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17 juin 2025
CHEIKH TIDIANE DIÈYE DANS UN TUNNEL
Le ministre de l’Hydraulique, figure de proue de la lutte anti-corruption, se retrouve paradoxalement accusé des mêmes maux qu'il dénonçait hier. Son silence face aux allégations de Cheikh Dieng, ex-directeur de l'ONAS, devient assourdissant
Comment démêler le vrai du faux ? Le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement, qui fait face à de terribles accusations de corruption supposée, garde encore le silence alors que Cheikh Dieng continue les révélations sur la gestion des marchés de l’Onas. Cheikh Tidiane Dièye, qui a bâti sa réputation sur le respect des principes de bonne gouvernance et de reddition des comptes, devrait-il démissionner ?
Cheikh Tidiane Dièye est pris dans une polémique nauséabonde semblable à l’odeur pestilentielle des caniveaux. Accusé de corruption par Cheikh Dieng, ci-devant directeur de l’Office national de l’assainissement, limogé après trois mois de fonction, le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement se retrouve dans une controverse, qui devrait le ramener à ses principes d’antan. Que va-t-il faire ? Pour le président de la Plateforme Senegaal Bu Niou Beug, engagé en politique pour réformer la manière de faire, pour lui donner un contenu éthique, c’est l’heure des interrogations.
Dans la solitude de son bureau, il doit se poser une simple question : «Dois-je démissionner ?» Une question simple, mais on ne peut plus pertinente. Pour un homme dont le parcours est un récit à la promotion de la bonne gouvernance et à l’éthique professionnelle, ces accusations infamantes sont une sérieuse remise en cause de son image, bâtie sur le socle de la rigueur et de la transparence au sein de la Société civile avant son engagement dans l’arène politique. Depuis quelques jours, les appels à sa démission se multiplient après les annonces de Cheikh Dieng, qui a décidé de restaurer son image à travers ce combat contre son ancien ministre de tutelle. Pour l’instant, M. Dièye s’est emmuré dans le silence en laissant le soin à l’Onas de rétablir la «vérité» à propos de l’acquisition d’un véhicule de fonction par son ancien Directeur général. Or, cette affaire de véhicule est tout à fait accessoire car elle ne peut plus dissimuler celle plus grave de marchés de gré à gré, au parfum de corruption supposée.
Cheikh Tidiane Dièye face à lui-même
Au plus haut niveau de l’Etat, le président Faye et le Premier ministre Sonko, qui ont limogé Cheikh Dieng, pensaient sans doute qu’aucune polémique n’allait escorter cette affaire. Finalement, elle devient un dossier chaud pour les nouvelles autorités, qui ont théorisé le Jub, Jubal, Jubanti pour restaurer un «pays en ruine», comme l’avait soutenu de façon triviale Ousmane Sonko lors de la Journée de l’arbre. Vont-ils trancher dans le vif ? Vont-ils continuer à maintenir leur confiance à leur allié, qui a retiré sa candidature de la présidentielle à quelques jours du scrutin pour le triomphe de Diomaye ? En coalition avec Sonko depuis plusieurs années, Cheikh Tidiane Dièye est un poids lourd de la coalition Diomaye Président, un défenseur acharné de l’ancien maire de Ziguinchor au moment de ses soucis judiciaires, un opposant farouche au régime Sall.
En dépit de ces considérations politiques internes à la coalition, la situation actuelle est en train de devenir rapidement intenable pour un régime appelé à vider au mieux cette affaire. Un caillou dans la chaussure du chef de l’Etat qui tente de dénouer la crise avec Riyad après la rupture unilatérale du contrat avec Acwa Power dont Cheikh Tidiane Dièye a été l’un des protagonistes.
La leçon Mamadou Seck
Jusqu’ici, Mamadou Seck est le seul à avoir renoncé à une fonction ministérielle en démissionnant après des révélations sur de supposés détournements de deniers publics. Nommé ministre des Finances et de l’économie par Me Abdoulaye Wade, l’ancien maire de Mbao avait jeté l’éponge pour mettre à l’aise le gouvernement et prendre le temps de restaurer sa réputation. Il a été blanchi par la justice avant de revenir dans l’attelage gouvernemental auréolé d’une notoriété sans tache en refusant que son parcours ne soit entaché de telles accusations. Il clôt son parcours politique comme président de l’Assemblée nationale. Va-t-il inspirer Cheikh Tidiane Dièye ? C’est d’ailleurs assez ironique, au vu du parcours de ce dernier, que l’on en soit à lui demander de poser un acte qui devrait être banal à son niveau.
Là où il pose problème, c’est que l’accumulation des accusations et des révélations ne l’a pas contraint à se départir de son silence. Pour quelqu’un que les Sénégalais ont connu plus prolixe et dynamique, cela est déjà révélateur. S’il se sent mal à l’aise dans cette affaire, pourquoi ne met-il pas… à l’aise ses camarades et alliés Sonko et Diomaye, en demandant une enquête judiciaire sur cette affaire ?
Au cas où il ne saurait comment procéder, il pourrait demander à Ousmane Sonko, expert en son temps, en matière judiciaire.
par Madiambal Diagne
ATÉPA VEUT CASSER MON IMMEUBLE
Le droit de propriété semble être en péril dans ce pays. Je ne suis nullement concerné par les zones de vérification des projets ciblées par l’État. C’est peut-être pour ça qu’on voudrait quitter le littoral pour me chercher des cafards dans l’hinterland
La semaine dernière, l’architecte Pierre Goudiaby Atepa, qui se vante de son influence sur les nouvelles autorités du pays, n’a pas pu dissimuler sa haine à mon endroit. Il recevait Tufan Fayzi Nsamoglu, un entrepreneur turc, un de mes partenaires et constructeur de mon immeuble aux Mamelles/Ouakam. Atepa voulait nouer une relation de partenariat avec Tufan et lui demanda quelques références de ses réalisations. Le constructeur lui cita, parmi ses belles références, le projet en cours de finition que j’ai initié aux Mamelles. Il n’en fallait pas plus pour provoquer l’ire de Atepa : « I want to crash that building », fulmina-t-il.
Traduction : « je veux casser cet immeuble ».
Tufan, qui ne trouvait aucune raison qui justifierait ce funeste dessein, s’en ouvrit à moi. J’ai été choqué par la violence du propos mais je restais philosophe, en disant à mon interlocuteur que puissant que puisse être Atepa, nous sommes dans un État de droit au Sénégal.
Seulement, le lundi 19 août 2024, comme par enchantement, une équipe de gendarmes de la Direction de la surveillance et du contrôle des sols (Dscos) est passée au chantier, pour servir une convocation à leurs bureaux pour ce mardi 20 août 2024. La convocation intime l’ordre de présenter une liste de documents comme : le titre de propriété, les différentes autorisations de construction et les plans visés. Cette demande a été rigoureusement satisfaite. Il est à souligner qu’auparavant, depuis 2018 (année d’achat de ce titre foncier), des équipes de la Dscos avaient eu, plus d’une dizaine de fois, à visiter ce chantier pour réclamer, à chaque fois, toutes sortes de documents qui leurs étaient systématiquement présentés.
Je tiens à attirer l’attention de l’opinion publique sur ces manœuvres sordides, mues sans doute par des volontés de règlements de petits comptes. Assurément, le droit de propriété semble être en péril dans ce pays ! Encore une fois, toutes les personnes, qui pensaient trouver des irrégularités dans un quelconque de mes projets immobiliers, ont fait chou blanc.
Aussi, je ne suis nullement concerné par les zones de vérification des projets immobiliers ciblées par les autorités de l’État. C’est peut-être pour cela, qu’on voudrait quitter le littoral pour me chercher des cafards dans l’hinterland.
La chanteuse Aby Ndour a été forte pour tenir tête à Atepa, qui a tout tenté pour détruire son petit commerce sur la Corniche de Dakar. Je m’évertuerai d’avoir autant de pugnacité que cette pauvre jeune femme. Seulement, dans son combat contre Aby Ndour durant de longues années, Atepa n’avait pas bénéficié du soutien des autorités de l’État du Sénégal.
SADIO MANE INDESIRABLE À AL-NASSR ?
L'ailier international sénégalais (106 capes, 43 buts) n'est plus en odeur de sainteté chez les Bleu et Jaune
Sadio Mané (32 ans), pensionnaire d'Al-Nassr en Saudi Pro League depuis une saison seulement, est déjà indésirable dans le club saoudien.
Des rumeurs circulent à ce sujet depuis plusieurs semaines mais cette fois on peut dire que c'est confirmé… L'ailier international sénégalais (106 capes, 43 buts) n'est plus en odeur de sainteté chez les Bleu et Jaune, et comme le confirme nos confrères de Foot Mercato : le club saoudien souhaite s'en séparer. En cause ? Ses relations, qui ne seraient pas au beau fixe avec Cristiano Ronaldo, la star de l'équipe. Le Portugais ne s'est d'ailleurs pas distingué de la meilleure des façons face à Al-Hilal samedi soir (défaite 1-4) en finale de la Supercoupe d’Arabie saoudite. Le buteur de 39 ans, fou de rage, s'est en effet moqué de ses coéquipiers en les mimant de manière controversée…
Mané, positionné au poste d'ailier gauche, est de son côté resté muet devant les cages. Pire, le joueur passé par le FC Metz au début de sa carrière n'a pas tiré une seule fois au but, et s'est montré globalement trop timoré (0 dribble tenté, 1 duel gagné sur 8). Son rendement inquiétant de ces dernières semaines (voire de ces derniers mois) – qui provoque des critiques parmi les fans du club de Riyad – pourrait aussi être l'une des raisons pour laquelle les dirigeants saoudiens souhaitent s'en séparer.
La première saison de Sadio Mané au sein de l'écurie saoudienne avait pourtant été plutôt encourageante puisqu'il avait marqué 19 fois et délivré 11 passes décisives en 46 matchs toutes compétitions confondues, ce qui lui permettait de retrouver quelque peu ses sensations de buteur après un exercice contrasté au Bayern Munich. Qu'il semble tout de même loin, le temps où il raflait les titres et enfilait les perles avec Liverpool…
Un transfert bien possible
Le Lion va devoir rebondir. Un départ semble en effet quasiment inévitable pour le natif de Bambaly, malgré son contrat qui court jusqu'en juin 2026 et des émoluments de 40 millions d'euros par an. Toujours selon Foot Mercato, le buteur a déjà été proposé à Al-Ittihad, une autre formation de première division saoudienne entraînée par Laurent Blanc et où évolue notamment les internationaux français Karim Benzema, N'Golo Kanté et Moussa Diaby. Des négociations ont même été entamées dernièrement même si aucun accord n'a encore été trouvé à l'heure actuelle.
Le mois dernier, des rumeurs de départ avaient déjà fait surface. Un retour dans son ancien club du RB Salzbourg, en Autriche (2012-2014), avait été évoqué par Sky Sport Germany, ce qui avait été démenti par son agent Björn Bezemer. “Je n'ai eu aucune réunion avec des clubs concernant Sadio. Il prépare la saison avec Al-Nassr et n'a absolument pas l'intention de partir. Son club est extrêmement content de lui“, avait clamé le Norvégien. Sauf que la situation a changé et un départ paraît désormais inéluctable…
L’AVENIR DES ECOLES CATHOLIQUES EN QUESTION AU MALI
Le gouvernement malien a récemment décidé de suspendre les subventions accordées aux écoles catholiques à partir de janvier 2025, Les subventions aux écoles catholiques représentent 80% des salaires des enseignants
Le gouvernement malien a récemment décidé de suspendre les subventions accordées aux écoles catholiques à partir de janvier 2025, Les subventions aux écoles catholiques représentent 80% des salaires des enseignants.
La mesure de leur suspension, annoncée par le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga, intervient dans un contexte de crise financière et sécuritaire aiguë. Elle est justifiée par la nécessité de garantir l’équité dans l’utilisation des ressources publiques tout en respectant la laïcité, comme le stipule la nouvelle Constitution.
« Ce qu’il faut retenir, c’est que l’avenir des enfants doit primer sur tout », a déclaré Dr Maïga lors d’un Conseil de Cabinet restreint le 19 août 2024, soulignant que la décision est motivée par la nécessité de rationaliser les ressources, particulièrement en cette période où le Mali est en guerre et fait face à une réduction significative des financements internationaux.
Le Premier ministre a également mentionné la prolifération des établissements scolaires de tous genres, y compris ceux créés sur la base de documents falsifiés, ce qui complique la gestion des ressources. Les écoles catholiques, qui comptent 138 établissements et plus de 40 000 élèves, ont réagi en menaçant de suspendre leurs activités pédagogiques dès la rentrée de septembre 2024. Cela pourrait mettre des milliers d’élèves en difficulté et entraîner le chômage pour de nombreux enseignants.
Sans compter le risque de déstabiliser davantage un système éducatif déjà fragile. En fait, les incidences peuvent être multiples : déscolarisation d’élèves, chômage pour les enseignants et une pression supplémentaire sur les autres institutions éducatives du pays.
En réponse à cette situation, le gouvernement a promis de formuler des recommandations pour minimiser l’impact de cette décision, tout en respectant les principes constitutionnels et en veillant à l’avenir des enfants maliens.
UNE NOUVELLE ALLIANCE EN GESTATION POUR PORTER PASTEF AU PARLEMENT
Les dirigeants de la coalition présidentielle travaillent à l'élargissement de leur base, esquissant les contours d'une nouvelle alliance politique qui pourrait redessiner l'échiquier parlementaire sénégalais
Le régime de Diomaye a besoin d’une majorité confortable à l’Assemblée nationale pour asseoir et mettre en œuvre sa politique. il devrait au préalable dissoudre le parlement. en attendant, les leaders de la coalition présidentielle travaillent pour mettre sur pied une nouvelle alliance forte et élargie afin de porter le Projet au parlement.
Dans sa configuration actuelle, l’Assemblée nationale est sous la domination du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY) qui a toujours la faculté de dicter sa loi au sein de l’hémicycle. La preuve, il a fait capoter le débat d’orientation budgétaire (DOB) qui doit se tenir au plus tard le 30 juin de chaque année. C’était pour réagir au refus du Premier ministre de tenir sa déclaration de politique générale (DPG) tant que le règlement intérieur de l'institution n’était pas apuré de ses carences.
Si le président de la République ne dissout pas l’institution parlementaire, il y a de fortes probabilités que des blocages surviennent à nouveau. Cela étant, Bassirou Diomaye Faye sera obligé de procéder à la dissolution de l’assemblée nationale à partir du 12 septembre prochain.
En attendant, “Diomaye Président” prend les devants et réfléchit sur la mue qu’elle doit opérer pour assurer après les prochaines législatives une majorité confortable au sein de l’hémicycle. Selon nos sources, des discussions se tiennent actuellement pour voir comment élargir la coalition présidentielle à travers la création d’une nouvelle alliance qui va porter également l’étendard de la majorité présidentielle aux prochaines législatives. Déjà, il est impératif de changer le nom de la coalition “Diomaye Président” pour les élections législatives parce que n’étant pas adapté à ce scrutin. Nos sources soutiennent d’ailleurs que les leaders de “Diomaye Président” sont en train de réfléchir sur un nom qui colle bien avec l’ADN de leur coalition.
Vu que “Diomaye Président” n’est plus à l’ordre du jour et que Yewwi Askan Wi (YAW) n’est plus ce bloc compact d’avant les législatives de 2022, il devient logique de créer une nouvelle entité qui tient compte de la nouvelle donne. D’ailleurs, nos sources renseignent qu’il y aura bientôt une rencontre pour annoncer la création de cette nouvelle coalition élargie. Ce sera une plateforme qui va regrouper naturellement de nombreux partis de Yewwi à l’image du Grand Parti et du PRP. Et éventuellement le PUR. On y retrouvera également de nouvelles entités comme le Tekki de Mamadou Lamine Diallo qui s’est rapproché dernièrement de la mouvance présidentielle.
Quoi qu’il en soit, Pastef a désormais de l’expérience pour gérer des coalitions politiques ou électorales. Après Jotna en 2019, Yewwi en 2021 et “Diomaye Président” en 2024; il faut s’attendre bientôt à une nouvelle coalition électorale dense dirigée par les Patriotes.
Très stratégique, Yewwi avait permis de titiller Benno Bokk Yaakaar (BBY) à l'hémicycle. Avec la complexité de Wallu, Yewwi avait failli imposer la cohabitation au régime de Macky Sall. Aujourd’hui que les rôles sont échangés, le défi de Sonko et de Diomaye, c’est d’assurer une large majorité à l’Assemblée nationale. Mais il faudrait trouver un bon cheval de bataille et dans le cas d’espèce, une nouvelle coalition élargie à de nouveaux alliés avec un nom qui porte et qui passe.
CRIS DES AGENTS DE LA PANA PRESS
Dans un contexte de crise multiforme qui secoue le secteur des médias, les employés de l’Agence panafricaine d’information (Panapress), une fois encore montent au créneau pour crier ses revendications en demandant justice aux nouveaux dirigeants
Ces derniers temps le secteur des médias au Sénégal traverse une crise multiforme et s’est trouvé au centre l’actualité, après une « journée sans presse » décrétée par les patrons de presse, le président de la République a appelé à des « mesures de redressement appropriées ». Une plateforme numérique pour l’identification des entreprises de presse a été lancée par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.
C’est dans ce contexte que nous, employés de l’Agence panafricaine d’information (Panapress), revenons, encore une fois, en ce mois d’aout 2024, réitérer nos griefs, inquiétudes, revendications auprès du gouvernement sénégalais issu des élections présidentielles du 24 mars 2024. D’abord, parce que la Pana est une entreprise de presse internationale panafricaine, abritée par le Sénégal qui lui a octroyé un statut diplomatique, mais aussi et surtout, qui est régi par les lois et règlements du pays, notamment en ce qui concerne la législation du travail. De ce fait, l’État sénégalais ne devrait pas fermer les yeux sur les violations graves des droits des travailleurs par cet organisme panafricain : licenciements abusifs, contrats de prestation à des employés pendant une douzaine d’années sans régularisation, manœuvres en vue d’empêcher la création d’un syndicat, ponctions sur les salaires et honoraires des travailleurs sans justification de l’utilisation de ces sommes, et la liste n’est pas exhaustive. Ensuite, parce que l’État sénégalais octroie annuellement une contribution financière tirée de la poche du contribuable. Bien avant le débat suscité par l’aide du gouvernement à la presse, nous avions déjà demandé à ce que l’utilisation de toutes ces subventions octroyées par l’État sénégalais depuis des décennies à Panapress soit vérifiée.
Nous interpellons la nouvelle équipe dirigeante, particulièrement le président de la République Bassirou Diakhar Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, qui ont appelé à se rallier autour des principes de « Jub, Jubal, Jubbanti » (Probité, Droiture, Redressement) et dont leurs premières actions se sont inscrites dans cette dynamique. Mais pour nous, travailleurs de Panapress, rien n’a bougé, nous en sommes toujours au même point en ce qui concerne les injustices, la précarité et les préjudices inouïs qui nous ont été infligés pendant trois décennies avec la gestion scandaleuse du directeur général Babacar Fall.
Les employés sont toujours engagés dans une grève illimitée. La seule réaction du directeur et de ses complices et alliés a été de déployer des mesures scélérates : membres du bureau du collectif des employés licenciés illégalement, interdits d’accès dans leur lieu de travail, refus systématique du chef du personnel de délivrer des certificats de travail aux employés qui ont atteint l’âge de la retraite. Ces derniers n’ont reçu ni les salaires dus (des années d’arriérés), ni les indemnités de fin de carrière, ni aucun droit.
Des familles se sont disloquées, des personnes sont décédées et jusqu’ici leurs ayants droits n’ont reçu ni les sommes qui leur sont dus, ni les droits et indemnités. La stratégie du Directeur général est de faire passer aux pertes et profits d’importantes sommes qui représentent des années de durs labeurs, en comptant sur l’oubli, l’indifférence, l’impunité et la complicité de certains officiels de l’ancien régime. Il l’a déjà fait dans le passé. Beaucoup d’anciens employés, las des mensonges et des manœuvres en étaient arrivés à faire l’impasse sur l’argent que Panapress leur devait. Cette fois ci, ça ne passera pas !!!
C’est pourquoi nous alertons, encore une fois, les autorités sénégalaises qui dès leur accession au pouvoir, avaient promis de réparer tous les torts, injustices, violations. Le président avait promis au lendemain de son élection, de protéger les lanceurs d'alerte, et même de légiférer sur la protection de ces derniers. C’est dans ce cadre que s’inscrivent ces communiqués qui vont être publiés régulièrement pour informer l’opinion publique et pour que nul n’en ignore face aux violations graves de nos droits et aux injustices que nous subissons.
Plus spécifiquement, nous alertons et informons personnellement M. Alioune Sall, ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, parce que Panapress est une entreprise de presse et sous ce rapport son ministère en assure la tutelle et représente l’État sénégalais au Conseil d’administration de la Pana. Rappelons qu’en fin 2017 nous avions entrepris les procédures nécessaires pour rencontrer la ministre qui avait en charge ce département. Des rencontres programmées avec le Directeur de l’information n’ont jamais eu lieu malgré toute notre détermination.
Nous alertons également Mme Yacine Fall, ministre de l'Intégration africaine et des Affaires étrangères, du fait que Panapress est une institution internationale, mais surtout panafricaine et qui nourrissait beaucoup d’espoirs en ce qu’elle constitue un outil d’information, de communication et d’intégration pour les africains et par les africains, qui est abritée par le Sénégal qui lui a octroyé un accord de siège, un statut diplomatique et a toujours mis à sa disposition des locaux qui abritent son siège. En 2021, nous avions contacté celle qui fut la ministre des Affaires étrangères à l’époque et une rencontre avait été organisée avec une conseillère technique, puis avec le chef de la division des Affaires Juridiques et du Contentieux, mais le contact a été brusquement rompu malgré notre volonté de poursuivre les discussions pour trouver une solution.
Enfin, nous interpelons M. Olivier Boucal — ministre en charge des relations entre les travailleurs et leurs employeurs — qui s’est distingué de fort bonne manière par les efforts déployés en vue de mettre de l’ordre dans le secteur de l’emploi. Panapress SA est une entreprise immatriculée au Sénégal, donc devrait respecter la législation en vigueur. Nous vous invitons à vous enquérir de la situation que traversent les employés de Panapress depuis des décennies, ainsi que les dysfonctionnements administratives et institutionnelles qui y ont cours. Nous vous invitons à y déployer des inspecteurs du travail pour constater l’ampleur des violations et atteintes aux droits des travailleurs.
Nous avons grand espoir et osons espérer qu’enfin, en ce moment où les problèmes cruciaux de la presse sont évoqués par les plus hautes autorités de l’État, notre cas sera examiné et que des mesures idoines seront prises en vue d’une solution définitive à la crise que vivent les employés de Panapress depuis des décennies.
POUR LE PAIEMENT INTEGRAL DES ARRIÉRÉS DE SALAIRE ET DES DROITS ET INDEMNITÉS
POUR LE REDRESSEMENT DES TORTS ET PRÉJUDICES CAUSÉS AUX EMPLOYÉS DE PANAPRESS EN GREVE.
Le ministre Balla Moussa Fofana face à ses 14 chefs de service
Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement des Territoires, Balla Moussa Fofana a réuni hier, à Thiès, les 14 chefs de service du domaine de l’urbanisme et du cadre de vie. L’objectif était d’échanger, de discuter autour des nouvelles orientations du président de la République concernant la qualité de l’offre de service. Pour lui, la qualité de service doit aussi prendre en compte l’espace d’accueil de l’usager, de la même manière qu’on se préoccupe du bureau du chef de service régional. Il faut ensuite veiller à l’écoute, à la constitution du dossier, à l’information juste et vraie, au traitement du dossier entre les différents services, éviter de travailler doublement, de perdre trop de temps, faire un travail de suivi et revenir à l’usager dans les plus brefs délais. Il ajoute qu’il faut aussi faire de sorte que son dossier puisse être conservé. Dans ce cadre, il a annoncé des mesures pour la mise en place de dispositifs de numérisation dans l’ensemble des services, pour que l’ensemble des dossiers puissent être sauvegardés dans des bases de données. C’est pour retrouver rapidement le dossier de l’usage dès qu’il revient dans le service.
Arrestation du musicien Sidy Diop
L’artiste musicien Sidy Diop habitant à Guédiawaye est actuellement en garde à vue dans les locaux de la brigade de Gendarmerie de Hann. Il lui est reproché, selon nos sources, de conduite de véhicule sans permis et sans assurance. Affaire à suivre !
Mamoudou Ibra Kane après son audition à la police
L’enquête sur la gestion du groupe de presse Emédia a démarré hier à la Sûreté urbaine. L’ancien patron de la boîte, Mamoudou Ibra Kane qui y était convoqué à 11h est rentré après une longue audition. A sa sortie des locaux de la police, il a dit : « je rends grâce à Dieu, Al hamdoulillah. Je suis reparti libre après mon audition par la SU. J'ai répondu aux questions des enquêteurs, dans la sérénité et le respect des institutions de la République. La procédure se poursuit. Merci pour votre soutien constant ! », a-t-il dit. Pour rappel, c’est l’un des actionnaires en l’occurrence Abdoulaye Sylla, qui a porté plainte contre Mamoudou Ibra Kane et l’actuel directeur général, Alassane Samba Diop pour abus de biens.
Interpellation de 12 activistes
Les activistes ont repris du service après une pause. Ils étaient douze à se rendre hier à l’ambassade d’Ukraine au Sénégal. Frapp informe que ces militants d’organisations anti-impérialistes ont été interpellés parce qu’ils voulaient déposer une lettre de protestation pour exiger l'expulsion de l'ambassadeur d'Ukraine. Il s’agit de Mouhamed Diallo, Cheikh Ousmane Diallo, Khadim Mbacké Sall, Abdou Karim Guèye, Sylvestine Mendy, Assane Dramé, Mamadou Lamine Cissé, Abdou Thiam, Kissama Moutombo, Thomas Faye, Mamadou Ndiaye et Fodé Sané. Ils dénoncent le soutien ostentatoirement exprimé par l’ambassadeur, Yurii Pyvovarov, après les récentes attaques terroristes à Tinzawaten visant les forces armées maliennes. Il nous revient que les activistes ont été libérés dans la soirée après des heures de garde à vue.
Installation du nouveau Directeur de la DAF
Le nouveau patron de la Direction de l'Automatisation des fichiers, (DAf) a pris service. Le Commissaire de Police, Ibrahim Dieng, a été installé dans ses fonctions par la Secrétaire générale du ministère de l'Intérieur. Le commissaire Dieng est un agent de renseignement rompu à la tâche. Il a été le responsable régional des renseignements de Kaolack et de Dakar avant d’atterrir au commissariat central de Tambacounda. Son affectation à Tambacounda a été perçue comme une sanction du régime de Macky Sall. Son péché c’est que son épouse avait des liens de parenté avec un bras droit de Sonko. Le voilà qui revient en force à la DAF.
La variole du singe détectée dans 4 pays Ouest-africains
Le Centre régional de surveillance et de contrôle des maladies de la Cedeao alerte sur la propagation de la variole du singe en Afrique de l’Ouest. Selon la note, le nombre de cas depuis le début de l’année 2024 est estimé à 37 583 dont 1 451 décès. Présentement, 15 pays africains sont touchés par la maladie même si la RDC détient 96.3% des cas et 97% de décès. Le taux de létalité de la variole du singe s’établit à 3.2%. En Afrique de l’Ouest, les quatre pays touchés sont : la Côte d’Ivoire (11 cas dont 1 décès), Ghana (4 cas), Nigeria (24 cas) et Liberia (5 cas). Compte tenu de la nature transfrontalière de la transmission de la maladie, le directeur du centre, Dr Yahya Gnokane, encourage vivement le renforcement de la coopération entre les pays voisins. Des efforts coordonnés en matière de surveillance, de partage des données et d'intervention conjointe en cas de flambée épidémique contribueront à contenir la propagation de la variole du singe au-delà des frontières, exhorte-t-il. Dr Yahya Gnokane insiste sur l'importance d'un renforcement continu des capacités du personnel de santé. « La formation à la détection, à la gestion des cas, à l'isolement et au contrôle général des infections qui permettra à nos systèmes de santé de gérer efficacement les cas et de prévenir les infections nosocomiales», dit-il.
Interpellation d’un charlatan
Cultivateurs de leur état, les sieurs A. Sylla et Sékou n’oublieront pas de sitôt leurs mésaventures avec le charlatan M. Touré. Les deux amis ont eu la malchance de serrer la main au charlatan. Ce dernier leur a demandé de tendre les mains pour des prières. Mais en réalité, il les a hypnotisés. Il a réussi à leur soutirer 191 mille francs, des téléphones portables avant de tenter de prendre la fuite. Mais il sera rattrapé par ses victimes. Il est conduit à la police des Parcelles Assainies où le charlatan a reconnu les faits. Ce qui a motivé sa garde à vue et son défèrement au parquet pour escroquerie.
Incendie volontaire
Réputé belliqueux, l’ouvrier M. Bâ fait parler de lui aux Parcelles Assainies. Né en Gambie, il a été chassé par son ancien logeur L. Aïdara à cause de son comportement. Il a gardé une haine contre lui tout en mûrissant un plan pour se venger. Nos sources renseignent que le mis en cause, âgé de 35 ans, n’a rien trouvé de mieux que de revenir au domicile de L. Aïdara pour mettre le feu à son véhicule. Mais il y a eu plus de peur que de mal. N’eût été l’intervention des voisins, le pire allait se produire. La victime et ses voisins ont réussi à mettre la main sur M. Ba qui tentait de prendre la poudre d’escampette. Mais M. Ba leur a opposé une farouche résistance et il a même blessé avec un couteau l’un de ses poursuivants. Il est conduit à la police où il a reconnu les faits. Il a été placé en garde à vue et déféré au parquet pour incendie volontaire, violence et voies de fait, détention d’arme et usage d’arme blanche.
Arrestation d’agresseurs
B. Gomis et A. Corréa se reposent actuellement à la citadelle du silence pour association de malfaiteurs, vol en réunion avec usage d'armes blanches. Les mis en cause et leurs complices avaient agressé un scootériste au pont de l’émergence. Ils ont tenté de prendre la fuite. Mais B. Gomis et A. Corréa ont été alpagués après une course-poursuite. Devant les limiers, ils ont déclaré être confondus aux agresseurs car étant présents au mauvais moment et au mauvais endroit. Des allégations réfutées par les témoins de la scène qui ont vu Gomis et Corréa armés de coupe-coupe et de couteau s’en prendre aux gens. Ils sont placés en garde à vue et déférés au parquet.
Outrage à agent
A. Niang croupit en prison pour outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions et rébellion. Le mis en cause a été interpellé devant le commissariat de police des Parcelles assainies. Il a tenté d’échapper au contrôle de routine de sa moto et a opposé une résistance au limier. Mais A. Niang a été très vite maîtrisé avant d’être conduit dans les locaux de la police et déféré au parquet au terme de sa garde à vue.
Les travailleurs de Senego tirent sur leur directeur
Les travailleurs du site d’information «Senego» ont tenu hier une conférence de presse pour dénoncer la violation de leurs droits, notamment l’absence de contrats à durée indéterminée (CDI) après 8 ans d’exercice. Le secrétaire général de la section Synpics de Senego, Thierno Malick Ndiaye, a exposé les problèmes auxquels ils sont confrontés. Il déplore l'absence d'assurance maladie, de l'Ipm, ainsi que la non-affiliation à la Caisse de Sécurité Sociale et à l’IPRES. Selon lui, en novembre 2023, ils ont saisi l'Inspection du Travail et leur patron a été convoqué le 27 novembre où il a reconnu ses manquements et ses fautes. Un accord a été trouvé. Le syndicaliste Cheikh Mbacké s’est engagé à régulariser les contrats de travail. À cet effet, un contrat à durée Indéterminée (CDI) sera proposé à chaque travailleur, couvrant la période des services effectués. Le rappel du différentiel sera fait après analyse au cas par cas de la situation de chaque travailleur. Non seulement le patron de Senego, dit-il, n’a pas respecté son engagement, mais depuis le début de cette affaire, les retards de salaires se sont accumulés. A leur grande surprise, chaque employé a reçu un nouveau contrat de prestation antidaté, avec les mêmes conditions que ceux des huit dernières années. A les en croire, Sidy Mbacké a mis en place cette stratégie pour licencier de nombreux employés après l'expiration du contrat de prestation. Ces employés interpellent le ministre de la Communication ainsi que le ministre du Travail, de l'Emploi et des Relations avec les Institutions, M. Yankhoba Diémé, afin qu'ils rappellent à l’ordre le patron de Senego.
HABIB BEYE APRES THIERRY HENRY?
Sous contrat jusqu’en 2025, Thierry Henry a décidé de quitter ses fonctions de sélectionneur de l’équipe de France espoirs. L'ancien international sénégalais, Habib Bèye, est cité parmi ses successeurs potentiels, renseigne RMC.
iGFM (Dakar) Sous contrat jusqu’en 2025, Thierry Henry a décidé de quitter ses fonctions de sélectionneur de l’équipe de France espoirs. L'ancien international sénégalais, Habib Bèye, est cité parmi ses successeurs potentiels, renseigne RMC.
C'est la deuxième place obtenu par l'équipe de football de France lots des Jeux olympiques de Paris que Thierry Henry a décidé de partir vers d’autres cieux. Se pose désormais la question de sa succession que la Fédération souhaite régler rapidement. Qui pour endosser la lourde tâche de prendre la place de l’ancien attaquant des Bleus, dans un contexte où les Bleuets seront bientôt mobilisés pour la campagne de qualification à l’Euro 2025, avec un match à jouer face à la Slovénie le 6 septembre au stade Raymond-Kopa, à Angers.
Bèye, un pari risqué ?
Que la Fédération française de football se rassure, les options ne manquent pas pour remplacer Thierry Henry, certains plus expérimentés que d’autres. RMC Sport se propose de les énumérer. Si l’instance est d’humeur joueuse, le cas Habib Beye pourrait séduire. Certes, l’ancien défenseur de l’OM ne dispose pas d’une immense expérience, mais il a fait ses preuves au Red Star. De 2021 à 2024, Beye a pu faire ses gammes dans le club francilien qui végétait en National depuis 2019, et est remonté en Ligue 2 la saison dernière.
Désireux de franchir un palier en découvrant la Ligue 1, Habib Beye n’a pour l'instant pas trouvé chaussure à son pied. À 46 ans, l'ancien joueur franco-sénégalais a encore du temps devant lui, et entraîner les espoirs pourrait lui offrir un CV encore plus intéressant pour les clubs de l’élite.
Gourvennec et Vieira cités aussi
Au cas où la FFF privilégie un coach avec plus d’expérience afin d’encadrer les coéquipiers de Rayan Cherki, Jocelyn Gourvennec et Patrick Vieira sont libres. Le premier cité est bien connu de notre championnat de France, avec des aventures plus ou moins réussies à Guingamp, Bordeaux, Lille et Nantes dernièrement. Autre argument qui pourrait donner du poids à cette option, le fait que la Fédération ait déjà pensé à lui pour succéder à Sylvain Ripoll en 2023.
Et si pour remplacer un acteur de l'épopée du Mondial 1998, il en fallait un autre ? Pour s’inspirer de la réussite de Thierry Henry, le président Philippe Diallo pourrait donner sa chance à Patrick Vieira. Dans sa carrière d'entraîneur, le quadragénaire a souvent géré des jeunes pousses. L'ancien milieu de terrain a vu son aventure alsacienne prendre fin en juillet dernier, et officie désormais comme consultant chez DAZN, le nouveau diffuseur de la Ligue 1. Rappelons qu’avant de coacher les Bleuets, Henry était consultant Prime Video, ancien diffuseur du championnat français.
D’autres idées pourraient être envisagées comme Philippe Montanier, sans club depuis 2023 et son aventure à Toulouse où il a gagné la Coupe de France. Le Français était comme Gourvennec dans la liste des potentiels successeurs de Ripoll. Dans la liste des entraîneurs cités, Rudi Garcia est probablement le plus expérimenté (Le Mans, Lille, AS Rome, OL, OM, Naples) et serait une prise de premier choix pour la FFF. Passé chez les jeunes du FC Nantes avant de prendre en charge l’équipe première pendant quelques mois (de mai à novembre 2023), le nom de Pierre Aristouy peut aussi ressortir.
Par Idrissa Doucouré
LE SÉNÉGAL PREND LE CONTRÔLE DE SES RESSOURCES
Quand Thomas Sankara disait, « Nous devons oser inventer l'avenir », il ne parlait pas seulement de rêves. Aujourd'hui, le Sénégal se trouve à un carrefour décisif : renégocier nos contrats stratégiques pour garantir un avenir prospère
Quand Thomas Sankara disait, « Nous devons oser inventer l'avenir », il ne parlait pas seulement de rêves. Aujourd'hui, le Sénégal se trouve à un carrefour décisif : renégocier nos contrats stratégiques pour garantir un avenir prospère.
Le Sénégal est à la croisée des chemins. Avec des contrats pétroliers et gaziers en jeu, les nouvelles autorités sénégalaises s'apprêtent à renégocier des accords cruciaux pour l'avenir du pays, avec la mise en place du Comité d'examen des contrats conclus dans les secteurs stratégiques.
Au moment où le Sénégal a cédé une part importante de ses ressources à des compagnies étrangères, limitant les retombées économiques, les Émirats Arabes Unis, eux, ont maximisé les bénéfices de leurs ressources en créant des partenariats équilibrés et en investissant localement. Résultat : une économie diversifiée et prospère.
Pour rattraper ce retard, le Sénégal doit impérativement renégocier ses contrats. En s’inspirant des E.A.U., nous pourrions transformer nos ressources en un levier de développement durable et prospère.
Renégocier n'est pas seulement une possibilité, c'est une nécessité. Les contrats de recherche et de partage de production d'hydrocarbures (CRPP) peuvent être révisés. Et les exemples africains le prouvent : le Nigeria a augmenté ses revenus après révision de ses accords pétroliers, l'Angola a réduit ses coûts de production, et le Ghana a vu une hausse des recettes fiscales après renégociation de ses contrats miniers.
Certes, la renégociation comporte des risques : instabilité économique, litiges juridiques, perte de confiance des investisseurs. Mais ces risques peuvent être atténués avec des stratégies bien définies et des ressources adéquates. La transparence est cruciale. En communiquant ouvertement avec toutes les parties prenantes, nous instaurons un climat de confiance et réduisons les incertitudes.
De plus, l'engagement de juristes surtout de chez nous et de renommée mondiale renforce la crédibilité et la robustesse juridique de nos accords. Philippe Sands souligne, "La transparence et la justice sont les piliers de toute renégociation réussie." En accord avec lui, le célèbre juriste Martti Koskenniemi affirme : "Les renégociations de contrats stratégiques sont essentielles pour assurer l'équité et le développement durable dans les relations internationales."
Pour réussir, le Sénégal doit suivre un plan clair : évaluation des clauses préjudiciables, consultation des experts, dialogue avec les parties prenantes, et négociation stratégique. Les contrats CRPP permettent flexibilité et révision périodique, rendant la renégociation non seulement possible mais nécessaire.
Nelson Mandela disait, "Cela semble toujours impossible jusqu'à ce que ce soit fait." Cette citation souligne la pertinence de la volonté des autorités sénégalaises à renégocier les contrats stratégiques, car ce qui semble difficile aujourd'hui peut devenir une réalité demain grâce à la détermination et à l'action concertée.
Le Sénégal est prêt à écrire une nouvelle page de son histoire économique. Avec détermination et agilité, les autorités peuvent renégocier les contrats pour un avenir plus juste et prospère. Le chemin est tracé, les outils sont en main, et le succès est à portée de main. Ensemble, nous pouvons transformer ces défis en opportunités et faire du Sénégal un modèle de renégociation contractuelle réussie.
"Ensemble, osons inventer l'avenir ».
LA MISE EN SERVICE PREVUE LE 22 SEPTEMBRE PROCHAIN
La commémoration du 22e anniversaire du naufrage du bateau «Le Joola» sera mise à profit pour mettre officiellement en service le Mémorial musée «Le Joola». L’édifice, inauguré en janvier dernier, a été techniquement réceptionné au mois de juillet dernier
La commémoration du 22e anniversaire du naufrage du bateau «Le Joola» sera mise à profit pour mettre officiellement en service le Mémorial musée «Le Joola». L’édifice, inauguré en janvier dernier, a été techniquement réceptionné au mois de juillet dernier.
La 22e commémoration du naufrage du Joola aura lieu le 26 septembre prochain. Cet événement va, selon la ministre des Sports, de la jeunesse et de la culture, marquer la mise en service du Mémorial musée Le Joola dont la réception technique a été effectuée au mois de juillet dernier. C’est dans cette perspective que Khady Diène Gaye a effectué une visite de travail au musée pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de l’édifice. «Après la réception technique, il nous convient de venir constater de visu réellement ce qui a été réalisé et aussi éventuellement s’il y a des réserves par rapport à l’ouvrage, les émettre», a-t-elle expliqué. «Nous comptons, à partir de la 22e commémoration qui symbolisera l’étape de lancement officiel des activités de l’édifice, procéder à la mise en service», a fait savoir la ministre.
Selon elle, un modèle de gestion et de gouvernance lui a été servi par les membres du comité scientifique. «Mais il y a des réserves et des limites que nous avons relevées par rapport à ce modèle de gestion. De retour à Dakar, avec l’ensemble des services techniques, mais aussi d’autres services, nous nous y attèlerons et nous essaierons de voir le plus rapidement possible le meilleur modèle de gestion efficace, performant et qui permet surtout aussi la pérennisation de cet édifice public», a promis Mme Gaye.
Selon elle, un modèle de gestion et de gouvernance lui a été servi par les membres du comité scientifique. «Mais il y a des réserves et des limites que nous avons relevées par rapport à ce modèle de gestion. De retour à Dakar, avec l’ensemble des services techniques, mais aussi d’autres services, nous nous y attèlerons et nous essaierons de voir le plus rapidement possible le meilleur modèle de gestion efficace, performant et qui permet surtout aussi la pérennisation de cet édifice public», a promis Mme Gaye