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17 juin 2025
FRANC JEU
Il y a quelques jours, le ministre des Sports, Khady Diène Gaye, exigeait de la Fédération sénégalaise de football (FSF) les bilans financiers de la Coupe du monde 2022 et la Coupe d'Afrique des Nations. Ce mardi, l'instance lui a servi une réponse claire
iGFM (Dakar) Il y a quelques jours, le ministre des Sports, Khady Diène Gaye, exigeait de la Fédération sénégalaise de football (FSF) les bilans financiers de la Coupe du monde 2022 et la Coupe d'Afrique des Nations. Ce mardi, l'instance lui a servi une réponse claire. Ci-dessous la lettre de la FSF.
"Nous accusons réception de votre correspondance rappelée en référence par laquelle vous nous demandez de vous fournir les bilans financiers des campagnes de l'Equipe nationale A de football pour la Coupe du Monde "Qatar 2022" et la Coupe d'Afrique des Nations 2023", a d'abord écrit la Fédération.
"En retour, nous vous prions de noter que les budgets de ces compétitions ont été toujours arrêtes par les services du Ministère des Sports, soumis au Ministère des finances et exécutés exclusivement et en totalité par les services financiers du Ministère de tutelle. Nous précisons que l'intervention de la Fédération Sénégalaise de Football dans la préparation des budgets des compétitions (éliminatoires ou phases finales de CAN ou Coupes du Monde) se limite à l'expression des besoins établie sur la base de la planification élaborée par le staff technique de l'Equipe en la forme d'une fiche d'opération transmise à la tutelle qui la modifie en intégrant les rubriques non chiffrées par la FSF (mentions « pour mémoire ») de même que les dépenses autres que celles du groupe de performance", précise l'instance en charge du football sénégalais.
Seuls les services financiers du Ministère des Sports...en mesure de présenter les bilans financiers
La Fédération sénégalaise de football ajoute : "Ainsi, compte tenu de ce qui précède, seuls les services financiers du Ministère des Sports (DAGE), gestionnaires exclusifs du budget mis à leur disposition par le Trésor devraient être en mesure de présenter les bilans financiers de la Coupe du Monde Qatar 2022 et de la CAN Côte d'Ivoire 2023.
N'étant ni ordonnatrice ni exécutrice technique ou opérationnelle des dépenses publiques relatives au budget de ces compétitions, la FSF ne peut donc pas produire les bilans financiers desdites compétitions.
Tout au plus, pouvons-nous vous rappeler que pour ces deux compétitions, la FSF a dû avancer pour le compte du Ministère des dépenses prévues dans le budget dégagé par le Ministère des Finances et non pris en charge par votre Département et qui, à ce jour, ne nous ont pas été remboursés", conclut la FSF.
IBRAHIMA SOCE FALL ADOUBÉ POUR LE POSTE DE PATRON RÉGIONAL DE L'OMS
Dans un éditorial commun, une dizaine de personnalités africaines, mondialement reconnues, ont plaidé hier, mardi 20 août en faveur de l’élection du Dr Ibrahima Socé Fall du Sénégal, au poste de Directeur régional de OMS pour l'Afrique
Dans un éditorial commun, une dizaine de personnalités africaines, mondialement reconnues, ont plaidé hier, mardi 20 août en faveur de l’élection du Dr Ibrahima Socé Fall du Sénégal, au poste de Directeur régional de l’Organisation Mondiale de la Santé pour l’Afrique.
Le document contenant l’intégralité de l’éditorial commun, est intitulé « Un leader visionnaire pour l'Afrique : Candidature du Dr Ibrahima Socé Fall au poste de Directeur régional de l'OMS ». Parmi les signataires de cet édito, figurent des noms comme ceux des Professeurs Awa Marie Coll Seck et Souleymane Mboup, des Docteurs Obere Okereke et Ngozi Erondu ou de M. Mabingué Ngom et Mme Yacine Djibo, entre autres. Selon ledit édito, la candidature du Dr Ibrahima Socé Fall au poste de Directeur régional de l’OMS sonne comme une aubaine pour le continent africain qui se trouve à un moment critique, confronté au triple fardeau des maladies transmissibles, des maladies non transmissibles et de la menace toujours présente des épidémies et des pandémies. « En ces temps difficiles, un leadership fort et visionnaire est impératif pour faire face aux complexités de notre paysage sanitaire », renseigne la source.
Pour les signataires, le Dr Ibrahima Socé Fall, éminent clinicien et expert en Santé publique, apparaît comme le candidat exceptionnel pour diriger le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique. Présenté par la République du Sénégal et appuyé par l’Union africaine et la CEDEAO, le Dr Fall incarne, selon eux, l’expertise, le dévouement et la vision stratégique nécessaires pour renforcer les normes sanitaires en Afrique. Dans son programme de campagne, il est noté selon les signataires que le Dr Fall s’est engagé à lutter contre la prévalence croissante des maladies non transmissibles et des troubles de santé mentale, qui affectent de plus en plus les populations africaines. Son souci d’intégrer la santé dans toutes les politiques sectorielles met en évidence l’interconnexion des déterminants de la santé, depuis les facteurs économiques et sociaux jusqu’aux influences environnementales.
En promouvant une approche holistique de la santé, le Dr Fall cherche à créer un système de santé durable et équitable pour tous. Ainsi, dans son manifeste, « La santé pour tous, tous pour la santé » ces derniers estiment un programme régional pour promouvoir et protéger la santé et fournir des soins de santé de qualité pour libérer la prospérité de l’Afrique avec cinq priorités stratégiques qui guideront ses actions en tant que Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. Il s’agit des politiques de santé fondées sur des données probantes et des systèmes de santé résilients, de l’amélioration de la préparation et de la riposte aux situations d’urgence sanitaire, de la réduction accélérée des taux de mortalité maternelle, néonatale et des enfants de moins de cinq ans, et l’élimination des maladies transmissibles à fort impact, la lutte contre les maladies non transmissibles et les troubles de santé mentale et enfin l’amélioration de l’intelligence sanitaire pour répondre aux risques sanitaires actuels et futurs.
Pour rappel, le Dr Ibrahima Socé Fall est le candidat présenté par la République du Sénégal pour le poste de Directeur régional de l’Organisation Mondiale de la Santé pour l’Afrique dont le Comité régional passera aux voix pour désigner le prochain Directeur régional lors d’une séance à huis clos de sa soixante-quatorzième session. Celle-ci se tiendra du 26 au 30 août 2024, à Brazzaville (Congo). La candidature du Dr Ibrahima Socé Fall est également endossée par l’Union Africaine (UA) et par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Trois autres candidats sont aussi en lice pour ce poste, il s’agit de Dr Boureima Hama Sambo (Niger), Dr Richard Mihigo (Rwanda) et Dr Faustine Engelbert Ndugulile (Tanzanie). La Côte d'ivoire avait initialement présenté un candidat mais l’a retiré en faveur du Dr Ibrahima Socé Fall.
LA POLEMIQUE ONAS AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les parutions de ce mercredi insistent sur L’affaire du marché de curage passé par de l’Office nationale d’assainissement du Sénégal
Dakar, 21 août (APS) – L’affaire du marché de curage passé par de l’Office nationale d’assainissement du Sénégal continue de prendre de l’épaisseur dans les quotidiens parvenus mercredi à l’APS, ce sujet servant opportunément d’angle d’attaque de certaines figures de l’opposition contre le nouveau pouvoir.
Le Soleil, par exemple, se fait l’écho des “éclairages et révélations” du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement dont certains responsables ont animé une conférence de presse, mardi, pour nier “toute implication” du ministre de tutelle, Cheikh Tidiane Dièye, “dans le choix des attributaires dudit marché”.
“La bataille médiatique entre l’ancien directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), Cheikh Dieng, et le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement se poursuit”, constate le journal, en revenant sur une conférence de presse animée par le directeur de l’assainissement, qui exerce “la tutelle directe” de cet établissement public en charge des projets d’assainissement de l’Etat.
Toute cette affaire est partie des accusations de l’ancien directeur de l’ONAS, limogé environ trois mois après son arrivée à la tête de cette structure. Selon Cheikh Dieng, le ministère de tutelle aurait attribuant des contrats de curage à deux sociétés sans procédure transparente.
“L’Etat patauge” dans cette affaire, fait observer le journal Le Quotidien, après la conférence de presse convoquée par le ministère de l’Hydraulique dont les techniciens se sont livrés, à cette occasion, “à un exercice ce clarification sur des marchés de gré à gré pour lesquels Cheikh Dieng a incriminé le ministre Cheikh Tidiane Dièye”.
“A les en croire, ajoute Le Quotidien, le ministre Cheikh Tidiane Dièye n’a fait qu’exécuter les recommandations du groupe de travail technique qui, après avoir constaté des lenteurs et manquements dans l’exécution des marchés, a préconisé une procédure d’entente directe avec des entreprises dont la capacité est reconnue, afin de corriger les impairs”.
Selon L’Observateur, le directeur de l’Assainissement, Oumar Sène, ”est monté au créneau pour apporter des précisions” et balayer d’un revers de main les accusations de Cheikh Dieng contre le ministre Cheikh Tidiane Dièye.
Sur la même affaire, Tribune titre : “Le ministre Cheikh Tidiane Dièye esquive, Cheikh Dieng maintient ses accusations”. La réplique des services de Cheikh Tidiane Dièye est “loin de la réponse Bi Nu Beugg !”, celle attendue par l’opinion, note pour sa part le quotidien Bès Bi Le Jour. Le journal en profite pour faire de la dérision en faisant un clin d’œil à un slogan ayant fait la fortune de la plateforme politique du ministre, “Avenir Sénégal Bi Nu Begg”, qui peut se traduire par “l’avenir que nous souhaitons pour le Sénégal’’.
“L’ONAS lave le ministre à grande eau”, résume L’As. Enquête parle d’attaques et de contre-attaques, pendant que Le Mandat affiche que “Bougane Guèye Dany fustige la tentative de diversion de Sonko en pleine tourmente de l’ONAS”.
Kritik’ signale que le leader du mouvement “Geum Sa Bopp, les Jambaars”, un des contempteurs les plus en vue du nouveau régime, interpelle le parquet financier, tout en accusant le Premier ministre Ousmane Sonko de détourner l’attention sur [ce] scandale majeur […]”.
Suffisant pour exacerber les antagonismes politiques entre le pouvoir et certaines figures de l’opposition que le Premier ministre peint en “poule mouillée”, note le quotidien L’info. ”Ousmane Sonko qui rencontrait hier des militants de Pastef, en a profité pour poser son viseur sur les opposants”, les “traitant de tous les noms”, rapporte le journal.
Le chef du gouvernement, leader du parti Pastef au pouvoir, ”affirme que le régime n’a pas besoin d’état de grâce derrière lequel se cache ls opposants qu’il qualifie de peureux, d’insulteurs, tout en les invitant à descendre sur le terrain et s’opposer autant qu’ils peuvent, puisque cela n’ébranle nullement le régime”, ajoute L’info.
”Sonko reprend ‘le combat politique’ et les menaces” (Vox Populi). “Nous n’avons pas besoin d’état de grâce”, répète-t-il dans des propos rapportés à sa une par le quotidien Libération.
”Sonko nargue l’opposition”, en déclarant ”ne pas être ébranlé par ‘une opposition sac à main’ et qui n’existe que par des insultes”, relève le quotidien L’As, lequel annonce par ailleurs qu’en perspective des législatives, “une coalition XXXL” est en gestation, autour de Khalifa Sall, Bougane Guèye Dany et Amadou Ba.
LES DATES DE LA PROCHAINE RENTRÉE CONNUES
Ce sera le 3 octobre 2024 pour le corps enseignant et le personnel administratif et le 7 octobre 2024 pour les élèves
Les dates de la prochaine rentrée scolaire sont connues. Ce sera le 3 octobre 2024 pour le corps enseignant et le personnel administratif et le 7 octobre 2024 pour les élèves.
L es grandes vacances, c’est bientôt fini. Le ministère de l’Education nationale a dévoilé les dates de la rentrée scolaire 2024-2025. Pour le corps enseignant et le personnel administratif, elle est prévue le jeudi 3 octobre 2024 à 8 heures précises. Quant aux élèves, ils feront leur retour à l’école, le lundi 7 octobre 2024 à 8heures. Comme chaque année, les défis à relever par le gouvernement afin d’assurer une rentrée scolaire dans les meilleures conditions et garantir une rentrée scolaire réussie seront encore énormes. Pour cause, chaque année, il y a la sempiternelle question des abris provisoires, du respect des accords signés, du déficit d’enseignants et de table bancs. Ce qui nécessite une bonne préparation. D’ailleurs, la Cosydep a formulé des recommandations au nouveau gouvernement en prélude à cette rentrée scolaire 2024-2025. Il s’agit, entre autres, de « clarifier la commande politique pour la transformation annoncée du système éducatif », de « garantir dès à présent les conditions minimales pour un démarrage effectif des cours dès la rentrée scolaire ». Pour ce point, « il s’agit d’adresser la résorption des déficits et la planification de besoins en personnels, en infrastructures, en équipements et supports, l’affectation à temps des élèves en 6ième et en seconde mais aussi des élèves maîtres et professeurs sortants des écoles de formation », rapporte la note.
En effet, 2024-2025 sera ainsi la première rentrée scolaire sous l’actuel régime. Le nouveau gouvernement s’est d’ailleurs inscrit dans une dynamique d’apaisement du climat social avant la rentrée scolaire. Entre apurement des dossiers administratifs, signatures d’arrêtés d’admission aux examens professionnels (Cap, Ceap) et de décisions de nomination aux postes de responsabilité, il imprime ses marques. Il faut dire que malgré les efforts consentis dans le secteur de l’éducation par l’ancien régime, il reste encore beaucoup en faire dans le secteur de l’éducation. C’est pourquoi depuis son installation, le nouveau gouvernement est à l’œuvre pour tenter d’apporter des réponses à ceux-ci.
En Conseil des ministres, le président de la République Bassirou Diomaye Faye avait donné des instructions pour une évaluation du système éducatif dont « les programmes sont en inadéquation avec les réalités nationales, les enjeux du numérique et les besoins de l’économie nationale ». Il avait aussi appelé au « renforcement du rôle et de la place de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Education et de la Formation (FASTEF), de l’UFR des Sciences de l’Education, de la Formation et du Sport (UFR SEFS) ainsi que des écoles nationales de formation d’instituteurs », lors d’un conseil des ministres. Non sans demander au Premier ministre « d’accorder une attention particulière au processus de digitalisation du système éducatif, à la planification, sur les cinq prochaines années, des recrutements d’enseignants, et d'un programme concerté de réalisation d’infrastructures scolaires adaptées et d’amélioration de l’environnement pédagogique dans toutes les académies du pays ».
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SONKO FIXE LES REPERES
Recevant des artistes de divers horizons, le Premier ministre est revenu ce mardi sur les défis de son gouvernement, à travers le «portage du projet», référentiel des politiques publiques qui sera bientôt disponible, selon lui.
Recevant des artistes de divers horizons, le Premier ministre est revenu ce mardi sur les défis de son gouvernement, à travers le «portage du projet», référentiel des politiques publiques qui sera bientôt disponible, selon lui. Ousmane Sonko n’a pas manqué de chambrer l’opposition en annonçant même le début des actions judiciaires pour la reddition des comptes.
«Nous sommes dans le temps de l’état de lieux. Et si on termine cette phase, je crains que certains ne sortirons pas du pays. Ils ne se promèneront pas non plus dans la rue. C’est pourquoi, ce n’est même pas la peine de parler. Certains d’entre eux ont senti les choses venir et c’est pourquoi ils se précipitent vers les médias. Nous donnerons aux Sénégalais des preuves avec des chiffres et des dates clairs. Il y a deux autres phases qui s’en suivront. Mais je ne vais pas vendre la mèche. Ce sera pour les semaines à venir. Je sais qu’en le disant, certains ne vont pas fermer l’œil ce soir.»
«La mauvaise foi de ceux qui disent que le projet n’existe pas»
«Nous allons, dans les prochains jours, présenter le référentiel des politiques publiques. Il s’agira ensuite du portage du Projet pour qu’il soit compris et adopté par la masse. Les artistes doivent s’approprier ce document et le vulgariser. Ce nouveau référentiel va remplacer le Pse auquel nous nous sommes toujours opposés, d’ailleurs. J’ai entendu certains dire que le Projet n’existe pas. Nous allons vous montrer qu’en 5 mois, nous avons élaborer
ce programme et gratuitement. Alors que le Pse, qui a remplacé Yoonu yokkuté de Macky Sall, nous a coûté 5 milliards et a duré 2 ans. Ou encore Wade avec son Sopi devenu Stratégie nationale de croissance accélérée. Quand on arrive au pouvoir, on doit montrer comment opérationnaliser son programme, un document détaillé avec données et chiffres dont on ne pouvait disposer sans être au pouvoir. Donc, ces gens qui disent que nous avons vendu un rêve font dans l’intoxication et sont de mauvaise foi.»
Sonko ouvre sa campagne : «C’est le point de départ de mes activités politiques»
Cette déclaration en live de Sonko ressemble aussi à une campagne électorale ouverte. Aucun mot sur la Déclaration de politique générale (Dpg). «C’est le point de départ de la reprise des activités politiques. Quand le chat n’est pas là… on se connait», a-t-il défié ses adversaires. Sans doute en direction des prochaines législatives puisque la dissolution en septembre semble actée. Et le leader de Pastef réaffirme sa détermination à combattre ceux qui «insultent» les autorités. «Il y en a qui pensent qu’ils sont encore au pouvoir. Nous avons le pouvoir, alors, ils n’ont qu’à continuer à insulter. Je les avais mis en garde au Grand théâtre. Amna niou moss (certains ont goûté la prison). Quant à moi je suis prêt à débattre avec n’importe qui sur la gouvernance.»
L’ÉTAT EN QUÊTE DE HUB
Le nouveau gouvernement a présenté un plan titanesque pour booster les infrastructures maritimes du pays. Avec un investissement prévu de 2578 milliards de F CFA, le Sénégal ambitionne de rattraper et même de dépasser ses voisins régionaux
Le nouveau pouvoir s’active à imprimer son label pour booster les infrastructures maritimes et portuaires afin de faire du Sénégal un véritable hub. En Conseil interministériel spécial présidé par le Premier ministre Ousmane Sonko hier, mardi 20 août, la stratégie nationale de développement de ces infrastructures a été présentée devant les acteurs du secteur. Elle devra mobiliser 2578 milliards de F Cfa pour faire du Sénégal une destination incontournable.
Le Conseil interministériel spécial consacré aux infrastructures maritimes et portuaires a permis de passer en revue les diverses contraintes plombant le développement des dites unités industrielles. Sous la diligence du Premier ministre qui a insisté sur le principe de la rigueur dans la démarche et dans la gestion des affaires publiques, la Stratégie nationale de développement des infrastructures maritimes et portuaires a fait l’objet d’un partage avec les divers acteurs du secteur. Au bout du compte, il a été envisagé 28 décisions pour réussir le pari pour faire du Sénégal un hub incontournable. Le Premier ministre Ousmane Sonko a ainsi demandé, lors dudit conseil interministériel, un plan de restructuration et de reconfiguration du Port de de Dakar. Selon le Chef du gouvernement, ce plan doit prendre en compte le développement des ports de Bargny Sendou et de Ndayane pour assurer une bonne complémentarité.
Pour Ousmane Sonko, il faut améliorer les infrastructures du Port de Dakar, renforcer les espaces de stockage et réhabiliter la voie ferrée pour connecter les différents terminaux. Le Pm a déploré à ce niveau le « recul » du Port autonome de Dakar par rapport à ceux de Lomé (Togo), d’Abidjan (Côte d’Ivoire), de Tanger (Maroc), entre autres. Selon lui, le Sénégal n’a pas investi dans son Port autonome à l’image de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Maroc. « Les gens vont ailleurs parce qu’au port de Dakar, le matériel est obsolète, les temps d’attente sont longs (…) », a-t-il expliqué. Le Premier ministre est d’avis qu’il est possible de trouver des choses qui pourraient permettre à l’Etat de « réduire » l’ardoise prévue pour la réhabilitation du PAD. Le Premier ministre a requis par ailleurs que le port de Bargny Sendou dont il a déploré les « lenteurs » constatées dans la réalisation soit connecté par voie ferrée et routière aux corridors et réseaux structurants. Il a également exigé l’engagement de discussions sur l’exclusivité des activités portuaires.
Pour les ports de pêche artisanale, le chef du gouvernement a souligné l’importance de développer 23 ports modernes. A l’en croire, quatre de ces ports seront liés à des zones industrielles de transformation des produits de la mer. Dans la même dynamique, l’Etat veut accélérer la réalisation des ports de pêche à Cap-Skiring et Fass-Boye, et réhabiliter le quai de pêche de Ouakam avec le soutien de la Banque Mondiale. Pour autant, le Premier ministre a demandé une plus grande implication des collectivités locales dans la gestion des quais.
Les ports de plaisance n’ont pas été occultés dans la stratégie nationale. Aussi, a-t-il été demandé de structurer et de financer leur développement, en les associant à des zones touristiques. Dans la même mouvance, instruction a été donnée pour améliorer les chenaux de navigation du fleuve Casamance, du bras de mer du Saloum, et à stabiliser la brèche de Saint-Louis.
La création d’un programme pour développer l’industrie navale, en diversifiant les services de construction, réparation et démantèlement des navires, est également une question clé. Au même titre que la sécurisation des sites pour les infrastructures maritimes, en les intégrant dans le Plan national d’aménagement. A ce niveau, une meilleure harmonie entre les villes et les ports sera recherchée avec des programmes spécifiques.
Vers le réexamen du décret de création des ports secondaires
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a également évoqué hier, mardi, lors de ce Conseil interministériel spécial consacré aux infrastructures maritimes et portuaires, la nécessité de réexaminer le décret de création des ports secondaires du Sénégal pour en savoir davantage sur les motivations », a-t-il dit. Avant de souligner « qu’on ne peut pas se lever du jour au lendemain pour prendre une telle mesure ». Il a relevé que chaque port a une histoire, faisant allusion à celui de Ziguinchor, ville d’où il est originaire et dont il a été le premier magistrat. Les principaux ports secondaires du Sénégal sont implantés à Kaolack, Saint- Louis et Ziguinchor. « Il va falloir, en collaboration, bien sûr avec les acteurs du secteur, revoir de très près un certain nombre d’actes qui ont été posés », a insisté le Premier ministre. Au final, le Premier ministre a fait savoir qu’il faut faire tout cet exercice pour comprendre « pourquoi il nous faut 2700 milliards FCFA ».
SARCELLES, UNE VILLE AUX ALLURES AFRICAINES
La commune française de Sarcelles, située dans la banlieue parisienne, prend, les mardis, vendredis et dimanches, les allures d’un ‘’little Africa’’, son marché devenant notamment un lieu de rendez-vous prisé par les immigrés
La commune française de Sarcelles, située dans la banlieue parisienne, prend, les mardis, vendredis et dimanches, les allures d’un ‘’little Africa’’, son marché devenant notamment un lieu de rendez-vous prisé par les immigrés et autres ressortissants français d’origine africaine, a constaté un reporter de l’APS.
Située à environ 15 kilomètres de la capitale française, Sarcelles est un endroit incontournable pour les Africains lorsqu’arrive le moment de préparer le voyage au pays. Le marché a la réputation de proposer des produits à moindre coût.
A 11h, ce jour-là, l’ambiance tant vantée par ses habitués avait fini de s’installer dans cette agglomération constituée de deux parties distinctes : le vieux Sarcelles, dit ‘’Sarcelles-village’’, édifié au bord de la rivière, Petit Rosne, et l’autre Sarcelles se situant autour de l’Eglise Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
Sarcelles s’étend sur 4,6 km du nord au sud et 3,1 km d’est en ouest. Sur place, on y retrouve presque toutes les sonorités et les spécificités africaines.
À la rue située avenue Frédéric-Joliot-Curie, a lieu les mardis, vendredis et dimanches matin le marché de Sarcelles. Dans ce marché très couru et quasi monopolisé par les Africains, un nom est sur toutes les lèvres : Eric Nako. Il fait partie des premiers acteurs de ce marché.
Ce Camerounais au physique imposant totalise 35 ans de présence à Sarcelles. Il s’investit dans le brassage des communautés africaines.
“J’ai commencé dans ce marché en 2000. Ça fait 24 ans aujourd’hui. Le charme de Sarcelles c’est que le marché était auparavant géré par les Français de confession juive. Ils y vendaient de bons articles à moindre coût le week end’’, se remémore-t-il.
‘’Beaucoup de gens viennent maintenant pour faire de bonnes affaires parce que les articles sont de moindre coût comparés aux prix dans les boutiques dédiées. Tous les dimanches, mardis, et vendredis, à Sarcelles, des commerçants de toutes les nationalités viennent se faire de l’argent en vendant divers articles”, confie Eric.
“Je suis là pour chercher un bon costume pour le mariage de mon cousin. On m’a dit qu”Eric vend de bonnes choses”, déclare l’un d’eux, un Marocain très enthousiaste à l’idée de repartir avec un costume bleu à bon prix.
‘’Je viens ici avant de retourner au pays. Je suis à la recherche de cadeaux pour certains amis restés au pays, le Congo Brazzaville’’, fait de son côté savoir Cyriac Mbemba.
Il présente le marché de Sarcelles comme un laboratoire de production d’hommes d’affaires africains, en citant le nom d’anciens vendeurs à Sarcelles devenus de prospères négociants en Afrique.
Eric Nako ne manque pas de saluer le comportement des Sénégalais dans le marché qu’il présente comme d’infatigables travailleurs.
Je travaille avec un Sénégalais devenu aujourd’hui un petit frère pour moi. Il est avec moi depuis 9 ans. C’est un garçon sérieux et honnête. Cela fait vraiment plaisir’’, magnifie-t-il.
TOUBA, LE DEFI DE LA MOBILITE
L’arrivée en nombre de pèlerins à Touba pour les besoins du grand Magal commence à poser un problème de mobilité occasionnant des embouteillages sur les axes menant à la cité religieuse
L’arrivée en nombre de pèlerins à Touba pour les besoins du grand Magal commence à poser un problème de mobilité occasionnant des embouteillages sur les axes menant à la cité religieuse à moins de trois jours de l’évènement commémorant le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur de la confrérie mouride, a constaté un reporter de l’APS.
‘’Depuis le week-end dernier, circuler dans la ville est devenu difficile avec l’arrivée des premiers pèlerins. Cette difficulté va s’accentuer à mesure que l’on s’approche du Magal’’, témoigne Modou Diop qui s’active dans le commerce dans le quartier de Darou Manane.
‘’Il est clair que mercredi au plus tard, la ville va déborder de monde. Le flux de pèlerins va augmenter dans les prochaines heures, comme c’est le cas à chaque Magal’’, souligne-t-il.
‘’Les pèlerins ont commencé à arriver depuis le week-end dernier, mais le flux ne cesse d’augmenter depuis ce mardi’’, explique Mame Diarra Thiam, venue au marché de l’ancien garage pour effectuer les derniers achats de sa famille en prévision du Grand Magal.
La gare routière, les routes menant à la cité religieuse, surtout au sens giratoire séparant Mbacké et Touba, sont congestionnées par un nombre impressionnant de véhicules, allant des voitures particulières aux bus de transport en commun. Il en est de même pour les charrettes à traction animale venant de certains villages environnants.
Cet engorgement, particulièrement sensible à Mbacké, rend les déplacements difficiles pour les pèlerins, qui doivent parfois passer de longues heures dans les embouteillages avant d’atteindre leur destination.
‘’Il est malheureux de constater que les tarifs ont déjà doublé sur ce trajet. Ils pourraient même être multipliés par cinq, comme l’année dernière’’, déplore une cliente installée de façon inconfortable dans un ‘’Mbacké-Touba’’, un ancien véhicule de marque 504 ou 505 avec une cabine arrière.
Certains jeunes acceptent même de monter sur les porte-bagages de ces types de véhicules pour rallier Touba. Les prix ont triplé et pourraient quintupler dans les prochaines heures, selon des clients qui se lamentent à bord, sans compter la surcharge à l’intérieur.
Du côté des chauffeurs, le temps perdu, la consommation excessive de carburant, ainsi que les déviations fréquentes, justifient l’augmentation des prix, qui avoisinent au moins les 1 000 francs CFA à l’aller comme au retour.
Des solutions réclamées pour rendre fluide la circulation
Face à ces défis de circulation, de nombreux habitants et visiteurs plaident pour la construction de ponts et d’autres infrastructures qui pourraient aider à désengorger les routes durant le Magal.
‘’Cette situation se présente chaque année. Les routes sont complètement saturées. Il faudrait vraiment penser à des solutions comme des ponts et des routes secondaires bitumées aux différentes entrées de la ville de Touba pour fluidifier la circulation’’, plaide Khadim Thiam, un habitant de Mbacké.
‘’Serigne Touba en vaut le coup pour le service qu’il a rendu à l’Islam et à la oummah islamique’’, fait-il valoir en indiquant que l’érection de ponts et d’autres aménagements pourraient permettre de mieux répartir le trafic et de faciliter l’accès à la ville pour les pèlerins.
Les motos “Jakarta” : une solution rapide mais risquée à Touba
Dans ce contexte d’affluence, les motos-taxis, communément appelées ‘’Jakarta’’, font office de moyen le plus rapide pour rallier les différents quartiers de Touba.
‘’Vous vous rendez compte, c’est vraiment exagéré. En temps normal, le tarif de ces +Jakarta+ est de 300 à 500 francs CFA entre l’ancien garage et les parages du marché Ocass’’, assure Idrissa Diop.
Cependant, leur utilisation n’est pas sans risques, notamment en raison de la circulation dense et parfois chaotique.
‘’Les motos +Jakarta+ sont vraiment pratiques, surtout quand on est bloqué dans les embouteillages, mais il faut être prudent car la circulation est très intense. Et la plupart de leurs conducteurs sont des enfants’’, avertit Idrissa Diop, un usager régulier.
Les autorités locales rappellent aux conducteurs de ces motos et à leurs passagers l’importance de respecter les règles de sécurité pour éviter les accidents.
Le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, par la voix de son porte-parole, a appelé lundi soir les conducteurs et usagers de la route à faire preuve de prudence à l’occasion du Grand Magal de Touba,
Le Magal de Touba, un grand événement religieux commémorant le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), le fondateur du mouridisme, attire chaque année des milliers de pèlerins.
Lors de la 129e édition du Grand Magal, en 2023, plus de cinq millions de pèlerins et dix-sept délégations étrangères y avaient pris part, selon président de la commission culture et communication du comité d’organisation dudit évènement, Serigne Abdoul Ahad Mbacké.
LE GOUVERNEMENT A CONSENTI DES EFFORTS FINANCIERS DANS UN CONTEXTE PARTICULIÈREMENT DIFFICILE
Se prononçant sur la dette intérieure du Sénégal, l’économiste et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Meissa Babou, a salué les efforts consentis par le nouveau gouvernement en trois mois d’exercice du pouvoir.
Se prononçant sur la dette intérieure du Sénégal, l’économiste et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Meissa Babou, a salué les efforts consentis par le nouveau gouvernement en trois mois d’exercice du pouvoir.
La volonté politique des nouveaux gouvernants est salutaire en termes d’apurement de la dette intérieure, et ce, malgré les difficultés de trésorerie du pays. « Le gouvernement, dans sa volonté d’apurer la dette publique intérieure, s’est efforcé de rallonger de 20 milliards de francs CFA le budget de la campagne agricole 2024-2025. Il s’est également donné les moyens d’éponger la dette due aux opérateurs et stockeurs privés à hauteur de 41 milliards de francs CFA. Il a aussi payé plus de 10 milliards de francs CFA pour la Couverture Maladie Universelle (CMU), ainsi que pour le paiement des bourses des étudiants. Autant d’efforts financiers dans un contexte particulièrement difficile », a loué l’économiste.
Pour le secteur des BTP, dont la dette est estimée à plus de 300 milliards de francs CFA, l’économiste invite les nouvelles autorités à apurer partiellement cette dette. Ainsi, globalement, en 100 jours, le nouveau gouvernement a fait l’effort d’apurer une partie importante de la dette intérieure.
CES PRESCRIPTIONS DU SYSTÈME ÉDUCATIF
La coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) préconise d’ériger la concertation en règle de gouvernance du secteur de l’éducation ...
La coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) préconise d’ériger la concertation en règle de gouvernance du secteur de l’éducation, pour mieux faire passer “certaines décisions sensibles” de réforme et “favoriser une réelle participation des jeunes dans la politique éducative”.
Cette suggestion fait partie des principales recommandations contenues dans une déclaration rendue publique par le bureau du conseil d’administration (BCA) de la COSYDEP, pour un “mode de pilotage inclusif, holistique et décloisonné” de l’école.
En perspective de la prochaine rentrée scolaire prévue en octobre, le bureau du conseil d’administration (BCA) de la COSYDEP a tenu une session ordinaire en vue d’analyser le contexte national et de formuler des recommandations en s’appuyant sur la consultation de ses antennes locales et sur plusieurs échanges avec le ministère en charge du secteur, renseigne la déclaration transmise à l’APS.
La COSYDEP y suggère notamment aux nouvelles autorités d’ériger la concertation en “règle de gouvernance en privilégiant, d’une part, l’échange avec les partenaires avant de rendre publiques certaines décisions sensibles et complexes, et d’autre part, de favoriser une réelle participation des jeunes dans la politique éducative”.
La COSYDEP demande aussi que “le capital humain, érigé en première priorité”, puisse bénéficier d’un “fonds spécial pour adresser un défi récurrent identifié par les acteurs du secteur, au-delà du budget alloué à l’éducation”
“La digitalisation intégrale, annoncée comme réforme majeure, doit permettre d’enclencher la modernisation du secteur et d’assurer la diligence dans la délivrance des actes relatifs à la gestion des enseignants et à l’état civil”, relève la déclaration.
Pour la COSYDEP, “le souverainisme, affirmé comme orientation politique, considère l’éducation comme un terreau fertile pour garantir la sécurité alimentaire, la santé pour tous, le financement endogène des demandes en éducation (petite enfance, alphabétisation, daara, formation professionnelle..)”.
Elle estime que le triptyque “Jub, Jubbal, Jubanti”, adopté comme principe directeur du nouveau régime, doit permettre de “corriger des injustices liées aux conditions de performance, d’inclusion, de sécurité, de salubrité et de protection des enfants”, entre autres.
“Le nouveau régime opte-t-il pour une refondation du système, une réforme curriculaire, une révision des programmes ? La réponse à cette question préjudicielle détermine le processus à mettre en œuvre”, peut-on lire.
La COSYDEP rappelle dans sa déclaration que “la refondation renvoie à la reconstruction du système sur des bases conceptuelles et des valeurs nouvelles”, pendant que la réforme “consiste à adresser un aspect spécifique du système”, la révision de programmes relevant simplement d’une “opération de modification de certaines dispositions”.