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par l'éditorialiste de seneplus, Alymana Bathily

LES MICMACS DE LA CEDEAO

EXCLUSIF SENEPLUS - Si l'organisation ne fait pas preuve, face aux présidents guinéen et ivoirien, de la même détermination qu'au Mali, ce sera la preuve qu’elle se préoccupe plus des chefs d’Etat que des peuples

Alymana Bathily de SenePlus  |   Publication 07/10/2020

La CEDEAO a fait preuve d’une extrême sévérité à l’égard du Mali, à la suite de l’intervention d’un groupe de jeunes officiers supérieurs le 18 aout 2020, qui a abouti à la démission du président Ibrahima Boubacar Keita.

Suspension du pays de l’organisation régionale et de l’Union Africaine, fermetures des frontières, suspension des liaisons aériennes et terrestres, interdiction de toute transaction financière avec l’extérieur par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, le Mali a été mis sous un embargo économique et commercial total. Ceci au nom du Protocole A/SP1§12/01 sur la démocratie et la bonne gouvernance additionnel au protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité et notamment de son article premier stipulant que « toute accession au pouvoir doit se faire à travers des élections libres, honnêtes, et transparentes » et que « tout changement anticonstitutionnel est interdit de même que tout mode non-démocratique d’accession ou de maintien au pouvoir. »

La CEDEAO exige ensuite de la junte qui a pris le pouvoir sous l’appellation de Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), que son envoyé spécial le président Jonathan Goodluck rencontre le président déchu et que celui soit libéré, commande à la junte « d’engager une transition civile immédiatement, la mise ne place rapide d’un gouvernement pour préparer les élections législatives et présidentielle dans un délai de 12 mois. »

Craignant l’étranglement du pays, le CNSP cède sur à peu près tous ces points : le président IBK est libéré, de même que son fils pourtant accusé par la rumeur de graves malversations financières et politiques, la durée de la transition qu’il avait initialement voulu porter à 3 ans est ramenée à 18 mois, un président civil, Bah Ndaw et un Premier ministre en la personne de Moctar Ouane, sont rapidement désignés pour conduire le processus.

La CEDEAO exige ensuite et obtient que la vice-présidence de la transition attribuée au président du CNSP, le Colonel Assimi Goita, voit ses prérogatives réduites aux questions de défense et de sécurité et qu’il ne puisse en aucun cas remplacer le président de la transition.

La levée de l’embargo a été prononcée. La CEDEAO a-t-elle pour autant sauvé le Mali, renforcé la démocratie et la bonne gouvernance ?

Et la sécurité ?

L’incapacité de l’Etat à assurer la sécurité des personnes et des biens du fait de l’occupation de la ville de Kidal et d’une partie des régions du Nord par des forces armées djihadistes et des confrontations interethniques récurrentes dans les zones du centre, est le principal défi auquel le Mali fait face.

En fait, c’est la cause première de la crise que le Mali traverse depuis au moins une décennie.

« Le rétablissement et le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national » est d’ailleurs l’une des principales missions assignées aux autorités de transition par la Charte de la Transition élaborée à l’issue des « concertations nationales avec les différentes parties maliennes » et le CNSP, tenues du 10 au 12 septembre dernier.

Or l’intervention militaire française depuis 2012, sous la forme de opérations successives Serval puis Barkhane, puis de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies (MINUSMA) et d’autres forces étrangères alliées n’ont abouti qu’à une partition de fait du pays et à l’enlisement de la guerre.

Dès lors, la CEDEAO ne pourrait-elle pas intervenir au premier plan, au plan militaire et diplomatique ? En lieu et place de la France ? Ceci serait tout à fait dans l’esprit et la lettre du Protocole qui fonde son intervention au Mali.

Le Protocole contient à cet effet, des dispositions pertinentes notamment dans sa section V portant sur « le rôle de l’armée et des forces de sécurité dans la démocratie » et à travers l’article 24.1 spécifiant que «  (la CEDEAO) devra initier des activités communes aux agences nationales des Etats membres chargées de prévenir et de combattre le terrorisme. »

Et la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger ?

Les Accords de paix avec les mouvements djihadistes et les indépendantistes Touaregs, de celui d’Ouagadougou en 2013 à celui d’Alger en 2015, se sont révélés inapplicables. Principalement parce que les indépendantistes Touaregs qui ne l’ont signé que sous la pression internationale, ne veulent rien de moins que la sécession de la région nord et son indépendance sous la forme d’un Etat dit de l’Azawad. Or les deux Etats garants de l’Accord, la France et l’Algérie, n’exercent aucune pression, ni militaire, ni diplomatique, sur les tenants de l’Azawad.

Une force armée de la CEDEAO pourrait, elle imposer un cessez le feu et s’assurer que le gouvernement de transition du Mali mettre en place effectivement le schéma d’une véritable décentralisation de l’Etat, susceptible de reconnaitre et de garantir la culture et les intérêts des communautés touareg. 

La CEDEAO devrait tirer les leçons de la crise du Mali

Première leçon : il lui faudrait agir en amont, avant que les crises n’éclatent ! Et d’abord immédiatement et simultanément en Guinée et en Côte d’Ivoire.

En Guinée, les manifestations contre la réforme de la Constitution pour permettre au président Alpha Condé de briguer un troisième mandant en 2020 ont été régulièrement réprimées dans le sang, faisant à ce jour, 200 victimes selon l’opposition et des organisations de la société civile guinéenne. 

Les partis politiques et les organisations de la société civile guinéenne ont par ailleurs fait état à plusieurs reprises, de faits de corruption, de trafics illicites et de blanchissement d’argent à l’encontre du président Condé et de son régime.

Face à cette situation, la CEDEAO s’est contenté jusque-là  de « condamner fermement les violences », d’exprimer « sa compassion et sa solidarité aux familles éplorées » et de « réitérer sa disponibilité à faciliter le dialogue ». Rien de bien contraignant en somme.

En Côte d’Ivoire, l’annonce par le président Alassane Ouattara de sa candidature à un troisième mandat présidentiel, après l’interdiction de celle de Guillaume Soro contraint à l’exil et celle du président Laurent Gbagbo encore sous la contrainte de la CPI, a provoqué une levée de boucliers de toute l’opposition.

Le président Henri Konan Bédié s’est fait le porte-parole de toute l’opposition et appelle à la « désobéissance civile » pour empêcher la tenue de l’élection présidentielle annoncée pour le 31 Octobre 2020.

Déjà, des manifestations violentes ont éclaté en plusieurs endroits du pays, des morts ont été enregistrés, le clivage nord/sud et les antagonismes ethniques apparaissent de nouveau.

La CEDEAO est attendue et c’est urgent

Il est donc urgent et impératif que la CEDEAO intervienne en Guinée et en Côte d’Ivoire. Au moins aussi énergiquement qu’au Mali.

En faisant notamment respecter les résolutions de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples à l’endroit de la Cour Constitutionnelle et de la Commission Electorale Indépendante de Côte d’Ivoire. En imposant au président Alpha Condé la médiation de la Communauté qui devait se tenir le 17 mars dernier et qu’il a refusé au dernier moment.

En demandant au président Alassane Ouattara de revoir la composition et les règles de fonctionnement de la Commission Electorale Indépendante et de permettre à ses opposants de participer à la compétition électorale.

Si la CEDEAO ne faisait pas preuve face aux présidents de la Guinée et de la Côte d’Ivoire de la même détermination qu’elle a eu face à la junte de Bamako, elle fera la preuve qu’elle se préoccupe plus du sort des chefs d’Etat que de celui des peuples.

abathily@seneplus.com

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