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11 septembre 2025
UN TRIO GUINEEN AU SIFFLET
Pour la manche retour du dernier tour des éliminatoires du Chan 2024, opposant le Sénégal au Liberia, ce samedi, au Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, la Caf a désigné un trio guinéen
Pour la manche retour du dernier tour des éliminatoires du Chan 2024, opposant le Sénégal au Liberia, ce samedi, au Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, la Caf a désigné un trio guinéen. Champions en titre, les Lions locaux ont ramené le nul (1-1) de Monrovia, la semaine dernière. –
L’Equipe nationale locale dispute ce samedi la manche retour du dernier tour des éliminatoires du Championnat d’Afrique des nations (Chan) 2024. Cette rencontre décisive se jouera à 17 heures au Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. A l’aller, à Monrovia, les deux équipes s’étaient séparées sur un score de parité (1-1). Un match crucial pour le champion en titre, qui espère décrocher son ticket pour le Chan 2024, prévu du 1ᵉʳ au 28 février 2025 au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie.
Pour cette rencontre, la Confédération africaine de football a désigné un trio arbitral guinéen. Il s’agit de Abdoulaye Manet qui sera assisté de ses collègues, Sidiki Sidibé et Kollet Mamadou Mouctar Diallo. Le quatrième arbitre est aussi guinéen. Il s’agit de Naby Laye Touré. Quant au Commissaire du match, c’est le Malien Mamby Diaby qui a été désigné par la Caf.
Avec un précieux nul ramené de Monrovia, mais surtout le but marqué à l’extérieur, les Lions Locaux peuvent aborder cette «finale» dans les meilleures conditions. Désormais sélectionneur de l’équipe, le technicien sénégalais, Souleymane Diallo, sait à quoi s’attendre, après avoir tiré les enseignements du match aller.
«Nous allons prendre les précautions nécessaires et mettre les ingrédients qu’il faut pour gagner ce match retour. Même s’il faudra capitaliser sur le but marqué à l’extérieur qui pourrait être décisif… La chance existe dans le football, mais avec un pourcentage très faible. On provoque la chance. On savait qu’en voyageant, il fallait tout faire pour avoir un bon résultat. Surtout mettre un but. Un but à l’extérieur était une stratégie que l’on a mise sur place», avait confié celui qui a succédé au poste, Pape Thiaw, champion en titre et désormais sélectionneur de l’Equipe nationale A.
Ticket entre 1 000 et 25 000 F Cfa
A noter que la Fédération sénégalaise de football (Fsf) a annoncé l’ouverture de la billetterie. Les billets sont disponibles depuis hier dans les points de vente habituels, notamment au Stade Demba Diop, à la mairie de Diamniadio, au Stade Amadou Barry et au Stade Maniang Soumaré de Thiès, selon wiwsport. Les prix varient selon les catégories : 1000 F Cfa pour les places en tribune Jaune, 15 000 F Cfa pour l’Annexe Loge et 25 000 F Cfa pour les fauteuils Latéral et Vvip. Cependant, les places de la Catégorie rouge ne sont pas mises en vente pour ce match.
LE GENERAL MAGATTE NDIAYE, NOUVEAU SOUS-CEMGA DES ARMEES SENEGALAISES
Sur proposition du Chef d’état-major général des armées (CEMGA), le général de corps d’armée Mbaye Cissé, et validation du ministre des Forces armées, Birame Diop, le président de la République Bassirou Diomaye Faye a procédé à plusieurs nominations ...
Sur proposition du Chef d’état-major général des armées (CEMGA), le général de corps d’armée Mbaye Cissé, et validation du ministre des Forces armées, Birame Diop, le président de la République Bassirou Diomaye Faye a procédé à plusieurs nominations stratégiques au sein des Forces armées, dont celle du général Magatte Ndiaye au poste de Sous-CEMGA.
Le président de la République Bassirou Diomaye Faye, Chef suprême des armées, a nommé par décret le général de brigade Magatte Ndiaye au poste de sous-chef d’État-major général des armées (Sous-CEMGA), devenant ainsi le numéro deux des armées sénégalaises. Il succède au général de division Fulgence Ndour, admis dans la deuxième section (2S), marquant son départ à la retraite renseigne le journaliste Mohamed Joe Diop, animateur de la rubrique FDS de RFM.
Cette nomination intervient sur proposition du Chef d’État-major général des armées (CEMGA), le général de corps d’armée Mbaye Cissé, et a été validée par le ministre des Forces armées, Birame Diop. Le général Magatte Ndiaye, ancien patron de l’Armée de terre, s’est récemment distingué par l’organisation réussie des manœuvres militaires « Saloum 2024 ».
D'autres sources renseignent que le général de brigade Koly Faye, ancien directeur de l’Institut de Défense du Sénégal (IDS), devient le nouveau Directeur général du renseignement extérieur, en remplacement du général Jean Luc Diene, également admis dans la deuxième section des officiers généraux.
Par ailleurs, le général de brigade Simon Ndour a été nommé Chef d’état-major de l’Armée de terre à compter du 5 janvier 2025, succédant ainsi au général de division Magatte Ndiaye, promu Sous-CEMGA.
Deux autres officiers supérieurs ont été élevés au grade de général de brigade :
Le colonel Abdoul Latif Camara, qui devient Directeur de l’Institut de Défense du Sénégal.
Le colonel Ousmane Aly Kane, désormais Adjoint à l’Inspecteur général des Forces armées.
MAKHTAR DIOP ANNONCE PLUS DE 55, 6 MILLIARDS
La Société financière internationale (Ifc, sigle en anglais) s’engage en faveur du programme de développement national «Vision Sénégal 2050».
Deux nouveaux financements d’un montant global de 85 millions d’euros, soit plus de 55, 6 milliards de francs Cfa, c’est ce qu’a annoncé Makhtar Diop, Directeur général de la Société financière internationale (Ifc), lors de sa visite au Sénégal. Cela, pour favoriser le développement social et économique et créer des emplois dans les secteurs du tourisme et de l’industrie manufacturière du pays.
La Société financière internationale (Ifc, sigle en anglais) s’engage en faveur du programme de développement national «Vision Sénégal 2050». Dans ce sens, son Directeur général, Makhtar Diop, qui a conclu une visite de quatre jours au Sénégal, a annoncé deux nouveaux financements en faveur de projets visant à favoriser le développement social et économique ainsi qu’à créer des emplois dans les secteurs du tourisme et de l’industrie manufacturière du pays. Il s’agit, selon un communiqué de la Banque mondiale, d’un «prêt vert de 75 millions d’euros, soit un peu plus de 49, 1 milliards de francs Cfa, en faveur de la Sococim, l’un des principaux cimentiers intégrés au Sénégal. Le nouveau financement d’Ifc soutiendra le plan de modernisation des opérations de la Sococim, y compris l’adoption de technologies plus efficaces et de combustibles alternatifs tels que la biomasse. Cette initiative devrait permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’entreprise de 312 000 tonnes d’équivalent CO2 par an d’ici à 2030».
Le deuxième prêt d’un montant de 10 millions d’euros, soit plus 6,5 milliards de francs Cfa, sera accordé «au groupe Azalaï, un groupe hôtelier de premier plan en Afrique de l’Ouest, pour soutenir le secteur du tourisme au Sénégal et au-delà», note le document. Qui précise que ce prêt «soutiendra les besoins en fonds de roulement du groupe Azalaï ainsi que ses plans d’expansion régionale. Ces plans incluent l’Hôtel Azalaï Dakar, récemment ouvert, la reconstruction de l’Hôtel Azalaï Indépendance à Ouagadougou, au Burkina Faso, et la remise à neuf du Grand Hôtel Bamako à Bamako, au Mali. L’investissement d’Ifc, soutenu par le Mécanisme de financement mixte du Guichet du secteur privé de l’Association internationale de développement (Ida), favorisera la création d’emplois formels directs et indirects qualifiés et stimulera le développement des chaînes d’approvisionnement locales dans les pays cibles, notamment pour les Pme».
«Ces projets soulignent l’engagement d’Ifc à favoriser la croissance économique durable et le développement au Sénégal. En investissant dans des secteurs-clés tels que le tourisme et l’industrie manufacturière, Ifc et ses partenaires jettent les bases d’un secteur privé plus fort et plus résilient. Ces projets illustrent notre engagement à créer des opportunités, à améliorer le niveau de vie et à favoriser une croissance inclusive pour le Peuple sénégalais», a déclaré le Dg de ce démembrement du groupe Banque mondiale, cité dans le document.
En tant qu’institution mondiale de développement, l’Ifc accompagne le secteur privé dans les pays émergents. Elle a ainsi, au cours son dernier exercice, «engagé environ 615 millions de dollars Us d’investissements et en mobilisant des ressources au Sénégal. Les investissements en cours d’Ifc au Sénégal soutiennent la production de vaccins, l’infrastructure numérique, le tourisme, le logement, les énergies renouvelables, l’industrie manufacturière et les chaînes de valeur agricoles».
Par Pr Aly Tandian
PAS EN MON NOM !
Les tirailleurs sénégalais ne sont pas des acteurs secondaires de l’Histoire. Leur engagement a contribué à façonner le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui. Ce sont des figures de résilience et de dévouement, et leur mémoire mérite ....
Les tirailleurs sénégalais ne sont pas des acteurs secondaires de l’Histoire. Leur engagement a contribué à façonner le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui. Ce sont des figures de résilience et de dévouement, et leur mémoire mérite d’être préservée avec dignité et respect.
Ces hommes ont déjà souffert de l’oubli et de l’injustice dans le traitement qui leur a été réservé après les guerres. Leur héritage ne doit pas être sali par des discours polémiques, mais au contraire être célébré comme une leçon de courage et de sacrifice.
Il est vrai que toute réflexion sur notre passé colonial doit être menée avec rigueur, lucidité et sens critique. Toutefois, des déclarations calomnieuses qui minimisent la valeur de leur engagement, contribuent à une réécriture injuste de l’Histoire, et cela peut avoir des conséquences néfastes sur la perception collective de ces héros.
Dans l’espoir que cette interpellation suscitera une réflexion constructive.
LES PETITS ELEVEURS CRIENT LEUR DESARROI
L’Association And soukhali élevage, demande à l’Etat de prendre des mesures urgentes pour faire face à la mauvaise qualité des poussins, la cherté de l’aliment de volaille, aux importations de cuisses de poulet, entre autres freins à la filière avicole.
Les aviculteurs spécialisés dans la production de poulets de chair, affiliés à l’Association And soukhali élevage, demandent à l’Etat de prendre des mesures urgentes pour faire face à la mauvaise qualité des poussins, la cherté de l’aliment de volaille, aux importations de cuisses de poulet, entre autres freins à la filière avicole.
Des mesures urgentes face à la mauvaise qualité des poussins, la cherté de l’aliment et aux importations de cuisses de poulets. C’est ce à quoi s’attendent les éleveurs de poulets de chair regroupés autour de l’association And soukhali élevage de poulets de chair. En conférence de presse hier, à la Salle des fêtes de Rufisque, ils ont appelé les autorités à des actions concrètes contre ces maux qui tuent à petit feu les petits éleveurs.
Revenant sur les raisons de l’organisation de la rencontre avec la presse, Lamine Samba Cissokho, président de l’association mis en place en janvier 2024, de relever : «Le 30 octobre, après notre rencontre à Keur Mbaye Fall, nous avons adressé des correspondances au ministre en charge de l’Elevage, au ministre du Commerce, à la Direction de la douane et aussi aux associations de consommateurs ; malheureusement on a eu aucun retour. C’est pourquoi nous avons décidé de faire face à la presse pour nous faire entendre.»
Cela dit, le président est entré dans les détails. «Un réel problème se pose avec les poussins que nous achetons. Ils sont bien, mais souvent de mauvaise qualité et plus grave, il n’y a aucune voie de recours. Il y a aussi l’aliment qui coûte cher. On nous parlait de la hausse du prix du maïs ou encore de la guerre (en Ukraine). Aujourd’hui, le prix du maïs a chuté, mais le prix du sac n’a pas baissé», a-t-il posé. «Les importations de cuisses de poulets et autres produits comme le foie impactant négativement l’écoulement de nos poulets arrivés à terme. Tous les marchés du pays sont envahis par ces produits, alors qu’un arrêté de 2005 interdit l’importation de cuisses de poulets dans notre pays», a insisté Salimata Seck, autre membre de l’association. Pour elle, cette importation pose aussi des problèmes de santé publique. Rien ne nous prouve que ce sont des poulets naturels. Eleveurs et consommateurs sont impactés, parce qu’il y a une grande différence entre ces poulets et ceux que nous élevons. «On entend des saisies de produits pharmaceutiques, de faux billets ou de drogue, mais jamais de cuisses de poulets, alors qu’on sait tous d’où ça vient. Rien n’est fait contre les cuisses de poulets», a déploré Massamba Sembène, regrettant ce laxisme entretenu depuis des années.
Ce à quoi ils s’attendent, c’est une réponse appropriée des autorités face à cette situation qui met en danger les efforts de leur secteur qui fournit au moins plus de 80 mille emplois directs.
VERS L’ABROGATION DE LA LOI D’AMNISTIE VOTEE EN MARS
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé vendredi, le dépôt prochain à l’Assemblée nationale d’un projet de loi portant abrogation de la loi d’amnistie votée par la précédente législature.
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé vendredi, le dépôt prochain à l’Assemblée nationale d’un projet de loi portant abrogation de la loi d’amnistie votée par la précédente législature.
S’exprimant dans le cadre de sa déclaration de politique générale, le chef du gouvernement a indiqué qu’il ne s’agit pas d’une chasse aux sorcières, mais d’un exercice de vérité et de justice.
La loi d’amnistie en question, votée le 6 mars 2023 et promulguée six jours plus tard concerne les faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024, lesquelles ont occasionné de nombreux décès et donné lieu à des dizaines d’arrestations d’opposants.
Cette loi d’amnistie avait ouvert la voie à la libération d’Ousmane Sonko et du candidat de son parti à la présidentielle du 24 mars 2024, Bassirou Diomaye Faye.
L’abrogation de cette loi n’est guidée par aucune volonté de chasse aux sorcières ou de vengeance », s’est défendu le Premier ministre dans sa déclaration de politique générale. Il n’a pas manqué de préciser que l’abrogation de cette loi permettra de faire la lumière et de tirer les responsabilités des uns et des autres quel que soit le bord où l’on se trouve.
LE PREMIER MINISTRE FAIT SA DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE A L’ASSEMBLEE NATIONALE
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a commencé à prononcer sa déclaration de politique générale (DPG) à l’Assemblée nationale
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a commencé à prononcer sa déclaration de politique générale (DPG) à l’Assemblée nationale, a constaté l’APS, vendredi, à Dakar.
Le chef du gouverneur est entré dans l’hémicycle un peu après 10 heures, quelques minutes avant l’arrivée du président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye.
La quasi-totalité des députés, écharpes sur l’épaule, étaient déjà assis à leur siège, de même que les membres du gouvernement.
L’ancien président de l’Assemblée nationale Amadou Mame Diop et l’ancienne Première ministre Aminata Touré, haut représentant du président de la République, figurent également parmi les personnalités présentes.
La presse est également bien représentée pour la DPG du chef du gouvernement, huit mois après la nomination d’Ousmane Sonko.
L’ECONOMIE SENEGALAISE EST RESTEE COLONIALE SELON SONKO
Le Sénégal est resté enfermé dans un ‘’modèle économique colonial’’ basé essentiellement sur l’exportation de matières premières, a relevé le Premier ministre en faisant sa déclaration de politique générale devant les députés, vendredi, à Dakar.
Le Sénégal est resté enfermé dans un ‘’modèle économique colonial’’ basé essentiellement sur l’exportation de matières premières, a relevé le Premier ministre en faisant sa déclaration de politique générale devant les députés, vendredi, à Dakar.
‘’Le Sénégal est resté enfermé dans le modèle économique colonial en exportant ses matières premières, de l’or, du poisson, de l’arachide, des phosphates, du zircon et, bientôt du pétrole et du gaz’’, a dit Ousmane Sonko.
Ces exportations effectuées en même temps que le pays importe de grosses quantités de produits transformés ont engendré un déficit de la balance commerciale de l’ordre de 5.300 milliards de francs en 2023, presque 30 % du produit intérieur brut du pays.
Le déficit commercial se creuse d’année en année, rendant l’économie sénégalaise peu compétitive, selon le chef du gouvernement.
‘’Cela s’est traduit par une croissance trop faible et trop fragile. La croissance annuelle moyenne, de 1960 à 2023, est seulement de 3,1 %’’, a signalé M. Sonko, soulignant que la population a augmenté en moyenne de 2,7 % par année durant la même période.
Le revenu réel par habitant n’a ‘’jamais décollé’’, a ajouté le Premier ministre. Selon lui, les Sénégalais ont quasiment le même niveau de revenu qu’ils avaient lorsque le pays est devenu un État souverain en 1960.
‘’La triste réalité des chiffres depuis l’indépendance montre que notre pays est enfermé dans un cercle vicieux de sous-développement et de pauvreté’’, s’est inquiété le chef du gouvernement en parlant d’‘’un secteur privé national qui ne décolle pas’’, de ‘’filières peu compétitives’’, d’une ‘’croissance structurellement faible et fragile’’.
‘’Chaque année, le nombre d’emplois formels créés est très largement inférieur au nombre de jeunes arrivant sur le marché du travail’’, a-t-il relevé.
LA CASAMANCE EST UN TERREAU FERTILE POUR LA CULTURE
Président du Gie Goorgoorlou, Khalifa Dramé invite également l’Etat du Sénégal à intégrer le festival Koom-Koom et son projet de développement dans le Plan Diomaye pour la Casamance (Pdc)
Artiste-designer de profession et promoteur culturel, Khalifa Dramé a fait de la calebasse un symbole de renaissance africaine. A Ziguinchor, où il organise chaque année, depuis 2008, le festival Koom-Koom, ses objectifs sont clairs : protéger l’environnement, contribuer au développement socio-économique du pays et faire de la Casamance une destination touristique internationale. Président du Gie Goorgoorlou, Khalifa Dramé invite également l’Etat du Sénégal à intégrer le festival Koom-Koom et son projet de développement dans le Plan Diomaye pour la Casamance (Pdc).
Le festival Koom-Koom de Ziguinchor en est à sa 17è édition. Comment est née l’idée de ce festival, et qu’est-ce qui fait sa force ?
L’idée de ce festival est née d’une expérience en 1988. J’étais à Paris pour une autre raison. Je voulais faire des études en diplomatie, car j’aime beaucoup ce domaine. Je me suis inscrit à l’université pour cela. Mais un jour, en rentrant chez moi, j’ai allumé la télé et regardé une émission sur la dégradation de l’environnement. On y expliquait que cette dégradation aurait des conséquences terribles sur l’agriculture, la santé et bien d’autres choses. Mais ce qui m’a particulièrement choqué, c’est qu’ils disaient que cette situation toucherait surtout l’Afrique et que cela durerait jusqu’en 2050. Et ce que le reportage montrait comme calamités, nous sommes en train de le vivre aujourd’hui. Alors, je me suis dit qu’il devait exister dans le patrimoine culturel africain des matériaux, des outils et des instruments pouvant contribuer à régler ce problème. Deux semaines plus tard, je ne pouvais plus rester en France. J’ai plié bagage et suis rentré en Afrique avec la mission de trouver quelque chose pour résoudre ces problèmes. La première chose que j’ai faite a été de mettre en place une structure que j’ai appelée Goorgoorlou. Pour moi, Goorgoorlou est une référence ; cela me permettait, chaque fois que j’étais fatigué ou découragé, de me rappeler que ce nom signifie persévérance. C’est ainsi que j’ai commencé mes recherches. J’ai officiellement lancé la structure le 10 octobre 1990, puis j’ai entamé une tournée. J’ai visité 33 pays africains, mais aussi l’Inde, l’Australie et les Etats-Unis. Je suis allé à la recherche d’éléments et d’outils qui avaient été perdus, que ce soit à cause de l’esclavage, de la colonisation ou des migrations. Et dans tous ces pays, j’ai remarqué un point commun : la calebasse. Parfois, on me donnait des informations qui, au départ, me semblaient être des légendes, presque impossibles à croire. Alors, ce qui a confirmé mes découvertes, c’est lorsque j’ai commencé à organiser des symposiums avec des experts et des personnes-ressources. Ces cadres de réflexion m’ont éclairé sur les multiples aspects de la calebasse, que ce soit en matière d’agriculture, de santé, d’énergie ou d’environnement. Etant designer, j’ai commencé à créer des œuvres à partir de ce matériau. Je me suis alors rendu compte que la calebasse est multidimensionnelle, et je ne pouvais pas garder cela pour moi seul. J’ai donc décidé de créer un événement pour inviter tous les acteurs travaillant sur la question, afin de présenter de manière optimale ce matériau. C’est ainsi qu’est né le festival Koom-Koom en 2008 à Ziguinchor. Avant cela, j’ai fait un test avec l’Union européenne et le ministère de la Culture. Nous avons organisé une tournée qui nous a menés à Fatick, à Saly et à Dakar. Mais je me suis dit qu’à ce moment-là, la région qui avait le plus besoin de soutien était la Casamance, pour des raisons que l’on connaît : le conflit. Donc, pour moi, la viabilité, la lisibilité, la visibilité et la mise en œuvre de ce projet ne pouvaient se faire qu’en Casamance. Et nous l’avons placé au mois de décembre pour que ça participe également au renforcement de la visibilité de cette région comme destination touristique.
La Cedeao s’est encore invitée cette année dans le cadre des activités du festival. Pourriez-vous nous en parler ?
La Cedeao a aujourd’hui besoin de relais pour réellement promouvoir ses idéaux. Beaucoup de personnes critiquent cette institution, souvent sans raison. Pour que l’Union européenne devienne ce qu’elle est aujourd’hui, au départ, les populations n’étaient pas d’accord. Et pourtant, aujourd’hui, elle est devenue incontournable. C’est exactement la même dynamique qui se passe avec la Cedeao. Seulement, à ses débuts, cette organisation était perçue comme élitiste. Mais la Cedeao a compris que, pour atteindre ses objectifs, elle devait revenir aux fondamentaux et s’adresser directement aux populations. Pour cela, il fallait trouver des médiums. C’est ainsi qu’elle a commencé à travailler avec la Société civile, les acteurs de terrain et les organisateurs d’événements pour faire passer son message. L’objectif est de faire en sorte que les jeunes se saisissent des enjeux, s’approprient cette institution qui est la nôtre. Malgré ses imperfections et ses problèmes, cette institution supranationale est la nôtre. Il nous appartient de mieux la structurer, de l’améliorer pour en faire une organisation solide et efficace. C’est dans ce cadre que nous avons rencontré le bureau national de la Cedeao il y a trois ans. Nous avons discuté, et depuis l’année dernière, cette institution a décidé de devenir un partenaire stratégique incontournable pour l’organisation du festival Koom-Koom. Et cela nous permet de mobiliser des étudiants venant de plusieurs pays d’Afrique, pour échanger et partager leurs expériences.
Comment le festival réussit-il à allier tourisme et environnement ?
Vous savez, en Afrique, rien n’est gratuit. Même l’art africain n’est pas abstrait, il est utilitaire. L’art tire tout son sens de la nature. C’est pourquoi il existe un rapport réel entre l’Africain et sa nature, puisque c’est de cette nature que nous tirons tout ce dont nous avons besoin. Alors, si aujourd’hui l’Organisation mondiale du tourisme (Omt) affirme que d’ici à 2050 les pays à vocation culturelle et riches en biodiversité attireront le maximum de flux touristiques, nous avons tout ce qu’il faut. La Casamance est un terreau fertile pour la culture. Et en matière d’environnement, nous n’avons rien à envier, même à l’Amazonie. Bien qu’il y ait aujourd’hui des endroits où des problèmes subsistent, nous pouvons aller au-delà. Prenez l’exemple d’Oussouye. C’est pourquoi nous allons lancer un nouveau prix, qui s’appellera le Prix du roi d’Oussouye pour l’environnement. Pourquoi ce prix ? Parce que cette personnalité est déjà un patrimoine culturel et immatériel. Elle est également une curiosité touristique. Aucun touriste ne vient ici sans passer par Oussouye. Et, troisièmement, à Oussouye, on ne coupe pas de bois. Tout cela fait que cette personnalité incarne une richesse unique que le monde entier doit connaître. C’est pourquoi il existe un lien certain entre culture et tourisme, entre tourisme et artisanat, et entre artisanat et environnement, car tout provient de cet environnement.
L’heure n’est peut-être pas encore au bilan pour vous, mais quels sont les enjeux et perspectives à venir ?
Les enjeux sont énormes. Aujourd’hui, quand nous suivons l’Etat dans son agenda de transformation, nous constatons qu’il a mis en place un programme visant à atteindre des résultats d’ici 2050. Il faut rappeler que, de 2012 à 2023, nous avons travaillé sur le Plan Sénégal Emergent (Pse). Aujourd’hui, nous sommes entrés dans une nouvelle phase avec l’Agenda national de transformation (Ant). Avec le comité scientifique, nous avons réfléchi pour identifier les points d’articulation possibles entre le programme Koom-Koom et cet agenda national. Nous avons trouvé de nombreuses similitudes et avons décidé de travailler dans le cadre d’un partenariat public-privé afin de collaborer avec l’Etat du Sénégal pour atteindre ces objectifs. Sur ce plan, nous avons déjà obtenu un portage institutionnel, ce qui est très important. Lors de certaines éditions passées, nous avons bénéficié de la participation de ministres, mais pas d’un véritable engagement. Aujourd’hui, nous sommes satisfaits de voir une personnalité comme Mme Maïmouna Dièye, ministre de la Famille et des solidarités, prête à soutenir institutionnellement ce projet. Et ce soutien s’explique par le fait qu’elle connaît bien le projet Koom-Koom, puisqu’elle en a été la coordinatrice en 2011, 2012 et 2013. C’est donc facile pour elle, et c’est une excellente chose.
D’autre part, l’Etat du Sénégal a mis en place le ministère de l’Intégration africaine et des affaires étrangères, ce qui nous permet de travailler avec la Cedeao sur ces questions. Nous avons compris que l’Etat souhaite d’abord consolider ses relations de bon voisinage avec des pays comme la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée-Conakry, le Mali et, plus largement, avec l’Afrique. Ce que nous faisons avec la présence de ces pays au festival, mais aussi avec l’institution supranationale, représente une grande satisfaction. Donc, voilà deux satisfactions dans le domaine institutionnel. Maintenant, sur le plan pratique, le comité scientifique s’est élargi et couvre désormais de nombreux domaines. Nous allons fournir des recommandations à l’Etat du Sénégal, en lui montrant que des solutions peuvent être trouvées dans tous les secteurs en suivant certaines orientations. Le comité est conscient de cette mission importante, et le bilan réel sera établi dans un mois, une fois tout terminé.
Sur le plan de la mobilisation, il y a également de quoi être satisfait. Les expositions, les forums et les plateaux artistiques attirent beaucoup de monde. Le festival Koom-Koom est devenu un produit phare non seulement pour la Casamance, mais aussi pour le Sénégal et toute la sous-région. Cette affluence est palpable, avec des personnes venant parfois sans même être invitées. Un autre exemple de satisfaction est la visite du Comité d’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse (Cojoj) 2026. Ils sont venus, ont vu le festival et ont proposé de le labelliser. Cela signifie que l’année prochaine, nous allons co-organiser le festival Koom-Koom avec le Cojoj, en plus du ministère. Maintenant, d’un point de vue artistique, nous avons vu énormément de choses. Je ne suis pas d’accord avec le terme «folklore». Je préfère parler d’expressions culturelles. Ce sont ces expressions qui inspirent les chercheurs. Par exemple, ce que j’ai vu les gens du village de Baïla faire hier, utiliser des couteaux pour se couper la langue ou manipuler des coupe-coupe d’une manière impressionnante. Pour le spectateur, cela peut faire peur ou ébahir, mais un expert militaire pourrait y voir une inspiration pour l’industrie de l’armement et réfléchir à comment collaborer avec ces communautés. C’est cela la culture : elle n’est pas un jeu. Chaque pas, chaque note, chaque geste dans la culture africaine a un sens. La culture en Afrique n’est pas abstraite, elle est utilitaire. Donc, tout cela doit nous permettre de construire notre développement sur des bases solides et durables.
Enfin, vous parliez hier, d’un Plan Diomaye pour la Casamance (Pdc). Quel serait donc votre plaidoyer ?
Naturellement, si on prend tout cela en compte, nous pourrons demander à l’Etat du Sénégal d’intégrer le festival Koom-Koom et son projet de développement dans le Plan Diomaye pour la Casamance (Pdc). C’est le Président qui l’a dit. Et si aujourd’hui on intègre le festival dans ce programme, il deviendra immédiatement une plateforme pour l’ensemble des acteurs afin de présenter leurs productions et leurs créations. C’est ainsi que l’on crée un marché. L’Organisation mondiale du commerce (Omc) n’a pas été créée de manière arbitraire. Elle repose sur l’existence et l’exploitation d’opportunités réelles. De la même manière, nous sommes convaincus que, dans le cadre du Plan Diomaye pour la Casamance, une fois que le rapport sera publié, le président de la République et le Premier ministre accepteront d’intégrer le festival Koom-Koom ainsi que le projet Koom-Koom dans ce programme.
Par Ibou FALL
CINQ MILLIARDS DE PRIME À LA CASSE
Que vaudront ces milliards aux yeux de nos vaillants petits soldats du Projet, qui ont su conjuguer l'art du brasier domestique chez Me El Hadj Diouf avec celui de la traque internationale d'Adji Sarr ?
La bonne nouvelle : à compter de janvier, pour un mois, je lève le pied. Je sais, je vais vous manquer… Une dernière pour la route ? On n’y croyait plus… Ce 27 décembre 2024, ce qui passe pour une arlésienne depuis un semestre, va enfin se dérouler sous nos yeux : Ousmane Sonko, soi-même, face à la représentation nationale pour exposer le fameux «Projet». Ça fait dix ans qu’on en parle, qu’il nous fait passer par toutes les émotions. Enfin… Bien sûr, avec cent-trente députés à sa dévotion, il y aura standing ovation, vote de confiance. Rien ne sera trop beau pour tous ces braves miraculés qui lui doivent immunité parlementaire, salaire à sept chiffres et bientôt des bolides tout-terrain malgré les rodomontades de Abdou Mbow qui se rend compte, après sa troisième législature, que l’argent du contribuable n’est pas fait pour être gaspillé au bénéfice des députés.
La semaine passée, la loi des finances rectificative est passée comme lettre à la poste, à une semaine de la clôture de l’exercice budgétaire, en dépit de la remarque de Maître Aïssata Tall qui trouve curieux que l’on puisse dépenser l’argent avant d’en obtenir l’autorisation. La rupture, c’est aussi cela : ne rien faire comme avant.
Il n’y a pas que des mauvaises nouvelles : cinq milliards de nos misérables francs Cfa serviront à indemniser les victimes des événements qui démarrent entre février 2021 et s’achèvent le 24 mars 2024, avec la fin de la dictature sanguinaire de Macky Sall que des hordes de patriotes en rangs disciplinés boutent hors du Palais par la magie des urnes
Bien sûr, ils préfèreraient que le Pros soit au Palais de l’avenue Senghor et sans doute Diomaye sur la petite corniche de l’Anse Bernard, mais on ne peut pas tout avoir dans la vie et puis, au fond, «Sonko môy Diomaye», n’est-ce pas ? Avant d’en arriver là, ils tenteront toutes les solutions.
Le détonateur ? L’affaire Sweet Beauté qui devient un sujet tabou, au point que son exproprio, Ndèye Khady Ndiaye, également victime collatérale du complot de la dictature sanguinaire de Macky Sall, sort de son anonymat pour exiger d’être rejugée. Elle a tout perdu dans l’affaire… Ce serait trop facile de la passer par pertes et profits ?
Si ce n’était que ça… Il y a la horde des «prisonniers politiques» qui remplissent les geôles du tyran Macky Sall pendant deux ans. Certains sont des estropiés dont le seul crime est de porter un bracelet vert et rouge, d’innocents chômeurs qui boivent du thé devant chez eux au moment de leur arrestation. Crime abominable dans un pays où la presse corrompue tourne la tête pudiquement devant tant d’exactions. Heureusement, depuis la diaspora, sur les réseaux sociaux, il y a des héros qui revigorent les troupes à grands coups de déclarations incendiaires et, disent certains, «financent» les manifestations. Sans doute d’inoffensifs sandwiches au poulet et de banales bouteilles d’eau minérale…
Cinq milliards de francs Cfa suffiront-ils vraiment à consoler les vaillants petits soldats du «projet», qui incendient le domicile de Maître El Hadj Diouf dont la télévision et les poulets crus seront emportés par les intrépides révolutionnaires, et traquent Adji Sarr pour lui faire la peau jusqu’en Suisse ? Quelques ministres et députés ont également senti passer la furia populaire mais sans grand dommage : juste des véhicules brûlés et des traumatismes psychiques. Ils n’avaient pas à se retrouver du mauvais côté de l’Histoire, dans les rangs des complotistes de la dictature sanguinaire.
Quant aux magasins Auchan et stations Total, figures emblématiques de l’impérialisme français, qui profitent mieux que nous autres des bienfaits du Cfa, ils peuvent s’estimer heureux qu’il n’y en ait pas parmi leurs employés traînés dans la rue et lynchés pour avoir collaboré avec l’ennemi…
Et dire que le pays redevient d’un calme olympien lorsque la redoutable gendarmerie de Moussa Fall intercepte le Pros sur la route de Koungheul, alors que le patriote suprême, sorti de ses barricades de Ziguinchor, après avoir donné rendez-vous à ses troupes aux portes de Dakar, vient donner l’assaut final à ce régime de corrompus, promettant de traîner Macky Sall hors du Palais.
Heureusement que Dieu est au contrôle
C’est devant la Kaaba, lors d’un des multiples pèlerinages de Macky Sall au frais du contribuable, que l’illumination survient : il est temps de rétablir la Justice en amnistiant tout, avant de rendre au Peuple son bienaimé, reporter les élections… Il n’y a pas grand monde pour s’y opposer. Quelques voix discordantes d’extrémistes, des rentiers de la tension, et des faucons qui se nourrissent de la terreur et de la zizanie
La loi d’amnistie passera comme lettre à la poste. D’ailleurs, pour les récompenser, le Président Bassirou Diomaye Faye les renvoie chez eux comme des malpropres le jour même où la loi l’y autorise, à la veille de la fameuse Dpg, le 12 septembre 2024… Ce n’est qu’une première étape : il faut punir les Fds et les magistrats qui orchestrent le complot. Moussa Fall passe à la trappe en attendant que les juristes patriotes se penchent sur son cas, le Général Kandé aussi. Des magistrats sont affectés à Tambacounda, tandis que les nervis coupables de ces assassinats sous la houlette de Jérome Bandiaki sont traqués.
Quant au tueur en chef, Macky Sall, il est poursuivi en France pour crimes contre l’humanité, excusez du peu, par Juan Branco, avocat sans peur et sans reproche. Un drôle de zigoto qui, au plus fort des manifs, vient alors de France et pénètre clandestinement sur le territoire pour sortir le Pros des griffes de Macky. Son odyssée héroïque finit par une sorte de vaudeville pitoyable en Mauritanie… Les magistrats sénégalais, pleins de sagesse, préfèrent le laisser aller se faire pendre chez lui. Il ne s’en arrête pas là : après l’arrivée du tandem Sonko-Diomaye au pouvoir, il en remet une couche devant les tribunaux français. Malheureusement, après s’être fait débouter, il doit faire face à une série de plaintes pour… viol.
Défense de ricaner ?
L’année haute en couleurs qui s’achève a failli se terminer en apothéose le 31 décembre 2024 avec le projet avant-gardiste de marche des féministes dans leur plus simple appareil… L’affaire semble compromise avec la plainte de Mame Matar Guèye et ses acolytes pour un délit qui n’est pas encore commis. On devra se contenter en lieu et place, du discours présidentiel et du tant attendu rapport de la Cour des Comptes…