiment, la seconde est un désir. L’orgueil est une passion pour l’adulation de soi tandis que la vanité exprime le désir de briller aux yeux du monde extérieur.
- La fierté évolue dans le temps et selon les contextes. La fierté du jeune garçon diffère de celle de l’adolescent ou de l’adulte. Plus on s’éloigne de la phase narcissique de l’évolution psychologique, avec la maturité, plus l’orgueil se transforme en fierté.
Autres caractéristiques
- Orgueil et contrôle
L’orgueilleux veut contrôler son environnement en utilisant la manipulation, la séduction et l’indirection en général. Si ces méthodes échouent, il recourt à l’agressivité.
- Orgueil et vanité
L’orgueilleux et le vaniteux sont tous les deux sensibles à leur position vis-à-vis des autres, mais l’orgueilleux est en quête de considération et d’importance, tandis que le vaniteux, lui, cherche la première place. L’orgueilleux craint de ne pas être digne d’amour alors que le vaniteux a peur d’être sans valeur. L’orgueilleux a besoin de connaître son soi à travers l’interaction avec les autres, le vaniteux s’emploie à développer son soi qu’il juge fragile. Plus leur vécu intérieur semble lamentable, plus les actions extérieures sont intenses. « Extérieur grandiose, perception d’un vide intérieur abyssal. »
- Orgueil et narcissisme
Le narcissique se concentre sur lui-même, il est tout occupé par lui-même. L’orgueilleux, l’envieux, l’enthousiaste et l’individu excessif peuvent être narcissiques. L’orgueilleux surveille son environnement pour nourrir son amour-propre. L’envieux et le jaloux, tombant dans la haine d’eux-mêmes, développent du narcissisme négatif. L’enthousiaste et l’homme excessif, qui ont un grand besoin de l’attention des autres, révèlent leur narcissisme. Tous sont absorbés par eux-mêmes.
L’orgueil se présente souvent sous une forme évidente ressemblant à de l’arrogance, de la jactance, de la présomption ou de la susceptibilité, mais il peut également se dissimuler derrière le masque de l’altruisme ou sous les traits de la curiosité. Il atteint son degré ultime de métamorphose lorsqu’il prend l’apparence de l’humilité.
- Orgueil et altruisme
L’orgueil se cache très souvent sous le masque de l’altruisme, car l’orgueilleux comprend rapidement que c’est un moyen d’obtenir de la considération. On distingue un orgueilleux d’un altruiste en observant le caractère désintéressé et non compulsif des actions de ce dernier. Le véritable altruiste reconnait ses besoins, accepte aussi de recevoir, tandis que l’orgueilleux se place compulsivement au service des autres.
Pour mieux appréhender cette capacité de métamorphose, citons François de La Rochefoucauld :
- Orgueil et curiosité
« Il y a diverses sortes de curiosités ; l’une d’intérêt, qui nous pousse à désirer apprendre ce qui peut nous être utile, et l’autre d’orgueil, qui naît du désir de savoir ce que les autres ignorent. »
- Orgueil et fierté
« L’orgueil, comme lassé de ses différentes métamorphoses, après avoir joué tout seul tous les personnages de la comédie humaine, se montre avec un visage naturel, et se découvre par la fierté de sorte qu’à proprement parler la fierté est l’éclat et la déclaration de l’orgueil. »
- Orgueil et humilité
« L’humilité n’est souvent qu’une feinte soumission, dont on se sert pour soumettre les autres ; c’est un artifice de l’orgueil qui s’abaisse pour s’élever ; et bien qu’il se transforme de mille manières, il n’est jamais mieux déguisé et plus capable de tromper que lorsqu’il se cache sous la figure de l’humilité. »
Exemples
Cas orgueil
- Orgueil masculin : dans la société patriarcale, les rôles sont bien définis. Pour un homme, la cuisine est une affaire de femme.
- Orgueil national : nous sommes les meilleurs partout (les plus intelligents, les plus robustes, etc.).
- Refuser de demander de l’aide alors qu’on en a réellement besoin (appréhension du « non »).
- S’empresser de rendre un don par le don (l’orgueil qui se dissimule derrière la gratitude).
- Être mal à l’aise avec d’autres qui ont un avantage (en matière d’avoir, de savoir, de réputation, etc.).
Cas fierté
- Fier de posséder une maison.
- Fier de ses enfants.
- Fier de ses aïeux.
- Fier de sa générosité.
- Fier de ses compétences.
- Fier de son équipe de foot.
Mauvaise nouvelle
Nous avons tous, d’une manière ou d’une autre, ressenti ces émotions. Toutes ces émotions qui ont un lien avec la conscience de soi (l’orgueil, la vanité, l’envie, la jalousie et la honte) sont beaucoup plus présentes dans nos vies que nous ne le pensons. La honte est nommée « émotion maîtresse », l’orgueil est l’une des émotions qui compensent notre sentiment de déficience inhérent à notre condition humaine. La Rochefoucauld nous rappelle que : « Si nous n’avions point d’orgueil, nous ne nous plaindrions pas de celui des autres. »
Bonne nouvelle
Même si l’orgueil est notre défaut dominant, il est possible d’exploiter ses fonctions utiles tout en prenant du recul face à ses effets nuisibles. Le pragmatisme nous pousse à préférer un individu orgueilleux avec une tendance marquée par de la générosité à un autre parfaitement égoïste.
Utilité des émotions d’orgueil et de fierté
L’orgueil participe à notre survie. Il constitue un puissant ressort vers l’excellence. L’orgueil individuel et l’orgueil national contribuent à assurer la préservation des différentes parties prenantes de la société. La fierté est un antidote à la honte toxique. Nous devons apprendre à nos enfants à être fiers d’eux-mêmes. Les compliments et feedback positifs y contribuent largement.
Nocivité des émotions d’orgueil et de fierté
L’orgueil est la source de nombreuses difficultés. Elle est considérée comme le péché originel. « L’orgueil précède la chute comme l’humilité précède la gloire », dit-on. L’orgueil et la honte marchent main dans la main. Comment recevoir des annonces perçues par le plus grand nombre comme flatteuses ou déshonorantes sans tomber dans l’orgueil ou la honte, mais plutôt avec retenue, responsabilité et sens du discernement ?
Gestion des émotions d’orgueil et de fierté
- Surmonter l’orgueil par la fierté.
- Lutter contre l’égoïsme et l’altruisme excessif. Être simplement humain (ni trop humain, ni peu humain).
- Apprendre à dévoiler sa vulnérabilité (son humanité) en diminuant le contrôle.
- Apprendre à se détendre.
- Prendre soin des autres et de soi-même de façon équilibrée.
- Agir de manière désintéressée envers autrui.
- Faire son introspection pour identifier, à l’intérieur de soi, les différentes métamorphoses de l’orgueil.
Ibrahima Thioye est consultant en développement personnel.
GEUM SA BOPP DÉNONCE LES CONDITIONS DE DÉTENTION DE BOUGANE
Dans un communiqué, le mouvement indique que son leader est enfermé dans une cellule surpeuplée, où il partage un espace exigu avec 48 autres détenus.
Le Mouvement « Geum Sa Bopp, Les Jambaars » a récemment lancé un appel pressant pour la libération immédiate et sans condition de son leader, Bougane Gueye Dany, actuellement incarcéré à la prison de Tambacounda.
Dans un communiqué, le mouvement a dénoncé les conditions de détention « inhumaines » que subit son leader, soulignant le traitement dégradant qui va à l’encontre des droits fondamentaux.
Selon les informations fournies, Bougane Gueye Dany est enfermé dans une cellule surpeuplée, où il partage un espace exigu avec 48 autres détenus.
Ces conditions, jugées indignes, « compromettent non seulement sa santé, mais aussi sa dignité en tant qu’être humain ».
Le mouvement a exprimé son indignation face à cette situation, qualifiant le traitement réservé à son leader « de répression politique intolérable ».
« Geum Sa Bopp, Les Jambaars » appelle la société civile, les organisations de défense des droits humains, ainsi que toutes les personnalités éprises de justice à se mobiliser pour dénoncer ces abus.
Le mouvement insiste sur l’urgence d’une action collective pour garantir la libération de Bougane Gueye Dany dans les plus brefs délais, afin de restaurer ses droits et sa dignité.
« Nous tenons à rappeler que Bougane Gueye Dany n’a fait que répondre à l’appel des populations de Bakel en menant une mission humanitaire. Il n’est en aucun cas coupable des accusations portées contre lui, qui relèvent davantage de la manœuvre politique que du droit » estime-t-il.
« Le Mouvement « Geum Sa Bopp, Les Jambaars » réclame ainsi la libération immédiate et sans condition de Bougane Gueye Dany et exige la cessation immédiate des persécutions orchestrées à son encontre », a-t-il lancé.
LE BAROUD D'HONNEUR DE MACKY SALL
En prenant la tête d'une coalition pour les législatives, l'ancien président rompt avec ses promesses de retrait de la vie politique. Il "veut être en situation de se défendre", confie un observateur politique, évoquant un "enjeu d'immunité parlementaire"
(SenePlus) - L'ancien président Macky Sall a fait un retour inattendu sur la scène politique nationale, sept mois seulement après avoir quitté le pouvoir. Une enquête de Jeune Afrique, publiée ce jour, lève le voile sur les dessous de ce come-back qui bouscule l'échiquier politique sénégalais à quelques semaines des législatives du 17 novembre.
Celui qui déclare pourtant à Jeune Afrique (JA) en novembre 2023 vouloir "se retirer complètement de la vie politique" comme Abdou Diouf, prend aujourd'hui la tête d'une nouvelle coalition d'opposition au régime de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko. Après son départ du pouvoir le 2 avril, Macky Sall avait choisi de s'établir à Marrakech, rompant avec la tradition de ses précurseurs qui privilégiaient la France. Dans sa nouvelle vie marocaine, il recevait peu de visiteurs de son ancien parti l'Alliance pour la République (APR), à l'exception de quelques fidèles comme ses conseillers Yoro Dia ou Abdoul Aziz Mbaye.
Sa reconversion semblait tout tracée : nommé envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète sur proposition d'Emmanuel Macron, il multipliait les déplacements internationaux. De Paris à New York, il documentait ses rencontres sur les réseaux sociaux, posant notamment aux côtés d'António Guterres, secrétaire général de l'ONU. Il a passé même plusieurs semaines à Salt Lake City pour perfectionner son anglais.
Mais derrière cette apparente retraite, l'ancien chef de l'État gardait un œil sur la situation politique nationale. Selon Jeune Afrique, il maintenait le contact avec ses députés via des visioconférences, alors que ceux-ci se faisaient "malmener par les nouveaux maîtres du pays".
La multiplication des attaques contre son bilan a accéléré son retour. "C'est un homme d'honneur. Si les gens s'obstinent à vouloir salir son nom et sa réputation, il est capable d'abandonner une carrière internationale pour venir se réhabiliter", explique au magazine Abdou Karim Fofana, son ancien ministre du Commerce.
L'incident de Casablanca a marqué un tournant. Le 7 octobre, une altercation à l'aéroport avec une ressortissante sénégalaise, suivie d'une intervention du nouveau gouvernement en faveur de cette dernière, a visiblement été la goutte d'eau. Le jour même, Macky Sall annonce sa "mise en retrait" de son poste d'envoyé spécial des 4P.
Une alliance stratégique avec le PDS
Pour son retour, Macky Sall a réussi un coup politique majeur en s'alliant avec le PDS, son adversaire historique. Cette alliance, explique JA, "vient concrétiser un vieux rêve d'Abdoulaye Wade : réunir à nouveau les membres dispersés de la famille libérale, dont il fut le fondateur".
Les négociations se seraient accélérées après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale le 12 septembre. "Une élection n'est jamais gagnée d'avance, mais du point de vue du potentiel et de l'ancrage de la coalition, nous pouvons tirer notre outil du jeu", confie au magazine un ancien député proche du dossier.
Cependant, ce retour n'est pas sans embûches. La confection des listes électorales a créé des tensions au sein de la coalition. « Bien souvent, les derniers arbitrages de Macky Sall ne respectent pas ce qui a été arrêté en commission », déplore un candidat de Takku Wallu dans les colonnes de Jeune Afrique.
Un proche d'Idrissa Seck est encore plus critique : "L'APR a voulu tout pour elle toute seule. Les candidats de Macky Sall sont de hauts responsables, d'anciens ministres... Ils avaient la belle vie, ils ne veulent pas redescendre et renoncer à leur statut. S'ils ne vont pas à l'Assemblée, ils seront au chômage".
Une question cruciale demeure : comment influencer le scrutin sans retour physique au Sénégal ? Car selon les informations de Jeune Afrique, malgré des promesses initiales faites à certains responsables, plusieurs membres de son entourage affirment qu'un retour au pays n'est plus d'actualité.
Les enjeux dépassent la simple bataille électorale. "Macky Sall veut être en situation de se défendre", confie un observateur politique au magazine, évoquant un "enjeu d'immunité parlementaire". Une dimension qui pourrait expliquer l'empressement de l'ancien président à revenir dans l'arène politique, alors que plusieurs de ses anciens collaborateurs font l'objet de poursuites judiciaires.
par Madior Ly
JEAN MICHEL SÈNE, PROPOSEZ D’ABORD VOS RÉPONSES À L’ARCOP
La décision de l’Autorité de régulation, qui a suspendu le marché pour violation de la loi, est accessible au public. Il est donc impératif que M. Sène réponde de manière claire et écrite à ces allégations et rende cette réponse publique
Face à l’opacité qui entoure le marché d’électrification rurale, je demande à Jean Michel Sène, Directeur Général de l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER), de fournir les documents réclamés par les autorités compétentes. En effet, l’Autorité de Régulation des Commandes Publiques (ARCOP) a déjà ouvert une enquête sur des irrégularités présumées liées à ce projet de 91,8 milliards de FCFA visant à électrifier 1 700 villages. Cependant, M. Sène n’a pas encore fourni à l’ARCOP les informations nécessaires à la transparence de cette opération.
La décision de l’ARCOP, qui a suspendu le marché pour violation de la loi, est accessible au public. Il est donc impératif que M. Sène réponde de manière claire et écrite à ces allégations et rende cette réponse publique. Le refus persistant de donner des éclaircissements à l’ARCOP, en l’espèce l’autorité compétente, ne fait que renforcer les doutes autour de cette affaire. Ce silence est troublant.
De plus, la banque espagnole Santander a exprimé de vives inquiétudes concernant l’utilisation des fonds alloués à ce projet. Dans sa correspondance adressée aux autorités, la banque fait savoir que AEE Power EPC aurait déjà encaissé une avance de 57 millions d’euros (37 389 549 000 F CFA). La banque indique aussi avoir constaté des mouvements financiers suspects depuis le compte de l’entreprise sans que les travaux ne démarrent. Cette situation exige une explication complète. Où est passée cette manne financière ? Pourquoi ces milliards sont sortis des comptes avant le démarrage des travaux ? Y a-t-il des intermédiaires dans ce marché ? Qui sont-ils ? Nous demandons à l’ARCOP de publier un communiqué officiel pour enjoindre à Jean Michel Sène de fournir les documents demandés.
Si Jean Michel Sène est réellement engagé dans une démarche de reddition des comptes, nous l’invitons aussi à collaborer avec l’Office National de lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), afin de faire toute la lumière sur cette affaire.
Nos compatriotes, surtout les populations rurales qui sont les premières concernées par ce projet d’électrification, doivent être informées. Si Jean Michel Sène souhaite débattre des questions essentielles concernant le pays, mes camarades Mounirou Thioune et Pape Adama Diouf ont déjà manifesté leur disponibilité.
Pour conclure, je note que le Premier ministre Ousmane Sonko, qui est aussi la tête de liste de Pastef, continue d’éviter un débat d’idées avec Thierno Alassane Sall. En République, les autorités doivent assumer leurs responsabilités. Il est temps que la politique politicienne et la démagogie soient évincées du Sénégal et que l’opinion publique ait une claire perception des forces en présence. L’Agenda 2050, les programmes et visions des candidats, la situation économique et sociale du pays, mais aussi les nébuleuses qui gangrènent déjà la gestion de l’État, doivent nourrir des échanges afin d’éclairer nos concitoyens.
En tant que membre de la République des Valeurs, je réaffirme l’engagement du parti en faveur d’un débat public et démocratique entre Thierno Alassane Sall et les autres têtes de liste en vue des élections législatives du 17 novembre prochain.
Madior Ly est membre du CECAR.
Par Khady Gadiaga
LA RESILIENCE A L’EPREUVE DE LA SOLIDARITE, UN CHANGEMENT DE PARADIGME ?
Dans une ère marquée par les changements climatiques et leurs lots de désolation, la nécessité d’une résilience du territoire, doit être valable pour ceux qui seront inondés et pour ceux qui ne seront pas inondés mais qui seront impactés.
Dans une ère marquée par les changements climatiques et leurs lots de désolation, la nécessité d’une résilience du territoire, doit être valable pour ceux qui seront inondés et pour ceux qui ne seront pas inondés mais qui seront impactés.
Les catastrophes naturelles tels que les tremblements de terre, ouragans et autres inondations d'envergure comme celle survenues dans le Nord-Est du Sénégal n'épargnent plus aucun pays africains, en témoignent les récents désordres écologiques constatés au Maroc, en Libye, au Mali, etc... et qui ont semé le chaos induisant un énorme besoin de reconstruction.
La résilience, moteur de prévention des risques
La résilience se définit par une capacité collective à retourner au plus vite à un état de fonctionnement normal suite à un choc violent. Or, le concept de résilience n’est toujours pas moteur dans la prévention des risques dans nos pays car il entre en contradiction avec deux substrats des représentations institutionnelles du fonctionnement d’un territoire urbain : d’une part, ce qui fait la normalité d’un fonctionnement et, d’autre part, le sens de la collectivité dans une société urbaine, c’est-à-dire les liens collectifs constituant la solidarité sociale.
L’appréhension de l’aléa d’inondation se confronte au système urbain - constamment mouvant - résultant de l’accumulation de sous-ensembles tels que les infrastructures de transport, les activités économiques ou l’habitat. Qui dit système urbain dit l’ensemble des interactions entre un territoire et une histoire sociale, créatrice de solidarités.
La solidarité est ici l’ensemble des liens unissant entre eux les membres d’un groupe social.Face à une perturbation, telle qu’une inondation, l’évolution des cohésions sociales reflète la nature du système urbain.
La volonté pour nos gouvernants de développer une forme de résilience urbaine dans les politiques de prévention des inondations doit être une lecture de la solidarité entre les territoires qui sont inondables et ceux qui seraient hors d’eau, mais également de la solidarité sociale au sein des systèmes urbains.
La transition écologique au cœur des stratégies de marque territoriale
Aujourd’hui plus que jamais, le préfixe éco- se conjugue à toutes les échelles : éco-quartier, éco-city, éco-mobilité, etc. La question se porte néanmoins sur la véritable pertinence de ces choix écologiques, sociétaux et surtout politiques.
Raison de plus pour l'État du Sénégal d'user d'outils puissants pour forger les politiques publiques et amorcer des transformations territoriales.
Les sujets de transition écologique doivent impérativement être au cœur de ces stratégies de narration, d'action et de marque territoriale.
Il s’agit aussi de s’intéresser et de déconstruire les différents désirs et biais culturels qui façonnent une politique donnée pour comprendre les réels intérêts de la naissance de ces politiques et les acteurs territoriaux impliqués et qui prônent un développement durable et maîtrisé..
LE SENEGAL DOMINE LE MOZAMBIQUE (6-3) ET SE QUALIFIE EN DEMI-FINALE !
Le Sénégal, champion en titre de la CAN Beach Soccer, a validé sa qualification pour les demi-finales. Les Lions ont battu les Sand Crânes (6-3, lors du dernier match de la phase des poules.
Le Sénégal, champion en titre de la CAN Beach Soccer, a validé sa qualification pour les demi-finales. Les Lions ont battu les Sand Crânes (6-3, lors du dernier match de la phase des poules.
Pour deux équipes qui ont l’habitude de se rencontrer durant ces dernières années, les filets ont tremblé très vite. Jean Ninou Diatta surprend le gardien mozambicain qui tentait de dévier le tir d’Al Seyni Ndiaye. Sa tentative ratée, le Sénégal lance le compteur 1-0 à la 2e minute de jeu. Dévié dangereusement près des buts, Mandione Diagne obtient un penalty que l’attaquant réussira à mettre cette fois-ci dans les filets. Coup sur Coup ! Le Mozambique va réduire l’écart à la minute prés (4’) sur penalty par le capitaine Smithe. Sur un corner bien exécuté, Seydina Gadiaga réussit à mettre le ballon au fond des filets pour le (3-1). Si l’expérimenté Manuel Nelson avait raté son premier coup de pied arrêté, ce ne sera pas le cas pour sa deuxième tentative. Al Seyni Ndiaye va bien mordre à l’hameçon à la 7e minute de jeu (3-2).
S’il y a eu beaucoup de buts lors du premier tiers temps, le suivant sera tout autre. Le Sénégal va encore creuser l’écart dés l’entame. Avec l’entrée d’Ousseynou Faye, il servira une bonne passe à Gadiaga qui n’aura aucun mal à inscrire le 4e but des Lions. Et réussira de bons arrêts pour ne pas encaisser durant ce round. On ne retiendra que le but sénégalais dans cette partie.
Entreprenant dés la reprise, le Mozambique réussit sa deuxième action et réduit l’écart. Tout au long de la première étape du tournoi, les Sand Crânes se sont surpassés dans le dernier tiers. Mais dans un duel où l’élimination attend le vaincu au coup de sifflet final, il faut tout le temps surveiller ses arrières. Jean Ninou Diatta met toute sa puissance sur son coup franc pour remettre les pendules à l’heure (5-3). Vrai renard de surface, Seydina Gadiaga trompe encore la vision ce du portier mozambicain et creuse encore l’écart 6-3. Ce sera le dernier but de la partie.
Après l’Egypte, le Maroc et la Mauritanie, le Sénégal devient le quatrième pays qualifié pour la course à la finale. Ces matchs se joueront jeudi.
LE RENFORCEMENT STRATEGIQUE DE LA MARINE SENEGALAISE
Le chef de l’Etat sénégalais a présidé, mardi à Dakar, la cérémonie de baptême du nouveau patrouilleur de haute-mer « Cayor », marquant une étape importante dans le renforcement des capacités de la Marine nationale.
Le chef de l’Etat sénégalais a présidé, mardi à Dakar, la cérémonie de baptême du nouveau patrouilleur de haute-mer « Cayor », marquant une étape importante dans le renforcement des capacités de la Marine nationale.
Le président Bassirou Diomaye Faye a étrenné mardi le nouveau patrouilleur de haute-mer du Sénégal. Arrivé peu après dix heures sous un ciel éclatant à la base navale amiral Faye Gassama, il a été accueilli par des officiers militaires et des personnalités civiles avant de procéder à l’inauguration du navire, désormais baptisé « Cayor », en hommage à l’un des anciens royaumes du Sénégal, symbole de liberté et de souveraineté.
Ce royaume, qui a prospéré entre le 16e et le 19e siècle, compte parmi ses rois illustres Lat Dior Ngoné Latyr Diop, considéré comme un héros national au Sénégal. Face à la presse, le capitaine de frégate Jules-Marie Ndour, commandant de la flotte du « Cayer », a souligné l’importance du nom attribué au navire : « Le choix du nom Cayor reflète les idéaux de liberté, de souveraineté, de courage et d’honneur qui caractérisaient nos anciens royaumes. Il s’agit d’inspirer l’équipage dans ses missions ».
Le « Cayor » marque ainsi une étape cruciale dans la modernisation de la flotte sénégalaise, alors que le pays ouest-africain s’efforce de protéger ses ressources et ses frontières maritimes face à des défis croissants.
Long de 62,82 mètres et large de 9,5 mètres, le patrouilleur est un navire de guerre d’une puissance impressionnante, capable de se déplacer à pleine charge avec un poids de 730 tonnes et une autonomie de 11 000 nautiques (environ 22 000 kilomètres en mer). A bord, le Président Faye a reçu des explications détaillées sur ses capacités techniques et opérationnelles. Equipé d’armes sophistiquées, le Cayor sera chargé d’assurer la défense militaire du Sénégal ainsi que des missions de l’Etat en mer.
Le commandant Ndour a également rappelé que le navire jouera un rôle clé dans la sécurisation des eaux sénégalaises : « Le Cayor nous permettra de défendre la patrie et de protéger tous les intérêts vitaux du Sénégal en mer ».
Cette nouvelle acquisition arrive dans un contexte marqué par la montée des défis maritimes auxquels le Sénégal fait face, notamment l’exploitation pétrolière offshore à Sangomar, où le pays a commencé à produire jusqu’à 100´000 barils par jour en collaboration avec la compagnie australienne Woodside.
En parallèle, la Marine sénégalaise s’efforce de lutter contre les diverses formes de criminalité maritime ainsi que l’immigration irrégulière, un phénomène croissant ces derniers mois. Des pirogues de migrants cherchant à rallier l’Europe ont été interceptées ces derniers jours tandis que la découverte tragique de cadavres en état de décomposition avancée en haute-mer en septembre dernier est encore fraîche dans les esprits.
Le patrouilleur « Cayor » avait alors été déployé sur place, sur une distance d’environ 70 kilomètres, pour remorquer l’embarcation à la dérive vers la rade extérieure du port de Dakar, où se trouve par ailleurs la base navale amiral Faye Gassama.
« Le Cayor est équipé de missiles anti-surface et d’armements capables d’abattre des avions et des navires ennemis. Il s’agit d’un atout stratégique essentiel pour garantir la sécurité de notre espace maritime », a assuré le capitaine Ndour, soulignant que la montée en puissance de la Marine sénégalaise s’inscrit dans une réponse globale des enjeux sécuritaires.
CAN BEACH SOCCER, LE SÉNÉGAL S’IMPOSE FACE AU MOZAMBIQUE
Avec cette victoire, le Sénégal rejoint l’Égypte, le Maroc et la Mauritanie dans la course à la finale. Les demi-finales se joueront ce jeudi.
Le Sénégal a décroché sa qualification pour les demi-finales de la CAN Beach Soccer en battant le Mozambique 6-3 lors du dernier match de poule.
Jean Ninou Diatta a ouvert le score dès la 2e minute, suivi par un penalty transformé par Mandione Diagne. Le Mozambique a réduit l’écart à plusieurs reprises, mais les Lions, portés par Seydina Gadiaga, ont maintenu leur avance. Avec cette victoire, le Sénégal rejoint l’Égypte, le Maroc et la Mauritanie en demi-finale, prévue ce jeudi.
Le deuxième tiers temps a vu le Sénégal se détacher encore plus grâce à une excellente entame. Ousseynou Faye, entré en jeu, a offert une passe décisive à Gadiaga qui a marqué son deuxième but personnel de la rencontre, portant le score à 4-2. La solidité défensive sénégalaise a permis de garder ce score jusqu’à la fin de ce round, malgré les efforts des Sand Cranes.
Au dernier tiers, le Mozambique a tenté une nouvelle fois de revenir dans la partie, réduisant l’écart à 4-3. Mais Jean Ninou Diatta, avec un coup franc puissant, et Seydina Gadiaga, en véritable renard des surfaces, ont creusé définitivement l’écart en inscrivant respectivement les cinquième et sixième but pour un score final de 6-3.
Avec cette victoire, le Sénégal rejoint l’Égypte, le Maroc et la Mauritanie dans la course à la finale. Les demi-finales se joueront ce jeudi, et les Lions espèrent poursuivre leur parcours vers un nouveau sacre continental.
TOUS LES POSTES PLUVIOMETRIQUES SONT DEFICITAIRES
Tous les postes pluviométriques de la région de Saint-Louis (nord) sont déficitaires avec des cumuls qui n’excèdent pas 225 millimètres, a appris l’APS, mardi, du chef de service régional de la météorologie, Ibrahima Ndiongue.
Tous les postes pluviométriques de la région de Saint-Louis (nord) sont déficitaires avec des cumuls qui n’excèdent pas 225 millimètres, a appris l’APS, mardi, du chef de service régional de la météorologie, Ibrahima Ndiongue.
”Tous les postes pluviométriques sont déficitaires par rapport à l’année dernière”, a-t-il dit dans un entretien avec l’APS. M. Ndiongue signale que, comparée à l’année dernière, ”on était à 467 millimètres contre 225 millimètres pour cette année à la même période’’.
Par rapport à la normale, sur les trente dernières années, la situation est la même, selon le chef du service régional de la météorologie qui impute cette situation ”aux changements climatiques”.
Insistant sur le fait qu’aucun poste n’émerge, il cite Dagana (156,5 millimètres), Mbane (186,6 millimètres), Saint-Louis (125,8) et Ndiaye (229 millimètres).
”Par rapport à la crue qui constituerait une menace pour la région”, il affirme que ”cela dépend du côté où vous vous situez”. ”Elle est toujours présente mais tout dépend des lâchers au niveau de la Falémé car les débits ne sont pas les mêmes’’, précise le météorologue.
”Podor est plus menacé que Saint-Louis’’, dit-il, ajoutant que ”vers Richard-Toll, Dagana et Diama, la tendance est à la baisse”.
Pour l’hivernage, il note que ”d’ici les quinze prochains jours, rien ne présage d’une pluie dans la région et qu’une forte chaleur va s’installer dans le nord”.
E-MÉDIA RECYCLE D'ANCIENS EMPLOYÉS POUR FAIRE FACE À LA GRÈVE DES TRAVAILLEURS
En cessation d’activités pour une semaine, les employés du groupe dénoncent le recours de la direction à d'anciens non-contractuels pour compenser la grève. Ils appellent les autorités à intervenir pour rétablir les droits des travailleurs.
Les travailleurs du Groupe E-média Invest ont entamé une grève d’une semaine consistant à cesser toute activité dans la boîte. Pour remédier à la situation, la direction a fait «appel à d’anciens collègues qui ont claqué la porte dans un passé récent car étant, pendant des années, non-contractuels ».
Un manque de respect selon les agents de E-média qui se sont fendus d’un communiqué pour dénoncer cet acte.
Selon la note, «la direction générale montre à nouveau son manque de respect envers les travailleurs et tente par la même occasion de trouver des moyens cyniques pour cacher le vide sidéral à la rédaction mais aussi dans le contenu des différentes éditions ».
«Les travailleurs du Groupe E-média Invest déplorent, avec la dernière énergie, la démarche sournoise et irresponsable de la direction générale. Pendant que les agents de l’entreprise de presse, qui sont restés bientôt cinq (5) mois sans salaire, décident de suspendre leurs activités dans la boite pour une semaine, les patrons n’ont rien trouvé de mieux que de déplacer le problème en piochant dans le misérabilisme pour redémarrer une machine déjà enrayée. (…) A nos confrères et consœurs, ne vous laissez en aucun cas miroiter par les promesses ataviques d’une direction qui n’arrive pas à satisfaire les droits les plus élémentaires des travailleurs. Refusez ce système d’exploitation et n’embarquez pas dans cette barque qui n’a pas horizon l’eldorado, mais la misère ! », peut-on lire dans le communiqué de la section SYNPICS de E-média qui «déplore également les menaces à l’endroit des travailleurs qui ne sont plus en mesure de venir au bureau pour les intimider ».
A en croire le syndicat, «cette tentative d’intimidation ne passera pas ! L’Inspection du travail s’est autosaisie pour faire la lumière dans cette affaire
Par la même occasion, les grévistes appellent le ministre de la Communication, des Télécoms et du Numérique, le ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, le SYNPICS national, la CAP, la CJRS, le FRAPP à se joindre à eux dans ce combat afin le droit des travailleurs soit rétabli.