KEEMTAAN GI - FOIRE AUX ANERIES
Galsen est doux ! Qui pourrait en douter après avoir parcouru la capitale et le reste du pays ? Galsen reste une belle terre agrémentée parses gracieuses créatures à nulle autre pareille. Elles sont d’une beauté d’ange, d’agréable compagnie et d’une sublime coquinerie si bien qu’aucune femme au monde ne peut leur disputer leur canaillerie en plus de cet humour grivois qui reste leur identité remarquable. Vous vous attendiez à ce que je vous fasse un dessin ? Voilà, en un clin d’œil, vous pouvez égarer entre leurs mains, voire leurs reins, votre fortune ou le titre foncier d’une maison. Vous le ferez bêtement sans vous en rendre compte avec le sentiment d’être au paradis. Au niveau des infrastructures, ce charmant pays a connu quelques avancées considérables. Mais là où ça pèche, c’est au plan de la réflexion soutenue. A ce niveau, c’est l’indigence totale. Et ce même si quelques-uns de nos hommes et femmes de culture et autres intellectuels se distinguent à l’international par leurs travaux, recherches ou écrits. Il y a quelques années, c’était le parcours du combattant pour se faire éditer. Ce secteur vivait alors une sérieuse crise si bien qu’était agitée l’idée de privatiser les Nouvelles éditions africaines du Sénégal (Neas), ce fleuron qui est aujourd’hui à l’agonie car, en particulier, farouchement concurrencé par des privés. Lesquels proposent chaque mois une belle brochette d’ouvrages. Ce qui aurait pu permettre à Galsen de vivre d’intenses et enrichissants débats pour irriguer la pensée dans les médias devenus beaucoup plus nombreux qu’il y a 20 ans. Retrouver ces foras où l’on buvait les paroles de la crème de l’intelligentsia sénégalaise avec des hommes et femmes à la pensée étincelante et qui avaient la parole faconde. On les appelait des « agitateurs d’idées » éblouissantes. Une époque bien révolue depuis que de soi-disant chroniqueurs ou des mecs pompeusement appelés politologues ont cannibalisé l’espace pour y régner en maîtres et participent à crétiniser les foules. Ces pollueurs sont partout et n’importe où. C’est même à croire qu’ils ont un don d’ubiquité. Les mêmes qui débitent partout des âneries et qui sont à l’origine des excès auxquels on assiste dans les médias devenus une foire d’insanités, de la médisance et de la médiocrité sans que les acteurs de ce secteur puissent mettre fin à ce fléau. Les réseaux sociaux ont fait qu’on peut voir un mécanicien, un forgeron, un tailleur ou un analphabète porter la réplique à un universitaire jusqu’à le faire douter de sa discipline qu’il enseigne depuis des années. Le tout avec une arrogance qui frise la folie. KACCOOR BI - LE TEMOIN
SOMMET «SPORT4SD» DE PARIS LE PRESIDENT DIOMAYE VA PRENDRE LA PAROLE
Devant ses homologues et 500 participants invités par Emmanuel Macron et le Président du Comité International Olympique, Thomas Bach, le président Diomaye Faye prendra la parole. Il a quitté hier Dakar pour participer, en marge des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP), au Sommet « Sport4SD » qui s’inscrit ainsi dans un continuum d’événements internationaux en lien avec l’agenda du Pacte de Paris pour la planète et les peuples de juin 2023, le Sommet de l’Avenir de septembre 2024 et le Sommet Nutrition for Growth que la France accueillera en 2025. Un Sommet au cours duquel les pays et acteurs du monde du sport pourront présenter leurs engagements en faveur des générations futures au travers de la contribution du sport aux ODD, en cohérence avec les marqueurs de Paris 2024. Le président Diomaye Faye présentera sa vision et la place de la jeunesse sénégalaise et africaine dans le concert du monde de demain. La participation du chef de l’État marque également un moment pour le passage de témoin entre la France et le Sénégal qui va accueillir les Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2026.
GUY MARIUS SAGNA SECOUE LA CEDEAO…
Le moins que l’on puisse dire, c’est que, pour son premier mandat de député de la Cedeao, Guy Marius Sagna est parvenu à secouer le Parlement de la Cedeao. Le leader de Frapp a vigoureusement dénoncé samedi 20 juillet la complicité des chefs d’Etat africains avec les pays développés dans l’appauvrissement des Etats africains. Il a aussi abordé ce qu’il a appelé « coup d’Etat constitutionnel » en Guinée Bissau. « Je voudrais que ce parlement de la CEDEAO constate que les chefs d’Etat de la CEDEAO soutiennent un membre de leur syndicat de chef d’Etat, en l’occurrence Umaro Sissoco Embalò », a déclaré le député de Yewwi. La sortie du député anti-impérialiste a provoqué un affrontement verbal entre lui et son homologue ivoirienne Adjaratou Traoré. Cette dernière a demandé au député sénégalais de modérer son langage à l’endroit des chefs d’Etat. L’affrontement a d’ailleurs obligé le président du Parlement à suspendre la séance. Les propos contre Umaro Sissoco Embalò n’ont pas laissé indifférent un député togolais au nom de Soklingbe Senou qui s’est permis de couper Guy Marius Sagna lors de son temps de parole. Le député togolais M. Soklingbe Senou, qui s’est transformé en avocat défenseur de Umaro Sissoco Embalò et compères, a menacé de faire signer une pétition pour que le Sénégal retire GMS de la liste de ses représentants à la CEDEAO. Un député togolais désavoué par ses concitoyens. Le Front “Touche pas à ma constitution” du Togo, regroupant plus de vingt organisations, a exprimé son soutien au député sénégalais Guy Marius Sagna, menacé par une pétition de destitution au Parlement de la CEDEAO. Ce projet de destitution est initié par un député togolais, ce que le Front condamne fermement. …
ET REJETTE TOUT SOUTIEN DU BUREAU DU PARLEMENT DE LA CEDEAO
Le Bureau du Parlement de la CEDEAO a dénoncé, dans un communiqué en date du 22 juillet, les attaques du député Guy Marius SAGNA contre les chefs d’État et de gouvernement des Etats membres de la communauté. Le bureau a par ailleurs exprimé « sa profonde préoccupation et désapprobation face aux excès verbaux observés au cours de nos sessions à l’égard des Chefs d’État et de Gouvernement des États membres de la CEDEAO par l’un de nous ». Le tollé qui a suivi cette affaire a laissé de marbre Guy Marius Sagna. « Je n’ai pas besoin d’être soutenu par le bureau du Parlement de la CEDEAO qui, par son communiqué, avoue, confirme bien l’existence de la CEDEAO des chefs d’Etat, sa seule préoccupation » indique le député de Yewwi. « L’avis illégitime et illégal du bureau de la CEDEAO ne m’intéresse pas. Ma seule préoccupation : le panafricanisme au service des peuples africains et non de l’impérialisme de certains chefs d’Etat qui sont des valets. L’Afrique va changer radicalement. Et l’Afrique de l’Ouest va y contribuer de manière décisive. Plus de 20 organisations du Togo répondent à la CEDEAO des chefs d’Etat. Continuons la lutte pour l’édification de l’Afrique de l’Ouest des peuples. Une autre Afrique de l’Ouest est nécessaire. Une autre Afrique de l’Ouest est possible » a indiqué Guy Marius Sagna. Un langage et une attitude qui n’ont pas dû déplaire aux chefs d’Etats de l’Alliance des Etats du Sahel qui pensent pis que pendre de l’actuelle CEDEAO ! Une organisation dont, d’ailleurs, le Mali, le Burkina Faso et le Niger se sont retirés pour créer une confédération entre eux ! Chargé, avec son homologue togolais Faure Gnassinbe, d’une mission pour ramener ces trois pays dans le giron de la CEDEAO, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a nommé l’ancien ministre et ex-représentant de l’Onu en Libye, en Centrafrique et au Mali, Pr Abdoulaye Bathily, Envoyé spécial. Il devra user de ses talents d’excellent diplomate, de son excellent carnet d’adresses et de son statut d’ancien soldat pour tenter de convaincre les présidents Ghoïta (Mali), Traoré (Burkina) et Tiani (Niger) de ne pas franchir le Rubicon de la rupture définitive. Une mission très difficile mais dansles cordes de l’ancien secrétaire général de la Ld/Mpt (Ligue démocratique/Mouvement Pour le Parti des Travailleurs) !
RAFFINAGE DU PETROLE DE SANGOMAR RENCONTRE ENTRE WOODSIDE SENEGAL ET LE DIRECTEUR DE LA SAR
Une délégation de Woodside Sénégal, composée du Vice-Président, M. Clive Jones, et du Directeur de Woodside Sénégal, M. Cheikh Guèye, a été reçue, hier, par la Direction Générale de la Société Africaine de Raffinage (SAR). Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique d’exploration des axes d’une future collaboration entre la SAR et Woodside, indique un communiqué de la société. Selon le document, la SAR avait, à travers son projet ACATB, adapté ses installations pour traiter le brut Sangomar et augmenter ses capacités de stockage. D’où l’augmentation de la capacité de raffinage qui est passée de 1,2 million de tonnes à 1,5 million tonnes par an. En prélude de la livraison prochaine du brut de Sangomar à la raffinerie de Mbao, Woodside Sénégal a tenu à rencontrer les autorités de la SAR afin de s’aligner sur les conditions d’un partenariat gagnant-gagnant, indique le communiqué, qui précise que la SAR a informé Woodside de son projet de développement dénommé SAR 2.0 qui, en plus de porter la capacité de raffinage à 5 millions de tonnes selon les spécifications AFRI6, vise également à diversifier ses activités en s’orientant vers la pétrochimie. Par ailleurs, il est noter que le prochain site de la Sar ne sera pas forcément au niveau du site de Mbao. En effet, a renseigné M. Diop, lui et ses collaborateurs étaient à Bargny pour prospecter la zone et voir s’il y a possibilité d’y implanter leurs nouvelles unités.
PROJET «YOKK KOM KOM» A KOUNGHEUL 2667 MENAGES DE LA REGION DE KAFFRINE BENEFICIAIRES
Le projet ”Yokk Kom Kom,” qui signifie accroissement des revenus, est évalué à 416 050 000 francs CFA, selon le délégué général à la Protection sociale et à la solidarité nationale (DGPSN), Matar Sène. Il renseigne que 2667 ménages de Kaffrine région ont été listés comme bénéficiaires dudit projet, « Yokk Kom Kom”. Il tenait ses propos en marge d’un comité départemental de développement (CDD) du comité de ciblage des quartiers et villages bénéficiaires de la phase 2 du projet abrité par Koungheul. Dans le département de Mbirkilane, 320 ménages seront servis, 960 à Kaffrine et Koungheul. Quant au département de Malem-Hodar, 427 ménages auront droit à ces avantages. M. Matar Sene a expliqué que pour ce qui est de la région de Kaffrine, 416 050 000 de francs CFA vont être alloués aux bénéficiaires qui recevront chacun un transfert de 150 000 francs CFA pour développer des activités génératrices de revenus en réponse aux besoins et aux potentialités de leurs terroirs”. Toujours est-il que d’après lui, les départements de Koungheul et Malem Hodar vont bénéficier des montants respectifs de 144 000 000 francs CFA et 64 050 000 francs FCFA. Il rassure que la lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales occupe une place de choix dans le projet de transformation systémique du président de la République, Bassirou Diomaye Faye. Également, le Premier ministre et son gouvernement entendent renforcer les politiques d’inclusion et de protection sociale de ces groupes. Et c’est une manière de faciliter l’accès aux soins de santé, aux opportunités d’emplois et de revenus en conformité avec les orientations des agendas internationaux. En effet, à l’en croire, le gouvernement s’intéresse au développement de nouveaux programmes de filets sociaux et à la consolidation de ceux en cours dont le plus important reste le programme national de bourses de sécurité familiale. Selon lui, la consécration du principe de l’équité territoriale demeure l’une des innovations majeures du projet d’extension ”Yokk Kom kom”.
PRECISIONS DU SYNTTAS
Faisant suite à la fausse information apparue dans certains médias qui mentionnaient une forte somme de 85 millions que le Syndicat des Techniciens et Travailleurs de l’Agriculture du Sénégal (SYNTTAS) aurait reçu du Ministre de l’Agriculture de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, j’informe l’opinion nationale et internationale que le SYNTTAS a reçu la somme de 25 millions du ministre. La somme est répartie ainsi qu’il suit : 10 millions pour la mutuelle du secteur primaire et 15 millions pour la coopérative d’habitat du ministère. Ces informations sont disponibles, avec preuve à l’appui, depuis plus d’une semaine dans tous les panels du secteur primaire. Le SYNTTAS invite les auteurs de ces fausses nouvelles à plus de retenue et réitère sa disponibilité envers tous les médias qui souhaiteraient avoir des informations sur ses projets et activités.
FRONT UNI DERRIÈRE GUY MARIUS SAGNA
Le Sénégalais menacé de destitution au parlement de la CEDEAO, reçoit le soutien de plus de 20 organisations de la société civile togolaise. Elles dénoncent une manœuvre visant à faire taire un élu critique envers les dérives autoritaires de l'institution
(SenePlus) - Plus de 20 organisations de la société civile togolaise ont apporté leur soutien au député sénégalais Guy Marius Sagna, menacé d'une motion de destitution au Parlement de la CEDEAO. Dans un communiqué publié le 24 juillet 2024, le front "Touche Pas A Ma Constitution" condamne fermement cette initiative lancée par un député togolais.
Pour ce collectif regroupant diverses associations de défense des droits humains et mouvements citoyens, le député Guy Marius Sagna incarne "le prolongement des positions du Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye" en faveur d'une CEDEAO respectueuse de l'ordre constitutionnel dans les pays membres. Lors du dernier sommet, le chef de l'Etat sénégalais avait appelé à éviter les "manoeuvres constitutionnelles à but électoraliste", sources de contestation et de déstabilisation selon lui.
En pointant publiquement les "défaillances" et le "comportement de syndicat des chefs d'Etat" au sein de l'organisation ouest-africaine, le député sénégalais dérange certains de ses collègues, souligne le communiqué. D'où cette motion de destitution lancée contre lui par un élu togolais, non respectueuse selon le front citoyen "des règles démocratiques" en vigueur au Parlement communautaire.
Le mouvement Freedom Togo-Mouvement de Libération Nationale (MLN) a également réagi dans un second communiqué publié le 22 juillet. Il salue "l'action de certains parlementaires qui tentent d'élever le niveau du débat" à la CEDEAO, trop souvent "inexistant" par le passé. Toutefois, l'organisation déplore que cette dynamique soit "contrecarrée" par d'autres élus, "intimes des chefs d'Etat" et en "conflit d'intérêts manifeste".
Elle pointe notamment du doigt l'attitude de la présidente et de la 2ème vice-présidente du Parlement, coupables selon elle d'avoir transformé les débats en "pétaudière" en muselant la liberté d'expression ou en cherchant même "à en découdre physiquement" avec un député critique. Freedom Togo-MLN appelle dès lors les dirigeants de la CEDEAO à plus d'éthique dans le choix de leurs représentants au sein des institutions communautaires.
Ces réactions illustrent le soutien manifeste d'une partie de l'opinion ouest-africaine en faveur du combat mené au Parlement par le député sénégalais Guy Marius Sagna en faveur d'une CEDEAO plus respectueuse des principes démocratiques et des intérêts des peuples.
COMBE SECK, L’ESPOIR OLYMPIQUE DU CANOË-KAYAK SÉNÉGALAIS
En 2019, la vice-championne d’Afrique brille aux Jeux africains avec trois médailles, une de bronze en C1 500 mètres, et deux d’argent en C2 200 mètres et C2 500 mètres, obtenues avec sa coéquipière Oulimata Ba Fall.
Combe Seck, est une céiste sénégalaise qui s’est forgée une réputation de vice-championne d’Afrique. À 29 ans, elle est sur le point de réaliser son rêve en participant aux Jeux olympiques d’été de 2024 à Paris, où elle portera fièrement le drapeau sénégalais aux côtés de Louis François Mendy.
Sa carrière sportive démarre en force aux Championnats d’Afrique de course en ligne de canoë-kayak en 2013 à Tunis, où elle obtient la médaille de bronze au K2 500 mètres. Ce premier succès est suivi par une médaille de bronze en K1 5000 mètres aux Championnats d’Afrique de 2016, consolidant sa position parmi les meilleures céistes du continent.
En 2019, Combe Seck brille aux Jeux africains avec trois médailles, une de bronze en C1 500 mètres, et deux d’argent en C2 200 mètres et C2 500 mètres, obtenues avec sa coéquipière Oulimata Ba Fall. Ces performances démontrent sa polyvalence et sa détermination sur les eaux africaines.
L’année 2023 marque une étape cruciale dans sa carrière. Aux Championnats d’Afrique de course en ligne de canoë-kayak à Abuja, elle décroche la médaille d’argent en C1 200 mètres, ce qui lui vaut une qualification pour les Jeux olympiques de 2024 à Paris. Elle ajoute également une médaille de bronze en C2 500 mètres avec Madjiguène Seck, témoignant de sa constance au plus haut niveau.
Combe Seck s’entraîne depuis plus d’un an à l’ASL, le club de canoë-kayak de Saint-Laurent-Blangy, tout en étant sociétaire du club de Ouakam. Ce déménagement stratégique en France lui permet de bénéficier des meilleures conditions d’entraînement pour maximiser ses performances olympiques.
Reconnue pour ses exploits, Combe Seck est nommée porte-drapeau de la délégation sénégalaise aux Jeux olympiques de Paris 2024. Ce rôle prestigieux est une reconnaissance de ses contributions exceptionnelles au sport sénégalais et de son statut d’ambassadrice du canoë-kayak sur la scène internationale.
ACHAT D’UNE MAISON À 200 MILLIONS, L'EX-CAPITAINE TOURÉ PORTE PLAINTE CONTRE ANITA DIOP
"La personne susnommée prétend qu’après juste deux mois à la tête de l’ASP, j’aurai détourné des fonds publics avec lesquels je tenterai d’acquérir actuellement une maison de 300 m² à sise à la Cité Biagui", a expliqué le DG de l'APS.
Le directeur de l’agence de sécurité de proximité (ASP) Seydina Oumar Touré a déposé une plainte contre X, après des accusations d’achat d’une maison à 200 millions, par le pseudonyme du compte Facebook Anita Diop.
«La personne susnommée prétend qu’après juste deux mois à la tête de l’ASP, j’aurai détourné des fonds publics avec lesquels je tenterai d’acquérir actuellement une maison de 300 m², à 200 millions de Francs CFA, sise à la Cité Biagui. Une affirmation qui non seulement défie toute logique, mais n’a d’autre but que de porter atteinte à ma dignité et à celle de ma famille », peut-on lire dans le document.
« Le(a) mis(e) en cause étant inconnue et impossible a situer, je me réfère à vos services pour retrouver madame ou monsieur Anita Diop pour qu’il ou elle apporte la preuve de telles allégations », ajoute le document .
Le directeur de l'ASP de faire entendre que le « combat pour la droiture et le sens du sacerdoce que promeut le Président de la République du Sénégal, ne sera pas de tout repos et nous le savons ».
« Les forces centrifuges ne ménageront aucun effort pour nous voir échouer. C’est pourquoi nous devons tous, avec une fermeté sans équivoque, mettre fin à ces mensonges et tentatives de manipulation qui n’ont que trop duré », a notamment appelé Seydina Oumar Touré.
par Bamba Niakhal Sylla
LE CHEMIN DE LA TRANSFORMATION, LE PASTEF À L’ÉPREUVE DE LA GOUVERNANCE
EXCLUSIF SENEPLUS - Si les premiers pas des nouvelles autorités s'inscrivent dans une logique de prudence compréhensible, la mise en perspective d'une vision claire de leur politique demeure une attente légitime des citoyens
Au moment où les observateurs politiques se livrent à une analyse rétrospective des 100 premiers jours du nouveau régime, sur fond de scepticisme grandissant ou de trompette glorifiant, il parait opportun de verser aux échanges un regard constructif mais sans complaisance, fondé sur des considérations factuelles, qui semblent imprimer quelques orientations de la politique gouvernementale.
Par ailleurs, si l’espace démocratique autorise l’examen critique des politiques publiques, l’honnêteté intellectuelle exige en retour de considérer les limites de cet exercice dans le contexte d’une gouvernance qui n’a duré que trois mois.
Toutefois, il est loisible d’affirmer, sur la base de l’examen des déclarations politiques et des productions intellectuelles disponibles, que la rhétorique qui servait de leitmotiv à la vulgarisation du Projet était sans conteste d’inspiration révolutionnaire, au sens de la remise en cause radicale des pratiques de gestion et de gouvernance antérieures. En effet, en prétendant renforcer l’intégration africaine dans la lignée des pères fondateurs du panafricanisme et sortir le pays de l’opacité de la Françafrique et ses instruments d’asservissement et de prédation (présence militaire, domination monétaire, contrats léonins, accaparement des ressources nationales, etc.), le Pastef annonçait haut et fort les contours de la future politique gouvernementale. Cette intention de remise en cause des rapports internationaux s’accompagnait, sur le flanc intérieur, de la volonté d’instaurer une gouvernance vertueuse, de combattre avec opiniâtreté la corruption endémique et de promouvoir une presse et une justice libre et indépendante. Le discours était résolument disruptif et trouvait ses sources d’inspiration et son incarnation dans le refus de la servitude de Sankara, la restauration de la conscience historique africaine de Cheikh Anta Diop, et l’exaltation de la grandeur des civilisations négro-africaines, s’inscrivant ainsi dans le sillage des luttes pour une « renaissance » continentale. Derrière le discours, se tenait la promesse d’un avenir radieux, où les richesses nationales seraient abondamment et équitablement redistribuées, à l’image de la prospérité des monarchies arabiques.
La puissance du discours, porté par la figure charismatique d’Ousmane Sonko, a fini par convaincre la masse des déshérités et une diaspora nostalgique d’un retour au bercail, convaincue des capacités propres de l’Afrique d’être à l’avant-garde de l’évolution du monde, comme le prédisent les prospectivistes. La trajectoire héroïque de Sonko, émaillée de péripéties invraisemblables, et auréolée d’un zeste de mysticisme religieux, lui conférait une dimension singulière dans le landernau politique. Son discours eut l’effet d’un tsunami, emportant sur son passage toutes les digues de l’ancien régime, au point d’ébranler le « système » dans ses racines les plus profondes. Les mots sont dits : le changement annoncé sera « systémique », « global » et « holistique ». Tous les acteurs sincères et épris de liberté, mus par le désir de progrès, sénégalais et non-sénégalais, ont massivement adhéré au projet patriotique et panafricain promu par le Pastef, qui surgit dans un contexte continental marqué par l’émergence d’une nouvelle conscience africaine émancipée du complexe colonial. Au Sénégal, l’adhésion populaire était mêlée d’une ferveur messianique, au point où le chanteur-troubadour s’interrogeait même sur la sainteté du leader du Pastef. Le peuple vivait un moment épique de son histoire politique, porté par l’allégresse et le sentiment d’être acteur et témoin d’un moment de basculement rare dans la trajectoire des nations.
L’accession triomphale du Pastef au pouvoir, plébiscité dès le premier tour de l’élection présidentielle en mars 2024, allait ouvrir une nouvelle ère de gouvernance prometteuse, mais aussi difficultueuse en raison de l’ampleur des défis à relever et des promesses à tenir.
Les premiers pas marqués par la prudence et la détermination
Dans une large mesure, le redressement du pays envisagé par les nouvelles autorités s’assimile à un double effort d’assainissement de l’espace public national et de redéfinition des rapports internationaux déséquilibrés au détriment des intérêts nationaux.
En plus de la nécessite de disposer d’une vision claire, cette intention induit comme préalable la maitrise des rouages de l’Etat, un ancrage solide dans les institutions et une profonde imprégnation des dossiers par les nouveaux élus. Elle requiert un minimum de temps incompressible auquel ne peuvent se soustraire les nouvelles autorités, au risque d’un dévoiement susceptible de porter préjudice aux réformes envisagées.
Entre-temps, la mise en œuvre de certaines promesses de campagne s’est bien engagée dans le vaste spectre de la politique gouvernementale, qu’il s’agisse de la réduction du prix de denrées alimentaires de première nécessité pour soulager la souffrance des ménages, de la distribution plus équitable des intrants agricoles pour soutenir le monde paysan, de la recherche de l’impartialité dans les nominations aux postes de responsabilité pour une gouvernance transparence ou de l’instauration d’un climat politique plus serein et apaisé pour enfin dissiper l’atmosphère délétère imposée par la dérive autoritaire du pouvoir précédent.
Aussi, les audits initiés dans de nombreux organes de l’Etat devraient mettre en lumière les zones d’ombre de la gouvernance précédente et permettre à la justice de sévir dans les cas d’infractions avérées, en particulier pour les détenteurs de l’autorité publique, conformément aux priorités des nouvelles autorités.
Les conclusions des Assises de la justice devraient, quant à elles, favoriser une réorganisation plus efficace de la magistrature, en garantissant son indépendance dans le cadre des nouvelles orientations retenues.
Cependant, l’existence de nombreux rapports produits sous l’autorité de l’ancien régime par l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), l’Inspection Générale de l’Etat (IGE) et la Cour des Comptes, pointant du doigt une tripotée d’acteurs corrompus, pose la question de leur transmission à la justice pour traitement. Ces rapports émanant de l’ancien pouvoir ne peuvent être soupçonnés de complaisance ou d’être diligentés à des fins politiciennes pour réprimer, comme cela se faisait auparavant, des opposants gênants et récalcitrants.
Au plan international, les propos et décisions en direction de la France et des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) cristallisent l’attention, en raison du primat accordé à la souveraineté dans le programme du Pastef.
La rencontre des présidents Diomaye Faye et Macron à Paris, sans reproduire les clichés coutumiers d’allégeance dégradants de nombreux dirigeants africains, n’a pas non plus été l’occasion d’une clarification franche de la rupture prônée par le Pastef. Le communiqué final commun des deux chefs d’Etat est resté assez convenu, dans la pure tradition de la novlangue diplomatique.
En revanche, en plaçant les pays de l’AES (Mali et Burkina) au bas de la liste de ses premières visites internationales du président, en particulier après celle de Ouattara perçu comme un des piliers de la Françafrique, la présidence sénégalaise semble indiquer par ce choix diplomatique sa distance à l’égard de l’AES. Cela a été plus tard confirmé à Bamako, quand le président Diomaye Faye déclarait que l’adhésion du Sénégal n’était pas à l’ordre du jour. Cette distanciation est-elle destinée à rassurer la France en prévision des prochaines négociations promises sur les contrats déséquilibrés ? ou l’expression d’une politique ancrée dans la continuité ?
Toujours est-il que cette décision reste incomprise par de nombreux Africains qui voyaient dans l’accession au pouvoir du Pastef, l’opportunité de renforcer le « camp du refus » porté par l’AES ; une organisation qui s’attèle à mettre en œuvre une politique courageuse de souveraineté et d’intégration authentique, avec des résultats probants qui confortent la perspective d’une Afrique libre, résolument engagée dans la voie du progrès. A l’opposé, la CEDEAO continue de s’enliser dans l’immobilisme, incapable de porter le destin de la communauté en toute indépendance. La déception de nombreux patriotes de l’AES est à la hauteur de l’absence de solidarité attendue des nouvelles autorités sénégalaises, qui avaient pourtant envisagé, quand elles étaient dans l’opposition, la possibilité d’envoyer des troupes sénégalaises pour défendre les pays de l’alliance menacés d’agression par CEDEAO, en toute vraisemblance sur les injonctions françaises. Aussi, les références fréquentes au sankarisme par le chef du Pastef, toujours arborant le portrait du guide burkinabè en arrière-plan de ses conférences de presse, laissait supposer une proximité idéologique et de larges convergences d’idées sur le destin commun de l’Afrique.
De tout temps et en tout lieu, les modalités de lutte pour la souveraineté se sont accommodées aux contextes nationaux et aux circonstances du moment. A ce titre, on ne peut reprocher au triumvirat de l’AES, acculés de facto, la radicalité de leur posture, qui découle en vérité de l’intransigeance, des menaces et de la farouche adversité manifestées par les forces d’occupation incarnées par la France ; les mêmes menaces qui n’épargneront pas le Sénégal lorsque les autorités du pays décideront réellement d’appliquer leur programme de souveraineté. Sans être une parole sacrée, l’adage ivoirien, entonné dans une chanson célèbre, nous alerte en ces termes empreints d’humour : « Ce qui a tué Maclacla tuera Macloclo ».
Dans la lutte pour l’indépendance réelle de l’Afrique, le destin de l’AES se projette de manière inexorable comme élément central de la géostratégie du continent : la réussite de l’alliance sera un puissant catalyseur pour l’émancipation, alors que sa défaite apportera de la fragilité dans la marche vers la liberté des peuples africains. Derrière cet enjeu continental, il y a la suggestion d’une solidarité à développer, d’une bienveillance à manifester à l’égard de l’AES de la part des pays désireux de conquérir leur indépendance véritable. Ce point de vue est conforté par l’analyse a posteriori des oppositions qui ont prévalu entre les blocs de Monrovia et Casablanca lors de la création de l’Organisation de l’Unité Africaine, et les conclusions qui en ressortent sur la pertinence des choix stratégiques opérés à l’époque. La sagesse africaine enseigne “ Si tu veux aller vite, marche seul mais si tu veux aller loin, marchons ensemble”. Ce cheminement collectif se fera-t-il avec La CEDEAO qui ne semble pas être en ordre de marche, entravées par ses liens de subordination ou avec l’AES, qui poursuit vaille que vaille son projet de souveraineté ?
L’exigence de visibilité et de perspective de la politique gouvernementale
Même si la période de trois mois d’exercice du pouvoir ne suffit pas à mettre en place une politique gouvernementale, encore moins d’évoquer un bilan, elle demeure néanmoins suffisante pour imprimer une orientation et dégager quelques perspectives. La prudence observée par les nouvelles autorités peut donner l’impression d’une gouvernance hésitante, probablement encalminée par l’ampleur des défis à relever. Est-ce le calme qui précède l’orage fécondant du changement ? l’accalmie imposée par le temps de l’imprégnation des dossiers et de la connaissance des méandres de l’Etat, comme déjà évoqué ? La volonté des autorités de se conformer au Projet sera d’autant plus partagée que la vision qui le sous-tend se déclinera dans ses modalités de mise en œuvre concrète sur les deux axes de la politique nationale et internationale.
La transformation sociale, politique et économique radicale défendue par le Pastef exige pour sa mise en œuvre la conjonction d’au moins quatre conditions incontournables : (1) la détermination à toute épreuve, (2) la connaissance des réalités sociales et politiques, (3) la compétence à travers l’expertise et le leadership et enfin (4) le courage, dans un contexte politique national et international périlleux.
Si la détermination du pouvoir actuel ne souffre véritablement d’aucune contestation, il importe toutefois qu’elle soit constamment nourrie, entretenue et préservée des forces corruptrices du « système ». Or la perception répandue du système à travers les individus et les lobbies qui le composent est potentiellement trompeuse. Ceux-ci ne sont que la face émergée de l’iceberg. Par sa nature composite, le système est structurant et se décline tous azimuts. Il se manifeste dans la rigidité des protocoles, dans l’obséquiosité des conseillers présidentiels, dans la flagornerie des courtisans facétieux, du jour comme du soir. Il est tapi dans le décorum et les lambris dorés des palais de la république. Il est dans les pas cadencés de la garde républicaine, qui vous sublime au point de vous déifier. Il est dans les salons feutrés des palaces visités, les sièges douillets des Maybachs présidentiels, les vrombissements stridents des longs cortèges républicains. Il est dans l’hyper présidentialisme de notre constitution monarchisant, héritée de l’ancien colonisateur ; il est encore plus insidieux lorsqu’il se propage dans le corps social telle une métastase, en altérant les repères éducatifs et les bases culturelles, notamment en promouvant la réussite facile au détriment de l’effort et de la persévérance ou en concevant favorablement la richesse illicite issue de la prévarication ; Toutes choses qui ont la puissance de transformer l’individu, parfois à son corps défendant, en un abject monarque en république bananière. « On ne pense ni aux mêmes choses ni de la même façon selon que l'on vit dans une chaumière ou dans un palais », aimait à répéter Sankara, empruntant à Karl Max cet aphorisme mainte fois vérifié. En être conscient est le premier rempart à dresser pour s’en prémunir, en s’entourant sans doute de rituels protecteurs, en s’aménageant des moments de recueillement et de méditation, des retraites spirituelles régulières, mais aussi à travers la promotion et l’animation d’un espace démocratique propice à la critique, aux échanges et à l’expression libre des idées.
En vérité, le « système » dont il est question est encore plus complexe, car il n’est que l’incarnation locale d’un « Système » plus englobant, conçu et élaboré au niveau international, auquel il est assujetti. Par conséquent, combattre le Système, c’est d’abord l’appréhender dans sa totalité : sa dimension locale et ses ramifications internationales.
Pour être efficace, la détermination doit s’inscrire dans une démarche de mobilisation sociale et citoyenne organisée à l’échelle du pays, à l’instar des expériences mondiales de politique de transformation sociale d’envergure. La révolution culturelle et agraire chinoise s’est organisée autour de mouvements de jeunesses, les gardes rouges, qui avaient pour mission de lutter contre les forces réactionnaires et d’accélérer l’aggiornamento culturelle en luttant contre les « quatre vieilleries » : vielles coutumes, vieilles idées, vieilles cultures et vieilles habitudes, considérées comme autant d’obstacles à l’avènement du socialisme populaire. La révolution bourgeoise française a engendré, quant à elle, des clubs politiques, des structures d’incubation d’idées réformistes inspirées des clubs Jacobins, où se distinguera plus tard la figure emblématique de Robespierre. La révolution bolchevik de 1917 s’est accompagnée d’une campagne d’instruction des adultes portée par des organisations de masses affiliées au parti communiste. A Cuba, la révolution avait pour fer de lance les Comités de Défense de la Révolution (CDR) qui œuvraient à la promotion des acquis de la révolution dans l’agriculture, l’éducation, la santé, etc. et qui ont à leur actif la percée fulgurante de la méthode d’alphabétisation « Yo, Si Puedo » universellement reconnue pour son efficacité et ses résultats. Cette forme d’organisation inspira plus tard Thomas Sankara lors de son accession au pouvoir.
Ces expériences diverses de mobilisation populaire, nonobstant leur efficacité et parfois leurs carences, illustrent l’importance de l’inclusion et de la participation des masses laborieuses et de la jeunesse prédominante dans les processus de développement ambitieux, de changements radicaux à l’échelle des nations. Dans le contexte spécifique du Sénégal, outre la redéfinition nécessaire des missions des démembrements de l’administration centrale en vecteurs du changement, l’urgence revient au déploiement de la coalition des partis porteurs du Projet sur l’ensemble du territoire national. Dans cette perspective, il serait sans doute indiqué de réfléchir sur des formes d’organisation populaires innovantes, adaptées aux réalités sociales, culturelles et anthropologiques du pays.
La connaissance des réalités sociales et politiques est la condition préalable de l’efficacité de l’action politique. Le mimétisme des élites africaines est la tare congénitale qui a pendant longtemps brimé l’esprit d’initiative et de créativité sur le continent. Il s’explique en grande partie par la perte de la confiance en soi voulue et entretenue par l’africanisme européocentriste, fer de lance idéologique du néocolonialisme occidental. Le dénigrement systématique de toute pensée révolutionnaire africaine, la falsification de l’histoire du continent à coup de publications tendancieuses, de matraquage idéologique et de propagande médiatique, avec la complicité de certaines élites du continent, ont pendant longtemps exercé une influence négative dans les productions intellectuelles africaines, sciemment orientées vers des problématiques banales et insipides, sans intérêt véritable pour le destin de l’Afrique. On assiste aujourd’hui à un renversement de paradigme avec la prise de conscience massive de la jeunesse africaine acquise à l’influence des penseurs réformistes africains et diasporiques.
Les politiques économiques et sociales appliquées sur le continent ne peuvent plus continuer à faire abstraction des réalités locales, en répétant de manière psittacique le catéchisme apocryphe du développement économique. Ces politiques conçues de l’extérieur pour les Africains, avec la complicité des organisations multilatérales, ont contribué au maintien voire à la consolidation de la main mise extérieure sur les ressources du continent.
La compétence : si la détermination et la connaissance sont nécessaires à l’action politique, elles ne sont pas pour autant suffisantes. La compétence à travers l’expertise et le leadership, sont le pendant de la détermination dans l’action politique. La compétence existe, à condition de savoir la dénicher, non pas dans la logique perverse de la transhumance, mais plutôt dans une approche purement utilitaire, technique voire technocratique, débarrassée des considérations partisanes. Elle est disponible à l’échelle du pays, dans le continent, en diaspora voir à l’échelle mondiale, à la seule condition qu’elle concoure à la préservation et à la défense des intérêts nationaux et au développement du pays. La compétence peut aussi se trouver dans les camps adverses de l’échiquier politique. Elle peut être sollicitée dans le cadre d’une politique d’ouverture, probablement nécessaire pour relever ensemble les défis immenses du développement. Le consensus qu’induit cette ouverture est aux antipodes de la pratique dégradante et avilissante de la transhumance politique, car il reposerait sur l’adhésion à un projet et à des principes, et non à l’infame débauchage de personnalités politiques et intellectuelles aux convictions volatiles, promptes à renier leurs idéaux pour des strapontins ministériels ou des positions de sinécure.
Enfin, le courage est la véritable locomotive du changement, en particulier dans le contexte africain, où les velléités d’indépendance réelles manifestées dans le passé ont très souvent été réprimée dans le sang par l’ancien maitre colonial, avec la complicité de leurs agents locaux, comme l’illustre le tableau de chasse macabre de la Françafrique : Ruben Um Nyobée, Sylvanus Olympio, Patrice Lumumba, Barthélemy Boganda, Hamani Diori, Thomas Sankara, Mouammar Kadhafi, etc., tous assassinés pour le seul tort d’avoir voulu accéder à une pleine souveraineté de leur pays. Avoir l’ambition de défendre sa souveraineté c’est assurément s’exposer à des manœuvres de déstabilisation criminelles. Outre la nécessité de se protéger et de renforcer le renseignement étatique, notamment par la diversification des partenaires internationaux, le meilleur rempart à la déstabilisation demeure le soutien massif de la population à la politique gouvernementale. A cet égard, la confédération des pays de l’AES a démontré que l’union des Etats pouvait constituer un puissant bouclier protecteur face aux velléités d’agression. La menace d’invasion qui pesait sur le Niger par les troupes de la CEDEAO s’est rapidement dissipée face à la solidarité inconditionnelle des deux autres pays de l’alliance, conformément aux dispositions de la charte du Liptako-Gourma.
Le discours moins incisif des nouvelles autorités en responsabilité des affaires de l’Etat contraste avec la verve révolutionnaire entretenue durant la phase de conquête du pouvoir. Cela peut aisément se comprendre. Aussi, le rythme des réformes engagées peut paraitre peu soutenu par rapport à l’ampleur des urgences et à l’étendue des défis, pendant que certaines déclarations, particulièrement à l’endroit de l’AES, sont simplement incomprises. Ces préoccupations légitimes ne doivent pas pour autant se traduire en un soupçon de renoncement ou en des invectives désobligeantes, car aucun élément palpable ne conforte l’idée d’un quelconque renoncement. Au contraire, l’heure est plutôt à la solidarité et à la mobilisation, à la réflexion et à la créativité, pour soutenir les reformes promues par le Pastef, qui ont suscité l’adhésion de millions de Sénégalais et d’Africains. Le rappel des engagements aux autorités est une exigence démocratique mais aussi un acte patriotique, car la réussite du Projet sera une fierté nationale et continentale. Ce qui peut apparaitre comme des hésitations peut aussi être compris comme le temps de la réflexion et de l’apprivoisement du nouvel environnement du pouvoir.
Mais d’ores et déjà, la résistance victorieuse portée contre la folle dérive autocratique de l’ancien régime, avec ce qu’il charriait d’arbitraire, de tyrannique, d’impunité, de mauvaise gouvernance, de népotisme, de clientélisme, somme toute, de mépris du peuple, ouvre des perspectives crédibles vers une gouvernance sobre et intègre de la politique intérieure du pays.
Sur le plan international, la visibilité de la politique gouvernementale se pose, notamment sur les questions de souveraineté économique, militaire et politique, qui ont une incidence majeure sur la politique intérieure de redressement économique et social. Là également les interrogations légitimes ne doivent pas se traduire en un procès en renoncement en tout état de cause prématuré, car le temps des négociations diplomatiques, c’est aussi le temps de la discrétion, qui s’accommode difficilement des tambours médiatiques.
Une bonne communication gouvernementale sera sans doute nécessaire pour aplanir les incompréhensions, mais aussi pour soutenir la mobilisation et animer la dynamique du changement promu. Pour le reste, le temps nous édifiera.
DES MOUVEMENTS CITOYENS TOGOLAIS APPORTENT LEUR SOUTIEN À GUY MARIUS SAGNA
Le front ''Touche Pas A Ma Constitution'' condamne les menaces proférées au Parlement de la CEDEAO à l’encontre du député sénégalais. Ce dernier est visé par un projet de pétition de destitution lancée par un député du Togo.
Le collectif des organisations citoyennes du Togo rassemblées autour du mouvement « Touche Pas A Ma Constitution », a apporté son soutien, dans un communiqué parvenu à Walfnet, au député sénégalais Guy Marius Sagna menacé d’une pétition de destitution au parlement de la CEDEAO par un député togolais.
Le front « ‘Touche Pas A Ma Constitution’ apporte son soutien ferme au député Sénégalais qui défend les peuples de la communauté au sein de ce Parlement, particulièrement le peuple togolais qui exprime sa reconnaissance au peuple sénégalais. Le front Touche Pas A Ma Constitution » condamne vivement les menaces proférées au Parlement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à l’encontre du député sénégalais Guy Marius Sagna. Ce dernier est visé par un projet de pétition de destitution lancée par un député togolais », lit-on dans le document.
Le prolongement des positions que le Président de la République du Sénégal
Selon le front, lors de la première session ordinaire de l’année 2024, tenue du 1 au 24 juillet, « Monsieur Sagna a eu le courage d’exposer les maux que dénoncent les citoyens de la Communauté, et il pointe du doigt les dérives des Chefs d’Etat et de Gouvernement qui se comportent comme dans un syndicat », rappelle-t-il.
« En mettant en lumière les dysfonctionnements et les travers de l’organisation, certains de ses collègues semblent effarouchés, au point de vouloir le faire taire et même de chercher à l’exclure du Parlement, comme cela pourrait se passer dans leur pays non respectueux des règles démocratiques, à l’exemple du Togo », ont-ils soutenu.
Pour l’avènement de la CEDEAO des peuples
Le mouvement de souligner que la lutte que mène le député Guy Marius Sagna au Parlement de la CEDEAO apparait comme le prolongement des positions que le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a exprimées lors du 65eme sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO.
« C’est pourquoi le front « ‘Touche Pas A Ma Constitution’ encourage les autorités sénégalaises à poursuivre leurs efforts pour l’avènement de la CEDEAO des peuples », appellent-il.
JO PARIS 2024, TOUT SUR LE PROGRAMME DES ATHLÈTES SÉNÉGALAIS AU PREMIER TOUR
L’escrimeuse sénégalaise, Ndèye Binta Diongue va ouvrir le bal. La spécialiste de l’épée sera le premier athlète sénégalais à disputer le premier tour samedi au Grand Palais, à partir de 10 heures.
iGFM (Dakar) Les épreuves des JO 2024 démarrent ce mercredi avec les tournois de football, de rugby à 7, de handball, de tir à l’arc...La cérémonie d’ouverture se déroulera sur les bords de la Seine, à Paris, capitale de l’olympisme jusqu’au 11 août 2024.
L’escrimeuse sénégalaise, Ndèye Binta Diongue va ouvrir le bal des athlètes sénégalais aux Jeux olympiques Paris 2024, selon nos confrères de l’APS. La spécialiste de l’épée sera le premier athlète sénégalais à disputer le premier tour samedi au Grand Palais, à partir de 10 heures. Elle en est à sa deuxième participation aux Jeux olympiques.
Le programme des athlètes sénégalais au premier tour :
– Samedi 27 juillet à 10 heures au Grand Palais : Ndèye Binta Diongue (escrime, épée )
– Samedi 27 juillet à 11 heures à La Défense Arena : Oumy Diop (natation, 100 m papillon
– Samedi 27 juillet 15 heures Aréna Sud 4 : Ibrahima Diaw (tennis de table, individuel)
– Samedi 27 juillet 15 heures à Vairés : Yves Bourhis (canoë et kayak, canoë slalom)
– Mardi 30 juillet à 11 heures à La Défense Arena : Mathieu Ousmane Sèye (natation, 100 mètres nage libre)
– Mardi 30 juillet 16 heures à Vairés : Yves Bourhis (canoé et kayak, kayak slalom)
– Vendredi 2 août à partir de 10 heures à l’Arena Champs de Mars : Mbagnick Ndiaye ( judo,100 kg)
– Vendredi 2 août à 16 h 40 à Vairés : Yves Bourhis (canoé et kayak, kayak cross contre la montre)
– Vendredi 2 août à 18h15 au Stade de France : Saly Sarr (athlétisme, triple saut)
– Samedi 3 août à 16 h 40 à Vairés : Yves Bourhis (canoé et kayak , kayak cross)
– Dimanche 4 août à 11h50 au stade de France : Louis François Mendy (athlétisme, 110 mètres haies)
– Dimanche 4 août à 19h05 au stade de France : Cheikh Tidiane Diouf (athlétisme, 400 mètres)
– Mercredi 7 août à 9h10 au Grand Palais : Bocar Diop (taekwando, 58 kg)
– Jeudi 8 août à10h30 à Vairés : Combé Seck (canoë, canoë sprint)
MAURITANIE, AU MOINS 25 MORTS DANS LE NAUFRAGE D'UNE PIROGUE DE MIGRANTS
Les garde-côtes mauritaniens ont « sauvé la vie de 103 clandestins et récupéré 25 corps, suite au naufrage de leur bateau au large de la capitale Nouakchott ».
iGFM (Dakar) Au moins 25 personnes sont mortes dans le naufrage lundi d'une pirogue de migrants au large de la capitale mauritanienne, a annoncé mercredi 24 juillet l'Agence mauritanienne d'information (AMI, officielle).
Les garde-côtes mauritaniens ont « sauvé la vie de 103 clandestins et récupéré 25 corps, suite au naufrage de leur bateau au large de la capitale Nouakchott », rapporte l'AMI, citant un commandant dans la zone, le colonel Cheikh Maa El Ainine Sidi Haiba.
Un précédant bilan établi par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) faisait état d'au moins 15 morts dans ce naufrage.
LE SENTIMENT ANTI-NETANYAHOU RAVIVÉ
Des milliers de manifestants se sont rassemblés mercredi autour du Congrès américain à Washington pour protester contre le discours du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et pour réclamer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza
Des milliers de manifestants se sont rassemblés mercredi autour du Congrès américain à Washington pour protester contre le discours du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et pour réclamer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, dévastée par plus de neuf mois de guerre.
La manifestation a attiré une foule diverse, unie par la colère et la frustration face à la politique américaine envers Israël et Gaza.
Zaid Khatib, l'un des manifestants, a exprimé sa colère : « Les gens sont en colère. Ils sont tristes et furieux que le gouvernement des États-Unis ait le culot, après des mois et des mois de génocide, de ne pas demander des comptes à Benjamin Netanyahou, mais de continuer à lui dérouler le tapis rouge. »
Les manifestants brandissaient des affiches représentant Benjamin Netanyahou tel un criminel recherché, portant l’inscription : « Arrêtez ce criminel de guerre ».
Les pancartes et les slogans scandés reflétaient une profonde désapprobation de la politique israélienne et du soutien continu des États-Unis à Netanyahou malgré les accusations de violations des droits humains.
Michael Prentice, un manifestant et résident du Maryland, a souligné l'importance de cette mobilisation : « Il est important de montrer, en image, que les citoyens américains ne soutiennent pas les politiques de notre classe dirigeante. Les Américains ne soutiennent pas les politiques de nos élus. Nous sommes administrés par des voyous déconnectés de la population. Je dirais qu'il est crucial de manifester, de sortir et de montrer au monde que nos politiques ne sont pas approuvées par le peuple américain. »
La tension a monté d’un cran lorsque des manifestants ont tenté de bloquer le passage du convoi de Netanyahou, entraînant des heurts légers avec la police. Les forces de l'ordre ont rapidement contenu la situation, mais l'incident a souligné l'intensité des émotions et la détermination des manifestants à se faire entendre.
CRIE D'ALERTE DE LA COALITION JUSTE
L’alerte lancée dernièrement, sur la consommation des Produits Nestlé commercialisés en Afrique et qui contiendraient du sucre préjudiciable à la santé des consommateurs, inquiète la coalition « Juste ».
L’alerte lancée dernièrement, sur la consommation des Produits Nestlé commercialisés en Afrique et qui contiendraient du sucre préjudiciable à la santé des consommateurs, inquiète la coalition « Juste ». Dans une lettre rendue publique, elle appelle les autorités à protéger les consommateurs.
Après le député sénégalais Guy Marius Sagna qui a condamné devant le parlement de la Cedeao, les produits Nestlé pour enfants, commercialisés en Afrique et qui contiendraient du sucre préjudiciable à la santé des consommateurs, c’est au tour de la coalition «Juste» de lancer l’alerte. Soucieux de la sécurité alimentaire et de la protection des droits des consommateurs en Afrique, la coalition «Juste» a dans une note rendue publique, appelé, les autorités africaines à protéger les consommateurs. Selon leur Coordonnateur, Alioune Badara Diatta, «ces informations sont profondément alarmantes et soulèvent de sérieuses questions quant à la responsabilité des fabricants et distributeurs de ces produits». Il a par ailleurs expliqué que «la santé et le bien-être de millions d’enfants africains pourraient être compromis par la consommation de produits qui ne répondent pas aux normes de sécurité alimentaire adéquates».
Toutes choses qui font que les membres de cette Coalition, exhortent les autorités à «mener des enquêtes indépendantes pour vérifier la véracité de ces allégations concernant les produits Nestlé, mais aussi, à engager des poursuites judiciaires, au besoin, contre les entreprises responsables si les allégations sont avérées». Elle a par ailleurs, demandé aux autorités «d’informer le public sur les risques potentiels liés à la consommation de ces produits et promouvoir des alternatives plus sûres et d’exercer une pression sur les autorités pour qu’elles renforcent les contrôles de qualité et de sécurité des produits alimentaires importés et vendus en Afrique».
Pour la Coalition « Juste », la protection des consommateurs africains contre des produits potentiellement dangereux est une responsabilité collective. Elle a ainsi appelé à une mobilisation générale pour «assurer la sécurité alimentaire de nos populations et protéger les droits de nos enfants à une alimentation saine et sûre».