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22 juin 2025
LE SENTIMENT ANTI-NETANYAHOU RAVIVÉ
Des milliers de manifestants se sont rassemblés mercredi autour du Congrès américain à Washington pour protester contre le discours du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et pour réclamer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza
Des milliers de manifestants se sont rassemblés mercredi autour du Congrès américain à Washington pour protester contre le discours du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et pour réclamer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, dévastée par plus de neuf mois de guerre.
La manifestation a attiré une foule diverse, unie par la colère et la frustration face à la politique américaine envers Israël et Gaza.
Zaid Khatib, l'un des manifestants, a exprimé sa colère : « Les gens sont en colère. Ils sont tristes et furieux que le gouvernement des États-Unis ait le culot, après des mois et des mois de génocide, de ne pas demander des comptes à Benjamin Netanyahou, mais de continuer à lui dérouler le tapis rouge. »
Les manifestants brandissaient des affiches représentant Benjamin Netanyahou tel un criminel recherché, portant l’inscription : « Arrêtez ce criminel de guerre ».
Les pancartes et les slogans scandés reflétaient une profonde désapprobation de la politique israélienne et du soutien continu des États-Unis à Netanyahou malgré les accusations de violations des droits humains.
Michael Prentice, un manifestant et résident du Maryland, a souligné l'importance de cette mobilisation : « Il est important de montrer, en image, que les citoyens américains ne soutiennent pas les politiques de notre classe dirigeante. Les Américains ne soutiennent pas les politiques de nos élus. Nous sommes administrés par des voyous déconnectés de la population. Je dirais qu'il est crucial de manifester, de sortir et de montrer au monde que nos politiques ne sont pas approuvées par le peuple américain. »
La tension a monté d’un cran lorsque des manifestants ont tenté de bloquer le passage du convoi de Netanyahou, entraînant des heurts légers avec la police. Les forces de l'ordre ont rapidement contenu la situation, mais l'incident a souligné l'intensité des émotions et la détermination des manifestants à se faire entendre.
CRIE D'ALERTE DE LA COALITION JUSTE
L’alerte lancée dernièrement, sur la consommation des Produits Nestlé commercialisés en Afrique et qui contiendraient du sucre préjudiciable à la santé des consommateurs, inquiète la coalition « Juste ».
L’alerte lancée dernièrement, sur la consommation des Produits Nestlé commercialisés en Afrique et qui contiendraient du sucre préjudiciable à la santé des consommateurs, inquiète la coalition « Juste ». Dans une lettre rendue publique, elle appelle les autorités à protéger les consommateurs.
Après le député sénégalais Guy Marius Sagna qui a condamné devant le parlement de la Cedeao, les produits Nestlé pour enfants, commercialisés en Afrique et qui contiendraient du sucre préjudiciable à la santé des consommateurs, c’est au tour de la coalition «Juste» de lancer l’alerte. Soucieux de la sécurité alimentaire et de la protection des droits des consommateurs en Afrique, la coalition «Juste» a dans une note rendue publique, appelé, les autorités africaines à protéger les consommateurs. Selon leur Coordonnateur, Alioune Badara Diatta, «ces informations sont profondément alarmantes et soulèvent de sérieuses questions quant à la responsabilité des fabricants et distributeurs de ces produits». Il a par ailleurs expliqué que «la santé et le bien-être de millions d’enfants africains pourraient être compromis par la consommation de produits qui ne répondent pas aux normes de sécurité alimentaire adéquates».
Toutes choses qui font que les membres de cette Coalition, exhortent les autorités à «mener des enquêtes indépendantes pour vérifier la véracité de ces allégations concernant les produits Nestlé, mais aussi, à engager des poursuites judiciaires, au besoin, contre les entreprises responsables si les allégations sont avérées». Elle a par ailleurs, demandé aux autorités «d’informer le public sur les risques potentiels liés à la consommation de ces produits et promouvoir des alternatives plus sûres et d’exercer une pression sur les autorités pour qu’elles renforcent les contrôles de qualité et de sécurité des produits alimentaires importés et vendus en Afrique».
Pour la Coalition « Juste », la protection des consommateurs africains contre des produits potentiellement dangereux est une responsabilité collective. Elle a ainsi appelé à une mobilisation générale pour «assurer la sécurité alimentaire de nos populations et protéger les droits de nos enfants à une alimentation saine et sûre».
VERS UN NOUVEAU PLAN DE GESTION DU PARC NATIONAL DU NOKOLO-KOBA
L’Etat du Sénégal va poursuivre ses engagements auprès du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO pour améliorer la conservation et la gestion de la biodiversité du parc national du Niokolo-Koba
Dakar, 24 juil (APS) – L’Etat du Sénégal va poursuivre ses engagements auprès du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO pour améliorer la conservation et la gestion de la biodiversité du parc national du Niokolo-Koba, en élaborant un nouveau plan de gestion, a assuré mercredi, Daouda Ngom, le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique.
‘’Le processus d’élaboration du nouveau plan de gestion du parc national Niokolo Koba a été enclenché’’, a-t-il dit lors d’un entretien accordé à l’APS.
Le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO, réuni à New Delhi (Inde), a décidé mercredi de retirer le parc national du Niokolo-Koba de la liste du patrimoine mondial en péril, au regard des efforts encourageants déployés par le Sénégal pour l’amélioration de l’état de conservation de ce site naturel.
‘’Nous allons également dans le cadre de nos engagements étudier l’impact environnemental du barrage de Samba Ngalou car il se pourrait que cet ouvrage ait des conséquences néfastes sur le parc’’, a ajouté le ministre.
Selon lui, ”la troisième mesure concerne la fermeture de la carrière Mansa Dala, à l’intérieur du parc”. Il a assuré que le gouvernement a pris des engagements pour demander aux entreprises en place de cesser leurs activités.
Le parc national du Niokolo-Koba, classé en 1981 dans le patrimoine mondial de l’UNESCO pour sa biodiversité unique et ses écosystèmes exceptionnels, avait basculé en 2007 sur la liste du patrimoine mondial en péril.
La Liste du patrimoine mondial en péril vise à informer des menaces pesant sur les valeurs mêmes qui ont permis l’inscription d’un bien sur la Liste du patrimoine mondial et à mobiliser la communauté internationale pour sa préservation. Elle ouvre droit à un appui technique et financier renforcé de l’UNESCO.
VERS LE DEGEL ENTRE LE BENIN ET LE NIGER
Une « délégation de haut niveau » est à Cotonou pour dénouer la crise entre le Bénin et le Niger dont les relations se sont dégradées à la faveur du coup d’État du 26 juillet 2023 contre Mohamed Bazoum.
Une « délégation de haut niveau » est à Cotonou pour dénouer la crise entre le Bénin et le Niger dont les relations se sont dégradées à la faveur du coup d’État du 26 juillet 2023 contre Mohamed Bazoum.
Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a annoncé ce mercredi l’envoi d’une « délégation de haut niveau » à Cotonou, « à la demande de Yayi Boni et Nicéphore Soglo », et avec l’autorisation du président béninois, Patrice Talon. Les deux anciens présidents béninois s’étaient rendus à Niamey le 24 juin dernier pour apaiser les tensions entre les deux pays.
La délégation, dirigée par le général de Brigade Mohamed Toumba, ministre d’État, comprend également le Dr Soumana Boubacar, ministre Directeur de Cabinet du président du CNSP, ainsi que des représentants du Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale, du Haut Commandant de la Garde Nationale, de la Police Nationale, et de la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure. Cette visite a pour objectif de discuter de plusieurs sujets d’intérêt commun entre le Niger et le Bénin.
Elle survient dans un contexte de relations tendues depuis le coup d’État de juillet 2023, avec des accusations régulières de Niamey selon lesquelles Cotonou servirait de base arrière pour des puissances internationales visant le Niger. Malgré la levée des sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en février 2024, les frontières entre le Niger et le Bénin n’ont pas été rouvertes, ce qui a conduit Cotonou à refuser de servir de transit pour le pétrole brut nigérien dont l’exportation était prévue en mai dernier via l’entreprise chinoise CNPC.
LE NÉPOTISME, UNE TRADITION BIEN ANCRÉE AU SÉNÉGAL
De Senghor à Macky Sall, en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, l'histoire politique du Sénégal indépendant témoigne de la banalisation du népotisme au plus haut niveau de l'Etat, malgré les promesses de rupture
Le népotisme, défini par le Larousse comme ‘’l’abus de quelqu'un qui use de son autorité pour procurer des avantages aux gens de sa famille’’, est une pratique qui a fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps au Sénégal. Plusieurs nominations récentes ont ravivé les débats autour de cette question, divisant les opinions et suscitant de vives polémiques.
Au cours des derniers jours, de nombreux journalistes et citoyens ordinaires ont utilisé le terme "népotisme" à tort et à travers, allant jusqu'à en donner des définitions étendues. La cause de cette confusion ? La nomination de plusieurs personnes, soit par décret présidentiel, soit par arrêté ministériel. La plus notable est celle réalisée par le ministre de l’Industrie et du Commerce Serigne Guèye Diop. Il est accusé de népotisme, pour avoir recruté plusieurs de ses proches, y compris sa fille Daba Diop, son gendre ainsi que deux anciennes collaboratrices, Seynabou Kébé Ndiaye et Yacine Diakhaté, avec qui il avait travaillé chez Nestlé.
Toutefois, l'ex-maire de Sandiara a démenti ces accusations en publiant un arrêté datant du 11 juillet 2024. Le document présente les membres nouvellement nommés dans son cabinet.
Cependant, quelques minutes plus tard, la liste a été retirée du site web du ministère, ce qui a alimenté des débats interminables sur les réseaux sociaux et dans la rue.
Sophie Nzinga Sy, la nomination controversée
L'une des nominations les plus controversées est celle de Sophie Nzinga Sy, nouvelle directrice de l’Agence pour la promotion et le développement de l’artisanat (Apda). Sophie Nzinga Sy est la fille de la ministre des Affaires étrangères et de Jacques Habib Sy, professeur en sciences de l'information et de la communication. Sa nomination a provoqué des réactions mitigées : certains Sénégalais crient au népotisme, tandis que d’autres estiment qu’il n’y a pas lieu de polémiquer, soulignant ses compétences et son expérience.
Les défenseurs de Sophie Nzinga Sy mettent en avant ses contributions à des projets d'envergure nationale et sous-régionale promouvant la mode et le design africains. Ils insistent sur le fait qu'elle a été nommée par le président Diomaye et non dans le cabinet de sa mère, ce qui, selon eux, élimine toute suspicion de favoritisme familial.
Le porte-parole de la présidence, Ousseynou Ly, a pris sa défense (Sophie Nzinga Sy) lors de l’émission "Moment de vérité" sur Walf TV. Il a déclaré : ‘’On ne sera jamais d’accord avec le népotisme. Ce qu’on défendait quand on était dans l’opposition, on va continuer de le défendre. Mais pour le cas de notre sœur…, ce n’est pas du népotisme. C’est le président de la République qui l’a nommée et ils n’ont aucun lien de parenté, que je sache. Ce n’est pas sa mère (la ministre Yacine Fall) qui l’a nommée. Elle n’a pas été nommée dans le même département que sa mère. Elle est compétente dans ce domaine. Elle y excellait bien avant le pouvoir.’’
Les accusations contre Jacques Habib Sy
En outre, ceux qui avancent que son père, Jacques Habib Sy, a récemment été coopté comme conseiller spécial du Premier ministre Ousmane Sonko, se trompent, confirme la primature. ‘’Jacques Habib Sy ne fait pas partie de la liste des membres du cabinet d’Ousmane Sonko’’, bien qu'il soit membre du cabinet politique du Pastef depuis la réorganisation de ce parti.
Cette clarification n'a toutefois pas suffi à apaiser les esprits et la polémique continue de se propager sur la toile.
D'autres observateurs tentent de distinguer le népotisme du clientélisme politique, arguant que les acteurs politiques ont avant tout besoin de travailler avec des personnes de confiance et avec ceux qui les ont soutenus dès les premiers jours de leur engagement.
Le népotisme, une tradition sénégalaise
Le népotisme n'est pas un phénomène nouveau, au Sénégal. Il trouve ses racines dès les premières années de l'indépendance et a persisté à travers les différents régimes.
Léopold Sédar Senghor et son neveu Adrien Senghor
Le premier président de la République, Léopold Sédar Senghor, avait confié à son neveu, Adrien Senghor, le ministère du Développement rural. Les résultats de ce dernier ont, semble-t-il, plu au premier président-poète qui lui a, par la suite, confié le département de l’Équipement, avant de faire de lui un ministre d’État.
Cette pratique a posé les bases d'une tradition de népotisme dans la pratique républicaine.
Toutefois, Pierre Senghor, qui a été le premier maire de Bambey, n’a jamais eu de fonction nominative. Il était le frère du président-poète Senghor.
Abdou Diouf et Maguette Diouf
Sous la présidence d'Abdou Diouf, cette tradition a perduré. Bien que Diouf n'ait eu qu’un membre de sa famille dans son gouvernement, ce dernier, Maguette Diouf, a occupé des postes clés. Il avait la charge de la Modernisation de l’État, une fonction visant à rendre l’Administration plus performante. Convaincu par les travaux de son frère, Abdou Diouf lui a ensuite confié l’Énergie, les Mines et l’Industrie.
Après la chute du régime socialiste, il est resté discret, mais il a refait surface sous l’ère Macky Sall en refusant de céder son logement de fonction.
Abdoulaye Wade et sa famille
Avec Abdoulaye Wade, pionnier de la première alternance, des questions de sécurité l'ont poussé à s'entourer de son neveu Lamine Faye, qu'il a promu au rang de capitaine de la gendarmerie. Plus tard, Wade a nommé sa fille Sindiely comme conseillère principale, avant de lui confier la présidence du comité d’organisation du 3e Festival des arts nègres (Fesman).
Pendant ce temps, son fils Karim Wade occupait le poste de ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire et des Infrastructures, gérant également le Sommet de l’Anoci et ses milliards de dépenses, au point où certains analystes le qualifiaient de "ministre de la Terre et du Ciel".
Macky et la dynastie Faye-Sall
Après la chute de Wade en 2012, Macky Sall a promis de ne jamais nommer son frère par décret, adoptant le slogan ‘’La patrie avant le parti’’.
Cependant, il a fini par confier à son frère Aliou Sall, alors maire de Guédiawaye, la Caisse des dépôts et consignations. Quelques mois après, il a jeté l’éponge avec le scandale de Petro-Tim lié à la gestion des hydrocarbures du Sénégal.
Mansour Faye, le frère de l’épouse du chef de l’État, est également un exemple de népotisme, nommé délégué général à la Protection sociale et à la solidarité nationale avant de devenir ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement du Sénégal.
Cette pratique ne se limite pas à l'Exécutif ; elle a atteint son paroxysme dans les mairies et d'autres institutions de l'État, parfois même dans les concours de la Fonction publique et les recrutements, rapporte un secrétaire municipal. Il ajoute que certains maires abusent de cette pratique malsaine et suggère l'adoption de lois pour réduire ce phénomène qui sape le mérite.
La pratique du népotisme au Sénégal semble être une constante à travers les différents régimes, avec chaque président utilisant son pouvoir pour favoriser ses proches. Bien que certaines nominations puissent être justifiées par les compétences des personnes concernées, la perception de favoritisme continue de ternir l’image de la gouvernance au Sénégal. Les autorités devront peut-être revoir leur approche pour rétablir la confiance du public et assurer une gouvernance plus transparente et plus équitable.
L'OFFENSIVE SÉNÉGALAISE À PARIS
En plus du président, environ une dizaine de structures publiques, dont deux ministères, seront en France pour vendre la destination Sénégal et s’inspirer des bonnes pratiques de Paris-2024 pour une meilleure préparation des Jo de la jeunesse de 2026
C’est l’artillerie lourde qui a été déployée par le Sénégal en France. Une dizaine de structures publiques mobilisées pour vendre le Sénégal aux Jeux olympiques Paris-2024. Ce mercredi, le président de la République va lui aussi effectuer le déplacement pour, d’une part, répondre à l’invitation de son homologue français Emmanuel Macron pour participer à la cérémonie d’ouverture, d’autre part, participer à des conférences sur le développement du sport et la promotion de la destination Sénégal. Dès demain, Bassirou Faye entre en scène en participant, aux côtés d’Emmanuel Macron et de Thomas Bach, au Sommet international ‘’Sports pour le développement durable’’. Le lendemain de cette activité, le chef de l’État est annoncé à Saint-Denis pour prendre part, avec le président du Comité national olympique et sportif sénégalais Mamadou Diagna Ndiaye, à une rencontre autour du thème ‘’Des Jeux de Paris-2024 aux Jeux olympiques de la jeunesse de Dakar-2026 : quels enjeux ?’’.
Au-delà des enjeux sportifs et de la préparation des JOJ-2026 à Dakar, le Sénégal vise surtout à saisir l’opportunité des Jeux de Paris pour promouvoir sa destination. Dans ce cadre, un programme alléchant a été concocté tout au long du plus grand événement sportif de la planète.
C’est dans ce cadre que le ‘’Week-end du Sénégal’’ va se tenir les samedi 27 et mercredi 28 juillet, avec un riche programme. Entre animation culturelle, artistique et sportive, la délégation sénégalaise n’a pas lésiné sur les moyens pour mettre en exergue les richesses du pays. Au menu, il y a l’atelier de maquillage et de tresses organisé par Les Routes du Futur ; la fabrication de percussions et l’initiation au ‘’sabar’’ animées par l’association Médiaquar qui est également aux manettes pour mettre en valeur les contes traditionnels sénégalais ; les danses afros par Humanitaria et enfin Solidarité Sénégal avec l’association Biodiversity for Peace.
Sont annoncés dans le cadre de ce ‘’Week-end du Sénégal’’ plusieurs démembrements de l’État, dont l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (Apix) ; l’Agence sénégalaise de promotion touristique (ASPT) ; le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar ; le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3FPT) ; l’Agence pour la promotion et le développement de l’artisanat, entre autres. Sans oublier, d’une part, le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture ; d’autre part, celui du Tourisme qui seront également au rendez-vous, qui pour promouvoir le tourisme sénégalais, qui pour nouer des partenariats et s’inspirer de Paris-2024 pour mieux préparer Dakar-2026.
Chargée de la promotion des investissements à l’ambassade du Sénégal à Paris et du Club Dakar-2026, Fatimata Diaw confiait lors de l’ouverture de la station Afrique : ‘’L’objectif, c’est de promouvoir le Sénégal, sa culture et son artisanat. Nous profiterons de ces trois semaines de présence pour présenter la destination sous toutes ses coutures. C’est également une possibilité de mettre en avant les artisans sénégalais basés en France et de mettre en avant leur savoir-faire.’’
Mme Diaw est aussi revenue sur l’importance de cette participation qui va permettre aux différentes parties prenantes aux Jeux de 2026 – aux plans sportif, culturel, des transports, etc. - de pouvoir vivre les Jeux dans leur technicité, pour voir comment parer à toutes les éventualités.
Malgré donc les remises en cause, l’axe Paris - Dakar continue d’être assez fructueux, aussi bien sur les plans politique, économique, culturel que sportif. En un mois, c’est la deuxième fois que le président Faye se rend en France pour animer avec son homologue français des conférences internationales. Au mois de juin, c’était sur la santé et les vaccins et cette fois, les présidents Diomaye et Macron vont parler de sport et de développement. Les deux présidents vont sans nul doute aborder également les questions relatives aux relations bilatérales entre la France et le Sénégal.
Parmi les questions sur lesquelles ils sont le plus attendus, il y a les bases militaires françaises au Sénégal. À ce propos, le président Diomaye Faye disait récemment : ‘’Je ne veux pas qu’on se focalise sur un pays, que ça soit la France, la Russie, la Chine ou un autre pays. Ce à quoi nous travaillons aujourd’hui avec les hauts officiers militaires, c’est d’avoir deux choses : une loi sur la défense et la sécurité nationale, compte tenu de l’évolution du contexte.’’
Le défi du Sénégal, disait Diomaye, c’est ‘’de définir une doctrine par rapport à la coopération militaire de façon générale’’ en vue de faire face aux défis. ‘’Maintenant, tout le monde sait que nous sommes des souverainistes. Et dans cette quête de ces souverainetés, qu’elle soit économique, alimentaire, pharmaceutique, numérique, militaire et tout ce qu’on veut, dans cette conquête, on ne ménagera aucun effort’’, avait-il insisté, non sans reconnaitre que la question avait déjà été évoquée lors de sa précédente visite.
‘’Mais il se trouve que depuis quelques années, on a institué un séminaire intergouvernemental entre la France et le Sénégal. Les parties sont en train de travailler sur tous les accords qui nous lient. On verra ensemble ce qu’il faut continuer et ce qu’il faut revoir. Pour ce qui est de la doctrine sur la coopération militaire, elle est définie par nous et pour nous et elle sera présentée. Nous allons travailler avec tous les partenaires, dans l’intérêt du Sénégal’’.
Par Mounirou FALL
AVIS DE TEMPETE SUR LE FRANC CFA ?
Le sommet tenu juste après la mise en place de la Confédération des Etats du Sahel avec, à la clé une nouvelle approche des pays AES vers le renforcement de leur intégration et comme prochaine étape l’adoption d’une monnaie commune aux trois Etats.
La 9ème revue annuelle des « réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’UEMOA » s’est tenue à Niamey le 16 juillet 2024. Ce sommet qui s’est tenu juste après la mise en place de la Confédération des Etats du Sahel avec, à la clé une nouvelle approche des pays AES vers le renforcement de leur intégration et comme prochaine étape l’adoption d’une monnaie commune aux trois Etats. Ce qui leur permettra, sous peu, de disposer du levier de leur « politique monétaire ».
Le Burkina Faso a déjà donné le ton par l’adoption en séance du conseil des ministres du 17 juillet 2024 un nouveau Code des douanes et Code fiscal. Cette évolution n’est pas sans secouer la zone F CFA qui perd ainsi trois de ses huit membres. En effet, l’Union Douanière, premier palier de l’intégration économique et monétaire au niveau UEMOA est remis à plat.
Les répercussions de ce détachement monétaire AES sont différemment appréciées selon que l’on se trouve d’un côté ou de l’autre de cette zone monétaire. Si pour les Etats AES, après un tassement de leur économie, une croissance nette est attendue avec comme principal levier l’adoption d’un taux de change flottant. En revanche, pour les 5 autres Etats de l’UEMOA, au vu de la rigidité des taux de change et des cordons douaniers et fiscaux mis en place, (TEC UEMOA absorbé par le TEC CEDEAO), leur marge de manœuvre reste ténue.
L’ancien espace CEDEAO risque de se retrouver avec pas moins de 10 différentes monnaies couplées à autant de politiques monétaires. Cette question éminemment technique face aux arguments politiques à tendance plutôt « souverainistes », met en exergue le fait que la monnaie est un important levier de pilotage de l’économie, à utiliser avec prudence et dextérité, pour accompagner les efforts de développement des pays. Le principale limite reprochée au CFA est liée à sa surévaluation, son inconvertibilité hors de sa zone et le manque de financement de l’économie, à cause de l’arrangement institutionnel entre le Trésor public français et l’arrimage du franc CFA à une monnaie forte qui constitue la principale limite technique reprochée au F CFA.
EVITER LA DOLLARISATION DE L’ECONOMIE
L’expérience de beaucoup de pays montre, en effet, que lorsque les déséquilibres du marché financier atteignent un certain niveau et la monnaie perd de la valeur, beaucoup d’agents économiques substituent d’autres monnaies plus stables à la monnaie nationale. Ce phénomène est plus connu sous le nom de « dollarisation ». Le terme dollarisation décrit toute situation où deux monnaies ont en même temps cours légal dans un pays. Elle implique, en général, l’utilisation d’une monnaie forte (le Dollar ou le F CFA) en même temps qu’une monnaie nationale, souvent plus faible. La dollarisation peut prendre différentes formes qui consistent à utiliser une monnaie étrangère pour effectuer des transactions à l’intérieur du territoire national. La mise en place d’une monnaie commune AES servira dans un premier à un appel d’air pour un rush vers le F CFA comme monnaie de réserve des populations pour faire face aux produits importés de la zone UEMOA. Avec le décrochage, la vitesse de circulation du F CFA dans les pays AES (qui désigne la vitesse à laquelle la monnaie est échangée entre les agents économiques) sera impactée par les niveaux des prix des produits venant des 5 autres pays de l’UEMOA qui verront leur prix de vente augmenter drastiquement.
Le concept établit un lien direct entre la masse monétaire et l'augmentation du niveau des prix. Sur le court terme, la vitesse de circulation de la monnaie est considérée comme constant. la vitesse de circulation de la monnaie (tout comme le volume des transactions) est insensible aux variations de la quantité de monnaie. En effet, de manière mécanique, si les Etats AES sortent du F CFA, alors ou bien les prix, ou bien le nombre de transactions, ou bien les deux à la fois, s’emballent pour une période parce que l’ensemble des prix de biens de consommation originaires de la zone CFA seront devenus onéreux par rapport à la nouvelle monnaie. Ce phénomène aboutit une hausse continue du niveau des prix qui dévalorise constamment toute unité monétaire nominale, ce qui incite les agents à s'en séparer rapidement.
C’est pour cela que la saisie de plus de 7 milliards de F CFA en faux billets au Burkina Faso, le 15 juillet dernier, n’est pas un bon signe. Le saut vers l’inconnue au niveau des population les ramènera, dans un premier temps, vers un réflexe de thésaurisation des devises que sont devenus le F CFA. Cependant, les ressources minières des Etats de l’AES (Uranium, Or, …) du fait de la prégnance de ces facteurs structurels, ont une forte compétitivité internationale, au-delà du taux de change réel. En effet en considérant certains indicateurs directement liés aux exportations et à l’investissement, leurs économies restent compétitives par un dynamisme réel du secteur des exportations, que l’on peut mesurer de deux différentes façons :
i) l’indice davantage comparatif révélé et
ii) le niveau de diversification et de complexité de l’économie.
L’indice de l’avantage comparatif révélé montre, pour un produit déterminé -uranium, or, comment les exportations d’un pays donné évoluent par rapport à la moyenne mondiale. La compétitivité internationale des pays de l’AES pays en question s’améliore si la valeur de l’indice est supérieure à 1, indiquant une croissance plus forte des exportations de produits transformés du pays, par rapport à la moyenne mondiale. Quant au niveau de diversification de l’économie, il peut être saisi par plusieurs indicateurs, dont notamment, le niveau de concentration des exportations et de la production, le niveau de complexité des produits exportés. Lorsqu’on combine ces deux critères, les pays AES, ont un avantage comparatif révélé sur un nombre de produits agricoles et miniers. Or ces produits sont caractérisés par une forte demande avec des prix élevés. C’est donc dire que le taux de change joue un rôle crucial par rapport aux performances des économies de la zones, en termes de compétitivité internationale ainsi que sur le financement, l’intégration économique. En effet, les critères de convergence de l’UMOA ainsi que le corset de l’arsenal réglementaire de la gestion des finances publiques bloquent les initiatives de financement des déficits budgétaires des Etats membres et le recours systématique aux émissions de titres publics pour en assurer le financement.
En effet, les pays de l’AES disposent des plus importantes réserves minières et pétrolières de la zone UEMOA, dont l’exploitation pourrait booster leurs économies selon l’atlas détaillant 24 substances, telles que le tungstène, l’antimoine, le zirconium, le cobalt, et bien d’autres publiées par le BRGM. La question de la gestion transparente des ressources minières revient avec insistance à la lumière de l’agitation autour d’une production exponentielle d’uranium et de pétrole nigérien interdit de transit par les autorités béninoises pour fait de blocus lié au changement de régime en place.
Quid des 5 Etats restant à l’UEMOA
La monnaie est une question de pouvoir. Le FCFA est né dans la mouvance des Accords de Bretton Woods, et sa non-pertinence est toujours d’actualité. Cela interroge l’indépendance des pays de la zone Franc et sa capacité à se prendre complètement en main sur le plan monétaire. les politiques qui dirigent les 5 autres pays restant dans l’UEMOA ne semblent toujours pas prêts à prendre le risque politique et économique d’une réelle souveraineté monétaire.
Le corset des 3,5% de déficit budgétaire à financer est l’élément utilisé par les détracteurs de la zone CFA qui trouvent dans ces arrangements institutionnels serait l’élément bloquant du financement de la croissance. La gestion des réserves de devises des pays membres de la zone Franc fait l’objet de plusieurs critiques. En contrepartie de la « garantie de convertibilité » que le Trésor français accorde au FCFA, nos États sont tenus de déposer dans des comptes d’opérations ouverts au Trésor français 50 % de leurs avoirs extérieurs nets (la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) ont chacune un compte d’opérations). Entre 2017 et 2021, le volume de réserves de change des pays de la zone UEMOA a tourné autour de 9000 milliards de FCFA (BCEAO). Ce qui fait environ 18 milliards de dollars pour les huit pays.
Les avoirs extérieurs déposés dans les comptes d’opérations sont rémunérés au taux de la facilité de prêt marginal de la Banque centrale européenne (BCE) pour la quotité obligatoire des dépôts (50 %), et au « taux minimum » des opérations principales de refinancement de la BCE pour les avoirs déposés au-delà de la quotité obligatoire de 50 %, dans les cas où les Banques centrales africaines souhaitent centraliser leurs avoirs extérieurs auprès du Trésor français au-delà de ces 50 % prévus par les textes. En revanche, si le compte devenait débiteur, les importations hors de chaque zone monétaire des États africains seraient facturés par la France et les pays africains seraient alors tenus de verser à la France des intérêts débiteurs ! Ce corset des réserves déposées auprès du Trésor français auraient pu être rapatriées pour financer les énormes besoins en infrastructures.
La contribution de l’industrie extractive en tant que fournisseur de produits stratégiques pour les pays industrialisés, la priorité accordée à ces ressources au point de vue des politiques, l’insuffisance des revenus tirés pour l’Afrique de l’Ouest et la nature parcellaire de cette industrie demeurent depuis l’époque coloniale, des caractéristiques essentielles du paysage actuel. Les initiatives prises par les nouvelles autorités sont orientées vers la mitigation des limites des retombées des industries extractives et de transformation des matières premières, notamment le caractère parcellaire de l’industrie extractive héritée de la colonisation et qui s’est soldé par des échecs. Il est temps pour nos pays de réajuster le tir.
Mounirou FALL
Ancien Secrétaire Permanent
Programme Indicatif Régional Afrique de l’Ouest, 8ème FED
Commission UEMOA
ENCADRÉ 1
MAITRISER SA POLITIQUE MONETAIRE POUR UN FINANCEMENT INFLATIONNISTE DE LA CROISSANCE
Détenir les leviers de sa politique monétaire permet aux Etats de disposer de la latitude des orientations en faveur de la croissance de l’économie productive. Elle permet de structurer son économie selon ses propres orientations. La croissance du produit global suppose un effort massif d’investissement, qui aboutit à l’allongement des décalages entre les flux réels et les flux monétaires. Alors que le financement non inflationniste de la croissance (limite du déficit budgétaire à 3,5% comme imposé par l’UMOA) réclame une austérité. Cette rigidité structurelle, limite les niveaux de la consommation. Aussi, les risques monétaires normaux de la croissance sont-ils souvent accrus par des obstacles structurels, reflétant les cadres institutionnels de chaque économie.
D’un autre côté, lorsque le pays détient les rênes de sa politique monétaire, il peut lever les principaux obstacles à l’ajustement de l’offre et de la demande et la rigidité du marché de la main-d’œuvre. L’écart inflationniste permet alors de localiser les tensions et de déceler les répercussions inflationnistes de l’investissement en fonction de la situation du marché de l’emploi. Le « mur du plein emploi » - en termes Keynésiens- crée un blocage de la production, qui multiplie les risques inflationnistes normaux de l’investissement. Aussi, les risques monétaires spécifiques de l’investissement résultent de la multiplicité des goulots d’étranglement et des risques accrus de blocage de la production. La décision de privilégier les investissements dans tel ou tel secteur résultera d’une décision du Chef de l’Etat en fonction des orientations que l’on veut donner à l’économie nationale. Cela permettra de lever les rigidités de la production. Avec les découvertes et renégociations des concessions autour de ressources minières et minérales, le levier monétaire permettra à l’Etat du Sénégal de disposer directement des ressources issues de l’exploitation et/ou la transformation locale puis de l’exportation des nos ressources.
ENCADRÉ 2
DEMENTELEMENT DU CORDON DOUANIER COMMUNAUTAIRE :
LE TEC OUT AU BURKINA FASO
Le Burkina a donné le ton en sa réunion du Conseil des ministres en date du 17 juillet 2024, remettant en question l’Union douanière commune ainsi que les dispositifs du Tarif Extérieur Commun – TEC – de l’UEMOA ainsi que tout le système de compense et de péréquation au niveau des cordons douaniers des huit Etats. Une nouvelle loi portant Code des douanes et Code fiscal a été adoptée par l’état burkinabé. Pour mémoire, le cordon douanier appelé TEC avait été institué pour que toute marchandise importée par les pays membres puisse payer à son point d’entrée communautaire un seul tarif extérieur. Ces sommes payées sont ensuite réparties par un système de péréquation aux autres Etats (destinataire final comme pays de transit de la marchandise). Pour le cas des pays enclavés -Burkina Faso, Mali ou Niger- ces derniers ont toujours été les moins privilégiés par ce système lié au règlement n° 08/2007 du 06 avril 2007 portant adoption de la nomenclature tarifaire et statistique de l’union économique et monétaire ouest africaine basée sur la version 2007 du système harmonise de désignation et de codification des marchandises. En effet, l’article 9 du TEC régional UEMOA stipule que « Les Parties contractantes ne prennent, par la présente Convention, aucun engagement en ce qui concerne le taux des droits de douane ».
La CEDEAO aussi qui a mis en place son TEC CEDEAO en 2015, à l’échelle des 15 Etats membres sur la base des textes de l’UEMOA élargis aux autres pays non-membres impactant de ce fait la mobilisation des ressources fiscales. LE TEC CEDEAO absorbe le TEC UEMOA. Aussi le TEC se positionne comme une des étapes de la mise en place d’un marché commun et l’adoption d’une monnaie unique. Cela passe par l’établissement d’une Union douanière et d’une monnaie commune. C’est pourquoi, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement avait adopté le TEC CEDEAO qui se caractérise par la création d’une 5ème catégorie ou 5ème bande tarifaire intitulé « Catégorie 4 : biens spécifiques pour le développement économique » qui s’ajoute aux quatre catégories du TEC UEMOA.
LA LENTE AGONIE D'AKON CITY
Face à l'immobilisme du chantier, les autorités ont adressé une mise en demeure, menaçant de récupérer les terres concédées à l'artiste. Un avertissement qui pourrait sonner le glas de l'ambitieux projet de 6 milliards de dollars
(SenePlus) - Près du village de Mbodiène, à une centaine de kilomètres au sud de Dakar, la vision grandiose du chanteur américain d'origine sénégalaise Akon semble se dissiper. Comme l'écrit Le Monde, "concédées en 2020 au chanteur américain d'origine sénégalaise Akon pour y construire une grande ville futuriste à son nom, ces terres broussailleuses devraient pourtant être un vaste chantier."
Lancé en 2020 avec l'appui de l'ancien président Macky Sall, le mégaprojet "Akon City" promettait l'édification d'une ville futuriste digne du Wakanda, le royaume africain fictif des films Black Panther. "A l'origine, le projet Akon City, dont le budget annoncé avoisinait les 6 milliards de dollars, promettait l'achèvement d'une première phase de travaux fin 2023, reportée à 2025", rapporte le quotidien français.
Aujourd'hui, "les herbes folles poussent, les troupeaux de zébus les ruminent, mais pas l'ombre d'une grue, d'un marteau-piqueur ou d'un ouvrier", constate le quotidien. Seule émerge la structure incurvée du supposé "Welcome Center". Le 28 juin, "la Société d'aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal (Sapco), rattachée au ministère du tourisme, a adressé une mise en demeure à l'artiste", poursuit Le Monde. Un coup de semonce qui pourrait enterrer le projet pharaonique.
"Pour l'instant, nous gardons espoir que le projet débute, souffle Marcel Diome, le chef du village de Mbodiène. Jusqu'à présent, tout ce qu'il avait promis, Akon l'a fait. Nous croyons donc en lui même si c'est un peu lent", cite le quotidien du soir. Le notable salue les réalisations modestes du chanteur comme un terrain de basket.
Lors de son lancement en 2018, Akon City se voulait pourtant une cité ultramoderne "green et high-tech", avec tours futuristes, centres commerciaux démesurés, studios de cinéma, universités de pointe et même sa propre cryptomonnaie, l'"akoin". "Je veux que mes bâtiments ressemblent à des sculptures", lançait alors Akon, galvanisé par les comparaisons avec le blockbuster Marvel, d'après Le Monde.
Las, "l'akoin a vu son cours s'effondrer en quelques mois, passant d'une valeur de 0,15 dollar à 0,00035 dollar aujourd'hui, selon le site BitMart", relève le journal. Et le financement du projet, annoncé à 4 milliards de dollars par la société KE International, n'a jamais été concrétisé selon d'anciens collaborateurs cités par Le Monde : "Akon a dépensé plusieurs millions sur fonds propres pour ce projet. Mais il n'a pas réussi à confirmer les promesses d'investissement alors qu'il n'est pas en mesure de tout financer seul."
Certains médias locaux n'ont pas hésité à évoquer une possible "escroquerie", même si rien n'a été démontré, note Le Monde. Face aux critiques fin 2023, Akon assurait que son projet était "en marche à 100 000%" et que les sceptiques "auraient l'air stupide". Un an plus tard, le mirage d'Akon City semble bel et bien se dissiper dans les terres broussailleuses de Mbodiène. Comme l'indique Le Monde, "la demande d'hébergement pour les prochains Jeux olympiques de la jeunesse en 2026 pourrait d'ailleurs pousser d'autres investisseurs à convoiter ces terres promises au chanteur, pour des projets sans doute moins ambitieux mais plus réalistes."
L'UNESCO RETIRE LE PARC DU NIOKOLO-KOBA DE LA LISTE DU PATRIMOINE MONDIAL EN PÉRIL
Le Comité du patrimoine a notamment reconnu ”les efforts encourageants” déployés par le Sénégal pour améliorer l’état de conservation de ce site naturel.
Dakar, 24 juil (APS) – Le parc national du Niokolo-Kaba a été retiré de la liste du Patrimoine mondial en péril de l’UNESCO, a appris l’APS de source officielle, mercredi.
Le parc national du Niokolo-Kaba, classé en 1981 dans le patrimoine mondial de l’UNESCO pour sa biodiversité unique et ses écosystèmes exceptionnels, avait basculé en 2007 sur la liste du patrimoine mondial en péril.
Ce retrait de la liste du Patrimoine mondial en péril émane d’une réunion du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO, l’Agence des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture, tenue mercredi à New Delhi, la capitale de l’Inde.
Dans son communiqué rendu public le même jour, le Comité du patrimoine de l’UNESCO a notamment reconnu ”les efforts encourageants” déployés par le Sénégal pour améliorer l’état de conservation de ce site naturel.
‘’Le Comité du patrimoine mondial a pris la décision de retirer le parc national du Niokolo-Koba de la Liste du patrimoine mondial en péril, tout en appelant l’Etat du Sénégal, à poursuivre ses efforts pour améliorer la conservation de ce site, dans les prochaines années’’, souligne la structure dans le communiqué ayant sanctionné la réunion de New Delhi.
Il salue ainsi les résultats obtenus par le Sénégal et son engagement formel de repenser le développement et l’exploitation de cette aire protégée.
Ce parc national d’une superficie de 913 000 ha, a, ces dernières années, été confronté à une série de menaces portant, entre autres, sur la diminution de la faune, le braconnage, l’exploitation du basalte ainsi que d’autres activités humaines.
‘’Cette situation avait fini de remettre sa valeur universelle exceptionnelle et conduit le comité du patrimoine mondial à l’inscrire sur la liste du patrimoine mondial en péril’’, explique l’UNESCO.
La décision d’inscrire le parc du Niokolo-Kaba sur la liste du patrimoine mondial en péril a permis au Sénégal de définir et de mettre en œuvre un plan d’action ambitieux avec le soutien de l’UNESCO et de la communauté internationale, fait valoir l’agence onusienne.
Elle fait observer que cela s’est traduit au cours des sept dernières années, par une amélioration notable de l’état de conservation du parc national du Niokolo Koba’’.
‘’Le suivi des espèces emblématiques a été considérablement renforcé et des moyens considérables ont été alloués à la surveillance du bien pour lutter contre le braconnage et l’orpaillage illégal, ainsi que pour mieux organiser la transhumance du bétail’’, s’est ainsi réjoui le comité du patrimoine de l’UNESCO..
Il a ainsi salué la mise en place par le Sénégal d’un dispositif de contrôle de la pollution minière avec l’installation d’équipements d’analyse de l’eau et des sols, en plus d’un travail permettant de mieux lutter contre l’espèce invasive dénommée Mimosa pigra..
Située dans une zone abondamment irriguée, le long des rives de la Gambie, les forêts galeries et les savanes du parc national Niokolo-Koba, abritent une faune d’une grande richesse : l’élan de Derby, des chimpanzés, des lions, des léopards, une importante population d’éléphants et de très nombreux oiseaux, reptiles et amphibiens, indique-t-on.
La Liste du patrimoine mondial en péril vise à informer des menaces pesant sur les valeurs mêmes qui ont permis l’inscription d’un bien sur la liste du patrimoine mondial et à mobiliser la communauté internationale pour sa préservation.
Elle ouvre droit à un appui technique et financier renforcé de l’UNESCO.
RECRUDESCENCE DE L'HÉPATITE B ET DU VIH DANS DES UNIVERSITÉS AU SÉNÉGAL
Cette situation préoccupante exige une prise de conscience de la part des étudiants qui devront "veiller à l’usage individuel des récipients pour manger ou pour boire (tasses, assiettes, cuillères...)".
Ils sont en groupes de deux, trois voire cinq étudiants dans le jardin de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Au même moment, d’autres, par contre, ont fait le choix d’être seul pour mieux se concentrer. On est en plein dans la période des préparatifs des examens de fin d’année où les étudiants squattent les zones calmes de l’université pour se consacrer aux révisions.
Ces rassemblements synonyme de solidarité et d’entraide entre étudiants favorisent cependant leur exposition face à plusieurs maladies transmissibles par voie sanguine, par contact direct ou par contact avec des objets souillés par le sang telles que l’hépatite B ou le VIH. Ces deux maladies ont fait d’ailleurs l’objet d’une note de service publiée hier par le Centre Régional des Œuvres Universitaires Sociales de l’Université Alioune Diop de Bambey, relative à la recrudescence de cas de maladies de VIH et de l’hépatite B dans le district sanitaire.
Cette situation préoccupante exige une prise de conscience de la part des étudiants qui devront « veiller à l’usage individuel des récipients pour manger ou pour boire (tasses, assiettes, cuillères…) », nous dit la note.
Difficile pour ceux de l’UCAD qui pensent que ces maladies ne peuvent en aucun cas être prévenus en milieu estudiantin. C’est du moins ce qu’a tenté d’expliquer ce groupe de cinq étudiants en première année de licence en sciences politiques.
« Oui j’ai vu la note hier, mais c’est compliqué », déclare l’un d’entre eux. Moustapha Faye étudiant en première année en sciences politiques à l’Ucad se dit « attristé de voir que les maladies se répandent dans l’université de Bambey. » Pour ce dernier, « ce sont les étudiants qui doivent prendre leur responsabilité et se protéger eux-mêmes parce qu’ils sont majeurs et vaccinés même si cela va être très difficile pour nous de prévenir certaines maladies. »
L’étudiant avec son cahier entre les mains, pense de surcroît qu’une maladie comme le VIH ne devrait pas se répandre dans les universités parce, que dit-il, « au Sénégal, nos valeurs nous interdisent de faire certaines choses même si dans certains cas on ne peut pas y échapper mais on peut se prémunir, se protéger avant de passer à l’acte parce qu’on est des grands donc c’est à nous de prendre notre responsabilité et d’éviter de se partager les objets personnels comme les lames, les rasoirs, etc. »
Son camarade de faculté, Modou Cissé, met en avant la solidarité des étudiants qui pourrait être un frein pour la prévention de ces maladies. « Ce sera très difficile pour nous de se protéger contre ces maladies comme l’Hépatite B surtout au niveau du restaurant où il y a des milliers d’étudiants qui se partagent tous, tasses, cuillères, plats, etc. Il y a aussi la solidarité entre étudiants et c’est en ces moments de solidarité que les maladies se propagent donc je ne pense pas qu’il ait des moyens pour prévenir ces maladies en milieu universitaire », ajoute-t-il.
La période menstruelle chez les filles est aussi des moments où la négligence de certaines filles peut exposer leur prochain par rapport à une contamination rapide. C’est ainsi que l’étudiante Bineta Diouf appelle ses semblables à plus d’hygiène pendant ces périodes. « J’ai eu un peu peur lorsque j’ai appris la nouvelle parce que la vie estudiantine est très complexe parce qu’on est tout le temps en rassemblement soit dans les amphithéâtres, ou dans le campus social parce qu’au niveau des chambres, surtout lorsqu’on est en période de menstruation, il y a parfois la négligence de certaines d’entre nous et ce sera difficile d’identifier une personne porteur d’une maladie et qui ne l’est pas. Donc il faut que nous prenons notre responsabilité dans ces conditions la », a-t-elle déclaré.
Si la prévention de ces maladies doit être de rigueur pour la sécurité des étudiants en milieu universitaire, force est de reconnaître par contre que les coutumes et les traditions de notre société peuvent être considérées comme des blocages par rapport à certaines décisions prises par les étudiants afin de se protéger contre ces maladies dont les modes de transmission sont souvent rapides.
Boubacar Gueye étudiant en sciences politiques le démontre : « lorsque j’ai parcouru la note de service de l’Université Alioune Diop de Bambey, je me suis dit immédiatement qu’avec le mode de vie que nous menons à l’université, ces maladies vont facilement se répandre dans les universités parce que pour l’hépatite B, la mode de transmission est très rapide, donc connaissant la vie estudiantine ce sera très difficile de prévenir cette maladie. Par exemple, au niveau des amphithéâtres, on s’assoit côte à côte, au restaurant c’est pareil, ce sont des files indienne sans fin, nonobstant le partage des mêmes ustensiles qui se passe à l’intérieur du restaurant et l’hygiène n’est pas de rigueur avec la vaisselle, donc il n’y a que Dieu qui peut nous en préserver. »