Une croissance beaucoup plus robuste et inclusive, telle est l’ambition du candidat de la coalition Bby, s’il est réélu pour un deuxième mandat. Pour cela, annonce El Hadj Ibrahima Sall, le Président Macky Sall va changer intégralement de modèle.
Depuis 2015, la croissance de l’Economie sénégalaise n’est pas descendue en deçà de 6,5%. Et le Président Sall n’entend pas faire moins, s’il est réélu pour un deuxième mandat. Dans son prochain mandat, annonce El Hadj Ibrahima Sall, ancien ministre du Plan sous Diouf, «le Président va changer intégralement le modèle de croissance.
La façon dont nous produisions, consommions, répartitions nos richesses jusque-là va être changée. Et c’est autour de l’écologie que va se porter notre modèle de croissance future, avec zéro bidonville, zéro déchet». Lancien ministre, qui a rejoint le camp de Macky Sall, intervenait hier, lors d’un panel sur le programme économique du candidat Bby, organisé par le pôle communication de la coalition.
Selon lui, le candidat de la coalition Bby a pris aussi, l’engagement d’améliorer la création de richesses. Il explique que «la croissance va être augmentée. Compte tenu du programme d’investissement contenu dans le plan d’action prioritaire du Plan Sénégal émergent (PSE), ils vont décrocher un taux de croissance supérieur à 7% et essayer de toucher les 9% de croissance». Car, argue-t-il, «nous avons assez de capital, nous aurons de meilleures ressources humaines, puisque nous travaillons sur la formation. Mieux, les réformes que nous préconisons dans l’Etat en matière d’organisation et de planification vont nous permettre d’exécuter plus rapidement les projets et d’avoir plus d’efficacité dans le capital que nous allons investir. La croissance va ainsi être plus soutenue et de meilleure qualité».
Sur cette qualité de la croissance, l’économiste précise que les investissements publics que le régime de Macky Sall entend faire dans son prochain mandat, vont faire l’objet «d’une sélection plus vigoureuse et vont avoir un contenu plus fort, parce qu’ils vont avoir des comptes nationaux d’emplois». Le Président Sall, informe le conférencier, envisage par ailleurs «des investissements qui vont consolider les territoires». «Le prochain mandat sera un mandat où vous verrez un peu partout au Sénégal jusqu’en Casamance, l’instauration et la mise en place de parcs industriels. Nous avons des investissements d’anticipation, il nous reste à mettre en place le dispositif industriel», assure M. Sall. Décrocher un taux supérieur à 7%/
En termes d’opportunités, il souligne que «le Sénégal va être le pays le plus stable et le plus sûr de la sous-région». Ce qui, d’après lui, va booster le niveau des investissements directs étrangers au Sénégal. A ce propos, Habib Ndao, un des panélistes, a évoqué le succès du dernier Groupe consultatif de Paris, qui signifie, à son avis, que «les investisseurs étrangers ont évalué le Sénégal, sa politique économique, le leadership du Président Macky Sall sa crédibilité avant d’exprimer leur confiance en notre pays». «Les marchés financiers n’investissent pas dans une situation d’incertitude», soutient le secrétaire exécutif de l’Observatoire de la qualité des services financiers (Oqsf), un démembrement du ministère de l’Economie, des finances et du plan.
L’ancien ministre Sall a rappelé auparavant, qu’en arrivant au pouvoir en 2012, «Macky Sall avait trouvé une situation économique dépressive, parce que tout simplement l’économie avait cessé de produire des richesses. On avait un taux de croissance parmi les plus faibles, 1,8%. Et à l’époque, les richesses évoluaient moins vite que la population du Sénégal. S’y ajoutait un déficit budgétaire extrêmement important». Aujourd’hui, ce déficit est ramené à 3,5% contre un taux de 5,3% sur la période 2006-2015, indique Pape Malick Ndour.
Le président du Conseil départemental de Guinguinéo renseigne que le niveau d’endettement du Sénégal est estimé à 48,8%, ce qui est encore en-deçà du seuil fixé par l’UEMOA, qui est de 70%. «En dehors du taux d’endettement, il y a d’autres critères qui entrent en jeu dans le cadre de la viabilité de la dette. Et dans la loi de finance du Sénégal, tous les indicateurs de viabilité de la dette restent acceptables. Il n’y a aucun plafond qui a été dépassé», se félicite le responsable politique à Guinguinéo. Pour El Hadj Ibrahima Sall et ses panélistes durant le premier mandat du Président Sall, «le redressement de notre économie a été spectaculaire. Ce qui a permis aux agrégats de se tenir très bien».
La terre est devenue un élément de prédilection pour l’ingénieur Doudou Dème. A la tête d’Elementerre, une société spécialisée dans les constructions à base de brique en terre compressée (Btc), il constate de plus en plus d’engouement pour ce mode de construction, écologique et durable.
Seulement, l’attrait de ce matériau sera plus important, selon lui, si les pouvoirs publics donnaient l’exemple. «Chacun à son niveau doit faire ce qu’il à faire. Mais à partir du moment où l’Etat construit en terre, les gens se poseront beaucoup moins de questions.
Par exemple si les bâtiments publics financés par l’Etat étaient en terre, les hôpitaux, les dispensaires, les salles de classe, les bureaux administratifs, les gens accepteront plus facilement ce mode de construction», confie M. Dème en marge de la cérémonie de présentation du livre édité par le Collège universitaire d’architecture de Dakar (Cuad). Cette opinion est également celle de Annie Jouga.
L’architecte estime en effet que l’exemple doit venir des pouvoirs publics. Elle raconte sa propre expérience pour montrer que ceux-ci sont parfois les premiers à penser que la terre est le matériau des pauvres. «J’ai travaillé au ministère de la Santé dans les années 80. Il y avait une directive qui venait de sortir du ministère de l’Urbanisme disant qu’il fallait construire en terre les petites structures, genre postes de santé.
J’ai présenté ça au ministre de l’époque, Feu Mamadou Diop. Il m’a dit : « Mais madame, vous n’y pensez pas. Vous pensez que moi, je vais aller voir mes électeurs pour leur dire de construire avec ça !» C’était dans les années 80 et depuis, rien n’a changé. On passe à côté de la réalité et c’est très grave», dénonce-t-elle.
Aujourd’hui, beaucoup sont persuadés que le béton est la plus belle des matières. «Les populations préfèrent construire en béton parce qu’on leur fait croire que ce qui est en béton est forcément plus solide», constate le Pr Kane. Mais pour Mme Jouga, il faut parler de l’existence d’un véritable lobby du ciment. «Il faut dire aussi que le lobby du ciment est un lobby fort.
C’est ce lobby qui a tué la briqueterie de construction en terre cuite Graziani dans les années 70», souligne-t-elle avec l’espoir que les jeunes architectes d’aujourd’hui ne seront pas confrontés au même diktat que les générations précédentes ont subi.
Elle donne ainsi l’exemple du Burkina Faso où les constructions en terre sont encore très prisées. «Au Burkina, le Président Thomas Sankara a su imposer la construction en terre et a construit des bâtiments d’envergure. Partout dans le monde aujourd’hui, on construit en terre et ce n’est pas une architecture des pauvres. Au contraire, ce sont les riches qui construisent en terre parce qu’ils se sont rendu compte de l’intérêt de la construction en terre.
Et nous, nous sommes encore avec nos réticences», regrette Mme Jouga qui a aussi encadré les travaux présentés dans le livre avec ses collègues du Cuad.
Pour les dix ans du Cuad, un livre a été édité. «Matam : Constructions en terre, patrimoine intemporel», a été réalisé sous la supervision des journalistes Baba Diop et Vieux Savané et du plasticien Pascal Traoré. «Ce livre d’art et d’images», comme l’explique le journaliste Baba Diop, propose en 48 pages, l’inventaire des maisons Cubbalo, telles que mises en relief par les travaux d’étude des étudiants du Cuad.
VIDEO
NOUS ALLONS DÉPASSER LES 7% DE CROISSANCE AU PROCHAIN MANDAT
El Hadji Ibrahima Sall décline les perspectives de la coalition Benno Bokk Yaakaar pour améliorer le niveau de croissance qu'il dit déjà soutenu
Youssouf Ba et Lamarana Diallo |
Publication 21/02/2019
Face à la presse, El Hadji Ibrahima Sall a décliné les perspectives de la coalition Benno Bokk Yaakaar pour améliorer le niveau de croissance, déjà soutenu. ‘’Nous allons dans le cadre du prochain mandat du président Macky Sall essayer de toucher les 9 % de croissance’’, a t-il déclaré.
Voir la vidéo.
2 ETUDIANTS DEVANT LE JUGE AUJOURD'HUI
Affrontements entre pensionnaires de l’IISFAR et de l’UABD
2 des 30 manifestants, qui ont été interpellés suite aux affrontements de lundi dernier entre les étudiants de l’Université Alioune Diop de Bambey (Uabd) et de l’Institut de formation agricole et rurale (Isfar), feront face au juge du Tribunal de grande instance de Diourbel ce matin.
Les étudiants interpellés lundi, lors des affrontements entre les pensionnaires de l’Université Alioune Diop de Bambey (Uabd) et ceux de l’Institut supérieur de formation agricole et rural (Isfar), ont été libérés à l’exception de deux d’entre eux. Lesquels vont être jugés aujourd’hui en flagrant délit au Tribunal de grande instance de Diourbel. Jacques César Diatta et Papa Latyr Ndiaye sont poursuivis pour actions diverses, participation à un rassemblement illicite, avec violence et voies de fait sur des personnes et destruction de biens. Ce procès sanctionne les échauffourées du lundi dernier. Ce jour-là, les étudiants de l’Institut supérieur de formation agricole et rurale (Isfar) de Bambey avaient refusé que les étudiants de l’Université Alioune Diop de Bambey (Uabd) se restaurent dans leur établissement. Les affrontements avaient démarré dans la nuit du dimanche au lundi 18 février 2019 de 20 heures à 2 h du matin. Le lendemain (lundi dernier) aussi, vers 9h 30 mn, les confrontations ont encore repris jusqu’à presque 14 heures. Il faut savoir que l’Isfar a été rattaché à l’Uadb depuis le mois de janvier dernier. Par conséquent, les étudiants de l’Uabd soutiennent qu’ils ont le droit de fréquenter le restaurant, qui a une capacité de 150 places. Ce qui n’agrée pas les 350 Isfariens, qui se sont opposés à l’envahissement de leur «restaurant qui est incapable» de nourrir ses propres bénéficiaires. Les deux groupes d’étudiants échangeaient des coups de pierres. Une situation qui a entraîné plus d’une trentaine de blessés dont six évacués à Diourbel pour des besoins de radiologie. Au lycée de Bambey, les lycéens ont été obligés de suspendre les cours. En effet, les étudiants se sont regroupés dans le terrain du campus 2, qui se situe à cheval des campus de l’Isfar et de l’Uabd, pour faire face aux Forces de l’ordre. La police, étant en sous-effectif, ne pouvait guère maîtriser les étudiants. Forces de l’ordre et étudiants échangeaient des coups de pierres. Vers 13 heures, des groupements mobiles d’intervention de Thiès, des éléments de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale venus de Touba et Diourbel ont pu maîtriser la situation. Une intervention qui leur a permis de mettre la main sur une bonne trentaine d’étudiants, qui ont été placés en garde à vue au Commissariat urbain de Bambey.
LE CUAD IMMORTALISE UN PATRIMOINE MENACÉ DU FOUTA
Présentation «Matam : constructions en terre, un patrimoine intemporel»
Dans la moyenne vallée du Sénégal, la terre argileuse sert de terreau pour l’édification de demeures à l’épreuve des conditions climatiques extrêmes.
Ces constructions traditionnelles qui ont longtemps défié le temps, disparaissent aujourd’hui petit à petit, laissant la place au ciment. Le Collège universitaire d’architecture de Dakar (Cuad), qui célèbre cette année ses 10 ans, est allé à la rencontre de ces constructions pour préserver cette technique ancienne. Les résultats de ces travaux ont été publiés sous la forme d’un livre d’art intitulé : «Matam : constructions en terre, un patrimoine intemporel.»
C’est une vieille maison traditionnelle en plein cœur du quartier des pêcheurs à Matam. La maison des Diom comme on l’appelle, surplombe les berges du fleuve depuis 89 ans années maintenant. Cette maison est une des dernières maisons à présenter l’architecture typique de cette région du fleuve.
Construite en terre, elle servait de fort pour prévenir les habitants des razzias des guerriers maures venus de l’autre rive du fleuve, confie un des descendants du Diom, Saydou Ba. En d’autres moments, elle était le palais où siégeait le chef et où se tenaient les assemblées coutumières durant la période pré-indépendance.
Aujourd’hui, ces maisons traditionnelles disparaissent les unes après les autres. L’architecte Mamadou Jean Charles Tall , président du Conseil d’administration du Collège d’architecture de Dakar (Cuad), explique qu’elles ne sont plus qu’au nombre de 13.
Et entre le moment où le Cuad a consacré une recherche à ce sujet et aujourd’hui, deux maisons sont déjà tombées. C’est cette situation qui prévaut dans la région de la moyenne vallée du fleuve Sénégal où petit à petit, ces constructions en terre, laissent la place au béton.
Perçues comme un signe de pauvreté par certains, les maisons en terre disparaissent les unes après les autres. Pourtant, si elles ont bravé le cours du temps, c’est parce que l’argile qui est la matière première de ces maisons, présente des qualités thermiques exceptionnelles qui en font un matériau de construction très adapté aux fortes chaleurs de cette région de la bande sahélienne.
Régulateurs thermiques par excellence, ces maisons conservent une température fraîche en saison chaude et distillent de la chaleur en période froide. Comment expliquer alors le désamour dont elles font l’objet aujourd’hui. Pour l’architecte et enseignante du Cuad, Annie Jouga, il y a avant tout une barrière psychologique. «Ça fait 40 ans que je suis architecte.
J’ai essayé de faire en sorte qu’on construise en terre et quand je me suis adressée à des populations comme en Casamance ou ailleurs au Sénégal où on construit traditionnellement en terre, les gens me disent : «Pourquoi moi je vais construire comme mon grand-père ou mon arrière-grand-père ?» Cela veut dire que psychologiquement, il y a une barrière.» Pour le professeur de philosophie et écrivain, Abdoulaye Elimane Kane, ces maisons en terre sont un patrimoine immatériel parce que représentant plus que des murs et un toit.
Le Pr Kane, qui a produit des textes pour ce livre, témoigne de la beauté de ce style architectural qu’il a découvert à l’âge de 12 ans aux côtés de son père. «Ces bâtiments qui donnent l’impression, quand on les regarde, d’être du bricolage, répondent à des normes que les populations connaissent et savent respecter. Ce livre va permettre aux architectes et au public de savoir que la terre, les matériaux locaux recèlent des qualités extraordinaires pour réaliser des bâtiments de la vie moderne. Ce ne sont pas seulement des bâtiments tournés vers le passé.
La tradition peut servir à innover, à créer une manière d’habiter le monde de façon moderne», constate le patriarche.
Il y a des siècles, des monuments importants étaient sortis de terre. Dans la boucle du Niger, les cités historiques de Djenné, Gao, Tombouctou ou Mopti renferment des patrimoines inestimables, des bâtiments en terre qui continuent de défier le temps. «Il y a quelque chose à faire pour préserver notre culture», constate Jean Charles Tall. Avec Cheikh Hamidou Kane et Abdoulaye Elimane Kane comme préfaciers, le livre contribue à immortaliser un patrimoine menacé.
La Commission mondiale de l’Organisation international du travail (Oit) sur l’avenir du travail a demandé aux gouvernements de s’engager à prendre une série de mesures afin de relever les défis liés aux transformations sans précédent à l’œuvre dans le monde du travail.
Coprésidée par le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, et le Premier ministre suédois, Stefan Löfven, la Commission définit une vision d’un programme centré sur l’humain, fondé sur l’investissement dans les capacités des individus, dans les institutions du travail et dans un travail décent et durable. «D’innombrables possibilités s’offrent à nous pour améliorer la qualité de la vie professionnelle, élargir les choix, combler l’écart entre les sexes, réparer les effets dévastateurs des inégalités dans le monde, et bien davantage. Or rien de tout cela ne se produira tout seul. Sans une action décisive, nous nous dirigerons vers un monde où les inégalités et les incertitudes iront croissant», souligne le rapport. Le rapport décrit également les défis liés aux nouvelles technologies, au changement climatique et à la démographie et plaide pour «une réponse collective à l’échelle mondiale face aux bouleversements qu’ils provoquent dans le monde du travail». «L’intelligence artificielle, l’automatisation et la robotique vont provoquer des pertes d’emploi du fait de l’obsolescence des compétences», prévient le rapport. Qui poursuit que «cependant, ces mêmes avancées technologiques, ainsi que l’écologisation des économies, vont également permettre de créer des millions d’emplois si l’on saisit ces nouvelles opportunités». Pour ce faire, les acteurs proposent une série de recommandations pour l’amélioration des conditions de travail. Entre autres recommandations, ils citent la «garantie universelle pour les travailleurs intégrant leurs droits fondamentaux, un salaire assurant des conditions d’existence convenables, des limites à la durée du travail et des lieux de travail sûrs et sains ; une protection sociale garantie de la naissance à la vieillesse qui subvienne aux besoins des gens au cours du cycle de vie ; un droit universel à l’apprentissage tout au long de la vie qui permette aux individus de se former, de se recycler et de se perfectionner».
La Commission mondiale de l’Organisation international du travail (Oit) sur l’avenir du travail a demandé aux gouvernements de s’engager à prendre une série de mesures afin de relever les défis liés aux transformations sans précédent à l’œuvre dans le monde du travail. Coprésidée par le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, et le Premier ministre suédois, Stefan Löfven, la Commission définit une vision d’un programme centré sur l’humain, fondé sur l’investissement dans les capacités des individus, dans les institutions du travail et dans un travail décent et durable. «D’innombrables possibilités s’offrent à nous pour améliorer la qualité de la vie professionnelle, élargir les choix, combler l’écart entre les sexes, réparer les effets dévastateurs des inégalités dans le monde, et bien davantage. Or rien de tout cela ne se produira tout seul. Sans une action décisive, nous nous dirigerons vers un monde où les inégalités et les incertitudes iront croissant», souligne le rapport.
Le rapport décrit également les défis liés aux nouvelles technologies, au changement climatique et à la démographie et plaide pour «une réponse collective à l’échelle mondiale face aux bouleversements qu’ils provoquent dans le monde du travail». «L’intelligence artificielle, l’automatisation et la robotique vont provoquer des pertes d’emploi du fait de l’obsolescence des compétences», prévient le rapport. Qui poursuit que «cependant, ces mêmes avancées technologiques, ainsi que l’écologisation des économies, vont également permettre de créer des millions d’emplois si l’on saisit ces nouvelles opportunités».
Pour ce faire, les acteurs proposent une série de recommandations pour l’amélioration des conditions de travail. Entre autres recommandations, ils citent la «garantie universelle pour les travailleurs intégrant leurs droits fondamentaux, un salaire assurant des conditions d’existence convenables, des limites à la durée du travail et des lieux de travail sûrs et sains ; une protection sociale garantie de la naissance à la vieillesse qui subvienne aux besoins des gens au cours du cycle de vie ; un droit universel à l’apprentissage tout au long de la vie qui permette aux individus de se former, de se recycler et de se perfectionner».
Le Président sortant, Macky Sall, a demandé à la Ligue sénégalaise de foobtall professionnel de discuter avec le Groupe Excaf afin de trouver une solution au différend qui l’oppose à StarTimes, partenaire de la Ligue Pro. Le Président sortant rencontrait hier le monde sportif sénégalais au Grand Théâtre.
La Ligue sénégalaise de football professionnel voulait une intervention de Macky Sall en sa faveur dans le contentieux Star Times, partenaire de la Lsfp au Groupe Excaf. Le Président sortant est resté prudent sur la question hier lors de la rencontre avec le monde du sport au Grand Théâtre de Dakar. A la place d’un engagement de campagne électoral, il a clairement indiqué que «ça nécessite une étude. Il y a quand même un contrat qui a été signé avant, cela dans le cadre de la Tnt.
Dans ce contrat, la société Excaf avait en principe, le monopôle des décodeurs. Donc si les choses doivent évoluer, on peut vous mettre autour d’une table pour trouver une solution. Et je demande au ministre de réunir les différents acteurs et de trouver une solution dans l’intérêt du Sénégal». En effet, la Ligue Pro a vendu les droits de télévision à la société chinoise. Un contrat qui devra rapporter au football 6 milliards de francs Cfa dans les 10 pro- chaines années. Cependant l’exécution du contrat pose problème du fait du blocage de l’activité commerciale de la société, parce qu’interdite de vendre ses décodeurs sur le territoire sénégalais.
La famille sportive soutient Macky Sall
Par ailleurs, les différents présidents de fédération qui se sont succédé au micro ont tous clamé haut et fort que les acteurs du sport restent mobiliser pour assurer un second mandat à Macky Sall au premier tour. «Nous vous soutenons de manière très claire. Ce soutien n’est pas seulement affectif, il se base également sur votre programme. Mais aussi sur votre bilan», a dit Saër Seck, président de la Ligue Pro. Alors le Président sortant a promis de «parfaire la cartographie sportive» en cas de réélection. Il dit : «Nous avons l’engagement de réaliser pour 17 mois, le stade olympique qui sera exclusivement dédié au football. Nous pourrons entre 2021 et 2022 organiser la Can.»
Le Président sortant se dit prêt à octroyer des bourses à hauteur de 40 mille francs Cfa par tête aux enfants qui sont dans les écoles de formation. Il a exhorté les formateurs à produire des buteurs qui «manquent au Sénégal pour gagner une Can». Macky Sall a aussi déclaré que depuis son accession à la magistrature suprême, la prise en charge des compétitions internationales est passée de 900 millions de francs Cfa annuellement à aujourd’hui plus de 3 milliards de francs Cfa. Tous ces efforts ont été salués par les acteurs qui ont listé d’autres réalisations telles que la réhabilitation des stades régionaux, la construction de l’Arène nationale, Dakar Arena de Diamniadio.
«Le football au Sénégal, c’est 28 clubs autant de petites et moyennes entreprises. Ces 28 clubs ont créé dans ce pays 2 000 emplois. La Ligue professionnelle, c’est plus de 400 matchs organisés chaque saison, plus de 2 millions de spectateurs et près de 3 milliards de francs Cfa de masse salariale distribuée tous les ans au niveau des différents membres des clubs et des employés des clubs professionnels», a détaillé Saer Seck qui demande toujours l’accompagnement de l’Etat pour le développement du football. Même doléance pour les autres secteurs du sport.
ADAMA GUEYE MANQUE UNE «POSE»
«La Plateforme opérationnelle de sécurisation des élections (Pose) n’a plus sa raison d’être», a déclaré l'avocat, après avoir appris la création par les candidats de l'opposition, du «Pôle des 4»
«La Plateforme opérationnelle de sécurisation des élections (Pose) n’a plus sa raison d’être», a déclaré hier Me Mame Adama Gueye sur une radio locale, après avoir appris que Idrissa Seck, Issa Sall, Madické Niang et Ousmane Sonko avaient mis sur pied une structure dénommée «Pôle des 4», pour sécuriser le scrutin du 24 février.
«Le pôle des 4 Candidats a les mêmes objectifs que notre plateforme. Je préfère me désister et laisser le champ libre», a ajouté l’initiateur de la Pose. C’est d’ailleurs cette raison qui a justifié l’annulation de la conférence de presse «consacrée à la sécurisation du processus» de ladite plateforme qui devait se tenir hier. Le leader d’And-Jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/Pads), Mamadou Diop Decroix, est à la tête de la nouvelle structure pour coordonner les activités du Pôle, afin de contrôler les opérations de vote. Mais, il ne le fera pas seul, car selon certains sites, «il sera assisté par les mandataires des 4 candidats de l’opposition».
Pour rappel, le leader du mouvement Sénégal bou bess, après s’être retiré de la course à la Présidentielle «par devoir, au nom de l’intérêt général», est allé à la rencontre de tous les leaders de l’opposition pour leur soumettre le projet de mutualisation des ressources pour sécuriser le processus électoral. Ayant pu réunir des membres de l’opposition et de la Société civile, pour des élections libres, démocratiques et transparentes, l’avocat avait lancé en décembre dernier, en présence de presque toutes les parties prenantes, la Plateforme opérationnelle de sécurisation des élections (Pose).
La coordonnatrice du Programme d’appui au développement économique et social du Sénégal (Padess), Aïssatou Ayo Ba Diop, a annoncé hier que 620 millions seront déboursés pour des bourses économiques en faveur des familles démunies vivant dans la région de Dakar.
Le «Programme d’appui au développement économique et social au Sénégal (Padess) est très sensible à la situation des couches vulnérables dans la région de Dakar.
Pour aider ces familles démunies à sortir de la pauvreté qui les étreigne, il a décidé de décaisser la somme de 620 millions de francs Cfa en faveur de ces couches».
L’annonce a été faite hier par la coordonnatrice du Padess, lors de l’atelier de «validation du rapport issu de l’étude diagnostique et de ciblage menés dans la région de Dakar en vue de l’identification des groupes vulnérables et des familles pauvres potentiels bénéficiaires de filets de protection sociale».
D’après Aïssatou Ayo Ba Diop, «cela permettra à ces familles de sortir plus rapidement de la vulnérabilité». Pour ce faire, la coordonnatrice du Padess estime qu’il faut étudier d’abord au sein de ces familles quelles sont les dynamiques et les ressources humaines qu’on peut soutenir afin de les aider à émerger.
L’objectif du Padess, poursuit la coordonnatrice, est d’accompagner les vrais porteurs d’initiatives et les familles extrêmement vulnérables qui sont inscrites dans les registres nationales uniques et qui disposent de potentiels d’initiatives sur le plan humain économique afin qu’ils puissent être accompagnés à travers les bourses économiques. «Ce registre national unique peut servir de porte d’entrée de base pour susciter les synergies d’action des différentes initiatives», dit-elle.
A l’en croire, ce projet financé par la coopération italienne à hauteur de 12 milliards de francs Cfa, va concerner les régions de Dakar, Sédhiou et Kaolack. Il servira aussi, à la construction de 50 infrastructures, à savoir des écoles, des centres de santé, des foyers communautaires, entre autres.
Le Padess, dans sa démarche, veut arrêter la transmission intergénérationnelle de la pauvreté dans ces localités ciblées.
Le ministre de l’Intérieur, Ali Ngouille Ndiaye, a rassuré les observateurs sur la transparence de la Présidentielle de dimanche prochain.
«Je puis vous garantir que cette élection se fera dans la transparence et dans le respect des droits de tous les candidats, avec une application vigoureuse de la législation électorale», s’est engagé Ali Ngouille Ndiaye face aux observateurs lors de la rencontre d’échanges sur le scrutin du 24 février prochain. Toutes les précautions ont été prises et les règles édictées par le Code électoral respectées dans les délais, a dit le ministre de l’Intérieur. Il s’agit notamment, de la révision du fichier, de la mise à disposition des candidats de la carte électorale, depuis le 24 janvier dernier, et du fichier électoral depuis le 3 février. Et tout le matériel est en place depuis le 10 février dans les sous-préfectures et les préfectures, a assuré M. Ndiaye. Le ministre a décliné par ailleurs les statistiques arrêtés pour le scrutin de dimanche : «15 397 bureaux de vote, dont 14 651 à l’intérieur et 746 à l’extérieur ; 6 683 043 électeurs enregistrés dont 6 373 451 au pays et 309 592 à l’étranger ; 40 100 000 bulletins imprimés soit 8 020 000 par candidat ; les Sénégalais votent dans 49 pays étrangers ; les membres de bureaux de vote désignés par l’Administration sont au nombre de 46 171 (3 par Bv) et 76 985 soit un représentant par candidat dans chaque Bv.» En outre, le taux de retrait des cartes d’électeur dépasserait 97% si l’on en croit le ministre de l’Intérieur. Aly Ngouille Ndiaye rassure quant à la transparence du processus : «Personne ne peut truquer les élections parce qu’il ne peut pas y avoir de bureau fictif au Sénégal. La carte électorale donne tous les détails sur le nombre de bureaux de vote, les lieux voire les classes. Mieux, les listes des électeurs ont été distribuées aux candidats, présidents de BV et au CENA. Et les PV qui n’auront pas la signature de la Cena ne seront pas valables», ajoute le ministre. Au terme, le directeur de la Communication de la Direction générale des élections (Dge), Bernard Casimir Cissé, a présenté aux observateurs le guide de l’électeur, constitué des différentes étapes du processus électoral. Rappelons que 36 observateurs sont accrédités par le ministère de l’Intérieur pour assurer l’assistance démocratique de la Présidentielle du 24 février 2019.