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8 juin 2025
SIX CAS DE ROUGEOLE CONFIRMÉS DANS CINQ DISTRICTS DU PAYS
Malgré cette situation, aucune alerte concernant le mpox n'a été émise. La Direction de la surveillance et de la riposte aux urgences infectieuses fait état d'autres épidémies en cours, notamment la fièvre hémorragique de Crimée-Congo et le chikungunya.
Dakar, 9 oct (APS) – Six cas de rougeole ont été enregistrés dans cinq districts sanitaires du pays (Dakar Sud, Foundiougne, Keur Massar, Pikine et Saraya), a appris l’APS de source sanitaire, laquelle précise qu’aucun cas de mpox ou variole du singe n’a été enregistré au Sénégal.
‘’Six cas confirmés de rougeole ont été notifiés par cinq districts, que sont Dakar sud (1), Foundiougne (1), Keur Massar (1), Pikine (2) et Saraya (1). Les districts de Dakar Sud et Foundiougne notifient ainsi leur premier cas confirmé de l’année’’, indique la Direction de la surveillance et de la riposte aux urgences infectieuses de santé publique et indicateurs de performances.
Dans son bulletin épidémiologique dont copie est transmise à l’APS, cette direction fait observer que ‘’le district de Pikine qui était sorti d’une première épidémie le 8 mai dernier, vient de franchir le seuil une deuxième fois le mardi 9 octobre’’.
‘’Quant au district de Saraya, dans la région de Kédougou, il entre en épidémie pour la première fois’’, souligne le document.
La Direction de la surveillance et de la riposte aux urgences infectieuses de santé publique et indicateurs de performances a fait état ‘’d’autres épidémies qui sont en cours’’.
‘’Il s’agit de la fièvre hémorragique Crimée Congo confirmée par PCR dans le district de Keur Massar (01)’’, a précisé le bulletin épidémiologique.
‘’Concernant le chikungunya, un cas a été recensé dans le district de Kédougou. S’agissant de la dengue, onze cas ont été notifiés cette semaine, deux fois moins que l’incubation maximale dans cinq districts classés en +épidémie active+, que sont Gossas (03), Mbour (03), Dakar Sud (01), Thiès (01) et Fatick (01)’’, ajoute la même note.
Le district de Saraya entre en épidémie pour la première fois avec trois cas notifiés dont le dernier date du 10 septembre dernier, poursuit-elle.
La Direction de la surveillance et de la riposte aux urgences infectieuses de santé publique a par ailleurs assuré ‘’qu’aucun cas de la maladie mpox n’est confirmé au Sénégal’’.
‘’Un cumul de 85 cas négatifs a été prélevés à travers 39 districts, dont cinq au cours de la semaine à Salémata (02), Matam (01), Popenguine (01) et Ziguinchor (01). Aucun des cas notifiés ne correspond à la définition de cas suspect de la surveillance épidémiologique’’, a-t-elle précisé.
par Amadou Kah et Ibrahima Silla
LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Les interrogatoires de police ne sauraient être le droit commun. En démocratie, le débat contradictoire permet de déconstruire les propos jugés diffamatoires de journalistes, chroniqueurs ou opposants
Amadou Kah et Ibrahima Silla |
Publication 09/10/2024
Une permanente et constante assiduité dans la dénonciation des abus et dérives politiques des régimes successifs nous oblige à vous interpeller sur la tournure grave, inconcevable et inquiétante que prennent actuellement certaines arrestations, incriminations et privations de liberté.
La promesse d’un ordre juridique meilleur émancipé de la politique politicienne et de la « justice téléguidée » et pacifié par le respect strict des droits fondamentaux, à partir des satisfaisantes recommandations des assises de la justice, devrait contribuer à délivrer définitivement notre pays de toutes les pratiques abusives contreproductives pour l’inscrire dans une continuité républicaine rassurante.
Soucieux du respect des principes républicains et démocratiques consacrés par notre Constitution, nous rappelons que la garantie des droits fondamentaux, tel que celui relatif à la liberté d’expression et d’opinion, doit échapper à tout abus, excès et dérive. Nous réaffirmons, par la même occasion, l’impérieuse nécessité pour tout citoyen de veiller scrupuleusement au respect du caractère sacré des institutions.
En démocratie, le débat contradictoire permet de déconstruire les propos jugés diffamatoires de journalistes, chroniqueurs ou opposants tenus notamment dans le cadre d’une émission ou ailleurs. Il aide également à éviter d’éventuelles et inutiles incriminations. La contradiction, comme le rappelait un professeur de philosophie, est l’indice d’une certaine vitalité ; et le progrès essentiellement dialectique. Que Cheikh Yérim Seck et Bougane Gueye Dany, pour ne citer que ceux-là, aient éventuellement falsifié les chiffres et les faits, confondez-les dans un débat contradictoire ! La majorité présidentielle et ses soutiens disposent normalement des ressources et des moyens pour leur apporter la contradiction. Les interrogatoires de police ne sauraient être le droit commun ; et la privation de liberté doit être, dans le cadre d’une démocratie et dans un contexte comme le nôtre, une exception.
Il est de notre devoir de vous rappeler très respectueusement, comme nous l’avons toujours fait avec les régimes précédents, à travers nos écrits, signatures de manifestes ou pétitions, que nous restons fidèles à des valeurs qui transcendent les partis-pris et petits calculs.
Il convient de s’extraire du tourbillon des circonstances pour se tourner résolument vers l’essentiel, en poursuivant notamment la reddition des comptes. L’état inquiétant de notre économie, l’immense détresse dans laquelle les fautes de gestion ont plongé nos concitoyens vous obligent à aller jusqu’au bout du processus justement enclenché. Parallèlement, travailler à rendre les conditions de vie de nos concitoyens meilleures. Voilà, à notre humble avis, sauf meilleure appréciation de votre part, les deux axes majeurs, les béquilles sur lesquelles doit s’appuyer le pouvoir pour construire des lendemains prometteurs.
Toute atteinte aux libertés fondamentales, au nom d’une opinion offensante ou malvenue, serait toutefois une erreur de calcul qui risquerait de nous replonger dans un chassé-croisé politico-judiciaire sans intérêt. Une telle situation serait de nature à radicaliser les positions des différents acteurs, d’accentuer les clivages politiques et de compromettre la sérénité, la tranquillité et l’ordre nécessaires à tout développement.
Les attentes légitimes du peuple souverain, convaincu qu’avec les changements politiques de 2024, le Sénégal s’inscrirait résolument dans un tournant historique réhaussant définitivement l’État de droit dans sa dimension démocratique la moins imparfaite, ne devraient pas être déçues.
Voilà, Monsieur le président de la République, quelques préoccupations que nous soumettons à votre bienveillante appréciation.
Veuillez agréer, avec nos respectueuses salutations et tous nos vœux de réussite pour votre quinquennat, l’expression de notre très haute considération.
Amadou Kah et Ibrahima Silla sont Enseignants-chercheurs à l’UFR des Sciences juridiques et politiques, Université Gaston Berger de Saint-Louis.
LE DEFI DE L’INDUSTRIALISATION
A l’unité d’élevage et de production d’insectes (campus Isra/Ird), des pupes remplissaient un bac rouge dans l’insectarium. Une semaine après, des mouches soldats noires occupent désormais l’espace. Certaines déposent leurs ailes sur la moustiquaire
Bés Bi le Jour |
Pape Ibrahima NDIAYE & Serigne Saliou DEME |
Publication 09/10/2024
A l’unité d’élevage et de production d’insectes (campus Isra/Ird), des pupes remplissaient un bac rouge dans l’insectarium. Une semaine après, des mouches soldats noires occupent désormais l’espace. Certaines déposent leurs ailes sur la moustiquaire. D’autres volent à l’intérieur. Autre élément crucial du processus : les planchettes en bois. Elles sont posées sur un autre bac de stockage d’aliments. Celui-ci contient du maïs, du blé, de l’arachide… C’est l’odeur des aliments qui attirent les femelles après l’accouplement avec les mâles. Elles pondent entre les planchettes en bois, explique Arkeita Mendy de l’Isra. Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Dans la pièce «Incubateur», le chercheur Waly Ndiaye ouvre l’appareil avec des étagères à l’intérieur. Sur la dernière, des planchettes en bois (des pondoirs) sont posées au-dessus d’un bac. Les œufs vont se transformer en larves. Celles-ci vont, par la suite, se démultiplier en se nourrissant de fruits et légumes broyés. Des déchets qui pourraient se retrouver dans une décharge dakaroise à ciel ouvert et qui sont recyclés. Et au-delà des chercheurs, en dehors des laboratoires, ces déchets font le bonheur de producteurs de farine d’insectes dans le monde. En revanche, au pays de la Teranga, il faut creuser, fouiller et bêcher pour avoir une piste ou une entreprise dans le domaine. Elles sont encore rares au Sénégal. Nos investigations mènent au rondpoint Zac Mbao. Un axe routier, entre pollutions sonore et automobile. Mais, loin de la poussière et la fumée des véhicules, se cache une «transformation écologique» : Neofarm.
«Une unité pilote en phase d’être industrialisée»
Une biotechnologie sénégalaise dont l’objectif est d’atteindre l’industrialisation de produits issus de l’insecte. L’initiative est logée au sein des locaux de Rufsac (Société rufisquoise de fabrication de sacs). Et son crédo en dit long : «se servir du pouvoir des insectes pour produire des ingrédients de haute qualité». Mansour Niang et Julie Crémieux, co-fondateurs, sont au cœur. Sur place : des cases de moustiquaires remplies de mouches soldats noires. «Pour le moment, nous avons une unité pilote en phase d’être industrialisée. Aujourd’hui, nous cherchons des fonds parce que nos clients sont dans l’agro-industrie», précise la chimiste et environnementaliste. Julie Crémieux ajoute : «Les demandeurs ont besoin des milliers de tonnes de leurs produits.» Neofarm est sur la bonne voie. Cependant, elle n’a pas encore atteint cet objectif. Mansour Niang est très optimiste. Selon lui, «l’industrialisation de la farine d’insectes est bel et bien possible au Sénégal». Mais le financier de formation liste quelques obstacles : la technologie, les financements et la viabilité économique. Il enchaine en soulignant que le nerf de la guerre reste les fonds puisque les «compétences techniques sont déjà là». Mansour Niang explique : «Des structures se sont développées, notamment en Europe, avec l’aide de l’Etat».
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COACH ÉTRANGER OU LOCAL
Une semaine après le départ d'Aliou Cissé, Me Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), s'est exprimé sur le choix du futur sélectionneur national.
iGFM (Dakar) Une semaine après le départ d'Aliou Cissé, Me Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), s'est exprimé sur le choix du futur sélectionneur national. Pour le patron de la FSF, l'expertise locale reste la priorité de l'instance et une décision sera prise après la double confrontation Sénégal-Malawi. Me Senghor s'exprimait ci-dessous en marge de la cérémonie de présentation du trophée de l'équipe nationale locale U20 vainqueur du tournoi UFOA A.
FARINE A BASE D’INSECTES, LE SENEGAL S’Y MET…
L’insecte, aussi petit que populaire, incarne «l’alimentation du futur» pour des scientifiques. Nous parlons de la mouche soldat noire. Ses larves, sources de protéines, sont devenues une véritable industrie et une alternative à la farine de poisson
Bés Bi le Jour |
Pape Ibrahima NDIAYE & Serigne Saliou DEME (Photo) |
Publication 09/10/2024
L’insecte, aussi petit que populaire, incarne «l’alimentation du futur» pour des scientifiques. Nous parlons de la mouche soldat noire. Ses larves, sources de protéines, sont devenues une véritable industrie mondiale et une alternative à la farine de poisson. Au Sénégal, des chercheurs, loin des projecteurs, mènent la réflexion pour en faire un aliment de premier plan pour le secteur aquacole. De l’aliment pour nourrir les poissons ou les plantes «sans pollution» moins «coûteux», disent-ils. Et ce, dans un contexte de surexploitation des ressources halieutiques et des changements climatiques. La dynamique est réelle. Au-delà des laboratoires universitaires, des acteurs, très peu connus, s’y mettent. Mais le chemin est encore long. Le financement et les appréhensions sociales sur les insectes constituent des freins.
De l’extérieur, la serre tout en verre, sauf la devanture, donne déjà un aperçu. Docteur Waly Ndiaye et ses collègues sont en pleine activité. Ce jour-là, ils accueillent deux stagiaires en quête de savoir à Dakar. Une femme et un homme de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (Isep) de Matam. À l’intérieur, les étudiants observent les bassins aquacoles remplis de poissons. Les espèces (tilapia et clarias) flottent subitement à la surface de l’eau. «Elles s’agitent lorsqu’on s’approchent du bassin», explique l’ingénieur halieute. Waly Ndiaye tient dans sa main gauche un pot d’aliments granulés pour la pisciculture. En blouse blanche, le chercheur avance avec et guide nos pas dans la serre. Une plateforme dénommée «Aar sunu gueej» (protégeons la mer). Elle est basée au campus Isra (Institut sénégalais de recherche agricole) et Ird (Institut de recherche pour le développement) de Bel-Air. «Nous menons ici des expériences sur la nutrition, l’alimentation et la reproduction. Nous cherchons à produire des alevins de qualité pour aider les producteurs», informe Fulgence Diédhiou, le responsable technique.
Mais au sein du campus, une autre unité de recherche aquacole, a volé la vedette à la serre ! Créé vers 2020, l’endroit est moins spacieux mais grandiose par la vision. Il sert à la production de protéines d’insectes pour l’élevage et pour l’aquaculture. Également de l’équipe de l’Isra, Arkeita Mendy nous ouvre les portes de l’unité en question. Une lumière verte jaillit une fois le seuil de celle-ci franchi. C’est le reflet d’un mini-projecteur placé dans un coin de l’insectarium, un espace en moustiquaire pour la reproduction de mouche soldat noire. «Cette première pièce est le lieu d’élevage des mouches adultes», renseigne la spécialiste en biologie animale. L’entomologiste ajoute que c’est dans un bac rouge à l’intérieur que vont se développer les pupes. A ce stade, l’insecte se métamorphose à l’intérieur de son cocon. Tout un cycle de vie entre l’œuf, la larve, la prépupe, la pupe avant Hermetia illucens (le nom scientifique de la mouche). «Pour le moment, vous avez vu les pupes. Mais au bout d’une semaine, vous verrez la Mouche soldat noire (Msn) !», prévoit Arkeita Mendy avec enthousiasme. Rendez-vous est pris ! Nous reviendrons pour le suivi du processus d’éclosion. ‘’Des soldats noirs’’, dont les larves sont une source de protéines pour l’alimentation animale et en particulier pour l’aquaculture. Elles peuvent remplacer la farine de poisson, qui participent à l’épuisement des stocks, soutiennent des scientifiques.
SAMM SA KADU APPORTE DES PRÉCISIONS SUR LE RECOURS CONTRE BARTHÉLEMY DIAS
"Suite aux rumeurs persistantes sur l’irrecevabilité de la candidature de la tête de liste nationale de la coalition, nous tenons à préciser qu’aucune décision n’a été prise par le Conseil constitutionnel dans ce sens", a fait savoir Thierno Bocoum.
Mardi, un recours a été déposé au Conseil constitutionnel contre la candidature de Barthélémy Dias. La coalition «Samm sa kadu», dont il est la tête de la liste nationale, vient de réagir.
«Suite aux rumeurs persistantes sur l’irrecevabilité de la candidature de la tête de liste nationale de la coalition Sàmm Sa Kàddu Barthelemy Dias, nous tenons à préciser qu’aucune décision n’a été prise par le Conseil constitutionnel dans ce sens», a tenu à préciser la «Samm sa Kaddu».
Dans un communiqué de presse signé par Thierno Bocoum, la coalition précise qu’elle dispose d’un délai de 48h à compter de la notification du recours en contestation, pour déposer ses mémoires de réponse. Ce, conformément aux dispositions de l'article 14 alinéa 3 de la loi organique n° 2016-23 du 14 juillet 2016 sur le Conseil constitutionnel.
Par Mamadou NDAO
LA FIN D’UN CYCLE ?
Il serait risqué d’aller vers les prochaines législatives sans un ou des blocs cohérents et solides apte à permettre une gouvernabilité des réformes envisagées, à travers une assemblée ou les idées prospèrent à la place des coups de poing
Le scrutin du 24 mars 2024 a sans aucun doute sonné le glas des ambitions, sommes toute légitimes, d’une classe politique qui a fait irruption sur la scène politique à la faveur de la situation inédite crée par l’échéance du second et dernier du président Macky Sall.
La vérité du terrain qui a précédé de celle des urnes pour l’annoncer, a fini par trancher nette, non seulement en écartant un hypothétique second tour, mais mieux en traçant une ligne d’horizon de la recomposition de l’espace politique. Le message subliminal ainsi lancé, est que le parrainage n’a été qu’un épais nuage de fumée pour ceux qui, sur la base des listes obtenues, espéraient des scores à la hauteur du nombre minimum de parrains requis pour valider leur candidature.
Avec moins de 1%, les urnes ont livré un verdict cinglant pour les 2/3 des candidats. Les parrainages obtenus ne couvraient apparemment aucune réalité, et les soupçons d’achat de parrains ou de prêt de listes de parrainage reste une question sansréponse. L’avenir nous édifiera sur la sincérité des signatures et les procédés mis en œuvre pour les obtenir.
Au total, tout le monde reconnait aujourd’hui les résultats du scrutin proclamés par le Conseil Constitutionnel, mais peu sont ceux qui en tirent toutes les conséquences, que dis-je tous les enseignements, les conséquences viendront après.
Certains dans un manichéisme radical renvoient Idrissa Seck, Khalifa Sall, Aminata Mbengue, Moustapha Niasse et autres vétérans de la gauche BBY à la retraite, pour laisser place aux jeunes. Mais, il faut dire que ce n’est pas aussi simple que cela, car BBY n’a pas encore livré sa dernière bataille si tant est qu’elle survive à Macky Sall, et ses composantes baties sur le modèle stalinien, n’ont pas prévu d’évolution positive pour générer une nouvelle élite.
De prime abord, on peut concéder cette vision des choses, mais elle reste seulement limitée aux faits, et aux personnes. En revanche, elle ne prend pas en compte les dynamiques structurelles qui traversent le système politique sénégalais sur un vent de recomposition.
Si on va au fond des choses, on ne peut pas écarter l’idée d’une fin de cycle, selon laquelle la circulation des élites, qui jusque là s’est faite à l’horizontal, reprend une certaine verticalité à la faveur du « mouvement revendicatif » pro rajeunissement du personnel politique, avec des profils souvent sans antécédents de militantisme actif. . On est encore loin de l’alternance générationnelle, car pour une raison très simple, il n’y a pas de ligne de démarcation nette entre deux ou plusieurs générations. Les faits sociaux le prouvent, et la réalité politique en atteste.
Pour être plus précis, l’horizontalité des alliances(souvent qualifiées de contre nature) à l’image des gouvernements de majorité présidentielle élargie, ou de la CAP 21, voire de BBY, qui a duré 12ans, a permis de constater que la volonté de conserver le pouvoir par une élite née avant les indépendances est très nette. Le phénomène de la transhumance qui en a été la sève nourricière a de fait, permis une certaine circularité du personnel politique au sein et entre les formations politiques, aujourd’hui en perte de vitesse, à chaque alternance.
L’état providence a créé une oligarchie qui s’est auto- entretenue à travers ses mécanismes d’accaparement du pouvoir que ni le régime de Abdou, et même celui de Wade, n’ont pu inverser. Celui de Macky Sall qui en a accru l’ampleur, a été la dernière étape, tout au moins la transition vers une nouvelle verticalité. Celle de la rupture.
L’arrivée de Macky Sall au pouvoir, et de son successeur Bassirou Diomaye Faye a amorcé le point d’inflexion du système.
Certains y voient d’ailleurs la marque d’une réussite de l’école publique, qui a permis l’arrivée au pouvoir de la génération postindépendance d’origine sociale modeste et décomplexée.
Ce sont les signes avant -coureur de la fin d’un cycle, au-delà des chiffres et des hommes qui l’ont animé, ou qui en étaient les moteurs.
En effet, l’option du changement de paradigme, et le système de valeurs sur lequel il est adossé, fait qu’une certaine élite qui jusque- là animait le jeu politique risque, faute d’une profonde remise en question, de se retrouver dans les rangs des partis dits historiques comme le PAI, ou le BDS, le PS, AJ, LD, AFP, ou de sombrer définitivement dans l’oubli comme le PAIM de M. Aly Niane.
L’actuelle « gauche » ou ce qui en reste, qui a fondé toute sa stratégie politique autour de la « participation » , risque d’être fatalement anéantie, si l’on sait que la moyenne d’âge est très élevée, inversement proportionnelle à celle de l’électorat. Pour ces partis, qui ont fait le deuil des renouvellements de leur personnel politique, paieront le prix fort de leur inertie et de leur séjour dans les sphères du pouvoir, que beaucoup qualifie de complaisant, pour ne pas dire de complice, de toutes les violations des libertés, de la loi, bref de la démocratie pour faire simple.
La perspective qui se dessine fortement est que, in fine, le nouveau leadership naissant, incarné par les leaders de Pastef, Barthélémy Dias, Déthié Fall, (bref Yewwi Askan Wi) pourra sans doute, transcender le clivage partisan, pour aller vers une recomposition. La réalité de l’exercice du pouvoir oblige, car avec 54,28% il serait risqué d’aller vers les prochaines législatives sans un ou des blocs cohérents et solides apte à permettre une gouvernabilité des réformes envisagées, à travers une assemblée ou les idées prospèrent à la place des coups de poing.
Le challenge de l’exercice sera maintenant de faire ce savant dosage sans reproduire les tares du système antérieur à qui on a reproché la main mise sur la justice et la prédation des ressources
LE FUTUR BARRAGE DE GOURBASSI VA LIMITER LES IMPACTS DE L’ORPAILLAGE SUR LA FALÉMÉ
La construction de cette infrastructure de 30 mètres de hauteur, qui inclut une centrale hydroélectrique de 18 MW, bénéficie du soutien financier de la BADEA, avec une contribution de 60 milliards de francs CFA.
La construction du barrage à buts multiples de Gourbassi, sur la rivière Falémé, va ”limiter les impacts de l’orpaillage dans la zone” et ”favoriser la navigation sur le fleuve Sénégal”, a-t-on appris mercredi, de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).
”Ce barrage d’un coût global de près de 189 milliards de francs CFA permettra d’assurer un soutien à l’étiage, c’est-à-dire un débit garanti à Bakel pour les besoins domestiques et l’irrigation, de soutenir les faibles crues et de laminer les pointes des fortes crues et réduire les émissions de gaz à effet de serre”, lit-on dans un communiqué du Haut-commissariat de l’OMVS transmis à l’APS.
Situé à 250 kms en amont de sa confluence avec le fleuve Sénégal, le barrage contribuera, à la régulation du débit du cours d’eau, au développement d’une agriculture irriguée et l’augmentation de la production d’énergie hydroélectrique.
D’une hauteur de 30 mètres et d’une longueur de 1,4 km, l’infrastructure permettra également de ”créer une retenue d’eau et alimentera une centrale hydroélectrique équipée de deux groupes Kaplan”.
”La puissance installée sera de 18 MW, pour un productible annuel de 68,4 GWh”, indique le texte.
Le communiqué informe par ailleurs que dans la perspective de construction de cette infrastructure, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), s’est engagée à contribuer à hauteur de 100 millions de dollars US (près de 60 milliards de francs CFA) pour le financement du barrage à buts multiples de Gourbassi.
A cet effet, le Haut-commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), Mohamed Abdel Vetah, a rencontré, samedi dernier, à Riyad (Arabie Saoudite), le président de la BADEA, Sidi Ould Tah au siège de la Banque.
”Les discussions des deux hommes ont porté à cette occasion sur le soutien de la BADEA aux projets de développement dans le bassin du fleuve Sénégal, et notamment sur le Projet d’aménagement hydroélectrique de Gourbassi”, précise le communiqué.
UNE ÉLÈVE EXCLUE POUR PORT DU VOILE
Malgré les mises en garde du gouvernement, une élève aurait été empêchée hier de suivre les cours à l’école privée catholique Sainte Bernadette de Dakar pour raison de port du voile
Malgré les mises en garde du Gouvernement, une élève aurait été empêchée hier de suivre les cours à l’école privée catholique Sainte Bernadette de Dakar pour raison de port du voile. Sa maman dénonce alors que l’administration soutient que l’élève savait bel et bien que le voile est interdit dans l’établissement. Le ministre de l’Education nationale, Moustapha Guirassy, s’est auto saisi du dossier.
Le Premier ministre et le ministre de l’Education nationale ont été clairs quant au «séparatisme» dans nos établissements scolaires. M. Ousmane Sonko avait clairement indiqué devant les meilleurs élèves du Sénégal, lors de la cérémonie de remise des prix du Concours général, que l’Etat n’allait plus tolérer certaines restrictions dans ces dits établissements privés catholiques. Malgré cette mise en garde du chef du gouvernement, certaines écoles persistent à interdire le port du voile en leur sein. En atteste cet incident survenu hier aux cours privés Sainte Bernadette de Dakar où une élève en classe de 4ème secondaire a été sommée de quitter lesl ieux parce qu’ «elle portait un voile sur la tête», selon sa maman. D’après cette dernière, sa fille aurait été empêchée de suivre les cours de la journée d’hier, mardi 8 octobre, à cause de son voile. Pire encore, c’est le chauffeur du bus de l’école qui lui aurait informée de cette décision déplorable. «Je viens d’être appelée par la convoyeuse du bus de l’école de ma fille en classe de 4e à l’école Sainte Bernadette pour m’informer qu’on lui a demandé de sortir de sa classe parce qu’elle a un voile sur la tête», s’est-elle confié à Papa Abdoulaye Seck du Pastef qui a publié l’intégralité du message que la maman de la jeune fille lui a envoyé sur whatsapp. Elle a précisé dans son message que sa fille a commencé à mettre le voile pendant les vacances scolaires. Poursuivant, la maman indique n’avoir pas jugé nécessaire de discuter du sujet avec l’administration de Sainte Bernadette sous prétexte que «le Premier ministre avait dit qu’il n’accepterait plus qu’une élève soit renvoyée au motif d’un port de voile». Même le jour où elle est venue s’acquitter des droits d’inscription, le sujet n’a pas été abordé. D’où l’incident d’hier constitué par le renvoi de la collégienne par une «surveillante» dudit établissement scolaire. Lequel tient donc à respecter son règlement intérieur de l’école malgré la mise en garde du Premier ministre Ousmane Sonko. En tout cas, «Sainte Bernadette» est restée ferme dans sa décision de n’accepter aucune élève portant le voile. Le préfet ou proviseur de l’école, qui s’est entretenu avec la maman de l’élève «exclue», lui aurait expliqué que si l’école était au courant que la fille était voilée, au moment de l’inscription, elle n’aurait pas été acceptée parce que «l’élève savait» que le voile y était interdit. En tout cas, aussi bien la maman que l’élève, aucune des deux n’a signalé à l’administration de l’école ce fait. A savoir que l’adolescente porte le voile. Est-ce de la provocation de la part de ces accusatrices ? La maman «triste et écoeurée» affirme qu’ «il n’est nulle part écrit dans le règlement intérieur de l’établissement que le port du voile est interdit».
Le ministre de l’Education, dès qu’il a eu vent de l’incident, a vite pris l’affaire en main. Moustapha Guirassy a appelé la maman de l’élève renvoyée pour régler la situation avec l’administration dudit établissement scolaire privé catholique. «Nous tenons à exprimer nos sincères remerciements aux autorités pour leur réactivité face à la situation en raison du port du voile. Félicitations au ministre Moustapha Guirassy qui s’est auto saisi de ce dossier», a écrit un responsable de Pastef sur sa page Facebook.
En attendant le droit de réponse de la partie accusée, c’est-à-dire des Cours «Sainte Bernadette» de Dakar, il faut dire que l’incident a fait ressurgir la polémique sur le port du voile dans les écoles privées catholiques de notre pays. Des Sénégalais soutiennent que le gouvernement ne doit pas fléchir devant cet « affront » qui ressemble, selon eux, à une défiance de l’autorité gouvernementale. Ils pensent que l’Etat doit rapidement sortir un arrêté ministériel pour freiner cette « rébellion » de certaines écoles confessionnelles. En effet, ils demandent de mettre de l’ordre dans ces écoles, avec éventuellement des sanctions pour les récalcitrants. Car, dans le cas contraire, ces établissements vont faire prévaloir leur règlement intérieur sur l’arrêté du ministre de l’Education nationale, soutiennent-ils.
Par Oumar DIENG
REPONSE À M. AMADOU BAKHAW DIAW
Le Sénégal est un creuset de cultures et de traditions diverses, ou toutes les ethnies se retrouvent et cohabitent dans le respect mutuel, même si leur distribution géographique fait que certaines sont plus voisines que d'autre
Je crois qu'il faut surtout se garder de prendre l'histoire comme étant une science exacte où les résultats d'analyse ou de recherche sont précis, comme dans les mathématiques, par exemple. Il n'y a généralement pas d’unanimité dans la plupart des thèses émises par les historiens. C'est le cas aussi de l'égyptologie avec ses courants divergents même si, pour nous, Africains, Cheikh Anta Diop a contribué à nous rendre notre fierté en tant qu'Homme noir.
Aussi, par mesure de prudence, devrions-nous éviter d'être péremptoires, par rapport à ce que nous considérons comme une vérité établie. Nous devons cependant continuer à affiner les recherches, à la lumière des avancées scientifiques et archéologiques tout en continuant, par principe, à nous référer aux apports qualitatifs des témoignages que nous ont laissés nos aïeux. Nous devons même nous y accrocher comme à une bouée de sauvetage, pour l'affirmation de notre identité, tant qu'une nouvelle thèse plus pointue ne viendra pas apporter plus de précisions, voire de certitudes, par rapport aux croyances que nous avions auparavant.
Cela dit, le Sénégal est un creuset de cultures et de traditions diverses, ou toutes les ethnies se retrouvent et cohabitent dans le respect mutuel, même si leur distribution géographique fait que certaines sont plus voisines que d'autres ; certains s'étant déplacés avec les mouvements migratoires vers d'autres contrées etc.. Mais dans tous les cas, les circonstances ont toujours favorisé des brassages riches et des échanges féconds entre elles.
En ce qui concerne le Wolof, il faut reconnaître que c'est une ethnie parmi d'autres au Sénégal, et que sa place dans la carte linguistique du pays est incontestable, vu son implantation aujourd'hui dans la quasi-totalité des grandes villes du pays. Mais sa primauté au Fouta, voire sa primordialité, pour être plus précis, est contestable, même si des professeurs dits pularophones semblent militer en faveur de cette thèse. N'oublions pas que tous les intellectuels professent le plus souvent la ligne d'une école de pensée, et c'est possible que ça soit le cas ici. Dieu Seul sait !
En revanche, vouloir réfuter la "Pulaarité" originelle des illustres marabouts Cheikh Ahmadou Bamba et El Hadji Malick Sy, ne me paraît pas conforme à la vérité, d'autant plus que dans la propre descendance de ces derniers, cette appartenance a été clamée en maintes occasions, sans préjudice par ailleurs de leur ascendance paternelle ou maternelle wolof en partie. Des recherches historiques plus poussées (si elles n’existent déjà) pourraient nous édifier, de façon à nous rapprocher progressivement de la vérité.
Je signale enfin que la version suivant laquelle Serigne Touba serait né Ba, existe à côté de celle qui considère qu'il est Mbacké de naissance, et que ce patronyme serait même préexistant à son ascendance paternelle, mais se rencontrerait plutôt chez les Fulɓe « pulaarophones ». N'étant pas Historien, je rapporte l'exemple d'un Monsieur avec qui j'ai eu un entretien il y a de cela quelques années, dans le Sénégal oriental, dont le nom de famille était Mbacké.
A mon interpellation, il avait précisé qu'il n'avait pas de liens de parenté connus avec les Mbacké de Touba et que son nom de famille existe de très longue dans son village ainsi que dans un certain nombre de localités de sa contrée. Il m'avait même précisé, à l’occasion, le nom du village. Mais je ne m’en souviens plus. Hélas ! Ceci, pour faire un clin d'œil aux historiens, aux fins de recherches des liens familiaux même lointains, entre ces Mbacké du Niani Ouly et ceux du Baol, le cas échéant.