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par Jean-Marc Four

ET S'IL ÉTAIT TEMPS POUR LA FRANCE DE SE RETIRER DU SAHEL ?

Plus les jours passent, plus la situation rappelle celle de l’Afghanistan : une guerre sans fin, impossible à gagner. Où une armée extérieure cherche, sans succès, à former une armée locale face à un opposant qui ne cesse de gagner du terrain

Franceinter  |   Jean-Marc Four  |   Publication 12/12/2019

Une nouvelle attaque djihadiste a fait 71 morts, au Niger, au Sahel : 71 soldats de l’armée nigérienne. Dans la foulée, Emmanuel Macron a reporté le sommet prévu lundi prochain à Pau avec les pays africains du G5 Sahel. Alors question simple: et s’il était temps de se retirer de la zone ? C'est "le monde à l'envers".

Exactement : Et si on arrêtait les frais ? Et si on pliait bagage ? Franchement, beaucoup d’arguments plaident pour la marche arrière toute. Parce qu’il est très loin, le temps, en 2013 où les blindés de l’opération Serval étaient accueillis au Mali par des drapeaux français au bord des routes.

Six ans plus tard, la situation militaire non seulement ne s’arrange pas mais elle se dégrade. Quelques jours après la mort de 13 soldats français, les affrontements d’hier au Niger sont révélateurs. L’armée nigérienne a beau être un peu plus aguerrie que ses voisines du Mali et du Burkina, elle a quand même fait l’objet d’une attaque en règle de la part des Islamistes : nombreux, organisés. 71 soldats tués en moins de trois heures. C’est énorme. Le mot « terrorisme » n’est d’ailleurs plus vraiment adapté. Dans cette région du Liptako Gourma, autour des trois frontières Mali / Burkina / Niger, c’est d’une guerre dont il s’agit. Avec un ennemi qui possède un projet politique structuré.

Une guerre impossible à gagner

Et plus les jours passent, plus la situation rappelle celle de l’Afghanistan : une guerre sans fin, impossible à gagner. Où une armée extérieure cherche, sans succès, à former une armée locale face à un opposant qui ne cesse de gagner du terrain. Les 4500 soldats de l’opération française Barkhane ne sont pas en cause. Ils n’ont juste pas les moyens de gagner cette guerre. Il y a 6 ans, ils étaient perçus comme une armée de libération. Ils sont de plus en plus perçus comme une armée d’occupation. Et c’est logique. Plus le temps va passer, plus ils vont s’entendre dire « rentrez chez vous ». Donc autant partir.

Le retour du sentiment anti-français

Ça c’est pour l’aspect strictement militaire. Après il y a l'aspect politique et là aussi la marche arrière se plaide aisément. La question politique, c’est : quel est le but de guerre ? Et il n’est plus très clair. C’est une conséquence de l’échec militaire. Du coup, au Mali, au Burkina, au Niger, des voix s’élèvent désormais pour dénoncer une présence française néocoloniale. Un jour c’est un dirigeant politique, un autre un chef religieux. Une autre fois encore un artiste, comme le chanteur Salif Keita. Le soupçon s’installe, sur d’éventuelles intentions cachées de la France, des visées sur les ressources minières. Voire un grand complot où Paris serait même l’allié des jihadistes : sur ce thème, les « fake news » pullulent sur les réseaux sociaux au Mali. 

Tout cela se nourrit évidemment des plaies mal refermées de la période coloniale. Et aussi de certaines maladresses politiques françaises. A quoi je pense quand je dis maladresses ? Je vais vous donner trois exemples :

-         Les Maliens ne comprennent pas pourquoi la ville de Kidal au Nord reste contrôlée par la France et n’est pas rendue à l’armée malienne. En fait, Paris y redoute des représailles contre les Touaregs du MNLA mais du point de vue malien, c’est une atteinte à la souveraineté nationale.

-         Deuxième exemple : au Sahel, la France envisage d’appeler en renfort l’armée du Tchad, parce que c’est la seule véritable armée de la région. Sauf que ses méthodes expéditives font peur aux populations locales. 

-         Troisième exemple : la réunion du G5 initialement prévue à Pau lundi prochain. Plusieurs pays « invités » y ont surtout vu une « convocation » de Paris, l’ancienne puissance coloniale. Maladroit. 

Si on ajoute à tout ça, le coût faramineux de l’opération (des centaines de millions d’euros), oui on se demande ce qu’il y a encore à gagner à rester sur place.

Les effets en chaine d'un éventuel retrait

Donc on s’en va ? Et bien non. Il n’y a rien à gagner à rester. Mais il y a beaucoup à perdre à partir. C’est tout le problème. Partir, ça voudrait dire quoi ?

Premièrement laisser le champ libre aux djihadistes (Etat Islamique, Al Qaida, Boko Haram). Vu l’état des armées locales, ces groupes auraient tôt fait de prendre le contrôle du Mali ou du Burkina. Voire de menacer, plus au Sud, le Bénin ou la Côte d’Ivoire. Partir, ça impliquerait aussi laisser le champ libre à d’autres acteurs étrangers, par exemple la Russie, déjà bien présente plus à l’Est en République Centrafricaine. Enfin un succès djihadiste entrainerait sans aucun doute des exodes massifs de population, donc un afflux de réfugiés vers l’Europe.

Pour toutes ces raisons, il vaut sans doute mieux rester. Mais à condition de donner vraiment la priorité à la recherche de solutions politiques, pas militaires. Un dialogue ouvert (peut-être même avec les groupes djihadistes), ça serait sans doute plus efficace que l’envoi de dizaines de commandos spéciaux.

On se résume : rester est une mauvaise solution. Mais ça demeure probablement… la moins mauvaise.

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