LE SÉNÉGAL DE MES RÊVES CETTE ANNÉE
EXCLUSIF SENEPLUS - En l’an neuf, comme c’est la coutume, faisons des vœux, les meilleurs, même s’ils paraissent insensés. Voici mes 10 vœux pour le pays en 2022

En l’an neuf, comme c’est la coutume, faisons des vœux, les meilleurs, même s’ils paraissent insensés.
Voici mes 10 vœux pour le Sénégal en 2022.
1-Le président Macky Sall annonce qu’il ne sera en aucune manière candidat à l’élection présidentielle de 2024. Cette annonce crée un climat de détente politique, propice à l’application des mesures urgentes de salut national.
2-La déconcentration (pour préparer la décentralisation) est initiée : les élus locaux participent avec les représentants de l’État (gouverneurs, préfets et sous-préfets) à la mise en œuvre des politiques publiques, à l’exécution du budget au contrôle des tâches, aux moins dans les domaines dont la compétence est transférée aux communautés locales depuis 1996. Il s’agit de 1) les domaines et le foncier ; 2) l’environnement et la gestion des ressources naturelles ; 3) la santé, la population et l’action sociale ; 4) la jeunesse, les sports et les loisirs ; 5) la culture ; 6) l’éducation et la formation professionnelle ; 7) la planification ; 8) l’aménagement du territoire ; 9) l’urbanisme et l’habitat.
3-L’attribution et la gestion des Bourses de Sécurité Familiale (PNBSF) ainsi les programmes pour l’emploi des jeunes sont fusionnées dans un seul organisme et décentralisées au niveau des régions, sous le contrôle des élus locaux et des représentants locaux de l’État.
L’engagement est pris de porter le nombre de bénéficiaires à 10% de la population dans les 5 années à venir et de créer 1 million d’emplois d’utilité publique à cette échéance.
4-Le contrôle des régies financières est renforcé dans tous les ministères et dans les agences publiques par l’embauche de contrôleurs qualifiés, suite à appel à candidature et les organes de régulation des entreprises publiques et privées avec participation de l’État sont désormais indépendantes : elles ne sont plus sous la tutelle d’un ministère et leurs directions et conseils d’administration sont nommés par le chef de l’État sur proposition des professionnels et de la société civile (consommateurs, administrateurs civils et magistrats notamment).
Les organismes chargés de la lutte contre la corruption l'OFNAC et l'ONUDC sont fusionnés et la directrice/directeur est doté de pouvoir non seulement de saisine du procureur de la République mais de se porter partie civile.
5- la parité est mise en œuvre systématiquement et au besoin rétroactivement dans toutes instances électives.
6-L’école de la République qui intègre l’enseignement coranique enrôle « les enfants de la rue » ainsi que les arabisants comme enseignants.
7-Des fermes agricoles mécanisées, intégrant l’élevage, l’aviculture à l’agriculture, sont créés dans chaque village avec l’encadrement de techniciens embauchés, de préférence dans l’environnement immédiat du département.
8- L’industrialisation de la pêche est lancée : il s’agit de passer progressivement de la pêche artisanale à une pêche industrielle avec des bateaux capables de pêcher en eaux profondes et avec des techniques et technologies modernes.
Un effort d’équipement accompagne cette option : des quais de pêche sont aménagés et l’école de pêche est décentralisée au niveau des différentes zones de pêche du pays.
9-Les programmes scolaires basées sur les langues du terroir dans l’enseignement primaire sont introduites d’abord au niveau de la première année du cycle primaire puis d’année en années jusqu’au CM2. Ceci avec la formation/ requalification des enseignants et des inspecteurs.
10- Un programme pour sauver le pluralisme et la viabilité des médias est lancé par la refondation de l’organe de régulation qui est doté d’un budget autonome (non inclus dans celui d’un ministère) et dont le directeur/trice et les conseillers sont nommés par le chef de l’État suite à un appel à candidature supervisé par les organisations professionnelles.
La compétence de l’organe de régulation est étendue à tous les secteurs des médias : audiovisuel, presse écrite, médias sociaux et numériques.
Les médias publics, Radio-Télévision du Sénégal (RTS) et l’Agence de Presse du Sénégal (APS), sont astreints à un cahier de charge de médias de service public, reçoivent des budgets autonomes dont ils rendent compte à l’Assemblée Nationale et ne peuvent plus de ce fait recourir à la publicité qu’elle soit institutionnelle ou commerciale.
L’Aide publique aux médias finance désormais la formation et la requalification des journalistes et l’équipement de base des médias communautaires audiovisuels et en ligne.