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1 septembre 2025
OUSMANE SONKO REDEFINIT LES RELATIONS AVEC LA MAURITANIE
A Richard-Toll, Dagana, Ousmane Sonko, le candidat de «l’anti-système», a dénoncé la faiblesse des régimes précédents. Cette fois-ci, il s’exprimait sur les relations du Sénégal avec la Mauritanie.
A Richard-Toll, Dagana, Ousmane Sonko, le candidat de «l’anti-système», a dénoncé la faiblesse des régimes précédents. Cette fois-ci, il s’exprimait sur les relations du Sénégal avec la Mauritanie. Toujours dans le sillage de «renégocier les contrats sur l’exploitation des ressources», Sonko entend défendre les intérêts nationaux sur les questions relatives à la pêche, l’agriculture, l’élevage et le gaz.
La coalition «Sonko Président» a bouclé hier, mardi 19 février, sa campagne dans zone nord par une caravane à Richard-Toll, Dagana et Ross Béthio, couronnée par un meeting à Saint-Louis en passant par l’université Gaston Berger (UGB). (Voir par ailleurs). C’est dans l’ancienne capitale du Walo, à Dagana, que le leader du parti Pastef est revenu sur l’impératif de préserver l’intérêt national, comme stipulé dans son programme «Jotna». S’il est élu, par rapport aux relations diplomatiques entre le Sénégal et la Mauritanie, le leader de la coalition «Sonko-Président» entend s’engager dans une dynamique plus ferme sur la gestion des dossiers liant les deux pays.
Selon lui, la pêche, l’agriculture, l’élevage et le gaz seront les principaux leviers d’un nouveau départ. Le candidat qui incarne «l’anti-système» montre sa détermination en ces termes: «Celui qui n’a pas de complexe vis-à-vis des Français et des Américains, la Mauritanie ne nous posera pas de problèmes». Sonko trouve inconcevable que le candidat sortant ait pris «50% de nos gaz pour les distribuer à la Mauritanie, sans pour autant demander l’avis des Sénégalais».
Pour la revitalisation des vallées fossiles, dans une perspective de développer l’agriculture et l’élevage, l’expert fiscal pense qu’il faut «qu’on accepte de dévier certaines parties du fleuve du Sénégal. La Mauritanie refuse de nous donner 50 m3 de l’eau. Ce qui est anormal». Et d’ajouter: «il est temps de défendre nos intérêts nationaux et de mettre fin à cette mainmise des étrangers sur nos ressources», persiste-t-il devant ses militants réunis à la place Ndaté Yalla.
Sonko dit ne jamais accepter que «la Mauritanie nous dirige, même s’il dit accorder une importance au bon voisinage». «Il faut penser à nos pêcheurs qui sont à Guet-Ndar et qui sont souvent victimes d’emprisonnement lorsqu’ils traversent la mer pour aller en Mauritanie», développe-t-il.
BREVES DE CAMPAGNE
SONKO CHARGE LE FILS DU PRÉSIDENT
A Dagana, le leader de la coalition « Sonko Président » n’a pas manqué de railler encore le candidat sortant. Et c’est le fils de l’actuel président de la République qui est dans son viseur. Il l’accuse d’avoir construit des immeubles à Dubaï. « Le fils de Macky Sall est devenu un immobilier, alors son père n’a pas hérité de milliards », souligne-t-il. «Abdoulaye Wade a nié lui avoir donné de l’argent », poursuit-il devant ses militants composés particulièrement de jeunes. A ces derniers, il soutient : « Soyez consciente, jeunesse du pays. Vous avez en face de vous le meilleur candidat ». Avant de faire une précision de taille dans le bastion des libéraux : « Abdoulaye Wade n’a pas besoin de faire un soutien public pour notre coalition. Le témoignage qu’il a fait sur nous et notre programme suffisent largement ».
TRANSHUMANCE POLITIQUE : Sonko salue le courage d’Oumar Sarr
Une opération de séduction de l’électorat du Parti démocratique sénégalais (Pds qui ne participe pas à cette présidentielle) de la commune de Dagana dont le responsable local, Oumar Sarr, est le secrétaire général adjoint du Pds ou simplement un hommage à Oumar Sarr pour son courage, pour n’avoir pas jusqu’ici transhumé vers les prairies marron-beige. En attendant que les analystes nous en disent plus, la sortie de Sonko, à l’occasion d’une caravane dans la capitale du Walo, a été très appréciée par les sympathisants et autres militants présents sur les lieux. «Vous deviez être fier d’avoir un maire comme Oumar Sarr qui a représenté des valeurs dans votre politique», souligne Sonko. Avant de poursuivre: «nous avons des hommes qui ont montré leur engagement. Oumar Sarr fait partie de ceux-là parce qu’il n’a pas accepté de rallier la mouvance présidentielle». En conclusion, Ousmane Sonko remercie «l’opposition qui a participé à cette mobilisation».
GESTION DES RESSOURCES : SONKO ENVOIE MACKY ET CIE EN PRISON
« Il nous parle de renégocier le contrat ». En s’exprimant ainsi, le leader de la coalition « Sonko Président » marque son étonnement sur la démarche actuelle du président sortant, Macky Sall, alors qu’il avait refusé de négocier avec toutes les parties prenantes avant de signer les contrats sur l’exploitation de nos ressources naturelles. « Depuis 2015, on le lui dit. Accompagné de son frère, d’Aly Ngouille Ndiaye et d’autres, ils devront rendre compte et savent, si je suis élu, leur destination », menace Ousmane Sonko. Selon lui, « c’est une trahison d’État et ils vont rendre compte aux Sénégalais ». « On nous a assez mentis. Il est temps qu’on arrête de donner un blanc-seing à un président. Il faut une surveillance citoyenne », soutient Sonko. Car, fait-il savoir, « rien qu’avec la renégociation, on multiplie le budget du Sénégal par 5 ».
UN COUP DE BALAI GÉNÉRATIONNEL
En citant, cette fois-ci, nommément Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng, le leader du parti Pastef Les Patriotes les qualifie de « dinosaures ». Pour autant, il entend mettre un coup de balai générationnel. Et Sonko d’expliquer : « ça ne veut pas dire qu’on va se débarrasser de tous les vieux. On va garder les meilleurs. Mais l’avenir se fera fondamentalement avec la jeunesse».
UGB ACCUEILLE CHALEUREUSEMENT SONKO
Les étudiants de l’université Gaston Berger de Saint-Louis ont réservé un accueil chaleureux au président de la coalition « Sonko Président ». « On m’à accueilli en tant que frère, non pas comme un candidat », fait-il savoir d’emblée. Avant d’inviter les étudiants à aller voter massivement.
SONKO « SUPPRIME » LE F CFA
Sonko insiste que « la France doit sortir impérativement de notre système monétaire ». Pour lui, voilà une contrainte monétaire qui constitue un véritable frein au développement. Et de stigmaiser les tenants du pouvoir : « Ils n’osent pas le dire parce qu’ils pensent que les lobbies vont les combattre ».
L’OPPOSITION VALIDE, MACKY S’OPPOSE
Pour une justice indépendante, les acteurs de la société civile s’investissent à une réforme du Conseil supérieur de la magistrature visant à empêcher le futur président de la République et le ministre de la Justice de siéger au Conseil supérieur de la ma
La Plateforme des acteurs de la société civile pour l’indépendance de la justice (Pascij) a procédé hier, mardi 19 février 2019, à une cérémonie de signature, par les candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019, du mémorandum pour la mise en œuvre des réformes judiciaires devant garantir l’indépendance de la justice. A cette occasion, les 4 candidats de l’opposition ont validé la proposition de ladite plateforme. Quant à celui de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) représenté par le ministre de la Justice Ismaila Madior Fall, il a opposé tout simplement son véto.
La Rencontre africaine pour la défense des droits humains (Raddho), la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), le Forum du justiciable (Fj), Amnesty international-section sénégalaise, et l’Association des chroniqueurs judiciaires (Acj), regroupés depuis le 05 janvier 2019 autour de la Plateforme des acteurs de la société civile pour l’indépendance de la justice (Pascij), ont procédé hier, mardi 19 février 2019, à une cérémonie de signature, par les candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019, d’un mémorandum pour la mise en œuvre des réformes judiciaires.
En effet, soucieux d’une justice indépendante, les acteurs des organisations des droits humains s’investissent à un réforme du Conseil supérieur de la magistrature. Une réforme judiciaire qui vise à empêcher le futur président de la République et le ministre de la Justice de siéger au Conseil supérieur de la magistrature. ‹‹ Ces réformes qui ont été soumises aux 5 candidats visent d’abord à réformer le Conseil supérieur de la magistrature. Nous avons fait des propositions allant dans le sens de supprimer la présence de l’Exécutif et du ministre de la Justice au sein du Conseil supérieur de la magistrature, comme cela se fait dans les autres pays démocratiques››, a dit Babacar Ba, le président de la Pascij.
Et d’ajouter : ‹‹Egalement, des propositions ont été faites allant aussi dans le sens de réformer le principe de l’inamovibilité, car c’est ce qui doit garantir la présence du magistrat dans le siège, instaurer le juge des libertés, et non le procureur qui a des pouvoirs très larges et qui, selon ses humeurs changeantes, décerne des mandats de dépôt››. Pour Babacar Ba, il est fondamental de revoir le statut du parquet pour qu’il ne soit plus, selon lui, l’appendice du ministre de la Justice.
Les propositions de la société civile ont été appréciées et validées par les représentants des 4 candidats de l’opposition (Idrissa Seck, Issa Sall, Madické Niang et Ousmane Sonko). Cependant, Ismaïla Madior Fall, ministre de la Justice et Garde des sceaux, par ailleurs représentant de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby), n’a pas validé les propositions des défenseurs des droits de l’homme. Pour autant, e-t-il parlé de ‹‹validation avec réserve », avant de proposer le recul mesuré du chef de l’Etat et non son retrait total du Conseil supérieur de la magistrature.
« ON NE DOIT MÊME PLUS PARLE DE 80%, MAIS DE 100%»
Dans les communes de Grand Dakar et de fass Colobane GueuleTapée, les militants et les sympathisants du Président de la république, Macky sall ont réservé un accueil chaleureux au délégué régional de Benno et à la Première Dame Marième faye sall.
revigoré par la forte mobilisation, Amadou Ba annonce la victoire de son mentor avec plus de 80% des voix. Les populations des communes de Grand Dakar et de Fass Colobane Gueule Tapée ont accueilli en grande pompe hier, le ministre des Finances, Amadou Bâ et la première dame Marième Faye Sall, venus en campagne chez elles.
En effet, les deux communes organisaient des meetings de remobilisation des troupes. Ce fut une véritable démonstration de force. A Grand Dakar, le meeting a refusé du monde. Les jeunes et les adultes sont sortis en masse.
Tee-shirts à l'effigie de Macky Sall, des images du maire socialiste, Jean Baptiste Diouf, des banderoles, des casquettes, bref, rien n'a été laissé au hasard pour montrer au délégué régional que la commune de Grand Dakar vote pour le Président sortant Macky Sall. Une occasion pour les militants de montrer leur complicité avec l'édile de la commune, Jean Baptiste Diouf. Tout au long de la manifestation, ils scandaient le nom du maire perturbant ainsi les discours de leurs hôtes.
Dans sa prise de parole, le maire a tenu à rassurer la première dame. «J'ai été informé tardivement. Le délégué régional m'a informé tardivement que la première dame viendrait avec lui ici. Mais, si j’étais informé un peu plus tôt, tout Grand Dakar serait là», lâche-t-il devant ses militants. Poursuivant, il indique que le Président peu dormir tranquille car Grand Dakar est déjà dans sa poche. Aussi dans son speech, l'édile de Grand Dakar a invité les populations à aller récupérer leurs cartes d’électeur afin d'assurer une large victoire au Président Macky Sall.
Héritant du micro, le ministre, Ndeye Saly Diop Dieng a magnifié les actes posés par la première dame Marième Faye Sall dans le volet social. Sur un autre registre, Mme. Dieng a assuré que la commune de Grand Dakar fera partie des 5 communes qui obtiendront les scores les plus élevés à la présidentielle en faveur de Macky Sall.
NDEYE SALY DIENG HUÉES
Seulement, cette dernière a été vivement huée par le public qui n'avait d’yeux que pour leur édile, Jean Baptiste Diouf. Prenant la parole à son tour, le délégué régional a encensé la première dame, avant d'appeler les populations à l'unité pour une large victoire au soir du 24 février. «Le président de la République viendra à Grand Dakar et parlera des projets que nous avons pour la commune de Grand Dakar », a-t-il lancé aux militants qui ne l'ont pas laissé finir son discours à cause des animations.
Après Grand Dakar, la délégation du coordonnateur régional est allée dans la commune de Fass où une foule nombreuse l'attendait au terrain de football. La détermination chevillée au corps, les militants ont accueilli leurs hôtes dans une ambiance indescriptible avec la présence du maire de la commune qui a souhaité la bienvenue à la première dame et à Amadou Bâ.
A l'occasion, Ousmane Ndoye a rappelé que sa commune a été la première commune à avoir installé un comité électoral sans soucis. Non sans dire que l'objectif est d'assurer au Président Macky Sall une large victoire. Pour sa part, le délégué régional dira lors de cette étape que «nous devons voter pour le Président afin que ce dernier puisse poursuivre ses projets ».Par ailleurs, l'argentier de l'Etat a assuré que les populations qui ont des permis vont accéder dès lundi à un titre foncier si toute fois le candidat Macky Sall est élu.
Pour lui, « on ne doit plus parler même de 80% mais de 100%» des voix le 24 février prochain
OUSMANE SONKO FAIT FOULE ET CONTRAINT MACKY SALL A LA REDDITION DES COMPTES
Après avoir accueilli par une marée humaine dans les rues de Podor
Si Ousmane Sonko accède à la magistrature suprême, la reddition des comptes occupera une place centrale sous son magistère. Et que Macky Sall sache qu’il ne sera pas épargné. C’est ce qu’a soutenu le leader de Pastef au terme de sa caravane dans les rues de Podor où il a été accueilli par véritable une marée humaine.
Bien qu’arrivé tard dans la nuit du lundi à Podor, le candidat de la coalition «Sonko Président» a été accueilli par une marée humaine. De l’entrée de la ville au quartier Lao Demba jusqu’à l’esplanade de l’hôtel de ville (au quartier Thioffy) en passant par Souïma (fief de Racine Sy), Ousmane Sonko a été accompagné par une forte mobilisation. Ce qui a poussé le leader de Pastef à déclarer que Podor a remporté la palme de la mobilisation. «A l’image de Podor, c’est cet accueil chaleureux qui m’a été réservé partout où je suis passé à travers le Sénégal», dit-il. Ce qui le fonde à soutenir qu’il va passer au premier tour de la présidentielle. «Le doute n’est plus permis», lance-t-il très motivé.
Il n’a pas manqué de se rappeler son dernier séjour à Podor il y a huit mois, à l’occasion de sa tournée politique, lorsque le maire de la Ville Me Aïssata Tall Sall était encore dans l’opposition. Mais à la seule évocation du nom du leader de «Oser l’Avenir» dont il voulait louer la délicatesse, la foule s’est dressée comme un seul homme pour s’opposer à ces compliments et traiter leur maire de «traître». Les convictions chevillées au corps, le leader de Pastef a tenu à rappeler «ses» militants à la raison. «Tout le monde doit respecter les choix politiques et la liberté d’opinion de chacun, c’est important», dit-il avant d’ajouter : «le peuple est assez mature pour prendre ses responsabilités.
Il faut être de mauvaise foi pour croire que ces alliances contre nature mènent inéluctablement à la victoire ; c’est miser sur le mauvais cheval et induire ses partisans en erreur. Nous ne sommes pas dans la course vers les coalitions parce que nous voulons avoir la liberté, une fois au pouvoir, d’appliquer notre programme qui est le meilleur pour le Sénégal. De plus, nous ne voulons être l’otage de personne, nous ne voulons pas de coalition contre nature pour le partage du gâteau. Nous voulons une relation directe avec le peuple qui est mature».
Il se glorifie d’avoir la seule coalition à pouvoir drainer autant de monde au-delà de trois heures du matin, sans débourser un seul kopeck. Ousmane Sonko invite la population à choisir le candidat qui incarne «la compétence, l’intégrité et le patriotisme». Des valeurs qui ne sont pas incarnées, selon lui, par le Président sortant Macky Sall.
En d’autres termes, il préconise de changer le système qui, à l’en croire, se sent menacé et tente de se recomposer sous d’autres formes pour résister. «L’enjeu, le 24 février, c’est de raser ce système, d’en finir avec ce système de prédation, de corruption, de vendange des intérêts nationaux pour un nouveau système qui va défendre les intérêts du Sénégal et des Sénégalais», plaide le candidat de Sonko Président.
Reddition des comptes
Pour mettre un terme à ces pratiques, Ousmane Sonko se présente comme l’homme de la situation. «Nous avons fait le diagnostic des problèmes, nous avons proposé des solutions, il ne reste qu’à voter pour tourner une page sombre de l’histoire du Sénégal. Nous devons ouvrir une nouvelle page basée sur le patriotisme pour faire du Sénégal, dans cinq ou dix ans, un pays développé à l’image des autres pays du monde. Nous avons toutes les ressources naturelles et humaines pour développer ce pays, tout ce qui nous manque, c’est de bons dirigeants», affirme le patriote en chef qui ne veut pas que ses efforts consentis en matière de rédaction de livres et de programmes restent vains et finissent dans les tiroirs.
Contrairement à ses prédécesseurs, annonce Ousmane Sonko, Macky Sall ne va pas quitter le pays après la perte du pouvoir. «Il va rendre compte aux Sénégalais. On ne peut pas gouverner un pays de la sorte et ensuite partir comme si de rien n’était. Ce temps est révolu au Sénégal. Quand ils seront balayés, il faut qu’ils rendent compte de leur gestion. Je ne menace personne, mais il faut qu’ils rendent compte», clame l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines qui invite la jeunesse à ne pas laisser passer cette occasion de chasser du pouvoir «cette élite politique corrompue incompétente» pour une meilleure redistribution des ressources.
«LE BILAN DE MACKY SALL EST NUL»
Serigne Mohamed, petit-fils de El Hadji Abdoulaye Niass
Au lendemain de la ziarra annuelle de Léona niassène, l’un des petits-fils de Mame El hadji Abdoulaye niass, Mouhamed niass dit Modou niass, a fait face à la presse. Il a donné son opinion sur l’actualité nationale. Mouhamed niass a notamment délivré un sévère réquisitoire sur le septennat du président Macky sall dont le bilan, à ses yeux, est nul
Si Macky Sall semble gagner la sympathie d’une bonne partie de la classe maraboutique, ce n’est pas le cas chez une frange de la famille de Mame El Hadji Abdoulaye Niass de Léona Niassène de Kaolack. Un des petitsfils du fondateur de cette cité religieuse, nichée au cœur de Kaolack, Mouhamed Niass désavoue totalement le leader de la coalition Benno Bokk Yakaar et candidat à sa propre succession. «Après 7 ans au pouvoir, Macky Sall n’a pas fait avancer le Sénégal.
Au contraire, son bilan est nul», tranche celui qui se considère comme l’aîné des petitsfils de Mame Abdoulaye Niass. « Les paysans ne voient personne à qui ils peuvent vendre leurs arachides. Les étudiants souffrent dans les universités. Les diplômés sont au chômage». Selon lui, Macky Sall devait procéder d’abord à un bilan sans complaisance de ses engagements pris lors des Conseils des ministres décentralisés avant de tenir de nouveaux engagements. « Macky Sall n’est intéressé que par vos cartes d’électeur. C’est un vendeur d’illusions. Si vous votez pour lui, il va se détourner de ses promesses», jure Mouhamed Niass dit Modou Niass.
A l’en croire, depuis l’époque de Valdiodio Ndiaye et Babacar Ba, rien n’a été fait à Kaolack. «Macky Sall avait dit qu’il allait consacrer beaucoup de milliards à la région de Kaolack. Même le dragage du port ne sera pas effectué», prévient-il, considérant que le lancement des travaux du dragage s’explique par le contexte électoral. Pour Mouhamed Niass, il faut dégager Macky Sall au soir du 24 février 2019. «Boutez-les hors du pouvoir. Je lance cet appel à la jeunesse. Si Macky Sall rempile, son second mandat sera très amer pour vous. Armez-vous de vos cartes d’électeur et prenez vos responsabilités» a recommandé Mouhamed Niass. Et d’ajouter : « Libre à chacun de voter pour tout autre candidat, sauf Macky Sall ».
Mouhamed Niass n’a pas épargné le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niass et le président du Haut Conseil des collectivités territoriales (Hctt), Ousmane Tanor Dieng.Selon lui, ces derniers ont sacrifié leurs compagnons de routes à savoir Khalifa Sall pour le premier et Malick Gackou pour le second sur l’autel de leurs ambitions personnelles. Mouhamed Niass estime que dans le contexte actuel, marqué par une violence latente, les chefs religieux devaient élever la voix pour calmer les esprits. « J’ai entendu dire que l’ancien président Abdoulaye Wade va brûler le pays. En vérité, c’est l’indifférence coupable constatée chez les guides religieux face au risque d’instabilité qui menace notre cohésion nationale. Aujourd’hui, ceux qui sont considérés comme des marabouts ont le goût du lucre. Ils s’attachent trop aux choses mondaines. Depuis l’avènement de Macky Sall et du fait des accointances gênantes entre le pouvoir temporel et spirituel, beaucoup de chefs religieux ont perdu la voix. Ce qui est regrettable d’autant plus que les marabouts sont des leaders d’opinion. On attend d’un chef religieux qu’il prêche la bonne parole quand les circonstances l’exigent. Le constant est que tous sont muets. Ils devaient penser à leurs disciples», s’est indigné Mouhamed Niass, rappelant les propos de Mame El Hadji Abdoulaye Niass selon lesquels, un guide religieux digne de ce nom doit se consacrer à trois choses: L’adoration de Dieu, l’enseignement et le travail.
ASSUTIC ET CIE METTENT EN GARDE LES AUTORITES ET LES OPERATEURS
Craignant une possible coupure de l’internet le 24 février prochain, jour de l’élection présidentielle au Sénégal, l’Association sénégalaise des utilisateurs des Tic (Assutic), en collaboration avec des organisations comme Access Now, Article 19 et Africt
Craignant une possible coupure de l’internet le 24 février prochain, jour de l’élection présidentielle au Sénégal, l’Association sénégalaise des utilisateurs des Tic (Assutic), en collaboration avec des organisations comme Access Now, Article 19 et Africtivistes, sonne l’alerte. Ces organisations comptent déployer des moyens pour sensibiliser le public et apporter des mesures de contournement par le téléchargement d’applications.
L’Association sénégalaise des utilisateurs des Tic (Assutic) et des organisations de comme Access Now, Article 19 et Africtivistes sont toujours préoccupées par une possible coupure de l’internet le jour du scrutin de la présidentielle du 24 février 2019. Face à la presse hier, lundi, Ndiaga Guèye, président de l’ASUTIC explique que leurs craintes sont nées du vote de la loi portant régulation des télécommunications, le 28 novembre dernier et sa promulgation le 12 décembre dernier, les discours des hommes politiques appelant à lutter contre les fausses informations qui circulent sur les réseaux sociaux, leurs demande incessant à réguler les réseaux sociaux.
Ndiaga Guèye note que c’est la tendance en Afrique de couper l’internet à l’occasion d’élections présidentielles, de ralentir la connexion, ou cibler les réseaux sociaux et des sites qui sont tous bloqués tous simplement, comme ce fut le cas au Congo, au Zimbabwé, et au Mali…
Il relève que dans le Code des télécommunications, il est écrit que «les fournisseurs d’accès internet, les opérateurs doivent se conformer aux décisions des autorités judiciaires et administratives». Ce qui veut dire, selon lui, qu’une «administration peut demander aux opérateurs de couper, ralentir ou bloquer l’accès à internet ou perturber les réseaux sociaux et même le réseau téléphonique». «Les journalistes ne peuvent pas être dans tous les bureaux de vote du Sénégal. Et, s’il y a un incident embarrassant et que les autorités veuillent l’étouffer, la meilleure façon de le faire c’est de perturber les réseaux».
M. Guèye en veut pour preuve la perturbation du réseau, il y a quelques semaines, ce qui a poussé le directeur général de l’ARTP à incriminer la mauvaise qualité du service des opérateurs, allant jusqu’à brandir des mises en demeure. «Tout ça pour préparer les Sénégalais à une certaine perturbation sous prétexte d’une surexploitation des réseaux qui fait qu’aujourd’hui il est difficile de communiquer». Il cite l’exemple du Mali où l’internet a été coupé et que les responsables d’aucun parti politique ne pouvaient communiquer avec leurs partisans; ce qui est à l’origine de la contestation des résultats de l’élection présidentielle.
Pour lui, s’il y a perturbation du réseau, la responsabilité première de l’Etat est engagée parce que c’est lui qui peut demander la coupure de l’internet. Mais la responsabilité des opérateurs est aussi entière car ils exécutent ces ordres. Dans ce cas, ils auront violé le contrat qui les lie avec leurs clients, qui est un contrat de service continu, conformément au droit national et le Code des télécommunications, mais aussi le droit international.
Il n’a pas manqué de déplorer l’absence de réaction des autorités et des opérateurs et même des candidats de l’opposition, interpellés sans succès. «Ce combat, nous le menons depuis mai 2017. Mais, même la société civile ne nous prête pas main forte». Et Pape Ismaïla Dieng, journaliste bloggeur et membre d’Africtivistes, de conseiller, s’il y’a coupure d’internet, de «contourner en téléchargeant dès maintenant des applications».
NOUS ALLONS DÉLIMITER LE PÉRIMÈTRE DE LA CSS
A l’image de Podor et de Dagana, la ville de Richard Toll a battu le rappel des troupes pour réserver un accueil chaleureux à Ousmane Sonko qui en a profité pour annoncer quelques mesures concernant la Compagnie Sucrière Sénégalaise
A l’image de Podor et de Dagana, la ville de Richard Toll a battu le rappel des troupes pour réserver un accueil chaleureux à Ousmane Sonko qui en a profité pour annoncer quelques mesures concernant la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS).
Cette entreprise fait partie, indique-t-il, des premiers producteurs de canne à sucre dans le monde. «Cependant, aucune part ne revient aux fils de la localité. Pourtant,dès la création de l’usine, l’Etat du Sénégal a fait une convention d’établissement qui donne beaucoup d’avantages à l’usine, notamment l’exonération d’impôts, la fermeture de la concurrence etc.
Pour autant, elle peine à payer des salaires décents. Et le taux de recrutement est encore trèsfaible, contrairement aux étrangers qui sont bien lotis».Pourtant, le pouvoir continue à protéger cette usine notamment en ce qui concerne le monopole.
«Si nous arrivons au pouvoir, la première mesure que nous allons prendre sera de délimiter le périmètre de la CSS pour mettre fin au diktat exercé sur la population avec l’élargissement continuel de la superficie de l’usine.
On va délimiter le périmètre de la CSS pour éviter qu’il prenne les champs de la population sous la protection de l’Etat», prévient candidat de la coalition Sonko Président.
Pour lui, la CSS a permis à son propriétaire d’avoir des banques au Sénégal et en Europe. «Par conséquent, il doit recruter plus et payer des salaires décents aux employés. Il doit aussi préférer la main d’œuvre sénégalaise au détriment de celle étrangère», déclare Ousmane Sonko.
Par Walmaak Ndiaye
ELECTION PRESIDENTIELLE 2019, UN GYROPHARE POUR UN CHOIX UTILE?
C’est suite à cet exercice citoyen, seul dans l’urne, face à sa conscience et devant Dieu , en toute connaissance des enjeux et sans pression aucune, que le citoyen peut s’acquitter librement de son devoir citoyen.
Tout d’abord, il est important de rappeler qu’aller voter est un devoir citoyen mais surtout un acte civique de haute portée patriotique à travers lequel le citoyen saisit une des rares opportunités à lui offertes pour se prononcer sur le devenir de son pays et sur les hommes à qui il confie son destin et celui des siens pour la séquence de temps d’une mandature. C’est pourquoi il ne saurait être un acte banal, fortuit ou une simple réaction affective, émotionnelle ou situationnelle, personnifiée. Au delà il s’agit d’un acte décisionnel crucial, raisonné, lucide, pris au terme d’une analyse contextuelle, objective, une analyse des programmes, une analyse des profils et des discours, tout cela rapporté, aux compétences de mobilisation des potentialités du pays. C’est suite à cet exercice citoyen, seul dans l’urne, face à sa conscience et devant Dieu , en toute connaissance des enjeux et sans pression aucune, que le citoyen peut s’acquitter librement de son devoir citoyen.
Dans cette veine, les Elections du 24 Février prochain nous placent devant trois dilemmes pour un choix pertinent et judicieux.
A) Quid du contexte politique national et international ? Celui-ci est marqué au plan interne par une fracture béante de la classe politique dans un contexte d’embellie économique avec la découverte d’importantes ressources pétrolières, gazières qui rend le pays très attractif et aiguise de appétits géostratégiques, des convoitises multiples et sordides de la part des cartels et des grands de ce Monde dans un contexte géopolitique international boulimique et régional lourd de périls. C’est là un conteste qui demande de la sagesse, un leadership et un portefeuille avérés, une diplomatique équilibrée et un discours mesuré.
B) Quid des programmes ? En ce qui concerne les programmes économiques, tous les candidats puisent dans le PSE, sans exception, rien de nouveau sinon du réchauffé, le diagnostic, de la situation du pays qui a été fait de manière exhaustive dans le PSE, constitue la réserve à partir de laquelle tous les opposants puisent pour élaborer des propositions de solutions de fortunes différentes. Ainsi les programmes se présentent souvent sous forme de rattrapage économique qui embrasse beaucoup de secteurs tels les infrastructure routières, ferroviaires, l’énergie, l’hydraulique, l’Agriculture, l’Elevage, le Tourisme, la pêche, l’Emploi, l’Education et la Santé etc… La différence entre le candidat sortant orfèvre du PSE et son opposition réside plutôt entre le niveau stratégique et le niveau opérationnel. Sur plusieurs questions, le candidat sortant est quelque part au niveau stratégique, structurel et ailleurs sur le niveau opérationnel ou sur les deux pendant que les autres en sont encore à des vœux pieux. Tous les secteurs abordés dans les discours programmatiques font l’objet de projets phares dans le PSE et certains ont déjà connu des avancées notoires (Projets de désenclavement, projet ferroviaire, projets pour Diaspora, santé universelle avec CMU, Employabilité des jeunes avec les centres de Formation, projets de lutte contre les Effets inhérents aux changements climatiques, gestion des Ressources minières, Energies renouvelables, le numérue etc…). La seule différence dans le discours programmatique procède d’une reformulation de politiques existantes, d’un glissement sémantique, conceptuel, mais les contenus restent les mêmes, c’est le contenant qu’on change souvent (pôle territoire/pôle de Développement économique/Grappes de convergence ; Bourse familiale/ Salaire familial ; Développement des PME-PMI/ petites Unités de transformation des produits locaux etc…
Cependant certains thèmes assez pollueurs ( monnaie nationale, renégociation de contrats pétroliers, gaziers, changement de système, réduction du pouvoir du Président, suppression du cumul Présidence et Chef de parti, dette, fiscalité outrancière etc… , par la manière déconcertante, la désinvolture ou l’amateurisme avec lesquels, ces questions très confuses dans la tête de leurs auteurs ont été balancées, inopportunément au cours de la campagne électorale, constituent une note discordante qui n’a pas manqué d’enivrer une frange de la population juvénile inexpérimentée, non plus de couper le souffle aux initiés et aux personnes averties. Ces questions sont très sérieuses et ne doivent pas servir de sucettes d’enfants. Non loin de nous un pays a tenté une monnaie nationale mais a vite fait d’abandonner et de réintégrer le CFA .Dans un autre très riche parce gâtée par la nature, il faut remplir une brouette de billets pour aller payer une miche de pain. En outre vouloir ramener un système Etatique à un simple « fonctionnement » revient à surfer sur les concepts sans chercher à comprendre la quintessence. Derrière tout système il y a l’intelligence humaine.
C) Enfin l’autre dilemme pas des moindres reste le profil et la nature des candidats parmi lesquels on doit faire le choix. il est fondamental de faire immersion dans l’empire psychologique et sociologique de chaque candidat pour faire un choix pertinent. Dans ce cadre les Elections de 2019 se présentent sous forme de puzzle à cinq figures asymétriques. Le portrait robot du quinté partant donne la grille de lecture suivante :
1) Une des figures cultive le charisme, a un vécu politique, une expérience de l’Etat pas du tout concluante, il est rusé, condescendant vis à vis de tous, autoritaire, un paria politique, rancunier malgré un sourire facile, régionaliste
2) Une autre figure a un vécu politique chimérique, une expérience administrative avérée, manque de charisme, a le commerce trop facile, Républicain
3) Un autre, a un grand vécu politique, une carrière administrative exceptionnelle plus expérience de l’Etat, grande capacité de travail, homme d’action , intrépide, humble, courtois malgré une mine sévère, Républicain
5) Enfin, celui-là, figure ombrée, néophyte politique, courte expérience administrative, il est posé, réfléchi, entreprenant, Républicain. Voilà donc chers compatriotes, l’enjeu de ces élections, les mises et enfin les quotes, des concurrents qui sont dans le starting block pour le grand prix de la République du Sénégal, Dimanche prochain. Faîtes le bon pari.
par Walmaak Ndiaye,
Observateur politique
MACKY SALL EST UN «SAMBA ALAAR» QUI N'AIDE QUE LES ÉTRANGERS
Sous l’égide de Mamadou Lamine Massaly, membre de la coalition «Madické2019», Thiès a réussi le pari de la mobilisation dans le cadre de la caravane «Jamm Ak Khewel». Devant des milliers de Thiéssois, Me Madické niang est revenu sur les relations entre le Sénégal et la France. Tout en saluant ce partenariat, il a estimé qu’une fois élu il fera de sorte qu’il soit gagnant-gagnant.
Assurant le show depuis le début de la campagne, Mamadou L. Massaly ne pouvait pas rater sa mobilisation dans la capitale du rail, sa ville natale. Et manifestement, le pari a été réussi car la Place de France était noire de monde. Dopé par cette forte mobilisation, le libéral soutient : «Thiès reste toujours ma localité ». A l’en croire Thiès, c’est lui, le Pds à Thiès, c’est lui, la fédération du Pds de Thiès, c’est lui encore. Selon lui, la candidature de Madické Niang a été diabolisée, mais maintenant tout le Sénégal a accepté sa candidature. Pour sa part, le président de la coalition «Madické 2019 » est revenu sur les relations entre le Sénégal et la France.
Tout en saluant le partenariat entre les deux pays, l’ancien ministre des Affaires étrangères a toutefois estimé qu’il veut que ce partenariat soit gagnant-gagnant. Devant une Place de France qui a refusé du monde, le candidat de «Jamm Ak Khewel » a indiqué que ce partenariat doit prendre en charge les aspirations profondes des Sénégalais. Dans le même sillage, il a souligné que l’aide au développement doit s’inscrire dans une dynamique qui va directement aux populations. Revenant sur les rapports que le Sénégal entretient avec les pays voisins, il déclare que la diplomatie de proximité est défaillante avec le président Macky Sall.
Selon lui, c’est la raison pour laquelle, le Pr Abdoulaye Bathily a été lamentablement battu lors de l’élection pour la présidence de l’Union Africaine. Pour cette organisation continentale, il pense aussi que son développement va passer nécessairement par les organisations régionales et sous régionales. Optant visiblement pour une Afrique intégrée, il a affirmé qu’une fois à la magistrature suprême, il va se battre pour réaliser l’unité africaine. Devant les Thiessois qui ont répondu présent, il révèle qu’à travers le projet «Jamm Ak Khewel », c’est un nouveau contrat qu’il propose aux Sénégalais. «Je propose un contrat qui va sortir les Sénégalais de la situation calamiteuse due à la gouvernance de Macky Sall», a assuré l’ancien ministre, tout en ajoutant que son accession à la magistrature suprême sera une occasion de servir le Sénégal et non de se servir.
Poursuivant ses promesses, il souligne que toutes les richesses du pays devront profiter à tous les Sénégalais. «Macky Sall est un «Samba Alaar » qui n’aide que les étrangers », se désole-t-il. C’est pourquoi, selon lui, le secteur privé national est écarté de tous les projets. C’est la raison pour laquelle, explique-t-il « chacun se reconnaitra dans son système et ni le clanisme ni le clientélisme n’y auront leur place». Revenant sur la région de Thiès il soutient : «Thiès a écrit les plus belles pages de l’histoire du Sénégal ». A l’en croire, à Thiès, est né un syndicalisme patriotique qui a su faire face aux multinationales. Il promet qu’il va faire renaître les rails.
Critiquant le projet du TER, il pense que cet argent pouvait servir à la rénovation des rails de Dakar à Thiès. Galvanisé par la foule, Me Niang s’est prononcé aussi sur la question de la dette du Sénégal. «Rien que sur les intérêts de la dette, le Sénégal paie 110 milliards chaque mois», révèle-t-il. Après cette étape, le candidat a présidé un meeting à Khombole.
La perpétuité ! C’est la peine que risque Mayacine Diop pour avoir tué Bineta Mané. Accusé d’assassinat, ce jeune joueur de 25 ans, avait tenté de voler dans une maison en vue de bien préparer la Tabaski de 2014. Il sera fixé sur son sort le 5 mars prochain.
Pour une histoire de vol qui a viré à un meurtre, Mayacine Diop a bousillé sa vie, sans s’en rendre compte. Pourtant, il était promu à une belle carrière de footballeur. D’ailleurs, il venait d’obtenir un visa pour l’Ukraine où il devait se rendre pour monnayer ses talents de footballeur. A l’époque, il était âgé seulement de 20 ans. Le 14 septembre 2014, il quitte son domicile, portant en bandoulière un sac à l’intérieur duquel il avait introduit un couteau pour aller commettre un vol afin de faire face aux nombreuses dépenses de la fête de Tabaski. Il a longé la corniche des Hlm avant de s’introduire dans un immeuble. Au premier étage, il toque à la porte d’un appartement. Une jeune dame du nom de Binta Mané lui ouvre la porte. Mayacine Diop demande après un certain «Pape».
Son interlocutrice lui répond qu’elle ne connaissait personne de ce nom. Cependant, Binta Mané, qui est ménagère, prend la précaution d’appeler sa patronne avant de la passer à Mayacine Diop. Au bout du fil, cette dernière lui fait savoir que son mari s’appelle Pape Laye. Le voleur saute sur l’occasion et soutient que c’est la personne qu’il cherchait. Étant donné que le chef de famille est absent des lieux, sa femme demande à la bonne de l’introduire dans l’appartement afin qu’il puisse attendre. A l’intérieur, il lui est venu l’idée de commettre un vol. C’est ainsi qu’il s’est dirigé vers la victime à qui il a asséné un coup de couteau dans le bas ventre.
Dans un instinct de survie, elle tente de maitriser son agresseur qui, malheureusement, lui a administré un autre coup de couteau l’obligeant à lâcher du lest. La ménagère se vide de son sang et rend l’âme. Pris de panique, Mayacine Diop prend la poudre d’escampette en oubliant son téléphone portable sur la scène du crime. Le corps sans vie de la jeune dame ainsi que le téléphone sont découverts par le propriétaire de la maison Mamadou Ndiaye. Le lendemain, ce dernier saisit le commissariat du Point E d’une plainte. L’enquête a permis l’arrestation de Mayacine Diop qui a reconnu sans ambages les faits. Attrait devant la chambre criminelle de Dakar pour assassinat, l’accusé a réitéré ses déclarations faites à l’enquête préliminaire. Mayacine Diop soutient qu’il n’a jamais eu l’intention de tuer la victime. «Lorsque j’ai frappé à la porte, c’est Bineta Mané qui m’a ouvert et j’ai eu un accrochage avec elle. Au moment de notre altercation, mon portable est tombé dans l’appartement. Une minute plus tard, j’ai encore frappé à la porte pour récupérer mon portable. C’est ainsi qu’on a encore eu un échange de propos aigres-doux et la victime est allée chercher un couteau dans la cuisine.
Par légitime défense, je l’ai poignardée et elle s’est dirigée vers la chambre. C’est ainsi que j’ai refermé la porte avant de prendre les escaliers où j’ai rencontré un homme qui m’a demandé ce qui s’est passé. Je lui ai dit qu’il y a une fille qui est tombée en transe, avant de descendre», relate-t-il. ` D’après le certificat de genre de mort, la défunte a été poignardée à trois reprises au niveau du foi, du pancréas et de l’abdomen. Entendu à titre de témoin, la patronne de la défunte, Bana Sakho, indique que Bineta Mané l’a appelée au téléphone et il lui a passé Mayacine Diop qui lui a fait savoir qu’il cherchait son mari et qu’il est un ouvrier dans son chantier. C’est ainsi, poursuit-elle, qu’elle a ordonné à la défunte de le laisser entrer. Pour le représentant du parquet, les faits sont constants. C’est pourquoi, il a requis la perpétuité. Avocat de la défense, Me Khassimou Touré s’est employé à démonter la thèse du parquet. Il soutient que son client n’a pas prémédité son geste, car il n’avait pas l’intention de tuer, mais plutôt de voler. «Il se trouve que sa discussion avec la ménagère a fini par un drame», affirme Me Touré. Suite à ces observations, il a demandé au juge de tendre la perche à ce jeune qui a fauté et qui regrette son acte.
EMU, ME KHASSIMOU TOURE FOND EN LARMES
Le parquet a repris la parole pour se réjouir de la brillante plaidoirie de l’avocat et indiquer que Me Khassimou Touré lui a ouvert les yeux sur ce qui s’est réellement passé dans cette affaire. Aussi, a-t-il demandé la requalification du chef d’assassinat en tentative de vol ayant entrainé la mort, mais tout en maintenant la perpétuité. Le président de la chambre s’est également montré séduit par l’éloquence de l’avocat. En lui rendant la politesse par rapport aux lauriers qu’il avait tressés, Me Khassimou Touré, ému, a fondu en larmes.