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PAR THIERNO BOCOUM

POURQUOI LE PAYS EST EN PANNE, CE QUE RÉVÈLENT LES CHIFFRES

Cette contribution est la première d’une série de tribunes fondées sur l’analyse rigoureuse des rapports d’exécution budgétaire du quatrième trimestre 2024 et du premier trimestre 2025, publiés par la Direction générale du Budget.

Thierno Bocoum  |   Publication 24/06/2025

Cette contribution est la première d’une série de tribunes fondées sur l’analyse rigoureuse des rapports d’exécution budgétaire du quatrième trimestre 2024 et du premier trimestre 2025, publiés par la Direction générale du Budget. 

À travers ces données officielles, il ne s’agit pas d’alimenter la polémique mais de mettre en lumière des déséquilibres profonds qui expliquent pourquoi notre pays donne aujourd’hui le sentiment d’être à l’arrêt.

Le discours de rupture ne suffit plus. Il faut scruter les choix budgétaires pour mesurer la volonté politique réelle et les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Dès le premier trimestre 2025, 357,1 milliards de francs CFA ont été exécutés au titre des salaires, soit 24,3 % de la masse salariale annuelle prévue dans la loi de finances initiale (1 471 milliards FCFA). C’est une hausse de 8,8 % par rapport au premier trimestre 2024 (328,2 milliards FCFA). Cette évolution, en contexte de tension budgétaire, s’explique notamment par une vague de recrutements qui, pour partie, ne s’accompagne ni de rationalisation ni de mission productive claire. Pourtant, le chef de l’État lui-même a affirmé que « l’État n’a presque plus de marge de manœuvre ». 

Ce décalage entre l’alerte verbale et la pratique budgétaire nourrit une perte de cohérence.

Dans le même temps, l’investissement public exécuté par l’État chute à seulement 2,64 milliards FCFA au T1 2025, contre 157,9 milliards au T4 2024, soit une chute vertigineuse de 98,3 %. 

Plus largement, les dépenses en capital totales sont passées de 952 milliards FCFA au T4 à 103,3 milliards FCFA au T1, soit une baisse de 89 %. Le taux d’exécution des investissements financés sur ressources internes (catégorie 5) est de 0,86 %, contre 16,2 % au T1 2024. Cela signifie une quasi-paralysie de l’État investisseur, alors que le pays avait besoin d’un signal fort post-électoral.

Parallèlement, l’État continue de s’endetter. La charge des intérêts sur la dette atteint déjà 225,1 milliards FCFA au T1 2025, ce qui représente 24 % des dépenses exécutées (936,4 milliards). Sur l’ensemble de l’année 2024, cette charge s’élevait à 822,3 milliards FCFA. Autrement dit, l’État finance son fonctionnement et le service de sa dette mais n’engage aucun programme structurant.

Le résultat est implacable et se fait ressentir.  Les entreprises du BTP sont sans commandes, les chantiers publics sont suspendus, les recrutements productifs sont à l’arrêt, les jeunes manquent de perspectives. 

Pendant que l’économie réelle s’essouffle, les prix continuent de grimper, sans amortisseur. Le pouvoir d’achat recule, pas seulement à cause des prix mondiaux mais aussi en raison du retrait de l’État de son rôle de régulateur actif.

Il serait trop simple de parler d’un retard technique ou d’une contrainte d’héritage. Ce début de gestion 2025 reflète des choix budgétaires donc des choix politiques notamment ceux de préserver le fonctionnement administratif de l’État, reporter les investissements, différer les réformes structurelles.

Ce qui est en panne aujourd’hui, ce n’est pas la capacité du Sénégal à produire de la richesse mais plutôt la volonté de redonner à l’État sa fonction productive, protectrice et visionnaire.

Nous poursuivrons cette série de tribunes, en analysant d’autres aspects clés des rapports publiés. Chaque thème mérite un éclairage précis parce que dans une démocratie mature, le débat sur le budget est d’abord un débat sur les priorités réelles.

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