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14 septembre 2025
SONKO ÉVOQUE SA DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE DEVANT L’ASSEMBLÉE
Le Premier ministre a annoncé en Conseil des ministres sa volonté de présenter sa DPG devant la nouvelle Assemblée nationale dans les plus brefs délais.
iGFM - (Dakar) Ousmane Sonko veut à présent faire sa déclaration de politique générale. Le premier ministre en a fait l’annonce en conseil des ministres ce mardi.
Le Premier ministre a demandé au ministre Secrétaire général du gouvernement, de coordonner les travaux de finalisation de sa Déclaration de Politique générale. C'est ce que rapporte le communiqué du Conseil des ministres. Ousmane Sonko compte «effectuer la Déclaration de politique générales dans les plus brefs délais devant la nouvelle Assemblée nationale», informe le texte.
Par ailleurs, le Premier ministre a exhorté les ministres à engager l’année budgétaire 2025, en accordant une priorité aux dossiers les plus urgents. À cet effet, chaque ministère est instruit d’élaborer un plan d’actions pour le premier semestre 2025, renseigne le communiqué du Conseil des ministres.
BIDEN EN ANGOLA POUR RÉAFFIRMER LES AMBITIONS AMÉRICAINES EN AFRIQUE
"Nous ne demandons pas aux pays de choisir entre les Etats-Unis et la Chine ou la Russie. Nous cherchons simplement des projets d'investissements fiables", a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
Le président américain Joe Biden a rencontré son homologue angolais Joao Lourenço mardi, au début d'une visite de deux jours dans ce pays d'Afrique australe, axée sur un grand projet d'infrastructure visant à affirmer les ambitions de Washington face à la Chine sur le continent.
M. Biden, qui cédera le pouvoir le 20 janvier à Donald Trump, est arrivé lundi soir dans ce pays lusophone riche en pétrole et devait discuter commerce, et investissements, sécurité et stabilité, ainsi que du renforcement de la coopération entre les deux pays.
Pour raisons de sécurité, deux jours fériés ont été décrétés. Au passage du convoi américain dans les rues vides de Luanda, encadrées de policiers et de soldats, nombre de riverains étaient perchés à leurs fenêtres et balcons pour saluer cette visite historique, la première d'un chef d'Etat américain dans le pays.
En fin de journée, Joe Biden prononcera aussi un discours au Musée national de l'esclavage, en banlieue de la capitale de l'ancienne colonie portugaise, qui borde l'Atlantique. Au XIXe siècle, l'Angola a fourni un grand nombre d'esclaves dans la traite en direction des Amériques.
Les États-Unis ont déclaré dans un communiqué qu'ils allaient verser plus de 200.000 dollars pour soutenir la restauration et la conservation du bâtiment, autrefois propriété d'un marchand d'esclaves. Lundi soir, Joe Biden a brièvement rencontré Wanda Tucker, descendante du premier enfant esclave né aux Etats-Unis, dont les parents, transportés en Virginie en 1619, étaient originaires d'Angola.
Voie ferrée ambitieuse
Mercredi, Joe Biden ira à Lobito, ville portuaire à quelque 500 km au sud de Luanda, pour vanter l'investissement emblématique de sa présidence en Afrique, le "couloir de Lobito". Il y rencontrera les dirigeants des pays concernés par ce projet, à savoir, outre l'Angola, la République démocratique du Congo, la Zambie et la Tanzanie, selon la Maison Blanche.
Le gigantesque projet de voie ferrée est destiné à acheminer vers le port de Lobito des matières premières stratégiques telles que le cuivre et le cobalt. Ce chantier est "une vraie révolution pour l'engagement des Etats-Unis en Afrique", a assuré auprès de la presse John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. "Nous avons l'espoir fervent que la future équipe (...) comprendra comment cela contribuera à plus de sécurité, de prospérité et de stabilité économique pour le continent", a-t-il ajouté.
Le "couloir de Lobito", soutenu aussi par l'Union européenne, est conçu comme une vitrine des ambitions américaines en Afrique, un continent relativement négligé ces dernières années par la première puissance mondiale, alors que la Chine y investit très lourdement.
"Nous ne demandons pas aux pays de choisir entre les Etats-Unis et la Chine ou la Russie. Nous cherchons simplement des projets d'investissements fiables" pour le continent, "parce que trop de pays se sont fiés à des investissements irréguliers, et se retrouvent désormais ravagés par les dettes", a-t-il ajouté, dans une allusion transparente à Pékin.
L'Angola est endetté à hauteur de 17 milliards de dollars auprès de la Chine, soit 40% du total de sa dette. Joe Biden avait promis en 2022 de se rendre en Afrique. Il s'est rendu en Egypte cette année-là pour participer à une conférence de l'ONU sur le climat, mais n'avait pas encore tenu sa promesse d'une visite officielle seulement consacrée aux relations entre l'Amérique et les pays africains.
Son voyage est le premier du genre d'un président américain sur le continent depuis 2015. Il intervient toutefois à un moment où Joe Biden n'a plus guère de poids politique. Surtout, il risque d'être en partie éclipsé par la grâce présidentielle étendue tout juste accordée par le démocrate de 82 ans à son fils Hunter.
Il s'agit d'une volte-face fracassante pour le président sortant, qui jusqu'ici avait assuré qu'il laisserait la justice suivre son cours concernant son cadet, cible privilégiée de ses adversaires trumpistes, qui attendait de connaître sa peine dans des affaires de détention illégale d'arme à feu et de fraude fiscale.
LE COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU MARDI 3 DÉCEMBRE 2024
Le Président de la République a exhorté le gouvernement à se concentrer sur l’essentiel, à rester un gouvernement de solutions, de consensus et de résultats dans la prise en charge des besoins et aspirations des populations.
Dakar, 3 déc (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mardi 03 décembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations à l’ensemble des députés de la 15ème législature installée le lundi 02 décembre 2024. Il a félicité particulièrement le nouveau Président de l’Assemblée nationale, Monsieur Malick NDIAYE, Ministre sortant des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, et les autres membres du Bureau de l’institution parlementaire. Il a demandé au Premier Ministre et aux membres du Gouvernement de travailler en étroite relation avec l’Assemblée nationale pour renforcer le rayonnement de la démocratie sénégalaise, mais également le dialogue entre les institutions, indispensable à la mise en œuvre optimale des politiques publiques.
A la suite du réaménagement du Gouvernement, le Chef de l’Etat a félicité le Premier Ministre, Monsieur Ousmane SONKO, qui continue sa mission de Chef du Gouvernement, Monsieur Abass FALL, nouveau Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions et Monsieur Yankhoba DIEME, nouveau Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, et tous les Ministres et Secrétaires d’Etat confirmés à leurs postes.
L’Etat engage une phase cruciale de la gouvernance du Sénégal. Cette période de redressement et de reconstruction nationale, nécessite écoute, proximité, pragmatisme, efficacité, efficience, transparence et exemplarité dans la conduite de l’action publique, à la lumière des objectifs temporels de l’agenda national de Transformation à l’horizon 2050. Le Président de la République a, dès lors, exhorté le Gouvernement à se concentrer sur l’essentiel, à rester un Gouvernement de solutions, de consensus et de résultats dans la prise en charge des besoins et aspirations des populations, notamment des jeunes, cibles prioritaires des programmes et projets publics.
Le Chef de l’Etat est revenu sur les cérémonies marquant la commémoration du 80ème anniversaire du « Massacre de Thiaroye », qui ont connu un succès national et international exceptionnel. Il a adressé ses remerciements aux Chefs d’Etat et aux délégations étrangères ayant participé aux manifestations. Il a félicité le Premier Ministre et son Gouvernement, le Comité de commémoration dirigé par le Professeur Mamadou DIOUF et les membres dudit Comité, les Forces armées et toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont réalisé un travail remarquable. Ce qui a contribué à la réussite de l’organisation de cette première commémoration. Cet évènement douloureux nous rappelle une exigence de restauration de la vérité historique sur les faits désormais consacrés par le terme consensuel : « Massacre de Thiaroye ». Pour vivifier la mémoire de ces vaillants tirailleurs africains, il a rappelé au Gouvernement, sa décision d’instituer dans le calendrier républicain, la date du 1er décembre de chaque année, journée de commémoration du « Massacre des Tirailleurs de Thiaroye 44 ».
Dans le même esprit, il a demandé au Premier Ministre et au Ministre des Forces armées de proposer un cadre réglementaire relatif au Musée-Mémoire-Cimetière de Thiaroye. Il a également invité le Gouvernement à renforcer le rôle du Comité de commémoration dans ses missions de recherche et de vulgarisation scolaire et universitaire de la mémoire collective sur cette séquence majeure de l’histoire du continent.
Revenant sur le bilan et les perspectives de la journée nationale des « Daara », le Président de la République a félicité le Ministre de l’Education nationale, les Chefs religieux et la communauté des « daara » dans toutes ses composantes pour la parfaite organisation et le succès de la troisième édition de la journée nationale des « Daara ». Il a demandé au Ministre de l’Education nationale et à toutes les parties prenantes de préparer la tenue prochaine des Assises nationales sur les « daara » afin de mettre en œuvre à partir de 2025 une nouvelle feuille de route consensuelle pour asseoir le développement, sur tous les plans, des « daara » au Sénégal.
Abordant la question de l’application intégrale du Code pastoral et de la relance de l’élevage, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage de relancer l’organisation de la Journée nationale de l’Elevage. Cette manifestation nationale de référence, doit demeurer un moment de concertation et de dialogue privilégié entre l’Etat et les acteurs de l’Elevage, mais également une instance inclusive d’évaluation et d’accélération de la transformation du sous-secteur. Il a invité le Ministre en charge de l’Elevage, en relation avec le Ministre des Finances et du Budget, de relancer le financement du sous-secteur de l’Elevage avec un renforcement significatif des ressources et des mécanismes opératoires du Fonds de Stabulation (FONSTAB).
Enfin, le Président de la République a évoqué la visite de travail qu’effectue au Sénégal le Président de la République gabonaise, le Général de Brigade Brice Oligui NGUEMA, accompagné d’une forte délégation ministérielle. Plusieurs axes pour le renforcement de la coopération et des partenariats entre nos deux pays ont été particulièrement retenus (éducation, formation, sécurité et défense, développement du secteur privé etc). Il a demandé au Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères d’assurer la coordination de ces dossiers prioritaires avec les Ministres concernés.
A l’entame de sa communication, le Premier Ministre a remercié Monsieur le Président de la République pour sa confiance renouvelée à son endroit et aux membres du Gouvernement. Ce qui constitue un témoignage éloquent de la qualité du travail réalisé, sous ses orientations, durant ces huit premiers mois de son magistère. Il a souhaité plein succès au nouveau Ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions.
Après avoir relevé l’impérieuse nécessité pour le Gouvernement d’être en permanence guidé par la culture de la gestion axée sur les résultats, le Premier Ministre a appelé les Ministres et Secrétaires d’Etat à prendre en charge les défis immenses attachés à la mise en œuvre de l’Agenda 2050 de transformation systémique du Sénégal. Dans ce cadre, le Premier Ministre a demandé au Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, de coordonner les travaux de finalisation de sa Déclaration de Politique générale qu’il compte effectuer dans les plus brefs délais devant la nouvelle Assemblée nationale. Par ailleurs, le Premier Ministre a exhorté les Ministres à engager l’année budgétaire 2025, en accordant une priorité aux dossiers les plus urgents. À cet effet, chaque ministère est instruit d’élaborer un plan d’actions pour le premier semestre 2025. Dans ce sillage, le Premier Ministre a rappelé aux membres du Gouvernement l’importance à accorder à une parfaite planification des grandes échéances du programme de travail de leurs départements ministériels respectifs. Il a également demandé à faire l’évaluation des ressources humaines disponibles comparativement aux cibles de performances de leurs ministères.
Enfin, le Premier Ministre a informé le Conseil du plan de travail, d’ici au mois d’avril 2025, du Comité de commémoration du Massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye le 1er décembre 1944. Ce qui coïncidera avec la présentation à Monsieur le Président de la République d’un livre blanc. Dans ce processus, le Premier Ministre a souligné l’importance capitale que constitue la réalisation de travaux de vérification, par des outils technologiques appropriés, des lieux d’inhumation déclarés ou présumés sur la base des recherches et des témoignages recueillis.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,
Le Conseil a examiné et adopté :
Le Projet de Loi de Finances rectificative 2024 ;
Le Projet de Loi de Finances initiale 2025.
Le Ministre de la Formation Professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement
Amadou Moustapha Njekk SARRE
LE FONDS D’APPUI ET DE DÉVELOPPEMENT DE LA PRESSE PASSE DE 1,9 À 4 MILLIARDS DE FCFA
Cette mesure s’inscrit dans une volonté de restructurer le secteur des médias, d’assainir son fonctionnement et de renforcer le financement des entreprises de presse pour lutter contre la précarité des journalistes.
Le Fonds d’appui et de développement de la Presse (FADP) va passer de 1,9 milliards de FCFA par an à 4 milliards de FCFA, selon le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Aliou Sall. Il a donné l’information mardi, lors de la publication officielle de la liste des médias reconnus par l’Etat du Sénégal.
Le gouvernement à travers le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, à marqué des pas importants concernant la redevance fiscale que devait certaines entreprises de presse à l’Etat. « Pour ce qui est de la création du Fonds de développement audiovisuel, avant, il y avait 1,9 milliard de FCFA destiné au Fonds d’appui et de développement de la Presse (FADP). Ce fonds est insignifiant et ne peut pas permettre à un secteur aussi stratégique que la presse de développer ses projets. De ce fait, depuis 3 mois, nous avons négocié avec les services des Finances et les redevances recouvrées soient reversées dans ce fonds. Aujourd’hui, on peut même l’annoncer, pour les 4 milliards qui ont été recouvrés, 2 milliards alloués à ce fonds. Ce montant sera additionné à la somme habituelle, à savoir 1,9 milliard et nous aurons 4 milliards de FADP et cela n’est que le début », a déclaré le ministre Aliou Sall.
Au fait, souligne-t-il, si les acteurs et le gouvernement arrivent à faire de sorte que le secteur soit restructuré, qu’ils puissent attribuer les marchés de façon équitable entre les organes reconnus par l’État, ils auront la possibilité ensemble de détecter toutes les niches du secteur des médias pour recouvrir énormément de ressources qui pourront permettre de gérer les problèmes de financement des entreprises de presse, etc. Et surtout cette problématique de précarité à la presse fait face, notamment, les jeunes reporters.
« Ce sont des gens qui sont là, qui accompagnent les services de l’Etat et il est tout à fait normal comme cela se fait dans les pays développés que le journaliste sénégalais puisse vivre de son métier. C’est pourquoi, nous avons insisté pour que ces ressources puissent être reversés dans le secteur. Cependant pour y arriver, il faut que le secteur soit assaini », a témoigné le ministre en charge de la Communication.
par l'éditorialiste de seneplus, Arona Oumar Kane
UNE FAILLE DE SÉCURITÉ DANS LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE
EXCLUSIF SENEPLUS - Un président par intérim avoué, un dauphin Premier ministre et une majorité écrasante : le Sénégal de 2024 rappelle 1981, quand Senghor transmit le pouvoir à Diouf de façon monarchique
Arona Oumar Kane de SenePlus |
Publication 03/12/2024
L’article 35 alinéa 2 de l’ancienne loi constitutionnelle no 76-27 du 6 avril 1976 de la République du Sénégal disposait :
“En cas de démission ou de décès du président de la République ou lorsque l'empêchement est déclaré définitif par la Cour Suprême, le Premier ministre exerce les fonctions de président de la République jusqu'à l'expiration normale du mandat en cours. Il nomme un nouveau Premier ministre et un nouveau gouvernement dans les conditions fixées à l'article 43”.
C’est cette fameuse loi constitutionnelle qui avait valu au Sénégal la transmission du pouvoir d'un président de la République à un autre, sans le passage obligé par la sacro-sainte élection présidentielle. Ainsi, le 1er janvier 1981, sur la simple volonté du président Senghor, qui avait démissionné la veille, Abdou Diouf devenait le nouveau président de la République du Sénégal pour le reste d’un mandat qui allait jusqu’en 1983.
Cette transmission du pouvoir, peu démocratique, s’était pourtant déroulée de manière pacifique, dans un climat social apaisé et n’avait fait l’objet d’aucune contestation populaire. Il faut dire que la perspective de voir un président, qui sentait le vent de l’impopularité commencer à lui souffler doucement dans le dos, partir de lui-même était suffisamment satisfaisante pour que le geste fût plutôt salué par les populations. A cela, il faut ajouter le fait que nous étions dans un contexte où les bouillantes et très actives organisations politiques et celles de la société civile n’avaient pas la force de mobilisation et l’influence qu’elles ont de nos jours.
On peut cependant noter quelques similitudes, avec le contexte actuel, qui questionnent sur la stabilité institutionnelle de notre système démocratique. Cette dévolution quasi-monarchique du pouvoir avait, en effet, été rendue possible grâce à une révision, quatre ans auparavant, de la Constitution de 1963, qui modifiait les règles de suppléance à la tête de l’Etat. Cette réforme majeure avait été simplement décidée par le président Senghor - après s’être choisi un dauphin - et votée par une Assemblée totalement contrôlée par son parti, le PS.
Le président Abdoulaye Wade avait également bénéficié d’une majorité qualifiée, soit trois cinquièmes des députés, et l’avait même utilisée pour créer un poste de vice-président, jamais pourvu. Il avait aussi un dauphin apparent, mais contrairement à Senghor, il s’était heurté à une résistance populaire farouche. Les présidents Diouf et Sall ont eux-aussi pu, à des moments de leurs magistères, disposer de cette majorité qualifiée mais ni l’un ni l’autre n’avait de dauphin apparent, encore moins la volonté de transmettre le pouvoir à un tiers.
Aujourd’hui, nous avons tous les ingrédients favorables à un retour à cette forme de dévolution du pouvoir. D’abord, un chef de l’Etat, M. Bassirou Diomaye Faye, élu dans des circonstances particulières qui en font un président par défaut, ce que l’intéressé reconnaît et assume volontiers. Lors d’un entretien avec la presse sénégalaise, il avait encouragé son premier ministre M. Ousmane Sonko, comme pour faire taire les détracteurs, “non pas à lorgner son fauteuil mais à le regarder clairement”. Il avait ajouté qu’il se bat depuis 10 ans pour que M. Sonko s’installe dans ce fauteuil, qu’il n’a pas renoncé à cette ambition et qu’il n’y renoncera jamais. Cela fait du Premier ministre un dauphin clairement déclaré.
En plus de cette volonté affichée du prince, nous avons un parti présidentiel qui vient de remporter une victoire écrasante aux élections législatives anticipées, sous la houlette du dauphin présidentiel, qui a encore une fois démontré son intelligence stratégique hors du commun. Quelle que soit l’opinion des uns et des autres sur les méthodes et la personnalité du leader du Pastef, force est de reconnaître qu’on a affaire à un véritable génie politique qui déroule, depuis 10 ans, une stratégie gagnante qui le rapproche de plus en plus de ce fameux fauteuil.
Cette nouvelle majorité qualifiée, remportée haut la main, est largement suffisante pour opérer le type de révision constitutionnelle dont il est question. Il suffit en effet que le président Faye soumette à la nouvelle Assemblée un projet de loi constitutionnelle reprenant la lettre de l’ancien article 35 et qu’il obtienne l’adhésion de seulement 99 des 130 élus Pastef pour qu’une telle loi soit adoptée. Sans avoir besoin de passer par un référendum, avantage d’une révision qui serait portée par le chef de l’exécutif. Autant dire que, sur le plan politico-législatif, cela passerait comme une lettre à la poste.
Ensuite, une promulgation de la nouvelle loi par le président de la République, après contrôle de conformité par le Conseil constitutionnel, suivie d’une démission dans la foulée, et le Premier ministre lui succéderait immédiatement. En toute légalité. Cela pourrait se faire dès après l’ouverture de la première session ordinaire et l’installation de la nouvelle assemblée, le 2 décembre 2024, ce qui avec les délais de rigueur pourrait nous amener à une prestation de serment dès janvier 2025 !
Le Conseil constitutionnel, qui serait probablement saisi à la vitesse de l’éclair par l’opposition parlementaire, pourrait toutefois retoquer une telle révision. Il pourrait le faire notamment grâce à une interprétation de l’alinéa 7 de l’article 103 de la Constitution actuelle, qui réaffirme la forme républicaine de l’Etat et stipule l’impossibilité de réviser le mode d’élection du président de la République. Le Conseil pourrait tout aussi valider cette hypothétique loi en arguant que l’article 103 traite de l’élection et pas de la suppléance. C’est tout le sens de la notion d’interprétation qui donne à l’instance juridictionnelle le pouvoir de trancher en dernier ressort.
Bien évidemment, tout cela n’est qu’un scénario de politique-fiction, car ni le président de la République, ni son Premier ministre, n’ont déclaré avoir ce projet de dévolution par voie législative. Ils avaient certes évoqué l’idée de la création d’un poste de vice-président, mais le candidat Diomaye Faye avait bien précisé que ce serait dans la perspective de l’élection de 2029. On peut penser, par ailleurs, que le combat démocratique durement mené par le duo Diomaye-Sonko, au nom de la souveraineté populaire et des valeurs de liberté qu’ils incarnent, les a probablement immunisés contre cette tentation. Mais, l’histoire récente de la vie politique sénégalaise montre, à suffisance, qu’on ne peut être sûr de rien en la matière. D’autres figures avaient porté un combat politique de haute lutte et fait avancer de façon substantielle la démocratie sénégalaise, pour ensuite céder progressivement à la tentation du tripatouillage institutionnel au service d’ambitions personnelles, claniques ou partisanes. La séquence de la dissolution de l’Assemblée nationale, la veille de la date fixée par décret pour la Déclaration de Politique Générale du Premier ministre, doit être considérée comme une alerte à cet égard. Il s’agissait clairement d’un cas de tripatouillage institutionnel à des fins partisanes.
Quelle que soit la part de réalité dans ce scénario hypothétique d’une transmission extra-électorale du pouvoir, le simple fait que notre corpus juridique actuel rende possible une telle opération pose problème. Cela s’apparente à une faille de sécurité, comme dans les systèmes informatiques, c'est-à-dire un élément constitutif du système pouvant servir à compromettre son intégrité. Une démocratie n’est pas une œuvre finie mais un effort de veille continue et de renforcement des fondations qui la soutiennent. Ces fondations doivent être suffisamment solides et complexes, pour qu’il soit impossible de remettre en cause l’architecture globale par la seule volonté d’un individu ou d’un groupe d’individus.
Cette forme de résilience institutionnelle existe ailleurs dans le monde et doit inspirer. L’exemple le plus emblématique est celui des Etats-Unis d’Amérique où la modification de la charte fondamentale est soumise à des conditions si difficiles à réunir qu’elles en font un texte inamendable en pratique. Pour toucher à un seul des articles et amendements de cette Constitution qui date de 1787, ou en introduire un nouveau, il faut d’abord un vote conjoint des deux tiers des deux chambres du Congrès - ou d’une convention réunissant les deux tiers des États. Ensuite, pour entrer en vigueur, la révision doit être ratifiée par un vote des trois quarts des législatures des 52 États - ou d’une convention équivalente. Avec un tel verrou, ce pays, pourtant figure de proue des innovations technologiques et des mutations sociétales perpétuelles, est régi par la même charte fondamentale depuis plus de deux siècles. La plus récente ratification remonte à 1992 et porte sur le 27e amendement proposé en … 1789, soit plus de deux cent ans auparavant !
Cette forme de stabilité constitutionnelle doit être recherchée ; elle doit être un objectif dans le projet de transformation porté par les nouvelles autorités. Il s’agit, pour reprendre la formule de l’ancien président ghanéen, Jerry Rawlings, de « faire en sorte que si le diable lui-même venait à se retrouver à la tête du pays, certaines procédures, certaines pratiques l'empêcheraient de faire ce qu'il veut. Il serait obligé de faire ce que le peuple attend de lui ». Tant qu’il sera possible, dans notre pays, de faire modifier la Constitution par une centaine de députés, sans passer par un référendum, nos institutions resteront bien loin de ce niveau de résistance au diable, indispensable à l'exercice d’une véritable démocratie.
Le Conseil des Diffuseurs et Editeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) tient une conférence de presse à la Maison de la presse Babacar Touré pour s’exprimer sur la publication de la liste des médias conformes au Code de la presse par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.
Prenant la parole, Maimouna Ndour Faye la directrice de 7TV et membre du CDEPS s’est défoulée sur le ministre Alioune Sall qui a «rayé des médias» de la liste. A ce titre, elle annonce attaquer la décision du ministre de sortir des médias reconnus des médias comme le sien. A l’en croire, «le gouvernement est en train de dérouler un agenda pour choisir les médias et les journalistes qui doivent parler ou non».
«Ils ne peuvent pas venir dérouler les pires injustices parce qu’ils ont tous les pouvoirs, juste parce que nous ne partageons les mêmes idéaux qu’eux. Parce que nous ne diffusons pas leurs idéaux. Dès aujourd’hui, les décisions seront attaquées cette affaire c’est un affront », informe-t-elle.
Le CDEPS compte rencontrer l’ensemble des acteurs de la société civile, les guides religieux, les ambassades et représentations diplomatiques au Sénégal “pour dénoncer la forfaiture du ministre de la Communication”.
Sur la liste provisoire des médias publiés par le ministère de la Communication, 3 Universel de Maimouna Ndour Faye (7TV) Avenir Communication qui édite « Le Quotidien » sont absents. Bes Bi le jour edité par Emedia, Sen TV, Zik FM, Source A, L’AS quotidien, Leral sont également absents.
MISSIRAH ENDEUILLÉE PAR LES TRAGÉDIES DE L'ÉMIGRATION IRRÉGULIÈRE
C’est une journée sombre cette petite commune du département de Tambacounda. Le chavirement tragique d’une pirogue transportant des migrants vers l’Europe a coûté la vie à dix de ses enfants.
C’est une journée sombre cette petite commune du département de Tambacounda. Le chavirement tragique d’une pirogue transportant des migrants vers l’Europe a coûté la vie à dix de ses enfants, plongeant toute la communauté dans le deuil. Chroniques de l’espoir perdu, signée Pape Ousseynou Diallo
Un voyage vers l’espoir, une tragédie en mer
Dans la nuit du 21 novembre, une pirogue en provenance de Nouakchott et en direction des îles Canaries a sombré au large des côtes mauritaniennes. Parmi les victimes : une étudiante de 26 ans, un cultivateur de 17 ans, une divorcée mère de trois enfants, un bébé d’un mois et un garçon de trois ans. Ce voyage, qui devait représenter un espoir de vie meilleure, s’est transformé en une catastrophe maritime.
Sur les plus de 100 migrants présents à bord, seules six personnes ont survécu, sauvées in extremis par des pêcheurs locaux. Les rescapés racontent des heures d’effroi, lorsque la pirogue a pris feu en pleine mer, provoquant la panique et scellant le destin tragique des passagers.
Des familles brisées par le drame
À Missirah, les familles endeuillées tentent de faire face à l’inacceptable. Au domicile de Souleymane Keita, père du jeune cultivateur de 17 ans, c’est une atmosphère de deuil qui règne. « Mon fils voulait rallier l’Espagne pour nous sortir de la pauvreté. J’ai vendu tout ce que j’avais pour financer son voyage », confie-t-il, accablé par la perte.
Parmi les survivants, Néné Sylla a laissé ses deux enfants derrière elle, victimes du naufrage. « J’ai payé 2,4 millions de francs pour ce voyage. Mais ce périple s’est terminé par la perte de mes enfants et de nombreux autres jeunes de notre village », raconte-t-elle, dévastée mais reconnaissante d’avoir échappé à la mort.
Une commune à l’abandon, un avenir incertain
Pour les habitants de Missirah, ce drame met en lumière une réalité amère. La commune manque cruellement d’infrastructures, de centres de formation professionnelle et d’opportunités d’emploi. Selon un inspecteur d’éducation à la retraite, « la jeunesse de Missirah n’a d’autre choix que de rêver d’un avenir ailleurs, influencée par les images de réussite projetées par les émigrés revenus en vacances. »
Un appel urgent à l’action
Ce naufrage tragique n’est pas un cas isolé. Il illustre les dangers de l’émigration clandestine et la nécessité d’offrir des solutions concrètes pour dissuader les jeunes de risquer leur vie en mer. Les autorités locales et nationales, ainsi que les partenaires internationaux, doivent unir leurs efforts pour créer des alternatives viables, renforcer la sensibilisation et garantir des moyens de migration sûrs et légaux.
Ce drame doit servir d’électrochoc : chaque jeune perdu dans ces eaux représente une perte inestimable pour une nation en quête de développement.
MATAM, DES CAS DE DENGUE ET DE PALUDISME DÉCOUVERTS DANS LES ZONES INONDÉES
Intervenant mardi à l’occasion d’une cérémonie de réception d’un lot de matériel médical destiné aux sinistrés, Dr Faye a signalé que d’autres maladies à transmission vectorielle ont été aussi découvertes dans la région.
Des cas dengue, de paludisme et d’autres maladies vectorielles ont été détectées dans les zones de la région de Matam (nord) inondées à la suite du débordement du fleuve Sénégal, a indiqué le directeur régional de la santé de Matam, Dr Moustapha Faye,
« Les inondations ont entraîné des difficultés liées notamment à l’accès aux structures de santé. Elles ont aussi créé une prolifération vectorielle, entraînant une hausse des malades du paludisme par rapport à l’année dernière et de la dengue », a-t-il expliqué.
Intervenant mardi à l’occasion d’une cérémonie de réception d’un lot de matériel médical destiné aux sinistrés, Dr Faye a signalé que d’autres maladies à transmission vectorielle ont été aussi découvertes dans la région de Matam.
Il informe que des mesures ont été prises dans ce cadre pour pallier les difficultés avec l’organisation des stratégies déplacées de l’offre de service.
« Il a été aussi constaté, dans le cadre de la surveillance épidémiologique, l’augmentation de la fréquentation par les populations des structures en rapport avec les motifs de consultations, comme les diarrhées chez les enfants et des infections respiratoires aiguës » a informé Moustapha Faye.
En réponse à cette situation, le médecin précise que l’Agence régionale de la santé de Matam s’est bien préparée à la riposte, avec la tenue de plusieurs activités de sensibilisation de la communauté par rapport aux risques sanitaires.
« C’est à cet effet que les structures sanitaires ont été renforcées en termes de médicaments et de moustiquaires imprégnées pour lutter contre ces maladies transmises par les vecteurs. Beaucoup de prestations de service en stratégies avancées ont été faites au niveau de ces zones », a détaillé Dr Faye.
Il a souligné que ces actions ont atténué les effets attendus sur les problèmes de santé en rapport avec les inondations.
IL N'APPARTIENT NI A LA TUTELLE NI AU GOUVERNEMENT DE VALIDER L'EXISTENCE LEGALE DES ENTREPRISES DE PRESSE
Le président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), Mamadou Ibra Kane, a déclaré mardi qu’il n’était pas du ressort du ministère de la Communication ou du gouvernement de « valider l’existence légale des entreprises de presse»
Le président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), Mamadou Ibra Kane, a déclaré, mardi, qu’il n’était pas du ressort du ministère de la Communication ou du gouvernement de « valider l’existence légale des entreprises de presse au Sénégal ».
« Ni le ministère de la Communication ni le gouvernement ne sont habilités à valider l’existence légale des entreprises de presse au Sénégal. Ce n’est pas du ressort du ministre de la Communication, du gouvernement de manière générale, de valider une existence légale des médias au Sénégal », a-t-il martelé.
Mamadou Ibra Kane intervenait ainsi à l’occasion d’un point de presse organisé par le CEDEPS, dans la foulée de la publication d’une liste provisoire de 112 entreprises de presse officiellement reconnues par l’État comme satisfaisant aux dispositions du Code la presse.
Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, a dévoilé cette liste lors d’un point de presse tenu ce mardi, à la salle de conférence de la Primature.
Cette liste est composée de 10 télévisions, 11 entreprises de presse écrite, 17 radios, 11 radios communautaires, 6 web TV et 54 organes de presse en ligne.
« Nous sommes simplement scandalisés, abasourdis par les déclarations du ministre de la Communication, du gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye », a réagi M. Kane.
Selon lui, « l’article 11 de la Constitution du Sénégal garantit la création d’une entreprise de presse ou d’un média sans autorisation préalable ».
A l’en croire, le ministre a fait une confusion entre « une entreprise de presse enregistrée au niveau du ministère de la Communication et l’existence légale […] ».
« L’enregistrement des médias au niveau du ministère de la Communication permet à l’État de dire quelles sont les entreprises commerciales qui peuvent avoir le statut d’entreprise de presse », pour « bénéficier des subventions de l’État et de la même manière accéder au marché publicitaire de l’État ».
« Il ne s’agit pas, à la place de l’enregistrement, de valider une existence légale ou pas », a-t-il martelé.
« C’est notre existence même aujourd’hui, en tant qu’entreprise des médias, qui est menacée. Et contre cela, nous allons réagir », a averti Mamadou Ibra Kane.
Il a annoncé que les diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal vont se « battre par tous les moyens de droit pour infirmer les deux arrêtés pris par le ministre de la Communication ».
LA CNDHS SALUE UNE LÉGISLATURE MARQUÉE PAR DES AVANCÉES EN FAVEUR DE L’INCLUSION ET DE L’ÉGALITÉ
À l’occasion de l’installation de la 15ᵉ législature du Sénégal, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDHS) adresse ses félicitations aux députés nouvellement élus, tout en saluant la composition diversifiée de cette assemblée...
À l’occasion de l’installation de la 15ᵉ législature du Sénégal, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDHS) adresse ses félicitations aux députés nouvellement élus, tout en saluant la composition diversifiée de cette assemblée, qui reflète les différentes composantes de la société sénégalaise.
Parmi ces progrès, la présence de députés vivant avec un handicap constitue une avancée majeure dans la promotion de l’inclusion et de l’égalité des chances au sein des instances décisionnelles. La CNDHS considère cette représentation comme une étape essentielle vers une société plus équitable et inclusive. Pour garantir le plein exercice de leur mandat, la CNDHS appelle les autorités compétentes à : Fournir des outils adaptés, notamment des documents en braille pour les personnes malvoyantes. Aménager les infrastructures de l’Assemblée nationale afin de les rendre accessibles aux personnes à mobilité réduite. Ces mesures visent à créer un environnement inclusif où chaque député, indépendamment de sa condition physique, peut contribuer pleinement aux travaux parlementaires.
La CNDHS exhorte également les acteurs politiques à intensifier leurs efforts pour une représentation accrue des personnes vivant avec un handicap dans les prochaines échéances électorales. Renforcer cette dynamique est crucial pour faire du Sénégal un modèle de participation citoyenne et de respect des droits humains. « Il est essentiel que cette avancée ne soit qu’un point de départ vers une représentation encore plus significative et diversifiée dans nos institutions », souligne la commission.
En ce 3 décembre, Journée internationale des personnes vivant avec un handicap, la CNDHS réitère son engagement à collaborer avec tous les acteurs pour bâtir une société plus juste, inclusive et respectueuse des droits humains.
La présence de députés vivant avec un handicap dans la 15ᵉ législature marque une étape clé, mais le chemin vers une inclusion totale nécessite des efforts soutenus et constants. Le Sénégal, à travers ces initiatives, montre sa détermination à progresser vers une démocratie véritablement participative.