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22 juin 2025
LE COLLECTIF DES CONCESSIONNAIRES SURSOIT À SON MOT D'ORDRE DE GRÈVE
”Nous prenons bonne note de l’engagement des autorités en charge du secteur à trouver une solution définitive au problème de cette dette qui met en péril l’exploitation, donc la viabilité de nos entreprises”, a confié Boubacar Diallo.
Dakar, 25 juil (APS) – Le collectif des concessionnaires du nettoiement qui réclame la régularisation d’arriérés de factures a décidé de sursoir à son mot d’ordre de grève après des ‘’engagements’’ pris par les autorités en charge du secteur pour trouver une solution définitive à ce problème, a-t-on appris de Boubacar Diallo, son secrétaire général.
Le collectif avait prévu d’aller en grève ce jeudi pour réclamer la régularisation d’arriérés de factures.
”Nous prenons bonne note de l’engagement des autorités en charge du secteur à trouver une solution définitive au problème de cette dette qui met en péril l’exploitation, donc la viabilité de nos entreprises”, a confié M. Diallo à l’APS.
Cet engagement, a-t-il précisé, a été pris, lors d’une réunion des représentants du collectif des concessionnaires et la direction générale de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED)
Selon lui, ”l’essentiel des discussions a porté sur les retards de règlement” des ces factures.
”Ces échanges ont permis de dégager une feuille de route dont la mise en œuvre permettra d’avoir une solution progressive aux difficultés auxquelles nous faisons face”, a laissé entendre le Secrétaire général du collectif.
Lors d’un entretien avec l’APS, Boubacar Diallo avait indiqué que ”’ces prestations couvrent l’année 2023, avec 1,9 milliard d’arriérés et 12, 5 milliards pour 2024’’.
De son côté, Khalifa Ababacar Sarr, directeur général de la SONAGED, avait précisé que les ‘’arriérés dus aux concessionnaires du nettoiement s’élèvent à ce jour à 9 milliards francs CFA’’.
‘’Par ailleurs, en moins de deux mois d’exercice (entre le 24 avril et le 13 juin 2024), le gouvernement a versé aux concessionnaires un montant de 6.097.959 179 FCFA, épongeant ainsi toute la dette due au titre de l’année 2023 et une partie de celle du premier trimestre de 2024’’, indiquait un communiqué de la direction générale de la SONAGED transmis à l’APS.
par l'éditorialiste de seneplus, Arona Oumar Kane
FAUT-IL SUPPRIMER L’ASSEMBLÉE NATIONALE ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Pour un système où chaque citoyen, grâce à son smartphone omniprésent, pourrait voter directement les lois et même proposer des textes législatifs. Une gouvernance populaire digitale, inspirée du modèle suisse (2/2)
Arona Oumar Kane de SenePlus |
Publication 25/07/2024
Une plateforme digitale populaire pour un modèle alternatif
Face aux dérives constatées dans la mise en œuvre du pouvoir législatif et qui enlèvent toute sa substance au principe de souveraineté populaire et le rendent inopérant de facto, il est impératif de repenser notre modèle démocratique.
L'alternative proposée est un système de consultation populaire directe, inspiré du modèle suisse de votation mais adapté à l'ère numérique. Ce système de gouvernance digitale populaire tirerait parti de la large connectivité des citoyens et des avancées technologiques pour ouvrir aux citoyens, de manière sécurisée, l’accès aux propositions et aux votes législatifs.
L’utilisation du téléphone mobile dans notre pays s’est en effet généralisée avec un taux de pénétration supérieur à 100%, qui s’explique certes par la détention de plus d’une puce SIM par certains individus, mais aussi par la généralisation de l’usage du smartphone dans la société. De toute évidence, il y a beaucoup plus de citoyens qui interagissent avec les plateformes numériques en tous genres que d’électeurs inscrits sur les listes électorales.
Dans ce modèle, chaque citoyen aurait la possibilité de participer directement à la législation selon les modalités suivantes :
Vote des lois : Les citoyens pourraient voter sur les propositions de lois via une Plateforme Numérique Législative Populaire (PNLP), garantissant l'intégrité du processus législatif et sa conformité à l’intérêt général.
Initiative législative : Concurremment avec l'Exécutif, les citoyens pourraient proposer des lois, qui seraient soumises au vote numérique populaire, après avoir recueilli un nombre significatif de soutiens, via une pétition numérique intégrée à la PNLP.
Procédures de destitution : Un mécanisme permettrait aux citoyens de lancer des procédures de destitution contre des élus ou des fonctionnaires ne respectant pas leurs mandats ou agissant contre l'intérêt public.
Ainsi, l’Assemblée nationale serait supprimée et remplacée par une Commission Législative Nationale (CLN) non élue, limitée à une trentaine de personnes tout au plus. Cette commission reprendrait la partie technique du pilotage et du cadrage du processus législatif, le temps d’une session législative qui remplacerait la session parlementaire classique. Ses membres seraient choisis dans les différents corps de métier de l'administration publique pour leur expertise, à savoir des juristes, des fiscalistes, des spécialistes des finances publiques, des ingénieurs, des économistes, des planificateurs... comme l'administration sénégalaise en regorge à profusion.
La sélection des membres de la CLN pourrait être confiée à l’institution judiciaire qui les coopterait dans un processus semblable à la sélection des jurés de tribunaux. Ils seraient ainsi détachés le temps d’une session législative et retourneraient à leur administration d’origine à la fin de celle-ci, sans modification de leur statut et de leur rémunération. Les frais induits par leur participation à la CLN (déplacements additionnels, repas, diverses contraintes justifiables) seraient pris en charge par l’Etat à travers les dotations à la commission législative. De telles dotations seraient bien évidemment très modestes comparées au budget actuel de l’Assemblée nationale.
Le débat parlementaire préalable au vote des lois serait remplacé par un débat public à travers les médias audiovisuels, la presse écrite et les réseaux sociaux mais aussi dans des comités de quartier et de villages. Dans ces discussions publiques, encadrées par les autorités administratives et couvertes par les médias gouvernementaux et privés sous la supervision de l’organe de régulation, spécialistes et pédagogues pourraient apporter des éclairages et expliquer les textes débattus pour que chacun puisse se faire une idée précise et déterminer son vote.
Ce modèle serait également répliqué au niveau de la gouvernance locale pour se substituer aux conseils départementaux et municipaux, tout aussi inefficaces, coûteux et corruptogènes. Les élections locales se limiteraient au choix, au suffrage universel direct, sans conseil associé, des chefs des exécutifs locaux tels que les maires et, si la nécessité est prouvée, les présidents de département et/ou de région. Les votes des conseils pour valider les décisions des exécutifs locaux laisseraient ainsi place aux votations des administrés via la plateforme numérique.
Avantages du modèle proposé
Avec les effets induits de la suppression ou de la refonte des élections autres que la présidentielle, d’une part, et la forte réduction des dépenses de fonctionnement dans les budgets de l’institution parlementaire et des collectivités locales, de l’autre, ce modèle permettrait à l’Etat d’économiser plusieurs centaines de milliards de FCFA sur un cycle électoral. La part de budget ainsi récupérée pourrait servir beaucoup mieux dans de l’investissement productif visant le bien-être des populations que dans l’entretien d’une caste de privilégiés sans véritable valeur ajoutée pour la Nation.
La suppression de l'Assemblée nationale et des conseils locaux et leur remplacement par un système de consultation populaire ne signifierait pas la fin de la démocratie représentative, mais plutôt son évolution vers une forme plus participative et réactive, libérée de la mainmise des organisations politiques qui ont trop longtemps confisqué la souveraineté populaire. Cela renforcerait la démocratie en rendant le pouvoir législatif directement accessible au peuple, ré-alignant ainsi la gouvernance avec les principes du Souverain originel, en améliorant la transparence et la responsabilité des décideurs politiques. Ce changement radical permettrait de restaurer la confiance dans nos institutions, en plaçant le pouvoir législatif là où il tire sa source : entre les mains du peuple.
Paris (France), 25 juil (APS) – La fièvre monte crescendo à Paris, la capitale française, à moins de 24 heures de l’ouverture officielle des Jeux olympiques 2024, a constaté l’APS.
Le voyageur débarquant à l’aéroport Charles De Gaulle se retrouve plongé dans un tourbillon d’affiches publicitaires vantant les JO.
Des bénévoles, pantalon en bleu turquoise surmonté d’un t-shirt, scrutent l’arrivée des avions transportant les dernies athlètes, officiels, journalistes et supporteurs.
Parlant plusieurs langues, ces bénévoles, des femmes pour la plupart, sont chargés de guider les hôtes venus assister aux Jeux olympiques qui vont se dérouler jusqu’au 11 août prochain dans la capitale française.
Ils aident notamment les nouveaux arrivants à effectuer les formalités administratives et à récupérer leurs badges, dans une parfaite organisation.
Depuis une vingtaine de jours, des milliers de participants aux JO avaient commencé à affluer dans la capitale française dont les transports, les rues et restaurants sont aux couleurs de ce rendez-vous mondial.
Paris, son décor inhabituellement coloré et ses habitants semblent impatients de voir arriver le grand jour qui verra les bords de la Seine briller de mille feux à l’occasion de la cérémonie d’ouverture.
En attendant ce départ en fanfare, policiers, militaires et gendarmes multiplient les patrouilles à travers les rues de la capitale de l’Hexagone.
Les éléments des Forces de défenses françaises et d’autres pays partenaires, sont visiblement de partout, armées jusqu’aux dents et veillant au grain pour pallier à d’éventuels troubles ou actes terroristes.
Une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement devrait assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques sur les bords de la Seine.
Arrivé jeudi en fin d’après-midi à Paris, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye sera aux côtés de son homologue français Emmanuel Macron et d’autres chefs d’Etat et de gouvernement lors de cette cérémonie.
Les chefs d’Etat et de gouvernement invités seront reçus à l’Élysée ce vendredi, à partir de 15 h 15, indique une note du service de presse de la présidence française.
Selon la même source, cette réception sera l’occasion pour la France de délivrer “un message de paix et de tolérance”, alors que 10.500 athlètes du monde entier seront réunis pour participer à cet événement mondial.
Suivant un protocole bien arrêté pour cette journée, les chefs d’Etat et de gouvernement vont quitter l’Élysée à partir de 18 h pour rejoindre les bords de la Seine et y assister à la cérémonie d’ouverture.
Les Jeux olympiques Paris 2024 ont démarré mercredi avec les tournois masculins de football et de rugby.
Aux JO de Paris, onze athlètes vont représenter le Sénégal dans sept disciplines sportives : athlétisme, judo, natation, canoë kayak, taekwondo, escrime, tennis de table.
Au total, 45 disciplines sportives sont au menu des JO 2024 qui vont réunir 206 comités nationaux olympiques représentés par 10.500 athlètes.
JO 2024, BASSIROU DIOMAYE GALVANISE SA TROUPES
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’est rendu, jeudi, au village olympique des Jeux de Paris 2024, pour rencontrer la délégation sénégalaise, a appris l’APS de sources officielles.
Dakar, 25 juil (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’est rendu, jeudi, au village olympique des Jeux de Paris 2024, pour rencontrer la délégation sénégalaise, a appris l’APS de sources officielles.
Le chef de l’Etat a visité les quartiers des sénégalais en compagnie de la ministre des Sports et des membres du Comité nationale olympique et sportif sénégalais (CNOSS).
Bassirou Diomaye Faye a adressé un message d’encouragement aux athlètes sénégalais engagés dans ces Jeux.
‘’Retenez juste une chose : tout le Sénégal est très fier de vous. Vous n’entendrez peut-être pas mes cris d’encouragement, mais je serai comme tous les Sénégalais, un fervent supporter’’, a-t-il dit.
Il leur a assuré que tous les sports se valent et que son gouvernement prêtera ‘’une attention à tous les sportifs en compétition’’.
Le président sénégalais a remis le drapeau national à l’athlète Louis François Mendy (110 mètres haies) et à la céiste Combe Seck , porte-drapeaux de la délégation sénégalaise aux Jeux olympiques Paris 2024, lors d’une cérémonie tenue, mercredi, à la résidence de l’ambassadeur du Sénégal à Paris.
Le président Faye arrivé, mardi, dans la capitale française, prendra part à la cérémonie officielle des Jeux olympiques 2024, prévue vendredi dans la capitale française.
La cérémonie d’ouverture se déroulera sur les bords de la Seine, à Paris, capitale de l’olympisme jusqu’au 11 août.
Ce déplacement du chef de l’Etat fait suite à une invitation de son homologue français, Emmanuel Macron, et de Thomas Bach, président du comité exécutif du Comité international olympique (CIO).
Les Jeux olympiques Paris 2024 ont démarré mercredi avec les tournois masculins de football et de rugby.
Depuis le début de sa participation aux Jeux olympiques, le Sénégal n’a décroché qu’une seule médaille olympique, grâce à l’athlète Amadou Dia Ba.
Ce dernier a terminé deuxième du 400m haies des JO de Séoul en 1988, devenant le premier et seul sportif sénégalais à avoir remporté une médaille olympique, l’argent en l’occurrence.
Aux JO de Paris, onze athlètes vont représenter le Sénégal dans sept disciplines sportives : athlétisme, judo, natation, canoë kayak, taekwondo, escrime, tennis de table.
Au total, 45 disciplines sportives sont au menu des JO 2024 qui vont réunir 206 comités nationaux olympiques représentés par 10.500 athlètes.
GLISSEMENTS DE TERRAIN EN ETHIOPIE : LE BILAN S’ALOURDIT A 257 MORTS
Le bilan des victimes des glissements de terrain survenu lundi au sud de l’Éthiopie s’est alourdi à 257 morts, a annoncé jeudi le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires.
Le bilan des victimes des glissements de terrain survenu lundi au sud de l’Éthiopie s’est alourdi à 257 morts, a annoncé jeudi le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires.
“Les fortes pluies dans la zone de Gofa, dans la région sud de l’Éthiopie, ont provoqué des glissements de terrain dévastateurs, tuant au moins 257 personnes et affectant plus de 15 000 personnes’’, a indiqué HOCHA en citant les informations délivrées par les autorités locales.
Cette catastrophe naturelle s’est produite, lundi, après de fortes pluies, dans une zone rurale à plus de 450 kilomètres d’Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.
Le bilan “devrait augmenter jusqu’à hauteur des 500 morts’’, prévient l’agence onusienne dans son dernier rapport publié sur le réseau social X.
Les autorités locales faisaient état, mardi soir, de 229 personnes décédées dans les trois glissements de terrain en raison de fortes pluies enregistrées dimanche et lundi dans dans le Woreda Gezei Gofa de la zone de Gofa.
L’ONU poursuit les opérations de recherche et de sauvetage aux côtés des autorités locales, de la Croix-Rouge éthiopienne et des membres de la communauté.
LA POPULATION CARCERALE ESTIMEE A 12910 PERSONNES EN 2023
Le dernier rapport de l’Observateur national des lieux de privation de liberté (ONLPL) fait état de 12910 prisonniers recensés en 2023, soit une hausse de 360 détenus par rapport à l’année précédente.
Dakar, 25 juil (APS) – Le dernier rapport de l’Observateur national des lieux de privation de liberté (ONLPL) fait état de 12910 prisonniers recensés en 2023, soit une hausse de 360 détenus par rapport à l’année précédente.
‘’Pour l’année 2023, la population carcérale est estimée à 12910 personnes. Elle a connu une hausse de 360 détenus comparée à l’année 2022”, lit-on dans le rapport de l’Observateur national des lieux de privation de liberté (ONLPL) dont l’APS a eu connaissance.
Le document remis récemment au chef de l’Etat souligne que ‘’cette hausse résulte, pour l’essentiel, des manifestations publiques de juin 2023 et de la migration irrégulière”.
Au total, ‘’965 personnes ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt pour participation à une manifestation interdite, mouvement insurrectionnel, atteintes à la sûreté de l’Etat et 3339 individus écroués pour traite de personnes et trafic de migrants”.
Le rapport note que cette ‘’surpopulation constatée, dans presque toutes les prisons à quelques exceptions près, a eu des répercussions graves sur les conditions de détention notamment sur l’alimentation, le couchage et la santé. Elle a aussi considérablement aggravé la promiscuité décriée des grands établissements’’.
L’Observateur fait remarquer qu’au cours de l’année 2023, ‘’comme annoncé dans le rapport de 2022, l’accent a été mis sur les visites initiales car beaucoup de lieux de privation de liberté n’avaient jusqu’ici reçu la visite de l’Observateur national après dix ans de fonctionnement’’.
‘’Ainsi, sur 64 lieux de privation de liberté visités, les 38, soit 60%, l’ont été pour la première fois, avec un accent particulier mis sur les visites thématiques consacrées cette année à l’alimentation dans les lieux de privation de liberté”.
Sous ce rapport, indique l’ONLPL, ‘’le constat est qu’aucun texte ne fixe l’organisation et le fonctionnement des cantines, si bien que, d’une prison à l’autre les procédures varient, avec beaucoup de manquements notés.
Ainsi, l’Observateur recommande la prise d’un texte fixant les modalités de création et de fonctionnement des cantines dans les établissements pénitentiaires, de même que l’encadrement légal de la gestion du budget de l’alimentation pour une meilleure prise en compte des besoins des détenus.
A ce propos, l’ONLPL ‘’envisage de tenir un atelier de partage avec tous les acteurs des secteurs visités pour une meilleure prise en charge de cette importante thématique qu’est l’alimentation dans les lieux de privation de liberté”.
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AU TRIBUNAL, MIMI TOURÉ MAINTIENT SES ACCUSATIONS DE SURFACTURATION CONTRE MANSOUR FAYE
L'ex-Première ministre, poursuivie pour diffamation est sortie plus combative que jamais. Devant la presse, elle a réaffirmé ses propos en s'appuyant sur le rapport accablant de la Cour des comptes. Ses avocats demande 1,5 milliard de F CFA de dommages
Dans une déclaration enflammée à la sortie du tribunal ce jeudi 25 juillet 2024, l'ancienne Première ministre Aminata Touré a vigoureusement défendu ses accusations de "carnage financier" contre l'ancien ministre Mansour Faye dans la gestion des fonds Covid. Celui-ci l'a poursuivie pour diffamation.
"C'est le monde à l'envers que Mansour Faye porte plainte contre moi parce que j'ai dit qu'il y avait eu un carnage financier autorisé par son beau-frère, l'ancien président Macky Sall", a dénoncé Mme Touré devant la presse.
Elle a ensuite cité le rapport accablant de la Cour des comptes, "organe extrêmement sérieux" selon elle, pour étayer ses propos: "Ils ont dit qu'il y a 20 milliards qui n'ont rien à voir avec la Covid. Au lieu d'acheter la tonne de riz à 120 000 F CFA, on l'a achetée à 145 000. La Cour des comptes a dit qu'il y a eu une surfacturation de 2 milliards 749 millions".
Aminata Touré a rejeté les tentatives de "jouer sur les mots", affirmant que le rapport de la Cour des comptes demandait la traduction en justice du directeur administratif et gestionnaire (DAGE) de Mansour Faye. Selon elle, ce dernier a avoué avoir agi sur instructions du ministre concernant les prix surfacturés, comme l'indique le rapport page 102.
"C'est un véritable scandale que moi j'ai à passer la journée ici, à la barre, pendant que lui (Mansour Faye), qu'on accuse vraiment de surfacturation parce qu'on parle du ministre, du ministère, on veut nous faire croire qu'il n'a pas de responsabilité dans ça", a tonné l'ex-Première ministre.
Elle a estimé qu'il était "impossible" que de telles dépenses soient engagées sans l'aval du ministre, qualifiant de "scandaleux" le fait que Faye ne soit pas également poursuivi. Ses avocats ont d'ailleurs demandé 1,5 milliard de F CFA de dommages et intérêts, qu'elle compte partager avec des personnes démunies.
Au-delà de Faye, c'est l'ancien président Macky Sall qui est vertement critiqué par Aminata Touré: "C'est ce dernier qui a levé toutes les lois, toutes les contraintes concernant la concurrence des prix, le contrôle et ça a ouvert la voie à ce que j'ai qualifié de carnage financier."
"Nous invitons les nouvelles autorités à poursuivre les investigations dans cette affaire scandaleuse parce qu'il ne faut pas oublier que près de 5 000 Sénégalais sont morts du Covid pendant que certains pensaient faire de la surfacturation", a-t-elle conclu, appelant à la lumière sur ce dossier sensible (Source: Dernières estimations du ministère de la Santé).
Le délibéré est attendu pour le 8 août 2024.
par Ibou Fall
DES NOUVEAUX RICHES ET DES NOUVEAUX PAUVRES, PAR VAGUES
Il y en a qui n’en peuvent plus. Au diable les promesses électorales : les appels à candidatures attendront… Surtout ceux qui en savent trop pour être snobés. Mais ces maigres consolations ne font pas que des heureux dans les rangs des disciples du Projet
Après la barre des cent jours de magistère passée, le nouveau régime, sous la houlette du tandem pastefien Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko, n’en finit pas de s’installer…
Ça se hâte lentement.
Passons sur l’annonce téméraire du Conseil des ministres qui apprend au peuple des 54 % d’électeurs que le « Projet », vendu sur tous les tons depuis une décennie, avec une montée d’adrénaline sanglante depuis 2021, est en phase d’écriture. T’inquiète, c’est juste une affaire de quelques mois, mon pote !
Pour l’heure, certes, il faut parer au plus pressé. Il y en a, dans le premier cercle, qui n’en peuvent plus. Au diable les promesses électorales : les appels à candidatures attendront… Surtout ceux qui en savent trop pour être snobés.
Il y en a bien un, apparemment talonné par les urgences, depuis l’Amérique, qui en lâche des petits bouts inavouables, en précisant quel retour sur investissements il attend. Pensez donc, son million de dollars dépensés à la gloire du président de la République (putatif) Ousmane Sonko, PROS, à financer, dit-il avec quelque regret, des cocktails Molotov ; que dire de ses « live » religieusement suivis par les martyrs du « Projet » dont les plus engagés sont morts mystérieusement ? Des ménages disloqués, avoue-il, faussement modeste et repentant, rien que par ses prophéties ? Il n’en doute pas une seconde, le PROS est le Sauveur, le Projet, l’Arche de Noé et lui, le moussaillon sans lequel la barque sombrerait à la première tempête…
Le souci : ils ont oublié de l’embarquer… Là, il se trouve un peu seul et à court d’arguments comme de munitions. Sa première salve de rappel ne suffisant pas, après quelques semaines de patiente expectative, il en rajoute une couche pour la route, un peu en deçà de la ceinture.
On ne va pas s’attarder pour si peu, n’est-ce pas ?
Les affaires de la République n’attendent personne : il y a des vendeurs à la sauvette à déguerpir, des motocyclistes incontrôlables à remettre dans le droit chemin, des entrepreneurs trop prospères à appauvrir, des groupes de presse à mater, des activistes à jeter en prison, des privilégiés à renvoyer au rang de simple mortel.
En résumé, le peuple des gueux qui attend que justice lui soit rendue, est aux premières loges pour commenter la dégringolade des pontes du régime mackyavélique. Ah, le bonheur de pouvoir raconter en statut sur Facebook, photo à l’appui, la rencontre à l’arrêt des Tata brinquebalants, avec ce voisin devenu sympa, l’ancien ministre qui vous dépasse en berline le trimestre d’avant et fait semblant de ne pas vous reconnaître. Il a le boubou humblement froissé, la babouche plissée, le visage déjà émacié. Il pousse la modestie jusqu’à échanger avec vous son numéro de portable avec lequel il se permet des familiarités via WhatsApp.
On se sent réconforté pour bien moins que ça.
Il n’empêche que ces maigres consolations ne font pas que des heureux dans les rangs des disciples du Projet. Il leur faut du concret, du palpable, du cash de préférence… Pour l’heure, ça distribue les postes aux proches « méritants ». Ceux que l’on remarque sur tous les fronts, quand le « Projet » semble compromis, depuis début 2021. Beaucoup parmi cette faune rebelle passent par la case prison, histoire d’y précéder le chef, qu’on désigne sous le vocable respectueux de « mou sèll mi ». C’est la seule digne réponse aux grotesques accusations d’une anonyme masseuse surgie de nulle part, comprenez quelque île du pays sérère, laquelle cherche le buzz. La garce est encadrée par un escadron de la mort politique, spécialement constitué par Macky Sall et sa smala pour enterrer vivant le favori de 2024.
Comme on dit quand tout est compromis, et qu’un miracle survient, Dieu est aux commandes. En un mot comme en cent, le vent tourne et tout ce beau monde, après le 24 mars 2024, peut plastronner.
Ça mérite récompense, malgré tout ce que peuvent en penser les esprits chagrins.
Les nominations s’enchaînent depuis, à chaque sortie des Conseils de ministres, comme autant de délibérations aux examens, pendant que l’entrée en sixième, le Bac et le BFEM égrènent leurs lots de malheureux et d’heureux potaches.
Passé l’effet de surprise, on s’y fait : les appels à candidatures que le « Projet » vend depuis une décennie peuvent encore attendre, sans doute le mandat de PROS. Là, c’est Diomaye qui est aux manettes et, manifestement, il chauffe le fauteuil du PROS, que la malchance installe dans le trop étroit maroquin de Premier ministre et qui se contente modestement de bivouaquer au Petit Palais.
Son humilité et sa générosité, que dis-je, sa modestie et son altruisme, le perdront.
La semaine passée, d’un coup, près de quatre-vingts mâles nominations et quelques femelles attributions. Les féministes qui ne se sont pas rebellées quand Adji Sarr hurlait à la mort, ne se fouleront pas non plus pour si peu.
Il faut croire que dans les troupes, ça commence à crever la dalle et qu’il n’y a plus lieu d’attendre. Les premiers servis, bien entendu, au tout début, sont de la famille proche, du cercle restreint.
Au temps des vaches maigres, rappelons-le, ils font alors feu de tout bois, payent de leur personne, de leur intégrité et même de leur probité pour que l’Elu échappe aux sombres et non moins sordides complots ourdis depuis les officines mackyavéliques du Palais.
Ce n’est que justice.
Quant à la bande de pillards qui mettent ce pays à genoux depuis si longtemps, ils ne perdent rien pour attendre. Le tout nouveau patron de la RTS, Pape Alé Niang, qui a l’habitude d’ouvrir le bal, vient d’allumer la mèche : il faut « dire la vérité au Peuple » poste-t-il personnellement, à l’attention de ses patrons qu’il interpelle publiquement. L’écho lui provient de Fadilou Keïta, le nouveau patron de la Caisse des Dépôts et Consignations : la bande à Macky est une association de malfaiteurs qui ne laisse derrière elle qu’un champ de ruines.
C’est l’halali qui vient d’être lancé, pour que la vague de nouveaux pauvres inonde la cité.
L'OFFENSE AU PRÉSIDENT DE NOUVEAU SOUS LES FEUX
L'interpellation d’Amath Suzanne Camara relance le débat sur cette disposition controversée. Héritage de l'ère coloniale, ce délit est régulièrement brandi pour réprimer la dissidence selon les ONG. Cette loi divise jusque dans les rangs du Pastef
(SenePlus) - L'arrestation d'Amath Suzanne Camara, un cadre de l'ex-parti au pouvoir l'Alliance pour la République (APR), a relancé les débats sur le délit d'offense au chef de l'Etat. Comme le rapporte RFI, M. Camara a été placé en garde à vue le 24 juillet après avoir tenu des propos critiques envers le président Bassirou Diomaye Faye sur la chaîne Seneweb.
Lors de cette interview en wolof le 23 juillet, il avait affirmé que "le président Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko ont menti pour accéder au pouvoir et qu'ils continuent de mentir". Dès le lendemain, le procureur s'est saisi de l'affaire, conduisant à l'interpellation de M. Camara qui risque désormais entre 3 mois et 5 ans de prison ferme pour ce délit.
Cette nouvelle arrestation est la troisième du genre depuis l'arrivée au pouvoir du président Faye le 2 avril dernier. Elle soulève à nouveau les critiques contre cette loi controversée, régulièrement accusée de "servir à mettre des opposants en prison" comme l'écrit RFI.
Même au sein du parti présidentiel les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef), certaines voix jugent cette garde à vue "excessive". L'ONG Amnesty International rappelle qu'une des recommandations des récentes Assises nationales de la justice était justement "de supprimer les peines privatives de liberté pour offense à chef d'Etat".
"Cette loi a été régulièrement critiquée pour restreindre la liberté d'expression au Sénégal", dénonce un responsable d'Amnesty cité par RFI. "Une nouvelle fois, on constate qu'elle sert à réprimer les voix dissidentes plutôt qu'à protéger la fonction présidentielle."
Avec cette troisième arrestation en quelques mois, la pression monte sur le président Faye pour abroger ou réformer en profondeur ce délit d'un autre âge, hérité de la période coloniale et souvent brandi comme un outil de musellement des opposants.
BAMBA NDIAYE AUDITIONNÉ PAR LA SECTION DE RECHERCHES
Sa convocation fait suite à la plainte de l’Etat du Sénégal contre sa société,Bamba Ndiaye SA, dans l’affaire de la construction du Building administratif Mamadou Dia.
La plainte de l’Etat du Sénégal contre le patron de la société Bamba Ndiaye SA, dans l’affaire de la construction du Building administratif Mamadou Dia a conduit la Section de recherches de Colobane à auditionner ce dernier. Monsieur Bamba Ndiaye est accusé d’avoir confisqué la documentation technique du bâtiment.
Lors de son audition, l’homme d’affaires est revenu sur les différentes étapes de la construction du Building jusqu’à sa réception.
L’incident du 26 août 2021 qui a été à l’origine de travaux supplémentaires d’un coût de huit ( 8) milliards de F Cfa a été aussi évoqué par les gendarmes. Car, les travaux de réparation ont été confiés à la société Bamba Ndiaye Sa. Un chantier à l’origine du contentieux avec le nouveau régime qui a noté un retard dans la livraison du bâtiment.
Selon le journal L’Observateur qui donne l’information, le Directeur général de l’Agetip, Malick Gaye, maître d’œuvre délégué, a été entendu à titre de témoin sur l’état d’avancement des travaux.