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22 septembre 2025
ARMEE, DES ETOILES A PRENDRE ?
Dans quelques semaines, le général Amadou Anta Guèye (Cheds) est appelé à rejoindre la 2 section. Il sera plus tard suivi dans sa retraite par le général Bara Cissokho.
Dans quelques semaines, le général Amadou Anta Guèye, directeur général du Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds) est appelé à rejoindre la 2 section. Il sera plus tard suivi dans sa retraite par le général Bara Cissokho, actuel chef de l’état-major particulier du président de la République. Pour le remplacement de ces deux valeureux officiers, des étoiles sont-elles à prendre ?
D’ici à novembre prochain, le président de la république Macky Sall, chef suprême des Armées, va sans doute user de ses pouvoirs discrétionnaires pour nommer deux officiers supérieurs (colonels) au grade de général de brigade. Donc quatre étoiles à scruter d’abord, et à prendre après ?
Pour les deux premières, c’est le remplaçant du général Amadou Anta Guèye, directeur général du Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds) appelé à rejoindre la 2e section, qui les mettra sur ses épaulettes. Le général Guèye partira en juillet prochain à l’âge de 60 ans comme tout officier-général. Autrement dit, il fera valoir ses droits à la retraite après plusieurs décennies de bons et loyaux services rendus aux armées. Quelques mois plus tard, et précisément en novembre prochain, l’amiral (général) Cheikh Bara Cissokho, actuel chef de l’état-major particulier du président de la république mais rendu célèbre pour avoir été 12 ans durant l’aide de camp du président Abdoulaye Wade, intégrera le prestigieux cercle des généraux « 2s » comme on dit. Attention !
Pour ce coup-ci, nous ne faisons là que de la spéculation dans la perspective des nominations aux emplois civils et militaires. Car « le Témoin » sait que, généralement, dès lors qu’un officier-général part à la « retraite », il est remplacé à quelques semaines ou mois de son départ. Et qui dit deux partants dit forcément deux remplaçants qui ne peuvent manquer d’être des généraux. Hélas, comme d’habitude, et pour ce qui est d’étrenner des étoiles, il y a toujours beaucoup d’appelés mais peu d’élus !
Seulement, il est heureux de constater que nos brillants colonels ont tous compris que la nomination au grade de général relève du pouvoir discrétionnaire du président de la république. Il est vrai comme le disait napoléon : « Chaque soldat porte son bâton de maréchal dans sa giberne ». Cet adage bien de chez les militaires signifie que tout soldat inspire devenir, un jour, officier-général. Il ne reste donc plus pour nos colonels qu’à prier pour être dans les grâces discrétionnaires du président de la république afin qu’un jour, ils puissent porter, eux aussi, des étoiles sur leurs épaulettes ! Ces étoiles qui font tant rêver…
L'AMIE DE LA RÉPUBLIQUE
Les avantages conférés par le décret présidentiel la nommant présidente honoraire du Conseil économique, social et environnemental prouvent qu’en politique, le défaut d’une base n'est pas rédhibitoire. Surtout quand on s’appelle Aminata Tall
Femme politique, élégante et intellectuelle, Aminata Tall, 71 ans, a souvent joué sur ces leviers pour se rendre incontournable d’abord sous Wade et aujourd’hui avec Macky Sall. Les avantages conférés par le décret présidentiel la nommant présidente honoraire du Conseil économique, social et environnemental prouvent qu’en politique, le défaut d’une base n’explique pas tout. Surtout quand on s’appelle Aminata Tall.
En berne politiquement et sans portefeuille institutionnel, Aminata Tall, l’ancienne maire de Diourbel, trouve quand même le moyen de faire l’actualité dans un contexte fortement dominé par la lutte contre la pandémie du Covid-19. Le décret 2020-976 du 21 avril vient de lui octroyer le titre gracieux de présidente honoraire du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Tout au long de sa carrière politique, Aminata Tall s’est rendue incontournable sans pour autant posséder une véritable base politique. C’est parce que la dame a le courage de ses idées selon certains, même si elle est considérée comme hautaine par d’autres. Une des femmes marquantes du régime de Abdoulaye Wade, l’ancienne maire de Diourbel a aujourd’hui presque les avantages d’un ancien chef d’Etat (4,5 millions par mois, 500 litres de gasoil, véhicules, chauffeur, garde du corps…). Quand on sait qu’elle ne s’est jamais présentée à une élection présidentielle…
Comment se rendre indispensable au sein du pouvoir ? Aminata Tall maîtrise l’art à merveille. Son départ du Cese au profit de Aminata Touré en 2019 laissait croire qu’elle en avait fini avec les privilèges du pouvoir. Mais à 71 ans, elle était devenue un «poids lourd» trop important aux yeux de Macky Sall pour rester longtemps sans portefeuille. Sa posture d’ex-formatrice de l’Ecole normale supérieure devenue Fastef, a fait d’elle une intellectuelle de premier rang au sein du Parti démocratique sénégalais (Pds). Au lendemain de la première alternance politique au Sénégal, Aminata Tall ne tarde pas à devenir l’une des figures du régime libéral. Pourtant, elle n’est pas membre fondatrice du Pds et ne milite pas dans les organisations de base. Wade l’a dénichée depuis le Canada pour qu’elle participe à la grande contestation de 1988. Mais elle ne tarde pas à prendre peu à peu le contrôle du mouvement des femmes du Pds. Lors de l’entrée du Pds au gouvernement de Wade en 1995, elle devient ministre déléguée chargée de la Promotion des langues nationales, où elle ne brille pas par son ardeur au travail.
«Aminata n’avait que Wade comme interlocuteur. Les autres n’existaient pas»
Fidèle à Me Abdoulaye, Aminata Tall n’en demeure pas moins hautaine, selon des cadres du Parti démocratique. «C’est une femme politique à l’intellect très élégant. Aminata n’avait que Me Wade comme interlocuteur. Les autres n’existaient pas. Elle regardait de haut les militantes du Pds qu’elle ne considérait même pas. Elle avait sa clique. Elle n’était pas un leader capable de fédérer les femmes», témoigne Ndèye Guèye Cissé, Secrétaire générale adjointe du Pds et ancienne députée libérale. Sa venue au Pds a fait tanguer le navire libéral entre légitimistes sous la houlette de Awa Diop et intellectuelles dirigées par la dame du Baol. Une situation qui oblige Me Wade à la nommer Secrétaire générale des femmes derrière la présidente Awa Diop.
Aminata Tall, c’est aussi la force des idées qu’elle défend devant même le président de la République. Qu’il s’appelle Abdoulaye Wade ou Macky Sall. «Je l’ai vu plusieurs fois en contradiction avec le président Wade lors de nos réunions politiques. Aminata a le courage de ses idées. Elle ne tremble devant personne. Elle faisait partie des rares personnes à dire non au Président Wade», reconnaît Thierno Lô, ancien ministre sous Wade. Dans un monde politique où il faut passer par la case parrainage pour accéder au sommet, elle préfère faire cavalier seul. Elle n’hésitait pas à critiquer les actions de Idrissa Seck ou de Macky Sall.
«Elle a refusé que Macky nomme les membres de son cabinet au Cese»
Un ancien du Pds, actuel membre de la majorité, raconte que Aminata Tall refusait de déférer à la consultation des Premiers ministres Idrissa Seck ou Macky Sall. «Elle disait que c’est à Wade de la choisir comme ministre et non des seconds couteaux comme Macky Sall ou Idrissa Seck», rappelle Ndèye Guèye Cissé. Maire de Diourbel de 2002 à 2009, Aminata Tall ne pouvait se satisfaire de son rang de ministre d’Etat qu’elle doublait avec d’autres stations ministérielles (Femme, Collectivités locales). Elle échoue plusieurs fois à se faire choisir comme Première ministre par Wade. Après 9 ans dans le gouvernement, l’ex-ministre de la Femme est nommée en 2009 Secrétaire générale de la présidence. Mais ses militants réclament qu’elle soit la deuxième personnalité de l’Etat. Pourtant, c’est Pape Diop qui est choisi par Me Abdoulaye Wade pour diriger le Sénat. C’est le revers de trop. En 2011, Aminata Tall quitte le régime deux ans après avoir perdu la mairie de Diourbel au profit de son rival socialiste feu Jacques Baudin.
Avec toujours sa verve, l’ex-ministre d’Etat ouvre le feu sur son ex-mentor, Abdoulaye Wade, le qualifiant d’«ingrat» et d’«imposteur». Un an plus tard, à la faveur d’une alliance avec Macky Sall, elle retrouve la station de Secrétaire générale de la présidence. Elle se charge de la traque des dignitaires de son ancien parti, relativement à des meubles de la Présidence qui auraient disparu. Mais chassez le naturel, il revient toujours au galop ! Même en tant que collaboratrice du président Sall, Aminata Tall ne compte pas se faire piétiner ou jouer au béni oui-oui. «Lorsque Macky Sall l’a mise à la tête du Conseil économique, elle a refusé que le Président nomme les membres de son cabinet. Elle a mis sa démission en balance et finalement Macky a cédé», souffle un proche. Née en 1949, Aminata Tall est au crépuscule de sa carrière politique. Elle ne pèse plus rien dans son fief à Diourbel. Mais sa personnalité et son aura continuent de faire d’elle une figure du paysage politique. Et ça, Macky Sall ne l’oublie pas.
"SELON UNE ETUDE", COMMENT S'Y RETROUVER
"Alors, ça marche ou pas ? " : avec le Covid, le nombre d'études scientifiques, souvent contradictoires, explose, donnant l'impression d'une incompréhensible cacophonie, incarnée de façon flagrante par les controverses autour de l'hydroxychloroquine
"Alors, ça marche ou pas ? " : avec le Covid, le nombre d'études scientifiques, souvent contradictoires, explose, donnant l'impression d'une incompréhensible cacophonie, incarnée de façon flagrante par les controverses autour de l'hydroxychloroquine. Si la controverse et le doute sont inhérents à la recherche, il existe pourtant des repères pour s'y retrouver.
Rendre publics ses travaux est un passage quasi-obligé pour un scientifique. Il soumet ses résultats à d'autres experts du même domaine - ses pairs - qui vont les commenter, les critiquer, en pointer les limites et/ou les points forts, voire parfois les réfuter.
La controverse, moteur de la science
C'est pour cela qu'une étude ne fait en général pas de conclusions définitives, ses auteurs indiquant habituellement que d'autres travaux sont nécessaires, qui viendront le cas échéant compléter, étayer ou contredire les résultats déjà rendus publics.
C'est un faisceau d'études allant dans le même sens qui va éventuellement permettre de valider des hypothèses et de dégager un consensus scientifique. Cela peut être très long et parfois, aucun consensus clair ne se dégage malgré des années de recherches.
Du coup, sur de nombreux sujets, la science n'a pas toujours de réponse tranchée permettant de répondre par "oui" ou par "non", une réalité d'autant plus frustrante dans un contexte de pandémie mondiale et meurtrière.
"La science avance par controverses, réfutations, y compris des choses que l'on considérait comme acquises", rappelle auprès de l’AFP Jean-François Chambon, médecin et directeur de communication de l'Institut Pasteur.
Cela fait partie du mode normal de fonctionnement des scientifiques mais avec la pandémie, les débats ont très largement débordé du seul monde scientifique.
Reprises abondamment par la presse, relayées et débattues avec virulence sur les réseaux sociaux, citées et parfois instrumentalisées par des personnalités politiques, les études sont mises à toutes les sauces dans le débat public.
Il y a "étude" et "étude"
Pour autant, doutes, controverses et instrumentalisations ne signifient pas que les études ne veulent rien dire ou qu'elles se valent toutes.
Premier point, il y a en quelques sortes "étude" et "étude". Si le mot est communément utilisé pour désigner, grosso modo, tout travail de recherche rendu public, il recouvre des choses un peu différentes.
La prestigieuse revue scientifique Nature explique par exemple qu'un "article de recherche" est une publication "dont les conclusions font avancer de façon substantielle la compréhension d'un problème important", à la différence des "lettres", correspondances etc…, des documents plus courts en général.
Elle détaille ici les différents types de textes qu’elle publie.
De plus, une étude peut porter sur des choses très différentes. Rien que dans le cas du Covid, parmi la multitude d'études qui circulent, certaines se penchent sur l'examen de symptômes, d'autres sur l'efficacité potentielle d'un traitement et ce, in vitro ou sur de "vrais patients".
Il existe des milliers de revues scientifiques, plus ou moins connues, considérées comme plus ou moins sérieuses du point de vue des textes acceptés et de la rigueur de leurs processus de relecture.
Pour être "publié" , il faut "soumettre" son texte à une revue. S'il est jugé d'un niveau suffisant, elle pourra le faire viser par des scientifiques indépendants, c'est la "revue par les pairs" ("peer-review"), qui vont commenter en détail le texte et le cas échéant demander à l'auteur des précisions et de modifier son texte.
Vient alors la décision finale de publier ou non.
Le processus peut prendre plusieurs semaines voire davantage mais dans le contexte actuel, les processus sont souvent accélérés.
Le processus est expliqué en détail dans la vidéo (en anglais) ci-dessous par le JAMA, qui affirme n'accepter que 10% des milliers de textes reçus chaque année.
UNE TORTUE RARE VICTIME DE BRACONNIERS MET EN ALERTE LES DÉFENSEURS DES ANIMAUX
C'est une promeneuse qui a donné l'alerte le weekend dernier, après avoir découvert sur une plage de l'Océan atlantique proche du Lac Rose, au nord de Dakar, la carcasse d'une tortue Caouanne, probablement victime de braconniers
C'est une promeneuse qui a donné l'alerte le weekend dernier, après avoir découvert sur une plage de l'Océan atlantique proche du Lac Rose, au nord de Dakar, la carcasse d'une tortue Caouanne, probablement victime de braconniers. Les Caouannes sont des tortues marines que l'on retrouve dans les océans du monde entier. Mais elles n'avaient plus été vues au Sénégal depuis 1996, a expliqué à l'AFP le président de l'Océanium, une ONG sénégalaise de défense de l'environnement, Youssef el Ali. "Quand on a vu les photos de cette Caouanne, ça a été la surprise pour tout le monde", dit Youssef el Ali. Pour lui, la tortue a été tuée par des braconniers pour sa viande et "peut-être aussi pour la médecine traditionnelle". Ses oeufs ont été emportés également, pour être mangés, mais la carapace, "qui se vend de plus en plus difficilement", a été laissée sur place, relève-t-il."C'est vraiment dommage", ajoute le patron de l'Océanium, en soulignant que ces tortues, qui vivent en pleine mer, ont un taux de reproduction très faible. "Elles n'atteignent leur maturité sexuelle que vers 20 ou 30 ans et les femelles ne pondent que tous les deux ou trois ans, et trois ou quatre fois seulement au cours de leur vie. Pour cela, elles retournent sur leur lieu de naissance", dit M. el Ali.
Son association a déployé mercredi sur la plage "trois sentinelles", des pêcheurs "qui vont scruter toute la nuit l'arrivée éventuelle d'autres spécimens de cette espèce"."La température de l'eau est montée de 2 ou 3 degrés, ce qui explique peut-être cette arrivée précoce" et inattendue. Une autre explication possible est que ces tortues soient de retour parce que les plages du Sénégal ont été désertées depuis l'instauration mi-avril d'un couvre-feu pour lutter contre la propagation du coronavirus, avance-t-il.
Si d'autres pontes sont constatées dans les prochaines semaines, l'Océanium envisage, en accord avec les autorités, de déplacer les oeufs de Caouannes jusqu'à l'aire marine protégée de Joal-Fadiouth, au sud de Dakar, où ils pourront éclore en toute tranquillité. Des tortues vertes et luth, des espèces moins menacées, s'y reproduisent régulièrement. "Si les Caouannes naissent elles-aussi dans un espace protégé, elles pourront revenir y pondre quand elles auront atteint leur maturité sexuelles", espère Youssef el Ali.
Etreints par l’angoisse, ne voyant pas, comme de coutume, l’ombre d’un acheteur, notamment les hommes d’affaires indiens, sillonner leurs terres qui regorgent de promesses, les producteurs de noix de cajou sont sous l’emprise de la crainte d’écouler
Etreints par l’angoisse, ne voyant pas, comme de coutume, l’ombre d’un acheteur, notamment les hommes d’affaires indiens, sillonner leurs terres qui regorgent de promesses, les producteurs de noix de cajou des régions de Kolda, Sédhiou, Ziguinchor, sont sous l’emprise de la crainte de ne pouvoir écouler leurs produits.
Cherchant à endiguer la prolifération du Covid-19, l’interdiction de circuler entre les régions qui est passée par là, pourrait selon certains experts, entraîner une mévente record de milliers de tonnes d’anacarde et un manque à gagner de plusieurs dizaines de milliards francs Cfa. Même si la campagne vient de démarrer timidement à Ziguinchor, la catastrophe annoncée ne manque pas d’interroger du fait de l’inexistence dans ces contrées d’unités de productions capables de transformer la noix de cajou. Surtout que, décortiquée et grillée, elle se conserve mieux et génère des revenus beaucoup plus substantiels. Ce qui sonne comme une évidence tarde pourtant à être consacré, les autorités se contentant d’exporter tels quels les produits, sans y injecter de la valeur ajoutée. Et dire que les locaux de l’Institut de Technologie alimentaire (Ita) regorgent de résultats et de prototypes de recherches qui n’attendent qu’à être produits en série.
A part quelques initiatives d’opérateurs économiques, ni l’Etat ni le secteur privé ne s’en sont vraiment appropriés dans le but de les promouvoir à grande échelle. Aussi, une fois de plus, faute d’industries de conservation et de transformation les producteurs se trouvent-ils devant un choix cornélien : vendre à perte ou laisser pourrir leurs fruits et légumes. Du reste, aucun secteur de la vie économique n’est épargné par ce qui revêt les allures d’une absence de vision voire d’ambition. Tenez, un exemple sidérant ! Alors que l’adage nous dit que si « le bâtiment va tout va », force est de constater le cinglant démenti qui lui est infligé au Sénégal.
Dans ce pays où l’on construit à tout bout de champ, investissant chaque portion de terre jusqu’à défigurer la capitale, menacer le phare des Mamelles, il est en effet désespérant de constater l’inexistence d’une usine dédiée au bâtiment. Hormis celle de promoteurs chinois qui vient d’être créée en direction de la production de carreau et dont la grande dimension laisse penser qu’elle sera principalement orientée vers l’exportation au détriment de la consommation locale. Et dire que le projet d’érection de la nouvelle ville de Diamniadio aurait pu s’ériger en une formidable opportunité pour consommer sénégalais. Ne serait-ce qu’en construisant en amont des usines qui puissent accompagner sa réalisation. Rien de tout de tout cela. Même pas le minimum. 60 ans après l’indépendance, hormis le ciment et le sable, tout ce qui au Sénégal est consommé dans le bâtiment provient de l’étranger.
Et le plus cocasse, c’est que souvent, à l’instar du fer, la matière première est fournie localement et nous revient transformée (poutres, barres de fer, aluminium, etc). Jusqu’aux pointes, tout nous vous provient de l’étranger. Tout autant que les promoteurs chinois, turcs, qui viennent investir avec armes et bagages, imposent leurs projets, leurs mobiliers, leurs ouvriers. Et pour finir, repartent avec nos sous, nous laissant paresseusement nous contenter de créer des agences qui se révèlent être de véritables gouffres financiers.
En lieu et place d’industries qui auraient permis de créer des emplois et d’inciter à consommer sénégalais. On observe une posture similaire dans le milieu sanitaire. Alors que tout le monde salue la qualité des ressources humaines de la santé, comme l’illustre en ce moment la gestion de la pandémie du Covid-19, les hôpitaux sont dans le dénuement. Ils sont devenus depuis quelques années des mouroirs que fuient les élites, promptes à aller, parfois la mort dans l’âme, se soigner à l’extérieur. Pareil pour les médicaments importés pour la plupart, alors qu’on aurait pu en produire, ne serait-ce que pour les plus usités sous nos latitudes, en rapport avec la pharmacopée traditionnelle. Aussi, s’est-on extasié tout récemment sur les vertus de l’artésimia de Madagascar, ignorant la culture et les recherches qui sont faites localement sur cette plante. Se pose donc l’urgence de changer de paradigmes. Si le président a indiqué dans sa dernière adresse vouloir tirer les enseignements qui découlent du Covid-19, à savoir la nécessité de consommer et de produire local, il demeure une permanence du gaspillage éhonté des ressources par les élites au pouvoir qui, en laissant entrevoir, comme dirait l’autre, que « tout change et que rien ne change », vient doucher les enthousiasmes.
Et malheureusement à côté, l’opposition ne fait que dans la critique tous azimuts, version «Demolition man », sans alternative aucune. Même si, au vu de ce qui précède, on peut être tenté de se dire que ce n’est pas demain la veille, il faut cependant être sourd et aveugle pour ne pas entendre ni voir, en ces temps de pandémie du Covid-19, la formidable énergie, inventive et créatrice, qui sourde dans la société. Dans son impatience accoucheuse d’avenir, elle exprime on ne peut plus, la nostalgie de l’excellence qui la travaille. Celle qui, à l’instar du poète nous rappelle que, « là ou croît le péril, croît aussi ce qui sauve ».
MACKY PRESSE MANSOUR
Le retard enregistré dans la distribution de l’aide alimentaire d’urgence, pilotée par le ministre Mansour Faye, n’agrée pas le chef de l’Etat.
Le retard enregistré dans la distribution de l’aide alimentaire d’urgence, pilotée par le ministre Mansour Faye, n’agrée pas le chef de l’Etat. Quoique le ministre du Développement communautaire, réputé très proche de lui, ait fait son mea culpa en prenant l’engagement de redresser la barre, le président Macky Sall l’a instamment invité à finaliser rapidement la distribution des kits alimentaires et d’y inclure les personnes vivant avec un handicap.
En conseil des ministres tenu avant-hier, mardi, le Président de la République a, en effet, au titre du renforcement de la solidarité nationale durant la pandémie, rappelé au ministre en charge du Développement communautaire, la nécessité de finaliser les opérations de distribution des vivres dans les régions, et d’élargir les listes des bénéficiaires aux personnes vivant avec un handicap notamment. Une manière de mettre le ministre Mansour Faye devant ses responsabilités, eu égard aux lenteurs notées dans la distribution et surtout aux diverses récriminations relevées dans toutes les régions du Sénégal, avec tous ces nécessiteux qui se disent depuis lors exclus des kits alimentaires pour des raisons qui leur échappent.
Pour sa part, Mansour Faye a reconnu avant-hier, mardi, un retard dans l’agenda fixé avant de donner rendez-vous à la fin du mois de mai ou plus tard début juin. Non sans manquer de parler d’un taux de distribution de l’ordre de 79 % déjà réalisé. La région de Dakar représenterait, selon lui, à peu près le quart des produits et 5 sur les 19 communes ont déjà reçu leur kit au complet. « Par rapport à l’agenda fixé, c’est vrai que nous avons des difficultés de respecter les premières échéances annoncées, mais nous pensons pouvoir terminer ces opérations tout au plus à la fin du mois de mai ou peut être à la fin de la première semaine du mois de juin », a conclu le ministre. Toute chose que les cris de détresse des groupes vulnérables ne semblent pas valider.
REPERCUSSIONS NEGATIVES CHEZ LES FILLES EN PERIODE DE MENSTRUES
L’absence de toilettes ou leur manque d’hygiène influe négativement sur la fréquentation scolaire des filles, notamment celle des adolescentes.
L’absence de toilettes ou leur manque d’hygiène influe négativement sur la fréquentation scolaire des filles, notamment celle des adolescentes. Elles ratent souvent les cours pendant leurs menstrues. Une situation qui risque d’être exacerbée par cette réouverture des classes en pleine pandémie du Covid-19. Le Chef de la section éducation du Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef), Matthias Lansard, trouve qu’il faut apporter des améliorations dans la prise en charge de cet aspect dans les écoles.
Ce 28 mai, date à laquelle est célébrée la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle, coïncide cette année avec la propagation de la pandémie à Covid-19 et la reprise annoncée des cours, pour les élèves en classe d’examens, le 2 juin prochain. Une situation qui risque d’être inconfortable pour les potaches, notamment les filles en période de menstrues, à cause de l’absence d’un système d’assainissement adapté. Le Chef de la section éducation de l’Unicef, Matthias Lansard, en se fondant sur des données du ministère de l’Education nationale publiées en 2018, soutient que 69% des établissements préscolaires ont des latrines, et ces données sont portées à 77% pour l’élémentaire et 84% pour le moyen.
Par contre, ajoute-t-il, de fortes disparités existent selon les milieux urbain ou rural. En guise d’exemple dit-il, «seules 54% des écoles élémentaires ont des toilettes à Kédougou». En conséquence, il trouve que «les conditions d’hygiène sont malheureusement loin d’être optimales dans les établissements scolaires, et ce particulièrement en milieu rural. Cette situation s’illustre en termes de disponibilité de toilettes, mais c’est également le cas en termes d’accès à l’eau potable, et à des dispositifs de lavage de main».
Pis, ajoute-t-il, le nombre de toilettes est souvent insuffisant et les infrastructures qui existent ne permettent pas toujours d’offrir des toilettes séparées aux filles et garçons. Mathias Lansard déplore, en outre, le fait qu’au-delà de la disponibilité, ces équipements posent souvent la question de leur entretien et de leur utilisation. «Si les toilettes ne sont pas propres, elles ne sont forcément pas utilisées de manière optimale. L’usage du savon fait également souvent défaut et les environnements scolaires sont parfois sales, sans système de nettoyage vraiment effectif et systématique».
S’agissant des conséquences de ce manque d’hygiène sur la scolarisation, surtout sur chez les adolescentes en période de menstrues, il estime qu’il ne peut pas manquer d’avoir des répercussions sur leur présence à l’école. «Ce n’est pas encore bien documenté au Sénégal, mais il est indéniable que les filles, en période de menstrues, manquent régulièrement l’école lorsque les conditions d’accueil des établissements scolaires ne sont pas optimales», a-t-il soutenu.
Pour changer cette donne, Mathias Lansard juge qu’il faut promouvoir l’intégration de la gestion de l’hygiène menstruelle dans les établissements scolaires (élémentaire et moyen) avant que les filles n’aient leurs premières menstrues. Il trouve aussi qu’il faut donner une voix aux élèves pour qu’ils puissent exprimer leurs besoins et leurs demandes, notamment à travers la généralisation de la mise en place des gouvernements scolaires. Pour lui, il convient aussi de promouvoir le développement des réseaux d’enseignantes à travers le ministère de l’Education et la mise en place de modalités de soutien et d’entraide pour les filles.
Par Sada KANE
HOMMAGE À ABDOULAYE FOFANA
Ce Grand Laye est le guide des pionniers, qui ont tous reçu de lui un viatique en entrant dans cette profession, transmis à travers ses remarques toujours bienveillantes sur nos erreurs et errements
La presse sénégalaise est en deuil avec le rappel à Dieu de Mamadou Abdoulaye Fofana. Un décès survenu hier, mercredi 27 mai, à l’âge de 77 ans, des suites d’une longue maladie. Plus connu sous le nom Fofana junior, il fut en mars 1972, le premier présentateur du journal télévisé à l’Office de radiodiffusion télévision sénégalaise (ORTS) devenue RTS en 1992. Une disparition qui affecte un autre ancien et non moins figure emblématique de la boite en l’occurrence Sada Kane. Nous vous proposons le témoignage écrit de ce dernier.
Mamadou Abdoulaye Fofana, journaliste de radio et de télévision, nous a quittés, en faisant partie des bienheureux qui sont parvenus, sans y prendre garde, par leurs actions et parcours, dans l’élégance et le talent, à ouvrir devant eux pour l’éternité, les lourdes portes de l’histoire. Ainsi pour ma part, je penserai toujours à Mamadou Abdoulaye Fofana bien au-delà du simple journaliste, car il est, pour l’éternité, le Premier présentateur du journal télévisé au Sénégal. Il est en cela l’aîné précurseur qui a su, pour ses cadets, déblayer la Voie toute nouvelle et encore mal connue, dont l’attirance pouvait cependant être ponctuée d’embûches et de traquenards pour ses suiveurs, en leur tenant la main avec fermeté et empathie, pour qu’ils ne s’égarent et ne se perdent point.
D’abord rédacteur présentateur du journal parlé de radio Sénégal, en passant premier présentateur du Journal Télévisé dont il sera rédacteur en chef plus tard, Grand Laye comme nous l’appelions , nous est apparu comme un modèle, en montrant en filigrane dans sa pratique, que le journalisme pouvait être plus qu’un métier, pour être vécue comme une Passion certes contraignante par ses exigences de rigueur incontournables, n’excluant pas une touche d’élégance, singulièrement à la télévision, afin de préserver ce miraculeux pouvoir de séduction de ce médium qui devait rester la Boîte Magique qu’elle était encore..
Avec le décès de Mamadou Abdoulaye Fofana, toute la télévision sénégalaise est aujourd’hui orpheline, car Grand Laye Fof, est bien l’enfant historique, le fils aîné de la télévision, qui a commencé formellement avec le Journal Télévisé. Ce Grand Laye est le guide des pionniers, qui ont tous reçu de lui un viatique en entrant dans cette profession, transmis à travers ses remarques toujours bienveillantes sur nos erreurs et errements, ses railleries toujours respectueuses, pour être supportables pour nous dire nos insuffisances. Car boute-en-train, Mamadou Abdoulaye Fofana l’a toujours été, et imposé une sorte de bizutage plein d’empathie, plus accepté que subi par les nouveaux arrivants à la rédaction du JT, qui savaient que c’était la manière du Grand Laye de leur souhaiter la bienvenue.
JE SUIS TRISTE DE TE DIRE ADIEU, MON CHER LAYE…
Je termine en pensant à ton père. Oui, je devrai dire, Mamadou Abdoulaye, pour respecter le souhait de ton père qui, sachant cette pratique courante chez les pulars, avait profité d’une invitation en compagnie de maître Doudou Thiam et le Père De Benoist sur l’AOF, à mon émission, pour me demander de dire aux journalistes, que c’est lui qui s’appelle Abdoulaye, et toi, son fils, Mamadou.
Repose en paix mon grand.
LA FSBB OPTE POUR «UNE SAISON BLANCHE»
A l’arrêt depuis plus de deux mois, la saison 2019-2020 a finalement été annulée par la Fédération sénégalaise de basket pour cause de force majeure lié à la pandémie de la COVID-19.
A l’arrêt depuis plus de deux mois, la saison 2019-2020 a finalement été annulée par la Fédération sénégalaise de basket pour cause de force majeure lié à la pandémie de la COVID-19. L’instance dirigeante du basket a pris hier, mercredi 27 mai, cette option, à l’issue d’une réunion du bureau fédéral tenue au siège de la FSBB. En conséquence, il n’y a pas d’attribution de titre de champion et la non relégation des équipes du championnat.
Annoncé plutôt par le Directeur Technique National Moustapha Gaye, la saison de basketball n’ira finalement à son terme. Après un arrêt de plus de deux mois, la Fédération sénégalaise de basket a hier, mercredi 27 mai, décidé une annulation pure et simple à cause de la crise de Covid 19. L’instance sénégalaise de basket, a souligné dans un communiqué, avoir pris cette décision après avoir statué sur la situation de la saison sportive ; examiner les rapports du Directeur technique national (DTN) suggérant l’arrêt définitif des compétitions, celui du Président de la Commission médical préconisant l’arrêt définitif des compétitions et recueillis les avis et suggestions des clubs. Dans la même dynamique le FSBB a ainsi décidé de la non attribution de titres de champion et la non relégation pour les équipes de première division.
A cet effet, indique le communiqué de la FSBB, cette décision entraine également d’autres mesures concernant les mutations ainsi que les prêts qui restent valables pour la saison sportive 2020- 2021. Autrement, la possibilité pour chaque club de protéger dix joueurs dont les mutés quel que soit le nombre de matchs joués. L’instance dirigée par Me Babacar Ndiaye a fixé pour le 7 novembre 2020, le démarrage du prochain championnat de D1.
Sur le plan international, elle informe que l ’ASC Ville de Dakar représentera le Sénégal à la Coupe d’Afrique des clubs car, précise-t-elle, son titre de Champion de la saison sportive 2018-2019 lui permet de participer au Championnat de la Coupe d’Afrique des Clubs champions pendant deux années consécutives.
Pour le Basket african League (BAL) lancée par la NBA, c’est l’AS Douanes qui représentera le Sénégal à la première édition en 2020-2021, si l’édition 2019-2020 n’est pas organisée. «L’édition 2019-2020 est organisée, la FSBB déterminera une formule pour désigner le représentant du Sénégal à la deuxième édition de ladite compétition», informe la FSBB