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9 juin 2025
Par Boubacar CAMARA
QUELLES RÉFORMES POUR LE SYSTÈME D’ENSEIGNEMENT SÉNÉGALAIS ?
Le spectacle désolant des enfants sillonnant les rues, le phénomène des enfants-travailleurs exposés à tous les dangers, la souffrance des enfants intelligents mais en situation d’échec en raison de pédagogies élitistes et expéditives
Le spectacle désolant des enfants sillonnant les rues, le phénomène des enfants-travailleurs exposés à tous les dangers, la souffrance des enfants intelligents mais en situation d’échec en raison de pédagogies élitistes et expéditives, l’exclusion quasi systématique des handicapés de la société, la détresse de jeunes obligés de choisir entre une hypothétique carrière sportive et les études, le taux d’analphabétisme élevé (54.6% d’après certains), le nombre étourdissant de diplômés-chômeurs, le coût de plus en plus élevé des études, le défaut de culture scientifique chez beaucoup, les ravages de la superstition, le succès que connaît le charlatanisme, la crédulité d’une partie de la population, l’ignorance des problèmes de l’heure, la légèreté éthique et le manque de professionnalisme criard d’acteurs détenant pourtant des diplômes élevés, l’inconscience de certains protagonistes de l’industrie culturelle, la faiblesse des élèves et des étudiants, le désintérêt des apprenants pour la lecture, le laisser-aller d’enseignants oubliant les règles les plus élémentaires d’une bonne pédagogie de la réussite, la vulnérabilité des jeunes face aux pièges tendus par le système postcolonial et le capitalisme, la position de nos établissements dans les classements mondiaux des universités, le rôle mineur de nos chercheurs, en raison de moyens dérisoires, dans la compétition scientifique internationale (comme si être de simples consommateurs était pour nous une fatalité) démontrent que notre système éducatif est dans une crise profonde.
Cette crise est aggravée par le fait qu’avec la disparition des penseurs de l’indépendance, représentés chez nous par le Président Léopold Sédar Senghor et le savant Cheikh Anta Diop, les grands débats intellectuels se sont fait rares s’ils n’ont pas purement et simplement disparu.
C’est comme si l’Afrique a renoncé aux grandes utopies se contentant de survivre et de reproduire aveuglément des référentiels insuffisamment interrogés. Un vent d’espoir se lève avec les nouvelles dynamiques politiques qui se font sentir, notamment au Sénégal avec une ambition souverainiste répondant aux aspirations de la population.
Pour ne pas rater ce virage nous proposons 20 axes de réflexions qui permettront d’agir sur le système, sachant que l’école et l’université (dans leurs formes aussi bien occidentales, arabes, chrétiennes et traditionnelles) sont les creusets qui permettent de doter le citoyen de moyens de s’orienter et de s’imposer dans un monde complexe où, malheureusement, le postcolonialisme est une réalité massive.
Une réforme profonde de l’enseignement devra :
1. Définir l’école et l’université (qui dispense des compétences fondamentales parmi lesquelles la capacité à traduire ces savoirs, savoir-être et savoir-faire dans le cadre professionnel par exemple),
2. Questionner les référentiels proposés par l’Occident, notamment le système LMD, dont les finalités sont floues (ne serait-ce pas une vaste fabrique de prolétaires voire de pronétaires ?),
3. Questionner la pertinence des systèmes d’enseignement afin de proposer des méthodes adaptées à nos réalités et au profil de nos apprenants,
4. Inculquer la double culture (humaniste et scientifique), et pour cela repenser les curricula,
5. Révolutionner les méthodes d’enseignement des sciences,
6. Repenser les programmes,
7. Intégrer la spiritualité parmi les thèmes abordés,
8. Sauver notre patrimoine culturel (avec des humanités numériques version sénégalaise),
9. Valoriser voire vendre notre culture,
10. Contribuer à l’élaboration de l’Union Africaine,
11. Organiser la communauté scientifique africaine (base d’indexation des revues, coopération inter-universitaire au plan régional, mobilité des apprenants, création de grandes écoles interafricaines, mutualisation des ressources humaines et des infrastructures…),
12. Mettre en place des maisons d’éditions universitaires et ce faisant un espace de réflexions scientifiques,
13. Rendre effectif l’école pour tous afin que la population soit autonome et armée dans un monde compétitif,
14. Parachever les dispositifs inclusifs pour les handicapés en développant leurs potentiels, en leur enseignant la dignité et en leur faisant bénéficiant d’une discrimination positive dans l’accès à des postes de travail,
15. Articuler sport et études (la pratique sportive, en plus d’être, pour nous, une capabilité , peut générer des retombées considérables en termes de santé publique et en termes économiques),
16. S’approprier les nouvelles technologies (internet, IA…). Développer des stratégies pour accéder à la souveraineté dans ce domaine,
17. Introduire nos langues nationales afin de les valoriser et surtout de combattre l’échec scolaire,
18. Mettre en place un cadrage qui permette d’avoir une recherche compétitive et prenant en charge nos besoins. Sans souveraineté scientifique et technologique il est illusoire d’espérer être réellement indépendants,
19. Vulgariser l’esprit scientifique,
20. Éduquer les masses : développer grâce à des stratégies éducatives maîtrisées chez chaque citoyen les valeurs telles que :
a. l’esprit critique, notamment vis-à-vis de la presse et de l’internet,
b. la confiance en soi,
c. l’intégrité ;
d. le patriotisme,
e. le professionnalisme,
f. l’esprit scientifique,
g. l’enracinement dans sa culture et son histoire,
h. l’ouverture à l’autre,
i. le respect de la femme,
j. le respect de l’enfant,
k. le respect des adultes,
l. le respect de l’environnement,
m. le respect des institutions,
n. le respect des minorités
o. le sens de la communauté.
p. l’esprit d’initiative.
Conclusion
La Nouvelle École Sénégalaise, tout en s’inscrivant dans les cadres organisationnels et politiques (UNESCO) internationaux doit permettre à nos sociétés de concevoir des réponses appropriées aux équations que nous pose notre environnement menaçant.
En ciblant des produits résolument modernes (maîtrisant les outils numériques voire en comprenant les enjeux technologiques, anthropologiques et politiques), enracinés dans leurs valeurs culturelles fondamentales, le Sénégal pourra disposer, dans un horizon très proche, de ressources humaines aptes à répondre aux défis du monde contemporain.
Les universitaires, décomplexés, conscients des exigences du travail scientifique et accompagnés par l’État sénégalais et les autres acteurs économiques, pourront donner forme à cette contribution au monde. Surtout que la jeunesse sénégalaise a montré, par sa lucidité et son ingéniosité politique ayant abouti à l’alternance dans laquelle nous sommes, que la balle est dans le camp des institutions.
L’intégration des activités sportives dans le système éducatif, la pratique d’activités extra-muros permettraient, par exemple, de contrecarrer les effets des smartphones et autres appareils. Il est, par ailleurs, évident qu’un travail sérieux doit être mené pour une appropriation de l’Intelligence Artificielle.
Le rôle de l’enseignant, essentiel (même si l’IA l’allègera considérablement) doit être clairement défini. L’un des défis pédagogique majeur est la lutte contre la paresse cognitive et les pratiques frauduleuses qui vont avec. En ce sens il faudra travailler à casser la logique de l’enseignement centré sur la performance du professeur et à augmenter le TPA (Travail Personnel de l’Apprenant). C’est cette inversion qui développera l’autonomie, la créativité et les compétences métacognitives du sujet apprenant. C’est ainsi qu’on pourra édifier une société intellectuelle composée d’individus émancipés, imprégnés des problématiques de leur époque et armés pour y vivre. Il s’agit donc de parachever l’œuvre des précurseurs.
LA BANQUE MONDIALE SOULIGNE L’URGENCE DE REFORMER L’EDUCATION
Selon la Banque mondiale, « malgré les signes d'une reprise économique fragile, la croissance s’enlise en Afrique subsaharienne, menaçant de laisser de côté un grand nombre de jeunes ».
La Banque mondiale appelle à une réforme de l’éducation pour permettre une croissance plus rapide et inclusive en Afrique. « Actuellement, en Afrique subsaharienne, sept enfants sur dix n’ont pas accès à un enseignement préprimaire, et moins de 1,5 % des jeunes âgés de 15 à 24 ans suivent une formation professionnelle, contre 10 % dans les pays à revenu élevé. Il est indispensable de combler ces lacunes pour permettre à l’Afrique subsaharienne de réaliser tout son potentiel économique et d’assurer une croissance durable et inclusive. Il est également essentiel de soutenir l’entrepreneuriat et les nouvelles startups, de permettre aux petites entreprises de se développer ainsi qu'attirer des entreprises établies, afin que les titulaires de diplômes qualifiés trouvent des opportunités d’emploi attractives lorsqu’ils entrent et progressent sur le marché du travail », lit-on dans un communiqué en date du 14 octobre dont nous avons reçu copie.
Selon la Banque mondiale, « malgré les signes d'une reprise économique fragile, la croissance s’enlise en Afrique subsaharienne, menaçant de laisser de côté un grand nombre de jeunes ». « Selon la dernière édition du rapport Africa’s Pulse, qui paraît aujourd’hui (hier) sous le titre Transformer l’éducation pour une croissance inclusive, deux facteurs sont essentiels pour parvenir à relancer la croissance : il faut, d’une part, stabiliser les économies et, d’autre part, transformer l’éducation de manière à doter une main-d’œuvre en plein essor de bases de connaissances plus solides et de compétences en adéquation avec les attentes du marché du travail », rapporte la source.
Les gouvernements africains progressent dans leurs efforts de stabilisation des finances et de réduction des déficits budgétaires, souligne Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique. Mais le lourd fardeau de la dette limite leurs investissements dans des secteurs cruciaux comme l’éducation, la santé et les infrastructures, qui sont essentiels pour une croissance inclusive à long terme », indique le document.
En effet, la Banque mondiale fait savoir que « la population en âge de travailler augmente à un rythme plus rapide en Afrique que dans les autres régions, à la faveur des progrès de ces vingt dernières années dans la réduction de la mortalité infantile ». « Or, l’Afrique subsaharienne est aussi la région du monde qui consacre le moins de dépenses par habitant à l'éducation. Les auteurs d'Africa's Pulse estiment que, pour parvenir à une éducation universelle d'ici 2030, les systèmes éducatifs devraient absorber environ 170 millions d'enfants et d'adolescents supplémentaires, ce qui nécessiterait la construction d'environ 9 millions de nouvelles salles de classe et le recrutement de 11 millions d'enseignants », a-t-elle ajouté. Non sans dire : « Le défi est de taille, mais la région a déjà accompli des avancées importantes : à l’heure actuelle, 270 millions d’enfants sont scolarisés dans le primaire et le secondaire, et les taux d’achèvement des études primaires se sont considérablement améliorés depuis 2000 ».
DEVELOPPEMENT RIME AVEC ENDETTEMENT
L’économiste et enseignant à l’Université Alioune Diop de Bambey relativise le taux d’endettement de 84 % du Sénégal, sous réserve de la certification par la Cour des comptes. Selon lui, « aucun pays, ne peut se passer de l’endettement »
L’économiste et enseignant à l’Université Alioune Diop de Bambey relativise le taux d’endettement de 84 % du Sénégal, sous réserve de la certification par la Cour des comptes. Selon lui, « aucun pays développé ou aspirant au développement, ne peut se passer de l’endettement ».
Interrogé sur le niveau d’endettement du Sénégal, jugé exorbitant par les nouvelles autorités politiques, l’économiste et maître de conférences à l’Université Alioune Diop (UAD) de Bambey, Souleymane Astou Diagne, précise d’emblée que l’endettement semble être la norme et, à ce titre, le Sénégal ne fait pas exception. Étayant son propos, il souligne que la dette publique mondiale a nettement augmenté ces dernières années, dépassant les 100 000 milliards de dollars, soit près de 93 % du produit intérieur brut mondial. Vu sous cet angle, l’économiste estime qu'il n’y a pas péril en la demeure concernant ces 84 % d’endettement du Sénégal. À l’en croire, sous réserve de la certification de ce surendettement par la Cour des comptes, l’enseignant et maître de conférences à l’UAD affirme que le tapage autour de la dette, constituée de celle de l’administration centrale (dette intérieure/extérieure) et de celle du secteur parapublic (dette intérieure/extérieure), relève avant tout du discours politique. Pour s’en convaincre, il rappelle que les présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall s’y étaient déjà confrontés, et que le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye poursuit cette même tendance.
Dans son argumentaire, il précise : « Il est tout à fait compréhensible que cette dette soit qualifiée d’‘élevée’, au regard des situations connues ces dernières années sur le plan mondial, entraînant la raréfaction des ressources et le durcissement des conditions de financement à l’échelle internationale ».
L’économiste soutient fermement que tous les grands pays sont surendettés, à commencer par les États-Unis, l’Allemagne, la France, la Chine, entre autres. Ainsi, pour lui : « Développement rime avec endettement. Car, aucun pays aspirant au développement ne saurait se passer de l’endettement »
Quant à la volonté des autorités actuelles de se conformer au seuil communautaire d’endettement de 70 % du produit intérieur brut national, voire de se situer en dessous de ce seuil, l’économiste reconnaît que cela sera difficile à court terme, compte tenu des engagements d’investissement et des maigres ressources attendues des impôts et taxes. Toutefois, précise-t-il, si la volonté est clairement affichée, cela nécessitera des arbitrages budgétaires, notamment en matière de dépenses de fonctionnement. Pour justifier le surendettement, il met en avant la crise sanitaire, la guerre russo-ukrainienne et le conflit au Moyen-Orient entre autres, qui ont entrainé le durcissement des conditions de financement.
SERIGNE GUEYE DIOP DECLINE 4 AXES MAJEURS
Suite à la présentation du Référentiel de politique publique «Sénégal 2050», le ministère de l’Industrie et du Commerce va lancer les États Généraux de l'Industrie, du Commerce et des PME-PMI, jeudi 17 et vendredi 18 octobre 2024 au CICAD de Diamniadio.
Suite à la présentation du Référentiel de politique publique «Sénégal 2050», le ministère de l’Industrie et du Commerce va lancer les États Généraux de l'Industrie, du Commerce et des PME-PMI, jeudi 17 et vendredi 18 octobre 2024 au Centre International de Conférence Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD). En prélude à cet événement, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Gueye Diop a tenu une conférence de presse hier, mardi 15 Octobre.
Le ministre de l’Industrie, du commerce et des Petites et moyennes entreprises a fait face à la presse hier, mardi 15 octobre, pour annoncer les états généraux du secteur. Ces « assises » qui se tiendront les jeudi 17 et vendredi 18 octobre vont réunir 1000 personnes pour une réflexion autour de quatre axes à Diamniadio.
« Il s'agit de la gouvernance qui est déjà en cours. L’aménagement du territoire inclut le plan économique. Il faut des zones de travail, des zones industrielles. On veut construire des villes autour de la fonction de travail. Cela veut dire qu'il faut des zones de travail, et des usines dans les zones, des projets agricoles, des projets dans tous les domaines », a relevé le ministre.
Il a souligné l’importance de s’appuyer sur les huit pôles du projet qui couvrent l'ensemble du territoire, avec leurs apports et forces. Autre aspect, l'industrialisation qui, selon lui, est effectivement la solution par laquelle beaucoup de ces problèmes seront résolus.« Vous avez vu que notre pays est encore resté à 24-25% de la part de l'industrie qui touche du PIB, ce qui est extrêmement important. Alors l'objectif, c'est effectivement d'augmenter ce volume lié à l'industrialisation, de développer l'industrialisation à travers le pilier agropole, c'est-à-dire la production agroalimentaire. On aura 8 agropoles dans un premier temps, dans les 8 pôles du projet. Ensuite, il y a aussi les zones économiques spéciales, les zones industrielles avec l'agro-industrie qui va s'occuper de l'industrie pure, qui va aussi être un de ces 8 pôles », indique-t-il.
Il informe qu’il sera aussi question de développement commercial avec le développement de boutiques de référence. « Il faut moderniser les commerces à travers les supermarchés, mais aussi à travers les boutiques de référence à l’image des Sonadis avec des prix fixés, assez bas. Au-delà, la construction de supermarchés africains, sénégalais, est prévue. Ces supermarchés seront liés à la production des agropoles, à travers les zones industrielles », a-t-il fait savoir.
Le foncier sera aussi au cœur de ces états généraux. Dans ce contexte, Serigne Guèye Diop pense qu’il faut une intégration des collectivités locales qui détiennent le foncier. Ainsi, il a lancé un appel aux régions, aux maires, aux gouvernements, aux différentes associations, au monde rural, au monde également industriel.
Selon lui, les collectivités territoriales ont un rôle primordial à jouer dans le domaine. « Ces états généraux permettront de déterminer le rôle des maires dans cette industrialisation, le développement en tout cas de tout ce qui est activité économique. Les maires jusqu'ici ont été un peu relégués à ce rôle purement administratif, alors que maintenant, ils ont un rôle actif dans ce développement-là », soutient-il.
A la suite des états généraux, des comités régionaux de développement se tiendront au niveau des différents pôles. Cela, dans le cadre de la démarche inclusive. « Pour développer l'économie, il faut le faire avec tout le monde. Nous allons faire des CRD avec le gouvernement, autour du gouvernement, avec les maires qui détiennent les terres, avec également les chambres de commerce et les chambres de métiers, les acteurs territoriaux de l'économie. On ne peut rien faire tant que ces acteurs de l'économie ne sont pas justement impliqués », a souligné le ministre.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MERCREDI 16 OCTOBRE 2024
Sud Quotidien, Le Soleil, Yoor-Yoor Bi, Le Quotidien, EnQuête, Walf Quotidien, Bes Bi le jour, L’As, Vox Populi, Libération, L’Observateur
Baadoolo - Après la planète 2050, retour sur terre
On nous a envoyé sur la planète 2050, ce lundi. Que c’était beau à voir ! C’est un paradis économique et social. Avec toute cette intelligence artificielle et... naturelle. On a goûté à un Sénégal 5 étoiles. Mais retour sur terre. Ici, il y en a qui dorment à la belle étoile ndeysaan. Après ce voyage futu-risque, revenons au présent. Kopar gui moom kopar express mounousi dara. Il faudra qu’on nous con-fisc davantage nos maigres sous. C’est ça la vision. Même si ce n’est pas ce que nous visions. Yallah baakhna.
Collège catholique du Sine de Fatick Le Principal présente ses excuses pour avoir exclu leurs filles voilées
Le principal du collège catholique du Sine de Fatick a réagi, ce mardi, après le renvoi d’une dizaine d’élèves, lundi, pour port du voile. Patrice Mbengue, qui faisait face à la presse, en présence de l’inspection d’académie, Cheikh Yaba Diop, a regretté cette décision de l’école. «Nous reconnaissons que nous avons interdit l’accès à l’école à des élèves pour le port du voile. Nous présentons nos excuses aux parents d’élèves et aux élèves», a-t-il dit. Il a souligné que cette interdiction a été précisée dans leur règlement intérieur. Le Principal s’est finalement rangé en se conformant à l’arrêté ministériel. Les choses avaient pris une nouvelle tournure puisque des parentes d’élèves avaient commencé à retirer des dossiers de leurs enfants pour les transférer dans d’autres établissements, selon l’inspecteur d’académie de Fatick, Cheikh Yaba Diop. Il en fini par les en dissuader. Tout est bien qui finit bien.
Non prise en compte de ses propositions dans Sénégal 2050 La désolation de la Casc
La Commission des acteurs de la société civile pour le suivi des politiques publiques (Casc) se désole de ne pas être impliquée par le gouvernement du Sénégal dans la présentation et la validation de la Stratégie nationale de développement (Snd) Vision Sénégal 2050. Même si elle «félicite» le gouvernement pour l’organisation de la cérémonie. Pourtant, rappelle cette entité de la société civile, elle s’est réunie le vendredi 6 septembre 2024 avec le ministère de l’Economie, du plan et de la coopération à travers la Direction générale de la planification des politiques économiques (Dgppe) et le Comité technique logé à la Primature. Le comité souligne que cette rencontre avait permis de «faire des observations sur le draft du document de la stratégie nationale de développement (2024-2028)». Ces acteurs de la société civile indiquent avoir fait des observations et recommandations lors de la journée de concertation sur le nouveau référentiel. Mais, aujourd’hui, ils disent avoir constaté que «la plupart des recommandations émises n’ont pas été prises en compte dans le document final».
KAOLACK Nouveau mouvement - Babacar Sarr lance And Défar Sénégal/ Gaal/Gui
Babacar Sarr a procédé au lancement officiel du mouvement And Defar Sénégal/Gaal Gui, ce 13 octobre à Kaolack. Après avoir milité dans plusieurs partis politiques, il a décidé de se démarquer des idéologies néfastes. Son mouvement entend donc œuvrer pour «la citoyenneté et la démocratie du développement». L’enfant de Sibassor déclare : «Nous traçons notre chemin, nous construisons pas à pas, on ne se précipite pas, nous nous nous prenons comme des indépendants mais pas des indépendants radicaux. Nous sommes dans une dynamique de bâtir stratégiquement des alliances. Si je peux accompagner un autre, je dois pouvoir accompagner mon propre frère qui est le coordonnateur de Pastef à Sibassor, ma commune», a-t-il dit. Babacar Sarr compte collaborer avec le parti au pouvoir. Il reconnait que la situation économique du pays n’est pas bonne, mais dit le comprendre parce que c’est une nouvelle équipe qui «vient d’arriver». «Il faut encore patienter un peu pour voir où ils comptent mener le pays. On ne peut rien dire tant qu’on n’a pas vu le référentiel de leur politique», a souligné le coordonnateur national de And Defar Sénégal/Gaal Gui.
Podor - Le maire de Guédé Village Oumar Baba Ba vote Pastef
Après le mouvement Yellitaare de Mama Iba, le maire de Guédé Village Oumar Baba Ba et son mouvement Madiba ont décidé de voter le Pastef le 17 novembre prochain. Une décision qui fait suite à leur assemblée générale tenue dimanche dernier à Mbantou. Ainsi, le ministre Ibrahima Sy, tête de liste départementale de Pastef Podor continue de grossir ses rangs à partir de sa commune. Guédé Village compte le plus d’investis dans les partis et coalitions en lice pour les élections législatives prochaines.
MATAM En visite dans les localités sous les eaux des crues - Farba Ngom promet du riz, du ciment, des motos pompes dès ce mercredi
Le maire des Agnam était, lundi dernier, à la tête d’une forte délégation dans le Dandé Maayo sous les eaux à cause des crues exceptionnelles du fleuve Sénégal depuis plus d’un mois. S’adressant aux populations de Dioguel, et à travers elles, tous les sinistrés du Dandé Maayo, Farba Ngom promet «du ciment, du riz et des motos pompes et des sommes d’argent allant de 500 mille à un million par village sinistré». Chaque localité du Dandé Maayo du Bosséa recevra de la part de Farba Ngom, à partir de ce mercredi, «10 tonnes de ciment, 10 tonnes de riz, des tôles et des motos pompes». Cette visite dans le Dandé Maayo a pris fin à Nguidjilone
En visite à Matam Le ministre de l’Intérieur appelle à la vigilance et annonce des denrées et des tentes
Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique s’est rendu, ce mardi, dans le Dandé Maayo sud, une partie de la région de Matam sous les eaux de crues du fleuve Sénégal qui continuent de monter. Des crues qui ont arraché aux populations leurs maisons et détruit plusieurs périmètres agricoles. Jean Baptiste Tine a appelé les populations à la «vigilance» et au «calme». «Je suis venu pour voir de près ce qui se passe et surtout témoigner la compassion du chef de l’Etat et du gouvernement face à cette épreuve difficile. Déjà, depuis quelques heures des vivres et des tentes ont été acheminés progressivement vers les villages concernés. Je tiens aussi à les rassurer que malgré les difficultés, nous resterons en permanence à leurs côtés et leur écoute». Le Dandé Maayo nord qui attend la visite des autorités gouvernementales est aussi coupé de l’axe de la route nationale numéro 2.
KYLIAN MBAPPÉ AU CENTRE D'UNE ENQUÊTE POUR VIOL EN SUÈDE
Le joueur français du Real Madrid serait considéré comme "raisonnablement suspect" dans une affaire de viol présumé intervenu dans un discothèque de Stockholm, la capitale suédoise. Il dénonce une fake news
Le monde du football est secoué par une nouvelle affaire impliquant la star française Kylian Mbappé. Le parquet suédois a confirmé ce mardi 15 octobre, l'ouverture d'une enquête pour viol suite à la visite de l'attaquant à Stockholm la semaine dernière.
Les faits présumés se seraient déroulerés jeudi dernier, lors d'une soirée en boîte de nuit où Mbappé et ses proches avaient privatisé une salle. Une plainte a été déposée le samedi suivant par une victime présumée.
Face à ces accusations, Mbappé a vivement réagi sur les réseaux sociaux, qualifiant l'affaire de "fake news" et établissant un lien avec son différend financier actuel avec le Paris Saint-Germain.
L'enquête en est à ses débuts, la police ayant déjà procédé à des prélèvements dans l'hôtel où a séjourné le joueur.
par Farid Bathily
CENT ANS, LE PLAFOND DE LA VIE HUMAINE ?
Et si la longévité humaine avait atteint sa limite ? Une nouvelle étude révèle que même dans les conditions les plus favorables, la probabilité de dépasser aujourd’hui le seuil des 100 ans est de 15% chez les femmes et 5% chez les hommes
Et si la longévité humaine avait atteint sa limite ? C’est ce que suggère une nouvelle étude publiée lundi 7 octobre 2024 dans la revue spécialisée Nature Aging. Baptisée L'improbabilité d'une prolongation radicale de la vie humaine au XXIe siècle, elle remet en cause la possibilité d’une prolongation de la durée de vie au-delà d’une certaine limite, à moins d’une "avancée médicale majeure" et jusqu’ici hors d’atteinte.
Les données de l’enquête menée par le professeur S. Jay Olshansky de l'Université de l'Illinois à Chicago et ses collègues, situent à 87 ans en moyenne – 84 ans pour les hommes et 90 ans pour les femmes – la durée de vie maximale sur terre. Un âge que de nombreux pays sont d’ores et déjà proches d’atteindre.
"Nous suggérons que la durée de vie que nous connaissons actuellement est approximativement celle maximale que nous pourrons atteindre", appuie S. Jay Olshansky.
L'espérance de vie stagne
Il a pour ce faire, examiné les données d'espérance de vie à la naissance entre 1990 et 2019 dans plusieurs nations réputées pour leur longévité, notamment l'Australie, la France, l'Italie, Hong Kong, le Japon, la Corée du Sud, l'Espagne, la Suède, la Suisse et les États-Unis. Les résultats révèlent un ralentissement considérable du rythme de progression de l'espérance de vie moyenne dans tous ces pays à l’exception de Hong Kong.
Cette situation indique selon les auteurs que l’humanité se rapproche des limites du "biologiquement possible" concernant la durée de vie moyenne, après des décennies d'augmentation constante de l'espérance de vie grâce aux progrès médicaux et technologiques.
Cette vision est plus pessimiste que celles de certains démographes, dont James Vaupel qui estimait en 2021 que la majorité des personnes nées au 21e siècle vivraient jusqu'à 100 ans.
Un obstacle infranchissable ?
Plus révélateur, l’étude explique que même si toutes les morts avant 50 ans étaient éliminées de l’équation, l'espérance de vie moyenne ne s'allongerait que d'un an pour les femmes, contre un an et demi à peine pour les hommes.
Par ailleurs, même en éliminant les causes de mortalité liées aux maladies courantes et aux accidents, le vieillissement intrinsèque des organes devrait conduire inéluctablement au décès, selon S. Jay Olshansky. Il affirme à cet effet que les organes internes et les systèmes physiologiques se dégradent inévitablement avec l'âge, entraînant de fait un déclin fonctionnel tel que le corps humain ne peut physiquement espérer vivre beaucoup plus longtemps qu'aujourd'hui.
Malgré ces constats pessimistes, l'espoir réside peut-être dans la recherche sur le ralentissement du processus de vieillissement. C’est notamment sur cet aspect de la recherche médicale que le docteur Steven Austad de l'Université de l'Alabama à Birmingham, parie quant à la perspective qu'un être humain puisse atteindre 150 ans
MACKY SALL SONNE L'ALARME FACE À LA MENACE DJIHADISTE
En marge du Future Resilience Forum, l'ex-président dépeint un tableau alarmant du terrorisme africain, appelant la communauté internationale à passer à l'action avant qu'il ne soit trop tard
(SenePlus) - Dans une déclaration en marge du Future Resilience Forum à Londres et rapportée par Bloomberg, l'ancien président Macky Sall a lancé un appel urgent à la communauté internationale concernant la lutte contre le terrorisme en Afrique. Selon lui, ce combat dépasse largement les frontières du continent et nécessite une mobilisation globale.
"L'Afrique a été laissée à elle-même pour faire face aux défis du terrorisme, que ce soit dans la région du Sahel, dans la Corne de l'Afrique ou même en Afrique australe au Mozambique", a déclaré Sall, soulignant l'ampleur et la diversité géographique de la menace. Il insiste sur le fait que "l'avancée du terrorisme sur le continent n'est pas seulement une affaire africaine. Ce serait une erreur de croire qu'il appartient aux Africains de résoudre cette question."
Cette déclaration intervient dans un contexte de retrait progressif des forces occidentales de la région du Sahel, devenue un épicentre du terrorisme mondial. Les récents coups d'État au Niger, au Mali et au Burkina Faso ont accéléré ce désengagement, laissant un vide sécuritaire préoccupant.
Macky Sall a également évoqué l'efficacité des missions de maintien de la paix de l'ONU, les qualifiant "d'essentiellement inefficaces et inadaptées à la situation sur le terrain". Il a précisé que ces missions "n'allaient jamais résoudre les problèmes de sécurité de l'Afrique", pointant du doigt le manque de mandats et de moyens adéquats.
Face à ces défis, l'ancien président propose une alternative : "Ce dont on a vraiment besoin, ce sont des troupes africaines opérant dans le cadre de l'architecture africaine de paix et de sécurité, avec le soutien logistique et financier des Nations Unies, ainsi que d'autres partenaires comme l'Union européenne."