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PAR Modou Mamoune FAYE

QUAND LA MUSIQUE ASPHYXIE LE GRAND THEATRE

Après 8 ans d’existence, le Grand Théâtre est, à notre humble avis, quelque peu détournée de sa vocation originelle - Force est de reconnaître qu’il est plus fréquenté par les amateurs de la musique que par les férus du théâtre

Modou Mamoune FAYE  |   Publication 01/06/2019

L’inauguration du Grand Théâtre national par l’ancien président de la République Abdoulaye Wade, le 15 avril 2011, avait été un grand moment et, surtout, un immense espoir pour les comédiens et metteurs en scène sénégalais. L’infrastructure culturelle flambant neuve, qui trône au beau milieu de la capitale, était perçue par eux comme un instrument qui allait enfin redonner un second souffle à cette discipline qui fait partie du 6ème art, aux côtés des autres arts de la scène comme la danse.

Après 8 ans d’existence, le Grand Théâtre est, à notre humble avis, quelque peu détournée de sa vocation originelle. Un si grand bâtiment ne devrait, bien sûr, pas être exclusivement réservé aux prestations théâtrales, mais force est de reconnaître qu’il est plus fréquenté par les amateurs de la musique que par les férus du théâtre. C’est tellement vrai qu’actuellement, les musiciens sénégalais se lancent dans une compétition effrénée pour remplir les 1.800 places du Grand Théâtre. Il y a quelques semaines, le quotidien « Enquête » titrait fort justement à sa Une : « La grande pollution sonore du Grand Théâtre ».

Dans l’article, les populations riveraines se plaignaient des nuisances causées par les spectacles organisés, non plus à l’intérieur, mais désormais sur l’esplanade qui peut contenir plus de places. Ce rappel peut paraître anecdotique, mais il est assez symptomatique de l’usage que nos acteurs culturels font de la plus grande salle de spectacles de la capitale, financée par la Chine à hauteur de 2 milliards de FCfa. Nous ne sommes pas du tout allergiques à la musique, bien au contraire, car nous avons été chroniqueur musical dans une autre vie. Seulement, face à ce que nous pourrions considérer comme une sorte d’asphyxie du Grand Théâtre par les spectacles musicaux, nous voulons juste attirer l’attention des responsables de cette structure afin qu’ils recadrent mieux leur politique. Ce joyau culturel doit, en effet, jouer un rôle plus important dans la renaissance théâtrale du Sénégal, ce pays qui a vu naître de grands comédiens tels que Douta Seck dont la prestation et la puissance vocale dans « La tragédie du roi Christophe » d’Aimé Césaire résonnent encore aux oreilles.

Notre pays a connu d’autres comédiens tout aussi talentueux à l’image de Doura Mané, Ismaïla Cissé, Omar Seck, Awa Sène Sarr, Isseu Nang, Jacqueline Scott-Lemoine et tant d’autres qui ont porté au pinacle son théâtre sur toutes les grandes scènes et glané des prix prestigieux lors des festivals à l’étranger. Le Sénégal regorge également de brillants dramaturges et metteurs en scène comme Cheikh Aliou Ndao, Marouba Fall, Alioune Badara Bèye, feu Thierno Ba et tant d’autres dont les œuvres pourraient bien faire l’objet de belles représentations sur les planches du Grand Théâtre. D’ailleurs, c’est la pièce « Lat Dior ou le chemin de l’honneur » de Thierno Ba qui avait été interprétée le 17 juillet 1965 lors de l’inauguration du Théâtre national Daniel Sorano par le président Léopold Sédar Senghor, devant une belle brochette de personnalités et un public ravi de découvrir l’odyssée d’un de ses héros nationaux. Plus tard, des comédiens y interprétèrent « La fille des dieux » d’Abdou Anta Ka, un autre grand dramaturge sénégalais. Au Sénégal, le théâtre se meurt, même si à chaque 27 mars, durant la Journée mondiale consacrée à cet art, les professionnels se mobilisent pour essayer de le faire renaître.

Pourtant, il y a quelques décennies, un élan nouveau avait été impulsé à la scène par des professionnels bourrés de dynamisme et dont les initiatives commençaient à porter leurs fruits. Malheureusement, certains d’entre eux ne sont plus de ce monde car partis prématurément. Parmi eux, on peut citer Macodou Mbengue qui avait initié le Fest’art en 2001 et qui contribua largement à la formation des jeunes à travers des ateliers d’écriture, mais son décès brutal en juin 2014 a laissé en rade tous ces projets qui auraient bien pu donner un coup de fouet au théâtre sénégalais. Il y avait aussi Oumar Ndao, disparu en janvier de la même année, qui avait frappé un grand coup en 1995, avec sa fameuse pièce « Grand Dakar Usine ».

D’autres initiatives avaient vu le jour, telles que les troupes « Les ateliers de Kocc » du cinéaste Moussa Sène Absa, « Pétaw » de la comédienne Awa Sène Sarr, « Les Gueules Tapées », les « Sept Kouss », comme le rappelle si bien Oumar Ndao dans un de ses textes. Voici d’ailleurs le constat alarmant qu’il faisait du secteur, dans ce même texte qui est toujours d’actualité : « Le théâtre va mal au Sénégal. Très mal. Des pièces dont les qualités artistique et littéraire laissent à désirer, un public complètement démotivé, des moyens qui ne suivent pas..., autant de facteurs qui ont plongé le théâtre dans ce qu’on peut appeler un coma profond ». Il est vrai que la « décadence vertigineuse » du théâtre sénégalais pourrait être freinée, mais il faudrait que des initiatives hardies soient prises par les autorités afin de sortir le secteur de son agonie prolongée. Et à ce propos, le Grand Théâtre a un grand rôle à jouer en initiant des programmes et des ateliers, mais aussi en encourageant la prestation, sur ses planches, des comédiens dans de grandes fresques historiques et des productions de qualité qui pourraient renouer le public avec le théâtre. Dans le cas contraire, la nature ayant horreur du vide, les musiciens continueront à squatter cet espace où ils feront tonner leurs décibels, au grand dam des populations riveraines…

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