Dans la moyenne vallée du Sénégal, la terre argileuse sert de terreau pour l’édification de demeures à l’épreuve des conditions climatiques extrêmes.
Ces constructions traditionnelles qui ont longtemps défié le temps, disparaissent aujourd’hui petit à petit, laissant la place au ciment. Le Collège universitaire d’architecture de Dakar (Cuad), qui célèbre cette année ses 10 ans, est allé à la rencontre de ces constructions pour préserver cette technique ancienne. Les résultats de ces travaux ont été publiés sous la forme d’un livre d’art intitulé : «Matam : constructions en terre, un patrimoine intemporel.»
C’est une vieille maison traditionnelle en plein cœur du quartier des pêcheurs à Matam. La maison des Diom comme on l’appelle, surplombe les berges du fleuve depuis 89 ans années maintenant. Cette maison est une des dernières maisons à présenter l’architecture typique de cette région du fleuve.
Construite en terre, elle servait de fort pour prévenir les habitants des razzias des guerriers maures venus de l’autre rive du fleuve, confie un des descendants du Diom, Saydou Ba. En d’autres moments, elle était le palais où siégeait le chef et où se tenaient les assemblées coutumières durant la période pré-indépendance.
Aujourd’hui, ces maisons traditionnelles disparaissent les unes après les autres. L’architecte Mamadou Jean Charles Tall , président du Conseil d’administration du Collège d’architecture de Dakar (Cuad), explique qu’elles ne sont plus qu’au nombre de 13.
Et entre le moment où le Cuad a consacré une recherche à ce sujet et aujourd’hui, deux maisons sont déjà tombées. C’est cette situation qui prévaut dans la région de la moyenne vallée du fleuve Sénégal où petit à petit, ces constructions en terre, laissent la place au béton.
Perçues comme un signe de pauvreté par certains, les maisons en terre disparaissent les unes après les autres. Pourtant, si elles ont bravé le cours du temps, c’est parce que l’argile qui est la matière première de ces maisons, présente des qualités thermiques exceptionnelles qui en font un matériau de construction très adapté aux fortes chaleurs de cette région de la bande sahélienne.
Régulateurs thermiques par excellence, ces maisons conservent une température fraîche en saison chaude et distillent de la chaleur en période froide. Comment expliquer alors le désamour dont elles font l’objet aujourd’hui. Pour l’architecte et enseignante du Cuad, Annie Jouga, il y a avant tout une barrière psychologique. «Ça fait 40 ans que je suis architecte.
J’ai essayé de faire en sorte qu’on construise en terre et quand je me suis adressée à des populations comme en Casamance ou ailleurs au Sénégal où on construit traditionnellement en terre, les gens me disent : «Pourquoi moi je vais construire comme mon grand-père ou mon arrière-grand-père ?» Cela veut dire que psychologiquement, il y a une barrière.» Pour le professeur de philosophie et écrivain, Abdoulaye Elimane Kane, ces maisons en terre sont un patrimoine immatériel parce que représentant plus que des murs et un toit.
Le Pr Kane, qui a produit des textes pour ce livre, témoigne de la beauté de ce style architectural qu’il a découvert à l’âge de 12 ans aux côtés de son père. «Ces bâtiments qui donnent l’impression, quand on les regarde, d’être du bricolage, répondent à des normes que les populations connaissent et savent respecter. Ce livre va permettre aux architectes et au public de savoir que la terre, les matériaux locaux recèlent des qualités extraordinaires pour réaliser des bâtiments de la vie moderne. Ce ne sont pas seulement des bâtiments tournés vers le passé.
La tradition peut servir à innover, à créer une manière d’habiter le monde de façon moderne», constate le patriarche.
Il y a des siècles, des monuments importants étaient sortis de terre. Dans la boucle du Niger, les cités historiques de Djenné, Gao, Tombouctou ou Mopti renferment des patrimoines inestimables, des bâtiments en terre qui continuent de défier le temps. «Il y a quelque chose à faire pour préserver notre culture», constate Jean Charles Tall. Avec Cheikh Hamidou Kane et Abdoulaye Elimane Kane comme préfaciers, le livre contribue à immortaliser un patrimoine menacé.
La Commission mondiale de l’Organisation international du travail (Oit) sur l’avenir du travail a demandé aux gouvernements de s’engager à prendre une série de mesures afin de relever les défis liés aux transformations sans précédent à l’œuvre dans le monde du travail.
Coprésidée par le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, et le Premier ministre suédois, Stefan Löfven, la Commission définit une vision d’un programme centré sur l’humain, fondé sur l’investissement dans les capacités des individus, dans les institutions du travail et dans un travail décent et durable. «D’innombrables possibilités s’offrent à nous pour améliorer la qualité de la vie professionnelle, élargir les choix, combler l’écart entre les sexes, réparer les effets dévastateurs des inégalités dans le monde, et bien davantage. Or rien de tout cela ne se produira tout seul. Sans une action décisive, nous nous dirigerons vers un monde où les inégalités et les incertitudes iront croissant», souligne le rapport. Le rapport décrit également les défis liés aux nouvelles technologies, au changement climatique et à la démographie et plaide pour «une réponse collective à l’échelle mondiale face aux bouleversements qu’ils provoquent dans le monde du travail». «L’intelligence artificielle, l’automatisation et la robotique vont provoquer des pertes d’emploi du fait de l’obsolescence des compétences», prévient le rapport. Qui poursuit que «cependant, ces mêmes avancées technologiques, ainsi que l’écologisation des économies, vont également permettre de créer des millions d’emplois si l’on saisit ces nouvelles opportunités». Pour ce faire, les acteurs proposent une série de recommandations pour l’amélioration des conditions de travail. Entre autres recommandations, ils citent la «garantie universelle pour les travailleurs intégrant leurs droits fondamentaux, un salaire assurant des conditions d’existence convenables, des limites à la durée du travail et des lieux de travail sûrs et sains ; une protection sociale garantie de la naissance à la vieillesse qui subvienne aux besoins des gens au cours du cycle de vie ; un droit universel à l’apprentissage tout au long de la vie qui permette aux individus de se former, de se recycler et de se perfectionner».
La Commission mondiale de l’Organisation international du travail (Oit) sur l’avenir du travail a demandé aux gouvernements de s’engager à prendre une série de mesures afin de relever les défis liés aux transformations sans précédent à l’œuvre dans le monde du travail. Coprésidée par le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, et le Premier ministre suédois, Stefan Löfven, la Commission définit une vision d’un programme centré sur l’humain, fondé sur l’investissement dans les capacités des individus, dans les institutions du travail et dans un travail décent et durable. «D’innombrables possibilités s’offrent à nous pour améliorer la qualité de la vie professionnelle, élargir les choix, combler l’écart entre les sexes, réparer les effets dévastateurs des inégalités dans le monde, et bien davantage. Or rien de tout cela ne se produira tout seul. Sans une action décisive, nous nous dirigerons vers un monde où les inégalités et les incertitudes iront croissant», souligne le rapport.
Le rapport décrit également les défis liés aux nouvelles technologies, au changement climatique et à la démographie et plaide pour «une réponse collective à l’échelle mondiale face aux bouleversements qu’ils provoquent dans le monde du travail». «L’intelligence artificielle, l’automatisation et la robotique vont provoquer des pertes d’emploi du fait de l’obsolescence des compétences», prévient le rapport. Qui poursuit que «cependant, ces mêmes avancées technologiques, ainsi que l’écologisation des économies, vont également permettre de créer des millions d’emplois si l’on saisit ces nouvelles opportunités».
Pour ce faire, les acteurs proposent une série de recommandations pour l’amélioration des conditions de travail. Entre autres recommandations, ils citent la «garantie universelle pour les travailleurs intégrant leurs droits fondamentaux, un salaire assurant des conditions d’existence convenables, des limites à la durée du travail et des lieux de travail sûrs et sains ; une protection sociale garantie de la naissance à la vieillesse qui subvienne aux besoins des gens au cours du cycle de vie ; un droit universel à l’apprentissage tout au long de la vie qui permette aux individus de se former, de se recycler et de se perfectionner».
Le Président sortant, Macky Sall, a demandé à la Ligue sénégalaise de foobtall professionnel de discuter avec le Groupe Excaf afin de trouver une solution au différend qui l’oppose à StarTimes, partenaire de la Ligue Pro. Le Président sortant rencontrait hier le monde sportif sénégalais au Grand Théâtre.
La Ligue sénégalaise de football professionnel voulait une intervention de Macky Sall en sa faveur dans le contentieux Star Times, partenaire de la Lsfp au Groupe Excaf. Le Président sortant est resté prudent sur la question hier lors de la rencontre avec le monde du sport au Grand Théâtre de Dakar. A la place d’un engagement de campagne électoral, il a clairement indiqué que «ça nécessite une étude. Il y a quand même un contrat qui a été signé avant, cela dans le cadre de la Tnt.
Dans ce contrat, la société Excaf avait en principe, le monopôle des décodeurs. Donc si les choses doivent évoluer, on peut vous mettre autour d’une table pour trouver une solution. Et je demande au ministre de réunir les différents acteurs et de trouver une solution dans l’intérêt du Sénégal». En effet, la Ligue Pro a vendu les droits de télévision à la société chinoise. Un contrat qui devra rapporter au football 6 milliards de francs Cfa dans les 10 pro- chaines années. Cependant l’exécution du contrat pose problème du fait du blocage de l’activité commerciale de la société, parce qu’interdite de vendre ses décodeurs sur le territoire sénégalais.
La famille sportive soutient Macky Sall
Par ailleurs, les différents présidents de fédération qui se sont succédé au micro ont tous clamé haut et fort que les acteurs du sport restent mobiliser pour assurer un second mandat à Macky Sall au premier tour. «Nous vous soutenons de manière très claire. Ce soutien n’est pas seulement affectif, il se base également sur votre programme. Mais aussi sur votre bilan», a dit Saër Seck, président de la Ligue Pro. Alors le Président sortant a promis de «parfaire la cartographie sportive» en cas de réélection. Il dit : «Nous avons l’engagement de réaliser pour 17 mois, le stade olympique qui sera exclusivement dédié au football. Nous pourrons entre 2021 et 2022 organiser la Can.»
Le Président sortant se dit prêt à octroyer des bourses à hauteur de 40 mille francs Cfa par tête aux enfants qui sont dans les écoles de formation. Il a exhorté les formateurs à produire des buteurs qui «manquent au Sénégal pour gagner une Can». Macky Sall a aussi déclaré que depuis son accession à la magistrature suprême, la prise en charge des compétitions internationales est passée de 900 millions de francs Cfa annuellement à aujourd’hui plus de 3 milliards de francs Cfa. Tous ces efforts ont été salués par les acteurs qui ont listé d’autres réalisations telles que la réhabilitation des stades régionaux, la construction de l’Arène nationale, Dakar Arena de Diamniadio.
«Le football au Sénégal, c’est 28 clubs autant de petites et moyennes entreprises. Ces 28 clubs ont créé dans ce pays 2 000 emplois. La Ligue professionnelle, c’est plus de 400 matchs organisés chaque saison, plus de 2 millions de spectateurs et près de 3 milliards de francs Cfa de masse salariale distribuée tous les ans au niveau des différents membres des clubs et des employés des clubs professionnels», a détaillé Saer Seck qui demande toujours l’accompagnement de l’Etat pour le développement du football. Même doléance pour les autres secteurs du sport.
ADAMA GUEYE MANQUE UNE «POSE»
«La Plateforme opérationnelle de sécurisation des élections (Pose) n’a plus sa raison d’être», a déclaré l'avocat, après avoir appris la création par les candidats de l'opposition, du «Pôle des 4»
«La Plateforme opérationnelle de sécurisation des élections (Pose) n’a plus sa raison d’être», a déclaré hier Me Mame Adama Gueye sur une radio locale, après avoir appris que Idrissa Seck, Issa Sall, Madické Niang et Ousmane Sonko avaient mis sur pied une structure dénommée «Pôle des 4», pour sécuriser le scrutin du 24 février.
«Le pôle des 4 Candidats a les mêmes objectifs que notre plateforme. Je préfère me désister et laisser le champ libre», a ajouté l’initiateur de la Pose. C’est d’ailleurs cette raison qui a justifié l’annulation de la conférence de presse «consacrée à la sécurisation du processus» de ladite plateforme qui devait se tenir hier. Le leader d’And-Jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/Pads), Mamadou Diop Decroix, est à la tête de la nouvelle structure pour coordonner les activités du Pôle, afin de contrôler les opérations de vote. Mais, il ne le fera pas seul, car selon certains sites, «il sera assisté par les mandataires des 4 candidats de l’opposition».
Pour rappel, le leader du mouvement Sénégal bou bess, après s’être retiré de la course à la Présidentielle «par devoir, au nom de l’intérêt général», est allé à la rencontre de tous les leaders de l’opposition pour leur soumettre le projet de mutualisation des ressources pour sécuriser le processus électoral. Ayant pu réunir des membres de l’opposition et de la Société civile, pour des élections libres, démocratiques et transparentes, l’avocat avait lancé en décembre dernier, en présence de presque toutes les parties prenantes, la Plateforme opérationnelle de sécurisation des élections (Pose).
La coordonnatrice du Programme d’appui au développement économique et social du Sénégal (Padess), Aïssatou Ayo Ba Diop, a annoncé hier que 620 millions seront déboursés pour des bourses économiques en faveur des familles démunies vivant dans la région de Dakar.
Le «Programme d’appui au développement économique et social au Sénégal (Padess) est très sensible à la situation des couches vulnérables dans la région de Dakar.
Pour aider ces familles démunies à sortir de la pauvreté qui les étreigne, il a décidé de décaisser la somme de 620 millions de francs Cfa en faveur de ces couches».
L’annonce a été faite hier par la coordonnatrice du Padess, lors de l’atelier de «validation du rapport issu de l’étude diagnostique et de ciblage menés dans la région de Dakar en vue de l’identification des groupes vulnérables et des familles pauvres potentiels bénéficiaires de filets de protection sociale».
D’après Aïssatou Ayo Ba Diop, «cela permettra à ces familles de sortir plus rapidement de la vulnérabilité». Pour ce faire, la coordonnatrice du Padess estime qu’il faut étudier d’abord au sein de ces familles quelles sont les dynamiques et les ressources humaines qu’on peut soutenir afin de les aider à émerger.
L’objectif du Padess, poursuit la coordonnatrice, est d’accompagner les vrais porteurs d’initiatives et les familles extrêmement vulnérables qui sont inscrites dans les registres nationales uniques et qui disposent de potentiels d’initiatives sur le plan humain économique afin qu’ils puissent être accompagnés à travers les bourses économiques. «Ce registre national unique peut servir de porte d’entrée de base pour susciter les synergies d’action des différentes initiatives», dit-elle.
A l’en croire, ce projet financé par la coopération italienne à hauteur de 12 milliards de francs Cfa, va concerner les régions de Dakar, Sédhiou et Kaolack. Il servira aussi, à la construction de 50 infrastructures, à savoir des écoles, des centres de santé, des foyers communautaires, entre autres.
Le Padess, dans sa démarche, veut arrêter la transmission intergénérationnelle de la pauvreté dans ces localités ciblées.
Le ministre de l’Intérieur, Ali Ngouille Ndiaye, a rassuré les observateurs sur la transparence de la Présidentielle de dimanche prochain.
«Je puis vous garantir que cette élection se fera dans la transparence et dans le respect des droits de tous les candidats, avec une application vigoureuse de la législation électorale», s’est engagé Ali Ngouille Ndiaye face aux observateurs lors de la rencontre d’échanges sur le scrutin du 24 février prochain. Toutes les précautions ont été prises et les règles édictées par le Code électoral respectées dans les délais, a dit le ministre de l’Intérieur. Il s’agit notamment, de la révision du fichier, de la mise à disposition des candidats de la carte électorale, depuis le 24 janvier dernier, et du fichier électoral depuis le 3 février. Et tout le matériel est en place depuis le 10 février dans les sous-préfectures et les préfectures, a assuré M. Ndiaye. Le ministre a décliné par ailleurs les statistiques arrêtés pour le scrutin de dimanche : «15 397 bureaux de vote, dont 14 651 à l’intérieur et 746 à l’extérieur ; 6 683 043 électeurs enregistrés dont 6 373 451 au pays et 309 592 à l’étranger ; 40 100 000 bulletins imprimés soit 8 020 000 par candidat ; les Sénégalais votent dans 49 pays étrangers ; les membres de bureaux de vote désignés par l’Administration sont au nombre de 46 171 (3 par Bv) et 76 985 soit un représentant par candidat dans chaque Bv.» En outre, le taux de retrait des cartes d’électeur dépasserait 97% si l’on en croit le ministre de l’Intérieur. Aly Ngouille Ndiaye rassure quant à la transparence du processus : «Personne ne peut truquer les élections parce qu’il ne peut pas y avoir de bureau fictif au Sénégal. La carte électorale donne tous les détails sur le nombre de bureaux de vote, les lieux voire les classes. Mieux, les listes des électeurs ont été distribuées aux candidats, présidents de BV et au CENA. Et les PV qui n’auront pas la signature de la Cena ne seront pas valables», ajoute le ministre. Au terme, le directeur de la Communication de la Direction générale des élections (Dge), Bernard Casimir Cissé, a présenté aux observateurs le guide de l’électeur, constitué des différentes étapes du processus électoral. Rappelons que 36 observateurs sont accrédités par le ministère de l’Intérieur pour assurer l’assistance démocratique de la Présidentielle du 24 février 2019.
« J'AI VOULU ARRETER LE FOOT ,JE N'AVAIS PLUS ENVIE»
A 28 ans, Salif Sané fait les beaux jours de Schalke 04 (d1 Allemagne).
Mais tout n’a pas été rose pour le défenseur international sénégalais. De nancy à Hanovre, en passant par Bordeaux, le frère de Lamine Sané (ancien joueur de Bordeaux qui évolue désormais aux uSA) a connu un parcours cabossé. dans unentretien accordé à So Foot, le joueur aux 27 sélections avec les «Lions» du Sénégal est revenu sur les moments pénibles de sa carrière.
il paraît que tu n'aimes pas les interviews?
Je ne suis pas trop un mec qui aime s’exprimer dans les médias. Je préfère parler sur le terrain. Depuis que j’ai commencé ma carrière, j’ai dû faire une ou deux interviews à peine.
Quand tu arrives à Bordeaux en 2009, tu croises emiliano Sala. Lui aussi venait d’arriver. tu t’en souviens ?
Franchement, c’était un super mec. Quand il est arrivé, il ne parlait pas très bien français, mais on voyait qu’il faisait déjà tous les efforts pour s’adapter. Le premier entraînement où je l’ai vu, sa combativité m’avait marqué, devant le but aussi. Et il était déjà là à aider tout le monde même s’il ne comprenait pas tout, c’était un chic type. J'ai aussi en mémoire un match de CFA contre je ne sais plus quelle équipe.Il avait marqué un but de la tête, c’était un boulet de canon ! Quand j’ai vu ce but, j’ai fait : « Ouaaaaaah, c’est qui ce mec ?»
Après Bordeaux, tu es allé à nancy. Quelle importance a eu Jean Fernandez dans ta carrière ?
Il a su me faire confiance à un moment où je n’avais pas tant d’opportunités que ça. J’avais signé un contrat pro, mais je n'avais fait que cinq matchs de Ligue 1. Donc miser sur moi comme ça, je pense que c’était vraiment quelque chose d’extraordinaire. Moi, ça m’a donné confiance en moi. Et par son savoir-faire et son expérience, il m’a beaucoup apporté.
C'est Fernandez qui t'a fait passer de milieu défensif à défenseur central ?
À la base, j’étais allé là-bas pour jouer arrière droit, mais au bout du deuxième ou troisième entraînement, le coach m'a dit que je n'avais rien à faire à ce poste-là : «Pour moi, tu es un milieu défensif, une sentinelle devant la défense. Arrière droit, oublie !». Et donc au premier match contre Montpellier, je joue six, à l’extérieur je me souviens. J’avais fait un bon match, même si on avait perdu. Et après ce match là, j’ai enchaîné.
C’est quoi la différence entre jouer au milieu et en défense pour toi ?
Je pense que quand tu sais jouer en sentinelle, ce n’est pas un problème de jouer en défense centrale. C’est à peu près le même poste, juste un cran plus haut, ce sont les mêmes caractéristiques.
Pourquoi être ensuite allé à Hanovre? tu n’avais pas d’autres offres ?
Hanovre, c’était le projet le plus concret. Le championnat allemand m’attirait, j’en avais parlé avec mon grand frère Lamine, j’en ai parlé avec ma famille, ils m’ont encouragé à tenter ce challenge.
Qu’est-ce qui t'a marqué quand tu es arrivé en Allemagne?
Les stades et les fans vivent vraiment le foot. Si tu compares à la France, ils sont dans le futur. Par exemple, les fans qui vont au stade, au minimum, ils connaissent la composition de toute l’équipe, ils savent qui joue où, et l’ambiance est extraordinaire. Cela fait six ans que je suis en Allemagne et je m’y plais beaucoup.
Lors de la saison 2014-2015, tu as eu un problème avec les dirigeants de Hanovre.
Non, je ne suis pas parti sans prévenir le club. En fin d’année, souvent, les clubs allemands organisent des matchs amicaux contre des équipes amateurs de leur région, et moi je les avais prévenus, c’était pour les qualifs de la Coupe du monde. A l’époque, je devais voyager avec l’équipe du Sénégal, et je ne pouvais pas jouer ces matchs. Ensuite, quand je reviens, ils me disent: «Non, tu devais rester, et du coup tu vas aller en équipe réserve». Je leur ai dit : «Ok, j’irai avec la deuxième équipe, il n’y a pas de soucis.» J’ai fait mes matchs avec l’équipe B, en essayant de rester le plus professionnel possible. Et ça a payé, je suis revenu dans le groupe après.
Ça ne t’a pas énervé ?
Au début, un petit peu. Les trois premiers jours, c’était dur quand même. Mais après, je me suis habitué. Je sais d’où je viens, donc ce genre de choses, ça ne peut pas m’abattre, et j’ai relevé la tête. En plus, j’avais ma famille derrière moi, ça m’a aidé à traverser ça.
Tu avais fait une belle saison avec Hanovre l’année dernière. Qu’est ce qui a été déterminant?
Je pense que je dois énormément au coach, André Breitenreiter. Dès qu’il est arrivé à Hanovre en 2017, il m’a dit de jouer au foot et de ne pas me prendre la tête, d’être moi-même quoi ! La manière dont il nous parlait faisait qu'on ne pouvait qu’être bon, on ne pouvait que progresser. Il nous motivait, il savait que s’il donnait un peu à l’équipe, l’équipe allaitlui rendre en retour. Il savait comment parler avec les uns et les autres et donner confiance, c’est ce qui m’a boosté.
Et comment on te motive ?
(Rires.) On me dit : «N’oublie jamais d’où tu viens», parce qu’il n’y a pas si longtemps, j’étais dans mon quartier à Lormont (à 10 kilomètres de Bordeaux, N.D.L.R.), et aujourd’hui je suis en Bundesliga, donc je profite tranquille.
À un moment, tu as même voulu arrêter le foot.Qu’est-cequi t’a fait changer d’avis ?
Quand j’étais à Lormont, j’allais jouer pour le plaisir, mais oui, à un moment, j’ai voulu arrêter, je n’avais plus envie, je n'allais plus aux entraînements. J’ai été à deux doigts d’arrêter, mais il y a un des coachs qui est venu me voir, il m’a dit qu’il fallait que je continue à bosser même si ce n'était pas facile. Il m’a relancé comme ça, et j’ai repris goût au foot. Mais ce n'est pas évident de percer si tard.
Tu as connu la coupe du monde avec le Sénégal. Comment as-tu vécu ce moment ?
Un mélange de fierté, de rêve de gosse qui se réalise, et après je suis fier que mes potes du quartier et ma famille aient pu rêver à travers moi. Quelqu’un du quartier qui participe à la Coupe du monde, ce n'est pas tous les jours que ça arrive. Et quand tu entres dans le stade pendant les matchs, c’est là que tu réalises vraiment, c’est impressionnant. Après, sur la compétition, il y a des regrets. Le match qui nous élimine, c’est le Japon. On mène deux fois au score, et finalement, on se fait éliminer à cause du fair-play. Ça a été une grande déception de ne pas passer le premier tour.
La première partie de saison à Schalke a été plutôt décevante non ?
Oui, je suis un peu déçu, avec le début de saison (5 défaites lors des 5 premiers matchs de Bun desliga, N.D.L.R.) qui a été très dur, c’était un truc de fou, on n’avait pas de chance, on se prenait des buts à la FIFA, des contres, et d’un coup,tu voyais le ballon au fond des filets, personne ne comprenait rien. Pendant un moment, je pensais même qu’on était maudits, mais depuis un certain temps, on fait de meilleurs résultats, j’espère que ça va continuer.
Qu’est-ce qui te marque le plus dans la méthode du coach domenico tedesco?
Il fait beaucoup d’analyses des adversaires. Par exemple, on ne jouera pas de la même manière contre Wolfsburg que contre le Bayern, on ne va pas jouer dans le même système. En fonction de ses analyses, il va nous dire sur quel côté on devra attaquer en priorité. Il analyse énormément l’équipe adverse, au niveau de ses forces et de ses faiblesses. C’est très très poussé.
À côté du foot, l'une de tes passions est le piano. Ça vient d'où ?
En fait, le piano, c’est un délire qui date, j’ai toujours kiffé. J’en ai acheté un et puis j’ai regardé sur YouTube comment les mecs faisaient. J'essaye de reproduire. J’ai commencé en 2012 lors de ma dernière année à Nancy.
LE PROVISEUR, LE CENSEUR ET LE SURVEILLANT RELEVES…
Lycée Ahoune SANE de Bignona - incursion d’une mention «coalition Sonko Président» sur les copies de composition en français
Une sombre affaire de mention à caractère politique fait en ce moment un grand bruit au lycée Ahoune Sané de Bignona où le proviseur, le censeur, le surveillant, pour mesure conservatoire, ont été tous relevés de leurs fonctions hier, mercredi après-midi.
Une mention sur un candidat à la présidentielle 2019, retrouvée sur les épreuves de français lors des compositions standardisées du premier semestre, le 07 février dernier, défraie la chronique au lycée Ahoune Sané de Bignona. En effet, ce jour-là, les élèves de classe de Seconde ont eu la surprise de constater sur leurs copies de français une discrète mention à caractère politique: «Coalition Sonko président». Ni les surveillants ni les professeurs qui ont distribué les épreuves aux élèves de Seconde n’ont pu constater une telle mention. C’est seulement lorsque les élèves ont fini de composer que la vigilance de certains d’entre eux a permis de déceler cette mention floue sur le côté droit (en marge des copies). Avisées de la situation, les autorités académiques ont aussitôt déclenché une procédure pour être édifiées. Les demandes d’explication adressées au proviseur du lycée n’ont pas permis d’identifier l’auteur de cette situation.
Ainsi, une plainte contre X a été déposée à la Gendarmerie de Bignona et la machine judiciaire est entrée en action. Apres investigations, aucune piste n’a pu être repérée. Les sujets de cette épreuve de français en classe de Seconde choisis ont été déposés à l’établissement sans cette mention, reconnait le proviseur du lycée dans sa demande d’explication. Du choix de l’épreuve jusqu’à l’arrivée au lycée tout était normal. C’est au moment du tirage, certainement, des épreuves que cette mention à caractère politique a fait incursion et a été décelée. …
A TITRE CONSERVATOIRE ET PAR MESURE DE SAUVEGARDE
Selon le communique de l’autorité académique, signé par l’Inspecteur d’Académie Siaka Goudiaby, «face à cette violation grave des règles de déontologie et d'éthique qui président au fonctionnement des établissements scolaires, une demande d'explication a été servie, par l'Inspecteur d'Académie de Ziguinchor, au proviseur du lycée en Iui enjoignant de fournir de plus amples informations sur cette situation sans précédent; celui-ci a, à son tour, servi une demande d'explication au censeur et au surveillant chargé du tirage, autres agents de l'établissement qui interviennent dans la chaîne de transmission, de reprographie et d'administration des épreuves.» En fin de compte, des mesures conservatoires ont été prises en attendant l’action du parquet.
VIDEO
LA BATAILLE DES ÉTUDIANTS DE BAMBEY
EXCLUSIF SENEPLUS - Une bataille rangée a éclatée entre des étudiants de l’université Alioune Diop et les élèves ingénieurs de l’institut supérieur de formation agricole et rurale à Bambey, faisant plusieurs blessés et des personnes arrêtées
Une bataille rangée a éclatée entre des étudiants de l’université Alioune Diop et les élèves ingénieurs de l’institut supérieur de formation agricole et rurale à Bambey. SenePlus revient sur ce qui s’est réellement passé.
Voir Vidéo.
«LE SCRUTIN SE DEROULERA DANS LES CONDITIONS OPTIMALES DE PREPARATION ET DANS LA TRANSPARENCE»
Aly Ngouille Ndiaye, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, est formel : « Le scrutin du 24 février 2019, le 11ème du genre, se déroulera dans les conditions optimales de préparation »
Le scrutin présidentiel du 24 février 2019 va se dérouler dans des conditions optimales de préparation et dans la transparence. L’affirmation émane du ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique Aly Ngouille Ndiaye qui se prononçait hier, mercredi, lors d’une rencontre de partage sur le processus électoral, à l’intention des missions d’observation électorale régulièrement accréditées pour la présidentielle du 24 février prochain.
Aly Ngouille Ndiaye, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, est formel : « Le scrutin du 24 février 2019, le 11ème du genre, se déroulera dans les conditions optimales de préparation » Rencontrant hier, mercredi, les observateurs nationaux et internationaux en piste pour le scrutin de dimanche prochain, le premier flic du pays a tenu à fait part de toutes les dispositions techniques prises par l’Etat pour permettre aux suffragants de voter dans la régularité. Pour autant, dira-t-il en référence aux conditions dites « optimales de préparation » mises en place, « c’est pourquoi, j’ai pu vous garantir que cette élection se fera aussi dans la transparence et dans le respect des droits de tous les candidats avec une application rigoureuse de la législation sénégalaise ». Selon d’ailleurs le ministre, « les dispositions relatives à l’encadrement juridique ainsi que celles régissant la mise en œuvre de l’opération préparatoire sont exécutées dans le respect strict des délais légaux, conformément à la législation en la matière ».
Dans la foulée, Aly Ngouille Ndiaye soulignera que « les acteurs concernés sont invités à une application rigoureuse des instructions reçues et à rendre compte sans délai de toute difficulté rencontrée dans la mise en œuvre ». Devant les observateurs nationaux et internationaux, le ministre de l’Intérieur a tenu également à récuser toute possibilité de hold-up électoral.
Pour Aly Ngouille Ndiaye, « Il n'est plus possible de truquer des élections au Sénégal ». Pour la simple et bonne raison que toutes les dispositions ont été prises par les organisateurs pour une bonne tenue du scrutin, dans la transparence. Quid de la tension autour du scrutin ? Là, le ministre de l’Intérieur a relevé qu’ « une compétition qui met en lice les prétendants à la fonction de président de la République pourrait expliquer une crispation des partisans et sympathisants». Cependant, a-t-il fait remarquer, « le Sénégal a toujours pu, par le passé, transcender les différentes péripéties inhérentes à ces enjeux aussi cruciaux dans la transparence et dans le respect des droits de tous les candidats avec une application rigoureuse de la législation sénégalaise ». La rencontre de partage sur le processus électoral, à l’intention des missions d’observation électorale régulièrement accréditées pour la présidentielle, a permis également au ministre de l’Intérieur de revenir en gros sur le fichier électoral et la carte électorale. Le ministre a ainsi confirmé qu'à ce jour, 6.683.043 électeurs ont été recensés, répartis sur 6.919 lieux de vote et dans 15.397 bureaux de vote.
À l'intérieur du pays, ils sont 6.373.451 électeurs pour 14.651 bureaux de vote éparpillés sur 6.549 centres de vote, alors que les Sénégalais de la Diaspora, au nombre de 309 592, s'exprimeront dans 370 lieux de vote pour 746 bureaux. Selon enfin le ministre de l'Intérieur, le taux de retrait des cartes d'électeur dépasse les 97% à l’échelle nationale.