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PAR MAMADOU NDIAYE

RAZZIA

Les hautes mers, tant en surface qu’en profondeur, subissent des viols répétés sur fond de batailles féroces dans ces zones sujettes à d’incessantes convoitises. Le manque de clarté dans le droit qui régit proprement les eaux internationales les expose...

Emedia.sn  |   Mamadou Ndiaye  |   Publication 10/06/2025

Les hautes mers, tant en surface qu’en profondeur, subissent des viols répétés sur fond de batailles féroces dans ces zones sujettes à d’incessantes convoitises. Le manque de clarté dans le droit qui régit proprement les eaux internationales les expose à un honteux accaparement, sous le fallacieux prétexte que ces zones exclusives n’appartiennent à personne, ou plutôt constituent la propriété de tout le monde.

Au mépris des règles de base, alliant la surveillance et le contrôle, des forces navales ou des puissances maritimes occultent les dangers, minorent les conséquences et s’obstinent à exploiter les richesses, en faisant sauter les « digues » de protection des aires marines protégées. Les fonds marins sont raclés, les écosystèmes gravement perturbés, notamment la biodiversité, les récifs coralliens, et les effets collatéraux du réchauffement climatique.

À ces fléaux s’ajoute la pollution plastique, véritable danger de mort des espèces en survie, et qu’aucun traité contraignant ne sauve de la dégradation. Le plastique circule dans l’océan et vogue au gré des vagues sous la forme d’un effet radeau, qui ravage les micro-organismes.

Or, la beauté irradiante des grands océans fascine encore les hommes, toujours tentés d’explorer les profondeurs afin de sonder les mystères enfouis. Toutefois, la sagesse commande d’explorer avant d’exploiter. Mieux : nettement moins connues (et maîtrisées) que les surfaces, les profondeurs constituent un trou abyssal de méconnaissance.

Ceux qui, à l’instar des États-Unis, se ruent sur l’exploitation minière des grands fonds paralysent les approches concertées à une vaste échelle, en faisant courir à l’humanité des risques majeurs de déséquilibre. C’est connu : les océans sont vitaux. Ils absorbent plus de 80 % du carbone lâché, réduisant ainsi le degré de réchauffement du climat qui impacte notre Terre nourricière.

Grâce à la mer, les continents respirent mieux. Trois cent soixante millions de kilomètres carrés, et 80 millions de tonnes de poissons capturés. Deux cent cinquante espèces répertoriées — presque l’équivalent inconnu encore de la science. Les humains ne cernent pas l’altérité pour apprécier les vivants marins et aquatiques. Ce fossé se creuse davantage du fait de l’indifférence, qui ne s’explique pas.

Selon l’OCDE, la valeur économique des océans se chiffre à trois mille milliards d’euros par an ! Le Deep Sea Mining pousse les États-Unis à exploiter unilatéralement les ressources des fonds : métaux précieux, terres rares, dans cette immense zone des Caraïbes et de l’océan Pacifique.

En haute mer, seuls 8 % des espaces océaniques sont protégés. Faible. D’où la décision prise par la Conférence ONU sur les Océans, tenue à Lisbonne en 2022, de relever l’objectif pour le hisser à 30 %. Raisonnable, compte tenu des réticences, et surtout des appétits voraces des puissances industrielles outillées pour passer outre les directives collégiales. Dans une certaine mesure, les données essentielles sont connues : un monde virtuel se projette, les espèces disparaissent, d’autres, encore plus résilientes, quittent les chaleurs des tropiques pour se retrouver dans des espaces maritimes plus froids, en plongeant davantage sous les eaux.

Ces migrations sont le fait de l’homme, insatiable et impuissant à modérer ses besoins pour éviter le gaspillage nuisible à la pérennité de l’écosystème mondial. En offrant du temps à la vie marine, elle se reconstitue facilement. D’autant que les baisses drastiques de captures de la sardinelle, par exemple, accroissent la pauvreté des maigres revenus qui ne peuvent plus se la payer.
Résultat : la désolation s’affiche le long des quais et des ports des pays africains ayant une façade maritime.

Au Sénégal, les pirogues artisanales jonchent les plages. Les rares embarcations reviennent avec très peu de prises, insuffisantes pour approvisionner les marchés traditionnels. La pêche informelle abusive, et l’absence de repos biologique, ruinent toutes chances de relance de ce secteur aux potentialités insoupçonnées. La facilité d’octroi de licences à des bateaux étrangers, placés sous pavillons sénégalais, prive la zone, jadis poissonneuse, de toute perspective d’embellie économique.

Faut-il dégager des priorités ? Au-delà des juridictions des États, les océans relèvent du patrimoine commun de l’humanité. En Afrique, les pays de l’hinterland n’ont accès à la mer que via des accords commerciaux avec les pays riverains de l’Atlantique.

Eux-mêmes disposent de très faibles moyens pour surveiller leurs côtes, où affluent clandestinement de vieux bateaux de pêche en provenance d’Asie. Ce n’est pas tout : de grands chalutiers et des navires-usines mouillent au large et ne sont nullement inquiétés. D’ailleurs, la disproportion des moyens avantage ces pirates des hautes mers qui pillent impunément. D’aucuns évoquent une perte de souveraineté, qui oblige les États pillés à chercher protection auprès d’autres États dont les ressortissants infligent ces dégâts dans le Sud global.

La nouvelle frontière qui se dessine intègre les océans tout en se focalisant sur les fonds marins. Ils font l’objet d’âpres négociations, mais ne sont pas régis par des règles de droit consensuelles.

Ces ressources ravivent les appréhensions et les convoitises entre puissances industrielles dépourvues d’éthique, alors que les profondeurs océaniques nécessitent de larges concertations. Sur les mers hautes, et de plus en plus chaudes, de l’océan Atlantique, flottent d’innombrables bateaux russes, chinois, turcs. Ils n’hésitent pas, du reste, à se montrer magnanimes dans de factices élans de coopération avec l’Afrique, en offrant bourses, stages ou en assurant la sécurité, à l’image du Groupe Wagner présent dans l’Alliance des États du Sahel (AES). La situation est très préoccupante sur les eaux territoriales et internationales de l’Afrique, géostratégiquement riveraine des océans Indien, Pacifique et Atlantique. Cette position avantageuse ne propulse pas le continent, qui peine à exister et à préserver ses ressources de façon unie et cohérente. Voilà une cause supranationale qui mérite bien une mobilisation pour une forte gouvernance des océans avant le chaos annoncé.

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